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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Nous ne réussirons peut-être qu'à faire redire tantum relligio potuit suader malorum , mais il est important qu'on le re

... Des tigres ? mes chers gros chats pardonnez-nous cette réputation de férocité qu'on vous attribue et qui n'est en réalité qu'une horreur humaine , que Voltaire a passé sa vie à dénoncer .

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http://chlapin.blogspot.fr/2009/09/les-religions-autres-r...

 

 

« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville, ancien

conseiller du Parlement de Rouen

En sa terre de Launay

par Rouen

Aux Délices 21 juillet [1762] 1

Mon cher et ancien ami, nous oublions donc tous deux ce monde frivole et méchant à cent cinquante lieues l'un de l’autre . Il vaudrait mieux l'oublier ensemble, mais la destinée a arrangé les choses autrement . Cette destinée qui m'a fait tantôt goguenard tantôt sérieux, qui m'a rendu maçon et laboureur, me force à présent de soutenir un roué contre un parlement . Le fils du roué m'avait fait verser des larmes. Je me suis trouvé enchaîné insensiblement à cette épouvantable affaire qui commence à émouvoir Paris . Nous ne réussirons peut-être qu'à faire redire tantum relligio potuit suader malorum 2, mais il est important qu'on le redise souvent et que les hommes puissent apprendre enfin que la religion ne doit pas faire des tigres .

Jean-Jacques qui a écrit à la fois contre les prêtres et contre les philosophes, a été brûlé à Genève dans la personne de son plat Émile, et banni du canton de Berne où il s'était réfugié . Il est à présent entre deux rochers dans le pays de Neufchâtel croyant toujours avoir raison et regardant les humains en pitié . Je crois que la chienne d'Erostrate ayant rencontré le chien de Diogène fit des petits dont Jean-Jacques est descendu en droite ligne . Pour moi je crois que je suis devenu dévot . J'ai, dans certaine tragédie de Cassandre, un grand-prêtre qui est aussi modéré que Joad est brutal et fanatique . J'ai une veuve d'Alexandre religieuse dans un couvent . Les initiés s'y confessent et communient . Je veux que vous assistiez à cette œuvre pie quand vous serez à Paris . Jouissez en attendant des agréments de la campagne, cultivez votre aimable esprit, et souvenez-vous que vous avez au pied des Alpes des amis qui vous chérissent tendrement .

V. »

1 Cideville avait écrit à Voltaire le 30 juin précédent .

2 Tant la religion a pu conseiller de crimes ; Lucrèce, De natura rerum, I, 101 .

 

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10/06/2017 | Lien permanent

Il est difficile de comprendre comment un corps entier s’obstine à se rendre ridicule

... Il est actuellement difficile de donner la palme, soit aux députés de l'opposition, soit au gouvernement, les uns semeurs de discorde et de haine, les autres incapables de donner un texte de loi qui soit juste et parfaitement nécessaire .

On dépasse, il est vrai le qualificatif de ridicule pour arriver à l'incompréhensible .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

22 juillet 1767 1

Je ne puis que vous répéter, mon cher ami, que je suis très fâché que Lavaysse soit le beau-frère de La Beaumelle, mais que ce n’est pas une raison pour que je me laisse accabler par les calomnies de ce malheureux. Mon mémoire présenté aux ministres a eu déjà une partie de l’effet que je désirais. Le commandant du pays de Foix a envoyé chercher La Beaumelle, et l’a menacé des plus grands châtiments ; mais cela ne détruit pas l’effet de la calomnie. Le devoir des ministres est de la punir ; le mien est de la confondre. Je ne sais ni pardonner aux pervers, ni abandonner les malheureux. J’enverrai de l’argent à Sirven : il n’a qu’à parler.

M. Marin a dû vous faire tenir un paquet ; c’est la seule voie dont je puisse me servir.

Vous savez que j’ai écrit à M. Daguesseau. L'affaire de M. de Beaumont ne sera-t-elle pas rapportée au Conseil avant celle des Sirven ? C'est ce que j'ignore .

On m’assure que la Sorbonne lâchera toujours son décret contre Bélisaire. Il est difficile de comprendre comment un corps entier s’obstine à se rendre ridicule.

