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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

C’est une belle époque, monsieur, dans les courtes archives de la raison humaine, que votre empressement généreux et cel

... Mais à quel ministre, homme d'Etat, avocat ou homme de loi pourrais-je faire ce compliment ? Je ne sais . Dans un avenir que je souhaite proche, peut-être ?

 Aphorismes

Pour l'instant nous n'avons qu'une bien modeste défense .

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques-Elie de Beaumont

19è décembre 1762, au château de Ferney

C’est une belle époque, monsieur, dans les courtes archives de la raison humaine, que votre empressement généreux et celui de vos confrères à protéger l’innocence opprimée par le fanatisme. Personne ne s’est plus signalé que vous ; non seulement vous êtes le premier qui ayez écrit en faveur des Calas, mais votre mémoire étant signé de quatorze avocats, devient une espèce de jugement authentique dont l’arrêt du conseil ne pourra guère s’écarter. M. Mariette a travaillé judiciairement pour le conseil, et M. Loyseau, en s’exerçant sur la même matière, rend un nouveau témoignage à la bonté de la cause et à votre générosité. Tout ce que j’ai lu de vous me rend très précieux tout ce que vous voudrez bien m’envoyer. Vous joignez la philosophie à la jurisprudence, et vous ne plaiderez jamais que pour la raison.

Je suis enchanté que vous soyez lié avec M. de Cideville . Son ancienne amitié pour moi me donnera de nouveaux droits sur la vôtre. Je présente mes respects à madame de Beaumont, et je vous jure que je vous donne toujours la préférence sur les autres de Beaumont 1, fussent-ils papes.

Votre très humble et très obéissant serviteur.

V. »



1 On ne connait pas de pape Baumont ou Belmonte, donc V* doit penser à l'archevêque de Paris Christophe de Beaumont (voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_de_Beaumont )

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28/10/2017 | Lien permanent

Votre ouvrage serait utile et agréable . La sagesse avec laquelle vous l'écririez serait le passeport de la vérité auprè

...

 

« A Adrien-Michel-Hyacinthe Blin de Sainmore chez M.

Berda, Fermier général, rue des

Capucins

à Paris

2è novembre 1764 aux Délices

près de Genève

Les choses que j'ai vues de vous, monsieur, me persuadent toujours que vous pouvez faire une très bonne poétique théâtrale . Vous ne tomberiez pas dans le défaut de La Mothe qui dans ses remarques ingénieuses et bien écrites, n'a fait autre chose que de chercher à justifier fort mal ses très mauvaises pièces . Vous pourriez faire voir en passant combien j'ai été indulgent à l'égard de Corneille , et vous pourriez dire de l'admirable Racine tout ce je n’en ai point dit . Votre ouvrage serait utile et agréable . La sagesse avec laquelle vous l'écririez serait le passeport de la vérité auprès des esprits les plus prévenus . Un tel écrit fait avec soin pourrait vous ouvrir les portes de l'Académie 1.

Je suis très fâché d'apprendre que vous avez été malade, pour moi je redeviens aveugle dès que les Alpes et le mont Jura sont couverts de neige . Je pourrai bien ne vous pas lire, mais je me ferai lire avec un très grand plaisir tout ce qui viendra de vous ; j'aurai toujours pour vous, monsieur, les sentiments de l'estime la plus parfaite . Souffrez qu'un pauvre aveugle supprime les cérémonies .

V. »

1 Blin ne sera jamais élu à l'Académie .

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23/12/2019 | Lien permanent

Tout doit, si je l’en crois, céder à son pouvoir ; Lui plaire est ma grandeur, l’aimer est mon devoir

... Signé : Jean Castex .

"Lui" : qui ? Je le parie, sa timidité l'empêchera de l'avouer dans sa conférence de presse ce soir , mais suivez mon regard LREM [Louons le Révérend Emmanuel Macron]...

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La suite au prochain numéro ...

 

« A Henri-Louis Lekain

Je présume que M. Lekain aura attendu un temps plus favorable pour faire débiter la tragédie qu’il imprime . Je viens de découvrir encore des vers répétés au troisième acte.

Il y a dans la scène seconde de ce 3è acte :

Vous acceptiez la main qui vous perça le flanc.

