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28/08/2009

pour mon siècle je n’attends que des vessies de cochon par le nez.

Nous aussi, nous attendons la décision de nos oracles pour la restauration de la chapelle  -ex-église- batie par Volti . Suspense ! Nous prenons gentiment le chemin de la fin de saison . J'ai déjà un peu le blues !

 

http://www.youtube.com/watch?v=HCTJeT2i9QU

 

 

 

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Il ne me reste que 8 journées de visites à faire ( plus une qui me tient à coeur, celle que je désire faire avec Mamzelle Wagnière qui plus que tout autre le mérite , mais chut : ).screwy squirrel 2.jpg

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

et à

Jeanne Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d’Argental

 

 

                            J’attends la décision de mes oracles, mais je les supplie de se rendre à mes justes raisons. Je viens de recevoir une lettre de Mme de Pompadour, pleine de bonté, mais dans ces bontés mêmes qui m’inspirent la reconnaissance, je vois que je lui dois écrire encore, et ne laisser aucune trace dans son esprit des fausses idées, que des personnes qui ne cherchent  qu’à nuire ont pu lui donner. Soyez très convaincu, mon cher et respectable ami, que j’aurais commis la plus lourde faute et la plus irréparable, si je ne m’étais pas hâté d’informer Mme de Pompadour de mon travail [réponse à « une foudroyante lettre ( des d’Argental) du 17 »  :  « Il m’était impossible de faire secrètement Catilina dans cette cour-ci, et il eut été fort mal à moi de n’en pas instruire Mme de Pompadour … Je sais bien que je fais la guerre, et je la veux faire ouvertement »], et d’intéresser la justice et la candeur de son âme à tenir la balance égale [ elle protégeait Crébillon et son Catilina, tout en protégeant V*. Elle répondra à V* le 5 septembre « Je suis bien éloignée de penser que vous ayez rien fait contre Crébillon. C’est ainsi que vous, un talent que j’aime et que je respecte… » en ajoutant qu’elle l’a défendu.], et à ne plus souffrir qu’une cabale envenimée capable des plus noires calomnies se vantât d’avoir à sa tête la beauté et la vertu. C’est en un mot une démarche dont dépendait entièrement la tranquillité de ma vie. M’étant ainsi mis à l’abri de l’orage qui me menaçait, et m’étant abandonné avec une confiance nécessaire à l’équité et à la protection de Mme de Pompadour, vous sentez bien que je n’ai pu me dispenser d’instruire Mme la duchesse du Maine que j’ai fait ce Catilina qu’elle m’avait tant recommandé [le 14 août il lui a écrit : « Votre Altesse Sérénissime est obéie…Vous m’avez ordonné Catilina, et il est fait. La petite fille du Grand Condé avait raison d’être indignée de voir la farce monstrueuse du Catilina de Crébillon trouver des approbateurs. Jamais Rome n’avait été plus avilie, et jamais Paris plus ridicule… » Il décrivait ensuite la  genèse  et « le fond » de la pièce]. C’était elle qui m’en avait donné la première idée, longtemps rejetée, et je lui dois au moins l’hommage de la confidence. J’aurai besoin de sa protection, elle n’est pas à négliger. Mme la duchesse du Maine tant qu’elle vivra disposera de bien des voix et fera retentir la sienne. Je vous recommande plus que jamais le président Hénault [attaché à la cour de la reine]. J’ai lieu de compter sur son amitié et sur ses bons offices. Des amis qui ont quelque poids et qu’on met dans le secret font autant de bien qu’une lecture publique chez une caillette fait de mal. Je ne sais pas si je me trompe, mais je trouve Rome sauvée fort au dessus de Sémiramis. Tout le monde sans exception est ici de cet avis. J’attends le vôtre pour savoir ce que je dois penser.

 

 

