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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il est de votre opinion sur l'impôt unique, mais il n'en est point sur la taxation des terres

...L'impôt sur les biens fonciers; ou l'art de l'Etat de se remplir les poches sans bouger le moindre petit doigt : jackpot !

Impôts ! impôts ! un pot ? allons boire un pot !

De toute éternité la législation fiscale a été un sac d'embrouilles : " [...] cette législation est , elle, tellement embrouillée, qu’à peine un ou deux hommes par génération viennent-ils à bout d’en posséder complètement la science […]."

Macron  et Le Maire ne sont certainement pas ces deux-là ! Vendre le carburant à perte ! voilà une idée qu'elle est belle ! Pendant ce temps les taxes restent tranquillement  à leurs taux maxi , bande d'hypocrites .

Retour vers le futur : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contem... 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

10 février 1768

Mon cher ami, on me mande que M. l'archevêque de Paris a fait un mandement fort sage sur Bélisaire . Je serais curieux de le voir ainsi que le discours de M. Séguier, dont j'ai l'honneur d'être confrère à l'Académie . Nous nous glorifions d'avoir eu autrefois pour protecteur un chancelier de son nom . Je vous prie de vouloir bien me faire parvenir ces deux chefs-d’œuvre.

Je sens bien que vous ne serez pas homme à accepter la place de Versoix, et à vous arranger avec ceux qui disputeraient la place de Paris ; mais je préfère vos intérêts au bonheur que j'aurais de vivre avec vous . Mandez-moi , je vous prie, où vous en êtes et si vous comptez sur un établissement solide .

J'ai écrit à Francfort, pour vous faire tenir le petit livre intitulé L’Homme aux quarante écus . C'est un géomètre un peu financier qui en est l'auteur . Il est de votre opinion sur l'impôt unique, mais il n'en est point sur la taxation des terres . C'est d'ailleurs un fort bon homme, et je crois que vous vous accommoderez de lui quoique vous soyez d'avis différent.

À l'égard du Dîner de Saint-Hyacinthe, il est d'une rareté extrême en Suisse . Je l’ai lu en courant . C'est un tissu de mauvaises plaisanterie et d'invectives violentes . Je ne conçois pas comment on a le front de m'attribuer cet indigne ouvrage ; il n'y a que des Fréron qui puissent établir de pareilles calomnies .

Je vous conjure, mon cher ami, de détruire ces impostures avec votre éloquence qui sert si bien l’amitié et la vérité . 

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21/09/2023 | Lien permanent

Il n'a jamais rien fait de si mauvais 

... Et il s'en glorifie, ce salopard *!

NDLR - * Poutine , est-il encore besoin de le préciser ?

Pour info , voir entre autres : https://www.leparisien.fr/international/guerre-en-ukraine...

 

 

 

« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine , marquise de Florian,

Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian,

et Alexandre-Jean Mignot

24 Novembre 1766 1

Chère nièce et chers neveux,

Madame de Florian a donc toujours la goutte aux trois doigts dont on écrit, et ne peut donner jamais le moindre signe de vie à un oncle qui l’aime bien tendrement ? Pour vous, monsieur son mari, c’est autre chose ; vous répondez exactement, vous dites des nouvelles aux absents, vos lettres sont instructives.

Et vous, mon gros et cher neveu, qui êtes actuellement enfoncé jusqu’au cou dans des papiers terriers, prêtez-moi vos secours et vos lumières pour résister à des Jfs 2 de moines qui veulent opprimer maman Denis et moi. Quand vous aurez voix délibérative dans la première classe du parlement de France, faites-moi une belle et bonne cabale contre tous ces Jfs de moines 3 . Défaites-nous de cette vermine qui ronge le royaume . Donnez de grands coups d’aiguillon dans le maigre cul de l’abbé de Chauvelin 4: c’est peu de chose ; ce n’est pas assez d’avoir chassé les jésuites qui du moins instruisaient la jeunesse pour conserver des sangsues qui ne sont bonnes à rien qu’à s’engraisser de notre sang.

Le petit La Harpe nous a lu sa pièce . Il n'a jamais rien fait de si mauvais ; mais je crois qu'on peut, en réformant son plan, en faire quelque chose de fort bon . Il fait facilement des vers ; il ne plaint point sa peine ; il a de l'esprit et du courage : je me flatte qu'il réussira . Il serait fort triste pour Hornoy et pour Ferney qu’une tragédie faite dans ces deux foyers ne réussît pas sur le théâtre .

Nous sommes actuellement dans le climat de Naples : nous serons au mois de décembre dans celui de Sibérie. Et vous, quand sortirez-vous de votre séjour paisible pour le séjour tumultueux, frivole et crotté de Paris, la grand’ville ?

