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19/07/2023

je vous conjure de vous arranger

... C'est le résumé des souhaits présidentiels : https://www.lefigaro.fr/politique/remaniement-macron-appe...

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMzA3MzdlZjk3YTI3ODExNmY1ZDliZGFkNDEyNzQzMTNkNWQ?width=1260&height=708&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=51e1c66707b8a6050503c0b15df06dbd50430fea5e7ec08f2813122d12e2d591

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[Vers le 25 décembre 1767]

Je prie instamment monsieur Cramer de m'envoyer encore un exemplaire des quatre volumes des Nouveaux mélanges, par le porteur.

La requête de Balleidier n'est pas bien dressée . J'attends Monpitan pour arranger le tout . Voilà un homme bien insupportable .

Je suis au lit bien souffrant . Je vous embrasse de tout mon cœur. »

 

 

« A Gabriel Cramer

[Vers le 25 décembre 1767]

Encore une fois, cher Gabriel, je vous conjure de vous arranger avec ce malheureux Balleidier pour prévenir une condamnation déshonorante qui me rendrait odieux et méprisable à tous mes vassaux. Balleidier a fait faute sur faute et je ne veux pas en porter la peine . Je suis dans mon lit . Je ne puis aller à Gex.

Envoyez-moi, je vous en supplie, une douzaine d’éclaircissements historiques et additions à l'Histoire générale.

Vous savez que les jésuites ont été chassés de Naples la baïonnette au bout du fusil. »

 

 

 

 

L’horrible absurdité des persécutions, sur des matières où personne ne s’entend, commence à être décriée partout. Nous sortons de la barbarie

... Hélas non !

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« A Olivier des Monts

25 décembre 1767 1

La personne à qui vous avez bien voulu écrire, monsieur, le 17 de décembre, peut d’abord vous assurer que vous ne serez point pendu. L’horrible absurdité des persécutions, sur des matières où personne ne s’entend, commence à être décriée partout. Nous sortons de la barbarie. Un édit pour légitimer vos mariages a été mis trois fois sur le tapis devant le roi à Versailles : il est vrai qu’il n’a point passé ; mais on a écrit à tous les gouverneurs de province, procureurs généraux, intendants, de ne vous point molester. Gardez-vous bien de présenter une requête au Conseil, au nom des protestants, sur le nouvel arrêt rendu à Toulouse ; elle ne serait pas reçue . Mais voici, à mon avis, ce qu’il faut faire.

Un conseiller au parlement de Toulouse fit imprimer, il y a environ quatre mois, une lettre contre le jugement définitif rendu par messieurs les maîtres des requêtes en faveur des Calas. Le Conseil y est très maltraité, et on y justifie, autant qu’on le peut, l’assassinat juridique commis par les juges de Toulouse. M. de Chardon, maître des requêtes, et fort avant dans la confiance de M. le duc de Choiseul, n’attend que cette pièce pour rapporter l’affaire des Sirven au conseil privé du roi.

Tâchez de vous procurer cet impertinent libelle par vos amis . Qu’on l’adresse sur-le-champ à M. de Chardon, avec cette apostille sur l’enveloppe : pour l’affaire des Sirven, le tout sous l’enveloppe de Mgr le duc de Choiseul, à Versailles. Cela demande un peu de diligence. Ne me citez point, je vous en prie. Il faut aller au secours de la place sans tambour et sans trompette.

Je vais écrire à M. de Chardon que probablement il recevra, dans quelques jours, la pièce qu’il demande. Quand cela sera fait, je me flatte que M. le duc de Choiseul lui-même protégera ceux qu’on exclut des offices municipaux. La chose est un peu délicate, parce que vous n’avez pas les mêmes droits que les luthériens ont en Alsace, et que d’ailleurs M. le duc de Choiseul n’est point le secrétaire d’État de votre province . Mais on peut aisément attaquer l’arrêt de votre parlement, en ce qu’il outrepasse ses pouvoirs, et que la police des offices municipaux n’appartient qu’au Conseil.