                            J’ai vu aujourd’hui une centaine de vers du poème des Saisons de M. de Saint-Lambert. Il fait des vers aussi difficilement que Despréaux. Il les fait aussi bien, et à mon gré beaucoup plus agréables. J’ai là un terrible élève. J’espère que la postérité m’en remerciera, car pour mon siècle je n’attends que des vessies de cochon par le nez. Saint-Lambert par parenthèse ne met pas de comparaison entre Rome sauvée et Sémiramis. Savez-vous que c’est un homme qui trouve Électre [de Crébillon] détestable ? Il pense comme Boileau s’il écrit comme lui. Électre amoureuse ! et une Iphianasse, et un plat tyran, et une Clytemnestre qui n’est bonne  qu’à tuer ! et des vers durs, et des vers d’églogue après des vers d’emphase ; et pour tout mérite un Palamède, homme inconnu dans la fable, et guère plus connu dans la pièce. Ma foi saint Lambert a raison. Cela ne vaut rien du tout. Si je peux réussir à venger Cicéron, mordieu, je vengerai Sophocle [il écrivit le 17 mars à Frédéric : « Vous aimez Radamiste et Electre. J’ai la même passion que vous, Sire, je regarde ces deux pièces comme des ouvrages vraiment tragiques malgré leurs défauts, malgré l’amour d’Itis et d’Iphianasse… malgré l’amour  d’Arsame, malgré beaucoup de vers… Je me garderais bien de faire Radamiste et Electre. »].

 

 

                            Je ne vous dirai que dans quelques mois des nouvelles de votre Prussien [Baculard d’Arnaud (?) appelé à la cour de Frédéric], vous en aurez les raisons. J’espère que tout ira bien, mais il faut du temps.

 

 

                            Mme du Châtelet n’accouche encore que de problèmes. Bonsoir, bonsoir anges charmants. Comment se porte Mme d’Argental ?

 

 

                            V.

                            A Lunéville ce 28 août 1749.

 

                            Ma nièce doit vous prier de lui faire lire Catilina. Ma nièce est du métier, elle mérite vos bontés. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comment peut-on s'imaginer en voyant encore de gentils touristes, que l'automne vient d'arriver :

 http://www.dailymotion.com/related/x2zlpj/video/x20fek_fe...

 

Chanson que les jeunettes , comme loveV, n'ont pas entendue à la radio (la TSF). O ! nostalgie !!

 

P.S. : du 31 : loveV, j'ai corrigé mon bug qui m'a fait afficher deux fois le même titre ; comme quoi, je suis un peu perturbé ...

27/08/2009

Ils se sont dit : Vivons heureux

What's new Pussy Cat ?

http://www.youtube.com/watch?v=VBdSqk78nHw

 

 

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Un insecte -  bijou pour une fleur bleue .

Et maintenant quoi de neuf au château de Volti ? Son nouvel administrateur nommé le 24 août 2009, M. François-Xavier Verger, en charge de Cluny et Ferney à la fois (par mesure d'économie, un administrateur pour deux ou trois monuments nationaux est la règle maintenant pour le CMN; reste à en juger la pertinence ).

 L'hypothèse :Volti, se retourner dans sa tombe ? Non, le connaissant, il doit plutôt se marrer !

Jésus, ton tombeau est plus vide que celui du patriarche à Ferney, tu me pardonneras de trouver que celui-ci fut un de tes meilleurs ouvriers . Il avait compris le message; l'appliquait et n'avait plus besoin de messager .

Messager - mensonger (comme traduction - trahison), j'ai parfois de singulières associations d'idées... Il faut que je sorte, la cocotte commence à siffler !...

 

 

 

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«  A Louise-Honorine Crozat du Châtel, duchesse de Choiseul,

et à Etienne –François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul

 

 

                            Madame, après avoir embelli votre royaume de Chanteloup par vos bienfaits, vous venez encore, M. le duc de Choiseul et vous, d’étendre vos grâces sur notre hameau de Ferney.

 

 

                            Peut-être apprendrez-vous tous deux avec quelque satisfaction que nos émigrants ont donné pour la saint Louis une petite fête qui a consisté en un très bon souper de cent couverts, avec illumination, feux d’artifice, et des Vive le roi sans fin. Peut-être même monsieur le duc ne sera pas fâché d’apprendre au roi qu’il est aimé et célébré par se nouveaux sujets comme par les anciens.

 

 

Vos noms, Madame, n’ont été oubliés ni en buvant ni dans le feu d’artifice.

 

Nous étions tous fort attendris

Voyant du fond de nos tanières

Des Choiseul les beaux noms écrits

En caractères de lumières

Sur nos vieux chênes rabougris

Et parmi nos sèches bruyères.

 

                            C’était un plaisir de voir nos huguenots et nos papistes être tous de la même religion en montrant à leurs bienfaiteurs la même reconnaissance.

 

Rien n’est plus selon mon humeur

Que de voir de bons hérétiques

Boire et chanter de si grand cœur

Avec nos pauvres catholiques.

Dans cet asile du bonheur

Le prêche est ami de la messe ;

Ils se sont dit : Vivons heureux

Et tolérons avec sagesse

Ceux qui se moquent de nous deux.

