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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

il est vrai que je digère mal . Il n'est pas moins vrai que je n'ai pu digérer votre refus de me donner une quittance gé

... Est-ce une phrase issue du procès de l'affaire Bettencourt- Banier - de Maistre - Cassina Vejarano - Pascal Wilhelm - Woerth - Sarkozy par ricochet - etc. Affaire où le mensonge est roi, c'est du grand n'importe quoi, qu'on sorte vite l'insecticide le plus puissant pour éliminer les vermines parasites .

 http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/02/25/ce-qu-il-faut-retenir-du-proces-bettencourt_4583063_3224.html

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« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour

Aux Délices, 25 février 1760 1

Monsieur, il est vrai que je digère mal . Il n'est pas moins vrai que je n'ai pu digérer votre refus de me donner une quittance générale après que je vous en ai donné une 2.

Vous croyez que j'ai un papier de vous du mois d'avril, un double d'un ancien compte . Je me souviens qu'en effet vous me promîtes ce double, mais je ne me souviens pas que vous me l'ayez donné . J'ai toujours eu en vous assez de confiance pour n’exiger aucune sureté . Je vous ai rendu tous les papiers que j'ai retrouvés concernant la seule affaire que j'aie jamais eue avec vous 3, et vous ne m'avez rendu aucun des miens . J'ai cherché pendant trois jours ce double et je ne l'ai point trouvé . Il vous est d'ailleurs entièrement inutile, puisqu'il est annulé par une quittance générale .

Vous sentez bien , monsieur, que ma situation est précisément le contraire de la vôtre . Je vous ai rendu des papiers qui ne vous chargent pas, et vous retenez ceux qui me chargent . Je vous ai donné une quittance générale et vous ne m'en avez point donné .

J'ai daté les lettres par lesquelles je vous ai assuré que je ne vous demandais rien, et vous n'avez point daté celles d'hier et d'avant-hier par lesquelles vous convenez que vous n'avez rien à me demander ; ou du moins par lesquelles on peut l'inférer . Vous avez eu mon argent entre vos mains et je n'ai jamais eu le vôtre .

A mesure que vous m'avez rendu mon argent vous m'avez fait signer des reçus, et il y en a de votre main portent que je vous tiendrai compte . J'ai signé ces reçus par la confiance que j'ai toujours eue en vous . Mais malheureusement, il se trouve que ces reçus portant que je vous tiendrai compte sont des billets exigibles . Il paraît par la nature de ces billets que je vous suis redevable quoique je ne le sois pas . Je me vois exposé, moi ou mes héritiers, à payer en cas de malheur un argent que je ne dois point .

Je vous ai supplié de mettre tout en règle, de me rendre mes reçus qui paraissent être des promesses, de me donner votre quittance générale, comme je vous ai donné la mienne . Vous me refusez cette quittance, vous m'écrivez que vous ne me rendrez mes reçus , ni ne me donnerez quittance, que quand vous aurez reçu ce double prétendu du mois d'avril sur lequel vous insistez .

Mais , monsieur, si je n'ai pas ce double, qui vous est inutile, faut-il que vous me reteniez des reçus qui me sont nécessaires ? faut-il que vous me mettiez en péril, quand vous n'y êtes pas ! Votre famille ne peut jamais redemander un écrit double à la mienne ; mais elle peut demander le paiement des billets mal conçus, que vous m'avez fait signer, portant que je tiendrai compte, au lieu d'y mettre j'ai reçu à compte . Un héritier mal instruit peut se prévaloir de cette méprise, et me demander avec bonne foi ce que mes héritiers ne devraient point . Il faut donc que vous me mettiez à l'abri quand vous y êtes .

J'ai annulé, j'annule tous billets, tout écrit à votre charge, faites en autant à mon égard . C'est une justice qu'on n'a jamais refusée , et que sans doute vous ne refuserez pas . J'ai l'honneur d'être

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »

1 Manuscrit olographe daté du 26, peut-être parce que V* comptait la faire porter le lendemain avec celle à François Tronchin . V* envoya une copie à François Tronchin .

3 Le prêt au duché de Saxe-Gotha en 1758, voir entre autres, la lettre du 24 juin 1758 à la duchesse de Saxe-Gotha : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/09/03/temp-9b757ce11d92a7049bca1e9674b3b4be-5154712.html

 

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26/02/2015 | Lien permanent

l'histoire. Ce n'est, après tout, qu'un ramas de tracasseries qu'on fait aux morts.

... D'où je conclus que je ne suis pas pressé d'entrer dans l'histoire !

 Je ne suis qu'une modeste goutte qui fait des vaguelettes .

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“M. Pierre-Robert le Cornier de CIDEVILLE.