Je vous embrasse en courant, mais très tendrement. »

1 Copie contemporaine Darmstadt B. ; copie contemporaine B. H. ; édition de Kehl qui ; d'après la copie Beaumarchais, amalgame à la présente lettre une version déformée de la lettre du 27 juillet 1767, où manquent les mots « J'en ai encore à lui » et le troisième paragraphe réduit à J'ai écrit à M. d'Aguesseau . Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/06/correspondance-annee-1767-partie-41.html

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19/02/2023 | Lien permanent

vous n'avez qu'à prescrire la forme , et vous serez obéi

... Oui, promis , juré, craché pas plus de six à table sans compter la dinde bien sûr . Familles nombreuses je vous incite à faire un réveillon en plusieurs services , comme à la cantine , en commençant par les plus jeunes, qui pourront ensuite se confiner dans leur(s) chambre(s), les majeurs non vaccinés procédant de leur côté à la désinfection externe à la solution hydro-alcoolique et, interne,  à la boisson qui pique de leur choix .

Si l'architecture m'était contée 4/5: Blanche-Neige était trop grande pour  la colocation

PS- Demande de dernière minute de Mlle Blancheneige de Disney-Park : puis-je compter mes sept petits amis comme trois grands et demi pour être en règle ?

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

fermier général

à Lyon

A Ferney, 14 auguste 1765 1

J'ai reçu, monsieur, le dernier appoint . Ma lettre pourrait servir de quittance générale . Si d'ailleurs il vous en faut une en forme, vous n'avez qu'à prescrire la forme , et vous serez obéi . Je réitère à M. Camp les assurances de l'intérêt tendre que je prendrai à lui toute ma vie . Allez, monsieur, jouir à Paris de tous les agréments qui vous y attendent . Vous êtes bien sûr d'être aimé ailleurs, et vous ne doutez pas du tendre et respectueux attachement de votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire. »

1 Manuscrit olographe vendu à Londres le 2 juillet 1917 par William Lowe Fleeming .

Le même jour Mlle Clairon écrit à Lekain depuis Ferney : « Je joue aujourd'hui Tancrède, pour notre cher patriarche, qui ne se porte pas trop bien, et qui m'a fait jurer par la devise de Tancrède de ne jamais reparaître, que la Comédie n'eût un état . »

De son côté Monnet écrit à Garrick : « Mlle Clairon […] a déclamé chez M. de Voltaire , qui nous écrit qu'elle l'a rajeuni de vingt ans ; le médecin lui sera plus essentiel que M. de Voltaire, car celui-ci a souvent gâté ceux qui ont eu la faiblesse de se fier à ses compliments, ou pour mieux dire à sa fausseté . »

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06/12/2020 | Lien permanent

Les hommes sont des machines que la coutume pousse, comme le vent fait tourner les ailes d'un moulin.

... Et la coutume ne se contente plus d'être transmise oralement et par écrit, les médias télévisuels la renforcent sans trève . Redoutablement pernicieux ils sont , de la coutume obscure se défaire il faut , dit Maître Yoda .

Que la force soit avec nous , fuyons !

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« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence de Dirac 1
Aux Délices, 28 avril 1760.
Monsieur, si la chair n'était pas aussi infirme chez moi que l'esprit est prompt 2, quand il s'agit des sentiments d'estime que vous m'inspirez ; si j'avais un moment de santé, il aurait été employé depuis longtemps à vous remercier du souvenir dont vous m'honorez. Je ne me suis guère flatté que vous puissiez passer nos montagnes, et venir voir dans un petit coin du monde la philosophie libre et indépendante. Vous la porterez dans vos terres. Peu d'hommes savent vivre avec eux-mêmes, et jouir de leur liberté ; c'est un trésor dont ils sont tous embarrassés. Le paysan le vend pour quatre sous par jour, le lieutenant pour vingt, le capitaine pour un écu de six francs, le colonel pour avoir le droit de se ruiner. De cent personnes il y en a quatre-vingt- dix-neuf qui meurent sans avoir vécu pour eux. Les hommes sont des machines que la coutume pousse, comme le vent fait tourner les ailes d'un moulin. Ce Hume dont vous me parlez, monsieur, est un vrai philosophe ; il ne voit dans les choses que ce que la nature y a mis. Je doute qu'on ait osé traduire fidèlement les petites libertés qu'il prend avec les préjugés 3 de ce monde. Il n'est pas encore permis en France d'imprimer des vérités anglaises ; il en est de la philosophie de ce pays-là comme de l'attraction et de l'inoculation : il faut du temps pour les faire recevoir. Les 4 Anglais sont les premiers qui aient chassé les moines et les préjugés ; c'est dommage que nos maîtres d'école nous battent, et privent leurs écoliers de morue 5 ; nous sommes sur mer comme en philosophie des commençants. Pour moi, monsieur, je ne suis qu'une voix dans le désert 6. Je resterai tout le mois de mai dans ma petite cabane des Délices ; elle n'est éloignée de Genève que d'une portée de carabine ; il faut que le malade soit auprès du médecin. Mon Esculape-Tronchin est à Genève. Si, contre toute apparence, vous veniez dans ces quartiers 7, vous y verriez un Suisse qui vous recevrait avec toute la franchise et la pauvreté de son pays, mais avec les sentiments les plus respectueux. 

