07/12/2021
il dit et écrit des mensonges qui mettent en peine les chens. Moi l’être pien aise que tout cela soit pas frai. Cependant toutes ces sottises sont la cause de mille pruits et discours
... Qui peut être si détestable : Eric Zemmour, le grand martyr qui réussit à se faire prescrire une ITT de 9 jours par un médecin complaisant . Ecoeurant . Dire que la Sécu va l'indemniser ! Et cet ostrogoth , fort en gueule et mou du genou prétend devenir président : prévoir ses déplacements en ambulance blindée et une résidence à l'hôpital pour cette petite chose fragile . Ne pas oublier que dans Reconquête il y a quête et con , ce dernier étant prié de cracher au bassinet pour le tchatcheur sans programme .
https://charliehebdo.fr/2021/06/politique/si-zemmour-etai...
« A Etienne-Noël Damilaville
5 septembre 1766 à Genève 1
Votre lettre, monsir, l’avoir fait peaucoup de joie à le votre petit serviteur le Suisse. Moi être pien aise de tout ce que fous dites à moi pour ce qui recarde mon cher maître, monsir Boursier. Le monte, chez vous, ly être pas pon Suisse ; il dit et écrit des mensonges qui mettent en peine les chens. Moi l’être pien aise que tout cela soit pas frai. Cependant toutes ces sottises sont la cause de mille pruits et discours que l’on tient dans les enfirons.
Monsir Boursier l’a pas peur ; mais lui être pien fachir de toutes les apominations que l’on fait continuellement. Je crains que lui si mette un pon fois en colère ; je ne foudrais pas. Il ne faut pas toujours croire son petit commis, témoin la pouture 2 de tabac dont Bigex a dû rouler quelques carottes, et qui commence à s’y distripuer. Je l’avrais pien prié de ne pas faire, et moi mettre aux genoux ; lui l’avre pas foulu croire moi. Lui n’a vu ni mangir de pon pain de Gonesse fait par ce poulangir que fous me parle 3, et moi l’ai rien dit ; je ne savre ce que c’est.
Mme Denis li être peaucoup poltron . Le peur l’empêche d’écrire. Moi lui avre point dit . Les fesseurs de poutre de perlin pin pin de Pésançon feront pentre un pon apothicaire 4 pour avoir fendu de pons drogues. Ô mon Dié ! les pons chens ont enfie de se mettre cent piés dans la terre. Le monte va rerevenir parbare. Le cœur fait mal ; mais le mien fous aime bien, car fous li être un prave homme.
Je me recommande à le votres pons prières, et je fous demande toujours votre pon amitié.
Wagnière. »
1 Copie ancienne ; édition Cayrol . Le texte donné ici est celui du manuscrit où V* a voulu singer le suisse- allemand, comme Molière dans certaines scènes de Monsieur de Pourceaugnac .Wagnière est Suisse .
2 Pour poutre = poudre, comme plus loin .
3 Nicolas-Antoine Boulanger : « Antiquité dévoilée » ; voir lettre du 23 avril 1766 à Marmontel : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/19/il-est-tres-vrai-que-la-raison-perce-meme-en-italie-et-que-l-6327918.html
4 Fantet . Voir lettre du même jour à Leriche : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/12/02/il-faut-avouer-qu-aujourd-hui-aucune-nation-n-approche-de-la-6352749.html
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06/12/2021
Il faut avouer qu’aujourd’hui aucune nation n'approche de la nôtre , soit dans les vertus pacifiques, soit dans la conduite à la guerre
... Qui dit mieux ?
Vive la France (et les patates frites ! comme disait mon grand-père .).
