Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné
il ne lui sera pas difficile de faire voir le faux
... Au contraire, jamais cela ne sera devenu plus difficile, à l'heure où vient d'être mise à disposition du dernier des péquins une batterie d'applications de modification de photos et vidéos . Il était déjà difficile de croire un nombre croissant de nouvelles , -fake news, oeuvres de malfaisants,- et voilà qu'on ne pourra plus se fier aux photos et vidéos d'amateurs, ce qui me fait penser qu'on en revient au temps des peintres qui mettaient en scène ce qui leur plaisait sans souci de vérité historique, à ceci près que nos contemporains sont essentiellement dénués de talents artistiques .
et un antidote parmi d'autres : https://www.pcastuces.com/pratique/astuces/4213.htm
Monkey face
« A Daniel-Marc-Antoine Chardon
16 mars 1768
Monsieur,
Comme M. l'abbé de Chardon, votre cousin, veut rendre à l’Église le service de réfuter la plupart des mauvais livres qui s'impriment tous les jours en Hollande contre la religion catholique, et qu'il m'a ordonné de lui envoyer sous votre enveloppe ce qui paraîtrait de plus virulent, je prends la liberté de lui faire tenir par vous ce petit écrit comique et raisonneur 1 dont il ne lui sera pas difficile de faire voir le faux . C'est dans cette espérance que j'ai l'honneur d'être avec beaucoup de respect,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
l'abbé Yvroye. »
1 Certainement la Relation du bannissement des jésuites de la Chine, 1768, attribué par la page de titre à « l'auteur du compère Matthieu », donc Du Laurens ; voir : https://www.fabula.org/colloques/document6431.php
Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Relation_du_bannissement_des_J%C3%A9suites_de_la_Chine
04/11/2023 | Lien permanent
si elle peut jamais être utile ou à vous ou à votre famille, je me flatte qu'elle vous marquera sa reconnaissance
... La famille MODEM menée par l'inénarrable Bayrou s'estime trop pour se contenter de portefeuilles qu'il estime mineurs, indignes de sa haute valeur (lui qui ne s'est sorti d'une sale affaire qu'au bénéfice du doute ) : grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf !
« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin fils, Avocat
en Parlement
à Saint-Claude
Je ne vous ai pas remercié, mon cher ami, aussitôt que j’aurais dû de votre patience à lire trois gros mémoires, et de l’avis que vous avez donné avec tant de sagacité . J’ai envoyé votre consultation à la famille La Borde qui vous aura une extrême obligation, et si elle peut jamais être utile ou à vous ou à votre famille, je me flatte qu'elle vous marquera sa reconnaissance .
J'ai écrit à M. Leriche, et j’ai adressé ma lettre à Orgelet 1 . Je ne sais s'il l'a reçue . Je me suis cru obligé de faire mes efforts pour lui concilier la bienveillance de M . le cardinal de Choiseul ; j'ai même obtenu une lettre de recommandation de M. le duc et de Mme la duchesse tant pour M. Leriche que pour moi-même .
Lorsque je serai assez heureux pour que vous veniez me voir je vous dirai des choses assez importantes . Bonsoir mon cher philosophe .
V.
25è juin 1768.2 »
1 Leriche habitait Orgelet ; voir l'adresse sur lettre du 26 mai 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/01/17/en-secret-ils-se-servent-eux-memes-de-notre-sel-et-n-en-dise-6480696.html
08/02/2024 | Lien permanent
spero saltem capitale judicium / J'espère au moins un verdict de mort
... Non, ce n'est pas Voltaire qui dit ceci, il est contre la peine de mort . Sa seule volonté de destruction définitive se trouve être contre l'Infâme, à laquelle on ajoutera volontiers la connerie humaine . "Vaste programme" comme aurait dit de Gaulle .
Puisqu'on va fêter se remémorer les horreurs de la guerre de 14, parlons d'un horrible d'entre les horribles et que mon grand-père, poilu, n'a jamais pu souffrir .
« A Jacob Vernes 1
[février 1759]
Prêtre de Cythère, et non de Calvin, quelle nouvelle des révérends assassins des rois ?
Je vous supplie de me dire où l'on trouve la lettre de Jehan Chauvin, picard réfugié à Genève sous le nom de Calvinus, par laquelle il dit spero saltem capitale judicium 2. »
1V* fait un lapsus malheureux et significatif en écrivant l'adresse : « A monsieur le ministre Vernet chez monsieur son père » . Ce sont les allusions aux jésuites espagnols et au mariage de Vernes qui permettent de situer cette lettre .
2 J'espère au moins un verdict de mort . C'est une allusion au procès de Servet .
22/03/2014 | Lien permanent
Vous vous êtes donc alarmé trop vite
... Dira le candidat élu de justesse à sa troupe de co-listiers municipaux.
Dira (in petto) François H. aux quelques ministres sur siège éjectable qui garderont un portefeuille .
Et puis surprise !!...
« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour 1
[vers le 20 février 1759] 2
Vous êtes donc content . Vous vous êtes donc alarmé trop vite . J'ai donc dit des injures très mal à propos à la Sérénissime . Il faudra donc que je demande pardon d'avoir grondé . Vous êtes donc un baron trop craignant les princesses . Je vous remercie de l'appoint bernois . Dieu vous tienne en sa sainte et digne garde , noble et généreux baron que j'embrasse cordialement . »
2 Lettre datée d'après la réponse que fit V* le 21 février 1759 à la lettre du 10 février 1759 où la duchesse de Saxe-Gotha écrivait : « Ce n'est pas la faute de notre ministre qui est très exact que votre baron genevois n'a pas reçu à temps, les lettres et les avis qu'il lui a adressés . Maintenant je ne doute pas que notre honnête créancier ne soit content de nous tous, car il vient d'écrire à notre ministre et d'accuser ses lettres [...] »
30/03/2014 | Lien permanent
C'est à vous à vous accorder pour l'intérêt, pour votre commission, et pour son remboursement avec l'emprunteur
...En un mot comme en cent : demerden Sie sich !
High hopes !
Pour faire suite à la lettre précédente .
http://www.youtube.com/watch?v=BGBM5vWiBLo
« To M. Durade de l'Aloi
to the antigallican and Switzzerland coffee house / behind Roial exchange / London
Près de Genève 4 octobre 1758 1
Vous pouvez, monsieur, vous adresser en toute sureté à la personne qui vous fera parvenir cette lettre pour le prêt de trente mille livres sterling, ou pour la somme que cette personne vous indiquera . C'est à vous à vous accorder pour l'intérêt, pour votre commission, et pour son remboursement avec l'emprunteur . Vous ne sauriez trouver en Europe un emploi plus sûr, ni faire une affaire plus convenable . Je serai très aise de vous avoir procuré cette négociation . J'ai l'honneur d'être parfaitement ,
monsieur ,
votre très humble et très obéissant serviteur .
Voltaire . »
1 Lettre rattachée à celle adressée à Beckers en date du 3 octobre 1758 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/11/09/c...
09/11/2013 | Lien permanent
(In)Culture , patrimoine et forte femme
Je sais que les occasions de rire ne demandent qu'à être multipliées, qu'elles ne sont cependant pas si nombreuses, qu'elles se présentent à l'improviste, comme celle de ce jour dont je vous fais profiter .
Après ma visite du château de Voltaire, -journée du patrimoine oblige-, j'ai parcouru encore une fois le parc et contrairement à mes dernières périgrinations, j'ai pris le temps de lire tous les panneaux indicatifs . L'allée des charmilles , qui est naturellement et joliment fleurie de petits cyclamens, va m'offrir une fleur de réthorique originale .
... Demi étonnement car je connais les limites des salariés de la culture, puis doute, puis joie de chasseur de perles . ... Cherchez l'erreur !
Après enquête auprès du maître des lieux -Voltaire himself-, j'ai eu la confirmation de ce dont je me doutais déjà (facile au vu des portraits d'époque ) : Mme Marie-Louise Denis était une forte femme à qui "la manutention" d'un château ne faisait pas peur ! Fille de Popeye et Superwoman sans aucun doute !
Moi, ce qui me fait peur, c'est de voir le patrimoine de la langue française aussi mal utilisé .
Reste à savoir combien de têtes se sont alliées pour pondre cette anerie .
Monsieur l'administrateur du château , ton français fout le camp !
PS - En date du 30 mars 2017, voir http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/03/27/3... , il n'est jamais trop tard pour s'amender .
15/09/2012 | Lien permanent
Quand je sais quelque chose, madame, j'écris; quand je ne sais rien, je me tais
... Sage décision .
Voltaire n'aurait sans doute pas encombré twitter , Fesse de bouc et autres réseaux sociaux comme on les nomme ; personnellement je les trouve parfaitement a-sociaux , manne de revenus pour publicitaires et commerçants , sans plus .
L'un sait et cancane,... l'autre va savoir
« A Madame Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg.
Près de Lausanne, 6 avril1757 .
Quand je sais quelque chose, madame, j'écris; quand je ne sais rien, je me tais. Hors la maladie dont est mort monsieur 1 Damiens, il n'est rien parvenu à ma connaissance. Si vous savez quelques bagatelles du Rhin, de l'Elbe, du Niémen, ayez la bonté d'en faire part aux solitaires des Délices. Il faut regarder tous ces événements comme une tragédie que nous voyons d'une bonne loge où nous sommes très à notre aise. Restez longtemps dans la vôtre avec votre digne amie. Conservez-moi vos bontés, et priez toutes deux pour Marie 2.
V. »
1 Quand Louis XV parlait de Damiens, dit Mme du Hausset, il le désignait par ces mots le monsieur qui a voulu me tuer. Damiens fut tiré à quatre chevaux, dans la soirée du 28 mars. V* fortement choqué par cette tentative de régicide, se permet d'ironiser ici sur le supplice de Damiens, et en soulignera l'horreur et ainsi que le voyeurisme des Parisiens .
