03/07/2024
tout vieux et tout malingre que je suis
... Prise de conscience de Jo Biden, mais qui ne peut en tirer toutes les conséquences, tant il faut trouver d'urgence tout moyen pour neutraliser Donald Trump the Crook . Pourquoi donc n'avoir pas mis en avant Kamala Harris ?
Voir : https://en.wikipedia.org/wiki/Kamala_Harris
https://www.whitehouse.gov/administration/vice-president-harris/
« A Charlotte-Sophie von Altenburg, comtesse de
Bentinck, née comtesse
d'Altenburg
à Hambourg
27è décembre 1768 au château de Ferney 1
Parmi tous ses talents divers
On peut compter la patience.
On fatigua son indulgence
Par les plus détestables vers 2.
Sans le chevalier de Boufflers
L'ennui l'eût fait périr en France .
Si les Danois, madame, étaient d'aussi mauvais poètes que le sont à présent les Français, je crois que ce monarque aurait des vapeurs en arrivant à Copenhagen . Il me semble que les seuls jolis vers qu'on ait faits pour lui sont ceux que fit M. le chevalier de Boufflers à table .
Je vous avoue que si le roi de Danemark n'avait pas pris son chemin par Strasbourg, qui est à cent lieues de sa retraite, je me serais transporté sur sa route pour le voir passer, tout vieux et tout malingre que je suis . Vous vous plaignez que je vous néglige ; cependant je vous réponds toujours sur-le-champ quand vous me faites l'honneur de m'écrire . J'ai renoncé au monde, mais non à vous, madame, à qui je serai attaché avec bien du respect jusqu'à mon dernier moment.
V. »
1 Original, initiale autographe . V* répond à une lettre de Mme de Bentinck qui ne nous est plus conservée que par une traduction anglaise . La comtesse Bentinck demandait à V* un quatrain pour le roi de Danemark, qui devait passer à Hambourg, venant d'Altona, et y séjourner une huitaine de jours . Ce sont ces vers que l'on trouve au début de la lettre de V*.
2 Sur ces vers, voir Lewis, IV, 167, note et IV, 168.
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On m’a fait étranger, et puis on me reproche de penser comme un étranger . Cela n’est pas juste
... Paroles de bi-national le lundi 8 juillet 2024 après la chasse aux sorcièr.e.s déclenchée par Jordan Bardella, pilier de cette extrême droite détestable qui a enjôlé tant de citoyens à la courte vue et qui vont faire morfler la France entière .
Heureusement qu'il y a les bi-nationaux à tous les postes possibles pour soutenir notre pays .
Et malheureusement on va se retrouver avec des haineux, pseudo-rassembleurs, aux postes "sensibles" . Combien de temps va-t-il falloir pour que les Français ouvrent les yeux et les vident ?
Probable
« A Pierre-Jacques-Claude Dupuits
[26 décembre 1768] 1
En vous remerciant, mon cher capitaine, de m’avoir envoyé copie de la jolie lettre de cette dame que Mme du Deffand appelle sa petite mère 2. Je dirais volontiers à Mme du Deffand :
Il se peut bien qu’elle soit votre mère .
Elle eut un fils assez connu de tous :
Méchant enfant, aveugle comme vous,
Dont vous aviez, soit dit sans vous déplaire,
Et la malice et les attraits si doux,
Quand vous étiez dans l’âge heureux de plaire.
Quoi qu’il en soit, je sais que la petite mère et la petite fille sont la meilleure compagnie de l’Europe.
Cette dame prétend qu’elle a volé le Siècle de Louis XIV ; elle ne sait donc pas que c’était son bien . J’avais d’abord imaginé que M. le D[uc] de Ch[oiseul] pourrait avoir la bonté d’en faire présenter un exemplaire à quelqu’un qui n’a pas le temps de lire 3. Mais j’envoyai ce même exemplaire pour être donné à celle qui daigne lire, et il y avait même quatre petits versiculets 4 qui ne valent pas grand’chose. Cela sera perdu dans l’énorme quantité de paperasses qu’on reçoit à chaque poste. La perte n’est pas grande.
Il est vrai que je lui ai envoyé Le Marseillais 5 de Saint-Didier, et que je n’ai pas osé risquer les Trois Empereurs en Sorbonne 6, de l’abbé Caille, à cause des notes.
Dieu me garde d’avoir la moindre part à l’A, B, C ! C’est un ouvrage anglais, traduit et imprimé en 1762 7. Rien n’est plus hardi et peut-être plus dangereux dans votre pays. C’est un cadran qui n’est fait que pour le méridien de Londres. On m’a fait étranger, et puis on me reproche de penser comme un étranger . Cela n’est pas juste.
