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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

La raison commençait à pénétrer chez les hommes, le fanatisme ecclésiastique peut l’écraser

... Vérifié à chaque instant sous tous les climats .

Infos recommandables  : https://journals.openedition.org/chrhc/14070

dessin d'actualité humoristique sur la laïcité mise en danger

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

29è novembre 1765 1

Je commencerai par dire que celui de mes anges qui m’a béatifié de ses réflexions sur Octave a la plus grande raison du monde , et que, si le génie du jeune homme égale la sagesse de ces conseils, l’ouvrage ne sera pas indigne du public, tout dégoûté et tout difficile qu’il est.

Je suis, comme vous savez, le serviteur de M. Chabanon . Je m’intéresse à ses succès ; il doit savoir avec quel plaisir je recevrai sa Virginie. J’ai reçu le Tuteur dupé de M. de L'Estendoux 2, je l’en remercierai incessamment. Je prends la liberté de mettre dans ce paquet une lettre pour Lekain 3. voilà pour tout ce qui regarde le tripot.

Comme mes anges daignent s’intéresser à la nièce de Corneille, il est juste que je leur dise que notre enfant en a fait un autre gros comme mon poing, que nous avons mis dans une boite à tabac doublée de coton, et qui n’a pas vécu trois heures. L’enfant-mère se porte bien, et toute la famille est aux pieds et aux ailes de mes anges.

Venons à présent aux tracasseries de Genève.

Le secrétaire d’État 4 est venu me remercier, de la part du Conseil, de la manière impartiale et du zèle désintéressé avec lequel je me suis conduit. J’ai eu le bonheur jusqu’à présent d’avoir obtenu quelque confiance des deux partis, et de leur avoir fait approuver ma franchise ; mais je me suis aperçu que ce procès me fait perdre tout mon temps, et qu’il faudrait que je fusse à Genève, où je le perdrais encore davantage. Ni ma santé, ni mon goût, ni mes travaux, ne me permettent de quitter ma douce retraite. Vous savez, mes divins anges, que je vous ai parlé une fois5 d’un M. Fabry, syndic des petits États de mon pays de Gex, maire de la ville de Gex, qui a été longtemps employé au règlement des limites avec la Suisse et Genève ; il est chargé des affaires en attendant l’arrivée de M. Hennin. Il m’a paru n’être pas mécontent des moyens de pacification que j’ai imaginés, et de ceux que j’ai ajoutés depuis ; il m’a paru désirer de travailler sur ces principes, et de préparer l’ouvrage que M. Hennin doit consommer ; il a cru que ce service lui mériterait les récompenses qu’il attend d’ailleurs de M. le duc de Praslin.

J’ai pensé, mes divins anges, que je devais lui faire le sacrifice de cette petite négociation, sans pourtant abandonner le rôle que je joue, et ce rôle est de jeter de l’eau sur les charbons ardents allumés par Jean-Jacques . Cela me suffit, je n’en veux pas davantage. Je me flatte que M. le duc de Praslin agréera ma conduite, et que M. Hennin n’en sera pas mécontent.

Si vous voyez M. le coadjuteur, je vous supplie de lui dire que je suis aussi fâché que lui du train qu’ont pris les choses. On a, ce me semble, trop fatigué le roi et le ministère par des expressions pleines d’aigreur. On a hasardé de perdre jusqu’aux libertés de l’Église gallicane, dont tous les parlements ont toujours été si justement et si invariablement les défenseurs. Cela fait de la peine à un pauvre historien qui aime sa patrie, et qui est entièrement de l’avis de l’archevêque de Novogorod la grande . La raison commençait à pénétrer chez les hommes, le fanatisme ecclésiastique peut l’écraser. J’en gémis jusqu’au fond de mon cœur ; mais je compte toujours sur la sagesse du roi et de ses ministres, qui empêcheront que ces étincelles ne deviennent un embrasement.

Pardonnez à la bavarderie 6 du vieux Suisse, qui aura toute sa vie pour vous la tendresse la plus respectueuse. »

1 L'édition de Kehl place cette lettre en 1764, ce qui est corrigé par Beuchot .

4 Pierre Lullin .

6 Terme déjà vieillissant à cette époque et que V* emploiera plus rarement .

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25/03/2021 | Lien permanent

Nos mœurs changent, Brutus; il faut changer nos lois

... Pas mieux ! Pas plus .

Citation Winston Churchill amour : Certains changent de convictions pour  l'amour de leur parti, moi,...

 

 

 

« A Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon

23 décembre 1767 à Ferney

Monseigneur,

Je n'ai appris la perte cruelle que vous avez faite 1 que dans l'intervalle de ma première lettre 2 et celle dont Votre Altesse m'a honoré 3. Personne ne souhaite plus que moi que le sang des grands hommes et des hommes aimables ne tarisse point sur la terre. Je suis pénétré de votre douleur, et sûr de votre courage.

Je ne crains pas plus les malléonistes 4 que les jansénistes et les molinistes. Le siècle de Louis XIV était beaucoup plus éloquent que le nôtre, mais bien moins éclairé. Toutes les misérables disputes théologiques sont bafouées aujourd'hui par les honnêtes gens d'un bout de l'Europe à l'autre. La raison a fait plus de progrès en vingt années que le fanatisme n'en avait fait en quinze cents ans.

