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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

nous verrons la réponse

...

- A Sarkozy qui veut se faire mousser une fois de plus, en envisageant l'abrogation de la loi sur le mariage pour tous

- A Poutine qui joue les vierges effarouchées parce qu'on n'aime pas sa conduite de semeur de soukh

- Aux manifestants qui braillent contre l'austérité, nécessaire pourtant

- Du G20 au virus Ebola

- De Bouteflika qui n'a plus guère de lueur de vie bien qu'ayant bénéficié de soins dans une clinique du nom d'une Lumière du XVIIIè, d'Alembert

- Des enfants du bon Dieu Jésus de Nazareth et de Marie-Madeleine lorsqu'on les prend pour des canards sauvages

- De Philae qui se gèle les pattes en blablatant avec Rosetta et ces fichus humains curieux de savoir d'où leur vient la vie 

Oui, je sens venir des réponses chaotiques

tchoury philae.jpg

 

- Etc...

 

 

« A Etienne-François de Choiseul-Stainville, duc de Choiseul

[6 novembre 1759]1

[Se plaint que Choiseul ne lui écrit pas assez souvent et lui envoie une copie de sa lettre à Frédéric II du même jour]

1 Cette lettre n'est connue que par la mention qu'en fait Choiseul à la fin de sa réponse à V* en date du 12 novembre 1759 . Elle accompagnait la copie d'une lettre de V* à Frédéric relative aux perspectives de paix (voir la lettre du 6 novembre 1759 ) . Voici ce qu'écrit Choiseul en réponse : « Ma lettre était finie quand je reçois la vôtre du 6 ; vous avez raison de me gronder ; ce n'est pourtant pas ma faute et je vous assure que je voudrais passer ma vie à vous écrire et à recevoir de vos lettres . Je n'adopte pas, ou du moins ne dois pas le dire, toute votre lettre à Luc ; il n'y a pas de mal que vous l'ayez envoyée ; nous verrons la réponse, mais je vous assure qu'elle sera fière surtout si, comme je n'en doute pas, il étrille MM. les Autrichiens avant la fin de la campagne. »

 

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15/11/2014 | Lien permanent

il est souvent contraint, obscur, insolent, hérissé de sophismes, et plein de contradictions

... Zemmour ? Mélenchon ? Dupont-Aignan ? Poutou ? Roussel ?  Jadot ? Lassalle ? Macron ?

Qui remporte la palme du plus mauvais, détestable  sur le fond ? et sur la forme ?

Amis téléspectateurs , notre purgatoire ne fait que continuer avec un degré de plus en plus désagréable , avec un seul recours salvateur dont il faut user sans remords: la zapette .

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« A Charles Bordes

A Ferney , 15 Décembre 1766 1

Je vous suis très obligé, monsieur, des deux livres que vous voulez bien me confier, et que je vous rendrai très fidèlement dès que je les aurai consultés. J’espère les recevoir incessamment. L’abbé Coyer me jure qu’il n’est point l’auteur de la Lettre à Pansophe : c’est donc vous qui l’êtes ? Vous dites que ce n’est pas vous : c’est donc l’abbé Coyer ? Il n’y a certainement que l’un de vous deux qui puisse l’avoir écrite. Le troisième n’existe pas. De plus, vous étiez tous deux à Londres à peu près dans le temps que cette lettre parut. Il n’y a que vous deux qui puissiez connaître les Anglais dont on trouve les noms dans cette pièce. Le style en est parfaitement conforme à la profession de foi très plaisante que vous fîtes, il y a quelques années, entre les mains de Jean-Jacques 2.

Vous avez très grande raison d’avouer que ce Jean-Jacques a quelquefois de la chaleur dans ses déclamations, et qu’il est souvent contraint, obscur, insolent, hérissé de sophismes, et plein de contradictions. Si vous vouliez ajouter à cette confession générale, que vous vous êtes réjoui fort agréablement à ses dépens dans la Lettre à Pansophe, vous auriez une absolution plénière, sans être obligé ni à la pénitence ni au repentir, et vous seriez certainement sauvé chez tous les gens de goût.

