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15/06/2021

trois aveugles qui cherchent à tâtons un âne qui s’enfuit : c’est l’emblème de tous les philosophes qui courent après la vérité

...

 

« A Claude-Philippe Fyot de La Marche

[À Ferney, ce 3è mars 1766 ] 1

Mon cher et respectable magistrat, je ne vous écris jamais, parce qu’ayant enterré ma vieillesse et mes maladies dans une retraite profonde, je n’aurais eu à vous parler que de mon tendre attachement dont vous ne doutez pas . Mais j’ai appris dans mes déserts que vous aviez été malade, il y a deux mois, dans votre beau château de la Marche. M. d’Argental ne m’en avait rien dit. Le danger que vous avez couru rompt mon silence et me ranime. Je suis tout étonné d’être en vie, mais je veux que vous viviez. Je suis un peu votre aîné, et je n’ai pas votre vigoureuse constitution. C’est à vous qu’il appartient d’étendre votre belle carrière. Je sais que votre philosophie vous fait regarder la fin de la vie avec la résignation qui doit nous soumettre tous aux lois de la nature ; mais enfin, vous ne pouvez vous empêcher d’aimer une vie dans laquelle vous n’avez donné que des exemples de vertu.

Pour moi, je crois, avec votre ami Pont-de-Veyle, qu’il faut s’amuser jusqu’au dernier moment. Avez-vous encore vos artistes auprès de vous, et ce graveur dont j’ai oublié le nom 2 et dont j’aimais les dessins, malgré les dégoûtés de Paris qui n’en ont pas voulu ? Je voudrais qu’à votre recommandation il me dessinât et me gravât une planche assez bizarre, destinée à un petit in-octavo 3. Il s’agit de représenter trois aveugles qui cherchent à tâtons un âne qui s’enfuit : c’est l’emblème de tous les philosophes qui courent après la vérité. Je me tiens un des plus aveugles, et j’ai toujours couru après mon âne. C’est donc mon portrait que je vous demande ; ne me refusez pas, et aimez toujours le plus vieux, le plus tendre et le plus respectueux de vos anciens camarades.

V. »

1 Adresse ajoutée d'une autre main sur le manuscrit , passé à la vente Sotheby le 11 juin 1968 .

2 De Vosges .

3 V* semble penser au Philosophe ignorant, mais aucune gravure ne figure dans cet ouvrage .

14/06/2021

Je lui ai dit que ce n’était pas à nous de montrer le faible de notre cause

...

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

2è février [mars] 1766

Je fais aussi des quiproquos, mes anges. J’ai écrit une seconde lettre à M. Jabineau 1, pour le conjurer de ne point tant révéler la turpitude des empereurs chrétiens, qui attachèrent de l’infamie à des choses estimables. J’ai tâché de faire voir qu’il y a une grande différence entre les mimes et les acteurs honnêtes ; et si cette différence n’est pas assez marquée, j’ai prié M. Jabineau de ne pas inviter lui-même le conseil à s’en apercevoir. Je lui ai dit que ce n’était pas à nous de montrer le faible de notre cause. Je comptais vous envoyer cette lettre pour vous prier de l’appuyer ; mais il est arrivé qu’on a adressé cette lettre à M. Gaillard, auteur de l’Histoire de François Ier 2. Il sera bien étonné qu’au lieu de le remercier de son histoire je lui cite le Code et le Digeste.

Me permettrez-vous, mes généreux anges, de vous adresser ma lettre pour M. Gaillard3, qui demeure rue du Cimetière-Saint-André-des-Arts ? Je tâche, dans cette lettre, de réparer la méprise, et je le prie de renvoyer à M. Jabineau de La Voute celle qui appartient à ce patron de l’académie dramatique.

Vous m’avez fait bien du plaisir en m’apprenant que M. le duc de Praslin ne désapprouvait pas mes petits projets. J’ai le bonheur de me trouver en tout du même sentiment que M. Hennin, et vous jugez bien que son mérite en augmente beaucoup à mes yeux .Je me flatte que M. l'ambassadeur sera un homme d'un vrai mérite et qu'il pensera comme eux 4.

La différence des religions ne mettra jamais d’obstacles aux acquisitions des Genevois en France, et n’y en a jamais mis ; c’est ce que je vous prie instamment de dire à M. le duc de Praslin. Les Genevois ne sont point aubains 5 en France ; ils jouissent de tous les privilèges des Suisses. Il n’y a pas longtemps même qu’un parent des Cramer voulait acheter la terre de Tournay, et était près de s’accommoder avec moi. D’autres ont marchandé des domaines roturiers ; et s’ils n’ont pas conclu le marché, c’est uniquement parce qu’ils craignent l’humiliation de la taille, et surtout la rigueur de la taille arbitraire.