Nos mœurs changent, Brutus; il faut changer nos lois.5

Bossuet avait de la science et du génie . Il était le premier des déclamateurs, mais le dernier des philosophes, et je puis vous assurer qu'il n'était pas de bonne foi. Le quiétisme était une folie qui passa par la tête périgourdine de Fénelon, mais une folie pardonnable, une folie d'un cœur tendre, et qui devint même héroïque dans lui. Je ne vois dans la conduite du cardinal de Bouillon que celle d'une âme noble, qui fut intrépide dans l'amitié et dans la disgrâce. Je n'aime point Rome, mais j'ai déjà insinué mes sentiments dans les éditions précédentes du Siècle de Louis XIV. Je les développerai dans cette édition nouvelle 6, avec mon amour de la vérité, mon attachement pour votre maison, mon respect pour le trône, et mes ménagements pour l'Église.

Serai-je assez hardi, monseigneur, pour vous supplier de m'envoyer tout ce qui concerne l'impudent et ridicule interrogatoire fait à Mme la duchesse de Bouillon 7 par ce La Reynie l'âme damnée de Louvois ?8 Le temps de dire la vérité est venu. Soyez sûr de mon zèle et de la discrétion que je dois à votre confiance.

Je garderai le secret à M. Maigrot 9. Il paraît que ce M. Maigrot a arrangé quelques petites affaires entre Votre Altesse et moi indigne, il y a environ vingt-cinq ans. S'il est parent d'un certain évêque Maigrot 10, qui alla à la Chine combattre les jésuites, je l'en aime davantage.

Conservez-moi, monseigneur, vos bontés, qui me sont précieuses. Je suis attaché à Votre Altesse avec le plus tendre et le plus profond respect.

V. »

1 Son petit-fils Charles-Louis Godefroy, prince d'Auvergne est mort le 23 octobre 1767 .

3 La réponse du duc n'est pas connue .

4 Il faut lire mauléonistes ; ce sont des anti-protestants fanatisés par le meurtre de Gérard Roussel à Mauléon au XVIè siècle ; voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Roussel

et : https://journals.openedition.org/siecles/6876?lang=en#text

et : https://www.amazon.fr/G%C3%A9rard-Roussel-Ev%C3%AAque-dOloron-humaniste/dp/2846186456

6 L'édition de 1768.

7Marie-Anne Mancini, femme de Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon a été interrogée par La Reynie dans l'affaire de La Voisin, et exilée en 1680 . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Anne_Mancini

et : https://www.herodote.net/22_fevrier_1680-evenement-16800222.php

8 La Reynie, lieutenant de police, était un des présidents de la « chambre ardente » ; voir Le Siècle de Louis XIV, chap. XXVI , page 458 : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle_de_Louis_XIV/%C3%89dition_Garnier/Chapitre_26

9 Sur ce Maigrot, voir lettre suivante : 7111 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411361p/texteBrut

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15/07/2023 | Lien permanent

Vous savez que le pays de Gex ne fournit rien du tout... Vous êtes témoin que tout abonde a Genève

... Le Pays de Gex fournit de la main-d'oeuvre , et la riche République de Genève s'engraisse , vrai au XVIIIè siècle, toujours vrai maintenant .

 

 

« Voltaire et Marie-Louise Denis

à

Pierre Michel Hennin

À Ferney, 29 janvier 1767 1

C’est une grande consolation pour nous, monsieur, dans la disette où nous sommes, et dans la saison la plus rigoureuse que nous ayons jamais éprouvée, de recevoir votre lettre du 28 2.

Nous avons envoyé chercher de la viande de boucherie à Gex, on n’y vend que de mauvaise vache ; nos gens n’ont pu la manger. Nous avons fait venir deux fois, par le courrier de Lyon, des vivres pour un jour, mais cela ne peut se répéter. Si la cessation de notre correspondance nécessaire avec Genève pouvait contribuer à ramener les esprits, nous nous réduirions volontiers à ne manger que du pain, et vous remarquerez en passant que le pain coûte ici quatre sous et demi la livre.

Nous faisions venir des provisions de Lyon pour cette année par les voitures publiques ; elles sont arrêtées. Notre aumônier est tombé très dangereusement malade à Ornex : nous n’avons pu encore lui faire avoir ni médecin, ni chirurgien, parce que les carrosses qui les allaient chercher n’ont pu passer.

Tout le poids retombe uniquement sur nous, notre maison étant la seule considérable du pays. Vous savez que nous avons cent personnes à nourrir par jour. Vous savez que le pays de Gex ne fournit rien du tout. Les montagnes qui nous séparent de la Franche-Comté sont couvertes de dix pieds de neige cinq mois de l’année ; c’est la Savoie qui nous nourrit, et les Savoyards ne peuvent arriver à nous que par Genève. Il n’y a de marché qu’à Genève. Celui de Saconnex, comme vous le savez, ne fournit précisément qu’un peu de bois qu’on coupe en délit dans nos forêts.

