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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

J'embrasse mon cher corsaire très tendrement

... Johnny Depp en est très heureux , avec cette montée en grade de pirate à corsaire.

Johnny Depp de retour en Jack Sparrow? – ActuaNews.fr

Non ! pas sur la bouche !

 

 

« A Henri Rieu etc.

à Genève

[mars-avril 1767]

Mon cher corsaire veut-il bien me dire si Pellet 1 a travaillé à la petite besogne qu'on lui a donnée à faire et s'il y a quelque difficulté .

Je suis toujours bien malade . J'embrasse mon cher corsaire très tendrement .

V. »

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15/09/2022 | Lien permanent

On les attendra entre une et deux heures

...Ou autre : https://www.20minutes.fr/politique/assemblee_nationale/40...

 

 

 

« A François de Caire

ingénieur en chef , etc.

à Versoix 1

Le vieux malade de Ferney sera bien consolé et bien flatté d'avoir l'honneur de recevoir demain jeudi toute la famille, sans oublier Mlle de Caire . On les attendra entre une et deux heures . Si Mme Racle veut en être, elle fera un extrême plaisir.

Mille respects .

V.

Ce mercredi 7 décembre 1768. »

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14/06/2024 | Lien permanent

j'ai l'honneur de vous demander trois tonneaux de vin, deux de bon vin ordinaire et un d'excellent, le tout en bouteille

... Le jour des primeurs s'approche, aussi faut-il anticiper quand on est disciple de Bacchus . Je crains cependant que le "très peu cher" ne soit pas de mise, les vignerons n'étant pas philanthropes , plutôt souvent soucieux d'écouler tout, jusqu'à la dernière goutte , au prix fort . 

façade est cep de vigne.jpg

Et vous, buveurs d'eau, grenouilles de bénitier, lachez-moi la grappe !

 

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

A Ferney pays de Gex par Genève

4 novembre 1761 1

Monsieur, j'ai l'honneur de vous demander trois tonneaux de vin, deux de bon vin ordinaire et un d'excellent, le tout en bouteilles ; bien potable, bien gardable 2; et surtout très peu cher, attendu que M. le président De Brosses m'a ruiné, et qu'il faut que le premier conseiller du parlement répare les torts d'un 3 président .

Ayez la bonté de lire ma lettre à M. De Brosses 4, et jugez sur votre honneur et sur votre conscience .

C'est en honneur et en conscience que je serai toute ma vie, monsieur, avec les sentiments les plus respectueux votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 V* avait d'abord daté 1751, puis corrigé .

2 Gardable est un néologisme, tout naturel en parlant de vin de Bourgogne .

3 Du premier remplacé sur le manuscrit par d'un .

4 Selon le premier éditeur, une copie de la lettre du 20 octobre 1761 à De Brosses était jointe à la présente . De son côté Foisset remarque en note : « M. Le Bault n'ayant pas répondu à la lettre [de V* du 30 septembre 1761 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/09/11/pour-vous-amuser-pendant-les-vendanges-souffrez-que-je-vous-5846554.html ] , Voltaire essaierait-il de se le rendre favorable par une demande de vins ? » . Voir lettre du 12 novembre à Le Bault : « Je ne vous demande du vin monsieur, qu'en cas que vous en ayez de semblable à celui que vous m'avez envoyé les premières années . »

 

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08/11/2016 | Lien permanent

une si bonne cause défendue par de si mauvaises raisons

... Ce titre m'a permis, par recherche sur le net, de découvrir un texte remarquable d'Olympe de Gouges , femme défendant, elle,  une juste cause avec d'excellentes raisons, mais dont les idées et prises de position l'ont menée à la guillotine . Les féministes contemporaines de bon nombre de pays courent les mêmes risques et les mêmes peines . Les hommes montrent qu'ils peuvent être de parfaits dégueulasses, lâches au delà de tout .