En général les Genevois n’aiment point la France ; et le moyen de les ramener, ce serait de leur procurer des établissements en France, supposé que le ministère juge que la chose en vaille la peine.

J’espère que bientôt M. Crommelin sera chargé de solliciter la protection de M. le duc de Praslin pour le succès de ce projet, qui sera aussi utile à Genève qu’à mon petit pays. Quant à ce droit négatif, qui est assez obscur, et que vous entendez si bien, je pense toujours qu’il faut que ce droit appartienne à M. le duc de Praslin, qui par là deviendra le protecteur et le véritable maître de Genève : car les Genevois, dans leurs petites disputes éternelles, seront obligés de s’en rapporter aux médiateurs, qui seront leurs juges à perpétuité, et qui ne décideront que suivant les vues du ministère de France.

Après avoir fait le petit jurisconsulte et le petit politique, il faut parler du tripot. Le jeune ex-jésuite a toujours de grands remords d’avoir choisi un sujet qui ne déchire pas le cœur, et qui ne prête pas assez à la pantomime. Plus ce jeune homme se forme, plus il voit combien les choses sont changées. Il s’aperçoit que la politique n’est pas faite pour le théâtre, que le raisonnement ennuie, que le public veut de grands mouvements, de belles postures, des coups de théâtre incroyables, de grands mots, et du fracas. M. de Chabanon m’a fait lire Virginie et Éponine ; il est au-dessus de ses ouvrages. Il en veut faire un troisième, mais il faut un sujet heureux, comme il fallait au cardinal Mazarin un général houroux 6 ; sans cela on ne tient rien.

Respect et tendresse. »

1 Voir :

3 Lettre inconnue .

4 La seconde moitié du paragraphe à partir de et vous jugez bien […], biffée sur la copie, manque dans toutes les éditions .

5 Les aubains sont les étrangers non naturalisés dont l'héritage revient à la couronne par le droit d'aubaine . Voir paragraphes 7 et suivants, 24 et suivants  : https://books.openedition.org/putc/1101?lang=fr

6 Les Italiens prononcent ou la diphtongue eu .

13/06/2021

The old, the sick and the blind

...  Trois acteurs principaux : Il buono, il brutto, il cattivo ! = The Good, the Bad and the Ugly !

And now : The old, the sick and the blind ! un seul génial acteur ! bientôt en exclusivité dans votre salle !

Animal | CORPUS littéraires

 

 

 

« A James Grenville 1

[vers le 1er mars 1766]

To morrow at dinner, at two o'clock, without any ceremony and with much respect.

The old, the sick and the blind, Volt. »2

1 Ce destinataire deviendra lord Glastonbury ( 1742- 1825 ) . Le 5 mars 1766, l'envoyé Beauteville rapporte à Praslin que « [Grenville] a été aussi deux fois à Ferney rendre ses hommages à la célébrité de M. de Voltaire », ce qui permet de dater la lettre . Mais le Grenville dont parle Beauteville est Henry Grenville ( 1717-1784 ), oncle de James Grenville qui apparemment l'accompagnait .

Voir : https://gaz.wiki/wiki/fr/James_Grenville,_1st_Baron_Glastonbury

et : http://wikimonde.com/article/Henry_Grenville

et : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=richard+of+wotton+underwood&n=grenville&oc=5

2 « Demain à dîner, à deux heures, sans cérémonie et avec beaucoup de respect . / le vieux, malade et aveugle Volt. »

12/06/2021

je vous demande en grâce de ne point fournir des armes à nos adversaires

... Mon cher Voltaire, les marchands d'armes ne connaissent ni foi, ni loi, ni patrie hors l'argent . Ils se fichent bien , ou même, plutôt, se réjouissent que les belligérants aient chacun le même arsenal . Le commerce des armes n'est pas près de péricliter ( industrie primordiale ! ) 

Boris Vian : https://www.youtube.com/watch?v=hqvQlnB7qq4&list=RDhq...

Pierre Perret : https://www.youtube.com/watch?v=mh0pf0k7PoM

HUMOUR « Jour de fête » - TE HOA NO TE NUNAA

 

 

 

« À Pierre Jabineau de La Voute.

À Ferney, 1er mars 1766

Je vous conjure, monsieur, de n’avoir pas tant raison 1 ; je vous demande en grâce de ne point fournir des armes à nos adversaires. Songeons d’abord qu’il est très-certain que la comédie fut instituée comme un acte de religion à Rome , que ce fut une fête pour apaiser les dieux dans une contagion ; que ni Roscius ni Æsopus ne furent infâmes. La profession d’un acteur n’était pas celle d’un chevalier romain ; mais la différence est grande entre l’infamie et l’indécence.

