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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

si vous avez quelques ordres à me donner, je les exécuterai très fidèlement. Je suis assez comme cette vieille maquerell

... Je verrais assez bien M. Darmanin s'exprimer ainsi après le foutoir de ces derniers jours (je dirais même : semaines ? ) !

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

30 juillet [1765]

Il n’est pas juste, monseigneur, qu’un vieux amateur et serviteur du tripot comique, comme moi, ait chez lui Mlle Clairon, sans vous demander vos ordres. Elle vient d’arriver ; j’ignore encore l’état de sa santé ; j’ignore le parti qu’elle sera obligée de prendre, et je crois que je dois demander vos ordres pour savoir sur quel ton je dois lui parler, et quelles sont vos intentions. Ce n’est pourtant pas que je pense que mes conseils aient beaucoup d’autorité sur elle ; il est à croire que M. le comte de Valbelle aura beaucoup plus de crédit que moi ; mais enfin, si vous avez quelques ordres à me donner, je les exécuterai très fidèlement. Je suis assez comme cette vieille maquerelle qui se mourait, et qui disait à ses demoiselles , croyez-vous que je puisse tromper quelqu’un en l’état où je suis ? Comptez, monseigneur, que l’envie de vous plaire sera ma dernière volonté.

La mort du duc de Parme est une belle leçon de l’inoculation . Son fils, qui a eu la petite-vérole artificielle, est en vie, et le père, qui a négligé cette précaution, meurt à la fleur de son âge. Les vieilles femmes inoculent elles-mêmes leurs petites-filles dans le pays que j’habite. Est-il possible que le préjugé dure en France si longtemps !

Je suis actuellement auprès de M. Tronchin ; ainsi vous me pardonnerez de vous parler d’inoculation. J’ai un peu recouvré la vue, mais je perds tout le reste. Conservez votre santé, ce bien sans lequel les autres ne sont rien, et vivez, s’il se peut, aussi longtemps que votre gloire.

V. »

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30/11/2020 | Lien permanent

Il respire l’esprit de parti ; et si ses confrères pensent de même, l’arrangement des finances, auquel je m’intéresse to

...

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'ArgentaI

21è mai 1763

Je reçois, ô anges de paix ! votre lettre du 17 de mai, et les deux cahiers refondus dans votre creuset . Je les trouve très bien, et je vous trouve infiniment plus raisonnables que l’auteur des remarques . Je n’ai point reconnu dans lui la modération que je lui supposais, il s’en faut beaucoup . Il respire l’esprit de parti ; et si ses confrères pensent de même, l’arrangement des finances, auquel je m’intéresse tout comme un autre, ne finira pas si tôt.

J’avais très bien compris la raison de la petite contradiction qui se trouvait dans votre lettre précédente et celle de Philibert Cramer ; il n’y avait nul mal à la chose, et tout se confond dans le mérite du bon office que vous me rendez, et dans la reconnaissance que je vous dois.

Je vous enverrai incessamment la Zulime dédiée à la nymphe Clairon. Vous aurez aussi une nouvelle édition d’Olympie . Celle d’Allemagne n’est bonne que pour les pays étrangers, et il eût été bon qu’elle n’eût point transpiré à Paris, attendu qu’il y a dans les remarques une faute impardonnable . On a mis Jeanne Gray pour Marie Stuart ; ramasse, Fréron !

Le cinquième acte d’Olympie n’est point du tout vide au théâtre, il s’en faut beaucoup . Comptez que les yeux sont très satisfaits, c’est tout ce qu’il m’est permis de dire. Si vous aviez vu une jeune Olympie venir en deuil sur le théâtre, au milieu des prêtresses vêtues de blanc avec de belles ceintures bleues, vous auriez crié, comme les autres, la rareté ! la curiosité 1 ! Vous auriez même été très attendris ; et quant au bûcher, on aurait volontiers payé un écu pour le voir. Au reste, messieurs de Paris, faites tout comme il vous plaira, et Dieu vous bénisse !