On m’a su mauvais gré, par exemple, d’avoir dit des fadeurs à Catau. Je crois qu’on a eu très grand tort. Catau avait fourni 5000 livres pour le Corneille de madame votre femme. Catau m’accablait de bontés, m’écrivait des lettres charmantes . Il faut un peu de reconnaissance . Les muses n’ont rien à démêler avec la politique. Tout cela m’effarouche. Cependant, si on le veut, si on l’ordonne, s’il n’y a nul risque, je chercherai un A, B, C, et j’en ferai tenir un à la personne du monde qui fait le meilleur usage des vingt-quatre lettres de l’alphabet quand elle parle et quand elle écrit.
Pour La Bletterie, il est très-certain qu’il a voulu me désigner en deux endroits, et qu’il a désigné cruellement Marmontel dans le temps qu’il était persécuté par l’archevêque et par la Sorbonne. Il a attaqué Linguet ; il a insulté de même le président Hénault page 235, tome II : En revanche, fixer l’époque des plus petits faits avec exactitude, c’est le sublime de plusieurs prétendus historiens modernes. Cela leur tient lieu de génie et des talents historiques. Peut-on appliquer un soufflet plus fort sur la joue du président ? Et puis comment trouvez-vous les talents historiques ? Ne reconnaissez-vous pas à tous ces traits un janséniste de l’Université, gonflé d’orgueil, pétri d’âcreté [...], et qui frappe à droite et à gauche ?
Je ne savais point du tout qu’il eût surpris la protection de Mme la duchesse de Choiseul. Quelqu’un a dit de moi que je n’avais jamais attaqué personne, mais que je n’avais pardonné à personne. Cependant je pardonne à La Bletterie, puisqu’il est protégé par l’esprit et par les grâces . J’ai même proposé un accord. La Bletterie veut qu’on m’enterre, parce que j’ai soixante-quinze ans . Rien ne paraît plus plausible au premier aspect . Je demande qu’il me permette seulement de vivre encore deux ans. C’est beaucoup, dira-t-il ; mais je voudrais bien savoir quel âge il a, et pourquoi il veut que je passe le premier ?
Mon cher capitaine, vous qui êtes jeune, riez des barbons qui font des façons à la porte du néant.
Je vous embrasse, vous et votre petite femme.
V. »
1 Minute olographe ; copie par Wyart datée du 26 décembre ce qui est certainement correct ; édition Kehl qui date à tort du 21 décembre .
2 La lettre de Mme de Choiseul à Dupuits est conservée ; en fait c'est à elle que V* répond . Voici le texte :
« A Versailles ce 14 décembre 1768
« Je suis bien fâchée, monsieur, de n'avoir pas eu le plaisir de vous voir à Paris, quand vous avez pris le peine de m'y venir chercher . J'ai depuis le voyage de Fontainebleau à vous faire part d'une bonne fortune pour laquelle je voulais que vous fussiez l’interprète de ma reconnaissance . Après une longue disgrâce, j'ai été aussi surprise que flattée de recevoir la charmante fable du Marseillais et du lion dont vous m'aviez fait présent manuscrit . Elle était accompagnée d'un fort joli billet en votre nom . Cette marque de souvenir de la part de M. de Voltaire m’a été d'autant plus sensible que peu de jours auparavant vous aviez été témoin de mon humiliation . Les bornes de l’estime qu'il m'accordait, vous disais-je, ont été posées au point où j'ai osé n'être pas de son avis ; non, monsieur, je n'en serai jamais, quand il croira qu'on lui dit qu'il est un radoteur. Si jamais il y eut un génie immortel, c'est le sien assurément . Il le prouve tous les jours ; La Bletterie en conviendrait, malgré l'injustice dont M. de Voltaire l'accable . Si M. de Voltaire s'était rendu justice à lui-même, il ne se serait point attribué une note contre un Romain qui n'avait point de talents et qui n'eut point son immortalité ; il n’aurait pas cru surtout qu'on l'eût eu en vue dans une citation tirée de Bayle . Bayle un des plus grands hommes de son siècle parce qu'il n'était pas contemporain de M. de Voltaire .
Voilà ce que l'on aurait dit à M. de voltaire, s'il avait bien voulu entendre avant de se fâcher . Mais il n'y a rien à dire à celui qui se fâche .
Qui pardonne a raison et la colère a tort
Ce n’était pas même le cas de pardonner et encore moins celui d'être en colère.
