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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il y a bien longtemps que nous n'avons bu ensemble

... Il faut que frère Jouyet soit un terrible personnage, etc.

1664 - 1694 buvons.jpg

Je bois à votre santé chère Mam'zelle Wagnière

 

 

« A Gabriel Cramer

 

[octobre-novembre 1759]

 

Il y a bien longtemps que nous n'avons bu ensemble . Il faut que frère Berthier soit un terrible personnage, puisqu'il n'est bruit que de lui à Paris, malgré la misère . Bonsoir . Je suis bien malade .

 

V. »

 

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12/11/2014 | Lien permanent

Il est bien cruel qu'on me nomme ; c'est m'ôter désormais la liberté de rendre service

... Tel n'est pas l'avis de ceux qui sont primés ces jours-ci dans le monde littéraire ! Qui d'entre eux/elles se soucie de rendre service ? Aucun(e) me direz-vous, à juste titre .

Jean-Paul Dubois, prix Goncourt, et Sylvain Tesson, prix Renaudot, que l'on va voir, assurément, fréquemment sur le petit écran auront peut-être une réponse à ce sujet philosophique . Premières déclarations : https://www.youtube.com/watch?v=iH6gtiP4OtM

Les lirez-vous ? Personnellement , j'ai une préférence pour Sylvain Tesson , qui n'est pas qu'un auteur .

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

19è septembre 1764 1Mon cher frère, je reçois votre lettre du 13 par laquelle vous me demandez un Dictionnaire philosophique . Ce dictionnaire effarouche cruellement les dévots . Je ne veux jamais qu'il soit de moi ; j'en écris sur ce ton à M. Marin qui m'en avait parlé dans sa dernière lettre ; et je me flatte que les véritables frères me seconderont . On doit regarder cet ouvrage comme un recueil de plusieurs auteurs, fait par un éditeur de Hollande . Il est bien cruel qu'on me nomme ; c'est m'ôter désormais la liberté de rendre service . Les philosophes doivent rendre la vérité publique, et cacher leur personne . Je crains, surtout, que quelque libraire affamé n'imprime l’ouvrage sous mon nom . Il faut espérer que M. Marin empêchera ce brigandage .

Vous avez sans doute reçu le paquet que je vous envoyai il y a quelques jours pour M. Blin de Sainmore, il se dévoue courageusement à la défense de la vérité au sujet des Commentaires .

Bonsoir, mon cher philosophe ; il y a bien des gens qui détestent l'infâme comme nous, mais il y a bien peu de vrais frères . Écr l'inf .

Voudriez-vous bien faire passer cette lettre à frère Protagoras ?2 »

1 L'édition de Kehl, suite à la copie Beaumarchais amalgame à la date du 19 septembre 1764 la présente lettre à celle du 24 septembre 1764, l'une et l'autre mutilées et abrégées : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/08/correspondance-annee-1764-partie-29.html

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05/11/2019 | Lien permanent

m’étant aperçu que je n’ai qu’un corps, j’ai conclu qu’il ne me fallait pas deux maisons, c’est bien assez d’une. Il y a

... Ecoutez bien vous qui êtes de ceux qui ont le loisir de se confiner [sic] en résidence secondaire, voire tertiaire !

https://www.lesinrocks.com/2020/03/24/medias/lol/video-cette-parodie-sur-le-confinement-vecu-par-la-haute-bourgeoisie-a-plie-le-game/

de mai Rappel des états d'âme précédents :

Tête de ...

