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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

J'ai peur qu'on ne subsiste aujourd'hui que par un crédit précaire que le premier malheur anéantira

... Et je dirais même plus :"ou le gouvernement de France avait besoin des impôts [...] , ou non . Si besoin avait comment peut-on faire sans ces secours ? Sinon , pourquoi avoir effarouché la nation par ces impôts !"

Voltaire, mon bon ami, notre époque républicaine n'a pas apporté plus de réponse raisonnable que ton XVIIIè siècle  royaliste . Tu as eu un Bertin, nous avons un Sapin qui entend bien nous faire savoir de quel bois il se chauffe afin qu'on sache de quel bois il est fait .

Cendres à venir, et carême plus long que le ramadan .

 cendres à venir.png

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

8 [février 1760] aux Délices

J'ai reçu, monsieur, vos deux lettres de Paris du 2 février . Ce sont pour moi deux nouveaux sujets de remerciement . L'affaire des sbires de Saconnex est une affaire assez grave . Ces brigands désolent le pays de Gex et molestent beaucoup celui de Genève que je regarde comme le mien . L’insolence et le délit de ces malheureux est aujourd’hui assez bien constaté puisque le receveur et le contrôleur du bureau sont venus l'un après l'autre me signer un désaveu de leur entreprise , et un aveu de leur malversation . Ils confessent qu'il y a eu un procès-verbal antidaté . C'est un crime de faux qu'ils avouent . J'ai envoyé leurs déclarations en original aux fermiers généraux . Mais comme il n'est point de mal dont on ne puisse tirer un bien j'ai représenté aux fermiers généraux l'état du pays, l’inutilité de leurs brigades de 81 coquins pour ne rien garder . Enfin je leur propose cent mille écus de concert avec notre ami Labat pour opérer la délivrance de cette petite province qui ne leur rapporte rien du tout . On forme une compagnie qui achètera le sel des fermiers généraux et qui le fera distribuer dans le pays . Les mesures sont prises par le subdélégué de Gex, syndic de la province ; l'intendant approuve le projet . Notre baron de Grandcour donne 150 000 livres . L'intérêt sera de 10 à 12 pour cent pendant trente ans . C'est un marché auquel tout le monde gagne . Il ne s'agit plus que de faire venir un fermier général sur les lieux pour conclure et signer . Mais je ne crois les affaires faites que quand elles sont finies et non pas quand elles sont commencées .

Je connais l'homme dont vous avez la bonté de me parler 1 . Il est vrai qu'il eut l'adresse de faire glisser dans le contrat que tout ce qui se trouverait dans le château à ma mort lui appartiendrait . Mais il n'y trouvera que les murailles . Je suis actuellement en marché d'acheter à perpétuité sa terre que j'avais achetée ad vitam . Il n'est pas encore bien sûr que ce marché s'exécute .

Ce qui paraît plus certain c'est qu'on fera la campagne, c'est que les Anglais envoient 12 mille hommes en Allemagne et couvrent les mers de vaisseaux . Voici un dilemme dont je ne peux sortir, ou le gouvernement de France avait besoin des impôts mis par le prédécesseur de M. Bertin , ou non . Si besoin avait comment peut-on faire sans ces secours ? Sinon , pourquoi avoir effarouché la nation par ces impôts !

J'ai peur qu'on ne subsiste aujourd'hui que par un crédit précaire que le premier malheur anéantira .

Votre très humble obéissant serviteur .

V.

de tout mon cœur . »

1 Le président De Brosses .

Voir ici le projet de vente écrit par celui-ci :

« PROJET DE VENTE DE TOURNAY A PERPÉTUITÉ
10 janvier .
Il y a parole entre MM. de Brosses et de Voltaire pour la vente de la terre de Tournay, aux conditions ci-après, qui seront rédigées entre eux par écrit, au moins sous signature privée, d'ici au premier février prochain, passé lequel temps il demeurera libre à chacune des parties contractantes de retirer sa parole si elle juge à propos de le faire.
La terre de Tournay sera vendue par M. de Brosses à M. de Voltaire pour lui ou son compagnon nommable, telle qu'elle se comporte et qu'il en a actuellement la jouissance viagère par traité fait entre eux le onze décembre mil sept cent cinquante-huit, ensemble tous les meubles, effets et bestiaux compris audit traité et les fruits pendants par racines ;