"Si tenter de donner à mon sexe une consistance honorable et juste est considérée dans ce moment comme un paradoxe de ma part , et comme tenter l'impossible, je laisse aux hommes à venir la gloire de traiter cette matière ; mais, en attendant , on peut la préparer par l'éducation nationale, par la restauration des moeurs et par les conventions conjugales ." Olympe de Gouges .

https://commentairecompose.fr/postambule-declaration-des-droits-de-la-femme-et-de-la-citoyenne-analyse/

N. B. - Que le ministre Attal retienne et applique la consigne de cette révolutionnaire exemplaire .

 

 

« A André Morellet

Vous savez, monsieur, qu'on a donné six cents francs de pension à celui qui a réfuté Fréret 1 . En ce cas, il en fallait donner une de douze cents à Fréret lui-même. On ne peut guère réfuter plus mal. Je n'ai lu cet ouvrage que depuis quelques jours, et j'ai gémi de voir une si bonne cause défendue par de si mauvaises raisons. J'admire comme cet écrivain soutient la vérité par des bévues continuelles, et suppose toujours ce qui est en question. Il n'appartient qu'à vous, monsieur, de combattre avec de bonnes armes, et de faire voir le faible de ces apologies, qui ne trompent que des ignorants. Grotius, Abadie, Houteville, ont fait plus tort à notre sainte religion que milord Shaftsbury, milord Bolingbroke, Colins, Volston, Spinosa, Boulainvilliers, Boulanger, La Mettrie, et tant d'autres.

Je ne sais comment on a renouvelé depuis peu une ancienne plaisanterie de l'auteur de Mathanasius 2. Un de mes amis est au désespoir qu'on ose lui attribuer cette brochure, imprimée en Hollande il y a quarante ans. Ces rumeurs injustes peuvent faire un tort irréparable à mon ami et vous savez quels sont les droits de l'amitié. C'est au nom de ces droits sacrés que je vous conjure de détruire, autant qu'il sera en vous, une calomnie si dangereuse.

Au reste, je suis en tout à vos ordres, et vous pouvez compter sur l'attachement inviolable de votre très humble et très obéissant serviteur.

L'abbé Yvroie.3

22è janvier 1768. »

1 L'abbé Nicolas-Sylvestre Bergier a publié la Certitude des preuves du christianisme ou Réfutation de l'examen critique des apologistes d ela religion chrétienne, 1767 deux parties in-12. C'est une réfutation de l'Examen critique,etc. attribué à Fréret, qui est peut-être de Levesque de Burigny ; voir tome XXVII, page 35 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/43

et XLIV, 257 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome44.djvu/267

et : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6364

Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome31.djvu/139

Voir lettre du 16 octobre 1765 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/02/13/y-a-t-il-rien-de-plus-tyrannique-par-exemple-que-d-oter-la-l-6297342.html

et lettre du 23 novembre 1767 à Christin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/06/11/avant-de-faire-des-procedures-il-faut-que-j-aie-des-procedes-6447198.html

et 20 décembre 1768 à Villevielle .

2C'est-à-dire Le Dîner du comte de Boulainvilliers, œuvre prétendue de Thémiseul de Saint-Hyacinthe (auteur réel du Chef d'Oeuvre d'un inconnu, mis sous le nom du pseudo- « docteur Mathanasius » ; voir : https://data.bnf.fr/fr/11923358/themiseul_de_saint-hyacinthe/

et : https://wikimonde.com/article/Th%C3%A9miseul_de_Saint-Hyacinthe )

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28/08/2023 | Lien permanent

un scélérat de plus autorisé dans ce monde . C'est un mal qu'il faut empêcher autant qu'on pourra

... Poutine, Sarko, Buisson, Copé, Le Pen, Mbala Mbala, etc. etc. Du nord au sud et de l'est à l'ouest, de la droite à la gauche, rouges, jaunes , noirs, blancs (je ne parle pas ici des couleurs des anneaux olympiques) la liste est longue et il n'y a que l'embarras du choix, mille fois hélas . Et ce n'est pas du cinéma ...

 les_scelerats.jpg

 

« A Gabriel Cramer

[10 février 1759]1

Je vais sur le champ écrire au conseil de Berne ; et peut-être aura-t-il plus d'égards pour mon certificat que n'en eut le conseil de Genève dans l'affaire de Grasset . Je suis persuadé mon cher ami que le conseil de Genève en userait aujourd'hui autrement que du temps de Chouet, envoyez-moi le certificat que je vous ai confié . Je lui donnerai une tournure plus forte, et j'espère que MM. les avoyers de Berne auront plus d'égard à mes remontrances que n'en eut le père du fermier de Tournay . Si la cabale opposée l'emportait, ce serait seulement un scélérat de plus autorisé dans ce monde . C'est un mal qu'il faut empêcher autant qu'on pourra . Je vous embrasse .