Je ne trouve donc dans cette publication de la Lettre à Pansophe d’autre défaut, sinon qu’elle me met en contradiction avec moi-même comme Jean-Jacques. Je dis à M. Hume qu’il y a plus de sept ans, que je n’ai écrit à ce polisson, et cela est très vrai. La Lettre à Pansophe semble me convaincre du contraire. Vous m’avez toujours marqué de l’amitié ; je vous en demande instamment cette preuve. La Lettre à Pansophe vous fait honneur, et me ferait du tort. Vous avouez l’ode 3 que vous avez mise sous mon nom ; avouez donc aussi la prose 4, et croyez qu’en vers et en prose je connais tout votre mérite, et que je vous suis tendrement attaché. »

2 Voir : Discours sur les avantages des sciences et des arts prononcé dans l'assemblée publique de l'Académie des sciences et belles-lettres de Lyon, le 22 juin 1751. Avec la Réponse de Jean-J. Rousseau, citoyen de Genève (1752) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k83791d.pdf

et : https://www.rousseauonline.ch/pdf/rousseauonline-0138.pdf

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Borde

et Profession de foi philosophique, 1753 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k70706d.pdf

3 L’Ode sur la guerre. (Georges Avenel.)

Cette ode est de Borde. Le Journal encyclopédique du 1er août 1761, dans lequel on trouve cette ode, dit qu’elle a été attribuée à un « illustre auteur », qui la désavoue.

4 V* veut-il que Bordes assume la paternité de la Lettre au docteur Pansophe ? Ou qu'il lui écrive une lettre qui puisse donner l'impression que Bordes est l'auteur ? Sur la Lettre à Pansophe, voir lettre du 2 juin 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/08/27/puisque-l-ordre-seraphique-se-mele-d-assassiner-il-est-bon-d-6334139.html

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15/03/2022 | Lien permanent

On m’a dit que depuis quelque temps on ne souffrait pas que les chefs des bureaux reçussent des paquets qui n’étaient pa

... Entendez-vous ô favorisés assistants parlementaires du FN ? L'appât du pouvoir n'empêche pas l'appât du gain chez Marine Le Pen and Co . Elle n'est pas la première à l'avoir fait, elle ne sera sans doute pas la dernière , ce qui ne l'excuse en aucune manière .

https://www.europe1.fr/politique/affaire-des-assistants-parlementaires-du-fn-marine-le-pen-confiante-sur-le-fond-et-la-forme-4219161

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https://www.cartooningforpeace.org/editos/france-le-front...

 

 

« Au chevalier Jacques de Rochefort d'Ally

A Ferney, 11 Avril 1768 1

L’amitié dont vous m’honorez, monsieur, et l’extrême sensibilité qu’elle m’a inspirée, exigent que je vous ouvre mon cœur. J’aimerais certainement mieux avoir l’honneur de vous recevoir dans Ferney, que de vendre ce petit coin de terre qui m’a coûté près de cinq cent mille livres, et qui est au nombre des ingrats que j’ai faits. Je n’ai voulu le vendre que pour procurer tout d’un coup à madame Denis une somme assez considérable pour qu’elle pût vivre et être logée à Paris aussi commodément qu’elle l’était dans cette campagne. J’ai soixante-quatorze ans ; je suis très faible, je n’attends plus que la mort ; et quoique je fasse des gambades sur le bord de mon tombeau, je n’en suis pas moins près d’y être couché tout de mon long. Il me serait égal de passer le reste de mes jours dans une petite terre voisine dont je jouis : elle est moins agréable que Ferney ; mais les agréments ne sont plus faits pour moi, je les compte pour rien.

J’ai essuyé des chagrins violents ; je les compte aussi pour 2 fort peu de chose : c’est l’apanage des hommes, et surtout le mien. Je soupçonne que les Quarante écus, que j’avais pris la liberté de vous envoyer, n’ont pas été rendus à M. de Chennevières. On m’a dit que depuis quelque temps on ne souffrait pas que les chefs des bureaux reçussent des paquets qui n’étaient pas pour eux. Je tenterai encore l’aventure, jusqu’à ce que vous puissiez me donner un moyen plus sûr de vous faire parvenir les facéties qui pourront vous amuser, en attendant que je puisse vous envoyer la nouvelle édition du Siècle de Louis XIV, ouvrage un peu plus sérieux, qui m’a coûté des recherches immenses, et un travail assidu. Ce travail prouve bien que je ne puis être l’auteur de cent brochures scandaleuses que la calomnie m’attribue continuellement 3. C’est un tribut que je paie à un peu de réputation ; mais je ne mérite ni cette réputation, ni ces accusations cruelles.

