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19/09/2012

Je me croirais très-heureux, monsieur, de vous pouvoir être de quelque utilité

 ... Phrase que l'on aimerait entendre plus souvent, ou plutôt - soyons réaliste- , au moins une fois , de la part de son banquier, son percepteur, son garagiste, un policier, un gendarme, un quidam ou une quidame* de bonne volonté . Il m'est permis d'être optimiste jusqu'à mon dernier soupir, n'est-ce pas . Je suis en effet un peu las des "il faut régulariser votre découvert au plus vite", "vous restez devoir ... à règler avant le ... sous peine de majoration de 10%", "je ne peux pas vous dépanner avant 15 jours","d'où venez vous ? vous ne pouvez pas vous garer ici !" , "vous n'avez pas apposé votre certificat d'assurance, avez-vous bu ?" . 

 NDLR : Je suis pour la parité des sexes et des genres, aussi je verrais très aisément un quimonsieur auprès d'une quidame . Messieurs de l'Académie, à vous de jouer !

 

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Ce graphique présente l'utilité d'Internet aux yeux du vulgum pecus, et non pas ma propre utilité en ce monde, -enfin je ne crois pas,- ma modestie légendaire en souffrirait !

 

 

« A M. Pierre ROUSSEAU 1

A Lausanne, 7 janvier [1757].

J'ai reçu, monsieur, la lettre non datée que vous avez bien voulu m'écrire je présume que vous êtes à Liège, puisque c'est à Liège que s'imprime le Journal encyclopédique 2 auquel vous m'apprenez que vous travaillez. M. Durant, qui m'a fait aussi l'honneur de m'écrire quelquefois, et qui est, je pense, votre associé, a toujours daté de cette ville. Je me croirais très-heureux, monsieur, de vous pouvoir être de quelque utilité, à l'un et à l'autre. Il m'a paru qu'il y avait dans ce journal beaucoup d'articles bien faits et intéressants. J'ai lieu de croire qu'ils sont de vous deux. C'est le seul journal qui me parvienne je suis très- peu au fait de la littérature moderne dans mes deux retraites de Lausanne et du voisinage de Genève, mais s'il se trouve quelque occasion de vous marquer, monsieur, combien je suis sensible à votre politesse, je la saisirai avec empressement. Les maladies dont je suis accablé ne me permettent pas les longues lettres, mais elles ne dérobent rien aux sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être, monsieur, etc. »

1 Bibliothèque royale de Bruxelles, manuscrit 11582.

2 Le premier numéro date du 1er janvier 1756 . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal_encyclop%C3%A9dique

et : http://www.gedhs.ulg.ac.be/ebibliotheque/articles/mouriau/je.html

V* écrira par la suite : « Le journal encyclopédique, que je regarde comme le premier des cent soixante-treize journaux qui paraissent tous les mois en Europe »

 

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