Pour le prix de cent dix mille livres, savoir cent mille livres pour le prix de la terre, et dix mille livres pour le prix des meubles, effets, bestiaux et fruits pendants ;

En outre et par-dessus la somme de trente-cinq mille livres déjà reçue par M. de Brosses, lors dudit traité du 11 décembre 1758.
De laquelle somme de cent dix mille livres M. de Voltaire payera cinquante mille livres trois mois après la signature des présentes conventions, sans intérêt pour ces trois mois, et avec intérêt au denier vingt en cas de retard ; et du restant il constituera une rente rachetable avec intérêts au denier vingt depuis le jour de ladite convention jusqu'au remboursement dudit capital, sans retenue de dixième, ni de vingtième, la terre étant reconnue de l'ancien dénombrement; lequel remboursement M. de Voltaire pourra faire en plusieurs payements, et ne sera fait qu'en espèces d'or et d'argent, ou en lettres de change payables de cette manière, et en avertissant trois mois d'avance.
Il sera passé acte par-devant notaire de ladite vente sitôt que M. de Voltaire se sera accommodé pour les lods et ventes, et aura obtenu la confirmation des privilèges attachés à la terre *. En attendant, il en sera fait entre les parties un acte de main privée au jour dit.
M. de Voltaire payera, outre le prix ci-dessus, à Mme de Brosses vingt- cinq louis d'or en signant les présentes conventions pour la chaîne du marché.

Le présent écrit, contenant la parole de M. de Brosses, sera remis à M. de Voltaire, qui lui en donnera un pareil. Ce dix janvier mil sept cent soixante.
BROSSES. »
* Ces mots et ceux imprimés en italique ci-dessus sont ajoutés de la main de Voltaire à un projet de vente antérieurement dressé entre lui et Girod, du reste littéralement conforme à celui-ci, mais non signé. (Note du premier éditeur.)

 

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09/02/2015 | Lien permanent

Réjouissez-vous à Lyon, avec la meilleure des femmes

... Car vous avez la chance d'héberger Mam'zelle Wagnière , qui peut compter sur "l'inviolable attachement " d'un solitaire gessien .

A vous ces jolies fleurs, à votre image, épanouies et tendres

BON ANNIVERSAIRE LOVEVOLTAIRE

 

bonanniversairelove 9841.JPG


Autre femme remarquable, Emilie du Châtelet, compagne et amie de Voltaire. On a retrouvé un certain nombre de manuscrits de cette savante et ils vont être mis en vente aux enchères le mois prochain . Pour permettre leur maintien en France, leur étude et sauvegarde , il est fait appel aux donateurs .

http://fonds-voltaire.org/index.php/patrimoine/cirey

URGENCE

sauver émilie.jpg

 http://fonds-voltaire.org/edc1/



 

« A M. Pierre PICTET,

[Professeur en droit.]

 

Magistrat de Genève, chez le sieur Le Blanc à Lyon

Monrion, 16 janvier [1757].

Mon très-aimable voisin, les Délices ne sont plus Délices quand vous n'êtes plus dans le voisinage; il faut alors être à Monrion. Votre souvenir me console; et l'espérance de vous revoir, au printemps, me donne un peu de force.
Je suis bien honteux pour ma nation qu'il y ait encore des Ravaillac; mais Pierre 1 Damiens n'est heureusement qu'un bâtard de la maison Ravaillac, qui a cru pouvoir tuer un roi avec un méchant petit canif à tailler des plumes. C'est un monstre, mais c'est un fou. Cet horrible accident ne servira qu'à rendre le roi plus cher à la nation, le parlement moins rétif, et les évêques plus sages.
Réjouissez-vous à Lyon, avec la meilleure des femmes et la plus aimable des filles, et comptez sur l'inviolable attachement des deux solitaires suisses. »

1 En réalité Robert-François Damiens . V* mélange un peu les prénoms en parlant de lui .

 

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23/09/2012 | Lien permanent

le plus dangereux des métiers de ce monde est donc celui d'aimer la vérité

...