2 Marie-Thérèse d'Autriche ; voir la lettre du 27 décembre 1756 à Mme de Klinglin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/09/14/quand-on-s-est-fait-a-notre-age-madame-une-retraite-agreable.html
21/10/2012 | Lien permanent
il n'appartient pas à un pauvre ermite comme moi de prétendre à quelque crédit auprès des héros
... Ce qui fait que ne pouvant prétendre à quelque crédit auprès de mon banquier, la logique veut que je le considère comme un héros .
Diable ! cela me contrarie fort . Il est des rapprochements scabreux, et héros et banquiers sont proches comme les cimes et les abysses . Moi qui suis entre les deux, les considère avec une sympathie étonnée -les héros-, et une antipathie circonstanciée et motivée -les banquiers- .
« A M. de RAMSAULT, le père
Du 24 juillet. [1756]
Je vais obéir à vos ordres, monsieur, avec un extrême plaisir. Je ne serai que votre secrétaire; il n'appartient pas à un pauvre ermite comme moi de prétendre à quelque crédit auprès des héros. Je peux les affubler de grandes odes ennuyeuses; mais ce n'est pas à moi d'obtenir un brevet de lieutenant-colonel pour un brave officier, digne de servir sous M. le maréchal de Richelieu, et dont le mérite est connu du général. Tout ce que je peux et tout ce que je dois faire, c'est de me vanter à monsieur le maréchal d'avoir l'honneur d'être votre ami, et de m'intéresser passionnément à toute votre famille et à son avancement 1. C'est avec ces sentiments inaltérables que je serai toute ma vie, monsieur, votre très-humble et très-obéissant serviteur 2. »
1 Voir lettre du même jour au duc de Richelieu : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/07/23/28eb189b1320c3a55cd1bf9f809bfe2f.html
2 A cette lettre est attachée la note suivante, de la main de Voltaire : « M. de Ramsault de Tortonval, capitaine dans le Hainaut, ayant servi dans l'expédition de Minorque, demande un brevet de lieutenant-colonel. » (A. F.)
23/07/2012 | Lien permanent
dès que mon cheval et moi nous serons purgés, je prendrai sûrement un parti
... Disent les éliminés du premier tour présidentiel à propos de leur soutien éventuel d'un des deux candidats encore en lice !
Je propose que ce soit l'humain qui prenne la purge du cheval .
« A M. DE BRENLES.
Aux Délices, 6 décembre [1755.]
Mon cher ami, les pucelles, les tremblements de terre, et la colique, me mettent aux abois. Les petits maux me persécutent, et je suis encore sensible à ceux de la fourmilière sur laquelle nous végétons avec autant de tristesse que de danger. On n'est pas sûr de coucher dans son lit, et, quand on y couche, on y est malade, du moins c'est mon état, et c'est ce qui m'empêche de venir faire avec vous des jérémiades à Monrion. J'ai encore, pour surcroît de malheur, un cheval encloué dans le meilleur des mondes possibles. Je suis prêt à partir, j'ai encore envoyé de petits bagages à l'ermitage de Monrion, et, dès que mon cheval et moi nous serons purgés, je prendrai sûrement un parti en attendant, je n'en peux plus. Si je suis confiné à mes prétendues Délices, il faudra que je vous envoie Mme Denis, qui me paraît enchantée de vous et de Lausanne; mais le mieux sera de l'accompagner, et, somme totale, je viendrai vif ou mort. Il y a un docteur Tissot qui dissèque proprement son monde, c'est une consolation, je ne me console point pourtant de mon ami Giez 1. Mille respects à Mme de Brenles; je vous embrasse du meilleur de mon cœur.
V. »
1 Banquier de V* mort à Monrion tout récemment .Voir une note de la lettre du 7 janvier 1755 à de Brenles : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/11/04/je-n-aurais-pas-celui-le-credit-d-obtenir-une-place-de-balay.html
24/04/2012 | Lien permanent
Vous m'avez établi concierge pendant ma vie
http://www.nicolasancion.com/index.html
« A M. le conseiller François TRONCHIN i.
18 février [1755]
Nous avons donc fait, monsieur, un marché dont tout le monde est content . La chose est assez rare; mais elle n'est pas difficile avec les personnes de votre nom. Je ne crois pas d'ailleurs que, dans le triste état de ma santé, on puisse trouver mauvais que je m'approche du meilleur médecin de l'Europe ii comme des plus honnêtes gens.
Vous m'avez établi concierge pendant ma vie iii. Je tâcherai de ne point dégrader votre maison; mais j'ai peur que le Rhône ne lui fasse tort, et qu'il ne soit un plus mauvais voisin que je ne suis un bon concierge. »
i François Tronchin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Tronchin
V* a acheté la propriété des Délices grace à François Tronchin , vendeur, et à Jean-Robert Tronchin, prête-nom, qui cèdera cette propriété à son frère lorque V* y renoncera en 1765.
iii Cette acquisition de St Jean avait revêtu la forme d'un location à vie, cessant à la mort de V*.
04/12/2011 | Lien permanent