L'orgueil de ma nouvelle faveur ne s'est pas soutenu longtemps . J'ai vu paraître Les Trois Empereurs, le supplément au Dictionnaire philosophique , L'A.B.C et même la nouvelle édition du Siècle de Louis XIV sans que rien de tout cela m'ait été adressé . J'ai pourtant acquis Le Siècle de Louis XIV mais par droit de conquête, c'est-à-dire que je l'ai volé . Je vois que les souverains de l'esprit sont comme les souverians des Empires ; ils ne pardonnent qu'à demi et l'on ne racquiert jamais entièrement auprès d'eux la faveur qu'on a commencé à perdre, mais les uns et les autres ne perdent jamais les droits qu'ils ont acquis sur nos hommages . ».
3 Louis XV.
4 Ce quatrain est perdu.
7 Voir la note 4 de la lettre à Mme Du Deffand du 12 décembre 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/27/je-sais-pourtant-qu-il-y-a-encore-des-hottentots-meme-a-pari-6504725.html
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02/07/2024
Tout notre parlement sera à vos genoux quand vous voudrez ; mais ne le foulez pas aux pieds, quand il s’y jette de bonne grâce
... De Bardella ( qui désormais ne se sent plus pisser ) à Marine Le Pen en vue de la présidentielle de 2027 - ou peut-être avant, qui sait, avec ce sacré président Macron .
« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand
26è décembre 1768
Ce n’est pas assurément, madame, une lettre de bonne année que je vous écris, car tous les jours m’ont paru fort égaux, et il n’y en a point où je ne vous sois très tendrement attaché.
Je vous écris pour vous dire que votre petite mère ou grand-mère (je ne sais comment vous l’appelez), a écrit à son protégé Dupuits une lettre où elle met, sans y songer, tout l’esprit et les grâces que vous lui connaissez. Elle prétend qu’elle est disgraciée à ma cour, parce que je ne lui ai envoyé que le Marseillais et le Lion, de Saint-Didier, et qu’elle n’a point eu Les Trois Empereurs, de l’abbé Caille . Mais je n’ai pas osé lui envoyer par la poste ces trois têtes couronnées, à cause des notes, qui sont un peu insolentes ; et, de plus, il m’a paru que vous aimiez mieux Le Marseillais et le Lion : c’est pourquoi elle n’a eu que ces deux animaux. Il y a pourtant un vers dans les Trois Empereurs qui est le meilleur que l’abbé Caille fera de sa vie. C’est quand Trajan dit aux chats-fourrés de Sorbonne 1 :
Dieu n’est ni si méchant ni si sot que vous dites.
Quand un homme comme Trajan prononce une telle maxime, elle doit faire un très grand effet sur les cœurs honnêtes.
Votre petite mère ou grand-mère a un cœur généreux et compatissant . Elle daigne proposer la paix entre La Bletterie et moi. Je demande, pour premier article, qu’il me permette de vivre encore deux ans, attendu que je n’en ai que 75 ; et que, pendant ces deux années, il me soit loisible de faire une épigramme contre lui tous les six mois . Pour lui, il mourra quand il voudra.
Saviez-vous qu’il a outragé le président Hénault autant que moi ? Tout ceci est la guerre des vieillards. Voici comme cet apostat janséniste s’exprime, page 235, tome II : « En revanche, fixer l’époque des plus petits faits avec exactitude, c’est le sublime de plusieurs prétendus historiens modernes. Cela leur tient lieu de génie et de talents historiques. »
Je vous demande, madame, si on peut désigner plus clairement votre ami ? Ne devait-il pas l’excepter de cette censure aussi générale qu’injuste ? ne devait-il pas faire comme moi, qui n’ai perdu aucune occasion de rendre justice à M. Hénault, et qui l’ai cité trois fois 2 dans le Siècle de Louis XIV, avec les plus grands éloges ? Par quelle rage ce traducteur pincé du nerveux Tacite outrage-t-il le président Hénault, Marmontel, un avocat Linguet, et moi, dans des notes sur Tibère ? Qu’avons-nous à démêler avec Tibère ? Quelle pitié ! et pourquoi votre petite mère n’avoue-t-elle pas tout net que l’abbé de La Bletterie est un mal avisé ?
Et vous, madame, il faut que je vous gronde. Pourquoi haïssez-vous les philosophes quand vous pensez comme eux ? Vous devriez être leur reine, et vous vous faites leur ennemie. Il y en a un 3 dont vous avez été mécontente ; mais faut-il que le corps en souffre ? est-ce à vous de décrier vos sujets ?
Permettez-moi de vous faire cette remontrance, en qualité de votre avocat général. Tout notre parlement sera à vos genoux quand vous voudrez ; mais ne le foulez pas aux pieds, quand il s’y jette de bonne grâce.