A Monrion, près de Lausanne, pays de Vaud, 9 février [1757].

Mon cher et ancien ami, je souhaite que le fatras dont je vous ai surchargé vous amuse. J'ai vu un temps où vous n'aimiez guère l'histoire. Ce n'est, après tout, qu'un ramas de tracasseries qu'on fait aux morts.
Mais, à propos de Pierre Damiens, lisez le chapitre de Henri IV 1. On peut prendre et laisser le livre quand on veut; les titres courants sont au haut des pages cela soulage le lecteur; il lit ce qui l'intéresse, et laisse le reste. Notre ami le grand abbé a-t-il reçu son exemplaire? Mais a-t-on le temps de lire au milieu des belles choses dont Paris retentit chaque jour? Pierre Damiens, bâtard de Ravaillac, et ses consorts, et les lettres au dauphin, et les poisons, et les exils, et le remue-ménage, et la guerre, et les vaisseaux de la compagnie des Indes qu'on nous gobe tout cela absorbe l'attention. Les horreurs présentes ne donnent pas le temps de lire les horreurs passées.
J'ai tendrement regretté le marquis d'Argenson, notre vieux camarade. Il était philosophe, et on l'appelait à Versailles d'Argenson la béte. Je plains davantage la chèvre 2, s'il est vrai qu'on l'envoie brouter en Poitou. Les fleurs et les fruits de la cour étaient faits pour elle. Qui m'aurait dit, mon ami, que je serais dans une retraite plus agréable que ce ministre? Ma situation des Délices est fort au-dessus de celle des Ormes. Je passe l'hiver dans une autre retraite, auprès d'une ville où il y a de l'esprit et du plaisir. Nous jouons Zaïre Mme Denis fait Zaïre, et mieux que Gaussin. Je fais Lusignan le rôle me convient, et l'on pleure. Ensuite on soupe chez moi nous avons un excellent cuisinier.
Personne n'exige que je fasse de visites on a pitié de ma mauvaise santé; j'ai tout mon temps à moi je suis aussi heureux qu'on peut l'être quand on digère mal. En vérité, cela vaut bien le sort d'un secrétaire d'État qu'on renvoie.
Beatus ille qui procul negotiis 3
(Horace., Epodes, od. II, v. 1.)
La liberté, la tranquillité, l'abondance de tout, et Mme Denis, voilà de quoi ne regretter que vous.
Le roi de Prusse m'a écrit une lettre très-tendre; l'impératrice de Russie veut que j'aille à Pétersbourg écrire l'histoire de Pierre, son père mais je resterai aux Délices et à Monrion je ne veux ni roi ni autocratrice j'en ai tâté cela suffit. Les amis et la philosophie valent mieux; mais il est triste d'être si loin de vous. Voilà Fontenelle mort; c'est une place vacante dans votre coeur; il me la faut. Vale, et me ama.
Le Suisse V.”

2 Le comte d'Argenson exilé dans sa maison des Ormes, près de Saumur .

3 Heureux celui qui se tient loin des affaires .

 

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30/09/2012 | Lien permanent

Plus la rage du fanatisme exhale de poison, plus elle rend service à la vérité. Rien n’est plus heureux que de réduire s

...

 

 

« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian

Le 16 Avril [1767]

En réponse à la lettre du 3 d’avril du cher grand-écuyer, je dirai à toute la famille que mon voyage à Montbéliard est absolument nécessaire ; mais je ne le ferai que dans la saison la plus favorable.

Le succès de l’affaire des Sirven me paraît infaillible, quoi qu’en dise Fréron. La calomnie absurde contre cette pauvre servante des Calas ne peut servir qu’à indigner tout le conseil, que cette calomnie attaquait vivement, en supposant qu’il avait protégé des coupables contre un parlement équitable et judicieux. Plus la rage du fanatisme exhale de poison, plus elle rend service à la vérité. Rien n’est plus heureux que de réduire ses ennemis à mentir.

Le prince au service duquel est Morival m’a mandé 1 qu’il l’avait fait enseigne, et qu’il aurait soin de lui. Il est aussi indigné que moi de cette abominable aventure, que j’ai toujours sur le cœur.

Nous sommes embarrassés de toutes les façons à Ferney. Vous pensez bien, messieurs, que les commis condamnés à restituer les cinquante louis d’or 2 cherchent à les regagner par toutes les vexations de leur métier. Nous sommes en pays ennemi. Il est triste de batailler continuellement avec les fermiers-généraux. Notre position, qui était si heureuse, est devenue tout à fait désagréable : il faut quelquefois savoir boire la lie de son vin. Nous serons plus heureux quand vous pourrez venir passer quelques mois chez nous. Notre transplantation à Hornoy est actuellement de toute impossibilité.

