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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

il n'a point eu de réponse

... Ziad Doueiri, réalisateur franco-libanais, qui vient d'être primé à la Mostra de Venise puis arrêté pour un motif inconnu à son retour à Beyrouth : 

 http://www.lepoint.fr/monde/liban-le-realisateur-ziad-dou...

Ah qu'il est beau le Liban aux mains de journalistes et militants anti-israeliens ayant recours aux tribunaux militaire ! les cèdres que je croyais seulement anti-mites deviennent-ils aussi anti-sé-mites ?

 Image associée

Au Monopoliban, "allez directement en prison" est la case inévitable réservée aux intellectuels , et on ne sait jamais combien de tours/jours on va y rester .

 

 

 

« A Charles-Manoël de Végobre 1

à Genève

M. de Voltaire a écrit il y a près de huit jours à monsieur de Végobre pour avoir soit par lui, soit par ses amis, le mémoire de M. de Lavaysse en faveur de son fils 2 , et le dernier mémoire de M. de Lavaysse fils fait à Paris 3 , et il n'a point eu de réponse .

14è octobre [1762] »

3 Il existe un Mémoire du sieur Gaubert Lavaysse, mais imprimé à Toulouse : http://tolosana.univ-toulouse.fr/fr/notice/083062211

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11/09/2017 | Lien permanent

je vous prie de lui exposer mes tristes raisons

... D'Emmanuel Macron à un chef de parti dont il vient de refuser le candidat proposé pour un poste de ministre . Circulez, il n'y a plus rien à voir !

 

 

« A Henri Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville

20è février 1769 à Ferney

Je croyais en vérité vous avoir répondu, mon cher marquis ; mais comme il ne s'agissait que de compliments du jour de l'An, vous n'avez rien perdu . Il faut que les lettres disent quelque chose .

Je ne conçois pas comment on a oublié le maréchal d'Estrades 1 . Cette faute va être corrigée, du moins dans un errata . Je vous suis très obligé de m'en avoir fait apercevoir .

À l’égard de l'abbé Du Resnel 2, il n'a jamais écrit dans Le Siècle de Louis XIV, et d'ailleurs, comme j'ai fait la moitié de ses vers, j'ai eu trop de modestie pour en parler .

Je vois que votre ancien goût pour la comédie est passé, puisque vous ne me parlez point des tracasseries des auteurs et des comédiens, et des niches qu'on fait à Mlle Vestris 3, ni des pièces nouvelles soit imprimées, soit jouées . À l’égard des nouvelles intéressantes, comme vous m'avez jamais fait l'honneur de m'en rien dire, et que vous vous compromettriez trop en ne signant point, et en ne cachetant point de vos armes, je n'ai rien à vous dire sur cela ; mais je vous prie de considérer que je suis entre des montagnes de seize cent pieds de haut , qu'un chartreux est beaucoup moins solitaire que moi ; que j'ai soixante et quinze ans ; que je suis très malade et presque aveugle, et que voilà des raisons pour écrire rarement, sans cesse de vous être attaché et de vous aimer de tout mon cœur .

Si vous voyez M. le duc de Villars à qui je n'écris point, je vous prie de lui exposer mes tristes raisons .

V. »

1 Le maréchal d’Estrades a place dans le Catalogue des écrivains du siècle de Louis XIV ; mais il n’est pas dans la liste des maréchaux. Malgré ce que dit ici Voltaire, l’omission n’a pas été réparée.(Edition Garnier )

Godefroy, comte d'Estrades, figure parmi les écrivains du Siècle de Louis XIV, pour ses lettres, qui, comme celles du cardinal d'Ossat, passent pour un manuel du parfait ambassadeur . Mais il n'apparait pas dans la liste des hommes de guerre.(éd. Besterman )

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Godefroi_d%27Estrades

et : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle_de_Louis_XIV/%C3%89dition_Garnier/Catalogue_des_%C3%A9crivains

3 Ses débuts ont été retardés par différentes intrigues ; voir notamment les Mémoires secrets à la date du 15 février 1769 : page 405 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6336835k/f409.item

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23/08/2024 | Lien permanent

Voilà le commencement de la débâcle . Vous aurez un peu de virements de parties cette année

 ...

http://www.paperblog.fr/1137478/actualite-bourse-parfum-d...

bourse-debacle.png

Ceci étant peut-être provoqué par celà :

debacle3smart.jpg

 http://www.webcomicsnation.com/joehausen/debacle/se...