Pourvu que je ne sois pas maudit de mes anges, je suis content . Je me mets au bout de leurs pieds et de leurs ailes. »

1 Vers d'une chanson connue ; voir lettre du 16 décembre 1760 à Lekain : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1760-partie-48-121093171.html

. Le passage : Vous auriez crié … curiosité ! a été oublié par le copiste du manuscrit .

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18/05/2018 | Lien permanent

J'espère qu'en effet on finira par rire de tout ceci selon la louable coutume de la nation

... Frenchies for ever !

 

 

« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu

24è janvier 1764 à Ferney

J'ai des remerciements à faire à monseigneur mon héros de la pitié qu'il a eue du sieur Ladouz, incendié à Bordeaux, et si j'osais je prendrais encore la liberté de lui recommander ce pauvre Ladouz ; mais mon héros n'a besoin des importunités de personne quand il s'agit de faire du bien .

On a ri de Grenoble à Gex d'une lettre de M. le gouverneur de Guyenne 1 à M. le commandant de Dauphiné 2 dans laquelle il demande quelle est l'étiquette quand on pend les gouverneurs de province . J'espère qu'en effet on finira par rire de tout ceci selon la louable coutume de la nation . Je ris aussi, quoiqu’un pauvre diable de quinze-vingts ne soit pas trop en joie .

On n'a pu envoyer à monseigneur le maréchal les exemplaires cornéliens, attendu qu'on n'a pas encore les estampes, que la liste des souscripteurs n'est pas encore imprimée, et qu'il y a toujours des retardements dans toutes les affaires de ce monde .

Je crois que M. le cardinal de Bernis finira par être archevêque 3, mais d'Alembert doute qu'ayant fait Les Quatre Saisons il fasse encore la pluie et le beau temps . On prétend que l’Électeur palatin se met sur les rangs pour être roi de Pologne 4. Je le trouve bien bon , et je suis fort fâché, pour ma part, qu'il veuille se ruiner pour une couronne qui ne rapporte que des dégoûts .

Je me mets aveuglément aux pieds de mon héros . »

1 Richelieu lui-même .

2 Voir lettre du 7 novembre 1763 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/10/30/il-ne-s-agit-pas-tous-les-jours-mes-divins-anges-de-conspira-6101089.html

La lettre de Richelieu ne question n'est pas connue .

3 Bernis obtint le 30 mai suivant l'évêché d'Albi, dont le revenu est de 120 000 livres .

4 Il devient en fait électeur de Bavière en 1777 .

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30/01/2019 | Lien permanent

Prenez garde de l'inégale distribution des monseigneurs , nous nous ferons des ennemis

... Tel est le mot d'ordre des dirigeants politiques à l'heure de l'attribution des places pour les élections européennes .

La séance de grand Guignol a déjà bien commencé, Gnafron/Mélenchon/Vauquiez/Le Pen  va se prendre quelques revers de bâton bien appuyés , la soupe à la grimace est au menu, et  la rigolade garantie , spectacle complet .

 

 

« A Gabriel Cramer

[janvier-février 1764] 1

Prenez garde de l'inégale distribution des monseigneurs 2, nous nous ferons des ennemis . Voici une lettre de M. de La Bordes, il n'est pas exact, tout banquier du roi qu'il est . Il dit avoir payé la souscription du roi, il n'a payé que la moitié, il faudra lui écrire dans l’occasion, et attendre ses ordres .

N. B. – Il y a beaucoup de choses à corriger dans Le Blanc et le noir 3. Il a de petits frères . Quand monsieur Gabriel voudra il leur fera courir le monde .

Mille tendres compliments à monsieur Gabriel. »

1 L'édition Gagnebin place la note au printemps 1764, ce qui est trop tard par rapport à l'édition de Corneille et des Contes de Guillaume Vadé .