Je vous embrasse tous trois de toutes les forces de mon âme et de mes bras longs et menus. »

1 Copie Beaumarchais-Kehl ; l'édition de Kehl omet le 4è paragraphe biffé sur la copie .

3 La Chalotais, dans l’un de ses Mémoires, rapporte qu’on lui attribuait un billet adressé au comte de Saint-Florentin, et qui commençait ainsi : « Tu es un jff, aussi bien que les douze jff. » Il est à croire que c’est à ce passage que Voltaire fait allusion. (Beuchot.)

Voir affaire de la « gravure des Ifs » : https://books.openedition.org/pur/124119?lang=fr

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25/02/2022 | Lien permanent

Voyez si ces petits changements que je vous envoie sont admissibles .

... Aurait pu dire Rachida Dati si sa modestie en l'avait pas étouffée ! 

http://www.lejdd.fr/Politique/Dati-La-perpetuite-reelle-t...

 

CAUTION :

ANIMALS CAN BITE !

 

Craignant de faire appliquer une peine de prison perpétuelle, elle serait assez en faveur d'une peine incompressible de 40 ans ! Oh la remarquable différence pour le condamné ! Oh quel espoir ! Oh quelle incitation au calme ! Vous êtes au mieux stupide au dernier degré , au pire, je n'ose vous qualifier tant vous personnifiez l'âpreté au gain de célébrité et financièrement bien entendu . Madame a des goûts de luxe, est courte sur pattes et maquillée comme un carré d'as .

Madame enfonce des portes ouvertes et ne renonce pas à sa soif de reconnaissance . Mais vous n'avez su pondre qu'un rapport ,voté, -comme bien d'autres sans importance-, au parlement européen , la belle affaire !

 

 

 

Alors pour éliminer toxines et toxiques  : Deep Purple : https://www.youtube.com/watch?v=OorZcOzNcgE

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

Ferney 11 avril 1761

Personne au monde n'a jamais adressé plus de prières que moi à ses anges gardiens . Ce Tancrède est, dit-on, rejoué et reçu avec quelque indulgence 1 comme une pièce à laquelle vos bons avis ont ôté quelques défauts ; et on pardonne à ceux qui restent . Mais je ne reçois ni exemplaire de Tancrède, ni celui de l'apologie de mes maitres contre les Anglais 2. Vous m'avouerez, mes anges, que cela n'est pas juste . Souffrez que je recommande encore Oreste à vos bontés . Voyez si ces petits changements que je vous envoie sont admissibles .

J’ai une autre supplique à présenter . Je soupçonne que le petit Prault qui ne m'a pas envoyé un Tancrède, n’a pas mieux traité Mme de Pompadour 3 et M. le duc de Choiseul, malgré toutes ses promesses . Je soupçonne qu'ils n'en sont pas trop contents, et qu'ils croient que j'ai manqué à mon devoir . Ils ne peuvent savoir que je ne me suis pas mêlé de l'édition . Il eût été assez placé que Lekain ou Mlle Clairon eût présenté l'ouvrage . Tout le fruit que j'ai recueilli de mes peines aura été peut-être de déplaire à ceux dont je voulais mériter la bienveillance et d'être immolé à une parodie . Tout cela est l'état du métier . Ne vaut-il pas mieux planter, semer et bâtir ?

J'ai écrit en dernier lieu à M. le duc de Choiseul une lettre 4 dont il a dû être content . Je crois bien que le fardeau immense 5 dont il est chargé, ne lui permet peut-être pas de faire réponse à des gens aussi inutiles que moi . Il y avait pourtant dans ma lettre quelque chose d'utile . Enfin je demande en grâce à monsieur d'Argental de m'apprendre si je suis en grâce auprès de son ami .

Malgré les petits désagréments que j’essuie sur Tancrède, j'ai toujours du goût pour Oreste . Ce serait une action digne de mes anges de faire enfin triompher la simplicité de Sophocle, des cabales des soldats de Corbulon 6.

Mille tendres respects .

V. »

1 Tancrède fut représenté devant un public nombreux à la clôture du 7 mars 1761, et devant une salle plus nombreuse encore à la réouverture du théâtre le 2 avril ; il y eut encore neuf autres représentations .

2 L' Appel aux nations .

3 Si Mme de ¨Pompadour n'avait pas été bien traitée, ce n’était pas par Prault, mais éventuellement par V* lui-même, qui, dans le premier alinéa de son Épître dédicatoire avait écrit : « Si quelque censeur pouvait désapprouver l'hommage que je vous rends, ce ne pourrait être qu’un cœur né ingrat . Je vous dois beaucoup, madame, et je dois le dire . J'ose encore plus, j'ose vous remercier publiquement du bien que vous avez fait à un très grand nombre de véritables gens de lettres, de grands artistes, d'hommes de mérite en plus d'un genre . » . C'était peut-être sous entendre qu'il fallait beaucoup de courage pour faire l’éloge de la favorite malgré l'opinion publique .