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

18 novembre [1758]

Vous avez dû, mon cher correspondant, recevoir plusieurs lettres de change signées de moi et tirées sur vous pour la somme de 57 000 livres . Voyez je vous prie si tous ces billets qu'on vous proposera de la part de M. de Boisy composeront cette somme de 57 000 livres, quand on vous les présentera pour les Saints 1.

Voilà le commencement de la débâcle . Vous aurez un peu de virements de parties 2 cette année avec votre serviteur . Je m'y prends tard pour acquérir et pour bâtir, mais il faut des amusements à la vieillesse et à la philosophie . Je me tiens plus heureux que le cardinal de Bernis . Il me mande que sa mauvaise santé l'a forcé de prier le roi de le soulager du fardeau qu'il avait sur les épaules 3. Lui, en mauvaise santé ! Il est gros et gras et les couleurs de son chapeau sont sur son visage . Je le soupçonne plutôt d'être premier ministre que malade 4.

Le siège de Neisse avance 5. Il n'y a de ressource pour le roi de Prusse que de gagner une bataille . Mais si on crée encore des rentes, quelles ressources aurons-nous ? Ferney, les Délices et votre amitié .

V.

M. de Montpérou me demande à emprunter cent louis . Je les tire sur vous à son ordre . Il les prendra s'il veut sur M. Cathala et payera le change .

Autres cinquante-sept mille livres à M. de Boisy pour Pâques en plusieurs lettres .

Autres 1800 livres hic et nunc 6 pour petite partie du paiement Deodati,7 et environ 13 000 livres à Pâques .

Le dégraissé V.

Cours à l'incluse port payé je vous prie et pardon . »

1 Sur le manuscrit « quand on vous les présentera pour les saints » est ajouté entre les lignes .

2 « Virement » Terme de commerce qui se dit sur la place de change quand on donne en paiement à un autre un billet ou une lettre de change : ce qu'on appelle virement de partie, où on change de débiteur, ou de créancier .(Furetière)

4  Une autre édition de cette lettre met :  « Je le soupçonne plutôt d'être disgracié que malade . »

5 Les Autrichiens qui avaient une fois de plus pénétré en Haute Silésie avaient d'abord bloqué Neisse en août-septembre puis avaient ouvert le siège le 5 octobre . C'est en allant au secours de cette ville que Frédéric II avait subi une défaite à Hochkirch le 14 octobre ; cependant Daun lèvera le siège pour prendre ses quartiers d'hiver .

6 Ici et maintenant .

7 Antoine-Josué Diodati avait vendu à V* sa propriété de la Caille qui formait une enclave dans les biens de Ferney . La maison de Cologny appelée villa Diodati et où vécu Byron appartenait à une autre branche de la famille .

Voir : http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr;p=antoine+josue;n=diodati

et page 8 : http://www.alexdecotte.com/resources/VaF_1759_2009.pdf

 

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12/12/2013 | Lien permanent

il est avec l'attachement le plus respectueux votre très humble et très obéissant serviteur et il en dit autant à vos de

... En tout bien tout honneur .

 

 

« A Marie-Jeanne Pajot de Vaux, Maîtresse

des comptes

à Lons-le Saulnier

Franche-Comté

18è septembre 1765 à Ferney

M. de Gondreville , madame, est aussi aimable que vous le dites . Je vois bien que vous vous y connaissez ; qui est plus faite que vous pour décider de ce qui doit plaire ?

Je demande bien pardon à monsieur François ; je compte bien lui écrire un jour pour l’assurer de tout mon attachement . Je prie madame sa mère en attendant de lui faire mes compliments très sincères .

On répète actuellement chez moi des comédies ; nous n'avons pas besoin de cela pour vous regretter ; vous auriez été une de nos meilleurs actrices ; mais vous êtes encore plus faite pour être le charme de la société que celui du théâtre . Si votre vieux serviteur vous écrivait de sa main il prendrait encore la liberté de vous appeler Pâté 1; mais comme il vous écrit de la main d'un autre il est avec l'attachement le plus respectueux votre très humble et très obéissant serviteur et il en dit autant à vos deux maris .