J’aurais souhaité que Tronchin eût été plus médecin que politique, qu’il se fût moins occupé des tracasseries d’une ville qu’il a abandonnée. S’il a pris parti dans ces troubles, il devait me connaître assez pour savoir que je me moque de tous les partis. Quoi qu’il en soit, il est plaisant que Tronchin soit à Paris, et moi aux portes de Genève, Rousseau en Angleterre, et l’abbé de Caveyrac 3 à Rome. Voilà comme la fortune ballotte le genre humain.

Je demande à M. le grand-Turc pourquoi son baron de Tott4 est à Neuchâtel. Dites-moi, je vous prie, mon Turc, si ce Turc de Tott vous a donné de bons mémoires sur le gouvernement de ses Turcs. N’êtes-vous pas bien fâché qu’Athènes et Corinthe soient sous les lois d’un bacha ou d’un pacha ?

Mille amitiés à tous. Le Turc est prié d’écrire un mot. »

1 Dans une lettre reproduite à propos de la lettre de V* à Frédéric II du 5 avril 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/09/22/il-faut-attaquer-le-monstre-par-les-oreilles-comme-a-la-gorg-6402425.html

2 Dans l’affaire Le Jeune. (G.Avenel.)

3 Apologiste de la révocation de l’édit de Nantes et de la Saint-Barthélemy. (G.Avenel.)

4Voir lettre du 11 avril 1767 à la marquise de Florian : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/09/29/on-ne-sait-plus-ou-se-fourrer-pour-etre-bien-je-sais-qu-il-f-6403824.html

V* a peut-être écrit à Tott car le 18 avril 1767, celui-ci lui envoya une lettre de Neuchâtel dont on sait seulement qu'elle contenait des détails sur les Turcs .

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16/10/2022 | Lien permanent

Sans doute je suis corse , et je croyais mes compatriotes arrangés ...Ce n'est pas assez d’aimer la liberté, il faut enc

... Sagesse toute voltairienne qui devrait bien inspirer ces gens qui aspirent à l'autonomie à une portée de jet-ski de la métropole . Quels sont leurs revenus ? Qui paye pour leurs infrastructures ? Leur orgueil  semble leur voiler les conséquences de la désunion . A suivre : https://www.ladepeche.fr/2022/03/16/autonomie-de-la-corse...

 

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Inévitablement, attendons-nous à des guerres de petits chefs, c'est culturel diront-ils .

 

 

« A François de Caire

ingénieur en chef, etc. 1

à Versoix

Monsieur,

Sans doute je suis corse 2, et je croyais mes compatriotes arrangés avec M. le duc de Choiseul . Ce n'est pas assez d’aimer la liberté, il faut encore bien faire ses marchés . Je me flatte qu'on en fera de bons à Versoix ; mais je suis fâché que ce maraud de Joseph 3 que vous avez renvoyé très à propos se soit avisé de voler sur le grand chemin . On dit que ce misérable, dont la vie ne valait pas deux écus, m'en coûtera plus de mille pour être roué, attendu qu'il était domicilié dans mon village .

Tous les Marboeuf ne sont pas aux prises avec les Corses 4, il y a un Marboeuf qui a écrit au roi pour lui demander Mme Adélaïde 5 en mariage . Comme la réponse du roi tardait et qu'il était pressé, il est venu à Versailles, et est allé droit chez sa femme . Il a voulu user de ses droits matrimoniaux, on l'a envoyé au château de Ham prendre des bouillons rafraîchissants .

Cependant comme le sieur de Pompignan, évêque du Puy, devait faire l'oraison funèbre de la mère de Mme Adélaïde, et comme on disait qu'il ferait fort chaud, l'abbé de Voisenon a répondu qu'on aurait la fraîcheur du Puy.

Voilà, monsieur, mes nouvelles qui me paraissent un peu plus plaisantes que les vôtres . Si jamais vous vous arrachez du délicieux séjour de Versoix, je vous demande en grâce de prendre ma chaumière pour auberge, et moi pour le serviteur le plus respectueux et le plus attaché que vous ayez dans ce séjour sauvage.

V.

A Ferney 13è auguste 1768. »

2 Le 15 mai 1768, Choiseul a acheté la Corse à la république de Gènes . Un mouvement de résistance se dessina, sous la direction de Paoli, à parti du 31 juillet . Il fut réduit dans l'année qui suivit .