V.»

2 « Spiritus quidem promptus est, caro vero infirma. » Evangile de Marc, XIV, 38.

3 Allusion à l'ouvrage publié par David Hume, sous le titre The Natural History of Religion, compris dans ses Four disesertations (1757) ; voir : http://en.wikipedia.org/wiki/Four_Dissertations

et : http://oll.libertyfund.org/titles/340

4 V* a d'abord écrit , puis rayé Ils .

5 Par la perte du Canada .

6 « Ego vox clamantis in deserto. » Evangile de Jean, 1, 23.

7 D'Argence alla philosopher aux Délices dans les mois de septembre et d'octobre suivants.

 

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28/04/2015 | Lien permanent

S'il avait en main quelque garçon relieur qui voulût venir à Ferney relier des manuscrits

... Ce n'est guère le style des annonces de Pôle emploi , mais de plus je redoute que cette profession soit quelque peu délaissée par nos admirables bacheliers qui ne sont pas prêts à quitter  leurs chers claviers et écrans tactiles pourtant grands pourvoyeurs de chômeurs diplômés .

 Axel Rokvam relieur Les veilleurs

 A tous ceux qui savent ou veulent mettre mains et esprit en accord pour créer : http://www.institut-metiersdart.org/petites-annonces/rech...

 

 

« A Gabriel Cramer

[janvier-février 1763]

Monsieur Cramer est supplié de vouloir bien envoyer six remarques sur l'Histoire générale .

S'il avait en main quelque garçon relieur qui voulût venir à Ferney relier des manuscrits en simple carton, on lui serait extrêmement obligé de vouloir bien l'envoyer . »

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30/12/2017 | Lien permanent

de la hauteur dans la façon de penser; mais les Parisiens sont-ils capables de goûter le mérite

...Certains ont semblé goûter et apprécier les J.O. et les athlètes et leurs performances ; qu'en penseront-ils encore dans trois mois, six mois, un an , usés par les embouteillages et la vie chère ?

 

 

« A Jean-François La Harpe

À Ferney, ce 10 mars 1769 1

Mon cher panégyriste de Henri IV, 

Et vitula tu dignus, et hic 2. Vous avez bien du talent en vers et en prose. Puisse-t-il servir à votre fortune comme il servira sûrement à votre réputation ! Je vous ai écrit, au sujet du tripot, la lettre ostensible 3 que vous demandiez : j’ai écrit aussi à M. le maréchal de Richelieu 4. Je crois à présent toutes choses en règle.

L’ouvrage de M. Lambert 5 me paraît, à plusieurs égards, fort au-dessus du siècle où nous sommes. Il y a de l’imagination dans l’expression, du tour, de l’harmonie, des portraits attendrissants, et de la hauteur dans la façon de penser; mais les Parisiens sont-ils capables de goûter le mérite de ce poème ? Ils ne connaissent les quatre saisons que par celle du bal, celle des Tuileries, celle des vacances du parlement, et celle où l’on va jouer aux cartes à deux lieues de Paris, au coin du feu, dans une maison de campagne. Pour moi, qui suis un bon laboureur, je pense à la Saint-Lambert.