V. »

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16/01/2021 | Lien permanent

J'attends très tranquillement les évènements

... Trente morts par Covid-19 en France, c'est tout simplement le bilan de trois jours de violences féminicides ordinaires au Mexique . Qui tue le plus sur terre ? l'homme ou le virus ? Vous connaissez la réponse .

Résultat de recherche d'images pour "J'attends très tranquillement les évènements"

 

 

« A Henri Rieu

[vers le 5 janvier 1765] 1

My dear friend, je ne sais où Mme Denis a pêché ce qu'elle vous a dit ; j'en suis vraiment bien éloigné, et je pense absolument comme vous . J'attends très tranquillement les évènements . Je me flatte toujours que M. Astier aura eu la bonté de faire réformer les sottises bataviques . Je profite de vos bontés en vous envoyant douze Paméla .

Ce que Mme Denis était chargée de vous dire concernait les infernaux que Marc-Michel doit envoyer à plusieurs libraires de Genève et qu'il est important de prévenir . Mandez-moi , je vous prie, si vous croyez que je doive en écrire au Conseil . S'il y a quelque chose de nouveau voulez-vous bien m'en informer ? Comptez sur mon secret comme sur ma reconnaissance .

S’il pleut trop demain matin le commissionnaire ne portera que les Paméla . »

1 Lettre datée d'après l'hypothèse que les « infernaux » correspondent aux publications mentionnées dans la lettre du 12 janvier 1765 au Magnifique Conseil de Genève ( « il arrive … un ballot contenant des Dictionnaires philosophiques, des Évangiles de la raison et autres sottises , qu'on a l'impudence de m'imputer ... »), ce que confirme la référence au Sentiment des citoyens ( lettre du 10 janvier 1765 à Rieu : «  La petite brochure qu'il m'a envoyée n'est ni bien élégante ni bien fine... » ; il s'agit du Sentiment des citoyens, souvent attribué à V*, et qui selon Rivoire fut publié le 27 décembre 1764.) . Mais il faut reconnaître que cette datation n'est guère sûre, d'autant plus que l'on ne sait pas alors ce que sont les « Paméla » . Le seul ouvrage que V* pourrait ainsi désigner est Les Lettres d'Amabed, mais il ne parut qu'en 1769 . Il s'agit donc d'un nom de code qu'on ne connait encore pas .

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11/03/2020 | Lien permanent

Le révérend père Voltaire donne sa très sainte bénédiction à ses anges

« …pardon d’une lettre blog si courte. », mais les jours sont heureusement parfois trop courts pour tout faire et tout dire. Tout faire, c’est fait, en tout cas l’essentiel . Tout dire, cela reste à dire. De toute façon Volti écrit que « la meilleure façon d’ennuyer est celle de tout dire. » Je ne vous ennuie pas davantage …

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental et à Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d’Argental

 

 

           Le révérend père Voltaire donne sa très sainte bénédiction à ses anges [V* s’était permis de faire un sermon à l’église le jour de Pâques], et leur envoie le paquet ci-joint qui pourrait les faire pouffer de rire si les calomnies qui vont aux oreilles du roi n’étaient pas toujours sérieuses. On soupçonne fort un certain abbé d’Estrées, ci-devant barbouilleur de papier, devenu espion, prieur auprès de Ferney et n’étant pas encore cardinal, quoiqu’il se soit dit ici neveu du cardinal d’Estrées. On soupçonne, dis-je, ce petit maraud [d’] avoir été l’auteur de la tracasserie [V* fait déjà état de l’abbé d’Estrées en 1764].