C’est Nemours qui parle ; et Adélaïde lui dit, quelques vers après :

Enflé de sa victoire, et teint de votre sang,

Il m’ose offrir la main qui me perça le flanc.

Je retrouve dans une vieille copie :

Tout doit, si je l’en crois, céder à son pouvoir ;

Lui plaire est ma grandeur, l’aimer est mon devoir.1

Cette version est sans doute la meilleure 2; des cartons ne sont pas une chose bien difficile, et il faut les préférer à des négligences insupportables.

Je fais mille remerciements à M. Lekain. Je ne crois pas qu’il y ait eu des spectacles à Paris pendant les prières de quarante heures 3.

S’il y a quelque chose de nouveau, je le supplie de vouloir bien en faire part à son ami

V.

25è novembre [1765] »

1 Wagnière a écrit une version toute différente de ces vers ; V* les a biffés et remplacés par ceux qu'on voit ici .

2 Elle est effectivement adoptée .

3 Pour le rétablissement du dauphin .

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18/03/2021 | Lien permanent

il me semble que le ministère mérite la confiance du public plus que des remontrances

... Et les gens de la SNCF qui veulent le beurre-l'argent-du-beurre-et-la-main-de-la-crémière devraient bien réaliser qu'ils sont en train [sic] d'avoir un effacement de dette pharaonique aux dépens de la population .

Quant à la "marée populaire" attendue ce jour, je pense que ce sera une vaguelette mourant sur la grève, pour surfeur de baignoire, en attendant de se passionner ridiculement pour le mondial de foot, exutoire banal de velléitaires menés comme des oies par des forts en gueule ( seule chose grandes chez eux ) tels Martinez et Mélenchon : destructeurs et négatifs patentés qui pètent plus haut que leurs culs  .

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« A Etienne-Noël Damilaville

On m’apprend, mon cher frère, que nous pouvons recevoir dans les pays étrangers des imprimés de Paris mais que nous ne pouvons pas y en envoyer dans votre ville . Je crains fort que vous n'ayez pas reçu l'Olympie que je vous ai expédiée ; je prends le parti d'adresser à M. Jeannel une Olympie pour vous ; j'ose me flatter qu'elle arrivera à bon port, et que M. Jeannel ne se servira des prérogatives que lui donne sa place, que pour favoriser un commerce aussi innocent que le nôtre .

Eh bien donc, y aura-t-il lit de justice comme on le dit , il me semble que le ministère mérite la confiance du public plus que des remontrances . J'embrasse tous les frères ; frère Thieriot ne m'écrit plus .

Écrasez l’infâme .

27è mai [1763] »

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26/05/2018 | Lien permanent

Comme il y a eu en dernier lieu de petites réformes au bureau des postes

... tel le prix des timbres, et les nouveaux services à la personne (terme consacré) que peuvent/doivent rendre nos facteurs/préposés, je pense que d'ici la fin de l'année, en fonction des déserts médicaux on pourrait bien leur demander aussi de nous ausculter . On n'arrête pas le progrès !

 Image associée

Avec ou sans sucre ?

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

6è janvier 1764

Comme il y a eu en dernier lieu de petites réformes au bureau des postes, je crains que mes anges n’aient pas reçu de gros paquets que je leur ai adressés sous l’enveloppe de M. de Courteilles, en mémoires.

Je leur ai adressé aussi des petits paquets ; et le dernier ne contenait, si je ne me trompe, qu’une lettre pour le neveu de Pierre. L’avant-dernier contenait ma réponse aux seigneurs de la troupe au sujet d’Olympie, et je demandais les ordres de mes anges. Je leur ai précédemment envoyé un conte à dormir debout et des Tolérance.

Lorsque mes anges auront un moment de loisir, je les supplierai de vouloir bien m’accuser la réception de mes guenilles.

On m’a écrit qu’on voulait voir Olympie à Versailles ; mais je ne le crois pas. D’ailleurs il faut une salle de spectacle fort vaste pour représenter cette pièce, et autant qu’il m’en souvient, il n’y avait à Versailles qu’un théâtre de polichinelle . Je souhaite à mes anges une brillante santé, que je n’ai point.