Voilà tout ce qu’un homme qui déteste le fanatisme et la superstition peut avoir l’honneur de vous répondre, en vous assurant de ses obéissances, et en vous demandant le secret. »

 

 

Personne ne peut être heureux sans avoir de l'ordre dans ses affaires

... Mme Borne sera-t-elle heureuse en remaniant son gouvernement ?

https://www.francetvinfo.fr/politique/gouvernement-d-elis...

 

 

 

« A Charles-Eugène, duc de Wurtemberg

Au château de Ferney 25è décembre 1767

Monseigneur,

Je me tourne de tous les côtés pour me tirer du triste état où je suis, et pour procurer à votre chambre de Montbéliard les facilités qui lui sont absolument nécessaires . Je ne cherche qu'à servir Votre Altesse Sérénissime, en m'assurant mes droits suivant votre justice .

Je trouve un Genevois qui consent à vous prêter, monseigneur, en votre propre et privé nom sur votre billet payable à ordre soixante mille livres pour un an . J'en demeurerai même caution s'il le faut en cas que le Genevois s'y obstine . Il ne demande que l'intérêt ordinaire à cinq pour cent .

Votre Altesse Sérénissime n'a qu'à me confier son billet : « Je paierai au 15 janvier 1768 préfix au sieur Rafot 1 ou à son ordre la somme de soixante mille livres de France valeur reçue comptant », daté, et signé .

Si vous voulez , sans vous gêner, me payer quelque chose sur cette somme, vous serez le maître !

Si vous voulez aussi pour mettre vos affaires en règle avec moi approuver le projet que j'ai l'honneur de vous adresser, c'est l'affaire d'un moment, et vous serez délivré d'un fardeau incommode .

Ce projet communiqué à deux avocats leur a paru très raisonnable . Il vous donne toutes les facilités possibles . Personne ne peut être heureux sans avoir de l'ordre dans ses affaires . Le même homme qui vous prête, me prêtera aussi dès que vous aurez eu la bonté de m'envoyer le double de l’ordre que je demande à Votre Altesse Sérénissime pour votre chambre de Montbéliard, parce que l'acceptation de vos fermiers sera sa sûreté . Si vous aimez mieux m'envoyer un homme de confiance, je lui ferai délivrer les soixante mille livres et il me remettra votre rescrit concernant les délégations .

Votre Altesse Sérénissime me permettra-t-elle de la prier qu'en cas qu'elle m’envoie un homme chargé de ses ordres , il arrive avec deux bons chevaux de carrosse . Je les lui achèterai, ayant été obligé de vendre les miens, et je lui en donnerai un pour son retour .

Je vous demande pardon ,

Monsieur, de la liberté que je prends : mais vos bontés me donnent cette confiance.

Je suis avec le plus profond respect, monseigneur,

de Votre Altesse Sérénissime

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

18/07/2023

je ne sais si c'est parce que je cultive quelques arpents de terre, que je n'aime point que les terres soient seules chargées d'impôts

... Nos temps modernes ont apporté bien des impôts nouveaux et il est désormais possible qu'on en arrive à taxer l'air que nous respirons (dès qu'on aura trouvé le moyen de nous greffer un compteur ! ).

Casse-toi, classe moyenne à la con ! – L'actu en patates

https://www.lemonde.fr/blog/vidberg/2012/09/11/casse-toi-...

 

 

« A Daniel-Marc-Antoine Chardon

25 décembre 1767

Monsieur,

Je n'ai pu retrouver le petit mémoire 1 fait par un conseiller du parlement de Toulouse, dans lequel on justifie l'assassinat juridique de Jean Calas, et on soutient l'incompétence et l'irrégularité prétendue de l'arrêt de messieurs les maîtres des requêtes . Mais je crois que vous recevrez dans une quinzaine de jours, au plus tard, cette pièce de Toulouse même. Elle vous sera adressée sous l'enveloppe de M. le duc de Choiseul.