Permettez-moi de distinguer encore entre les comédiens et les mimes. Ces mimes étaient des bateleurs, des arlequins. Apulée, dans son Apologie, distingue l’acteur comique, l’acteur tragique, et le mime 2; ce dernier n’avait ni brodequin ni cothurne ; il se barbouillait le visage, fuligine faciem obductus ; il paraissait pieds nus, planipes. Ce métier était méprisable et méprisé : Corpore ridetur ipso dit Cicéron, de Oratore.

Ne pourriez-vous donc pas abandonner aux mimes l’infamie, en donnant aux autres acteurs une place honnête ? Ne pouvez-vous pas tirer un grand parti, monsieur, du titre Mathematicos 3? On déclare les mathématiciens infâmes sous les empereurs romains ; mais on n’entend pas les mathématiciens véritables ; on n’entend que les astrologues et les devins. Ainsi, par ceux qui montaient sur le théâtre, et qu’on diffame, tâchons d’entendre les mimes, et non pas ceux qui représentaient la Mèdée d’Ovide. Enfin nous sommes accusés, ne nous accusons pas nous-mêmes.

Pourriez-vous, monsieur, faire quelque usage des honneurs que reçut à Lyon la célèbre Andreini 4, qui fut enterrée avec beaucoup de pompe ? Pardonnez, monsieur, à un pauvre plaideur dont vous êtes le patron, sa délicatesse sur la cause que vous daignez défendre ; il est bien juste que je prenne vivement le parti de ceux qui ont fait valoir mes faibles ouvrages.

J’ajoute encore qu’aujourd’hui, en Italie, il y a beaucoup plus d’académiciens que de comédiens qui représentent des pièces de théâtre . Les tragédies surtout ne sont jouées que par des académiciens. Enfin je soumets toutes mes idées aux vôtres, et je vous réitère mes remerciements, ainsi que les sentiments de la plus vive estime. Vous allez devenir le vrai protecteur de l’art que je regarde comme le premier des beaux-arts, et auquel j’ai consacré une partie de ma vie. Soyez bien persuadé, monsieur, de la tendre et respectueuse reconnaissance de votre très humble et très obéissant serviteur."

2 Cette phrase qui signifie il fait rire par son corps même ne semble pas apparaître sous cette forme dans le De oratore de Cicéron . Les citations latines signifient « la figure couverte de suie », « pied plat »(ni socques ni cothuernes qui sont les chaussures des acteurs comiques et tragique) .

3 Voir lettre du 4 février 1766 à Jabineau .

4 Isabella Andreini, auteur de fameuses lettres d'amour qui furent peut-être connues de Guilleragues, auteur des Lettres portugaises . Le manuscrit donne le pour la, ce qui est un lapsus ; Beuchot signale en 1883 : « Jusqu’à ce jour on a imprimé : le célèbre Andreini, qui fut enterré. Isabelle Andreini, morte à Lyon en 1604, y eut des obsèques magnifiques . »

Voir : https://journals.openedition.org/italies/899

et : https://www.persee.fr/doc/licla_0992-5279_1991_num_15_1_1304

11/06/2021

Puisque vous avez, monsieur, quitté le barreau pour la typographie

... Ou plus exactement pour les discours ministériels, Me Dupont-Moretti , l'impression de vos ouvrages suivra à peu près certainement votre sortie du gouvernement, mission accomplie ou non, et je ne vous lirai pas, car n'ayant aucun esprit de sacrifice , je ne lis ni ne lirai aucun ouvrage d'homme politique , la vie est assez courte .

Les internautes s'amusent d'une «faute» qui change le sens du spectacle de

Peut-on être à la barre et avoir la barre ? Lui, son typographe le permet

https://www.lavoixdunord.fr/462355/article/2018-10-04/les-internautes-s-amusent-d-une-faute-qui-change-le-sens-du-spectacle-de-dupond

 

 

« A Jacques Lacombe

[février- mars 1766]

Puisque vous avez, monsieur, quitté le barreau pour la typographie 1, je me flatte que cette dernière profession vous sera très avantageuse si vous imprimez vos ouvrages .

Ma mauvaise santé m'a empêché de lire le Richardet 2 et de vous répondre aussitôt que je l'aurais voulu . Je viens de commencer cette lecture, elle m'amuse beaucoup, je trouve des vers faciles et bien tournés ; recevez, monsieur, mes remerciements avec ceux que je dois à l'auteur .