Il m’est venu trois ou quatre A, B, C6 d’Amsterdam. Si vous voulez je vous en enverrai un. Je vous embrasse de tout mon cœur, sans cérémonie. 

V.»

1 Original ; éd. Mercure de France ( avril 1769 ), qui ne donne que le second paragraphe, introduit par cette note : « Ne pouvant placer dasn ce volume le compte que nous nous proposons de rendre du nouveau poème des Saisons ,par M. de S.-L., nous croyons au moins faire plaisir à nos lecteurs de rapporter à ce sujet l'extrait d'une lettre de M. de Voltaire à M. de La Harpe . »

2 C’est à Gaillard et La Harpe que Voltaire applique ces premiers mots du vers 109 de la 3e églogue de Virgile : Et toi, et celui-ci êtes dignes d'une jeune génisse […]

Voir lettre du 23 janvier 1769 à Gaillard : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/08/05/je-suis-charme-que-vous-ayez-eu-le-prix-et-qu-il-ait-eu-l-accessit-quiconqu.html

et celle du 5 janvier à La Harpe : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/07/15/l-arret-porte-qu-on-lui-arrachera-la-langue-qu-on-lui-couper-6507108.html

3 Cette lettre ostensible est perdue.https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/319 Elle ne semble pas pouvoir être comme le propose M. Besterman, le second paragraphe de la présente lettre . Le « tripot » fait toujours allusion aux Comédiens-Français, or V* parle ici du poème des Saisons, qui n'a rien à voir avec le théâtre .

4 Cette lettre est aussi perdue ; car ce ne peut être celle du 27 février 1769 dont parle ici Voltaire.

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12/09/2024 | Lien permanent

il m'a paru très disposé à faire avec le temps tout ce qui pourrait vous convenir

... Dit un optimiste électeur à un opposant, lors du bilan pré-électoral de son misérable élu .

 

« A Alexis-Jean Le Bret

Au château de Ferney, pays de Bourgogne

près de Genève, le 15 janvier 1761

J'ai écrit à M. Cramer et l'ai prié de vouloir bien passer chez moi , il m'a paru très disposé à faire avec le temps tout ce qui pourrait vous convenir 1 . Il sera bientôt à Paris et il compte vous y voir . »

1 Cette phrase peut être en relation avec la publication du poème de Le Bret , Les Quatre Saisons, qui se fit finalement à Genève en 1763 .

 

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16/01/2016 | Lien permanent

Je serai toujours votre secrétaire

... Monsieur de Voltaire , et , -promis,- je ne ferai pas grève , ni ne demanderai un arrêt de travail abusif .

 

« A Pierre Pictet de Sergy

A Ferney, 27 octobre 1762 1

[…] Pardonnez à un pauvre malade s'il ne vous écrit pas de sa main . Je serai toujours votre secrétaire auprès de M. le duc de Choiseul et de Mme la duchesse de Gramont […]

Voltaire. »

1 Le manuscrit est passé chez Liepmannsohn (Berlin 1897) et ne spécifie pas le destinataire ; cependant comparer ce billet avec la lettre du 6 octobre 1762 au même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/08/31/vous-sentez-bien-que-mes-remontrances-sont-peu-de-chose-5975437.html

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22/09/2017 | Lien permanent

je risquerais volontiers des esquinancies pour jouir de la liberté et de la douceur helvétiques

... M'ont confié tour à tour quelques Français planqués fiscaux et ceux qui veulent le devenir , me confirmant ainsi qu'il est terriblement risqué de vivre en Suisse, le vin de la Côte [vaudoise] y étant propre, s'il n'était pas si cher, à décaper les éviers et remplacer SilitBang . Les Suisses sont de redoutables chimistes . Point de trou dans le gruyère, mais allure de passoire pour les estomacs .

Je ne me prononce pas sur le vin de Gégé 2par2 qui, lui, quand même, estime qu'une biture à la bière belge est plus douce , enfin je le suppose , sinon pourquoi aurait-il émigré , hein ?

 Fond de gorge ?