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Pour la St Valentin le mensonge atteint des proportions démesurées, et le langage des fleurs en est le complice  .

 

« A Claude-Germain Le Clerc de Montmercy

12 décembre 1764 1

Tout ce que vous me dites, mon cher monsieur, sur le testament du cardinal de Richelieu est d'un vrai philosophe, et ceux qui ont pris parti pour ce testament ne le sont guère . Ceux qui poursuivent le Portatif le sont encore moins . C'est assez d'ailleurs qu'on m'ait imputé cet ouvrage pour que certaines gens le persécutent . Il est de plusieurs mains . On l'a imprimé d'abord à Liège, ensuite à Amsterdam et ces deux éditions sont très différentes . Je n'ai pas plus de part à l'une qu'à l'autre . Si on me désigne dans un réquisitoire l'orateur méritera la peine des calomniateurs . Je suis consolé en voyant que je n'ai d’ennemis que ceux de la raison ; il est digne d'eux de persécuter un vieillard presque aveugle qui passe ses derniers jours à défricher les déserts, à bannir la pauvreté d'un canton qui n'avait que des pauvres, et qui par les services qu'il a rendus à la famille de Corneille, méritait peut-être que ceux qui veulent se piquer d'éloquence ne s'armassent pas si indignement contre lui . Mais tel est le sort des gens de lettres ; le plus dangereux des métiers de ce monde est donc celui d'aimer la vérité . Encore s’ils étaient unis ensemble, ils imposeraient silence aux méchants ; mais ils se dévorent les uns les autres , et les monstres à réquisitoires avalent les carcasses qui restent .

Écrivez-moi, je vous prie, ce qu'on fait et ce que vous pensez . Vous m'apprendrez bien des sottises , et je profiterai de vos bonnes réflexions ; j'ose compter sur votre amitié, et vous pouvez être sûr de la mienne . »

1 La lettre à laquelle répond V* n'est pas connue .

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14/02/2020 | Lien permanent

ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire

... Non ! pas un mot sur l'affaire Benjamin Griveaux . La politique nous habitue à voir des coups en dessous de la ceinture, n'est pas impunément Rocco Siffredi qui veut .  Quant au salopard russe, ses menaces sont du vent , du bluff comme dans les romans de voyous, qu'on le mette derrière les barreaux cet artiste bidon  .

 

 

« A Sébastien Dupont

A Ferney, 14 décembre 1764

[…] Comment fera dorénavant votre insolent frère Croust et les quatre maroufles qui faisaient accroire au Conseil souverain qu'ils avaient tout crédit à Versailles ; et que frère Croust minor 1, confesseur de la Dauphine, gouvernait le royaume ?2

Je n'ai nulle nouvelle certaine des autres édits concernant les finances ; je ne me mêle que des miennes , qui étaient en assez mauvais ordre, et que je cherche à rétablir par les contrats que vous voulez bien faire . M. le prince Louis de Virtemberg, qui est à Lausanne, persiste à ne pas même écrire un mot de bonté et d'honnêteté sur cette affaire . Je veux respecter ses motifs, et croire que si malheureusement on perdait un jour monsieur le duc régnant, le prince Louis, son successeur, ne manquerait pas de faire justice à mes héritiers ; il a trop d'honneur pour ne pas acquitter de dettes si légitimes .

Adieu, mon cher ami, Mme Denis et moi , nous vous embrassons tendrement .

Voltaire. »

2 On doit se souvenir que la société des jésuites vient d'être dissoute en France .

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15/02/2020 | Lien permanent

Pourriez-vous avoir la bonté de vous informer, sans déplaire à personne, et sans faire rougir personne

... mesdames et messieurs les journalistes -de télévision et de radio en particulier- avant de donner la parole à des fauteurs de trouble , chefs de file autoproclamés des Gilets jaunes , destructeurs dans l'âme ?

Je partage tout à fait , à ce propos, les sentiments de Michel Cymes :

https://www.lepoint.fr/people/michel-cymes-se-paye-les-gi...