4 Cette lettre n'est pas connue .

5 Il avait à la fois le portefeuille de la Guerre et celui des Affaires étrangères .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne-Fran%C3%A7ois_de_Choiseul

6 Ce sont les partisans de Crébillon père , qui avait reçu une pension grâce à Mme de Pompadour .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Prosper_Jolyot_de_Cr%C3%A9billon

 

 

 

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28/03/2016 | Lien permanent

ce qui est nécessaire n’ennuie point

... Et ne réjouis cependant pas toujours .

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

25 septembre [1764] 1

Je ne manque jamais de faire lire au petit prêtre les ordres célestes des anges ; il a dévoré le dernier mandat, et voici comme il m’a parlé .

J’avais déjà travaillé conformément à leurs idées, de sorte que les derniers ordres ne sont arrivés qu’après l’exécution des premiers. On trouvera des prêtres plus savants, mais non de plus dociles.

J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir ; et si je n’ai pas réussi, je suis un juste à qui la grâce a manqué.

J’ai ôté toutes les dissertations cornéliennes qui anéantissent l’intérêt. Je respecte fort ce Corneille ; mais on est sûr d’une lourde chute quand on l’imite.

Il me paraît qu’à présent toutes les scènes sont nécessaires, et ce qui est nécessaire n’ennuie point.

Il paraît qu’on s’est trompé quand on a dit que la pièce manquait d’action : il fallait dire que l’action était refroidie par les discours qu’Octave et Antoine tenaient sur l’amour et sur le danger qu’ils ont couru.

L’action, dans une tragédie, ne consiste pas à agir sur le théâtre, mais à dire et apprendre quelque chose de nouveau, à sortir d’un danger pour retomber dans un autre, à préparer un événement, et à y mettre des obstacles. Je crois qu’il y a beaucoup de cette action théâtrale dans mon drame, de l’intérêt, des caractères, de grands tableaux de la situation de la République romaine ; que le style en est assez pur et assez vif ; et qu’enfin tous les ordres de vos divins anges ayant été exécutés, je dois m’attendre à une réparation d’honneur, si la pièce est bien jouée.

Je présume qu’il faut obtenir qu’on la représente à Fontainebleau, et que, si elle y réussit, on sera sûr de Paris . Ce n’est pas la première fois qu’on a gagné un procès perdu en première instance, témoin Brutus, Oreste, Sémiramis.

Il n’est ni de l’intérêt de Lekain, ni de celui de l’auteur, ni de celui des comédiens, qu’on commence par imprimer ce qui, étant tombé à la représentation, n’engagerait pas les lecteurs à jeter les yeux sur l’ouvrage.

Ainsi a parlé le jeune prêtre, et il a fini par chanter une antienne à l’honneur des anges.

J’ai commencé, comme de raison, par le tripot ; je passe aux dîmes.

Je n’ai point de termes, ni en prose ni en vers, pour exprimer ma reconnaissance. J’écrirai donc à ce M. Foutete ou Fontete 2, car je n'ai pu bien lire son nom, et je compte toujours sur les bontés de M. le duc de Praslin .

Passons aux seigneurs Cramer. On a un peu gâté les Genevois ; ils n’ont pas daigné seulement faire prendre les armes à leur garnison pour MM. les ducs de Randan, de La Trémoille et de Lorges, tandis qu’elle les prend pour un conseiller des 25, lequel, en parlant au peuple assemblé, l’appelle mes souverains seigneurs. Ce pays-ci est l’antipode du vôtre.

Tout ce que je peux vous dire des princes en question , c’est que, quand j’arrivai, ils n’avaient pas de chausses, et qu’ils sont à présent fort à leur aise.

Ils m’avaient toujours fait accroire qu’ils avaient écrit à un libraire de Florence pour me faire avoir les livres italiens nouveaux. M. de Lorenzi 3 m’a mandé que ce libraire n’avait pas reçu de leurs nouvelles . C’est ce qui fait que j’ai si mal servi votre Gazette littéraire.

Il n’y a pas, je crois, d’autre voie que celle de M. le duc de Praslin pour vous faire tenir le livre infernal . Je mettrai sur votre enveloppe, mémoire aux anges ; mais donnez-moi vos ordres. »

2 Le 18 septembre, Crommelin mentionne qu'il a vu le conseiller Fontette en présence de d'Argental, lequel a été aussi peu satisfait que Crommelin lui-même de l'atttitude de Fontette . À la suite d'un remaniement de la copie Beaumarchais, cette fin de paragraphe figure ainsi dans les éditions : J'écrirai donc à ce M. Fontette .