Vous êtes témoin que tout abonde a Genève, qu’elle tire aisément toutes ses provisions par le lac, par le Faucigny, et par le Chablais ; qu’elle peut même faire venir du Valais les choses les plus recherchées. En un mot, il n’y a que nous qui souffrons. M. le chevalier de Jaucourt et M. le chevalier de Virieu 3 sont les témoins de tout ce que nous vous certifions. Il suffit d’une carte du pays pour voir qu’il est impossible que les choses soient autrement.

Nous ne nous plaignons pas des troupes ; au contraire, nous souhaiterions qu’elles restassent toujours dans les mêmes postes. Non-seulement elles mettraient un frein à l’audace des contrebandiers, qui passaient souvent au nombre de cinquante ou soixante sur le territoire de Genève, et qui bientôt deviendraient des voleurs de grand chemin ; mais elles empêcheraient que nos bois de chauffage, coupés en délit, fussent vendus à Genève sous nos yeux. Les forêts du roi sont dévastées ; c’est un très grand article qui mérite toute l’attention du ministère.

Les troupes pourraient empêcher encore le commerce pernicieux de la joaillerie et de la fabrique de montres de Genève, commerce prohibé en France, et principalement soutenu par les habitants du pays de Gex, qui ont presque tous abandonné l’agriculture pour travailler chez eux aux manufactures de Genève.

Nous avons sur tous ces objets un mémoire à présenter au ministère, et personne n’est plus empressé que nous à seconder ses vues.

Nous avons toujours tiré nos provisions de France autant que nous l’avons pu, et nous voudrions en faire autant pour les besoins journaliers ; mais la position des lieux ne le permet pas.

Le bureau de la poste, qui pourrait être aisément sur le territoire de France, est à Genève ; et il faut y envoyer six fois par semaine. Outre le commissionnaire pour nos lettres, nous avons besoin d’envoyer souvent notre pourvoyeur. Nous ne pouvons nous dispenser de demander aussi un passeport pour un homme d’affaires. Nous ne vivons que grâce aux remises que M. de La Borde veut bien nous faire. Nous avons souvent à recevoir et à payer. Le détail des nécessités renaît tous les jours.

Nous sommes donc forcés à demander trois passeports : pour le sieur Wagnière, pour le sieur Faÿ, et pour le commissionnaire des lettres.

Nous sommes plus affligés que vous ne pouvez le penser de fatiguer le ministère pour des choses si minutieuses à ses yeux, et si essentielles pour nous.

Nous vous supplions très instamment d’envoyer notre lettre à la cour. Vous êtes trop instruit des vérités qu’elle contient pour n’avoir pas la bonté de les appuyer de votre témoignage. Nous vous aurons une obligation égale à la détresse où nous sommes.

Nous avons l’honneur d’être, avec tous les sentiments que nous vous devons, monsieur, vos très humbles et très obéissants serviteur et servante

Denis,

Voltaire. »

1 Cette lettre répond à un billet de Hennin du 28 janvier 1767 qui annonce notamment qu'il transmettrait une lettre pour « M. Thomas »(que l'on ne connait pas), et viendrait à Ferney lorsque l'état des routes le permettrait .

3 Le Jaucourt dont il est question ici est Charles-Léopold de Jaucourt, frère de l'Encyclopédiste

Le chevalier, depuis marquis de Jaucourt, brigadier des armées du roi, colonel de la légion de Flandre, était à la tête des troupes employées à l’ investissement de Genève. Il avait le titre de commandant pour Sa Majesté dans les provinces de Bresse, Bugey, Valromey, et pays de Gex. Le chevalier de Virieu , qui appartenait à une famille de soldats, avait un commandement dans le corps de Jaucourt . (Note de Hennin fils.)

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23/05/2022 | Lien permanent

tout est perdu quand on digère mal. C’est l’estomac qui fait les heureux.

Bon début de journée avec la distribution de flyers pour la collecte de sang du lundi 30 mars à Gex ( qu'on se le dise ! "Tout donneur de sang se trouve du bon côté de l'humanité", paroles d'une jeune femme sauvée par une transfusion ).

Le vendeur de pains sur le marché m'a fait cadeau d'un petit pain aux céréales, offert, car fait de la veille ; pour moi qui me suis abonné au pain de campagne au levain depuis longtemps, j'ai l'habitude de manger du pain qui tient le coup 4 à 5 jours sans devenir dur comme du chien ou mou comme une vieille savate .Petit pain aux céréales, tu ne vas pas avoir le temps de rassir davantage !!!

Et pour continuer la matinée, le plaisir de vous faire partager cette lettre, la seule que j'ai touvée datée d'un 28 mars . Let's go !

 

 

wilhelmine_de prusse.jpg

 

« A Sophie-Frédérique-Wilhelmine de Prusse, margravine de Bayreuth

 

 

                            Madame,

 

                            Frère malingre, frère hibou, frère griffonneur est plus que jamais aux pieds de Votre Altesse Royale. S’il lui écrivait aussi souvent qu’il pense à elle, Son Altesse aurait des lettres de lui cinq ou six fois par jour.

 

                            J’attends, Madame, l’heureux temps où j’aurai assez de santé pour faire le voyage de Bareith. Il me semble que j’aie renoncé à celui de France et d’Italie, mais je me berce toujours de l’espérance de vous faire ma cour. Il fallait autrefois que les virtuoses allassent à Naples, à Florence, Ferrare, c’est maintenant à Bareith qu’il faut aller.