Votre petite mère et vous, vous me demandez L’A, B, C. Je vous proteste à toutes deux, et à l’archevêque de Paris, et au syndic de la Sorbonne, que L’A, B, C. est un ouvrage anglais, composé par un M. Huet, très connu, traduit il y a dix ans, imprimé en 1762 4 ; que c’est un rosbif 5 anglais, très difficile à digérer par beaucoup de petits estomacs de Paris. Et sérieusement, je serais au désespoir qu’on me soupçonnât d’avoir été le traducteur de ce livre hardi dans mon jeune âge, car, en 1762, je n’avais que 69 ans. Vous n’aurez jamais cette infamie, qu’à condition que vous rendrez partout justice à mon innocence, qui sera furieusement attaquée par les méchants jusqu’à mon dernier jour.
Au reste, il y a depuis longtemps un déluge de pareils livres. La Théologie portative 6, pleine d’excellentes plaisanteries, et d’assez mauvaises ; l’Imposture sacerdotale 7, traduite de Gordon ; la Riforma d’Italia 8, ouvrage trop déclamatoire, qui n’est pas encore traduit, mais qui sonne le tocsin contre tous les moines ; les Droits des hommes et les Usurpations des papes 9, le Christianisme dévoile 10, par feu Damilaville ; le Militaire philosophe[ 11, de Saint-Hyacinthe, livres tous pleins de raisonnements, et capables d’ennuyer une tête qui ne voudrait que s’amuser. Enfin il y a cent mains invisibles qui lancent des flèches contre la superstition. Je souhaite passionnément que leurs traits ne se méprennent point, et ne détruisent pas la religion, que je respecte infiniment et que je pratique.
Un de mes articles de foi, madame, est de croire que vous avez un esprit supérieur. Ma charité consiste à vous aimer, quand même vous ne m’aimeriez plus ; mais malheureusement je n’ai pas l’espérance de vous revoir. »
1 Vers 101 des Trois Empereurs en Sorbonne : voir : https://satires18.univ-st-etienne.fr/texte/les-trois-empereurs-en-sorbonne
2 Et même quatre fois ; voir pages 35, 66, 79, 80 : https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome14.djvu
3 D’Alembert.
4 Voir la note 4 de la lettre du 21 décembre 1768 à Mme Du Deffand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/27/je-sais-pourtant-qu-il-y-a-encore-des-hottentots-meme-a-pari-6504725.html
5 Le mot rostbif est bien connu des Français depuis une cinquantaine d'années ; il y a un personnage nomme Jacques Rosbif dans Le Français à Londres, de Boissy ( 1727 ) . Mais V* est un des premiers à s'en servir sous sa forme ( on disait rôt de bif ) et dans son sens moderne .Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56516859.pdf
6 Du baron d'Holbach , voir lettre du 27 août 1767 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/18/je-sais-monsieur-que-vous-vous-amusez-quelquefois-de-littera-6438954.html
et la note page 73 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome28.djvu/83
7 Voir la lettre du 8 février 1768 à Damilaville :
8De Pilati di Tassulo . Voir lettre à Hennin du 3 octobre 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/21/qu-on-laisse-faire-les-italiens-ils-iront-a-bride-abattue-6495118.html
9 Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/201
et lettre du 24 juin 1768 à Mme Denis : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/02/07/il-s-imagine-que-c-est-moi-qui-ai-souleve-tous-les-esprits.html
10 Voir lettre du 15 décembre 1766 à Mme de Saint-Julien : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/16/il-est-entierement-oppose-a-mes-principes.html
et 20 décembre 1768 à Villevielle : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/06/26/je-mourrai-console-en-voyant-la-veritable-religion-c-est-a-d-6504508.html
11 Voir la note, page 117 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/125
De Robert Challe et non de Saint-Hyacinthe ; voir lettre du 18 novembre 1767 à Damilaville et 2 janvier 1768 à d'Argence : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/06/14/il-fait-une-tres-grande-impression-dans-tous-les-pays-ou-l-o-6447589.html
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01/07/2024
Vous pourrez faire un capital de tout ce que vous avez à moi
... Paroles de candidat en ballottage, pour tenter d'être , ô rêve !, soutenu par les électeurs d'un mal placé revanchard, avide d'être membre d'une majorité parlementaire absolue . Jusqu'à dimanche prochain la combinazione va se pratiquer à tout-va . Les retournements de vestes et les descentes de frocs vont aller bon train, les promesses les plus irréalistes jetées à poignées comme l'ont fait dès hier soir les chefs des démolisseurs ravis de la niaiserie de leurs électeurs , imbus de leur relatif succès .
« A Gaspard-Henri Schérer
Je vous prie, monsieur, de vouloir bien vous charger des lettres de change ci-jointes, l'une de 1501 livres 8s 6, et l'autre de 370 livres .
Vous pourrez faire un capital de tout ce que vous avez à moi, en observant toujours de garder pour le compte courant une somme d'environ mille à douze cents livres comme vous le trouverez à propos .
J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
24è décembre 1768 à Ferney. »
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