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16/09/2022

Venez me fermer la paupière ; Qu’au murmure de vos baisers, Tout doucement mon âme soit éteinte. Finir ainsi dans les bras de l’amour, C’est du trépas ne point sentir l’atteinte, C’est s’endormir sur la fin d’un beau jour.

... Salut à toi Jean-Luc Godard qui a choisi le jour de ta mort . Heureux es-tu d'avoir vécu dans un pays où ce choix est légal, misère sur nous qui dépendons de moult commissions, et d'un président de la république, trouillards à ce sujet . Le droit à l'IVG , droit logiquement accordé depuis bien des années,  que n'est-il suivi du droit au suicide assisté quand notre survie  devient intenable . Serait-ce donc un luxe que seuls quelques nantis pourraient s'offrir à l'étranger ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide_au_suicide

Euthanasie, suicide assisté, sédation profonde : quelles sont les  réglementations ailleurs en Europe ?

Si !

 

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

1er Avril 1767 1

M. le marquis de Maugiron 2 vient de mourir. Voici les vers qu’il a faits une heure avant sa mort :

Tout meurt, je m’en aperçois bien.

Tronchin, tant fêté dans le monde

Ne saurait prolonger mes jours d’une seconde,

Ni Daumat 3 en retrancher rien.

Voici donc mon heure dernière :

Venez, bergères et bergers,

Venez me fermer la paupière ;

Qu’au murmure de vos baisers,

Tout doucement mon âme soit éteinte.

Finir ainsi dans les bras de l’amour,

C’est du trépas ne point sentir l’atteinte,

C’est s’endormir sur la fin d’un beau jour.

Vous remarquerez qu’il logeait chez l’évêque de Valence, son parent 4. Tout le clergé s’empressait à lui venir donner son passeport avec la plus grande cérémonie. Pendant qu’on faisait les préparatifs, il se tourna vers son médecin, et lui dit : « Je vais bien les attraper ; ils croient me tenir, et je m’en vais ». Il était mort en effet quand ils arrivèrent avec leur goupillon. Vous pourrez, mon ancien ami, régaler de cette anecdote certain génie 5 à qui vous écrivez quelquefois des nouvelles. Cela sera d’autant mieux placé, qu’il serait homme en pareil cas à imiter M. de Maugiron, et même à faire de meilleurs vers que lui.

Vous avez dû voir la lettre de M. de Mauduit sur Bélisaire 6 ; cela peut encore amuser un philosophe.

Continuez à vivre de régime, afin de vivre longtemps. On me parle dans plusieurs lettres de M. l’évêque de Saint-Brieuc 7 et de son aventure, qu’on me dit fort plaisante. On suppose que je sais cette aventure, et je ne sais rien du tout . Je suis bien aise d’ailleurs qu’un évêque amuse le monde, cela vaut mieux que de l’excommunier.

Ah ! on vient de me conter l’aventure. Voilà une maîtresse femme. Vale 

V.»

1 Original avec date et mention  « M. Thieriot » en tête, et dernier alinéa autographes . L'édition Pièces inédites date à tort la lettre de 1766 .

2 Louis-François, marquis de Maugiron est mort à Valence le 15 mars 1767 ; sa veuve Marie-Françoise de sassenage se remarie le 15 août 1768 .Voir : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=marie+francoise&n=de+sassenage

et : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=timoleon+guy+francois&n=de+maugiron

3 Médecin à Valence . On a en note sur le manuscrit : « Daumat était son médecin. ».

4 Alexandre Milon .

5 Le roi de Prusse.

6 Ou plutôt Maudit, pseudonyme employé par V* pour parler de l'Anecdote sur Bélisaire. Voir lettre du 21 mars 1767 à d'Argence : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/09/05/beaucoup-d-autres-considerations-me-persuadent-qu-il-faut-at-6399594.html