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

[9 ?] février 1765 1

Mon divin ange, je ne vous croyais pas si ange de ténèbres que le dit cet abominable fou de Vergy 2. Je me souviens bien que Rochemore vous appelait furie 3, mais c’était par antiphrase, comme disent les doctes. Je ne crois pas que ce Vergy trouve beaucoup de partisans ni même de lecteurs. Je ne crois pas qu’il y ait un plus ennuyeux coquin. N’est-ce pas un parent de Fréron ? Dites-moi, je vous prie, si on joue quelquefois L'Écossaise 4; j’ai peur qu’elle ne soit au rang des pièces que le tyran du tripot empêche de jouer par sa belle disposition des rôles. Je lui ai écrit en dernier lieu 5, je lui écrirai encore. J’ai peur qu’une grande actrice 6, dont on m’a envoyé la médaille, ne soit pas absolument dans vos intérêts. Je reconnais votre cœur au combat qu’il éprouve entre la reconnaissance et la tyrannie tripotière 7. Je suis à  peu près dans le même cas que vous ; mais étant plus vieux, je suis un peu plus indifférent. Me voici dans un moment d’apathie, même pour les Roués. Avertissez-moi, je vous prie, mon cher ange, quand vous aurez quelque bon acteur, cela me ressuscitera peut-être.

Vous m’avez fait espérer que mon petit prêtre apostat Moultou, qui est un des plus aimables hommes du monde, serait nommé dans le passe-port. J’attends cette petite faveur avec un peu de douleur, car je serai très fâché qu’il nous quitte. Il aime la comédie à la fureur , je ne suis pas de même. Il y a des prêtres qui se dégoûtent de dire la messe . Je ne suis pas moins dégoûté des Délices . Les tracasseries de Genève me sont insipides, et m’étant aperçu que je n’ai qu’un corps, j’ai conclu qu’il ne me fallait pas deux maisons, c’est bien assez d’une. Il y a des gens qui n’en ont point du tout, et qui valent mieux que moi.

Tout Ferney s’intéresse bien fort à la toux de madame d’Argental. Les deux anges ont ici des autels. »

1 L'édition de Kehl, suit la copie Beaumarchais qui surcharge le quantième en 10, suivie des autres éditions .

2 Avocat au parlement de Bordeaux, alors à Londres. Il publiait des Lettres à monseigneur le duc de Choiseul.. Dans la seconde, d’Argental n’est pas ménagé. (Georges Avenel.)

Voir lettre du 24 janvier 1765 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/04/08/je-me-gueris-moi-meme-par-le-regime-et-par-la-patience-et-jusqu-ici-je-m-en.html

4 On l'a jouée le 1er janvier 1765 et on la reprend le 22 février .

7 Sur l'adjectif tripotier, voir Histoire de la langue française, page 1366, par Alexis François

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30/04/2020 | Lien permanent

Je m'imagine que votre esprit conciliant ne nuira pas à l’œuvre de la paix . Je vois bien des Anglais qui n'en veulent

... Ce qui est vrai au sortir de la Guerre de Sept ans au XVIIIè siècle , et selon des calculs voltairiens, n'est que le brouillon de l'actualité du Brexit de notre XXIè siècle ; l'histoire bégaie, les petits esprits sécessionnistes ont encore de belles victoires à la Pyrrhus à leur actif . Diviser pour régner! messieurs les Anglais, c'est loupé !

 http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/20...

 Image associée

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

A Ferney 25 octobre [1762] 1

Mon cher ange, il est bien juste que M. le comte de Choiseul ait la consolation de vous tenir à Fontainebleau . Je m'imagine que votre esprit conciliant ne nuira pas à l’œuvre de la paix . Je vois bien des Anglais 2 qui n'en veulent point , mais ils ne songent pas que leur gouvernement doit plus de livres tournois qu'il n'y a de minutes depuis la création , j'en faisait le compte avec eux ces jours-ci, et il s'est trouvé juste .

Que M. le comte de Choiseul se garde bien de perdre un temps précieux à écrire à une marmotte des Alpes . C'est bien assez qu'il soit content de mes sentiments et qu'il ait la bonté de m'en assurer par vous .