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« A M. Élie BERTRAND,
à Berne

Aux Délices, 21 septembre [1757]

Je vous écris, mon cher monsieur, en sortant de l'Orphelin de la Chine, qui a été assez bien joué. Je crois qu'incessamment vous aurez la même troupe à Berne; elle sera dans votre ville. Vous n'êtes pas gens à chercher votre plaisir ailleurs que chez vous. On ne parle plus du tout à Berne de la querelle qu'un 1 ou deux personnes très-méprisées ont voulu exciter. L'indignation contre ces brouillons subsiste, et leurs sottises sont livrées à l'oubli, digne punition des sots. Je vous remercie bien tendrement de toutes vos attentions obligeantes pour du vin que je voudrais bien boire avec vous. J'écris à M. le bailli de Lausanne, ne voulant rien faire sans son aveu. Il est vrai que le vin de la Côte me fait mal à la gorge; mais je risquerais volontiers des esquinancies 2 pour jouir de la liberté et de la douceur helvétiques. J'espère que ma maison de Lausanne sera prête pour le mois de novembre.
On m'écrit de Vienne que le combat 3 entre les Russes et les Prussiens a été entièrement à l'avantage des Russes, et que le comte de Dohna, que le roi de Prusse envoyait pour commander à la place du général Lehwald, est très-dangereusement blessé. On presse vivement à Vienne et à Ratisbonne la cérémonie du ban de l'empire. On s'attend, pendant ce temps-là, à une bataille entre les troupes du roi de Prusse et celles du prince de Soubise, vers Eisenach.
Si, après cela, nous avons la paix, il faut avouer qu'elle sera chèrement achetée. Il paraît ici une espèce d'Histoire du roi de Prusse ; c'est l'ouvrage d'un gredin, cela fait mal au cœur. J'ai peur que le fiscal de l'empire n'ajoute un chapitre à cette histoire.
Mille tendres respects à M. et à Mme de Freudenreich. Adieu, mon très-cher philosophe. »

 

 

 

3 Les Prussiens , commandés par le feld maréchal Hans von Lehwaldt, à Gross Jägerndorf, ont été sévèrement défaits le 30 août 1757 par les Russes sous le commandement du feld-maréchal comte Stepan Fedorovitch Apraksin . Le reste des informations données à V* ne sont pas exactes .Voir : http://www.histoire-fr.com/bourbons_louis15_6.htm

 

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23/12/2012 | Lien permanent

J'ai beaucoup lu, je n'ai trouvé qu'incertitude, mensonge, fanatisme...J'aime mieux planter, semer, bâtir, meubler, et s

... Et cette liberté me permet de lire Voltaire et autres , d'éviter des engagements politiques douteux pour ne pas dire frelatés, d'écrire dans ces colonnes .

Je peux semer et planter, mais il y a belle lurette que je ne bâtis plus, même ne tire plus des plans sur la comète et me contente de meubler ... ce qui me reste de cervelle .

 liberté semer planter.jpg

 

 

« A Élie BERTRAND.
Premier pasteur

de Berne 1

à Berne
Aux Délices, 9 janvier [1759].
Mon cher ami, dites-moi, je vous prie, en confidence, et au nom de l'amitié, quel est l'auteur de ce libelle inséré dans le Mercure suisse. On m'assure que c'est un bourgeois de Lausanne, et, d'un autre côté, on me certifie que c'est un prêtre de Vevay. Je suspends mon jugement, ainsi qu'il le faut quand on nous assure quelque chose. J'ai écrit au sieur Bontemps de vous faire tenir le montant de la friperie italienne 2. En vérité, je n'ai guère le temps de lire les extraits de livres inconnus. Quand on bâtit deux châteaux, et que ce n'est pas en Espagne, on ne lit guère que des mémoires d'ouvriers. Cela n'est pas extrêmement philosophique, mais c'est un amusement ; c'est le hochet de mon âge. J'ai beaucoup lu, je n'ai trouvé qu'incertitude, mensonge, fanatisme. Je suis à peu près aussi savant sur ce qui regarde notre être que je l'étais en nourrice. J'aime mieux planter, semer, bâtir, meubler, et surtout être libre. Je vous souhaite, pour 1759 et pour 1859, repos et santé. Ce sont les vœux que je fais pour M. et Mme de Freydenrik; présentez-leur, je vous en supplie, mes tendres respects.

V. »

1 Sur le manuscrit on a remplacé Lausanne par Berne .

 

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28/01/2014 | Lien permanent

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