3 Frère du comte de Lorenzi .

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13/11/2019 | Lien permanent

il y a encore des orages en Allemagne . C'est la mer qui gronde encore après une violente tempête

... Et le capitaine Angela Merkel tient le cap : "Je n'ai peur d'absolument  rien".

http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-de-catherine-...

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« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

A Ferney 10 janvier 1763 1

Madame,

Les bontés de Votre Altesse Sérénissime me raniment au milieu des neiges . J'en ai de deux façons, celles de mon âge de près de soixante et dix ans, et celles des Alpes . Ces deux ennemis ne m'ont pas empêché d'avoir l'honneur de vous écrire ; mais d’autres ennemis du genre humain à pied et à cheval qui inondaient votre Allemagne, pourraient bien avoir intercepté mes hommages .

Dieu merci, madame, nous allons être défaits de la guerre et des jésuites . Il ne restera plus guère de fléaux . Je crois en effet le roi de Prusse un peu hâlé des fatigues de ses campagnes, et son esprit toujours brillant . Il a plus de gloire que d'années . Je n'ai plus l'honneur de lui écrire depuis longtemps . Je souhaiterais seulement n'être pas au nombre de ceux qui en admirant son mérite ont un peu à se plaindre de sa personne .

Il me paraît madame que malgré cette paix commencée il y a encore des orages en Allemagne . C'est la mer qui gronde encore après une violente tempête .

J'attends ce soir madame dans mon ermitage paisible un prince qui a été un peu ballotté dans toutes ces secousses, c’est le frère du duc régnant 2 de Virtemberg et ce n'est pas le Prussien . Aussi n'a-t-il pas épousé la nièce d'un roi, mais une damoiselle de Saxe fort jolie 3. Je crois qu'il l’amènera . On dit que ce mariage n'est approuvé que de ceux qui savent aimer, et que le baron de Thunder-ten-tronckh en serait fort mécontent . Les nouveaux mariés ont loué une maison dans le pays des Vaux . Ces aventures ne sont pas si funestes que celles de Russie .

Jouissez madame au milieu des horreurs et des folies de ce monde, de votre destinée glorieuse et tranquille que vous méritez si bien . Recevez avec votre bonté ordinaire, vous et votre auguste famille le profond respect et l’attachement invincible que j'ai pour Votre Altesse Sérénissime sans oublier assurément la grande maîtresse des cœurs . »

1 V* répond à une lettre du 31 décembre 1762, où la duchesse écrit notamment : « Notre correspondance n'a pas été aussi exacte cette année que les autres . J'aime à me persuader, monsieur, qu'il n'y a ni de votre faute ni de la mienne . Attribuons donc je vous prie cette irrégularité aux circonstances de la guerre et non à notre inconstance . Je me flatte volontiers que plusieurs de vos lettre ont été perdues […] nous avons eu l'honneur de posséder dans nos murs pendant vingt-quatre heures le grand Frédéric […] Je lui ai […] dit que vous étiez l'ami et le protecteur charitable de la pauvre famille des Calas, ce qu'il ignorait totalement . J'en étais surprise parce que j'imaginais que vous étiez toujours en correspondance . »

2 Le manuscrit porte par erreur frère du duc de régnant .

3 Louis-Eugène, prince de Wurtemberg, avait épousé la comtesse Sophie von Beichlingen, dont il aura deux filles . Il devait plus tard succéder à son frère Charles Eugène en 1793 . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_VII_de_Wurtemberg

et : https://gw.geneanet.org/efrogier?lang=en&pz=albert+aime+tuarai+a+tereiatua&nz=frogier&ocz=0&p=sophie&n=de+beichlingen

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25/11/2017 | Lien permanent

Nous ne demandons point grâce, nous demandons justice ... Une conversation suffira.

... Si c'est vrai, le président Macron est sur la bonne voie . Sinon le guerrier russe va n'en faire qu'à sa tête ( mauvaise )...

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

J’allais partir 1, tout malade que je suis, et je ne suis point encore parti, mon divin ange. Mme Denis, dans son inquiétude et dans sa douleur, avait donné l’alarme à son frère. Je vous prie de le rassurer d’être très tranquille ; il doit venir vous voir. Mme Lejeune est en lieu de sûreté ; elle n’a rien à craindre, elle n’est coupable de rien. Elle m’a dit qu’elle est sœur de ce célèbre capitaine Thurot, qui est mort si glorieusement au service du roi 2. Quelle destinée pour la sœur d’un si brave homme !