J'ai l'honneur d'être avec une estime bien véritable, monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

1 Ancien avocat, Lacombe vient de s'établir comme éditeur . En juillet 1768 il devient le directeur du Mercure . Voir : https://data.bnf.fr/fr/12102201/jacques_lacombe/

et : https://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/437-jacques-lacombe

2Richardet, poème, de Niccolo Forteguerri, est une pièce adaptée de Ricciardetto, œuvre anonyme d'Anne-François Duperrier-Dumouriez publiée par Lacombe . Voir : https://books.google.fr/books?id=aD6XwQEACAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

et : https://www.idref.fr/079326056

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne-Fran%C3%A7ois_Duperrier-Dumouriez

et : https://data.bnf.fr/fr/14537953/niccolo_forteguerri/

Nos jours sont comptés et les erreurs des médecins aussi

... Qui du Dr Olivier Véran et du Pr Raoult a le plus mauvais score ?

Véran : la faute la plus grave

Je n'ai aucune envie de pardonner une telle boeufferie de ministre qui a piétiné sa qualité de médecin .

 

 

« A Jean-Louis Wagnière

A Ferney 28è février 1766 1

Mon cher Wagnière, je partage votre douleur 2. Vous voyez combien de petit livret des médecins est inutile . Nos jours sont comptés et les erreurs des médecins aussi . Il faut se résigner, c'est notre seul partage . Dites, je vous en prie , à toute votre famille combien je m'intéresse à elle . Puisse mon amitié être une de vos consolations .

V. »

1 Copie par Wagnière qui, à la suite de la date ajoute « adressée à Lausanne ». Cette copie signalée ici ( il y en a d'autres, également de la main de Wagnière) est la première d'un document intitulé par Wagnière : « Extrait des lettres de M. de Voltaire écrites par lui au sieur Wagnière son secrétaire ». Une autre mention du même est ainsi conçue : « Voilà, monsieur, l'extrait du peu de lettres que mon cher maître m'a écrites pendant plus de vingt-quatre ans que je l'ai servi, et que je certifie véritable. Wagnière. »

10/06/2021

ces légers nuages doivent être dissipés, et tout doit céder au véritable intérêt de la République, et à celui de ma province

... Charité bien ordonnée commence par soi-même ... Est-ce ainsi que raisonnent les candidats aux élections régionales ? Sans doute . L'intérêt de la République me semble le dernier de leurs soucis , bien qu'ils s'en réclament hautement ; alliances et mésalliances font jaser , tout est tenté pour gagner un siège de nanti .

blague élections régionales – Blagues et Dessins

 

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

A Ferney 27 [février 1766] 1

Il faut d’abord, monsieur, vous avouer que j’ai communiqué à M. le duc de Praslin l’idée de faciliter aux Genevois les moyens d’acquérir des terres au pays de Gex. Je lui ai mandé 2 que j’avais le bonheur de penser comme vous, et vous pensez bien que je me suis un peu rengorgé en faisant valoir votre approbation. Je ne me mêle point des affaires d’autrui ; mais c’est ici la mienne. La terre de Ferney deviendrait très considérable si la proposition réussissait. M. le duc de Praslin l’approuve ; il est fait pour penser comme vous. Il serait très important, et je vous aurais beaucoup d’obligation, aussi bien que Mme Denis, si vous aviez la bonté de venir diner à Ferney quelqu’un de ces jours avec M. Jaco Tronchin, et M. Lullin le secrétaire d’État. M. Lullin est celui qui doit être chargé de dresser les instructions que M. Crommelin suivra dans cette affaire, car il faudra que ce soit la République qui demande la faveur que le ministère lui destine ; et il y a encore une petite difficulté très légère à aplanir. Cette négociation est votre ouvrage ; vous rendrez service au pays de Gex et à Genève. Je ne doute pas que le Conseil ne sente toute l’obligation qu’il vous aura. Il y a peut-être un peu de froideur entre M. Lullin et moi pour un petit malentendu 3; mais ces légers nuages doivent être dissipés, et tout doit céder au véritable intérêt de la République, et à celui de ma province. Il vous sera bien aisé de faire sentir d’un mot à M. Lullin que je suis véritablement attaché à sa personne et au Conseil. Un simple exposé même de la chose dont il s’agit écartera tout ombrage. Qui peut mieux que vous, monsieur, concilier et ramener les esprits ? En un mot, le bonheur de notre petit pays et de Genève est entre vos mains. Cela vaut bien le droit négatif4. Mais je vous avertis que si vous réussissez, comme je n’en doute pas, je ne vous en aimerai pas davantage : cela m’est impossible.

V.

Pouvez-vous venir dimanche ? »

1 Le mois a été ajouté par Hennin, et l'année par une autre main .

2 Cette lettre manque.

3 Voir la lettre du 30 janvier 1766 à Pierre Lullin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/01/29/vous-savez-que-je-dis-toujours-ce-que-je-pense.html ; où il est aussi question de la lettre envoyée au duc de Praslin .