Mille respects à madame de Rochefort ; vous ne devez pas douter, monsieur, des tendres sentiments qui m’attachent à vous jusqu’au dernier moment de ma vie. »

1 Édition Supplément au recueil, II, 91-92.

2 Le mot pour ne figure pas dans le manuscrit .

3 L'édition porte journellement au lieu de continuellement .

 

 

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12/12/2023 | Lien permanent

Priests of all relligions are the same . Mais tous ne sont pas également sots

... Mais sots tout de même, seul change le degré de sottise , de faible à incommensurable .

 GRANDVILLE

Ne soyons pas plus sots que les sots poissons de la fable !

 

 

« A Jean-Robert Tronchin(-Boissier) 1

et à

Théodore Tronchin

[22 mai 1761] 2

Dryden a dit :

Priests of all relligions are the same 3.

Mais tous ne sont pas également sots ; et après l'évêque d'Annecy 4 je crois que son promoteur est le premier de la province . Je rends compte à monsieur le procureur général de Genève et à monsieur le professeur et je leur dois un compte fidèle ; leurs bontés et leurs attentions m'imposent ce devoir . Ce qu'on appelle la justice ecclésiastique de Gex, et ce qu'on appelle la justice séculière, ces deux tripots ont cru gagner deux louis chacun par jour, et ont fait des procédures dont ils sont honteux . Ils les ont cessées . Nous nous sommes réunis moi, mon curé et tous les vassaux ; nous avons tous passé un acte par devant notaire, et nous nous sommes mis sous la protection du parlement . Nous pourrons envoyer à l'évêque d'Annecy tous les os de morts de son prétendu cimetière 5, il en fera s'il veut des reliques, ou les mangera s'il manque de foin .

Il est toujours bon qu'on sache qu'il n'y a pas un mot de vrai touchant le patibulum 6. Je ris en songeant qu'un homme à qui il arriva ce que vous savez dans l'Arabie Pétrée il y a 1761 ans cause des tracasseries à Gex . Les événements sont plaisamment enchainés dans le meilleur des mondes possibles . Brûlez cette lettre mes chers amis de peur que celui qui vous écrit ne soit ars 7 comme Michel Servet ami de l'unité 8. J'embrasse tout Tr[onchin] . Autant en fait ma nièce 9. »

2 L'édition Tronchin la date du 2 mai ; les éditions Droz et Delattre donnent la bonne date du 22 mai 1761 .

3 Les prêtres de toute religion sont les mêmes ; Absalom et Achitophel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Absalon_et_Achitophel

5 Le curé Ancian alléguait que les travaux faits par V* à l'église de Ferney avaient exhumé des os humains, ce qui était du reste exact .