7 L’évêque avait voulu violer une dame qui lui donna un coup d’épée dans la cuisse. (Georges Avenel.)

L'évêque de Saint-Brieuc était François Bareau de Girac . Selon Beuchot il aurait été « surpris en falagrant délit avec une dame qui, feigant d'être violée, sauta sur l'épée de son mari, et la plongea dans la cuisse du prélat . On parla beaucoup de ce coup d'épée qui avait traversé la cuisse sans endommager la culotte. »

Voir : https://data.bnf.fr/fr/12562016/francois_bareau_de_girac/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Bareau_de_Girac

15/09/2022

si je n’ai pas reçu vos lettres, plaignez-moi

... Mam'zelle Wagnière .

 

 

« Au chevalier Jacques de Rochefort d'Ally

A Ferney, 1er Avril 1767 1

J’ai reçu, mon chevalier, une quantité prodigieuse de paquets contresignés, depuis deux mois, tantôt vice-chancelier, tantôt ministres, tantôt Sartines. Je me souviens, entre autres, d’un imprimé fort éloquent sur les évocations. Je ne crois pas qu’il fût accompagné d’une lettre de vous.

On me rend d’ordinaire toutes les lettres qui me sont adressées, et surtout celles qui sont à contreseing. Il me semble n’en avoir point reçu de vous depuis le mois de février. Si ma mémoire me trompe, si ma mauvaise santé me rend négligent, daignez me plaindre ; si je n’ai pas reçu vos lettres, plaignez-moi encore davantage. Elles font ma consolation ; peu de choses me sont plus chères que les témoignages de vos bontés.

On dit qu’il y a eu beaucoup de bruit à la première représentation des Scythes 2, et qu’il y avait dans le parterre des barbares qui n’ont nulle pitié de vieillesse. Vous serez plus indulgent, vous pardonnerez à un vieillard un peu languissant une lettre si écourtée ; elle serait bien longue si j’avais le temps de vous exprimer tous les sentiments que je conserverai pour vous toute ma vie. Madame Denis et toute la maison vous font les plus tendres compliments.

V.»

1 Lettre envoyée par l'intermédiaire de Chennevières ; voir lettre du 11 avril 1767 : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/05/correspondance-annee-1767-partie-27.html

2 Elle eut lieu le 26 Mars. (G.Avenel.)

J'embrasse mon cher corsaire très tendrement

... Johnny Depp en est très heureux , avec cette montée en grade de pirate à corsaire.

Johnny Depp de retour en Jack Sparrow? – ActuaNews.fr

Non ! pas sur la bouche !

 

 

« A Henri Rieu etc.

à Genève

[mars-avril 1767]

Mon cher corsaire veut-il bien me dire si Pellet 1 a travaillé à la petite besogne qu'on lui a donnée à faire et s'il y a quelque difficulté .

Je suis toujours bien malade . J'embrasse mon cher corsaire très tendrement .

V. »

14/09/2022

Quel parti prenez-vous ? - Celui du désespoir . Corrigez : Que vous restera-t-il ? Hélas ! - Le désespoir .

... Subtil distinguo , un choix contre une fatalité .

Qu'en disent les amis ukrainiens qui eux choisissent  "Braver impunément un prince et sa puissance ."?

 

 

« A Jacques Lacombe

[mars-avril 1767]

J'espère que M. Lacombe me fera le plaisir que je lui ai demandé . Je ne sais s'il a les corrections suivantes ; les voici à tout hasard :

page 33

Seraient tous à tes pieds, s'ils pouvaient être aux miens.

corrigez :

Seraient à tes genoux s'ils pouvaient être aux miens .

page 34, ligne 20

Eux-mêmes, corrigez eux même.

page 42

Quel parti prenez-vous ?

Obéide

Celui du désespoir .

corrigez :

Que vous restera-t-il ? Hélas !