Avez-vous des nouvelles des gazettes ecclésiastiques : ne sont-elles pas à la bibliothèque ? aurai-je un Guldoni in-octavo ?2 monsieur votre frère est-il à la glace ? comment s'en trouve-t-il ? Il me semble que la glace est dans l'air . Je gèle dans mon lit . »

1 Cette lettre semble avoir été écrite pratiquement en même temps que celle du 10 février 1759 à Elie Bertrand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/03/04/un-fripon-n-en-est-pas-moins-punissable-parce-qu-il-est-un-s-5314014.html , à voir au sujet du certificat .

 

 

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07/03/2014 | Lien permanent

Si je vis tout sera réparé . Si je meurs tout oublié

... Chante en son for intérieur il cavaliere Silvio qui va devoir accomplir 200 heures de travaux d'intérêt général à raison de quatre heures par semaine pendant un an . 200 heures de pub gratuite pour son parti !

Mais de qui se moque fout-t-on ? Sans vouloir réclamer la justice du XIXè siècle, style Jean Valjean/Javert, comment voulez-vous inciter les malhonnêtes à cesser leurs magouilles ? La prime à la saloperie ne connait pas de frontières, fric et injustice font un ménage qui n'est pas près de divorcer , juges italiens vous êtes des couilles molles .

Silvio, je te compisse, et te compisserai toujours, ma prostate est d'accord !

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 Crevure de 1er choix

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

10 mars [1759]1

Or renvoyez-moi, mon cher correspondant, la lettre de change de trente mille livres dont voici la monnaie .

J'attends plus de vos soins officieux que des Silhouette et des Boullogne 2. Ils ne m'enverront jamais des sacs de louis d'or comme vous et je ne leur demande rien . Préparez-vous à soutenir de rudes assauts sur la brèche du coffre cette année . Si je vis tout sera réparé . Si je meurs tout oublié . En attendant il faut cultiver notre jardin . La poste part . Vale .

V. »

1 Sur le manuscrit, Tronchin a noté : « Renvoyé l'assignation de 30 mille livres sur M. de Laleu le 12 mars . »

 

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15/04/2014 | Lien permanent

mes héritiers n'étant pas tenus de payer ces 12000 livres, je ne dois pas être tenu de payer aujourd'hui le centième d'u

...

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« A Antoine-Benoit Girard de Propiac

directeur général des fermes

à Dijon

Aux Délices près de Genève 28 mars 1759 1

J'ai l'honneur de faire observer à messieurs les fermiers généraux

1° Que j'ai commencé par demander leur avis et que je me soumets sans aucun procès à la décision de M. Chauvelin 2 sur l'affaire du centième denier qu'on exige pour la terre de Tournay, terre de l’ancien dénombrement de Berne et de Genève .

2° Que l'on n'a pas accusé juste à messieurs les fermiers généraux, en leur disant que mon contrat porte que je serai obligé de faire pour 12000 livres de réparations . Il est dit expressément que si je meurs dans l'espace de trois années, cette dépense de 12000 livres ne sera pas exigible . Or il est clair qu'en cas de mort dans l'espace de trois années, mes héritiers n'étant pas tenus de payer ces 12000 livres, je ne dois pas être tenu de payer aujourd'hui le centième d'un argent dont le fonds serait nul .

3° Que la terre de Tournay est toute entière dans l'ancien dénombrement de Genève ; que cette terre n'est sujette à aucun droit quel qu'il puisse être ; que ne payant ni taille, ni capitation, ni dixième, ni lods, ni aucun droit , elle ne peut être sujette à celui du centième .

4° Que M. le président De Brosses m'a garanti toutes les franchises, et tous les privilèges, qu'ainsi ce serait à lui qu'il faudrait s’adresser en vertu de la clause particulière du 11 décembre 1758, signée De Brosses 3.

Je prie messieurs les fermiers généraux de peser toutes ces raisons ; et s'il était décidé qu'on dût enlever à la terre de Tournay les privilèges dont elle a toujours joui, je prie qu'on s'adresse à M.  le président De Brosses .

J'ai l'honneur d'être, etc.

Signé : Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi etc. »

1 Manuscrit portant la date, signature et adresse de la main de V*, avec en tête la mention « copie de ma lettre à MM. les fermiers généraux », mais cette »copie » fut effectivement envoyée comme le confirme le cachet postal.