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_Corse

et : https://www.bonifacio.fr/visite-decouverte/lhistoire-de-corse/

3 Peut-être s'agit-il du domestique mentionné dans la lettre de juillet - août 1762 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/06/23/je-suis-occupe-de-plus-grands-voleurs.html

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04/03/2024 | Lien permanent

je ne lirai point ce qu'il écrira . Ce n'est pas par mépris pour lui, je suis très éloigné de ce sentiment, c'est unique

 ... Me dis-je en voyant chaque semaine la page écrite par BHL dans Le Point .

Moi aussi, comme Voltaire, je préfère garder la paix de l'âme plutôt que de m'énerver au décryptage de phrase tordues au service d'idées qui ne me conviennent pas .

 

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« A Théodore Tronchin 1

Il me paraît assez étrange monsieur que le seul catholique romain qui ait jamais été le panégyriste de la liberté de Genève et de son gouvernement se trouve un adversaire dans un Genevois . Ce qui doit me surprendre et m'affliger davantage c'est que ce Genevois soit M. le ministre Vernet . Il n'y a personne dans votre ville sur l'indulgence de qui j'aurais dû compter autant que sur la sienne . C'est lui qui le premier m'engagea à venir dans votre république ; c'est lui qui eût la bonté de faire imprimer en 1754 chez le sieur Philibert la première édition 2 qui parut dans ce pays de la même histoire qu'il veut aujourd'hui condamner . Cette histoire à la vérité était toute tronquée très défigurée et infiniment trop libre ; mais il ne l'honora pas moins de tous ses soins . C’est lui qui en corrigea les feuilles, c'est lui qui daigna l'honorer d'une préface remplie des plus grands éloges , c'est lui enfin qui me proposa de donner sous ses yeux ma véritable édition et de lui adresser mon manuscrit . Son zèle même alla jusqu'à prétendre que je lui avais fait cette ouverture neuf années auparavant. Ses bons offices en cela allaient plus loin que sa mémoire car je vous jure, monsieur, que je n'avais jamais osé penser prendre la liberté de le charger du fardeau de cette édition .

Ce fut encore lui , monsieur, qui m'apprit pendant que j'étais à Colmar que messieurs Cramer avaient dessein d'imprimer le même ouvrage et c'est ce qui disposa l'un des frères Cramer à venir me chercher à Colmar et à m'amener à Genève . Il n'y a offre de service que M. le ministre Vernet n'ait bien voulu me faire ; il n'y a sorte d'insinuation qu'il n'ait daigné employer pour m'enhardir à recevoir l'honneur qu'il m'a voulu faire d'être deux fois mon éditeur .

Vous jugerez aisément monsieur de la vérité de tous ces faits par quelques feuilles de ses lettres que le hasard m'a fait retrouver . Je souligne les endroits qui prouvent toutes ses anciennes bontés et je dois encore avoir à Lausanne une douzaine de lettres dans lesquelles sa bienveillance et son empressement s'expliquent en termes beaucoup plus forts .

Quand j'arrivai à Genève il fut le premier qui me rendit visite ; il me fit l'honneur de manger chez moi plusieurs fois . Je ne lui ai jamais donné le plus léger sujet de plainte ; en un mot je ne vois aucune raison qui puisse l'engager à troubler le repos de ma vieillesse et de la sienne .

Non seulement il écrit contre un ouvrage qu'il a imprimé, qu'il a voulu réimprimer et qu'il a honoré d'une préface . Non seulement il veut ôter ici le repos à un homme infirme qu'il a pressé de venir ici chercher le repos ; mais en ce qui concerne la malheureuse aventure de Servet il écrit contre ses propres sentiments universellement reconnus : il me prodigue des éloges dans une de ses lettres sur les services que j'ai rendus, dit-il, au genre humain en inspirant la tolérance ; et ce sont aujourd'hui les armes de l'intolérance qu'il prend contre moi .

J'avoue que je ne conçois pas ce qui peut l'engager à de telles démarches . Je vous proteste que je n'ai rien lu de ce qu'on a inséré dans le Mercure de Neuf Chatel et que je ne lirai point ce qu'il écrira . Ce n'est pas par mépris pour lui, je suis très éloigné de ce sentiment, c'est uniquement par amour pour la paix .

S'il s'agissait de mettre au jour ses procédés , vous voyez quel serait mon avantage . S'il s'agissait de discuter les faits avancés dans l'Histoire universelle, je n'en aurais pas moins : mais mon respectueux attachement pour la république et ma reconnaissance pour les bontés véritables dont on m'honore ici m'imposent un silence que M. Vernet aurait dû peut-être garder . Je me flatte , mon cher monsieur, que vous approuverez mes sentiments . Vous gouvernez mon âme et mon corps . Il leur faut à tous deux du régime et ce régime est la tranquillité . Elle est absolument nécessaire au triste état où je suis .