Obéide

Le désespoir .

page 43

Braver impunément les rois et leur puissance.

corrigez :

Braver impunément un prince et sa puissance .

page 44

Que puis-je hasarder ? Corrigez : Et que puis-je hasarder ?

page 45

Qu'ils soient prêts – quel mortel tourne vers moi ses pas ?

corrigez :

Ils vaincront avec moi – qui tourne ici ses pas ?

page 59

Nous t'apprendrons bientôt ce qu’une austère loi

corrigez :

C'est à toi de remplir ce qu'une austère loi

page 64

Et bien qu'ordonnez-vous ? corrigez : Eh bien que ferez-vous ?

page 72

On y verra ton nom que l'amour a gravé .

corrigez :

On y verra ton nom, c'est là qu'il est gravé .

 

N. B. – Il faut effacer les deux notes qui sont des indications aux comédiens et qui étaient restées par mégarde dans la manuscrit sur lequel on a fait l'édition .

page 30

Hélas s'il était vrai !

Corrigez :

Si l'on me pardonnait !

parce que cet hémistiche se retrouve au deuxième acte . »

Nous avons vu ici un petit catalogue de vos livres nouveaux

... Petit, petit, c'est à voir . Si vous avez quelques heures devant vous, faites votre choix : https://collectiondelivres.wordpress.com/le-grand-guide-d...

Impressionnant ! Non ?

Si je peux me permettre un conseil, cliquez au hasard dans la liste , pourquoi pas :

 

 

 

« A Jacques Lacombe

Libraire

Quai de Conti

à Paris

Il y a plusieurs fautes d'impression dans l'édition des Cramer .

Page 50, vers 9, La tranquille horizon, corrigez : Le tranquille horizon .

Page 54, vers 12 , il m'en cout, corrigez : il m’en coûte.

Page 63, vers dernier, mais que ma présence, corrigez : mais que de ma présence .

Ôtez les deux derniers vers de la fin, et mettez à la place :

Nous sommes trop vengés par un tel sacrifice,

Scythes, que la pitié succède à la justice .

Le petit génie franc est très sensible à la bonne opinion que M. de Lacombe veut bien avoir de lui . Il ne croit pas que Les Scythes aient beaucoup de succès, mais si M. Lacombe veut faire un présent de vingt-cinq louis à M. Lekain, le petit génie franc lui sera fort obligé .

Nous avons vu ici un petit catalogue de vos livres nouveaux . M. de Voltaire est très fâché de voir que dans ce catalogue on lui impute une Lettre au docteur Pansophe qu'il n'a jamais écrite, qu'il a toujours désavouée, et qu'il avouerait très hautement si elle était de lui .

On fait mille compliments à M. de Lacombe .

30è mars 1767 . »

Quelque expérience que vous ayez de la méchanceté humaine, vous avez dû être bien surpris de ce brutal excès de fanatisme...L'esprit de faction ne s'éclaire ni ne s'adoucit quand la superstition l'anime

... Salah Abdeslam and Co, que je qualifie d'ordures, sont et seront d'indécrottables islamistes, à rayer du monde libre : https://www.bfmtv.com/police-justice/terrorisme/attentats...

 

 

« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont

Avocat en Parlement, etc.

rue pavée Saint-André-des-Arts

à Paris 1

Sirven et ses filles sortent de chez moi, monsieur, je les ai étonnés de la calomnie dont on a voulu noircir la famille Calas ; je leur ai appris ce conte si horrible, si absurde et si répandu , selon lequel la servante de Mme Calas 2 vient d'avouer par-devant notaire, à l'article de la mort, que Mme Calas, son mari et un de ses fils et M. de Lavaysse leur ami, avaient en effet étranglé Marc-Antoine Calas pour avoir eu quelque tentation d'entrer dans la communion romaine ; cette servante, dit-on, qui a toujours été catholique, qui a fréquenté les sacrements de l'église romaine pendant cinquante années, n'était qu’une protestante déguisée . Elle avait elle-même servi à étrangler le fils de son maître . Elle a tout révélé en mourant . Voilà ce qu'on a donné pour certain à Versailles , à Paris et dans la province . C'est ainsi qu'on exposait encore la famille innocente des Calas et le vertueux Lavaysse au supplice, qu'on flétrissait tout le Conseil d’État et qu'on accusait le roi d'avoir répandu ses bienfaits sur des parricides .