Je ne sais plus où j'en suis pour Mariamne . Je n'ai point ici votre lettre où vous parliez de quelques changements . Je me souviens seulement que vous me disiez que le second acte n'était pas fini . Cependant Mariamne sort pour aller consulter Dieu, l'honneur et le devoir 3. N'est-ce pas une raison de sortir quand on a de telles consultations à faire ? et ne voilà-t-il pas l'acte fini ? Vous parliez mon divin ange de distribution de rôles 4. Je ne m'en souviens plus . Tous mes papiers sont entassés aux Délices que M. le duc de Villars occupe, mais voici mon blanc-seing tragique que vous ferez remplir comme il vous plaira et que vous appuierez de votre protection .

Nous ne faisons pas comme vous, nous allons rejouer Le Droit du seigneur . Je vous avertis que je joue le bailli, et le grand- prêtre dans Sémiramis, et que je suis fort claqué 5.

Pour Olympie, vous l'aurez quand vous voudrez . Mon ouvrage des six jours est devenu un ouvrage d'un an. Cette maudite opiniâtreté de vouloir faire évanouir Statira sur le théâtre m'avait écarté de la bonne voie . J'y ai mis tous mes soins et mon tout petit savoir-faire .

Je ne me console point de ce que Zulime n'a point dit , j'en suis indigne 6.

Mais ce qui fait ma vraie tribulation, c'est que M. le duc de Choiseul m'a cru l'auteur de cette belle rapsodie anglaise, c'est qu'il me l'a écrit (avec bonté il est vrai), mais cette bonté est affreuse . J'en ai été outré, et je lui ait dit bien des injures 7 qu'il mérite . Il faut absolument que M. le comte de Choiseul le gronde .

Il est vrai que M. le duc de Richelieu se porte fort bien, et qu’il en a donné de belles preuves . Mais de moi, ce n'est pas de même . De vingt-quatre heures j'en souffre dix-huit . Je griffonne les six autres, et je vous aime tous les moments de ma vie .

V. »

1 A cause d'une tache sur la copie Beaumarchais, l'édition de Kehl place cette lettre en novembre, suivie par les autres éditions .

2 L'un de ces Anglais peut avoir été William Guise (qui sera fait baronnet) ; voir de Beer-Rousseau, page 55 et : https://en.wikipedia.org/wiki/Sir_William_Guise,_5th_Baronet

4 La représentation suivante de la pièce n'eut lieu que le 7 septembre 1763 .

5 A savoir : applaudi .

7 Ces « injures » ne sont pas connues .

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20/09/2017 | Lien permanent

Ceux qu’il attaque, et ceux qu’il loue , doivent être également mécontents . Le public doit l’être bien davantage, car i

...

 

« A Etienne-Noël Damilaville

16è mars 1764 1

En réponse, mon cher frère, à votre lettre du 9è mars, je ne suis point surpris que la plate et ennuyeuse satire 2 pour laquelle on avait obtenu , à la honte du siècle, une permission tacite ait attiré à son auteur l’indignation et le mépris. Madame Denis, qui a voulu la lire, n’a jamais pu l’achever. Il n’y a certainement que les intéressés qui puissent avoir le courage de lire un tel ouvrage jusqu’au bout, et ceux-là n’en diront pas de bien. S’il y avait quelque chose de plaisant, ce serait qu'on met M. Diderot au nombre des sots. Il faut bien se donner de garde de répondre en forme à une telle impertinence ; mais je pense qu’on ne ferait pas mal de désigner cet infâme ouvrage dans l’Encyclopédie, à l’article satire, et d’inspirer au public et à la postérité l’horreur et le mépris qu’on doit à ces malheureux qui prétendent être en droit d’insulter les plus honnêtes gens, parce que Despréaux s’est moqué, en passant, de quelques poètes 3. Il faut avouer que le premier qui donna cet affreux exemple a été le poète Rousseau, homme, à mon sens, d’un très médiocre génie. Il mit ses chardons piquants dans des satires où Boileau jetait des fleurs. Les mots de bélître, de maroufle, de louve, etc., sont prodigués par Rousseau ; mais du moins il y a quelques bons vers au milieu de ces horreurs révoltantes et la prétendue Dunciade n’a pas ce mérite. Ceux qu’il attaque, et ceux qu’il loue 4, doivent être également mécontents . Le public doit l’être bien davantage, car il veut être amusé, et il est ennuyé ; c’est ce qui ne se pardonne jamais.