Je crois que les circonstances n'ont jamais été plus favorables pour tirer la famille Sirven de l'oppression cruelle dans laquelle elle gémit depuis six années. Elle a contre elle un juge ignorant, un parlement passionné, un peuple fanatique; mais elle aura pour elle son innocence et M. Chardon.

Cette affaire est bien digne de vous, monsieur. Non-seulement vous serez béni par cinq cent mille protestants, mais tous les catholiques ennemis de la superstition et de l'injustice vous applaudiront. Je me flatte enfin que l'absence de M. Gilbert ne vous empêchera point de rapporter l'affaire devant le roi, et je suis bien sûr que le roi sera touché de la manière dont vous la rapporterez. Je m'intéresse autant à votre gloire qu'à la justification des Sirven.

J'ai lu le livre de M. de La Rivière 2 ; je ne sais si c'est parce que je cultive quelques arpents de terre, que je n'aime point que les terres soient seules chargées d'impôts 3. J'ai peur qu'il ne se trompe avec beaucoup d'esprit; mais je m'en rapporte à vos lumières.

J'ai l'honneur d'être avec beaucoup de respect, et un attachement qui se fortifie tous les jours, monsieur,

votre, etc.

Voltaire.

P. S. J'apprends dans le moment, monsieur, que vous allez faire le rapport devant le roi. Vous n'aurez point encore reçu le mémoire du conseiller de Toulouse contre messieurs les maîtres des requêtes . Mais soyez assuré qu'il existe; je l'ai lu, et je suis incapable de vous tromper. »

1 Dans la lettre précédente, il est appelé Lettre. Cet ouvrage semble n'avoir pas existé .

3 La thèse Le Mercier de La Rivière consiste à soutenir que toutes les richesses viennent de la terre ; par conséquent, toutes les denrées devraient être taxées une fois pour toutes au moment de leur production par l'agriculture ou les mines . Tous les autres impôts directs, soit impôts indirects au stade de la transformation seraient abolis . V* avoue naïvement pourquoi ce projet lui convient fort peu .

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fiscalit%C3%A9_d%27Ancien_R%C3%A9gime

Il ne faut point troubler les ménages ; on doit respecter l'amour, on doit encore plus respecter la société. Il est très mal de m'imputer ce sacrilège. Je n'aime point d'ailleurs à nourrir les enfants que je n'ai point faits

... Eternel problème !

Citation Socrate enfants : Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises  manières, se...

 

 

« A Michel-Paul-Guy de Chabanon, de

l'Académie des belles-lettres

rue du Doyenné Saint-Louis-du-Louvre

à Paris

25è décembre 1767

En qualité de vieux faiseur de vers, mon cher ami, je voudrais avoir fait les deux épigrammes qu'on m'a envoyées et surtout celle contre Pyrrhon 1, qui venge un honnête homme des insultes d'un fou; mais pour les vers contre M. Dorat 2, je les condamne, quoique bien faits. Il ne faut point troubler les ménages ; on doit respecter l'amour, on doit encore plus respecter la société. Il est très mal de m'imputer ce sacrilège. Je n'aime point d'ailleurs à nourrir les enfants que je n'ai point faits. En un mot, j'ai beaucoup à me plaindre, le procédé n'est pas honnête.

Oui vraiment j'ai lu Le Galérien 3 ; il y a des vers très heureux, il y en a qui partent du cœur, mais aussi il y en a de pillés. Le style est facile, mais quelquefois trop incorrect. La bourse donnée par le galérien à la dame ressemble trop à Nanine. Le vieux prédicant est un infâme d'avoir laissé son fils aux galères si longtemps. La reconnaissance pèche absolument contre la vraisemblance. Le dernier acte est languissant ; la pièce n'est pas bien faite, mais il y a des endroits touchants. L'auteur me l'a envoyée , je l'ai loué sur ce qu'il a de louable.