Je voudrais que vous eussiez vu, monsieur, les pleurs qui coulaient des yeux de Sirven et de ses filles au récit que je leur ai fait . Vous auriez sans doute mêlé vos larmes aux leurs . Quelque expérience que vous ayez de la méchanceté humaine, vous avez dû être bien surpris de ce brutal excès de fanatisme . Ce monstre accoutumé à vomir l'absurdité n'a pas craint de répandre partout une calomnie si aisée à détruire . On a fait paraître cette servante qu'on disait morte . Les calomniateurs ont été confondus, mais non pas désarmés . Je sais à n'en pouvoir douter que leur opprobre ne les rend que plus furieux . On me mande que cette imposture a été principalement répandue par un folliculaire qui croyait qu'en effet la servante de Mme Calas était morte et qu'il pourrait insérer toute cette fable dans ses feuilles qui par là reprendraient quelque crédit et lui procureraient de l'argent .

Quoi qu'il en soit, cette imposture n'est pas détruite . Dans les confréries qui inondent les provinces méridionales elle y subsistera malgré la vérité reconnue . Ce sont ces confréries qui ont trainé Calas sur la roue en révérant son fils comme un saint et en canonisant le suicide . L'esprit de faction ne s'éclaire ni ne s'adoucit quand la superstition l'anime . Jugez, monsieur, si les Sirven peuvent se soumettre à venir jamais défendre leur innocence et demander justice dans une province remplie de dévots qui respectent si peu la vérité , le Conseil et le roi . Je vous déclare encore une fois qu'ils ne reparaîtront jamais dans la sénéchaussée de Castres, qu'un arrêt du Conseil à la main . Ses juges en sentiront la nécessité indispensable . Le roi prend ses sujets opprimés sous sa sauvegarde, et quelle famille, monsieur, fut jamais plus opprimée que celle des Sirven ?

Elle ne l'est pas seulement par un jugement inique, elle l'est par une faction, mais le roi sait contenir et adoucir les factions . J'ai l'honneur d'être, etc .

Adieu mon cher Cicéron, vous avez dû recevoir ma première lettre . Mille respects à Mme de Canon .

 

Je rouvre ma lettre, mon illustre ami, pour vous dire que je viens d'en recevoir une de M. l'abbé Sabatier, chanoine de Castres, demeurant à Paris . Il me mande sans me connaître que la fausse nouvelle de l'aveu et du repentir de la servante à l'article de la mort, a rallumé toute la fureur des fanatiques du Languedoc .

Cet abbé a connu la fille des Sirven , que son père et sa mère sont accusés d’avoir assassinée chrétiennement ; il a été témoin de sa folie chez les dames qu'on appelle régentes . Il atteste que Sirven est un des plus honnêtes hommes qui soient au monde ; il est prêt de déposer devant les juges . Malheureusement, il ne m'a point donné son adresse ; il date de Paris sans m'instruire de sa demeure . Je vous demande en grâce de me faire savoir où il loge . Cet ecclésiastique paraît être un honnête homme, très éclairé et très zélé . Votre mémoire lui a inspiré l'enthousiasme dont il doit animer tous les cœurs vertueux et sensibles . »

1 Original, le troisième alinéa avant la fin et diverses corrections sont autographes, avec cachet « Genève »

2 Cette servante a déjà réfuté, ou on lui a fait réfuter la rumeur en question dans une Déclaration de Jeanne Viguière, achevée le 29 mars et pourvue d'un permis d'imprimer daté du 9 avril 1767 ; on peut en voir le texte dans l'édition Moland , XXXIV, 408-411 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome24.djvu/418

13/09/2022

cette loi, portée pour favoriser les entrepreneurs de voitures, cesse quand les voitures manquent

... A propos de la loi visant à interdire la vente de véhicules thermiques polluants : https://www.ornikar.com/code/cours/legislation/actu-inter...