Je crois, mon cher frère, qu’il n’est pas encore temps de songer à la publication de la Tolérance ; mais il est toujours temps d’en demander une vingtaine d’exemplaires à M. de Sartines. Vous les donneriez à vos amis, qui les prêteraient à leurs amis ; cela composerait une centaine de suffrages qui feraient grand bien à la bonne cause ; car, entre nous, les notes qui sont au bas des pages sont aussi favorables à cette bonne cause que le texte l’est à la tolérance.

Je vous admire toujours de donner tant de soins aux belles-lettres, à la philosophie, au bien public, au milieu de vos occupations arithmétiques et des détails prodigieux dont vous devez être accablé.

Puisque votre belle âme prend un intérêt si sensible à tout ce qui concerne l’honneur des lettres et les devoirs de la société, il faut vous apprendre que Jean-Jacques, ayant voulu imiter Platon , après avoir imité Diogène, vient de donner incognito un détestable opuscule sur les dangers de la poésie et du théâtre 5. Il m’apostrophe dans cet ouvrage, moi et frère Thieriot, sous des noms grecs 6; il dit que je n’ai jamais pu attirer auprès de moi que Thieriot, et que je n’ai réussi qu’à en faire un ingrat. Si la chose était vraie, je serais très fâché : j’ai toujours voulu croire que Thieriot n’était que paresseux. Je vous embrasse bien tendrement, mon cher frère. Ecr. l’inf.

N.B. – Je vous [suis] très obligé de l'avis que vous me donnez sur Guy Duchesne . Voici ma réponse 7. »

1 Copie par Wagnière ; l'édition de Kehl incomplète du dernier paragraphe et des mots ,à la honte du siècle [à la 3è ligne].

2 La Dunciade .

3 C'est la thèse soutenue par Palissot dans la préface de La Dunciade . Mais il faut reconnaître que les écrivains qu'il attaque n'ont pas ménagé leurs adversaires .

4 Parmi lesquels V* lui-même, que Palissot ménage beaucoup .

5 Cet ouvrage décrit à propos de la lettre du 8 mars 1764 à Cramer n'est pas anonyme : le nom de l'auteur figure sur la page de titre ; voir : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/04/05/il-est-bien-juste-que-sa-vie-et-ses-ouvrages-soient-des-contradictions-perp.html

et : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10400824

6 Rousseau s'en prend à V*, longuement, sous le masque d'Homère . Mais ce qu'il dit d'Homère lui-même se mêle si étroitement à ce qu'il laisse entendre de V* que peu de lecteurs durent comprendre ses allusions , telle celle-ci : « Comment se peut-il que vous n’ayez attiré près de vous que le seul Cléophile ? encore n’en fîtes-vous qu’un ingrat. »

7 Cette réponse n'a pas à proprement parler survécu ; mais il est certain que l'affaire dont il s'agit est celle qui a donné lieu à la lettre ou déclaration du 15 mars 1764 à Pierre Guy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/04/15/j...

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20/04/2019 | Lien permanent

ce qui ferait grand bien à l'Histoire générale

... serait la disparition -rapide, immédiate- des dictateurs de l'acabit d'Erdogan et Kim Jung un .

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 26 mai 1763]1

Monsieur Gabriel est supplié de vouloir bien nous donner une cargaison de six Mariamne, six Olympie, six Zulime, en attendant six Droit du seigneur pour le théâtre de Ferney . Nous partons lundi, la troupe se recommande à monsieur Gabriel .

Il est prié d'inscrire M. Le Normand, fermier général, pour un exemplaire de Corneille . »

1 L'édition Gagnebin place ce mot en mars 1762, en rapport avec la représentation d'Olympie à Ferney . Olympie ne fut imprimée qu'en 1763 ; le mardi 31 mai 1763, V* est encore aux Délices ( voir lettre du 31 mai à Palissot ) et l’adresse de la lettre du 1er juin 1763 à Balleidier montre qu'il était de retour à Ferney le 1er juin ; sans doute a-t-il eu d'abord l'intention de partir le lundi 30 mai ; dans ce cas le présent billet a dû être écrit quelques jours auparavant .