Respect et tendresse. »

 

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10/01/2019 | Lien permanent

la bonne volonté ne suffit pas. J’ai fait comme la plupart des hommes qui cherchent à justifier leurs faiblesses

... Je vous en demande pardon mesdames .

 

 

« A Bernard-Louis Chauvelin

16 mai 1767

Il y a longtemps, monsieur le marquis, que je vous dois les plus tendres remerciements. Je voudrais faire mieux pour vous remercier ; je voudrais mériter vos bontés, mais je suis un de ces justes à qui la grâce manque. Il n’y a point de janséniste qui ne vous dise que la bonne volonté ne suffit pas. J’ai fait comme la plupart des hommes qui cherchent à justifier leurs faiblesses.

J’ai écrit plusieurs lettres à M. d’Argental pour tâcher de lui prouver que j’ai raison d’être stérile.

Voici la copie de la dernière lettre que je viens d’écrire à un de ses amis 1. Je la soumets à votre jugement, et je vous supplie de lire un des trois exemplaires de la dernière édition de Genève, que je viens de faire partir.

Imaginez, en lisant, des acteurs attendrissants, des voix touchantes, des vieillards désespérés, de jeunes amants bien passionnés, et jugez sur l’impression que vous aura faite la lecture.

Il se peut que je sois bien baissé ; mais j’ose vous répondre que mes sentiments pour vous ne le sont pas, et que mon très tendre respect et ma reconnaissance n’éprouvent aucune diminution.

V. »

 

1 Il semble qu'elle ne nous soit pas parvenue .

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03/12/2022 | Lien permanent

Je vous prie d'excuser un vieillard malade, qui a presque perdu la vue

... Honneur et bon anniversaire à ce grand homme , né, selon lui-même le 20 février 1694 (ce que je veux bien croire, car qui peut être davantage concerné que lui-même ?) .

VIVE   VOLTAIRE

329è ANNIVERSAIRE

 

 

« Au ch[evalier] CH. du C. 1

Du château de Ferney, près Genève, 24 juillet 1767

L'honneur que vous m'avez fait, monsieur, de me choisir pour m'apprendre qu'il y a à Andely une maison où a logé quelque temps le grand oncle de Mlle Corneille , que j'ai le bonheur d'avoir chez moi, et qui est très bien mariée, exigeait de moi une réponse plus prompte 2. Je vous prie d'excuser un vieillard malade, qui a presque perdu la vue . Je n'en suis pas moins sensible à votre attention .

J'ai l'honneur d'être, etc..

Voltaire

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi . »

1 Édition « Réponse de M. de Voltaire [etc.] », Mercure de France, septembre 1767 .

2 Le chevalier du C., gouverneur d'Andely (apparemment il s'agit à l'époque de Pierre Rémon, seigneur de Farceaux ) a écrit à V* le 24 juin 1767 pour lui dire à quel point la mémoire de Corneille est vénérée à Andely.

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20/02/2023 | Lien permanent

Voici un rogaton  qu’on m’envoie de Marseille

... Non, évidemment, il ne s'agit pas de la flamme olympique , reçue en grande pompe et qui pour un instant va faire oublier le claquement des Kalashnikovs .

J'appelle les Marseillais à quelque modestie après ce descriptif d'un des leurs ( ou de tous les supporters de l'OM ? ), qui me fait bien rire: "Un corps faible monté sur deux fesses de singe, A deux minces talons deux gros pieds attachés, Par cinq doigts superflus dans leur marche empêchés, Deux mamelles sans lait, sans grâce, sans usage, Un crâne étroit et creux couvrant un plat visage, Tristement dégarni du tissu de cheveux ."

 

 

« A Marie-Anne Fiquet du Boccage

26è octobre 1768

Les jolis vers qu’on m’avait envoyés pour le jour de saint François étaient signés D B , mais, madame, ils n’étaient pas si jolis que les vôtres. Quelle est donc la dame dont le nom ose commencer comme celui de Mme Du Boccage, et qui ose faire des vers presque aussi bien qu’elle ?

La méprise m’a valu une réponse charmante ; qu’on m’attrape 1 toujours de même.