Je vous prie de ne ne point égarer la liasse des lettres que j'ai l'honneur de vous envoyer . Vous savez avec quelle tendresse je vous suis attaché .

Voltaire

23 septembre [1757] »

1 Lettre en deux fragments datés du 19 et du 23 septembre 1757.

2 Il faut entendre par là « première édition autorisée » ; voir correspondance Vernet-Voltaire année 1754 : http://www.monsieurdevoltaire.com/20-categorie-12499855.html

 

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26/12/2012 | Lien permanent

On a encore, en vieillissant, un grand plaisir qui n’est pas à négliger, c’est de compter les impertinents et les impert

... Et je peux vous garantir que le nombre n'est pas négligeable, gonflé qu'il est par les informations des médias , du net en particulier . Mais , bast, c'est un pauvre moyen de se réjouir, à réserver pour les soirs où l'on a du mal à  s'endormir et qu'on n'a pas assez de moutons sous la main .

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 Deux spécimens de ... ministres ?... impertinents ?... ridicules ? ou les trois à la fois (si, si, ! ça existe ) ?

 

 

« A Marie de Vichy de Chamrond, marquise du Deffand

6è janvier 1764 à Ferney

Je ne m’étonne plus, madame, que vous n’ayez pas reçu la Jeanne que je vous avais envoyée par la poste, sous le contre-seing d’un des administrateurs. Aucun livre ne peut entrer par la poste en France sans être saisi par des commis, qui se font, depuis quelque temps, une assez jolie bibliothèque, et qui deviendront en tous sens des gens de lettres. On n’ose pas même envoyer des livres à l’adresse des ministres. Enfin, madame, comptez que la poste est infiniment curieuse ; et, à moins que le président Hénault ne se serve du nom de la reine 1 pour vous faire avoir une Pucelle, je ne vois pas comment vous pourrez parvenir à en avoir des pays étrangers.

Je m’amusais à faire des contes de ma mère l’Oie, ne pouvant plus lire du tout. Je ne suis pas précisément comme vous, madame ; mais vous souvenez-vous des yeux de l’abbé de Chaulieu, les deux dernières années de sa vie ? figurez-vous un état mitoyen entre vous et lui ; c’est précisément ma situation.

Je pense avec vous, madame que quand on veut être aveugle, il faut l’être à Paris ; il est ridicule de l’être dans une campagne avec un des plus beaux aspects de l’Europe. On a besoin absolument, dans cet état, de la consolation de la société. Vous jouissez de cet avantage ; la meilleure compagnie se rend chez vous, et vous avez le plaisir de dire votre avis sur toutes les sottises qu’on fait qu’on imprime . Je sens bien que cette consolation est médiocre ; rarement le dernier âge de la vie est-il bien agréable . On a toujours espéré assez vainement de jouir de la vie ; et à la fin, tout ce qu’on peut faire c’est de la supporter. Soutenez ce fardeau, madame,  tant que vous pourrez ; il n’y a que les grandes souffrances qui le rendent intolérable . On a encore, en vieillissant, un grand plaisir qui n’est pas à négliger, c’est de compter les impertinents et les impertinentes qu’on a vus mourir, les ministres qu’on a vu renvoyer, et la foule de ridicules qui ont passé devant les yeux.

Si de cinquante ouvrages nouveaux qui paraissent tous les mois il y en a un de passable, on se le fait lire, et c’est encore un petit amusement. Tout cela n’est pas le ciel ouvert ; mais enfin on n’a pas mieux, et c’est un parti forcé.

Pour M. le président Hénault, c’est tout autre chose : il rajeunit, il court le monde, il est gai, et il sera gai jusqu’à quatre-vingts ans, tandis que Moncrif et moi nous sommes probablement fort sérieux. Dieu donne ses grâces comme il lui plaît . Avez-vous le plaisir de voir quelquefois M. d’Alembert ? Non seulement il a beaucoup d’esprit, mais il l’a très décidé, et c’est beaucoup ; car le monde est plein de gens d’esprit qui ne savent comment ils doivent penser.

Adieu, madame ; songez, je vous prie, que vous me devez quelque respect ; car si dans le royaume des aveugles les borgnes sont rois, je suis assurément plus que borgne ; mais que ce respect ne diminue rien de vos bontés. Il y a  longtemps que je suis privé du bonheur de vous voir et de vous entendre ; je mourrai probablement sans cette joie, tâchons, en attendant, de jouer avec la vie ; mais c’est ne jouer qu’à colin-maillard.