Par ailleurs , le 26 mai, Frédéric II écrit à sa sœur la reine de Suède : « Tout ce qui paraît en France, est si fort marqué au coin du médiocre que c'est perdre son temps de s'amuser à lire ces billevesées . Voltaire radote, il ne fait plus rien qui vaille . La France n'a plus que d'Alembert, tout le reste est pitoyable . »

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 mai 1763]1

Monsieur Caro est supplié d'envoyer ce petit billet pour la reine Clairon dans son paquet .

En voici un de frère Damilaville .

Si monsieur Caro écrit en droiture à frère Damila, il faut dérouter les curieux .

1 L'édition Gagnebin imprime à la suite quelques vers figurant sur un papier séparé, apparemment sans rapport avec la présente lettre .

 

 

« A Gabriel Cramer

à Genève

[vers le 25 mai 1763]1

Monsieur Cramer est prié d'envoyer une demi-douzaine d'exemplaires de la nouvelle Mariamne, et de tâcher de nous faire avoir Zulime pour lundi prochain, afin que Mlle Clairon puisse la jouer incessamment . Ce serait un grand plaisir que monsieur Cramer nous ferait, et cette diligence plairait beaucoup à M. d'Argental, ce qui ferait grand bien à l'Histoire générale . »

1 L'édition Gagnebin place la lettre en août 1765 .

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25/05/2018 | Lien permanent

le fond de la religion est entièrement semblable dans tous les cœurs bien nés

... lesquels ne sont pas majoritaires, hélas !

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 juillet 1762]

Dans le mémoire de Donat Calas après l'exorde qui finit je crois par ces mots :

nous attendons en silence que les grâces que ce silence même méritera

mettez

Il n'appartient pas à un jeune homme , à un infortuné de décider laquelle des deux religions est la plus agréable à l'être suprême . Tout ce que je sais c'est que le fond 1 de la religion est entièrement semblable dans tous les cœurs bien nés, que tous aiment également Dieu, leur prince et leur patrie 2.

Je prie instamment monsieur Cramer de vouloir bien m'envoyer l'épreuve ce soir . »

1 V* a d'abord écrit ici : c'est qu'un fonds de .

2 Le Mémoire de Donat Calas pour son père, sa mère et son frère (œuvre de Voltaire) est daté du 22 juillet 1762 et contient aussi une « Déclaration de Pierre Calas » datée du jour suivant . L'addition que l'on a ici fut légèrement modifiée avant la publication .

 

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14/06/2017 | Lien permanent

je me suis bien gardé d'entrer dans aucun détail

... Motus vivendi.

 

 

« Au cardinal Claude-Antoine Clariardus de Choiseul-Beaupré

[juin 1768] 1

[Lettre flatteuse et judicieuse où il lui expose les conditions prévalant en Franche-Comté.]

1 Cette lettre est connue par la mention qu'en fait V* dans sa lettre du 24 juin 1768 à Mme Denis : « J'ai écrit au cardinal une lettre flatteuse et mesurée dans laquelle je me suis bien gardé d'entrer dans aucun détail, et dont il ne pourra jamais abuser, quand même il aurait la malhonnêteté de me point répondre . » Pour en comprendre la raison, voir aussi la lettre du 31 mai 1768 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/01/20/je-ne-puis-ni-dire-un-mot-ni-faire-un-pas-qui-ne-soit-public-6481220.html

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01/02/2024 | Lien permanent

Il est bien difficile, de quelque manière qu’on s’y prenne, qu’il ne reste quelque aigreur dans les esprits

... J'élimine à ce sujet les discutailleries politiciennes pour en revenir aux choses vraiment importantes : les Jeux Olympiques . Aigreur chez les sportifs privés de public, et plus encore aigreur, déjà nettement présente, chez nos hôtes nippons qui se retrouvent avec un déficit kolossal ! Où en sera le virus pour les Jeux d'hiver l'an prochain en Chine ( je n'ose pas mettre à Pékin, qui comme chacun sait, est une station de sports d'hiver de réputation mondiale ) ?