6 Mot utilisé par V* , signifiant gibet, pour désigner la croix située devant l'église .

7 Employé par plaisanterie, c'est le participe passé de ardre ou ardoir .

8 Qui niait la sainte Trinité .

9 En fait les sentiments de Mme Denis que lui prête V* étaient bien différents . On peut le voir dans une lettre adressée précisément à Théodore Tronchin le « lundi 25 mai » . «  On ne nous a point encore rien signifié, mon cher docteur . Ils ont envoyé leur procédure à Dijon, après avoir informé dans tout le village sur le déplacement de cette croix et sur le prétendu propos . Heureusement il n'y a eu qu'une seule femme qui ait déclaré avoir entendu le propos . J'ai eu une scène plus violente que vous ne pouvez imaginer, non pas pour avoir refusé de signer (car on ne me l'avait pas encore proposé) , mais pour avoir dit dans la conversation, que je craignais les procès . Nous avons pensé nous séparer . Enfin il est revenu, et m'a dit qu'il était sûr que je ne l'abandonnerais pas dans cette affaire . Je lui ai répondu que je ne me sentais point la force de signer des choses que je n'approuvais pas , ou d'autres qu'on ne me lisait pas . Que j'aurai beau lui promettre, il me serait impossible d'aller jusqu'au bout . Enfin à force de discussions, j'ai donné ma procuration conjointement avec lui et avec le curé [Pierre Gros curé de Ferney depuis 1745 ] à M. Arnoult, le plus fameux avocat de Dijon . Il a gagné le curé, homme faible qui n'entend point les affaires, qui s'est mis à pleurer et qui lui a dit qu'il s'en rapportait à son seigneur . Il est question actuellement de gagner la commune et d'avoir par elle la même procuration que nous avons signée . Si l'on veut y réussir et que l'affaire soit bien menée nous pourrons nous défendre, mais j'aurais trop de choses à vous dire là-dessus . Il faut absolument mon cher docteur que je vous parle, ou à M. Tronchin-Boissier, ou au conseiller . Un homme normé Cheferte a l'ordre d'aller prendre les vôtres pour vous mener à Ferney quand vous pourrez avoir un moment . Mon oncle écrit mémoire sur mémoire, papiers sur papiers, à ce M. Arnoult avocat, quoiqu'on ne lui ait encore rien dit . Je crois qu'il sera bien étonné . » etc.

 

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23/04/2016 | Lien permanent

Le curé de Saint-Sulpice a fait banqueroute

... Ou va le faire .

Notre Dame de Paris n'est pas la seule église touchée par les flammes (diaboliques, évidemment !) et l'appel aux fonds est lancé : http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-apres-l-incendie-...

Aide toi, le ciel t'aidera !

 

 

« A Gabriel Cramer

[premiers jours de juin 1764] 1

Je vous envoie, mon cher Caro, le Kirker 2 et le Pline que vous avez eu la bonté de me faire prêter par la bibliothèque .

Je vous prie de m'envoyer trois Vadé .

M. Algarotti est mort 3, j'en suis bien fâché .

Le curé de Saint-Sulpice a fait banqueroute 4.

Je vous embrasse bien tendrement . »

1 L'édition Gagnebin propose de dater d'après la nouvelle de la mort d'Algarotti ; mais V* n'y fera ensuite allusion que le 6 juin 1764 .

4 Mme Du Deffand a écrit à V* le 29 mai 1764 : « Le curé de Saint-Sulpice a donné sa démission, moyennent quinze mille livres de rente, c'est un M. Noguer, son vicaire , qui le remplace . » En fait ce remplacement n'eut pas lieu, et le vicaire resta en fonction jusqu'en 1777 . Le mot « banqueroute » n'est dans la bouche de V* qu'une ironie mordante, car la cure de Saint Sulpice avait les plus gros revenus de Paris .

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08/07/2019 | Lien permanent

Vous savez agir comme écrire

... Si au moins c'était vrai ! si au moins la seule action de certains ne se résumait pas en activité littéraire, en verbiage, en vent !

Beaux parleurs, mouillez la chemise, descendez de vos perchoirs et cessez d'être de ces superbes va-en-guerre en pantoufles du type "armons-nous ! et partez !"

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« A Jean Le Rond d'Alembert

A Ferney pays de Gex 9 février [1761]

Mon cher et grand philosophe, vous devenez plus nécessaire que jamais aux fidèles, aux gens de lettres, à la nation . Gardez-vous bien d'aller jamais en Prusse . Un général ne doit point quitter son armée . J'ai vu un extrait de votre discours à l'Académie 1. En vérité vous faites luire un nouveau jour aux yeux des gens de lettres . Je sais avec quelle bonté vous avez parlé de moi 2. J’y suis d'autant plus sensible que vous me couvrez de votre égide contre les gueules des cerbères . Mais mon intérêt n'entre pour rien dans mon admiration . – Pouvez-vous me confier le discours entier ? Vous savez que je n'ai pas abusé de la première faveur 3. Je serai aussi discret sur la seconde .