 

Que j’aime à voir notre vicaire

Appliquer assez pesamment

Un baiser près du sanctuaire

A la femme du prédicant.

 

                            On voit bien après cela, Monseigneur, qu’il n’y a pas moyen de refuser un édit de tolérance.

 

 

                            Nos colons, vos protégés, se mettent à vos pieds et nous supplions tous notre bienfaiteur et notre bienfaitrice d’agréer nos profonds respects et notre reconnaissance.

 

 

                            Le vieil ermite, de Ferney, secrétaire

                            Ferney 27è auguste 1770. »

 

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26/08/2009

Pourquoi faut-il que je sois éternellement la victime de la calomnie ?

Amusez-vous d'abord et essayez de deviner quels ont été mes choix sur : http://www.youtube.com/watch?v=RZzlezxLu7s&NR=1&f...

 

 

 

La_Linea-2.jpg

 

 

 

"Vous êtes l’homme du siècle, l’homme de la France, celui qui soutient son honneur, celui que tout le monde voudrait imiter et que personne n’égale" : NON ! je ne ferai pas cette dédicace à quelque homme qui soit au pouvoir en ce moment !

Volti est vraiment un flatteur né .

Richelieu le lisait-il en souriant ? Si oui, il avait de l'humour qui amène à de bonnes intentions, et le but était atteint . Si non, pris au premier degré ces termes peuvent donner la grosse tête .

Volti, ton amitié inaltérable me fait envie .

 

Par contre cet éloge conviendrait très bien à l'abbé Pierre qu'il me plait de comparer à Volti lors de mes visites quand j'évoque le défenseur des Calas et le pourfendeur d'injustices qui ne sera arrêté dans son combat que par la mort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

 

 

                            Vous ne m’avez jamais mandé, mon héros, si vous avez reçu le petit paquet contresigné. Vous avez dédaigné l’hommage de mes magots [V* lui a offert la dédicace de l’Orphelin de la Chine, sans réponse]. On leur a cassé le nez et les oreilles sur votre théâtre [jouée le 20 août à a Comédie Française ; en 1755, Richelieu est premier gentilhomme de la chambre chargé des spectacles]. Scènes et noms et vers ont été changés, tout a été estropié excepté par Mlle Clairon. On a fait jouer le rôle d’un mari aimé par un bonhomme de 74 ans [Sarrazin ; V* critique aussi : Grandval « dur et n’a point de nuances », Mlle Dumesnil « s’enivre trop souvent », et note que Lekain, chez lui, avait « très mal joué la déclaration d’Orosmane ». Lekain qu’il appellera pourtant son « grand ami » fin septembre.] qui n’a pas plus de dents que moi. Lekain n’a pas été entendu, et il est fort propre pour les rôles muets. On voit bien que vous ne vous souciez guère des spectacles à la manière dont ils vont. J’ai dû présumer que vous ne faites pas plus de cas de ma dédicace puisque vous ne m’avez pas répondu [lettres du 31 juillet et 13 août]. Je vous l’envoie pourtant. Voyez, Monseigneur, si vous voulez me permettre d’en faire usage. Le reste sera une dissertation sur les tragédies de la Chine, que probablement vous ne lires point. Je suis dans la nécessité de faire imprimer sur le champ à Genève ma pièce telle que je l’ai faite [par les Cramer, pour « les pays étrangers » et par Lambert « pour Paris »), puisque les comédiens ont eu la ridicule insolence de la jouer à Paris telle que je ne l’ai pas faite. Si vous agréez la dédicace, daignez donc me donner vos ordres sur le champ [lettre à Lambert avec « une épitre dédicatoire à M. le maréchal de Richelieu et une lettre qu’il faut mettre à la fin de la pièce » (lettre de JJ Rousseau),  qui sont « la seule chose importante pour lui ». « Les petits boucliers qui repoussent les coups qu’on lui porte »]. Sinon, vous jugez bien que je ne prendrai pas la liberté d’aller fourrer là votre nom et d’abuser de vos bontés sans votre permission expresse. En ce cas la pièce paraitra toute nue. Et l’auteur ne vous la dédiera que dans le fond de son cœur.