Voici un rogaton  qu’on m’envoie de Marseille 2 . J’ai imaginé qu’il amusera ma sainte, car les notes sont pieuses. »

1 V* a d'abord écrit Attrapez-moi au lieu de qu'on m'attrape.

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07/05/2024 | Lien permanent

je souffre mon mal plus patiemment , puisque le vôtre diminue .

... Sympathie, empathie, des qualités voltairiennes que certains disent chrétiennes alors qu'elles ne sont , normalement,  d'aucune obédience religieuse .

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« A Philippe Debrus

[octobre-novembre 1762] 1

Je suis bien consolé, mon cher monsieur, par votre convalescence, et je souffre mon mal plus patiemment , puisque le vôtre diminue .

J'ose vous prier de ménager un peu la sentimentalité 2 et la faiblesse de cette pauvre Mme Calas . Il me paraît qu'elle fait tout ce qu'elle peut . Jouissons de la satisfaction que nous devons attendre de voir bientôt l'infâme arrêt de Toulouse réformé, et ne troublons point une espérance, si bien fondée, par de vaines craintes . M. d'Argental a la bonté de me rendre compte de tout ce qui se passe . En vérité, les choses vont beaucoup mieux que je n'osais l'espérer . Je vous dirai bien des choses, dès que je pourrai sortir . »

1 Original avec endos « 1762 août », suivi par les éditions, mais c'est trop tôt par rapport aux espérances dont il fait état ici .

2 Les lexicologues datent l'apparition de ce mot du début du XIXè siècle, à tort ; cet usage par V* leur a échappé .

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25/09/2017 | Lien permanent

il ne faut pas faire passer de mauvais quarts d'heure à de pauvres diables de princes qui soupirent après votre argent

... Aussi laissons les acheter à gogo (et aux gogos) tout bien meuble et immeuble qu'il leur plaira et qu'ils tenteront de nous revendre au prix fort un jour ou l'autre, ces chers "amis de la France" princes du pétrole du pays des Mille et une nuits . Surtout pas de contrôles indiscrets envers eux, pas de contrôles du tout, les billets verts suffisent comme passeport .

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« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour

à Grand Cour

route de Berne

Aux Délices 16 octobre [1758]1

Vous êtes baron et je ne suis que châtelain ; et même je ne le suis pas encore . Vous êtes suisse et je ne suis que français . Voyez mon ami quels sont vos avantages . Mais ce n'est pas assez de vous donner du bon temps dans votre baronnie avec votre très aimable famille, il ne faut pas faire passer de mauvais quarts d'heure à de pauvres diables de princes qui soupirent après votre argent . Leurs Sérénissimes Altesses se plaignent qu'après avoir signé qu'elles ont reçu, elles n'ont rien touché . Apaisez leurs justes plaintes et écrivez vite à vos correspondants afin que justice soit faite . Comme je ne suis ni prince ni banquier je ne comprends pas comment cette affaire a tant tardé . Que dites-vous de nos Russes qui font chanter des Te Deum au lieu de De Profundis ? Laissons tous ces misérables s’égorger et en remercier Dieu . Pour nous remercions-le d'être tranquilles . Mille respects à madame la baronne et à la baronnette appétissante 2.

V. »

1 Date complétée par Labat . Cette lettre fait suite à celle de la duchesse de Saxe-Gotha du 7 octobre 1758 : « […] notre baron n'est guère prompt à nous faire toucher la somme qu'il a promis de nous prêter ; jusqu'ici nous n'avons pas été extrêmement pressés à en faire usage , mais comme le duc a été exact pour signer et envoyer l'assurance par laquelle il certifie d'avoir reçu l'argent en question, et que cette assurance est depuis plusieurs semaines entre les mains du dit baron, il serait nécessaire autant que juste qu'il remplisse au plus vite ses engagements . » Voir aussi lettre du 17 juillet 1758 à Labat : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/09/18/vous-vous-ferez-des-amis-nouveaux-et-c-est-un-agrement-de-pl.html

et 26 juillet 1758 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/09/24/soyez-sur-qu-ils-vendront-leur-vaisselle-d-argent-plutot-que.html

2 Baronnette appétissante rappelle Cunégonde de Candide, chapitre I .

 

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22/11/2013 | Lien permanent

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