 

                            Si Votre Altesse Royale a envie de faire représenter un nouvel opéra chez elle, qu’elle ne prenne pas Orphée [Orpheo ed Eurydice, à Berlin le 27 mars] que le roi son frère vient de faire jouer .Jamais je n’ai vu un si sot Pluton, et un Orphée si ennuyeux. Il y a toujours de beaux morceaux dans la musique de Graun mais cette fois ci le poète l’avait subjugué. Le roi qui s’y connait bien avait heureusement fait beaucoup de retranchements. Je disais à un vieux militaire qui baillait à coté de moi et qui n’entendait pas un mot d’italien : En vérité, Monsieur, le roi est le meilleur prince de la terre, il a plus que jamais pitié de son peuple. - Comment donc ? dit-il. – Oui, ajoutai-je, il a accourci cet opéra-ci de moitié. Je me flatte que Votre Altesse Royale aura eu cet hiver de belles fêtes et la santé. Mais, Madame, songez à la santé surtout. C’est là ce qu’il faut vous souhaiter : la beauté, la grandeur, l’esprit, le don de plaire, tout est perdu quand on digère mal. C’est l’estomac qui fait les heureux.

 

 

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                            Vraiment, Madame, je sais plus de nouvelles de La Pucelle que Votre Altesse Royale ne croit.. Il est vrai que Madame la duchesse de Virtemberg passa une nuit chez vous à en transcrire quelques lambeaux, mais ce qu’on a à Vienne des dépouilles de cette pucelle vient de la bataille de Sore [Sohr, 30 septembre 1745]; les houzards qui s’amusèrent à piller le bagage du roi pendant qu’il battait les troupes réglées d’Autriche, volèrent Le Siècle de Louis XIV et ce que le roi avait de La Pucelle [on fera une édition pirate du Siécle et V* soupçonnera Frederic ; il lui avait aussi donné deux manuscrits de La Pucelle en 1742 et 1743]. Cela consiste en sept ou huit cents vers détachés du corps de l’ouvrage . Ainsi Jeanne a été un peu houspillée, mais elle n’a pas perdu tout à fait son pucelage. Cette Jeanne était destinée à être toujours prise à la guerre.

 

                            J’en fis deux nouveaux chants il y a quelques mois, j’y fourrai un gros Tirconel, mais mon Tirconnel (sic) [Milord Tyrconnel, envoyé de France, mort le 2 mars 1752] ne l’a pas porté loin.

 

                            Pardon, Madame, il ne me reste point de place pour présenter à Vos Altesses Royales les profonds respects de frère V.

 

                            Berlin, 28 mars 1752. »

 

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelmine_de_Bayreuth

Bébé potelé et drolement attiffé que la petite princesse !!

 

 

 

 

 

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Bébé a maintenant 36 ans, et il y a du monde au balcon !

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28/03/2009 | Lien permanent

Toutes les lettres, et toutes les vaines sollicitations dont on cherche à faire usage, sont des secours inutiles qui ne

... Ce qui correspond  tout à fait à l'activité de Mélenchon à l'égard du PCF , en général, et de la fête de l'Huma en particulier ; cet homme là aime se faire désirer et déteste partager la vedette, sans oublier un grand amour pour la vie de nanti que lui offre son parti . Insoumis de paccotille, n'oublie pas ta crême solaire ! A part blablater, on ne te voit pas réaliser grand chose, dégonflé .

 Résultat de recherche d'images pour "mélenchon dégonflé"

 

 

« A Philippe Debrus

17 octobre [1762]

Je suis toujours persuadé que les erreurs reprochées au mémoire de M. de Beaumont ne sont nullement préjudiciables .

J'avoue qu'il est inconcevable, que Mme Calas et le jeune Lavaysse aient laissé subsister ces erreurs, quand M. de Beaumont leur lut son manuscrit, mais elles ne m'ont jamais paru d'aucune conséquence pour le fond de l'affaire .

Un marchand peut avoir été réduit à faire un accommodement avec ses créanciers, sans que pour cela il soit convaincu d'avoir étranglé son fils pour cause de religion . Une banqueroute ne s'accorde point d'ailleurs avec le fanatisme .

Je suis d'avis que M. de Beaumont fasse seulement un petit errata . Son mémoire est d'ailleurs excellent , et fera un prodigieux effet dans le public . Je regarde cette consultation de M. de Beaumont et de quinze avocats, comme un préliminaire qui doit disposer les esprits des juges .

Il me paraît essentiel que ce mémoire soit envoyé à Fontainebleau, à Mme la marquise de Pompadour, à M. le duc de Choiseul, à M. le duc de La Vallière ; à Mme la duchesse de Gramont . M. le duc de Choiseul et Mme de Pompadour surtout ont besoin d'être persuadés .