Image associée 

 

 

 

« A Charles-Manoël de Végobre, Avocat

à Genève

Je vous supplie, monsieur, de vouloir bien m'envoyer ce pauvre Sirven dimanche .

Pourriez-vous avoir la bonté de vous informer, sans déplaire à personne, et sans faire rougir personne, si Paul Achard 1, natif de Châtillon, au département de Grenoble, lequel ( par parenthèse) est aux galères depuis l'année 1745, est parent de M. Achard, citoyen de Genève ? Personne n’est plus à portée que vous, monsieur, de vous faire instruire sur ce que j'ai l'honneur de vous demander . Mille tendres respects .

V.

A Ferney 1er mars [1764] 2. »

1 Voir « Les deux deniers galériens protestants, 1775 » de Charles L. Frossard, dans le Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, 1852 . En fait cet Achard ne semble pas avoir été apparenté avec les Achard de Genève .

2 L'édition Desnoiresterres est incomplète et mal datée . La date est complète et endossée sur le manuscrit .

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26/03/2019 | Lien permanent

Les avis sont toujours des objets de dissertation qui exigent plutôt des entretiens que des lettres

...

 

« A Adrien-Michel-Hyacinthe Blin de Sainmore rue et près des Capucines

à Paris

Genève 10è juillet 1765

Vous pardonnez sans doute, monsieur, à un vieillard malade, les délais que son triste état le force de mettre à ses réponses . J'ai lu avec un extrême plaisir l'héroïde que vous avez bien voulu m'envoyer 1. Vous me demandez des avis, ils sont assez inutiles quand l'ouvrage est imprimé, et d'ailleurs vous n'en avez pas besoin . Les avis sont toujours des objets de dissertation qui exigent plutôt des entretiens que des lettres . Vous ne me parlez point de l'édition de Racine ; je souhaite que ceux qui se sont chargés de cet ouvrage aient autant de goût que vous . Pardonnez à mon triste état si ma lettre n'est pas plus longue . J'ai l'honneur d'être avec toute l'estime que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

1 Selon une note de Blin sur une copie de sa main, il s'agit d'une nouvelle édition de la Lettre de Biblis à Caunus son frère, 1765 . Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5438810d.texteImage

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17/11/2020 | Lien permanent

Je ne veux me brouiller ni avec sainte Geneviève ni avec ses moines

... aurait dit Mister Président en suggérant qu'il est question de réouvrir des lieux de culte à l'égal des restaurants et bistros, tous sites reconnus ipso facto indispensables . Et pendant ce temps je ne peux m'empêcher de penser aux étudiants qui sont comme les naufragés de La Méduse, largués par un capitaine qui a perdu le nord .

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C'est bien amer .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

6 janvier 1766 1

Je prie instamment , mon cher frère, de faire mettre ces trois vers-ci :

A vu sans s'alarmer qu'on t'adressât des vœux,

Elle-même avec nous t'eût rendu cet hommage.

Tu l'as trop mérité ; c'est toi, c'est ton courage...etc.

à la place des trois qui commencent ainsi :

N'entends point nos regrets, n'exauce point nos vœux …2

etc.

Je lui aurai une très grande obligation . Je ne veux me brouiller ni avec sainte Geneviève ni avec ses moines . »

1 Dans l’édition Correspondance littéraire le destinataire n'est pas indiqué .

2 Ce vers est effectivement dans l’Épître à Henri IV -vers 20-, tandis que les vers proposés par V* pour le remplacer ainsi que les deux qui suivent n'ont finalement pas été retenus . Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/%C3%89p%C3%AEtres_(Voltaire)/%C3%89p%C3%AEtre_96

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27/04/2021 | Lien permanent

Je crois qu’il méritera votre protection, car il est expéditif ; ne trouvant rien de difficile, dénichant toutes les fil

... Alors là, le compliment est détestable , les qualités étant effacées par ce "dénichage" machiste . Il est vrai que le duc de Richelieu n'est pas célèbre pour sa tempérance, et on voit que Voltaire connait bien ses points faibles , ne rechignant pas à ajouter des fonctions extra-professionnelles sur le curiculum d'un protégé .Ô libertinage !