 

 

           Le prédicateur demande à ses anges {s’] il est convenable que Mme Denis aille gronder M. le comte de Saint-Florentin respectueusement et tendrement, et lui dire qu’avant d’écrire des pouilles au nom du roi [lettre de Saint Florentin à V* le 18 juin :  « …le roi a été informé, par des plaintes qui en ont été portées à Sa Majesté, que le jour de Pâques dernier vous avez fait dans votre paroisse de Ferney une exhortation publique au peuple, et même pendant la célébration de la messe… Il n’appartient à aucun laïc de faire ainsi une espèce de sermon dans l’église et surtout pendant le service divin. » ; V* écrit à Richelieu le 29 juin :  « j’envoyai la lettre à mon curé qui fut aussi étonné que moi….Il donna sur le champ un certificat qui atteste qu’en rendant le pain bénit selon ma coutume le jour de Pâques, je l’avertis, et tous ceux qui étaient dans le sanctuaire , qu’il fallait prier tous les dimanches pour la santé de la reine dont on ignorait la maladie dans mes déserts, et je dis aussi un mot touchant un vol qui venait de se commettre pendant le service divin . La chose a été certifiée par l’aumônier du château (le père Adam), et par un notaire au nom de la communauté. »].Il n’est pas mal auparavant de s’informer si le fait est vrai. En cas que mes anges jugent la démarche convenable, je me mets à l’ombre de leurs ailes, et je les supplie d’en parler à Mme Denis le plus tôt qu’ils pourront. Je leur demande pardon d’une lettre si courte.

 

 

           Voltaire

           25 juin 1768. »

Ce Saint -Florentin à qui Volti avait écrit en 1762 pour l'affaire Calas .

http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/caran_fr?ACTION...

letr à saint florentin pour calas.jpg

Sans doute est-ce pour ce passé là qu'il demande de le gronder "respectueusement et tendrement" !...

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25/06/2009 | Lien permanent

Vous avez le talent d'intéresser ; j'espère qu'à l'avenir vous pratiquerez à mon égard l'art de se taire

... Ainsi s'exprime Emmanuel Macron face à Valérie Pécresse . Celle-ci est entièrement d'accord avec le président, elle veut bien ne pas parler de lui, elle le tiendrait effectivement pour nul et non advenu .

Valérie Pécresse | Les Echos

Bof !  why not ?

 

 

« A François Morénas

 

 

J'aperçois, monsieur, que vous avez mis dans votre courrier 1 du mois passé un article :

« Monsieur de Voltaire ne se croyant pas en sûreté dans son château des Délices, s'est retiré à Lausanne, et a écrit au roi de Prusse pour lui demander un asile à Wesel, etc., etc. »

Ceux qui ont fourni cette nouvelle vous ont trompé dans tous les points .

Je ne demeure point aux Délices ; les Délices ne sont point un château . Je suis très malade depuis longtemps dans ma terre de Ferney .

Je n'ai point été à Lausanne ; je n'ai point écrit au roi de Prusse, et je n'ai point besoin d'asile .

Je vous prie de vouloir bien rendre la justice à la vérité, et de dissiper un bruit qui n'a pas le plus léger fondement .

Quant aux livres que vous m’attribuez faussement, d'après des bulletins mensongers de Paris, vous avez trop d'équité pour m'imputer dorénavant des ouvrages suspects, qui pourraient m'exposer à des dangers sous un gouvernement moins juste que le vôtre . Si j'écrivais de telles nouvelles je voudrais au moins qu'elles fussent vraies . Vous avez le talent d'intéresser ; j'espère qu'à l'avenir vous pratiquerez à mon égard l'art de se taire .

J'ai l'honneur d'être, etc., etc.

Au château de Ferney, par Genève, le 8 septembre [1766] 2.

1 Le numéro du 22 aout 1766 de la Gazette littéraire .

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08/12/2021 | Lien permanent

Le pays de Gex est charmant, mais il est entouré de montagnes de neige que je crois fort malsaine

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Des pas sur la neige, que reste-t-il ? Autant qu'une vie sans amour dans le coeur de ceux qui nous entourent .

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« A Cosimo Alessandro Collini

 

Aux Délices 30è auguste 1762

 

Vous allez donc, mon cher ami, être l'inspecteur des jeux [i]; si la trappe réussit, je suis pour la trappe ; je ne me servis de coulisses pour brûler Olympie que parce que je ne pouvais avoir de trappe [ii]. Je faisais apporter un autel haut d'environ trois pieds. On portait sur cet autel les offrandes qu'Olympie devait faire . Olympie montait sur un petit gradin, derrière cet autel. Les flammes cependant s'élançaient à droite et à gauche, fort au dessus des deux coulisses fermées, sur lesquelles étaient peints des tisons enflammés . Olympie descendait rapidement de son petit marchepied, elle passait comme un trait, en se baissant un peu entre les deux coulisses ouvertes qui se refermaient sur le champ, elle se mettait en sureté, et alors les flammes redoublaient.