« A François-Louis-Henri Leriche
5 septembre 1766 1
La personne, monsieur, à qui vous avez bien voulu envoyer votre mémoire en faveur du sieur Fantet 2 vous remercie très sensiblement de votre attention . Votre ouvrage est très bien fait, et il serait admirable s’il plaidait en faveur de l'innocence . Mais le moyen de ne pas condamner un scélérat qui parmi quinze ou vingt mille volumes en a chez lui une trentaine sur la philosophie , no seulement il est juste de le ruiner, mais j'espère qu'il sera brûlé, ou au moins pendu pour l'édification des âmes dévotes et compatissantes . On est sans doute trop éclairé et trop sage à Besançon pour ne pas punir du dernier supplice tout homme qui débite des ouvrages de raisonnements . Il est vrai que sous Louis XIV on a imprimé ad usum delphini le poème de Lucrèce contre toutes les religions 3 et les œuvres d'Apulée . M. l'abbé d'Olivet, quoique franc-comtois, a dédié au roi les Tusculanes de Cicéron et le De natura deorum, livres infiniment plus hardis que tout ce qu'on a écrit dans notre siècle . Mais cela ne doit pas sauver le sieur Fantet de la corde . Je crois même qu'on devrait pendre sa femme et ses enfants pour l'exemple .
J'ai en main un arrêt d'un tribunal de la Franche-Comté par lequel un pauvre gentilhomme qui mourait de faim fut condamné à perdre la tête pour avoir mangé un vendredi un morceau de cheval qu’on avait jeté près de sa maison 4. C''est ainsi qu'on doit servir la religion, et qu'on doit faire justice .
On pourrait bien aussi, monsieur, vous condamner pour avoir pris le parti d'un infortuné . Il est certain que vous méprisez l’Église, puisque vous parlez en faveur de quelques livres nouveaux . Vous êtes inspecteur des domaines, par conséquent vous devez être regardé comme un païen : sicut ethnicus et publicanus 5.
Je me recommande aux prières des saintes femmes qui ne manqueront pas de vous dénoncer : on dit qu'elles ont toutes beaucoup d'esprit et qu'elles sont fort instruites . Vous ne sauriez croire combien je suis enchanté de voir tant de raison et tant de tolérance dans ce siècle . Il faut avouer qu’aujourd’hui aucune nation n'approche de la nôtre , soit dans les vertus pacifiques, soit dans la conduite à la guerre . Comme je suis extrêmement modeste, je ne mettrai point mon nom au bas des justes éloges que méritent vos compatriotes . Je vous supplie de vouloir bien me faire part du dispositif de l'arrêt lorsqu’il sera rendu . »
2 Voir lettre du 4 août 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/10/30/on-dit-que-dans-votre-pays-on-fait-le-mal-assez-vite-et-qu-o-6346840.html
3 Apparemment l'édition signalée à propos de la lettre du 13 octobre 1759 à Mme Du Deffand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/10/29/que-j-aime-les-gens-qui-disent-ce-qu-ils-pensent-c-est-ne-vivre-qu-a-demi-q.html
Traduction de l'expression latine : à l'usage du Dauphin (donc expurgé).
4 Voir lettre du 2 décembre 1765: http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/03/31/il-est-si-juste-monsieur-de-pendre-un-homme-pour-avoir-mange-6306815.html
V* y parle de mouton , non de cheval .
5 Evangile de Matthieu , XVIII, 17 : comme un paysan et un publicain .
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05/12/2021
Vous voyez que tout ce qui se passe est bien désagréable pour la philosophie
...
« A Etienne-Noël Damilaville
5 septembre 1766 1
On m’a fait voir enfin, mon cher ami, mes prétendues lettres 2 imprimées à Amsterdam par le sieur Robinet. Il y en a trois qu’on impute bien ridiculement à Montesquieu 3. Les autres sont falsifiées, selon la méthode honnête des nouveaux éditeurs de Hollande. Les notes qu’on y a jointes méritent le carcan. Il est bien triste que votre ami ait été en relation avec ce Robinet.
Vous devez avoir actuellement la lettre 4 du vertueux Jean-Jacques à ce fripon de M. Hume, qui avait eu l’insolence de lui procurer une pension du roi d’Angleterre ; c’est un trait qu’un galant homme ne peut jamais pardonner. Je me flatte que vous m’enverrez cette belle lettre de Jean-Jacques ; on dit qu’il y a huit pages entières de pauvretés. Le bruit court qu’il est devenu tout à fait fou en Angleterre, physiquement fou ; qu’on le garde actuellement à vue, et qu’on va le transporter à Bedlam. Il faudrait, par représailles, mettre aux Petites-Maisons une de ses protectrices 5.