Qui, à la campagne, peut s'offrir le luxe d'avoir une voiture électrique alors qu'il n'y a pas de stations de recharge ? Est-ce une pénurie volontaire pour  favoriser les dépanneurs ? on pourrait  croire qu'il en existe un lobby influant .

 

 

« A Béatrice de Choiseul-Stainville, duchesse de Gramont 1

Au château de Ferney, 27 Mars 1767

Encouragé par vos bontés, et par celles de monseigneur le duc votre frère, je prends encore la liberté de vous écrire à tous deux, et de vous supplier de lui faire lire cette lettre dans un moment de loisir, s’il est possible qu’il en ait.

Nous sommes bien loin de nous plaindre, Mme Denis, M. et Mme Dupuits, et moi, et tout ce qui habite dans ma retraite, ni des arrangements pris par M. le duc de Choiseul, ni des troupes, ni des officiers. Nous nous sommes conformés à ses intentions avec le plus grand zèle en ne tirant de Genève que la viande de boucherie (pardon de ces détails) ; nous faisons venir tout autre comestible, toute autre provision de Lyon, pour donner l’exemple. Mais jusqu’à ce que les voitures publiques puissent marcher de Lyon au pays de Gex et en Suisse, nous sommes forcés d’user des bontés de monseigneur le duc de Choiseul, en chargeant le courrier de nous apporter les choses nécessaires. Cette voie est la seule praticable.

Un malheureux commis du bureau de Collonges (nommé Dumesrel fils) saisit les étoffes que madame Denis renvoie à Lyon, après avoir choisi celles qu’elle garde. Ce commis, qu’elle a déjà fait condamner à restituer cinquante louis d’or qu’il lui avait extorqués 2, nous persécute comme s’il était le tyran de la province.

Confinés et bloqués dans notre château, ne voulant rien tirer de Genève, obligés de faire venir par Lyon notre argent, nos provisions, nos habits, n’ayant d’autre ressource que la voie du courrier, que deviendrons-nous si on nous coupe la communication avec Lyon ? Faudra-t-il me réfugier en Suisse à l’âge de soixante-quatorze ans ? Je sais qu’ordinairement il est défendu aux courriers de se charger d’aucun ballot ; mais cette loi, portée pour favoriser les entrepreneurs de voitures, cesse quand les voitures manquent.

Comment puis-je recevoir cinquante exemplaires du mémoire de Sirven qui sont à Lyon, et que j’attends pour envoyer aux cours étrangères ?

Monseigneur le duc de Choiseul est grand maître des postes ; il peut permettre que le courrier de Lyon nous apporte notre nécessaire, dans cette interruption totale de commerce. Il peut réprimer les rapines du nommé Dumesrel fils, receveur du bureau de Collonges.

Il peut donner ses ordres au sieur Tabareau, directeur de la poste de Lyon, à qui le petit ballot saisi était renvoyé. Nous demandons cette justice et cette grâce au protecteur des Calas, des Sirven, et au nôtre.

Comptez, madame, que nous éprouvons depuis trois mois l’état le plus cruel dans un désert qui est pire que la Sibérie la moitié de l’année, et que j’ai pourtant embelli et amélioré aux dépens de ma fortune.

Nous nous jetons à vos pieds et aux siens.

J’ai l’honneur d’être, avec un profond respect, madame, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.»

2 En promettant de laisser passer madame Lejeune avec ses livres de contrebande, promesse qu’il ne tint pas. (Georges Avenel.)