 

Au reste, s'il en est encore temps, vous trouverez ci-joint un petit changement au cinquième acte qui m'a paru nécessaire. Nous allons jouer aussi Cassandre à Ferney, mais à peine pourrai-je l'entendre, car en vérité, je deviens sourd et aveugle. Le pays de Gex est charmant, mais il est entouré de montagnes de neige que je crois fort malsaine.

 

On dit que la tragédie de Russie recommence, qu'on est sur le point de voir une seconde révolution [iii] ; je ne crois pas cette nouvelle fondée, mais enfin dans ce monde, il faut s'attendre à tout . Ma fluxion m'empêche de vous écrire de ma main, je suis dans un état assez désagréable. C'est assez le partage de la vieillesse . Je vous prie très instamment d'empêcher l'impression de la pièce [iv], de ne la donner au souffleur que dans le moment de la représentation, et de retirer les rôles dès que la pièce aura été jouée. Je vous embrasse de tout mon cœur.

 

V.

 

Je me mets aux pieds de Leurs Altesses Électorales. »

 

iAprès avoir été recommandé par V*, Collini s'occupe des spectacles à Mannheim, à la cour de l'Électeur palatin dont il est devenu le secrétaire particulier.

ii Dans une lettre aux d'Argental du 8 mars 1762, V* donne d'autres détails sur la mise en scène de Cassandre-Olympie.

iii Il est question que Catherine II soit à son tour détrônée par Ivan qui est le petit neveu de l'impératrice Anne qui l'avait déclaré son successeur. Il fut emprisonné par Élisabeth, puis par Catherine. Pour la première révolution, cf. lettre à Chauvelin du 13 août.

iv Le 4 septembre, à Collini : « Monsieur Collini est instamment prié de ne point faire imprimer la pièce avant qu'on y ait donné la dernière main. On lui enverra de plus un gros cahier de remarques historiques sur les ministères des Anciens et sur les devoirs des prêtres . Ce morceau sera assez curieux, mais il ne faut pas songer à faire l'édition en France. Monsieur Collini pourra se servir de la voie de Hollande ou de Francfort. »

Collini fera effectivement faire une édition à Francfort.

Tout en disant le 7 août aux d'Argental qu'il allait « écrire (à Collini) pour le prier de ne la point imprimer », il était assez favorable au principe de l'impression : il « croit qu'il faut accoutumer le public par la voie de l'impression à toutes ces singularités théâtrales » que comporte cette tragédie d'un genre nouveau. Il sentait bien que Collini imprimerait malgré sa défense, et il le dit.

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30/08/2010 | Lien permanent

Je n’ai d’autre avis sur ces querelles que celui dont le roi sera

On croirait entendre certains politiciens au moment du mini-ridicule remaniement ministériel français récent . Ouf ! ont-ils pensé, la foudre est tombée ailleurs !

Moi, je dis dommage !

Dommage aussi que les cloches ( en bronze et aussi celles à deux pattes ) qui partent à Rome en reviennent avec des aneries débitées par des mîtrés décorés comme des sapins de Nöel : c'est un comble pour Pâques et ça n'incite pas à se convertir !

Je préfère, de loin, le résonnement au raisonnement qui lui, a conduit un soi-disant dignitaire à trouver l'Eglise (une, sainte catholique et tout le barda ) victime de mauvais jugements, quasiment du niveau antisémite !

Diable, où vas-tu te nicher ?

Sors de ces surplis dorés que je déteste ( seule consolation : leur réalisation donne un peu de travail à quelques ouvriers ; vous voyez bien que je n'ai pas mauvais fond ! ) !

cloche.JPG

Et même Beau Dommage ! :

http://www.tagtele.com/videos/voir/8573

Si Ginette ne vous convient pas, vous pouvez mettre Gaston , Nicolas ou Carla, qui vous voulez !