2 Voir lettre du 26 mars 1759 à Chauvelin :http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/05/10/j...

 

3 Voir note dans la lettre du 10 décembre 1758 à De Brosses : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/12/25/j...

 

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10/05/2014 | Lien permanent

Me voilà, avec mes quatre cheveux gris, chargé d'une fille qui embarrasserait un jeune homme. Il arrivera malheur

 Je n'ai pas d'embarras plus préoccupant que quatre cheveux gris qui veulent furieusement déserter !

NDLR - Cette photo n'est pas contractuelle .

4cheveuxgris0173.JPG

 "Lumières", quand on vous chante : http://www.youtube.com/watch?v=ivjyz91DDXI

C'est plus que beau !

 

 

« A M. le comte de CHOISEUL.

Aux Délices, ou soi-disant telles, 29 octobre [1755]

Je vous remercie, monsieur, de M. Palissot 1, et de toutes vos bontés. J'en suis un peu indigne. Je n'ai point verni mes cinq magots chinois comme je l'aurais voulu. Je viens d'envoyer à M. d'Argental ce que j'ai pu quoique j'aie à présent l'esprit assez triste, je ne l'ai pourtant point tragique. Cette maudite Pucelle, qui m'a souvent fait rire, me rend trop sérieux. Je crains que les âmes dévotes ne m'imputent ce scandale, et la crainte glace la poésie. La Pucelle de Chapelain n'a jamais fait tant de bruit. Me voilà, avec mes quatre cheveux gris, chargé d'une fille qui embarrasserait un jeune homme. Il arrivera malheur. Vous ne sauriez croire quel tort Jeanne d'Arc a fait à l'Orphelin. de la Chine. Je ne manquerai pas de vous envoyer, monsieur, le recueil de mes rêveries, dès qu'il sera imprimé. Je conviens que Lambert a négligé l'Orphelin autant que moi. N'aurait-il point aussi quelque Pucelle à craindre ? Je ne sais plus à quel saint me vouer. Je trouverai toujours dans mon chemin saint Denis, qui me redemandera son oreille, saint Georges, à qui j'ai coupé le bout du nez 2, et surtout saint Dominique, cela est horrible. Les mahométans ne me pardonneront pas ce que j'ai dit de Mahomet. Il me reste la cour de Pékin mais c'est encore la famille des conquérants tartares. Je vois qu'il faudra pousser jusqu'au Japon. En attendant, monsieur, conservez-moi à Paris des bontés qui me sont plus précieuses que les faveurs d'Agnès et le pucelage de Jeanne. »


 

 

1 Voir la lettre du 1er décembre 1755 à Palissot ; page 514 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f517.image.r=.langFR

c'est la première adressée à Palissot dans la Correspondance, et il est nommé ici pour la première fois. http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Palissot_de_Montenoy

 

2 La Pucelle, chant XI, v. 317.-http://www.monsieurdevoltaire.com/article-la-pucelle-d-orleans-chant-onzieme-84546933.html

Quant à saint Dominique, Voltaire l'a placé (ch. V, v. 145) en enfer . http://www.monsieurdevoltaire.com/article-la-pucelle-d-orleans-chant-cinquieme-83760116.html

 

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11/04/2012 | Lien permanent

Adieu, monsieur adieu, homme aimable et essentiel

... Ou soi-disant tel !

Le poids des urnes a cassé tes ficelles .

Disparais comme prévu,

Nous t'avons assez vu,

Entendu, supporté, payé .

Ta retraite monnayée,

A la baisse  tu vas  compter .

Adieu, homme désagréable ,

Essentiellement remplaçable !

 

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A cette heure-ci, 18h, la TSR donne Hollande devant Sarkozy, et Le Pen ; ce n'est pas le résultat idéal à mes souhaits, mais Bayrou , hélas "homme agréable" n'a pas l'heur de plaire au moment du vote .

http://www.rts.ch/la-1ere/


« A M. POLIER DE BOTTENS.