Tous mes voeux aux sportifs qui vont défendre leurs couleurs dans une ambiance de catacombes, ou mieux ( ? = pire ) de flicage permanent . Les Grecs n'en reviendraient pas !

https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/08/covid-1...

https://www.francetvinfo.fr/pictures/wEOkmmkMOujhk_VD3FwMTMFIsx8/752x423/2021/05/26/phpfOvrR5.jpg

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

5è avril 1766

Jusques à quand abuserai-je des bontés de mes anges ? Voilà l’historien 1 de François Ier qui de secrétaire d’un grand monarque veut se faire secrétaire des pairs, et je ne sais où il demeure, et je crains de faire encore une méprise. Je prends donc la liberté de leur adresser ma lettre , et de les supplier de vouloir bien faire mettre l’adresse.

Mes anges connaissent plus de pairs que moi ; je puis à peine le servir ; ils pourront le protéger fortement, en cas qu’ils n’aient pas une autre personne à favoriser.

Je ne sais si je me trompe, mais je prévois que les citoyens de Genève pourront perdre leur cause au tribunal de la médiation. Il est bien difficile, de quelque manière qu’on s’y prenne, qu’il ne reste quelque aigreur dans les esprits. Je suis donc toujours pour ce que j’en ai dit. Je voudrais que la médiation se réservât le droit de juger les différends qui pourront survenir entre les corps de la République. J’ai peur que les médiateurs ne veuillent pas se charger de ce fardeau, fardeau pourtant bien léger et bien honorable. Ce serait, ce me semble, une manière assez sûre d’attacher les Genevois à la France, sans leur ôter leur liberté et leur indépendance. Je sais bien qu’on n’a pas à faire des Genevois ; mais les temps peuvent changer, on peut avoir des guerres vers l’Italie. Je serais fâché de penser autrement que monsieur l’ambassadeur, et je croirais avoir tort ; mais j’aime ma chimère, et je voudrais que M. le duc de Praslin l’aimât un peu aussi.

Dites-moi, je vous prie, mes divins anges, comment réussit l’Éloge de M. le dauphin, par M. Thomas. Il me paraît que [de] tous les ouvrages qu’on a faits sur ce triste sujet, le sien est celui qui inspire le plus de regrets sur la perte de ce prince.

Me sera-t-il encore permis de recourir à vos bontés, non-seulement pour une lettre de remerciements que je dois à M. Thomas , mais pour un petit paquet que M. d’Alembert attend ? Figurez-vous mon embarras : je ne sais l’adresse d’aucun de ces messieurs ; il faut pourtant leur écrire, pardonnez donc mon importunité . Je prendrai dorénavant si bien mes mesures que je ne tomberai plus dans le même inconvénient.

Le petit ex-jésuite attend sa toile de Pénélope, qu’il défait et qu’il refait toujours ; mais songez que c’est pour vous plaire qu’il se plaît si peu à lui-même.

N. B. -- M. d’Alembert ne demeure plus rue Michel-le-Comte, comme on l’avait mis sur la lettre ; c’est, je crois, près de Bellechasse. Encore une fois, pardon. »

1 Gabriel-Henri Gaillard, auteur d'une Histoire de François Ier, roi de France, 1766-1769, dont les quatre volumes viennent de paraître . Il a écrit à V* le 11 février 1766 pour lui annoncer l’envoi de ceux-ci et lui demander ce qu'il pense de son œuvre . Mais il n'est pas question dans cette lettre de la requête dont parle ici V* .

Voir note 6 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome7.djvu/254

et : https://data.bnf.fr/fr/13010406/gabriel-henri_gaillard/

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09/07/2021 | Lien permanent

L'abbé Desfontaines et JJ Rousseau : ”sont des araignées qu’on ne trouve point dans les maisons bien tenues.”