Elle m’a dit encore que Mme d’Argental ne sait rien . Ainsi vous ne l’inquiéterez point. J’espère que tout ira bien. Nous faisons un procès criminel à la Doiret 3, qui est une friponne, et à son compère, qui est un scélérat. Voici la copie de la lettre que j’écris aujourd’hui à monsieur le vice chancelier 4. Nous ne demandons point grâce, nous demandons justice . Il n’y a certainement d’autre démarche à faire, sinon que vous parliez à M. de Maupéou, que vous lui fassiez voir l’absurdité qu’il y aurait à imaginer que je vends des livres étrangers et que j’envoie des cinquante et soixante volumes de dix ou douze ouvrages différents , qu’on a pris indignement mon nom , que cette affaire ne peut se traiter que judiciairement , que nous demandons en justice la mainlevée de nos effets volés , que le directeur du bureau a agi contre les ordonnances en n’arrêtant pas la dame Doiret et son complice, qui était venu avec elle dans le même carrosse , que Mme Denis est en droit de répéter 5 ses effets volés, etc., etc. Une conversation suffira. Je me flatte qu’on n’étourdira pas le roi de cette misère, et que tout sera fini, mon cher ange, par votre sagesse et votre activité.

Cela ne m’empêche point de finir les Scythes . Les malheurs de l’homme ne font jamais rien au poète. L’homme et le poète vous adorent.

27 [décembre 1766] 6. »

1 Il s’apprêtait à fuir. (Georges Avenel.)

3 C’était le faux nom que madame Le Jeune avait pris. (G.A.) Voir : http://www.leschroniquesdemichelb.com/2010/10/voltaire-contrebandier-2eme-partie.html

4 Cette lettre au vice-chancelier Maupéou n'est pas connue.

5 Terme juridique qui signifie «  réclamer », « reprendre une chose qui vous appartient. »

6 La date est précisée par celle de la lettre qu'écrit Mme Denis le 26 décembre 1766 à d'Argental pour lui relater toute l'affaire de Mme Lejeune . Elle précise en terminant : « A l'égard de mon oncle qui est très malade il va consulter un fameux médecin en Suisse . Il est bien à plaindre et moi aussi . Vous connaissez sa sensibilité, il mourra peut-être de cette affaire-là. »

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30/03/2022 | Lien permanent

Toutes ces fatalités réunies laissent peu d'espérance

... Peu : c'est heureusement encore un peu .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

A Ferney , 4 juillet 1767

Vous savez, mon cher ami, que ce fut vous qui, dans le temps du triomphe de la famille Calas et de M. de Lavaysse, m'apprîtes que M. de Lavaysse était beau-frère de ce malheureux La Beaumelle 1. Monsieur son père m'écrivit de Toulouse quelque temps après, que mademoiselle sa fille, veuve d'un homme assez riche, avait en effet épousé La Beaumelle, malgré toutes ses représentations. Je fus affligé qu'une famille à laquelle je m'intéresse fût alliée à un homme si coupable mais je n'en demeurai pas moins attaché à cette famille,

Vous n'ignorez pas que j'ai reçu un nombre prodigieux de lettres anonymes dans ma retraite . J'en ai reçu quatre-vingt-quatorze de la même écriture, et je les ai toutes brûlées. Enfin j'en ai reçu une quatre-vingt-quinzième qui ne peut être écrite que par La Beaumelle, ou par son frère 2, ou par quelqu'un à qui il l'aura dictée, puisque, dans cette lettre, il n'est question que de La Beaumelle même. J'ai pris le parti de l'envoyer au ministère. J'avais d'ailleurs dessein d'instruire le public littéraire de cette étrange manœuvre, et de faire connaître celui qui outrageait ma vieillesse avec tant d'acharnement, pour récompense des services rendus à la famille dans laquelle il est entré.

J'ai même envoyé à M. de Lavaysse le père cette déclaration que je devais rendre publique, et que j'ai supprimée, en attendant que je prenne une résolution plus convenable.

Dans ces circonstances, M. de Lavaysse de Vidou m'a écrit le 25 juin 3 ; il ignore apparemment la conduite de son beaufrère je le plains beaucoup. Je vous prie de lui faire part de mes sentiments, et de lui montrer cette lettre.

Je crains bien que nous n'ayons d'autre parti à prendre, au sujet des Sirven, que celui de la douleur et de la résignation. Ils sont innocents, on n'en peut douter. On leur a ôté leur honneur et leurs biens, on les a condamnés à la mort comme parricides on leur doit justice. Mais, d'un côté, le malheureux procès de M. de Beaumont; de l'autre, la présence de monsieur le procureur général du Languedoc, qui soutiendra les droits de son parlement enfin les bruits affreux qui courent sur les protestants des provinces méridionales, ne permettent pas de se flatter qu'on puisse s'adresser au Conseil avec succès. Les nouvelles horreurs de La Beaumelle sont encore un obstacle. Toutes ces fatalités réunies laissent peu d'espérance. Vous voyez les choses de plus près; je m'en rapporte à vous ; je vous supplie de m'instruire de l'état des choses.