Aux Délices, 2 décembre [1745]

Mme Denis, mon cher monsieur, est revenue enchantée de vous, et pénétrée de la bonté de votre cœur. Elle ne me parle que de vous et de notre cher ami M. de Brenles. Il n'y a ni maladie, ni ordonnance du docteur Tronchin qui tienne, il faut venir à Monrion se mettre entre les mains du docteur Tissot 1 dussé-je être disséqué comme mon pauvre ami Giez. Je compte écrire à M. de Brenles, en vous écrivant je m'imagine que vous êtes assez heureux l'un et l'autre pour vous voir tous les jours. Quand pourrai-je en faire autant, et venir enfin dans la petite retraite où mon cœur m'appelait depuis si longtemps ?
Croyez-vous qu'on imagine à Genève qu'il y a eu un tremblement de terre en France 2 comme en Portugal, parce que le courrier des lettres a manqué aujourd'hui ? Dieu nous en préserve! les Alpes sont un bon contre-poids aux secousses, elles sont en tous sens l'asile du repos.
Les protestants sauvés à Lisbonne, et l'Inquisition engloutie, ne sont pas l'effet des prières de saint Dominique. Adieu, monsieur adieu, homme aimable et essentiel, jusqu'au moment où je pourrai vous renouveler, à M. de Brenles et à vous, mes deux parrains dans ma régénération de pays de Vaud, combien je vous aime et vous respecte.

 

V. »


1 Né le 20 mars 1728, au village de Grancy, entre Lausanne et le Jura, d'un père qui était commissaire-arpenteur. Ce célèbre médecin acheta Monrion vers 1774; ce fut lui qui y fit construire l'escalier à double rampe formant une espèce de terrasse du côté du lac. Voltaire adressa plus tard quelques lettres à Tissot, mais elles sont restées inconnues jusqu'à présent (1885).

Voir une note de la lettre du 7 janvier 1755 à de Brenles : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/11/04/je-n-aurais-pas-celui-le-credit-d-obtenir-une-place-de-balay.html

2 Le tremblement de terre du 1er novembre 1755 s'est fait ressentir sur quelques points de la France. Il a déplacé l'une des sources des eaux thermales de Néris dans le Bourbonnais (aujourd'hui département de l'Allier). (Beuchot.)

http://artia.over-blog.com/article-neris-les-bains-58713913.html

 

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22/04/2012 | Lien permanent

Ce monarque est comme le soleil qui luit également pour les colombes et pour les vipères

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http://www.deezer.com/listen-5971819  : que disent-elles ?

 http://www.deezer.com/listen-3092126

http://www.deezer.com/listen-2750094

J'adore certaines chansons rétro :

http://www.deezer.com/listen-1126332

 

Et fidèle à Bach, sans qui le monde ne serait que ce qu'il est : http://www.deezer.com/listen-1239806

 

 

 

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Colombes et vipères pour Volti, Bégonias et Vipères, pour vous : http://www.deezer.com/listen-3845044

(oui, un peu, beaucoup sopo ! ce n'est pas sans me rappeler une femme de président ... chanteuse ! un petit clic de plus va vous réveiller ...)

http://www.deezer.com/listen-263432

Réveillés ?

Alors, progressons ! 

Et dans la lignée de Volti qui ne craignit pas de se moquer des religions et de leurs pontifes, Jean Ferrat , homme et poète humoriste , à écouter attentivement en se réjouissant : http://www.deezer.com/listen-2748560 , il y a le ton,  il y a du sens, il y a de l'engagement ; " le monde sera beau" comme il dit dans une autre chanson, à condition que des hommes tels que lui et Volti soient plus nombreux.

 

 

 

 

 

« A François Duvergé de Saint-Étienne

 

Aux Délices 1er septembre [1760]

 

Tout malade que je suis, Monsieur, je suis très honteux de ne répondre qu'en prose et si tard à vos très jolis vers [1]. Je félicite le roi de Pologne d'avoir toujours près de lui un gentilhomme qui pense comme vous. Cela fait presque pardonner la protection qu'il a prodiguée à un malheureux tel que Fréron [2]. Ce monarque est comme le soleil qui luit également pour les colombes et pour les vipères.

 

Lorsque j'ai demandé, Monsieur, votre adresse à Mme la marquise des Ayvelles [3], je me flattais de vous faire de plus longs remerciements ; ma mauvaise santé ne me permet pas une plus longue lettre, mais elle ne dérobe rien aux sentiments d'estime et de reconnaissance avec lesquels j'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

 

Voltaire. »

1 Epître sur la comédie de l'Ecossaise, qui sera imprimée dans le Mercure d'octobre 1760.

2 Stanislas, roi de Pologne, était le parrain du fils de Fréron.

3 Marie-Béatrice du Châtelet.

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01/09/2010 | Lien permanent

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