M. de Malesherbes insulte la nation en permettant les infâmes personnalités de Fréron . On aurait dû lui faire déjà un procès criminel . Ce n'est pas là de Malesherbes que je parle . De quel droit ce malheureux ose-t-il insulter Mlle Corneille ? et dire que son père qui a un emploi à cinquante francs par mois la tire de son couvent pour la faire élever chez moi par un bateleur de la foire ? Une calomnie si odieuse est capable d'empêcher cette fille de se marier . Mon cher philosophe je vous jure que nous donnons à Mlle Corneille l'éducation que nous donnerions à une Montmorency ou à une Châtillon, si on nous l'avait confiée . Nous y mettons nos soins, notre honneur. Si on ne punit pas Fréron, on est bien lâche . J'espère encore dans les sentiments d'honneur qui animent M. Titon et M. Le Brun . Il n'y a qu'à faire signer une procuration au bonhomme Corneille et la chose ira d'elle-même .

Vous n'avez pas probablement toute l'épître d'Abraham Chaumeix à Mlle Clairon : la voici 4. Je ne crois pas qu'il faille la publier sitôt . Il faut attendre du moins que Clairon soit guérie et Fréron châtié .

Ne mettez-vous point Diderot dans l'Académie ? Personne ne respecte l'abbé Le Blanc plus que moi, mais je ne crois pas qu'avec tout son mérite il doive passer devant Diderot . Un grand homme comme lui devrait au contraire employer son crédit pour procurer à M. Diderot cette faible consolation de toutes les injustices qu'il a essuyées .

Nous remettons tout à votre prudence . Vous savez agir comme écrire .

Votre Chaumeix ne s'appelle-t-il pas Sinon 5 dans son nom de baptême ? N'est-il pas détaché par quelque Ulysse, et Omer n'est-il pas dans le cheval ?

Il y a des gens assez mal avisés pour dire que le petit singe à face de Tersite 6 s'appelle un Omer dans le pays des singes – voyez la méchanceté . Je pense que voici le temps de faire sentir aux pédants en rabat, en soutane, en perruque et en cornette qu'on les brave autant qu'on les méprise .

Pour moi qui n'ai que deux jours à vivre je les mettrai à persécuter les persécuteurs mais surtout je les mettrai à vous aimer .

V. »

1 Le 19 janvier 1761, d'Alembert a prononcé ce discours intitulé « Réflexions sur l'Histoire » , qui parut ultérieurement dans les éditions de ses œuvres .Voir et écouter : http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/alembert-d-reflexions-sur-l%E2%80%99histoire-et-sur-les-differentes-manieres-de-l%E2%80%99ecrire.html

2 Dans ses Réflexions, d'Alembert fait allusion au secours que V* apporte à « la famille du grand Corneille. »

3 Voir lettre de D'Alembert à V* du 22 septembre 1760 [ https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_%28d%E2%80%... ] annonçant l'envoi de ses Réflexions sur la poésie […] lues à l'occasion de la distribution des prix de poésie pour 1760 à L'Académie française à la fin desquelles d'Alembert avait fait l éloge de V* poète épique, dont le seul tort était « d'être français et vivant » . D'Alembert précisait : « Personne au monde n'en a de copies que vous, et je compte qu'elle ne sortira pas de vos mains . » Voir aussi page 291 : https://books.google.fr/books?id=DxBkz5nf7WAC&pg=PA54...

6 Sur cette nouvelle « scie » de V*, voir la lettre du 30 janvier 1761 aux d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/01/29/un-petit-singe-ignorant-indocile-au-sourcil-noir-au-long-et-5752265.html

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09/02/2016 | Lien permanent

il n'a pas mal fait de refuser les honneurs qui l'attendaient dans le Nord

... Remplacez "il" par elle et vous connaitrez Greta Thunberg qui ne baisse pas les bras et ne se laisse pas acheter ; elle sent bien que le don promis n'est qu'un polluant de plus et doit être rejeté . 

Courage Greta : https://www.franceinter.fr/environnement/greta-thunberg-r...