La multitude de lettres que j'ai à écrire aujourd'hui, et ma santé, qui baisse tous les jours, me mettent hors d'état de répondre aussi au long que je le voudrais à M. Lavaysse de Vidou. Le peu que je vous écris, mon cher ami, suffira pour le convaincre de mes sentiments, et de l'état où je me trouve. Ayez donc la bonté, encore une fois, de lui faire lire cette lettre c'est tout ce que je puis vous dire, dans l'incertitude où je suis, et dans les souffrances de corps que j'éprouve.

Je vous embrasse tendrement, et j'attends mes consolations de votre amitié. »

1 Cette lettre n'est pas connue .

2 Ces quatre mots manquent sur le manuscrit .

3 Lettre D 14242 Besterman .

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21/01/2023 | Lien permanent

Quel est parmi nous le barbare ? C'est ce pédant dur et tranquille, Gonflé d'un orgueil imbécile Et qui pense avoir mé

... La question se pose au procès Dupont-Moretti . La réponse sera-t-elle identique ?

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert, de

l'Académie française, etc. à Paris

23è mars 1768

Je pense que vous vous moquez de moi, mon cher philosophe ; moi, soixante et treize ans ! J'en ai bien soixante-quatorze sonnés ; les belles caricatures qu'on a faites de moi me font naître le 20 novembre 1694, et je suis né le 20 février 1. Pensez-vous qu'à mon âge, pouvant à peine aller de ma chambre à mon jardin, j'aille faire une visite à Catherine à Moscou ou à Pétersbourg ? Et si j'avais la force et la taille de l'hetman des cosaques qui vint il y a quelques mois à Ferney 2, croyez-vous que je restasse plus de huit jours chez les descendants des Huns ?

Je vendrai peut-être Ferney que j'avais très embelli pour Mme Denis, et qui est assurément un des plus agréables châteaux de France . Je pourrai le vendre pour faire face à nos affaires que notre métier d'aubergiste de l'Europe et les fêtes données par maman ont un peu dérangées . Mais les grands seigneurs de Paris qui nous doivent des dix années d'arrérages nous ont plus dérangés encore . Si elle ne sait pas se faire payer, elle sera pauvre . Si elle réussit, elle sera riche .

Elle se moque du monde de vous dire que son voyage n'était pas nécessaire, et je l'en gronde comme je le dois . Si je vends Ferney je me retirerai dans la terre de Tournay qui est contiguë . Le château n'est pas si beau, mais je n'aime pas le faste .

Je vous demande en grâce, mon cher ami, de me dire si La Harpe ne vous a pas confié une certaine ode où il se trouvait cette strophe :

Quel est parmi nous le barbare ?

Ce n'est point le brave officier

Qui de Champagne ou de Navarre

Dirige le courage altier .

C'est ce pédant dur et tranquille,

Gonflé d'un orgueil imbécile

Et qui pense avoir mérité

...............................

Le droit d'accabler 3 ses semblables

Pour l'avoir jadis acheté, 4

etc.

Il serait bien triste que cela parût, surtout dans le moment présent . Je n'ai rien a ajouter sur l'infidélité et sur la conduite étrange de La Harpe, sinon qu'après l'avoir grondé il faut lui pardonner . Vous ne sauriez croire à quel point votre amitié me console, et un peu de philosophie me soutiendra jusqu’au moment où mon corps sera rendu aux quatre éléments, et où ma faculté de penser sera avec ma capacité de digérer . »

1 V* est officiellement né le 21 novembre 1694 .

2 Comte Kyril Grigorievitch Rasoumovski, feld-maréchal des armées russes Voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/10/10/gardez-vous-du-tonnerre-il-rode-entre-nous-deux-6342589.html

3 Au-dessus de la ligne, V* a noté d'égorger .

4 Ces vers pourraient avoir été destinés à l'origine au Galimatias pindarique sur un carrousel donné par l'impératrice de Russie, probablement écrit en 1768 . Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-epitres-sur-un-carroussel-donne-par-l-imperatrice-de-russie-38606361.html

et https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome8.djvu/504

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16/11/2023 | Lien permanent

Acharnement pour l'affaire du curé, non . Vivacité, oui .

... Quand on vous dit que Voltaire luttait à juste titre contre les religions et en particulier la catholique, croyez-le !

Triste exemple nous est encore donné d'une hypocrisie intolérable, d'une lâcheté inexcusable, d'un délit caractérisé des pontes de Lyon qui ont couvert des années un prêtre pédophile , lamentable. Comment garder la foi en une Eglise qui méprise le Droit ? L'évangile, si je m'en souviens bien, appelle à couper le membre par lequel le péché est accompli ; il y a loin de la parole aux actes , hélas . Si Jésus a dit "laissez venir à moi les petits enfants", il n'a pas autorisé les curés dépravés de mettre leurs sales pattes dessus .