Il parait une nouvelle Histoire de Louis XIII 4, que je n'ai pas encore lue. Celle de Levassor 5doit être dans la bibliothèque du roi, comme Spinosa dans celle de monsieur l'archevêque.

Je vous ai déjà mandé 6, mon cher confrère en Melpomène, que j'ai envoyé à M. de La Borde Pandore, avec une grande partie des changements que vous désirez, le tout accompagné de quelques réflexions qui me sont communes avec maman 7. Elle s'est gorgée de vos huîtres. Je suis toujours embarrassé de savoir comment les huîtres font l'amour, cela n'est encore tiré au clair par aucun naturaliste.

J'attends avec bien de l'impatience l'ouvrage de M. Anquetil 8 ; j'aime Zoroastre et Brama, et je crois les Indiens le peuple de toute la terre le plus anciennement civilisé. Croiriez-vous que j'ai eu chez moi le fermier général du roi de Patna 9? Il sait très bien la langue courante des brames, et m'a envoyé des choses fort curieuses. Quand on songe que, chez les Indiens, le premier homme s'appelle Adimo, et la première femme d'un nom qui signifie la vie, ainsi que celui d'Ève ; quand on fait réflexion que notre article le était a vers le Gange, et qu'Abrama ressemble prodigieusement à Abram, la foi peut être un peu ébranlée 10; mais il reste toujours la charité, qui est bien plus nécessaire que la foi. Ceux qui m'imputent l'épigramme contre M. Dorat n'ont point du tout de charité . L'abbé Guyon encore moins , mais vous en avez, et de celle qu'il me faut. Je vous le rends bien, et je vous aime de tout mon cœur. »

1 L'épigramme contre Piron est celle de Marmontel qui commence par ce vers « Le vieil auteur du cantique à Priape...» : http://www.theatre-classique.fr/pages/theorie/MARMONTEL_CONTREPIRON.HTM

5 Sur cette « Histoire » de Michel Le Vasseur [Levassor]: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10431313

voir lettre à destinataire inconnu du 10 décembre 1738 : « On serait moins inondé de livres si on pensait comme moi, si on écrivait que ce qui mérite d'être su . Le Vasseur a fait en quatorze tomes l'histoire de Louis 13 . Un petit in douze est au juste la mesure qui lui convenait. » La Pléiade, Correspondance de Voltaire, 1964, tome I, page 1217, note 1

7 Mme Denis.

8 Abraham- Hyacinthe Anquetil-Du Perron, né en 1731, mort en 1805, frère d'Anquetil l'historien, publia, en 1771, Zend-Avesta, ouvrage de Zoroastre traduit en français sur l'original Zend, deux tomes en trois volumes in-4°.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Abraham_Hyacinthe_Anquetil-Duperron

et https://terrediran.com/avant-indiana-jones-abraham-hyacinthe-anquetil-duperron/

10 Les rapprochements entre les croyances indiennes et chrétiennes ont été faites bien avant Voltaire ; dans son Journal de Voyages aux Indes, 1721, Robert Challe compare la « Cita Maria » dont il entend parler à Pondichéry avec la « santa Maria » des chrétiens . Mais la conclusion qu'on en tirait à la fin du XVIIè siècle est différente : c'est que « quelques lumières » de la vraie religion sont passées jusqu'aux Indes par la prédication de l'apôtre Saint-Thomas, ce qui est actuellement admis .

Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97397187

17/07/2023

L'intolérance déshonore trop la nature humaine

... Et la tolérance vécue, une vertu , et ça se discute : https://www.youtube.com/watch?v=34NtmFXuF7U&ab_channe...

On retiendra la tolérance de Jane Birkin qui est une belle personne engagée , porte-parole d'Amnesty international et tendre et forte femme que l'on ne peut plus qu'entendre désormais : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i08233283/jane-...