On leur a mis dans la tête que le père de famille Calas a été condamné à la roue par vingt-cinq juges qui étaient tous du même avis . Ils n'ont pu croire que vingt-cinq juges qui étaient sans aucun intérêt dans cette affaire aient condamné pour leur plaisir un innocent .
Voilà pourquoi Mme la marquise de Pompadour n'a fait aucune réponse à M. le docteur Tronchin ; et c'est aussi la raison pour laquelle M. de Saint-Florentin n'a pas même déféré à la recommandation de M. de Maurepas .

J'ai moi-même reçu quelques reproches d'avoir entamé cette affaire 1 et de m'être déclaré contre le parlement de Toulouse ; j'ai essuyé de plus une calomnie abominable, mais je m'en tirerai bien, et cette nouvelle horreur ne servira qu'à faire mieux connaître la vérité .

On ne doit point être surpris qu'on se soit ainsi trompé à la cour, et qu'on y ait eu de si fausses notions du jugement du tribunal de Toulouse .

Le torrent des affaires publiques, empêche qu'on ne fasse attention aux affaires des particuliers ; et quand on rouerait cent pères de famille dans le Languedoc, Versailles n'y prendrait que très peu de part .

Il est donc de la dernière importance que la consultation de M. de Beaumont soit connue à la cour, et que le mémoire juridique de M. Mariette paraisse immédiatement .

La déclaration du jeune Lavaysse me paraît d'une nécessité absolue ; il la mettra sans doute au net, et la finira d'une manière touchante, qui portera dans le cœur des juges l'indignation et la pitié .

Je peux répondre de la bonne volonté du rapporteur, il est instruit et échauffé par un de mes parents, en qui il a la plus grande confiance .

Que Mme Calas encore une fois, soit tranquille, qu'elle mette sa confiance et toute son espérance dans M. et Mme d'Argental, et dans l'abbé Mignot, conseiller au grand conseil, d'autant plus qu'il est fort probable, que quand il s'agira de la cassation de l'arrêt du parlement de Toulouse, ce sera au grand conseil que l'affaire sera portée .

Toutes les lettres, et toutes les vaines sollicitations dont on cherche à faire usage, sont des secours inutiles qui ne produiront rien du tout ; il ne s'agit uniquement à présent que d'éclairer les juges et de les échauffer, et de détruire en même temps auprès de M. le duc de Choiseul, et de Mme de Pompadour, les impressions très fausses qu'on leur à données .

La consultation de quinze avocats du parlement de Paris, fera immanquablement cet effet, et le mémoire juridique de M. Mariette venant immédiatement après, convaincra le public, la cour et les juges .

Je suis très persuadé qu'il faut que ces mémoires paraissent incessamment, il est important de répandre dans tous les esprits une conviction à laquelle les juges ne pourront résister .

Je prie qu'on envoie ce petit mémoire à Mme Calas, et qu'elle le montre à M. d'Argental, et à M. l'abbé Mignot . »

1Ces reproches venaient du duc de Choiseul, et n'étaient pas cruels ; voir note de lettre du 11 octobre 1762 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/09/08/j-etais-souffleur-j-ai-juge-j-ai-condamne-j-ai-refait-et-tou-5978002.html

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16/09/2017 | Lien permanent

je rends justice à tous ces libelles périodiques en ne les lisant jamais

 ... Voilà ce qu'avec un peu d'intelligence auraient dû dire ceux qui se disent choqués par des journaux qui n'ont pas leur agrément .

 Hélas, comme le dit Jean Le Rond d'Alembert (pour qui j'ai une affection particulière), "la raison finira par avoir raison" mais nous "n'y serons plus " quand ça arrivera !

 

la raison 8571.JPG

 

« DE M. D'ALEMBERT.

A Paris, 23 janvier [1757].

La Religion vengée 1, mon cher et illustre philosophe, est l'ouvrage des anciens maîtres de François Damiens, des précepteurs de Châtel et de Ravaillac, des confrères du martyr Guignard, du martyr Oldcorn, du martyr Campian 2, etc. Je ne connais, comme vous, cette rapsodie que par le titre; elle ne fait ici aucune sensation, quoiqu'il en ait déjà paru plusieurs cahiers. Le jésuite Berthier, grand et célèbre directeur du Journal de Trévoux, est à la tête de cette belle entreprise, qui tend à décrier auprès du dauphin les plus honnêtes gens et les plus éclairés de la nation. Ces gens-là sont le contraire d'Ajax, ils ne cherchent que la nuit pour se battre 3; mais laissons-les dire et faire, la raison finira par avoir raison. Malheureusement vous et moi nous n'y serons plus quand ce bonheur arrivera au genre humain. Quelqu'un qui lit le Journal de Trévoux (car pour moi je rends justice à tous ces libelles périodiques en ne les lisant jamais) me dit hier que, dans le dernier journal, vous étiez nommément et indécemment attaqué « Ce poète, dit-on, qui s'appelle l'ami des hommes, et qui est l'ennemi du Dieu que nous adorons. » Voilà comme ils vous habillent, et voilà ce que M. de Malesherbes, le protecteur déclaré de toute la canaille littéraire, laisse imprimer avec approbation et privilège.
Le malheureux assassin n'a point encore parlé; il persifle ses juges et ses gardes; il demande la question, et je crois qu'il ne sollicitera pas longtemps. C'est un mystère d'iniquité effroyable, dont peut-être on ne saura jamais les vrais auteurs.
Votre Histoire fait beau et grand bruit, comme elle le mérite; le chapitre 4 d'Henri IV surtout a charmé tout le monde. J'ai reçu Imagination 5, et je vous en remercie. Adieu, mon cher et illustre confrère; vous devriez bien nous donner quelque ouvrage digne de vous sur l'attentat commis en la personne du roi. En attendant je vous recommande, à vos moments perdus, les auteurs de la Religion vengée. Vale, et nos ama. »
.   