Vous voyez que tout ce qui se passe est bien désagréable pour la philosophie. Tâchez de faire partir au plus tôt vos deux Hollandais 6. Je suis toujours très affligé et très malade.
Voici une lettre pour Protagoras 7, dont je vous prie de mettre l’adresse. »
1L'édition Correspondance littéraire ne donne pas le destinataire .
2 Sur les Lettres de Voltaire à ses amis du Parnasse, voir lettre du 12 mars 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/06/22/je-ne-suis-pas-assez-bon-financier-pour-savoir-si-l-impot-su-6323015.html
Voir page 579 : https://fr.wikisource.org/wiki/Appel_au_public/%C3%89dition_Garnier
3 Voir ibid., page 583.
4 La lettre de J.-J. Rousseau à Hume est du 10 juillet 1766.
5 La duchesse de Luxembourg ; le Bedlam est l'asile de fous de Londres . Les éditions donnent transférer [à Bedlam]
Selon Beuchot : « Si ce n’est pas ici une expression vague, si Voltaire a voulu désigner quelqu’un, ce doit être Mme de Latour-Franqueville, qui a publié plusieurs écrits dans lesquels elle a pris constamment la défense de J.-J, Rousseau. »
6 Voir lettre à Damilaville du 29 août 1766 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/11/22/les-sottises-de-cet-animal-ne-sont-que-ridicules-mais-je-ne-6350781.html
Cette phrase et le dernier paragraphe manquent sur le manuscrit de la copie contemporaine .
7 D'Alembert .
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04/12/2021
les sages qu'il a trompés pendant quelques années doivent s'assembler pour le dégrader
... Môssieur le candidat Zemmour Ier, se reconnaissant fidèle de Jeanne d'Arc, Napoléon et De Gaulle, devra aussi reconnaître le goût de la défaite . Son orgueil le poussera à se comporter en vainqueur même s'il n'a pas accès au podium, et on sera débarrassé de sa triste binette, que certains connaisseurs disent face de pet, et ses lamentables monologues mensongers . Ecr l'inf .
« A Jean Le Rond d'Alembert
5 Septembre 1766
Oui, sans doute, mon digne philosophe, il faut publier la lettre de ce polisson 1 ; les sages qu'il a trompés pendant quelques années doivent s'assembler pour le dégrader . Il était tonsuré en philosophie ; il faut écorcher promptement sa tonsure des quatre mineurs 2. Envoyez-moi, je vous prie, sa lettre avec les commentaires que vous jugerez à propos d'y joindre, et si vous dédaignez de fournir des notes, envoyez le texte tout pur, c'est-à-dire dans toute sa turpitude . Frère Damilaville possède une copie authentique de celles que ce grand homme écrivit de Venise en 1744, dans lesquelles il avoue qu'il était domestique de M. le comte de Montaigu, qui le chassa de sa maison à coups de bâton .
Quand vous pourrez écrire à un très bel esprit d'Armorique 3, je vous prie de lui dire qu'il y a un Allobroge qui lui a été hardiment attaché envers et contre tout . Cet Allobroge est bien fâché de n'avoir qu'une horreur impuissante contre certains Velches ; à quoi sert de haïr les monstres , si on ne peut les écraser dans leurs tanières ? Je suis bien vieux, je n'ai plus de dents ; si j'en avais, je les dévorerais avant de mourir !
Mangez-les , vous qui vous portez bien . Vous avez sans doute instruit mon ancien disciple des derniers exploits des Velches . Il est bon qu'il reçoive de tous côtés des nouvelles qui soient conformes . Dites-lui que j'ai tout oublié, hors mon admiration et mon attachement pour lui ; ne montrez mes lettres à personne . Écrasez, si vous pouvez, l’infâme.
Je vous embrasse de tout mon cœur . »
1 J.-J. Rousseau .
2 « On appelle les quatre ordres mineurs, ou les quatre mineurs, les ordres qui ne sont point sacré ; qu'on reçoit entre la tonsure et le sous-diaconat, qui sont ceux de portier, de lecteur,d'exorciste et d'acolyte . » Dictionnaire universel, de Furetière .