V. »

1 Hénault est surintendant de la maison de la reine .

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11/01/2019 | Lien permanent

Ce n'est plus la peine de travailler pour une entreprise qui va cesser d'être utile et qui est traversée de tous côtés

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI

conseiller d'honneur du parlement de Paris

A Lausanne 9 février [1758]

Avez-vous, lisez-vous l'Encyclopédie mon cher ange ? Savez-vous les tracasseries, les tribulations qu'elle essuie ? J'ai retiré mes enjeux, et j'ai mandé à M. Diderot de me renvoyer les articles et les papiers concernant cet ouvrage, et j'ai pris la liberté de stipuler qu'il enverrait chez vous les papiers cachetés . Vous me le permettrez sans doute . Ce n'est plus la peine de travailler pour une entreprise qui va cesser d'être utile et qui est traversée de tous côtés . Si Diderot qui est entouré de sacs comme Perrin Dandin 1 et qui est accablé du fardeau oubliait mes paperasses, j'ose vous supplier de vouloir bien envoyer cher lui rue Taranne 2 quand vous serez à la comédie . Nous allons nous autres Suisses jouer Fanime et La Femme qui a raison . Je pense qu'il faut différer longtemps pour le tripot de Paris et laisser dégorger Iphigénie en Crimée 3. Par ma foi vous autres Parisiens vous n'avez pas le sens commun . Luc n'en a pas davantage d'avoir commencé cette horrible guerre qui lui a donné à la vérité de la gloire mais qui le rend très malheureux, lui et onze ou douze cent mille hommes ses semblables , s'il y a quelque chose de semblable à Luc . Je ne vois que folie et bêtise . Interim vale

. Heureux qui digère tranquillement . Comment va la santé de Mme d'Argental ?

V. »

1Personnage des Plaideurs de Racine, Ac. I, sc . 4.

2 Le logement de Diderot était tout proche de la rue Saint-Germain des Prés où était située la Comédie Française et qui est devenue la rue de L'Ancienne Comédie .

3 Iphigénie en Tauride : voir lettre du 5 janvier à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/03/13/i...

Beuchot dit que V* nomme la pièce ainsi à cause de la rudesse de sa versification ; on doit noter surtout que la Crimée est l'ancienne Tauride .

 

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09/06/2013 | Lien permanent

Ce n'est pas dans le moment présent qu'un Français doit se promettre de réussir dans tout ce qu'il entreprend mais nous

... Hélas la bonne volonté ne suffit pas, au contraire même l'enfer étant selon les dernières rumeurs pavé de bonnes intentions . Notre chef de l'Etat, notre chef de gouvernement sont encore au stade des promesses qui lassent .

AA dit Standard and Poors ! Ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent, ils sont discrédités depuis des années par leurs notations irréalistes et favorables de pays en réalité au bord de la faillite . Toutes les lettres de l'alphabet ne suffiront pas à décrire le ridicule état de l'économie mondiale qui ne prône que la croissance .

AAAA+++ Ah ! laissez-moi rire encore un peu , avant que tout ça nous mène dans le mur

We dont need now teachers like this

http://www.youtube.com/watch?v=xpxd3pZAVHI

http://www.youtube.com/watch?v=0ISBnBkivjk

 the-wall.jpg

 

 

« Au baron Heinrich Anton von Beckers 1

Aux Délices près de Genève 3 octobre 1758

Monsieur, l'agent de change pour qui vous trouverez l'incluse 2 dans ce paquet m'a promis en partant de Genève pour Londres de faire trouver jusqu'à 50 mille livres sterling s'il le faut . C'est à Votre Excellence à juger si elle veut se servir de cette voie, vous verrez son adresse et vous pourrez vous en servir, et lui faire écrire si vous le jugez à propos . J'ignore si cet homme a autant de crédit qu'on veut me le faire croire . Je ne réponds que de mon zèle pour votre adorable maître à qui je voudrais assurément prouver mon zèle par des services plus considérables . Je suis bien loin de répondre du succès . Ce n'est pas dans le moment présent qu'un Français doit se promettre de réussir dans tout ce qu'il entreprend mais nous avons tous beaucoup de bonne volonté, chacun dans notre espèce .

Les relations que donnent les Russes de la bataille de Zondorf me font trembler sur la vérité des mémoires qu'on m'envoie de Pétersbourg concernant la vie de Pierre le Grand . Je ne sais plus que croire dans ce monde . La révolution de Suède me parait aussi fort douteuse . Je ne peux vous assurer autre chose sinon que je serai toute ma vie, de Votre cour et de Votre Excellence

Monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire . »

2 Lettre « To M. Durade de l'Aloi

to the antigallican and Switzzerland coffee house / behind Roial exchange / London