Un coup de blues :

http://www.youtube.com/watch?v=cJ6SGCOXCoo

 

 

« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian

 

3è avril 1767

 

             Mon cher grand écuyer [Florian avait apporté son soutien au projet de char de guerre  « assyrien » de V* en 1756-1757], parmi toutes mes détresses, il y en a une qui m’afflige infiniment et qui hâtera mon petit voyage à Montbéliard et ailleurs. Plusieurs personnes dans Paris accusent Tronchin d’avoir dit au roi qu’il n’était point mon ami et qu’il ne pouvait pas l’être, et d’en avoir donné une raison très ridicule, surtout dans la bouche d’un médecin.[V* écrira à nouveau à Florian le 3 avril : « J’aurais souhaité que Tronchin eût été plus médecin que politique, qu’il se fût moins occupé des tracasseries d’une ville qu’il a abandonnée… »]. Je le crois fort incapable d’une telle indignité et d’une telle extravagance. Ce qui a donné lieu à la calomnie, c’est que Tronchin a trop laissé voir, trop dit, trop répété que je prenais le parti des représentants [partisans de la démocratisation, qui présentaient souvent des « repésentations » au Conseil de Genève], en quoi il s’est bien trompé. Je ne prends assurément aucun parti dans les tracasseries de Genève, et vous avez bien dû vous en apercevoir par la petite plaisanterie intitulée La Guerre genevoise [La Guerre civile de Genève] qu’on a dû vous communiquer de ma part.

 

             Je n’ai d’autre avis sur ces querelles que celui dont le roi sera ; et il ne m’appartient pas d’avoir aucune opinion quand le roi a nommé des plénipotentiaires. Je dois attendre qu’ils aient prononcé et m’en rapporter entièrement au jugement de M. le duc de Choiseul.

 

             Voilà à peu près la vingtième niche qu’on me fait depuis trois mois dans mon désert.

 

             Votre cidre n’arrivera point et sera gâté. Il arrive la même chose à mon vin de Bourgogne. Vingt ballots envoyés de Paris avec toutes les formalités requises sont arrêtés, et Dieu sait quand ils pourront venir et dans quel état ils viendront. J’aurais bien assurément l’honnêteté de vous envoyer des Honnêtetés [les Honnêtetés littéraires], mais on est si malhonnête que je ne puis même vous procurer ce léger amusement.

 

             Je me souviens bien en effet d’avoir envoyé quelques mauvais vers au roi de Dannemarck [trois quatrains joints à la lettre du 4 février 1767, et commençant par : « Pourquoi généreux prince, âme tendre et sublime… »]; il faut qu’ils aient fait le voyage de Copenhagen à Paris, car assurément je n’en ai donné copie à personne, je n’en ai pas seulement gardé une [V* les fera paraître dans les Nouveaux mélanges , à Genève en 1768]. Ce sont des vers qui ne sont bons que pour les rois. Je ne sais si je vous ai mandé que je suis enchanté de la nouvelle calomnie répandue sur les Calas[f1] . Il est heureux que les dévots qui persécutent cette famille et moi soient reconnus pour des calomniateurs. Ils font du bien sans le savoir, ils servent la cause des Sirven. Je recommande bien cette cause à mon cher grand Turc [l’abbé Mignot, qui publiera une Histoire de l’empire ottoman, en 1771]. Il y a des gens qui disent qu’on pourrait bien la renvoyer au parlement de Paris. Je compte alors sur la candeur, sur le zèle, sur la justesse d’esprit de mon gros goutteux [d’Hornoy, fils de sa nièce  Mme de Fontaine-Florian] que j’embrasse de tout mon cœur, aussi bien que sa mère. Vivez tous sainement et gaiement, il n’y a que cela de bon.

 

             Nouvelles tracasseries encore de la part des commis [« les commis condamnés à restituer les cinquante louis d’or (au moment de l’affaire Lejeune, cf. lettres de janvier-février 1767) cherchent à les regagner par toutes les vexations de leur métier. »] et point de justice ; et je partirai, mais gardez-moi le secret ; car je crains la rumeur publique. Je vous embrasse tous bien tendrement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 [f1]V* écrivait à Elie de Beaumont le 30 mars qu’on avait répandu le bruit que « la servante de Mme Calas (Jeanne Viguière) venait) d’avouer par devant notaire, à l’article de la mort, que Mme Calas, son mari, un de ses fils et M. de Lavaysse, leur ami, avaient en effet étranglé Marc-Antoine Calas pour avoir eu quelque tentation d’entrer dans la communion romaine… » Mais « on a fait paraître cette servante qu’on disait morte. Les calomniateurs ont été confondus… »]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=uG2H8jy10_Y&feature=re...