3 La Chalotais .
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03/12/2021
il me semble que les vices de son âme ainsi que que de ses écrits ne sont venus que d'un fond d'orgueil ridicule . L'envie de jouer un rôle a corrompu son cœur
... M. Zemmour , Voltaire vous a démasqué, et je suis d'accord avec lui !
« A Théodore Tronchin
3è septembre 1766 1
Votre dernière lettre, mon cher Esculape, m'a sensiblement affligé . Vous n'êtes point fait pour donner des maladies c'est à vous de les guérir . Mes neveux du Grand Conseil et du Parlement m'ont instruit de tout . Je suis bien persuadé que loin de parler à d'autres du faux bruit qui a couru, vous l’avez détruit dès sa naissance . Je suis très sûr aussi que votre cœur a été aussi sensible que le mien à l'abominable aventure qui a été la cause de tous ces vains discours répandus dans le public .
Je vous répète encore qu'il y plus d'un an que je n'ai écrit à M. le duc de La Vallière .
Vous me faites une peine bien cruelle en prétendant que je vous ai dit que je prenais le parti du peuple contre le conseil des Vingt-Cinq . Je vous ai dit que j'étais impartial sur le fond des demandes, comme je dois l'être , mais que je ne l'étais pas sur l'amitié que j'avais vouée à ceux des Vingt-Cinq qui sont liés avec vous . Je vous ai dit que je trouvais deux des demandes du peuple très justes, et les autres insoutenables . C'est sur ce plan que j'avais travaillé, quand après la mort de M. de Montpéroux on me pria de concilier les esprits . J'envoyai un mémoire que je fis consulter par des avocats de Paris . Je remis ce mémoire à monsieur l'ambassadeur quand il arriva . Le premier point a déjà été réglé tel que les avocats l'avaient décidé . Je ne me suis mêlé depuis ce temps-là en aucune manière du procès des représentants avec le Petit Conseil ; et je me suis contenté de faire des vœux pour la paix .
Lorsqu'une vingtaine de natifs vinrent me prier de vouloir bien rédiger un compliment et un mémoire qu'ils voulaient présenter aux ambassadeurs, j’eus cette condescendance ; ils demandaient la chose du monde la plus équitable , c'était de ne payer leurs maîtrises que quand ils étaient passés maîtres . Les bourgeois qui s'y opposaient me paraissaient avoir tort , et les natifs avoir très grande raison . Aussi ont-ils ce qu'ils demandaient . M. le chevalier de Beauteville est l'équité même ; quand les natifs ont demandé des choses moins justes, je ne les ai pas écoutés . Je les ai renvoyés aux médiateurs, sans vouloir lire leurs mémoires, et je ne me suis mêlé absolument de rien depuis le premier mémoire des natifs . M. le duc de Choiseul et M . le duc de Praslin sont très contents de ma conduite, et m'honorent d'une bonté inaltérable, dont ils daignent me donner des marques tous les jours . M. le chevalier de Beauteville , M. de Taulès et M. Hennin me rendent la même justice . Ils me font l'honneur de venir quelquefois dans ma retraite dont je ne suis pas sorti depuis plus de deux ans, et dont probablement je ne sortirai que pour aller au cimetière de l'église que j'ai bâtie . Je tâcherai de faire du bien jusqu'à ce moment là . Ma consolation est la sûreté où je suis que votre âme bienfaisante secondera mes faibles efforts en faveur de la famille Sirven beaucoup plus infortunée que la famille Calas puisqu'elle n'a jusqu’ici d'autre appui que moi, et que les Calas ont été favorisés par toute la France . Le factum de M. de Beaumont en faveur des Sirven me paraît un chef-d’œuvre, je me flatte que vous lui donnerez votre suffrage et celui de vos amis . Vous êtes compté parmi ceux qui peuvent diriger l'esprit du public dans des affaires qui intéressent l'humanité . Votre voix peut beaucoup, et vous ne nous la refuserez pas .