Près de Genève 4 octobre 1758

Vous pouvez, monsieur, vous adresser en toute sureté à la personne qui vous fera parvenir cette lettre pour le prêt de trente mille livres sterling, ou pour la somme que cette personne vous indiquera . C'est à vous à vous accorder pour l'intérêt, pour votre commission, et pour son remboursement avec l'emprunteur . Vous ne sauriez trouver en Europe un emploi plus sûr, ni faire une affaire plus convenable . Je serai très aise de vous avoir procuré cette négociation . J'ai l'honneur d'être parfaitement /monsieur/ votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire . »

 

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08/11/2013 | Lien permanent

lettre sur un ministre public ... ce n'est pas une chose ordinaire d'endosser des lettres de change sur ces messieurs

 

Le petit navire , pas celui de Cadix avec or et argent, mais celui de Daphné :

http://www.deezer.com/listen-929304

Et pour rester dans une ambiance marine : Le rêve de Neptune :

http://www.deezer.com/listen-929308

 

 

 

«  A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

 

A Lausanne 3 février [1758]

 

Mes petites affaires avec l'Électeur palatin i, mon cher correspondant, vont mieux que celles que je peux avoir avec le roi de Prusse. Je vous prie d'envoyer à Paris ce petit billet de change pour en coucher la recette dans votre greffe. Je ne crois pas que les lettres de change sur la Silésie fussent si bien acquittées que le sera celle-ci.

 

Vous me ferez plaisir de vouloir bien m'instruire de la manière dont la lettre sur un ministre public aura été reçue : car ce n'est pas une chose ordinaire d'endosser des lettres de change sur ces messieurs.

 

Je crois que la personne que vous savez aura été un peu piquée qu'on lui ai mandé : Je vous ferai réponse par un de mes commis ii. Cette manière de répondre n'est ni agréable ni de bon augure iii.

 

Il y a tant de raisons particulières qui doivent influer sur ce gros commis qu'il persistera dans les idées avec lesquelles il a commencé son commerce, et il y a grande apparence qu'il fera la même fortune qu'a faite le grand banquier que vous voyez souvent. C'est cet objet de commerce dans lequel la cochenille et la bonneterie ont part, qui doit l'occuper préférablement à tout iv.

 

On dit qu'il est arrivé à Cadix un vaisseau tout plein d'or et d'argent . N'y avez-vous point quelque part ? Pour moi quand tout le Mexique et tout le Pérou arriveraient, je n'aurais pas de nouvelles de MM. Gilly v. Je pense qu'ils sont morts, ou qu'ils me croient mort.

 

Bonsoir. Je suis en vie pour vous aimer. 

 

V.»

 

i V* lui a prêté de l'argent. Une lettre de change, de 6500 livres,passe ici par l'intermédiaire du baron de Grevenbrok, ministre de l'Électeur à Paris.

 

ii « La personne... » = cardinal de Tencin . C'est effectivement l'abbé de Bernis qui lui a répondu le 29 janvier .

 

iii D'autres négociations ( Guerre de Sept ans commencée en 1756) étaient menées parallèlement par l'intermédiaire du prince Henri de Prusse, frère cadet de Frédéric II, et du comte de Mailly, ami de Frédéric ; ce dernier écrivait le 30 janvier de Versailles que Louis XV ne voulait pas traiter. http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin-Joseph_de_Mailly

http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_Prusse_%281726-1802...

 

iv « Gros commis » = Bernis : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Joachim_de_Pie...

« grand banquier » = cardinal de Tencin , qui va mourir le 2 mars 1758 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Gu%C3%A9rin_de_Tencin

« la même fortune » = la faveur et la disgrâce ; « la cochenille » = le chapeau de cardinal, qui sera remis à Bernis le 2 octobre, et peu après il sera disgracié et exilé.

 

v Frères Gilly : voir : Robert Chamboredon, Des placements de Voltaire à Cadix : http://societe-voltaire.org/cv-resumes.php

Faire aussi « Chercher » Gilly dans http://adlitteram.free.fr/biographie_marmontel.htm

 

"Je suis en vie pour vous aimer", Mam'zelle Wagnière, aussi vais-je "Mourir d'un oeil" seulement :


Ce qui fait accourir les filles, et que je n'ai pas :

http://www.deezer.com/listen-7273883

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03/02/2011 | Lien permanent

Ce n'est point avoir vaincu que de ne pas poursuivre vivement son ennemi et de le pas chasser du pays qu'il usurpe , c'e

 ... Les occasions de rire se renouvellent sans cesse pour qui se défie de l'imbécilité .

A cette heure, 23h 40, Copéfillon et Filloncopé sont dans un bateau, les rameurs s'engueulent, on tourne en rond, la tricherie , commune chez ces gens-là, est d'actualité , je leur propose en dernier recours de faire des contrôles anti-dopage sur les urnes . Voir : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/en-direct-ump-derniere-ligne-droite-du-duel-cope-fillon_1188793.html , c'est édifiant, quand on sait que Sarko sort du même tonneau.