Greta Thunberg lors d'un événement Fridays for Future, le 11 octobre 2019 dans le Colorado (États-Unis)

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

[vers le 12 septembre 1764] 1

[…] Il me semble qu'il 2 n'a pas mal fait de refuser les honneurs qui l'attendaient dans le Nord . Il aurait eu beau se vêtir de peau de martre, il y aurait laissé la sienne , car sa santé n'est pas digne de ce beau climat ; et tout bon géomètre qu'il est il aurait eu peine à résoudre le problème qui vient de se passer aux bords de la mer Baltique . On conte cet événement avec des circonstances si atroces qu'on croirait que ce sont des dévots qui ont conduit toute l'aventure . Après tout, cette barbarie n'est pas encore bien tirée au clair .

Mais les horreurs de ce monde ne doivent pas nous dégoûter de la philosophie . Au contraire, nos philosophes devraient tous sentir qu'ils passent leur vie entre des renards et des tigres et par conséquent s'unir ensemble et se tenir serrés . »

1 L'édition Correspondance littéraire insère ce passage à la fin d ela lettre du 7 septembre 1764 .

2 Protagoras, c'est -à-dire d'Alembert .

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01/11/2019 | Lien permanent

C’est déjà beaucoup de n’être pas du nombre des imbéciles et des fanatiques qui peuplent la terre ; c’est beaucoup d’avo

... Voila ce qui , selon mon modeste jugement, correspond singulièrement plus à la vision d'Alain Juppé qu'à celle de l'immodeste Fanfoué Fillon  qui me semble plus apte à se contenter "d'amis" made in Fesses de bouc, électeurs potentiels .

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Les ordinateurs ont un coeur, mais c'est une puce . Qui aime une puce ? Qui est sincèrement aimé d'une puce ?

 

 

« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise Du Deffand

Ferney 18 novembre 1761

Vous m’affligez, madame ; je voudrais vous voir heureuse dans ce plus sot des mondes possibles, mais comment faire. C’est déjà beaucoup de n’être pas du nombre des imbéciles et des fanatiques qui peuplent la terre ; c’est beaucoup d’avoir des amis : voilà deux consolations que vous devez sentir à tous les moments. Si, avec cela, vous digérez, votre état sera tolérable. Je crois, toutes réflexions faites, qu’il ne faut jamais penser à la mort ; cette pensée n’est bonne qu’à empoisonner la vie. La grande affaire est de ne point souffrir ; car, pour la mort, on ne sent pas plus cet instant que celui du sommeil. Les gens 1 qui l’annoncent en cérémonie sont les ennemis du genre humain ; il faut défendre qu’ils n’approchent jamais de nous. La mort n’est rien du tout ; l’idée seule en est triste. N’y songeons donc jamais, et vivons au jour la journée. Levons-nous en disant : Que ferai-je aujourd’hui pour me procurer de la santé et de l’amusement ? C’est à quoi tout se réduit à l’âge où nous sommes.

J’avoue qu’il y a des situations intolérables, et c’est alors que les Anglais ont raison 2; mais ces cas sont assez rares : on a presque toujours quelques consolations ou quelques espérances qui soutiennent. Enfin, madame, je vous exhorte à être toute la vie la plus heureuse que vous pourrez.

Votre lettre m’a fait tant d’impression que je vous écris sur-le-champ, moi qui n’écris guère. J’ai une douzaine de fardeaux à porter ; je me suis imposé tous ces travaux pour n’avoir pas un instant désœuvré et triste ; je crois que c’est un secret infaillible.

Je ferai mettre dans la liste de ceux qui retiennent un Corneille commenté les personnes dont vous me faites l’honneur de me parler. J’aime passionnément à commenter Corneille ; car il a fait l’honneur de la France dans le seul art peut-être qui met la France au-dessus des autres nations. De plus, je suis si indigné de voir des hypocrites et des énergumènes qui se déclarent contre nos spectacles, que je veux les accabler d’un grand nom.

Je n’ai point encore la Reine de Golconde ; mais j’ai vu de très jolis vers de M. l’abbé de Boufflers : il faut en faire un abbé de Chaulieu, avec cinquante mille livres de rentes en bénéfices ; cela vaut cinquante mille fois mieux que de s’ennuyer en province avec une croix d’or.