3 Iliade, chant XVII, vers 645.

4 Aujourd'hui le chapitre CLXXIV de l'Essai sur les Mœurs :page 342 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80008c/f347.tableDesMatieres

 

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24/09/2012 | Lien permanent

Tu, Tityre, lentus in umbra, et moi aussi.

... Lentement à l'ombre, et plus lentement encore au soleil, ont été mes modes de survie aujourd'hui . Cette ombre que je suis allé chercher à coup sûr dans l'allée de charmilles du château de Voltaire (et là je sais que je vais faire envie à Mam'zelle Wagnière ! )

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Au passage, je crois que j'ai battu le record olympique de lenteur !

 

 

 

« A M. THIERIOT

Aux .Délices, 20 août [1756]

Pourquoi donc cet honnête homme de La Beaumelle est-il à la Bastille ? Il avait fait un si beau livre, et Mme Geoffrin le prônait tant !
J'ai entre les mains les Annales politiques de l'abbé de Saint-Pierre c'est un fou sérieux, qui traite Louis XIV de grand enfant 1. Je crois que je trouverai dans ce manuscrit beaucoup plus à réfuter qu'à imiter. Il est probable qu'il sera bientôt imprimé. Si vous voyez Lambert, mon ancien ami, je vous prie de lui dire que la tête lui tourne de réimprimer la détestable rapsodie de la prétendue Histoire universelle qu'on a donnée sous mon nom, et ce recueil encore plus mauvais de la Guerre de 1741.
Il prend bien mal son temps encore de réimprimer l'Histoire du Siècle de Louis XIV, lorsque je l'ai augmentée d'un grand tiers. Il doit, pour son intérêt et pour son honneur, attendre que l'édition des Cramer, qui va depuis Charlemagne jusqu'à 1756, ait paru. Faites-lui entendre raison, si vous pouvez, je vous en conjure. Nous avons ici d'Alembert et Patu; ce sont deux mérites différents. Patu va gagner ses pardons à Rome; si vous voulez en faire autant, passez par Genève. Je vous rendrai bientôt M. d'Alembert c'est un des meilleurs philosophes de l'Europe, et, qui plus est, un des plus aimables.
J'avais déjà le projet du Glossaire; ce sera un livre nécessaire pour l'intelligence des auteurs français du moyen âge je ne doute pas que M. de Sainte-Palaye 2 ne trouve de grands secours dans les langues du Nord; on ne saurait s'en passer pour tous les vieux mots qui ne sont pas dérivés du latin.
Imprime-t-on ce drôle de corps de Cosnac, évêque de Valence ? On parle d'une tragédie nouvelle; mais vous n'êtes pas de ce tripot. Une vraie tragédie se joue à Stockholm 3, et il s'en prépare ailleurs. Tu, Tityre, lentus in umbra, et moi aussi. Je vous embrasse de tout mon cœur. Mes respects à Mme La Popelinière. Quid novi?
Vale. »

3 Le 12 juillet la France a signé un traité d'alliance avec la Suède en ce début des hostilités de la Guerre de Sept ans . Adolphe Frédéric de Suède voit sa tentative de réappropriation du pouvoir maitrisée par le parti des « Chapeaux »(en référence au tricorne porté par les officiers, par opposition au parti des « bonnets de nuit ») qui mène le pays à s'engager dans la guerre .Le baron de Horn et quelques autres seigneurs venaient d'être décapités à Stockholm, le 13 juillet, pour avoir essayé de rétablir l'autorité arbitraire, tant à leur profit qu'à celui d'Adolphe-Frédéric, beau-frère du roi de Prusse.

 

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09/08/2012 | Lien permanent

elle ne peut réussir que par votre art, très peu connu, de faire valoir le médiocre, et d'escamoter le mauvais par un mo

 

Shakespeare in love, certainement pas inspiré par Volti ; je choisis cet extrait musical "Fight" (Combat, ce qui correspond au ton de la lettre)et qui est suivi du Jeu et du Mariage (comme qui dirait la réconciliation sur l'oreiller !)

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Et comme il est question de bordel :

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Cru, ce qu'exprime cette demoiselle  ?

Oui ! Assumons ! Vous qui n'aimez pas à moitié, vous qui n'aimez pas le tiède, je vous recommande sa fréquentation.

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert


13 d'auguste [1776]


Je sens bien, mon cher ami, que je n'ai pas assez travaillé ma déclaration de guerre à l'Angleterre [i]; elle ne peut réussir que par votre art, très peu connu, de faire valoir le médiocre, et d'escamoter le mauvais par un mot heureusement substitué à un autre, par une phrase heureusement accourcie, par une expression sous-entendue, enfin par tous les secrets que vous avez [ii].


