26/09/2019
Il est tard
... Et Jacques Chirac n'est plus de ce monde . Buvons une Corona à sa mémoire, avec une tête de veau sauce ravigote , ça vaudra bien mieux que des prières stériles qui ne le ressusciteront pas . Et m... aux aigre-pisseux !
Sans billet, comme tout le monde Chichi vient de faire son dernier saut
« A Joseph-Marie Balleidier
[juillet- août 1764 ?]
Il est tard . Je vais faire venir Jean Larchevêque, j'écrirai à monsieur Balleidier, je prie monsieur Balleidier de presser les opérations que Mme Denis lui a recommandées .
Voltaire. »
18:29 | Lien permanent | Commentaires (0)
cette affaire empoisonne un peu ma pauvre vieillesse qui était assez plaisante
... grommelle un syndicaliste dans les rangs des manifestants du 24 septembre 2019, en compagnie de ses camarades accrochés aux avantages donnés par leurs parti(e)s comme morpions de compétition .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
[juillet-août 1764 ]1
La poste part . Je n’ai que le temps de dire à mon ange que le portatif n'est point de moi, que je le renie, et que cette affaire empoisonne un peu ma pauvre vieillesse qui était assez plaisante .
Mettez-moi plus que jamais à l'ombre de vos ailes . »
1 L'édition Cayrol a inventé la date 30 juillet . D'Argental a noté sur le manuscrit « 1764 » et une autre main a ajouté « juillet ou août ».
14:59 | Lien permanent | Commentaires (0)
libraire à Paris ,m'ayant demandé mon consentement pour l'impression de mes œuvres
... j'ai poliment refusé . Allez savoir pourquoi !
« A Pierre Guy
Le sieur Duchesne, libraire à Paris, m'ayant demandé mon consentement pour l'impression de mes œuvres, je ne puis que lui en témoigner ma satisfaction à condition qu'il se conformera à la dernière édition de Genève, et qu'il fera soigneusement corriger les fautes d'impression .
Voltaire
gentilhomme ordinaire de la chambre du roi
Fait au château de Ferney le 31 juillet 1764. 1»
1 Le manuscrit faisait partie de la collection de sir Thomas Philipps, mort en 1872 ; il est passé à la vente Quaritch, à Londres , en juillet 1916 , pour la dernière fois .
14:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/09/2019
on donne des rafraîchissements dans le château à quiconque est chargé de la moindre commission, sans que les maîtres même entrent dans ces petites discussions
... Est-ce le cas à l'Elysée ?
« Voltaire et Marie-Louise Denis à Joseph-Marie Balleidier Procureur
à Gex
En réponse à la lettre de monsieur Balleidier, de ce matin , M. de Voltaire et Mme Denis lui mandent que quand il envoie un exprès il doit mentionner qu'il envoie cet exprès, qu'on doit lui payer son voyage, que les maîtres ne peuvent savoir par qui une lettre a été donnée à des domestiques, que d'ailleurs, monsieur Balleidier peut payer ces petites dépenses, et les mettre sur le compte des maitres qui les remboursent sans difficulté, que ces minutes ne doivent retarder aucune affaire, que quand monsieur Balleidier aura quelque [chose]1 à mander, il peut envoyer sur-le-champ un courrier, convenir de son salaire, qui sera payé sur-le-champ au château, ou qui sera remboursé, que les imbéciles qui apportent une lettre de Gex, et qui la donnent au hasard au premier marmiton sans dire de quelle part ils viennent sont dans leur tort, et qu'on donne des rafraîchissements dans le château à quiconque est chargé de la moindre commission, sans que les maîtres même entrent dans ces petites discussions.
M. de Voltaire et Mme Denis prient surtout monsieur Balleidier de songer sérieusement à l'affaire du chemin usurpé par M. Pélissari ; il a laissé un fils qui est absent, mais on croit qu'on peut signifier un exploit à sa mère ou à ses sœurs, ou à son principal domestique, demeurant au Grand-Saconnex .
30è juillet [1764] à 9 heures du matin .2 »
1 Mot ou son analogue oublié par Wagnière .
2 L'édition Vézinet A. est faite de troix fragments distincts . Balleidier a noté sur le manuscrit : « Réponse à celle par moi / écrite en reproche de ce qu'on / n'avait pas reçu l'xprès par / moi envoyé le 29è. / Du 30è juillet 1764 »
09:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
24/09/2019
Il est nécessaire de réprimer ces scandales, et d’envoyer sur-le-champ la maréchaussée saisir ces deux coquins
... Les époux Balkany ! est-il besoin de préciser ? Je suis parfaitement écoeuré de voir pérorer au conseil municipal la soi-disant suicidée , et absolument enragé de voir le soutien qu'elle reçoit comme si elle était mère Térésa à la Cité de la joie / Levallois . Qu'on se débarrasse une bonne fois pour toutes de ces pommes pourries , légalement , évidemment . On n'est pas des sauvages !