Pour bien vous montrer que je ne suis pas contre tout,( mais parfois tout contre ), je vous fais profiter d'un digne descendant de Volti : Pierre Desproges ; qui ne l'a entendu ou lu ne sait pas ce que c'est que l'humour , le bel humour !

 

http://www.youtube.com/watch?v=7BR4gXOe36k&feature=re...

 

 

 

 

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 Ce matou a sans aucun doute été inspiré par  le buste de "Voltaire en prière" qui a figuré à l'exposition de "Voltaire en têtes" cette saison au chateau de Volti.

Prie pour moi pour que je retombe toujours sur mes pattes !!

 

 

 

«  A Madame de Champbonin

 

 

                            Ma chère amie, Paris est un gouffre, où se perdent le repos et le recueillement de l’âme, sans qui la vie n’est qu’un tumulte importun. Je ne vis point. Je suis porté, entrainé loin de moi dans les tourbillons. Je vais, je viens, je soupe au bout de la ville, pour souper le lendemain à l’autre. D’une société de trois ou quatre intimes amis, il faut voler à l’Opéra, à la Comédie , voir des curiosités comme un étranger, embrasser cent personnes en un jour, faire et recevoir cent protestations, pas un instant à soi , pas le temps d’écrire, de penser, ni dormir. Je suis comme cet ancien qui mourut accablé sous les fleurs qu’on lui jetait. De cette tempête continuelle, de ce roulis de visites, de ce chaos éclatant, j’allais encore à Richelieu avec Mme du Châtelet, je partais  en poste ou à peu près, et nous revenions de même pour aller enterrer à Bruxelles toute cette dissipation. Mme la duchesse de Richelieu s’avise de faire une fausse couche, et voilà un grand voyage de moins. Nous partons probablement au commencement d’octobre, pour aller plaider tristement, [procès que fait Mme du Châtelet pour hériter du marquis de Trichâteau] après avoir été ballottés ici assez gaiement, mais pas trop fort. C’est avoir la goutte après avoir sauté. Voilà notre vie, mon cher gros chat ; et vous, tranquille dans votre gouttière, vous vous moquez de nos écarts ; et moi, je regrette ces moments pleins de douceur où l’on jouissait à Cirey de ses amis, et de soi-même. Qu’est-ce donc que ce ballot de livres arrivés à Cirey ? Est-ce un paquet d’ouvrages contre moi ? Je vous dirai en passant qu’il n’est pas plus question ici des horreurs de l’abbé Desfontaines [La Voltairomanie] , que s’il n’avait jamais existé. Ce malheureux ne peut pas plus se fourrer dans une bonne compagnie à Paris, que Rousseau à Bruxelles. Ce sont des araignées qu’on ne trouve point dans les maisons bien tenues. Mon cher gros chat, je baise mille fois vos pattes de velours.

 

 

                            Voltaire

                            De Paris 28 septembre 1739. »

 

 

 

 

 

Ne partez pas sans biscuit : la nuit ,ou le jour qui vous attend risque d'être long ; dans les deux cas attaquez par une pinte de rire et continuez sans modération à volonté : http://www.youtube.com/watch?v=j0sMzvvHwRs&feature=re... 

Oh ! esprits lucides, vous voyez bien qu'un tel président est fort capable, en tout manque de modestie, de pondre un roman à l'eau de rose .

Je dis "eau de rose" , c'est pour aérer, parfumer le sujet, car ce crâne d'oeuf romance comme un godillot de 14-18.

Je n'ose pas ! si , j'ose le dire car c'est une loi de la nature contre laquelle on ne peut rien , la ponte se fait bien par le trou du cul, sauf erreur de ma part . Grosse douleur vu la taille de l'oeuf ! Le pondeur se porte bien. Gloire à l'Académie ...

 

 

 

 

 

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28/09/2009 | Lien permanent

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