Tout le plaisant de l'affaire consiste assurément dans le contraste des morceaux admirables de Corneille et de Racine, avec les termes du bordel et de la halle que le divin Shakespeare met continuellement dans la bouche de ses héros et de ses héroïnes . Je suis toujours persuadé que quand vous avertirez l'Académie qu'on ne peut pas prononcer au Louvre ce que Shakespeare prononçait si familièrement devant la reine Élisabeth, l'auditeur qui vous aura bon gré de votre retenue laissera aller son imagination beaucoup au-delà des infamies anglaises qui resteront sur le bout de votre langue.


Le grand point, mon cher philosophe, est d'inspirer à la nation le dégoût et l'horreur qu'elle doit avoir pour Gilles Le Tourneur, préconiseur de Gilles Shakespeare, de retirer nos jeunes gens de l'abominable bourbier où ils se précipitent,[iii] de conserver un peu de notre honneur, s'il nous en reste. Je remets tout entre vos mains. Soyez aujourd'hui mon Raton [iv]; coupez, taillez, rognez, surtout effacez. Mais je vous conjure de laisser subsister mon invocation à la reine et à nos princesses. Il faut les engager à prendre notre parti. Je dois surtout prendre la reine pour ma protectrice, puisqu'elle a daigné renoncer à Lekain, pendant un mois en ma faveur [v]. Elle aime le théâtre tragique ; elle distingue le bon du mauvais, comme si elle mangeait du beurre et du miel [vi]; elle sera le soutien du bon goût.


Je vous prierai de me renvoyer la diatribe, quand vous aurez daigné la lire et l'embellir. J'y retravaillerai encore ; j'ai des matériaux, et je vous la renverrai par M. de Vaines. Je crois que c'est au libraire de l'Académie d'imprimer ce petit morceau. Il augmentera le nombre de mes ennemis ; mais je dois mourir en combattant, quand vous êtes mon général. »

 


iLa Lettre … à l'Académie française … par laquelle il répond à l'éloge qu'a fait Le Tourneur de Shakespeare au détriment des auteurs français, et qu'il vient d'envoyer à d'Alembert pour obtenir l'aval de l'Académie ; cf. lettres de 19 et 30 juillet à d'Argental.

ii Le 4 août, d'Alembert a demandé, au nom de l'Académie, quelques modifications avant la lecture publique du 25 : « … il est nécessaire de taire le nom du traducteur … il serait nécessaire … de retrancher dans les citations de Shakespeare quelques traits un peu trop libres pour être hasardés dans une pareille lecture. » Pour gagner du temps il proposa de se charger des « retranchements ».

iii Cf. lettre du 30 juillet à d'Argental.

 

iv Raton = V* et d'Alembert = Bernard ; cf lettres à d'Alembert des 1, 4 et 15 janvier 1773.

vPour que Lekain vienne jouer à Ferney et à Genève ; cf. lettre du 24 juin à d'Argental.

vi Citation d'Isaïe.

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13/08/2010 | Lien permanent

Madame, si on ne peut être le maître de sa destinée, rendez la vôtre heureuse ...réjouissez vous, et n'en convenez point

 

trépassé.gif

http://www.deezer.com/listen-7403037

 

 

« A Charlotte-Sophie von Altenbourg, comtesse Bentinck

 

A Gotha 17 mai 1753

 

Belle âme, j'ai porté à Gotha ma figure de trépassé et mon cadavre ambulant . Si j'avais compté faire un voyage de plaisir j'aurais sans douté été chez Mme la duchesse de Zerbst i où j'aurais parlé de vous . Mme la duchesse de Gotha sachant qu'il y avait dans sa ville un pauvre voyageur malade a fait comme vous , Madame, elle a eu pitié de moi . Elle m'a traité comme vous me traiteriez à Kniphausen ii. Je trouve partout des bontés auxquelles je ne m'attendais pas . Mgr l'électeur palatin m'a fait dire qu’il trouvait bon que je vinsse lui faire ma cour . Mme la margrave de Bareuth veut bien que j'aille à Bareuth . Je ne sais pas encore ce que ma mauvaise santé me permettra de faire . On m'avait prédit que le roi de Prusse me ferait mourir de chagrin comme Louis XIV en fit mourir Racine, mais si cela est je veux qu'on mette dans mon épitaphe que vous y avez contribué, et que le regret de vous avoir quittés m'a achevé .

 