Quant au malheureux Rousseau, je ne le crois pas au fond un scélérat ; je pense que vous allez un peu trop loin ; je peux me tromper , mais il me semble que les vices de son âme ainsi que que de ses écrits ne sont venus que d'un fond d'orgueil ridicule . L'envie de jouer un rôle a corrompu son cœur ; je le tiens à présent un des êtres les plus infortunés qui respirent . Vous êtes un des plus heureux et vous méritez de l'être . Vous savez à quel point je me suis toujours intéressé à votre félicité et à votre gloire . Ma famille qui est rassemblée à Ferney s'unit avec moi dans le mêmes sentiments, et nous vous embrassons tous avec l’amitié la plus sincère et la plus inaltérable .
V. »
1 L'édition Tronchin B. donne une version consistant en quatre fragments datés des 3 et 16 septembre 1766 ; on a ici la version André Delattre : « Voltaire Correspondance avec les Tronchin » , Mercure de France, 1930, CCCX, 201-205
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02/12/2021
cette pièce n'est en aucune manière dans le goût de la nation
... Deux personnages, une plaie pour la France, un vote, heureusement pas de deus ex machina en faveur de l'un ou l'autre
« A Jacques Lacombe, Libraire
Quai de Conti
à Paris
1er septembre 1766
L'auteur m'est venu voir, monsieur . Il est actuellement chez moi, il me paraît très flatté qu’un homme de votre métier imprime son ouvrage . Il dit que je lui ai rendu un très grand service en vous le confiant . Il veut absolument garder l'incognito en dépit de tous ceux qui voudraient deviner .
Au reste, mon ami a la bonne foi de convenir avec moi que cette pièce n'est en aucune manière dans le goût de la nation . Je ne crois pas que vous en deviez tirer plus de sept cents exemplaires, et en ce cas vous ne donnerez d'honoraires à personne . Il ne vous avait prié de faire un petit présent à un comédien que dans la supposition d'un grand débit . Mais on ne vend guère une pièce qu'on ne peut jouer .
Si par un hasard que je ne prévois pas vous débitiez en peu de temps votre édition, l'auteur vous prierait alors d'en faire une seconde pour laquelle il vous donnerait des changements auxquels il se prépare . Pour moi, je vous avoue que les anecdotes sur les proscriptions me paraissent devoir attirer plus de lecteurs que la tragédie . L'auteur vous prie d'intituler l'ouvrage Octave ou le jeune Pompée , ou le Triumvirat, avec des remarques sur les proscriptions .
L'auteur m'a dit qu'il augmenterait encore ces remarques si elles plaisent aux hommes instruits .
M. de Beaumont fait un excellent factum en faveur de la famille Sirven qui se trouve dans le cas à peu près de la famille Calas ; je voudrais que vous pussiez l'imprimer .
Je vous renouvelle, monsieur, tous les sentiments qui m'attachent bien véritablement à vous sans aucun compliment .
Page 5, vers 4è
Antoine me la donne, ô jour de l’infamie !
Corrigez
Antoine me la donne, ô jour d'ignominie !
Même page, vers 7è
J'attends l'indigne écrit, corrigez : J'attends l'infâme écrit .
Même page, vers 9
après le mot parjure, mettez un point d'interrogation ;
page 8, mettez une virgule à la fin du premier vers ;
même page, vers 5, mettez un point après le mot justice à la fin du vers .
page 9, quand Fulvie dit : A quoi me résoudrai-je ? Mettez ainsi :
(à part)
A quoi me résoudrai-je ?
page 10, vers 14è, mettez un point à la fin de ce vers ;
page 11, vers pénultième, mettez aussi un point à la fin du vers après le mot répudie . »
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01/12/2021
La superstition est une faiblesse de l’esprit humain ; elle est inhérente à cet être : elle a toujours été, elle sera toujours
... Mektoub !
« A Frédéric II , roi de Prusse
[vers le 1er septembre 1766]
[Fait notamment référence à l'Abrégé de l'histoire ecclésiastique.]1
1Ces indications sont prises de la réponse de Frédéric du 13 septembre 1766 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6498
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