Pour mémoire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Birkin

Arabesque: Jane Birkin: Amazon.fr: CD et Vinyles}

Elle a les clés du paradis , incontestablement : https://www.youtube.com/watch?v=erqlDH7YMqg&list=OLAK5uy_mCzbkojE2K4A6v0Doh2A6OgmtTx1c0YyI&index=12&ab_channel=JaneBirkin-Topic

 

 

 

« A Paul-Claude Moultou fils

à Genève

25è décembre 1767

Mon cher philosophe, l'affaire des Sirven devient d'une importance extrême . Le rapporteur me demande un écrit imprimé depuis quelques mois à Toulouse, dans lequel on justifie l'assassinat juridique des Calas 1; les maîtres des requêtes, qui ont déclaré unanimement la famille innocente, y sont très-maltraités; leur tribunal y est déclaré incompétent et leur jugement injuste. J'ai malheureusement perdu cet écrit précieux, qui doit être une pièce produite au procès . Je ne me souviens plus du titre . Il me semble que c'était une lettre adressée à un correspondant imaginaire, comme les lettres de Vernet. Je vous demande en grâce d'écrire sur-le-champ à quelqu'un de vos amis de Languedoc qu'il faut qu'il déterre cette lettre et qu'il l'envoie en droiture à M. de Chardon, maître des requêtes, sous l'enveloppe de M. le duc de Choiseul.

Cela est, encore une fois, de la dernière importance. Il n'y a point de peine qu'on ne doive prendre pour recouvrer cet ouvrage. C'est un préliminaire nécessaire pour casser le dernier arrêt de Toulouse, qui révolte tout le monde.

Je me porte fort mal, mais je mourrai content avec l'espérance de voir la tolérance rétablie . L'intolérance déshonore trop la nature humaine. Nous avons été trop longtemps au-dessous des Juifs et des Hottentots. Je vous embrasse bien tendrement, mon cher philosophe. Vous devriez bien venir quelque jour coucher chez nous, nous causerions.

V. »

1 On ne connait pas l'écrit répondant à cette description ; voir lettre du 14 novembre 1767 à Chardon : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/06/07/cette-piece-soutient-fortement-l-incompetence-de-messieurs-d-6446687.html

16/07/2023

Les historiens et le public aiment ces petites anecdotes

... A vous , jeunes amis, à propos de notre ami Voltaire : https://www.youtube.com/watch?v=q70Lna2_lNM&ab_channe...

Honoré Champion

 

 

 

« A M. Maigrot etc1

à l'hôtel de Bouillon

à Paris

Monsieur, vous m'imposez le devoir de la reconnaissance pour le reste de ma vie, puisque c'est vous qui m'avez assuré une rente viagère, et qui me faites connaître la vérité, que j'aime encore mieux qu'une rente.

A propos de vérité, je dois vous dire que Mgr l'électeur palatin ne croit ni au prétendu cartel proposé par l'électeur Charles-Louis au vicomte de Turenne, ni à la lettre que M. de Ramsay a imprimée dans son histoire, ni à la réponse 2. Effectivement la lettre de l'électeur est du style de Ramsay, et ce Ramsay était un peu enthousiaste. Cependant feu M. le cardinal d'Auvergne m'a fait l'honneur de me dire plusieurs fois que le cartel était vrai, et monsieur le grand prieur de Vendôme disait qu'il en était sûr. Les historiens et le public aiment ces petites anecdotes.

J'ai l'honneur d'être, avec tous les sentiments que je vous dois,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

Au château de Ferney 23è décembre 1767. 3»

1 Chancelier du duché souverain de Bouillon.

3 Original signé, cachet « Genève » ; l'édition de Kehl amalgame la lettre du 15 janvier 1767 à la présente ; voir lettre 7111 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411361p/texteBrut