 

 

                            Je vous redis et je vous assure très positivement que je vous ai envoyé le fatras historique et mal digéré où votre gloire personnelle est pour quelque chose [La Guerre de 1741]. Il est arrivé à ce rogaton la même chose qu’à l’Histoire universelle. Un fripon l’a vendu 25 louis d’or à un imprimeur nommé Prieur à Paris [Mme Denis lui apprendra : « Chimène (=marquis de Ximenes) a volé (ses brouillons) chez Mme Denis. La Morlière les a vendus de sa part au libraire Prieur ; et ce … La Morlière est encore en dernier lieu allé à Rouen les vendre une seconde fois. C’est une chose dont Lambert peur (l’) instruire ; V* a fait saisir l’édition à Paris chez Prieur en faisant intervenir Mme de Pompadour.], et monsieur de Malesherbes a eu la faiblesse de permettre l’édition [V* lui écrira le 12 septembre]. Ne m’attribuera-t-on pas encore cette prévarication, comme on a eu la barbarie et la sottise de m’attribuer l’Histoire universelle telle qu’on a eu l’impertinence de l’imprimer ? Pourquoi faut-il que je sois éternellement la victime de la calomnie ? Vos bontés me consolent de tout.

 

 

                            Les comédiens de Paris auraient grand besoin de dépendre uniquement de vos ordres. Je leur ai fait présent de ma pièce, et ils ont eu la bassesse de dire à mon secrétaire qu’il n’y entrerait que pour son argent [Collini envoyé à Paris par V* et qui veut voir la pièce]. Voilà des procédés un peu tartares.

 

 

                            Je suis fâché que la France se barbarise malgré vous de jour en jour ; sauvez-la donc de la décadence, conservez-moi vos bontés et pour Dieu daignez m’instruire si vous avez mon paquet.

 

 

                            26 août 1755 à mes prétendues Délices.

 

 

                            Pardon du verbiage inutile, vous avez reçu mon paquet. Voici le croquis de la dédicace que vous daignez accepter. On dit que j’ai gagné mon procès dans le public. Je me flatte que vous gagnerez plus pleinement le vôtre au Parlement [il s’agit de l’interprétation du testament du cardinal de Richelieu. V* regrettera le 12 septembre la perte de ce procès]. Vous en gagnez un plus considérable dans le temps présent et dans la postérité. Vous êtes l’homme du siècle, l’homme de la France, celui qui soutient son honneur, celui que tout le monde voudrait imiter et que personne n’égale.

 

 

                            Madame Denis et moi, nous vous présentons nos plus tendres respects.

 

 

                            V.

                            27 août. »

 

 

 

 

 

 

La pluie étant au rendez-vous, c'est en écoutant cette radio que j'ai rédigé cette petite bafouille : www.divertis.com/radio/radio1259_Bach_Radio

Note : do you speak english ?

No ?

 

Alors réjouissez-vous , oreilles au vent et coeur ouvert, revivez de bons moments : http://www.dailymotion.com/video/x1b1kj_jacques-brel-ces-...

 

25/08/2009

Vous savez qu’il faut peu croire.

Vie amoureuse hors du commun ? : http://www.dailymotion.com/video/x2m4p0_lalineasexy_creat...

 

 

 

« A Jean Le Rond d’Alembert

 

 

                            Connaissez-vous, mon cher philosophe, un Siméon La Valette ou Siméon Vallette ou Simon Valet [Siméon Valette, auteur de La Trigonométrie sphérique résolue par le moyen de la règle et du compas, 1757, séjournera ches V* à le fin 1759 . « La Valette » : nom du jésuite banqueroutier ]? lequel fait des lignes courbes et de petits vers. Il se renomme de vous, mais j’ai perdu sa lettre. Je ne sais où le prendre. Où est-il ? et quel homme est-ce ?

 

 

                            Que dites-vous de Maupertuis mort [le 27 juillet] entre deux capucins ? Il était malade depuis longtemps d’une réplétion d’orgueil, mais je ne le croyais ni hypocrite ni imbécile.

 

 

                            Je ne vous conseille pas d’aller jamais remplir sa place à Berlin [président de l’académie des sciences]. Vous vous en repentiriez. Je suis Astolphe qui avertit Roger de ne pas se fier à l’enchanteresse Alcine [= Frédéric ; référence au Roland furieux de l’Arioste], mais Roger ne le crut pas.

 

 

                            Votre livre est charmant [Mélanges  de Littérature, d’histoire et de philosophie, 5 vol. 1759], il fait mes délices, au point que je vous pardonne d’avoir vu des prêtres à Genève [allusion aux conversations qu’a eues d’Alembert en août 1756 avec des pasteurs pendant son séjour à Genève, à l’article « Genève » et à la polémique qui s’ensuivit ; V* écrivit le 15 janvier 1758 à Théodore Tronchin : « Tous vos ministres… chez qui d’Alembert dinait tous les jours se sont expliqués hautement avec lui. »].