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

À Ferney, 6 août 1766

Voici, monseigneur, celui qui vous fera des ponts, des chaussées, de beaux grands chemins, l’ingénieur en chef de votre royaume d’Aquitaine 1. Il passe de nos déserts à Bordeaux. Je crois qu’il méritera votre protection, car il est expéditif ; ne trouvant rien de difficile, dénichant toutes les filles d’un pays, utile dans les travaux, utile dans les plaisirs, fait pour vous servir. Heureux ceux qui ont l’honneur de vous approcher ! Je m’imagine que je ne suis triste et malingre que parce que je ne suis pas auprès de vous. D’ailleurs on ne m’a mandé de Paris, depuis quelques mois, que des choses qui font bondir le cœur et qui arrachent des larmes. Vivez heureux, brillant, aimé, honoré ; jouissez de tout, conservez-moi vos bontés, et je serai consolé de mon existence. Je suis à présent le doyen de vos courtisans et de vos attachés, aussi dévoué que le premier jour et rempli pour vous du plus tendre respect.

V. »

1 Cet ingénieur en chef semble être un certain Saint-André .

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03/11/2021 | Lien permanent

Si vous consultez, expliquez nettement l'affaire

... Le corps soignant n'est pas un corps de devins, et surtout n'attendez pas d'être à l'agonie . Quelques affaires en rapport avec les services d'urgence montrent que la clarté est difficile quand on exprime une souffrance, hélas .

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier

[vers le 3 juin 1763]1

Monsieur Balleidier peut occuper, subhaster, agir pour Mme Burdet . Je paierai les frais ayant de l’argent à elle sans me mêler d'autre chose que de payer .

Je lui ai remis l'extrait de la subhastation de Prévessin que monsieur Balleidier me rendra .

Par la coutume de Bourgogne tout père est usufruitier du bien de ses enfants . Reste à savoir s'il en est de même à Gex .

Par l'emprunt des 5000 fait par Frezier à sa femme, mère de la dame Burdet, il se soumet à payer cette somme aux ayants cause de sa femme . Ceci est un cas différent, la dame Burdet est ayant cause, et quand Frezier dit qu'il est usufruitier de cet argent, il plaide contre sa signature .

Il faut voir comment est conçue la quittance que ladite Burdet a déjà faite à son père de 1000 livres sur ce qui doit lui revenir de sa part des 5000 livres .

Si vous consultez, expliquez nettement l'affaire, envoyez à Dijon, je paierai les frais .

Voltaire . »

1 L'édition Vézinet est incomplète .Balleidier a noté sur le manuscrit : « De M. de Voltaire sans date reçue le 4 juin 1763 par la Burdet en conséquence et responsive à celle du 1er dud[it] ! »

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03/06/2018 | Lien permanent

Vous savez que, dans un temps de persécution, il faut opposer la discrétion à la méchanceté des hommes

... La discrétion n'étant pas la vertu cardinale des humains qui fréquentent les réseaux sociaux, il n'est absolument pas étonnant que la méchanceté naturelle de tous ces individus s'y déchaîne . Il ne reste que quelques ilots de bonne volonté sur cette mer agitée et puante . Qui aime Voltaire le suive .

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Well ! well ! well ! what else ?

 

 

« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin fils

Avocat en parlement

à Saint-Claude

22è septembre [1766] au soir 1

Je vous prie, mon cher ami, de bien recommander à M. de Guiran 2 de ne me jamais nommer, et de ne parler de moi que comme d’un agricole 3 qui aime la vertu et la vérité autant que la campagne. Vous savez que, dans un temps de persécution, il faut opposer la discrétion à la méchanceté des hommes.

J’ai fait mon compliment à M. Leriche 4, qui est le Beaumont de la Franche-Comté, et le protecteur de l’innocence. Faites mes tendres compliments, je vous prie, à M. de Guirand, et venez voir vos amis le plus tôt que vous pourrez. »

2 Ce nom est fortement biffé sur l'original, à ses deux apparitions .

3 Cet emploi comme nom est propre à V* ; on le retrouve dans Le Temps présent : « Choiseul est agricole et Voltaire est fermier. »

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27/12/2021 | Lien permanent

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