Je vous supplie madame de dire à M. le président Hénault combien je suis sensible à tout ce qui l'intéresse . Votre société doit faire l'unique charme de sa vie .

Avez-vous lu la Conversation de l’abbé Grizel et d’un intendant des menus ? Si vous ne la connaissez pas, je vous céderai l’exemplaire qu’on m’a envoyé.

Recevez les tendres respects du Suisse . »

1 Les prêtres .

2 On se souvient que V* avait déjà mentionné dans les Lettres philosophiques le goût des Anglais pour le suicide .Voir page 83 et autres : https://books.google.fr/books?id=VQlRnLSXUGMC&pg=PA90&dq=article+suicide+voltaire&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiHtbnMwMLQAhXP0RoKHRzOBAUQ6AEIITAB#v=onepage&q=article%20suicide%20voltaire&f=false

 

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25/11/2016 | Lien permanent

Il faudrait engager ceux qui sont instruits, à nous instruire dans le plus grand détail

... Est-ce trop demander ?

 Description de cette image, également commentée ci-après

Solanum nigrum, [morelle noire] symbole de vérité, et dont le fruit, -comme la vérité,- n'est comestible que quand il est mûr .

 

 

« A Jean Ribote-Charron etc.

à Montauban

11è juin [1762]

La personne à qui monsieur Ribote a écrit , est informée du départ de cette malheureuse mère . Il lui rend tous les services possibles, mais malheureusement nous sommes très peu informés du fond de l'affaire . Ceux qui devraient nous donner le plus de lumières, gardent un silence bien lâche , qui même est suspect .

Il y a près de deux mois qu'on attend un mémoire détaillé, et on ne nous l'envoie point . Cette nonchalance dans une affaire qui demande les soins les plus pressants, n'est pas pardonnable . Il faudrait engager ceux qui sont instruits, à nous instruire dans le plus grand détail . Il n'y a qu'à adresser des paquets chez M. Brusse, 1 négociant à Genève, ou chez M. Cathala . On se donnera tous les mouvements possibles pour faire rendre justice à l'innocence ; mais il faut savoir pleinement la vérité . »

1 Debrus . Voir lettre de mai 1762 à celui-ci : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/04/02/2-5928618.html

 

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01/05/2017 | Lien permanent

On craint à présent jusqu'à son ombre, tous les esprits sont en fermentation

... Or, selon le corps médical (enfin, pas tout ), et Mme Buzin, le produit de la fermentation est nocif , même consommé avec modération ( cet accompagnant dont je bois régulièrement la part ) . Voltaire a raison encore, le trouillomètre est au maximum et de nouvelles lois n'y feront rien . Allons, courage !

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A cor et à cri !

 

 

« A Gabriel Cramer

à Genève

[janvier-février 1764]

Je n’ai point reçu hier la lettre dont monsieur Cramer me parle . S'il a quelques ordres à me donner je suis tout prêt, quoique bien aveugle .

Je reçois dans ce moment la lettre dans laquelle il me demande combien Mme Dupuits a reçu pour le compte du roi . Elle a reçu deux cents louis . Il est bien extraordinaire qu'on veuille avoir les deux cents cinquante exemplaires . Ce n'est pas ainsi que les Anglais en usent quand ils souscrivent . Il arrivera qu'on donnera 249 exemplaires à des amis de la cour, et qu'il y aura environ 150 de ces amis qui vendront leur exemplaire une pistole . Je reconnais là l'esprit français .

Monsieur Cramer doit savoir que M. Jeannel lui ayant demandé , ou à lui ou à monsieur son frère, un exemplaire de la Tolérance pour Mme le duchesse d'Anville , a eu ordre ensuite de le point rendre . Qu'aucun de ceux envoyés à M. de Courteilles n'est parvenu à sa destination, et que M. le duc de Choiseul même ne veut pas qu'on lui en envoie, malgré l'approbation publique qu'il a donnée à cet ouvrage . On craint à présent jusqu'à son ombre, tous les esprits sont en fermentation ; Merlin a été mandé pour la Tolérance par le lieutenant de police ; il paraît qu'il faut attendre quelque temps, et user de la plus grande précaution . »

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09/02/2019 | Lien permanent

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