 

 

                            Je mène tous ces faquins là assez bon train. J’ai un château à la porte duquel il y a quatre jésuites [ceux d’Ornex]. Ils m’ont abandonné frère Berthier [ allusion ( ?) à sa « Relation de la maladie… et de l’apparition du jésuite Berthier » qui va paraitre .  Berthier figurera sous le nom du pédant Bertillon dans une scène de Socrate ajoutée en 1761], je leur fais de petits plaisirs et ils me disent la messe quand je veux bien l’entendre. Mes curés reçoivent des ordres, et les prédicants genevois n’osent me regarder en face. Je brave M. Catbrée [pédant cité dans la préface de Socrate] autant que je le méprise, et je plains Diderot d’être à Paris.

 

 

          Toutes les lettres de Vienne disent le marquis de Brandebourg écrasé [prise de Francfort-sur-l’Oder par les Russes et pertes subies par Frédéric à Kanersdorf le 12 août], quelques lettres de Saxe [effectivement le duc de Deux-Ponts marche sur Dresde en août] le disent vainqueur et je ne crois ni l’un ni l’autre. Vous savez qu’il faut peu croire. Soyez pourtant certain que l’oncle et la nièce vous aiment de tout leur cœur. Point de philosophie sans amitié.

 

 

                            V.

                            Aux Délices 25è août 1759. »

 

 

Votre Simon Valette, ou Valet, ou la Valette, paraît assez bon diable, mais je veux savoir qui est ce diable, où l'avez-vous connu ? qui répond de lui ? Quis, quid, ubi, quibus auxiliis, cur, quomodo, quando ? [Qui ? quoi ? avec quels moyens ? pourquoi ? comment ? quand ?]

Voltaire, à d'Alembert.

And now , assez bossé, fich' le camp Jack :
et autre version qui me plait :
OK ! OK !! OK!!!
Mais je reviendrai ....
Pour moi chanson souvenir des départs à 5 heures du mat' pour le ski avec les copains ! Yeah !!
deux alpes diable.jpg
Celle-ci, nous l'avons faite par moins 23° un matin, et nous avons trouvé que le lendemain il faisait bon : renseignement pris il faisait moins 19° seulement , le sauna,quoi ! Heureuse jeunesse !

24/08/2009

Vous verrez quelles peines j’ai prises

fleur-citronnier.jpg

 

Premier air en mettant le contact ce matin, très swinging, http://www.clipzik.com/fool-s-garden/lemon-tree.html , écrit ,d'après ce que j'ai appris, suite à la mort de la petite amie du chanteur .

 

 

citronnier jaune.jpg

 

Bien des citrons, oui, mais mon humeur n'est pas acide . Le jaune me plait particulièrement, c'est la couleur du centre des cibles anglaises au tir à l'arc, j'ai donc un tropisme positif pour ce type de fruit évocateur pour moi du 10 qui gagne !

 

J'aimerais moi aussi que ma mort soit suivie d'une chanson gaie et entrainante !

Pas vous ?

Je ne suis sans doute pas le sujet idéal pour ça me direz-vous ; tant pis ou tant mieux ?

 

 

 

 

 Volti, mon modèle préféré donc unique, dans un de ses exercices déplaisants mais nécessaires : la correction des erreurs.

 

« A Georg-Conrad Walther

 

 

                            Je vous envoie, mon cher Walthers, le second volume [édition de 1752 de ses Œuvres par Walther ; première édition Walther en 1748 :  8 volumes]. Vous verrez quelles peines j’ai prises.

 

 

                            Recommandez l’exactitude au correcteur, il y a bien des fautes d’impression qui m’ont échappé. Je n’ai point corrigé celles de La Henriade. Je n’ai songé qu’aux additions et aux changements que j’ai faits. Dans les autres volumes je corrige les fautes d’impression autant que je le peux, elles sont innombrables.

 

 

                            En vérité vous ne devez pas avoir regret à sacrifier ce qui vous reste d’une édition si fautive. Envoyez-moi le cinquième chant de La Henriade de votre nouvelle édition. Je vous embrasse.

 

 

                            V.

                            A Berlin ce 24 août 1751. »

 

 

Pêche à "ma" ligne maligne : http://www.dailymotion.com/video/x1inwk_la-linea-001_fun qui n'est pas sans rapport avec ma ligne de vie : réelle ou supposée ? Qui sait ?

