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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

C'est une grande consolation pour moi, dans ma vieillesse, de pouvoir un peu contribuer à son éducation

...

 

« A Jean-François Corneille

Ferney, 25 décembre 1760 1

Mademoiselle votre fille, monsieur, me paraît digne de son nom par ses sentiments . Ma nièce, Mme Denis, en prend soin comme de sa fille . Nous lui trouvons de très bonnes qualités, et point de défauts . C'est une grande consolation pour moi, dans ma vieillesse, de pouvoir un peu contribuer à son éducation . Elle remplit tous ses devoirs de chrétienne . Elle témoigne la plus grande envie d'apprendre tout ce qui convient au nom qu'elle porte . Tous ceux qui la voient en sont très satisfaits . Elle est gaie et décente, douce et laborieuse : on ne peut être mieux née . Je vous félicite , monsieur, de l'avoir pour fille, et je vous remercie de me l'avoir donnée . Tous ceux qui lui sont attachés par le sang, et qui s'intéressent à sa famille, verront que si elle méritait un meilleur sort, elle n'aura pas à se plaindre de celui qu'elle aura eu dans ma maison . D'autres auraient pu lui procurer une destinée plus brillante ; mais personne n'aurait eu plus d'attention pour elle, plus de respect pour son nom, et plus de considération pour sa personne . Ma nièce se joint à moi pour vous assurer de nos sentiments et de nos soins . »

1 Sotheby le 10 mars 1924 a vendu le manuscrit olographe à M. Henri Fatio, en le datant à tort d'octobre 1760 .

 

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25/12/2015 | Lien permanent

en affaires je ne connais d’habileté que la franchise

... Aïe aïe aïe ! qu'on est loin, très très très loin de ça dans le monde des affaires tant commerciales que politiques . D'où l'encombrement des tribunaux et le pain bénit pour les avocats . La franchise, mon pauvre Voltaire ! et pourquoi pas de l'honnêteté tant qu'on y est ?!

 

 

« A Sébastien Dupont, Avocat au Conseil souverain d'Alsace etc.

à Colmar

Votre lettre du 1er décembre, mon cher ami, doit entièrement dissiper les alarmes de ma famille . J'en avais fait part à M. le comte de Montmartin, parce qu'en affaires je ne connais d’habileté que la franchise . Je mande aujourd'hui à M. de Montmartin que c'est vous qui avez dissipé tous mes doutes, et qui consommez la nouvelle négociation que j'ai l'honneur de faire avec Mgr le duc de Virtemberg . Je crois que cette nouvelle ne lui déplaira pas ; et que ce nouveau contrat que nous allons faire , sera l'époque de la confiance du prince en vous, et de votre considération dans sa cour . Il vous regardera comme un homme dont l'intelligence et la probité lui auront été utiles . Je vous prie donc, mon cher ami, de faire le contrat en vertu de la nouvelle procuration donnée par Mgr le duc de Virtemberg à M. Jeanmaire, et de le faire dresser avec toutes les clauses qui peuvent en assurer la stabilité . M. Jeanmaire se charge de payer vos honoraires, en attendant que je puisse venir vous marquer ma reconnaissance à Colmar , où je serai certainement au printemps prochain si je suis en vie . Je vous embrasse de tout mon cœur avec la tendresse de la plus inviolable amitié .

Voltaire.

À Ferney 8è décembre 1764.1 »

1 Dupont a porté sur la manuscrit : « Reçu le 22 » ; le retard est imputable à l'hiver .

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07/02/2020 | Lien permanent

Je ne connais point d'invention plus utile aux beaux-arts que la gravure, qui multiplie les copies des peintures et proc

...Résultat de recherche d'images pour "vernet gravure le bas"

On me signale qu'il existe un moyen moderne d'arriver à ce résultat : la photographie . Merci pour le renseignement .

 

« A Jacques-Philippe Le Bas 1

[vers 1764]2

Monsieur, j'ai reçu votre dernier chef-d’œuvre, et je n'ai pu me lasser d'y admirer cette multitude de figures et la beauté de l'ensemble . Si les tableaux de Vernet restent en France, vos estampes les font passer dans les quatre parties du monde . Je ne connais point d'invention plus utile aux beaux-arts que la gravure, qui multiplie les copies des peintures et procure du plaisir aux Russes comme aux Indiens .

J’ai dans ma retraite toujours entendu parler avec succès de votre gloire ; votre estampe me fait regretter de n'être à portée de voir le tableau . Agréez la reconnaissance de votre très humble serviteur, etc. »

2 Il semble à peu près certain que V* accuse réception d'une ou plusieurs des gravures de la série des Ports de France, d'après Vernet, dont l’essentiel fut publié entre 1760 et 1767 (http://www.kapandji-morhange.com/html/fiche.jsp?id=812034...   ) . La date proposée pour cette lettre est donc conjecturale et très approximative .