« A Joseph-Marie Balleidier, Procureur
à Gex 1
J'ajoute encore à la lettre dont le jeune Benoît Bramerel s'est chargé, qu'Antoine Bramerel son frère, et Gabriel l'archevêque de Bossi se sont emparés de la maison de leur mère et belle-mère veuve Bramerel, l'ont chassée violemment de sa maison sise à Ferney, en ont aussi chassé leur sœur, qui se sont réfugiées au château ; qu'ils menacent d'assommer quiconque voudra entrer dans la maison qu'ils ont usurpée . Il est nécessaire de réprimer ces scandales, et d’envoyer sur-le-champ la maréchaussée saisir ces deux coquins . Ils ont de quoi répondre . M. de Voltaire et Mme Denis exigent la plus prompte justice, et paieront les frais s'il est nécessaire .
Voltaire pour Mme Denis .
29 [juillet 1764] au soir . »
1 L'édition Vézinet A. est composée de deux fragments ; Balleidier mentionne sur l'autographe : « Du 29è juillet 1764 / concernant Benoit / Bramerel / à garder et à voir. »
01:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
23/09/2019
Madame, Si vous pouvez par votre entremise nous procurer de l'avoine,
... faute de blé, nous aurons peut-être encore faim, ... avec une fièvre de cheval .
« A Catherine-Josèphe de Loras du Saix, baronne de Monthoux
A Ferney, 29 juillet 1764 1
Madame,
Si vous pouvez par votre entremise nous procurer de l'avoine, Mme Denis et moi vous serons très obligés . Il nous en faudrait environ 40 coupes que nous paierons comptant . Nous vous demandons bien pardon de notre importunité . Nous comptons sur vos bontés ; votre régisseur qui connait la Savoie peut aisément nous rendre ce service . Vous savez, madame, à quel point nous vous sommes attachés .
J'ai l'honneur d'être, avec bien du respect, madame, votre très humble et très obéissant serviteur .
Voltaire. »
1 Edition Pommier .
00:04 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/09/2019
il en est encore temps, on va consulter les anciens
... La visite de nos monuments historiques pourrait bien nous inspirer, qui sait ?
Mme Hidalgo consultant un projet d'alternative à la voiture et à la trottinette à Paris
« A Joseph-Marie Balleidier 1
M. de Voltaire ne reçut qu'hier la réponse de monsieur Balleidier concernant le chemin usurpé vers la Tuilerie . Ce chemin existe encore en partie, et fait foi de l'usurpation . Non seulement monsieur Balleidier a un acte où ce chemin est reconnu, mais le sieur Fatio possède un ancien terrier où ce chemin est spécifié .
Lorsque M. de Voltaire eut acheté l'ermitage, les voisins lui représentèrent son droit ; ils avaient tous vu feu M. Pélissari enclaver ce chemin dans son bois, et faire un fossé pour assurer son usurpation .
M. de Voltaire chargea le sieur Vuaillet de poursuivre cette affaire . Feu M. Pélissari engagea le sieur Vuaillet à ne point poursuivre ; il en est encore temps, on va consulter les anciens, et demander le terrier au sieur Fatio .
Mme Denis n'a communiqué qu'aujourd'hui dimanche à dix heures du matin, la lettre de monsieur Balleidier du 22 . M. de Voltaire veut bien avoir la bonté 2 les 655 livres à Durand et on enverra incessamment une procuration à monsieur Balleidier pour cet effet . Mais il faut au préalable que M. de Voltaire s'abouche avec ledit Durand .
Quant aux 3 livres 13 sols qu'on demande pour la cure de Colex à cause d'un bois situé dans le territoire de Colex, il faut spécifier quel est ce bois . Nous avons déjà payé pour des petites broussailles appelées le Cul-du-Chien . Il y en a un autre appelé Bois-sur-Grosse, il est près de Colovrex, mais il est sur la terre de Ferney .
À l'égard de la place de garde-marteau, Mme Denis ne connait point M. de Courteilles , M. de Voltaire le connait beaucoup, et il écrira aujourd’hui à M. de Courteilles, pour faire avoir à monsieur Balleidier la place de garde-marteau ou de greffier, en cas qu’elle ne soit pas déjà promise .
Mme Denis s’arrangera avec monsieur Balleidier lorsqu’il viendra pour la capitation .
Mlle Mathon vous prie de retirer l'argent des 570 3 fascines d'écorce, puisqu'on n'en veut pas payer davantage .
29è juillet 1764 à Ferney. »
1 Edition F. Vézinet « Quelques lignes inédites de Voltaire », Mélanges offerts par ses amis et ses élèves à M. Gustave Lanson, 1922 .
2 Il manque ici quelque chose comme de prêter ou d'avancer .
3 V* a d'abord dicté 550 .
09:14 | Lien permanent | Commentaires (0)