Monseigneur Barbarin, vous êtes un dégonflé tout juste capable d'ouvrir le parapluie hiérarchique ; vous qui ordonnez des prêtres, que n'êtes vous capable de renvoyer les pourris ! Il y a comme une odeur de faisandé du côté de la capitale des Gaules .

http://www.liberation.fr/france/2016/02/12/le-cardinal-ba...

La justice aura-t-elle cette vivacité voltairienne ?

Et c'est au son de chants grégoriens que j'écris ces lignes amères ....

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

16 février [1761] 1

Ce n'est pas aux yeux que j'ai mal, c'est à la main écrivante ; on dit que j'ai la goutte, mes divins anges , et que je suis le plus maigre des goutteux . Non ce n'est pas moi qui ne réponds point aux articles des lettres, c'est vous, vous qui parlez ; je n'avais oublié que l'article d'Oedipe, et j'ai réparé bien vite cette omission ; mais vous ! avez-vous répondu à mes justes plaintes contre Prault petit-fils ? qui n'a pas seulement daigné m'envoyer un exemplaire de sa petite drôlerie de Tancrède!M'avez-vous dit un mot du Père de famille ? Si vous aviez daigné m'instruire de la maladie de M. de Belle-Isle, je n'aurais pas pris sottement ce temps-là pour importuner M. le duc de Choiseul de mes facéties ; j'ai si bien pris mon temps qu'il ne m'a point fait de réponse , mais n'allez pas l'imiter .

Je ne suis pas excessivement content de Mme de Pompadour, mais aussi je ne suis pas fâché contre elle ; je trouve seulement la muse limonadière plus attentive qu'elle .

J'ignore aussi si M. le duc de Richelieu est à Versailles ; c'est encore un de nos hommes exacts, qui vous écrivent une lettre de huit pages, et qui vous laissent là des années entières .

Acharnement pour l'affaire du curé, non . Vivacité, oui . Et puis, quand j'ai rendu ce service à l’Église, je fais un chant de La Pucelle .

Je n'ai point trouvé d'autre façon de répondre à tous les faquins qui m'accusent de n'être pas bon chrétien que de leur dire que je suis meilleur chrétien qu'eux, je fais plus, je le prouve ; mais mon christianisme ne va pas jusqu'à pardonner à Omer ; je n'ai point de fiel contre Fréron, c'est à lui à me détester , puisque je l'ai rendu ridicule, et que je l'ai fait bafouer de Paris à Vienne . J'aurais voulu, il est vrai pour mon divertissement qu'on lui eût fait dire deux mots par le lieutenant criminel au sujet de Mlle Corneille ; si cela ne se peut, il faut tâcher de prendre une autre route . M. Corneille père peut se plaindre à M. de Saint-Florentin ; j'en écris à M. Le Brun . Il est bon de tenter toutes les voies, car ce n'est pas assez de rendre Fréron ridicule, l'écraser est le plaisir . J'ai quelque maltalent 2 contre M. de Malesherbes qui protège les feuilles de ce monstre ; mais toutes ces belles passions s'anéantissent devant la haine cordiale que je porte à l'impudent Omer . Cependant la violence de cette juste haine peut céder à la raison, et puisque je ne puis lui couper la main dont il a écrit son infâme réquisitoire qu'on lui a dicté, je l'abandonne à sa pédanterie, à son hypocrisie, à sa méchanceté de singe, et à toute la noirceur de son noir caractère ; que le Pantaodai reste un ouvrage de société entre les mains de trois ou quatre personnes ; que Mlle Clairon n'en ait pas même d'exemplaire, et que le plus profond mépris fasse place à ma juste colère , colère d'autant plus véhémente que je l'ai couvée un an entier .

Mes anges, si j'avais cent mille hommes, je sais bien ce que je ferais, mais comme je ne les ai pas je communierai à Pâques, et vous m'appellerez hypocrite tant que vous voudrez . Oui par Dieu, je communierai avec Mme Denis et Mlle Corneille ; et si vous me fâchez je mettrai en rimes croisées le Tantum ergo 3. Je m'aperçois que cette lettre est plus brûlable que l'Ecclésiaste ; ainsi je vous supplie de vous souvenir de moi au coin de votre cheminée 4.

À propos , qui vous a dit que je faisais une tragédie ? Je suis fâché de vous ôter cette douce illusion . Cette lanterne 5 vient de ce que Mme Denis qui est toujours folle du Droit du seigneur, avait mandé à sa sœur que nous jouerions quelque chose de nouveau et de merveilleux, mais sans lui dire de quoi il était question . Gardez-moi , je vous prie, un éternel secret, mes divins anges, sur ce Droit du seigneur qui m’enchante .