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22/08/2019 | Lien permanent

Vous savez belle âme, combien il est doux de faire des heureux

...

Résultat de recherche d'images pour "faire des heureux"

 

 

« A Claude-Philippe Fyot de La Marche

A Ferney 23 janvier [1763] 1

Je reçois dans le moment une lettre de M. Tronchin le fermier général par laquelle il me demande le billet et le double du billet pour vous les remettre lui-même . J'écris à Lyon mon aimable et respectable magistrat, je mande à l’associé de M. Tronchin qu'il envoie sur-le-champ ces billets que je comptais vous faire parvenir en droiture . À leur défaut je vous renvoie la procuration qui n’aura plus lieu moyennant l'arrangement que vous prenez . Les vingt mille livres serviront toujours de dot à Mlle Corneille . Nous la marions selon toutes les apparences à un autre Bourguignon, un fils d'un maître des comptes de Dole, notre voisin, jeune officier très aimable . On dit que vous n'étiez pas trop content de la famille Cormont 2. Je ne veux point d'un gendre qui vous déplaise . Si vous étiez à la Marche la noce viendrait danser dans votre parc .

Les yeux me font mal, les neiges m'aveuglent, je ne peux écrire longtemps, sans cela je vous écrirais huit pages . Vous savez belle âme, combien il est doux de faire des heureux . Je cherche à vous imiter de loin .

V. »

1 L'édition Correspondance inédite (1836) omet les deux dernières phrases de même que les éditions suivantes .

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14/12/2017 | Lien permanent

ce qui était décent alors est ridicule aujourd’hui

... Par exemple , comme le titre Le Monde : « La France prend le chemin d’une autocensure galopante des artistes et des programmateurs afin d’éviter les ennuis »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/08/la-diversite-dans-la-culture-se-gagne-en-luttant-d-abord-contre-les-injustices-subies-par-des-createurs-des-interpretes-et-des-publics_6065581_3232.html

 

 

« A Gabriel Cramer

Si monsieur Caro avait quelque dessein de venir à Ferney aujourd'hui jeudi, nous le prions maman et moi de venir souper et coucher et non pas dîner ; nous lui en dirons la raison, et je me flatte que monsieur Caro sera pas mécontent de son vieux correcteur d'imprimerie .

 

Jeudi matin [septembre 1765]

 

N.B. -- Je vous envoie un petit avertissement qu'il me paraît très nécessaire de placer à la tête de vos Nouveaux mélanges . Je vous avoue qu'il est triste pour mon amitié et pour mon amour-propre que vous ayez commencé cette édition et que vous en ayez fait deux volumes entiers sans me consulter . Les choses seraient plus dans leur ordre, et j'aurais eu le temps de vous procurer des pièces fugitives mieux travaillées .

Je suis très affligé de la page 254 du premier volume 1.

Il y a trois lignes en italique qui étaient fort convenables pendant le procès des Calas, mais ce qui était décent alors est ridicule aujourd’hui . Je vous prie très instamment de faire mettre un carton à cette page 254 en supprimant seulement les trois lignes qui la finissent .

Je vous gronde comme éditeur, et je vous en demande pardon comme à mon ami . »

1 Effectivement publié .

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11/01/2021 | Lien permanent

Je vous supplie de lui rendre tous les services qui dépendront de vous

...  Qui : Miss Bachelot .

A qui ? France Inter qui reste mon média audiovisuel préféré , en particulier pour ses chroniqueurs-chroniqueuses , comme Constance dont je fais une petite cure , avec Morel, VDB, etc., ce qui fait plaisir quand on est confiné

https://www.youtube.com/watch?v=h3hhbWcYp2w

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini, Secrétaire intime, Historiographe 1

de S.A.E. Mgr l’Électeur palatin

à Schwetzingen

ou à Manheim 2

Je vous présente, mon cher ami, un des enfants de Mme Calas, une victime innocente échappée au fanatisme et vengée par l'Europe entière . Il va en Allemagne pour son commerce . Leurs Altesses Électorales voudront peut-être le voir . Je vous supplie de lui rendre tous les services qui dépendront de vous 3. Il vous dira le triste état où il m'a vu . Si je n'étais pas toujours dans mon lit, je serais assurément à Schwetzingen aux pieds de Leurs Altesses Électorales . Milord Abington 4 a dû leur rendre compte de mes souffrances et de mes regrets .

Mlle Clairon est chez moi ; elle joue sur mon théâtre que j'ai rebâti pour elle, mais à peine puis-je me traîner pour l'aller entendre , et à peine mes yeux peuvent-ils la voir . Parlez-moi des plaisirs de votre cœur pour me consoler .

Je vous embrasse bien tendrement .

V. 