 Selon la définition de Voltaire sur la victoire, qui pourra à l'U(n) M(auvais) P(arti) s'en vanter demain ?

 

cope-fillon.jpg


 

 

« A Jean-Robert TRONCHIN

6 juillet [1757]

Je respecte fort les nouvelles d'Oullins 1 mon cher correspondant mais si le prince Charles avait battu les Prussiens le 20 juin pourquoi m'écrit-on le 24 de Vienne qu'on est très affligé que le prince Charles soit sorti de Prague si tard et si inutilement, qu'il n'ait su que par hasard le décampement du maréchal Keit, qu'il n'ai pu atteindre que quinze chariots de vivandiers ? pourquoi dit-on que l'armée du marquis de Brandebourg et du maréchal Keit se sont rejointes ? qu'elles étaient au beau milieu de la Bohème le 22 ? et qu'on craignait beaucoup une seconde bataille ? Attendons toujours le boiteux 2.

Il y a des gens qui pensent que l'affaire du 18 3 est très peu de chose, que les Prussiens après avoir attaqué huit fois se sont retirés en très bon ordre, qu'ils n'ont pas perdu un gros canon, que les prétendus étendards menés à Vienne en triomphe sont des enseignes de compagnie, chaque compagnie ayant en effet la sienne . Les Autrichiens sont si étonnés de s'être défendus et d'avoir repoussé les Prussiens qu'ils comptent ce premier avantage inouï parmi eux , pour une très grande victoire . Ce n'est point avoir vaincu que de ne pas poursuivre vivement son ennemi et de le pas chasser du pays qu'il usurpe , c'est seulement n'avoir pas été battu . Le temps nous apprendra si le succès du maréchal Daun a les suites qu’il doit avoir . Je ne croirai les Autrichiens pleinement victorieux que quand ils rendront la Saxe à son maître et qu'on fera le procès au marquis de Brandebourg dans Berlin . Je ne doute pas qu'il ne soit condamné selon les lois de l'empire s'il est malheureux et qu'on ne donne l'électorat à son frère . Je tremble cependant pour les vaisseaux du marquis Roux 4: quelque chose qui arrive à ce marquis roux et à celui de Brandebourg , je songe à vous faire manger des pêches à vous et vos hoirs . Je vous fais cinq ou six petits murs de refend dans votre potager mais aussi il faut que vous m'accordiez votre protection auprès du portier des Chartreux 5 dont vous devez être bien connu . J'ai besoin de cent pieds d'arbres du clos de ces bons pères . Voyez je vous prie comment il faut s'y prendre . Il fera beau qu'un huguenot mange des fruits des moines . Il est fort aisé je crois de trouver de la protection auprès du révérend père procureur ou du révérend père jardinier de Paris lequel pour mon argent m’accordera quatre-vingts pêches de plus d'une espèce et quelques autres arbres . Je joins ici le mémoire dont copie peut être présentée au chapitre de Paris .

Mme Denis remercie M. Camp de la bonté qu'il a de se charger de ses petites emplettes et moi, monsieur, je dois vous remercier tous les ordinaires . Quand vous jugerez à propos de prendre pour moi des annuités, à votre loisir et dans le temps le plus convenable à un virement de parties, vous obligerez toujours votre très honoré et obéissant serviteur ,

V. 

A l'égard des arbres fruitiers, les Chartreux auront le temps de les préparer pour la fin de l'automne et je veux encore espérer d'en manger quelques fruits avec vous .»

1 La demeure familiale du cardinal de Tencin était à Oullins, proche de Lyon .

2 Locution proverbiale qui « se dit en matière de nouvelles pour dire qu'il faut attendre la confirmation avant que de croire . », Dictionnaire comique de Leroux : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113396j.r=Dictionnaire+Comique+Le+Roux+.langFR

3  Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Kolin . Le roi de Prusse, battu par le maréchal Daun, et poursuivi par le prince Charles de Lorraine, recula sur la montagne des Géants, après avoir levé le siège de Prague, essaya vainement de défendre les défilés pour garder ses communications avec la Saxe et la Silésie, et fit sa retraite sur Bautzen et Görlitz.

4 On ne sait qui est ce marquis , V* ne donnant pas assez de détails sur lui.

5 Les vergers du couvent des Chartreux à Paris étaient célèbres et le « portier des Chartreux » a donné matière à des pièces de vers, et roman, parfois grivois ou érotique .Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Dom_Bougre,_portier_des_Chartreux

 

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18/11/2012 | Lien permanent

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