Et pourquoi pas , Amie chère à mon coeur ...

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03/04/2010 | Lien permanent

le plaisir de la lire est un peu gâté par les souffrances horribles qui me tourmentent

La pudeur de cet homme doit être soulignée ; un plaisir "un peu gâté" par des souffrances horribles !

Il souffrait véritablement le martyre ! et là, il ne s'agit plus de se moquer de lui ,qui , si souvent ,fit état de sa mauvaise santé dans sa correspondance . On ne souligne pas assez le courage physique de cet homme ; il n'était pas un pur esprit, il en a bavé, et a maté ce corps qui le tourmentait , jusqu'à l'extrême . Modèle de volonté , Voltaire .

Volti, j'étais toujours ému, chaque jour , à chaque visite, en voyant une menue gravure te représentant "malade", au mur du salon de réception de ton château de Ferney, et j'avais à coeur de la faire remarquer aux visiteurs .

Esprit brillant, facile, pour certains critiques superficiel (moins qu'eux, en tout cas ! ), dans une enveloppe de chair que peu d'entre nous oseraient prendre .

N'oubliez pas ce Voltaire si humain .

 

 

« A Philippe-Antoine de Claris, marquis de Florian

 

A Paris 16è fév[rier] 1778

 

Je reçois votre lettre, mon cher ami, et le plaisir de la lire est un peu gâté par les souffrances horribles qui me tourmentent . Elles sont un peu l'effet de la fatigue et du tourbillon bruyant où je me trouve 1. Je puis malheureusement en accuser aussi mon grand âge et ma faiblesse . Je vis comme je vivais à Ferney . Mme Denis qui se porte mieux que jamais, fait les honneurs 2; et je me couche à peu près avec le soleil . Je quitterai ce chaos brillant le plus tôt que je pourrai, pour venir auprès de M. et Mme de Florian dans le séjour de la paix 3.

 

V. »

 

1 Ce jour, Mme du Deffand écrit : «  L'affluence a été grande (chez le marquis de Villette qui loge V*) ; l'Académie a fait une députation ... Les Comédiens ont été en corps le visiter ... Tous les acteurs iront chez lui ces jours-ci faire répétition (d'Irène) » . Le 12, elle écrivait qu'il avait vu la veille plus de trois cents personnes.

Cf. lettre 648 page 637 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2063894.r=.langFR.swf

lettre 649 page 638 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2063894/f644.image....

Le médecin Tronchin écrira le 19 février qu'on le « trucide à force d'adorations » Les témoignages abondent sur les cortèges enthousiastes qui se forment dès qu'il sort . Les journaux relatent tous ses faits et gestes.

 

2 A Rieu, Mme Denis écrit le 11 avril : « J'ai commencé en arrivant par être obligée de recevoir toute la cour et toute la ville . Cela commençait à neuf heures du matin et ne finissait qu'à dix heures du soir . Mon oncle entrait plusieurs fois dans la journée dans le salon et se retirait de temps en temps dans sa chambre . » Ceci contraste fort avec son affirmation : « je me couche à peu près avec le soleil » .

D'Argental écrivit à Decroix, le 14 : « Sa maison qui est celle de M. de Villette, ne désemplit pas. Il reçoit tout le monde avec cette grâce, ce charme que vous lui connaissez, et il a l'art de cacher l'importunité que cela doit lui causer. »

V* continue toutefois à travailler : le 12, par exemple « depuis cinq heures du matin déshabille » le quatrième acte d'Irène pour « habiller » le cinquième (lettre de V* à d'Argental).

3 Mme du Deffand écrit ce même jour : « Il prétend s'en retourner ce carême ». Le marquis et son épouse habitent Le Bijou, maison construite par V* pour eux ; de nos jours, elle a disparu suite à un incendie .

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17/02/2011 | Lien permanent

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