A Ferney 19è auguste 1765.5»

1 Sur le manuscrit, suit un mot fortement rayé .

3 Collini explique , page 281 de https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k86428j/f301.item : « Je présentai à Son Altesse ... »

4 Lord Willoughby Bertie , quatrième comte d'Abingdon a rendu visite à V* le 29 juillet en compagnie de John Wilkes ; voir page 179 (lettre du 29 juillet ), 184 (lettre du 6 août ) et 204 ( lettre du 18 août 1765 ) de https://books.google.bf/books?id=5gkFAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

5 L'édition Collini date la lettre du 4 octobre, erreur peut-être due au fait que la lettre suivante de V* est du 4 octobre 1765 .

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12/12/2020 | Lien permanent

J’attends tout de vous

...

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

31 d'auguste [1761]

Messieurs de l'Académie françoise ou française, prenez bien à cœur mon entreprise , je vous en prie ; ne manquez pas les jours des assemblées, soyez bien assidus . Y a-t-il rien de plus amusant, s'il-vous-plait, que d'avoir un Corneille à la main, de se faire lire mes observations, mes anecdotes , mes rêveries, d'en dire son avis en deux mots, de me critiquer, de me faire faire un ouvrage utile , tout en badinant ? J’attends tout de vous, mon cher confrère .

Il me parait que M. Duclos s'intéresse à la chose . Je me flatte que vous vous en amuserez, et que je verrai quelquefois de vos notes sur mes marges . Encouragez-moi beaucoup, car je suis docile ; j'aime mieux Corneille que mes opinions ; j'écris vite, et je corrige de même ; secondez-moi, éclairez-moi et aimez-moi . »

 

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mon zèle et mon peu de crédit

... Zèle pour Voltaire,OK . 

Peu de crédit ? OK ; je serais d'un orgueil démesuré si je pensais en avoir -du crédit, bien sûr, pas de l'orgueil - auprès de vous amis lecteurs ou de quiconque .

 Résultat de recherche d'images pour "mon peu de crédit humour"

Diront en choeur 9 candidats ce soir !

 

 

« A François Tronchin

[vers le 5 juin 1762]

Voici la réponse de M. le duc de Choiseul ; monsieur Tronchin connaîtra mon zèle et mon peu de crédit .

Je vous supplie de me renvoyer la lettre . »

 

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23/04/2017 | Lien permanent

La chose est de la dernière importance

...  Cependant ça va faire du bruit dans le Landerneau littéro-politico-jet-set [sic].

Jugez-en : Séverine Servat de Rugy, épouse du président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM), journaliste de son état pour le peoplissime Gala, -- oie blanche et irréprochable mère et épouse,-- encaisse mal d'avoir inspiré Emilie Frèche pour les personnages de son roman "Vivre ensemble" . Bien mal inspirée aussi Séverine qui , au ridicule de sa réclamation ajoute, du coup,  la publicité pour son adversaire en la mettant à la une . Dans le style de l'arroseur arrosé, ce fait divers de la rubrique des chiens écrasés est un modèle . SSR aurait-elle rué dans les brancards si elle n'avait pas été épouse d'un président de l'Assemblée ?  La sensation d'avoir du pouvoir fait faire bien des lâchetés !

 http://www.lepoint.fr/culture/francois-de-rugy-demande-l-...

 Jeune femme en sous-vêtements tenant une robe

Pour connaitre un peu ce qui importe à la plaignante et son mode de vie, voir : https://www.doitinparis.com/fr/les-6-snobismes-a-la-franc...

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers août 1763]

Je supplie mon cher Caro de vouloir bien me dire quel jour il eut la confiance d'envoyer par la poste un conte imprimé en deux petites feuilles, intitulé, je crois, le Caloyer 1, ou quelque chose de semblable, et sous quelle enveloppe privilégiée ou non privilégiée il fit passer cette drogue . La chose est de la dernière importance . Il est prié de faire un tour à Ferney le plus tôt qu'il pourra, et de vouloir bien faire prêter un Origène grec et latin, à son très humble . »

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09/08/2018 | Lien permanent

en faveur de cette malheureuse famille

 

 

 

« A Jean Ribote-Charron

à Montauban


La personne à qui Monsieur Ribote écrit a fait pendant deux mois les plus grands efforts auprès des premières personnes du royaume, en faveur de cette malheureuse famille qu'il a crue innocente. Mais on les croit tous très coupables. On tient que le parlement a fait justice et miséricorde [c'est ce qu'écrivit le duc de Villars à V* le 26 mai ; si les Calas n'ont « pas tous été condamnés à mort », « c'est que leurs juges trop indulgents, à ce qu'on dit, n'ont voulu punir que celui contre qui les preuves étaient directes ...]. Monsieur Ribote devrait aller à Toulouse, s'éclaircir de cette horrible aventure. Il faut qu'il sache, et qu'il mande la vérité. On se conduit en conséquence. On lui fait mille compliments.


5è juin [1762] »

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03/06/2010 | Lien permanent

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