Pour Fanime, je la regarderai toute ma vie comme un ouvrage médiocre, et ce beau-fils qui rend Fanime à son père pour s'en débarrasser, me paraîtra toujours un des plus plats personnages qui aient jamais existé ; il y a des morceaux touchants, d'accord ; on y pleure, je le passe ; mais je ne juge point d’un visage par un nez, et par un menton . Je veux du tout ensemble . Vive Tancrède, cette pièce me paraît bien faite, neuve singulière ; cependant nous verrons ce que je pourrai faire pour obéir à vos ordres au saint temps de Pâques . Et la dissertation contre ces barbares anglais 6? Vous n'en parlez pas . Mes divins anges je vous regarde comme la consolation et l'honneur de ma vie . Je suis bien faible mais je vous aime fortement .

V. »

1 Date complétée par d'Argental ; les éditions à la suite de la copie Beaumarchais-Kehl ajoutent à la fin de cette lettre celle du 18 février 1761 au même .

2 Mot archaïque repris plaisamment par V*, comme auparavant outrecuidance ; maltalent = mauvais vouloir, mauvaise volonté .

4 Cette dernière phrase, bien que rayée sur la copie Beaumarchais a été imprimée .

5 Une lanterne est une fausseté absurde .

6 L’Appel à toutes les nations de l'Europe . Voir page 134 : http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-80022&M=tdm

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15/02/2016 | Lien permanent

Il m’a toujours paru que MM. les libraires avaient, pour la probité, une extrême négligence

... Et cette "rentrée littéraire" 2018, avec je crois près de 500 ouvrages, n'est pas faite pour contredire Voltaire . Quelle probité trouver pour l'édition de cette somme ? C'est un commerce , mesdames et messieurs, c'est même un commerce de gros quand un prix quelconque est attribué , en respectant bien sûr l'alternance et le renvoi d'ascenseur de nos éditeurs/fournisseurs : à toi le Goncourt, à moi l'Interallié, à toi le Renaudot, à moi le Médicis, à toi le Fémina, etc.

Partage du gâteau qui, bien entendu, pour des éditeurs est un millefeuille !

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Lqissons là la littérature, et revenons aux choses essentielles ...

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

1er septembre [1763]

J’ai reçu la tragédie hébraïque 1 dont mon cher frère a bien voulu me régaler . Cet ouvrage est sans doute de quelque jeune prêtre gaillard, tout plein de sa sainte Écriture, lequel a travaillé dans le goût du révérend père Berruyer. L’éditeur est aussi un plaisant ; les noms des personnages sont à faire mourir de rire . La Pythonisse fameuse sorcière en Israël, etc.2 Mais l’éditeur a un peu manqué à la probité en fourrant là mon nom . Il m’a toujours paru que MM. les libraires avaient, pour la probité, une extrême négligence.

Je ne crois pas qu’on soit assez bête à Paris pour traiter sérieusement les amours du bon roi David. Je voudrais bien savoir si Le Franc de Pompignan a traduit en vers magnifiques la belle chanson de l’oint du Seigneur : Beatus qui tenebit et allidet parvulos ad petram 3. L’oint du Seigneur était furieusement vindicatif.

Vous avez raison, mon cher frère, il n’y a rien de si difficile que de faire une bonne inscription en deux vers pour une statue, et surtout dans le temps présent.

Si on envoie des troupes en Normandie, cela gâtera les deux vers  4. Je vous demande encore en grâce, mon cher frère, de vouloir bien faire parvenir à M. Mariette ces questions pour mon affaire temporelle et spirituelle.

A l’égard de mes trois vingtièmes, je crois que M. de Marinval vérifie les états du receveur de Gex . En tout cas, j’ai payé, et si le parlement de Dijon rend un arrêt contre les vingtièmes, il ne me fera pas rendre mon argent.

 Vous devez avoir des honnêtes gens de reste 5. Vous en êtes-vous défait pour le bien des âmes ? J’ai grand’peur que cette tragédie de Saül ne fasse grand tort à l’Ancien Testament . Car enfin tous les traits rapprochés du bon roi David ne forment pas le tableau d’un Titus ou d’un Trajan.

M. Hut, qui a fait imprimer à Londres l’Histoire de David 6, l’appelle sans façon le Néron de la Palestine. Personne ne l’a trouvé mauvais ; voilà un bien abominable peuple !

Tendresse aux frères.

Ecr. l’inf. »

1 Saül et David .

2 Ces derniers vers signalent un acheminement vers Le taureau blanc .

3 Heureux celui qui tiendra les petits enfants et les brisera contre la pierre ; Psaumes, CXXXVI, 9 de La Vulgate : https://fr.wikisource.org/wiki/Livre_des_Psaumes_-_Crampo...).

4 Pour la statue de Louis XV à Reims .

5 Le Catéchisme de l'honnête homme .

 

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29/08/2018 | Lien permanent

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