Vous croyez que Maupertuis va à Lisbonne, plutôt qu'aux terres australes iii. Je voudrais qu'il eût été couronné roi du pôle antarctique le jour qu'il fit faire à La Beaumelle ces beaux commentaires sur Le Siècle de Louis XIV . Il a fait là vraiment une belle affaire, et tout cela a opéré de jolies tracasseries . Vous faisiez jeter au feu l'ouvrage de La Beaumelle par vos remontrances iv. Maupertuis le faisait recommencer par ses cruelles calomnies . Vous étiez le bon ange de ce malheureux, et Maupertuis le mauvais ange . Voila La Beaumelle à la Bastille v, Maupertuis couvert de ridicule et d'opprobre à la face de toute l'Europe littéraire, moi disgracié je ne sais comment auprès d'un monarque dont j'attendais tout le bonheur de ma vie, et à qui j'avais immolé patrie, emplois, famille et tout ce que j'avais de plus cher au monde . Qui croirait qu'un polisson chassé de Dannemark a fait toute cette besogne ? Voilà comme vont les choses de ce monde . Nous sommes des boules qui roulons au hasard selon qu'une autre boule vient nous frapper . C'est la grande chaine des évènements . Un Genevois vi a fait changer la Russie de face . Un Genevois vii me fait changer de face aussi . Le grand et le petit sont soumis à peu de chose. Madame, Madame, si on ne peut être le maître de sa destinée, rendez la vôtre heureuse afin que la mienne soit un peu moins disgraciée . Trottez de reine en reine, réjouissez vous, et n'en convenez point . Arrangez vos affaires, amusez-vous, dormez , digérez, conservez-moi vos bontés . Je suis à vous partout et toujours, sain ou malade, vif ou mort. »

 

i La princesse d'Anhalt-Zerbst .

ii En juillet, il écrira à la duchesse de Saxe-Gotha qu'on « trouve autant de distraction que de plaisir » dans sa cour, qu'il a commencé à sa demande dans sa belle bibliothèque les Annales de l'Empire, et il semble que « Jeanne » ait « servi d'intermède aux scènes tragiques des Empereurs et des Électeurs ».

iii Référence aux plaisanteries que fait V* aux dépens des théories de Maupertuis . A Koenig, le 17 novembre 1752 : « C'est un homme qui prétend que pour mieux connaitre la nature de l'âme il faut aller aux terres australes disséquer des cerveaux de géants hauts de douze pieds et des hommes velus portant une queue de singe . » ; voir page 21 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80033k/f25.image.r=.langFR

iv Le 30 avril, à Roques : « Je savais que Mme la comtesse de Bentinck avait obligé deux fois La Beaumelle de jeter dans le feu cet indigne ouvrage ... »

Page 60 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80033k/f64.image.r=.langFR

v La Beaumelle a été arrêté le 23 avril 1753 et embastillé ; il en sortira six mois plus tard .

vi François Le Fort, né à Genève et auteur de Mémoires que V* utilisera pour son Histoire de l'empire de Russie .

vii La Beaumelle, qui n'était pas né à Genève, mais y avait passé quelques années à la fin de ses études .

 

 

 

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06/05/2011 | Lien permanent

il est dans ce bas monde Beaucoup plus de rois que d’amis

 Un peu de ce qui m'a accompagné pour transcrire cette lettre :

http://www.youtube.com/watch?v=TJcoaIeH3GI&NR=1

http://www.youtube.com/watch?v=3X9LvC9WkkQ&NR=1

 

Roismages image.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Un lien pour une interprètation qui me plait et me touche et qui peut-être éveille quelques souvenirs chez ceux qui ont touché un clavier : http://www.dailymotion.com/video/x18vjb_marche-des-rois_f...

 

 

 

rois-mages-XIIIe chartres.jpg

 

 

 

 

 

 

 

« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville

Ancien Conseiller au parlement à Rouen.

 

Les rois ne me sont rien, mon bonheur ne se fonde,

Que sur cette amitié  dont vous sentez le prix,

Mais hélas Cideville, il est dans ce bas monde

Beaucoup plus de rois que d’amis.

 

                            Mon malheur veut que je ne voie guère plus mes amis que les rois. Je suis presque toujours malade. Je n’ai envisagé qu’une fois le roi mon maître depuis son retour et il y a plus de six mois que je ne vous ai vu. Il est bien vrai que nous avons joué à Sceaux des opéras, des comédies, des farces et qu’ensuite m’élevant par degrés au comble des honneurs j’ai été admis au théâtre des petits cabinets entre Montcrif et d’Arboulin. Mais, mon cher Cideville, tout l’éclat dont brille Montcrif ne m’a point séduit. Les talents ne rendent point heureux surtout quand on est malade, ils sont comme une jolie dame dont les galants s’amusent et dont le mari est fort mécontent. Je ne vis point comme je voudrais vivre, mais quel est l’homme qui fait son destin ? Nous sommes dans cette vie des marionnettes que Brioché mène et conduit sans qu’elles s’en doutent. On dit que vous revenez incessamment. Dieu veuille que je profite de votre séjour à Paris un peu plus que l’année passée ! En vérité nous sommes faits pour vivre ensemble. Il est ridicule que nous ne fassions que nous rencontrer.

 

                            Adieu mon cher et ancien ami, Mme du Châtelet-Neuton vous fait mille compliments.

 

                            V.

                            2 janvier 1748. »

 

 

 

 

 

roisCom.jpg

 

 

 

Volti faisait-il partie de ces rois de la com' ?

Je crois que oui, incontestablement, il a excellé dans cet art !

 

 

Autres rois !

Rois d'un jour ? d'une vie ?

http://www.youtube.com/watch?v=qpF4p0wR1Lg

 

Amour-roi ? Dédicace spéciale pour une bloggueuse qui se reconnaitra …

http://www.youtube.com/watch?v=MuZ4-cdGgQE&NR=1

 

                           

 

 

 

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02/01/2010 | Lien permanent

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