 

23/08/2009

je me livre à vous en liberté au plaisir de voir réussir ce que vous avez approuvé

Il est toujours dit qu'il faut adopter une ligne de conduite et que d'autre part il ne faut pas franchir la bande blanche , je vous laisse apprécier celle -ci :

 http://www.youtube.com/watch?v=k8gvO4_T4mE&feature=re...

Je suis un fan de la Linéa , vous comprenez évidemment pourquoi : humour et qualité poêtique ; vous aussi grapillez ces gentils ou grinçants moments ... Merci Oswaldo Canandoli !

Episode 1 :découverte de cet oiseau rare génial : http://www.youtube.com/watch?v=skb2gKR7rOk&eurl=http%...

 

See you later, disais-je ce matin de bonne heure (euh ! n'exagère pas James ! il était déjà 9h passées...)

 Here I am ! Now ...

 

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« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville,

Conseiller au parlement,

rue de l’Écureuil à Rouen

et

à Jean-Baptiste-Nicolas Formont

 

 

 

                            Mes chers et aimables critiques, je voudrais que vous puissiez être témoins du succès de Zaïre, vous verriez que vos avis ne m’ont pas été inutiles et qu’il y en a peu dont je n’aie profité. Souffrez, mon cher Cideville, que je me livre à vous en liberté au plaisir de voir réussir ce que vous avez approuvé. Ma satisfaction s’augmente en vous la communiquant. Jamais pièce ne fut si bien jouée que Zaïre à la quatrième représentation [première le 13 août : succès « prodigieux », mais Formont a noté des négligences dans cette pièce écrite en 22 jours ; V* fit des corrections qu’il put faire admettre à l’acteur Dufresne ; la 4ème représentation et les six suivantes firent salle comble et Zaïre sera reprise en novembre]. Je vous souhaitais bien là. Vous auriez vu que le public ne hait pas votre ami. Je parus dans une loge et tout le parterre me battit des mains. Je rougissais, je me cachais, mais je serais un fripon si je ne vous avouais pas que j’étais sensiblement touché. Il est doux de n’être pas honni dans son pays. Je suis sûr que vous m’en aimerez davantage.

 

 

                            Mais, Messieurs, renvoyez moi donc Eriphyle dont je ne peux me passer et qu’on va jouer à Fontainebleau [Eriphyle ne sera jamais jouée à la cour]. Mon Dieu ce que c’est que de choisir un sujet intéressant ! Eriphyle est bien mieux écrite que Zaïre mais tous les ornements, tout l’esprit et toute la force de la poésie ne valent pas à ce qu’on dit un trait de sentiment. Renvoyez-moi cependant mon paquet par le coche. J’en ai un besoin extrême. J’en ai encore plus de vos avis. Adieu mes chers Cideville et Formont.

 

Quod si me tragicis vatibus inseres,

Sublimi feriam sidera vertice.

[Si tu me donnes une place parmi les tragiques inspirés,

je frapperai là-haut de ma tête les astres.]

 

                            Je vous demande en grâce de passer chez Jore, et de vouloir bien le presser de m’envoyer les exemplaires de l’édition de Hollande [l’édition Ledet des ses Œuvres complètes, dont il disait à Formont le 10 juillet : « Je n’ai pu me dispenser de fournir quelques corrections et quelques changements au libraire qui avait déjà mes ouvrages et qui les imprimait sur des copies défectueuses qui étaient entre ses mains. Mais ne sachant pas précisément quelles pièces fugitives il avait de moi, je n’ai pu les corriger toutes. Non seulement je ne réponds point de l’édition, mais j’empêcherai qu’elle n’entre en France. Nous en aurons bientôt une corrigée avec plus de soin… »] .

 

 

                            Adieu, je vous embrasse bien tendrement.

 

 

                            V.

                            23 août 1732. »

 

 De même que Volti heureux du son succès, je suis assez satisfait de mes visites de ce jour, et requinqué je me dédicace ceci (d'abord pour le titre, -immense autosatisfaction direz-vous, à juste titre-, justement !!) : http://www.youtube.com/watch?v=wFb7lJ38cXw&feature=re...

 

 

                           

 

22/08/2009

A Mlle Wagnière

Dédicace à quelqu'une qui m'est chère : un petit air entrainant et des personnages qui ont ravi mes enfants ; je retombe en enfance ! Youpie !!!

http://www.youtube.com/watch?v=7z3x--Z5tBQ

 

chapichapo.jpg

Volti, aujourd'hui, je suis trop occupé à faire peu de choses pour blogger fidèlement .

Demain, sans doute ?!