2 Dans la liste des souscripteurs de Corneille qui posaient de difficiles questions d'étiquette .

3 Intéressante mention du Blanc et le noir, sur la composition duquel on sait peu de choses ; ce conte parut dans les Contes de Guillaume Vadé . Parmi les « petits frères » il faut sans doute compter Jeannot et Colin, dont il n'est guère question dans la correspondance . Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Blanc_et_le_Noir

et : https://fr.wikisource.org/wiki/Contes_en_vers_(Voltaire)/Pr%C3%A9face_de_Catherine_Vad%C3%A9

et : https://beq.ebooksgratuits.com/vents/Voltaire-Jeannot.pdf

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09/02/2019 | Lien permanent

Tu Dieu, quel homme !

... Rendez-vous compte ! notre président, modeste défenseur des chefs d'Etats déchus, vient , avec  "la plus grande fermeté" au secours du président Mohamed Bazoum

https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/niger/niger-la-tentative-de-coup-d-etat-contre-le-president-mohamed-bazoum-n-est-pas-definitive-pour-la-france_5976251.html

Résultat ? Pschitt ! pétard mouillé !

Minute.bf - France: Mohamed Bazoum salue "la brillante... | Facebook

Donner un coup de pouce , ce n'est sans doute pas suffisant

 

 

« A Paul-Claude Moultou

fils

à Genève 1

J'aime mieux mille fois cette purification 2 que la fête de la purification de la vierge 3 . Les parfums dont on s'est servi montent furieusement au nez . Le purificateur n'a pas physiquement six pieds de haut, mais moralement il en a plus de trente . Tu Dieu, quel homme ! Je voudrais bien qu'il vint quelque jour nous parfumer quand il fera moins froid . Si jamais je suis syndic, je me garderai bien d'avoir à faire à si forte partie .

Bonsoir, mon très aimable et très éloquent philosophe.

4è janvier 1768 . »

1 L'édition de Kehl donne cette lettre comme un post scriptum à la lettre du 13 novembre 1768 à Jacob Vernes : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/08/correspondance-annee-1768-partie-31.html

2Jean-Louis Delolme : Purification des trois points de droit souillés par un anonyme, 1767 : https://books.google.fr/books/about/Purification_des_trois_points_de_droit_s.html?id=Lfl-zQEACAAJ&redir_esc=y

3 Cette fête est célébrée le 2 février , aussi nommée chandeleur : https://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAte_de_la_Pr%C3%A9sentation_de_J%C3%A9sus_au_Temple

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29/07/2023 | Lien permanent

Comment peut-on avoir le temps d'avoir de l'esprit et de badiner quand on a de si lourds fardeaux à porter ?

... Tout simplement en étant ministres en vacances !

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

[16 ou 17 mai 1766]

Vous m'avez envoyé, monsieur, une drôle de lettre de M. le duc de Choiseul . Il me mande qu'il est comme le cocher de L'Avare qui met tantôt sa souguenillle 1 et tantôt son tablier . Comment peut-on avoir le temps d'avoir de l'esprit et de badiner quand on a de si lourds fardeaux à porter ? Mais vous autres ministres vous êtes supérieurs aux affaires . C'est ce qui fait que je me mets plus que jamais aux pieds de Son Excellence, que je supplie M. de Taulès de ne me pas oublier, et que je compte que vous n'abandonnerez pas Ferney . 

V.»

1 Voir la lettre du 12 mai 1766, transmise par Hennin en même temps que sa lettre  du 16 mai et dont voici le passage en question : « […] je suis ici comme le cocher de L'Avare, tantôt en souquenille, tantôt en tablier ; je fais ce que l'on veut, je sacrifie ma maîtresse à mon cousin ; j'ai le cœur le plus facile, je voudrais bien, pour moi et pour les affaires, avoir l'esprit de même . »

La forme souguenille qui n'est pas étymologique (le mot vient du slave allemand), correspond à la prononciation habituelle de ce mot .

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09/08/2021 | Lien permanent

Tenez, monseigneur, lisez et labourez ; mais les cardinaux ne sont pas comme les consuls romains, ils ne tiennent pas la

... Ils ont des mains d'intellectuels, de bureaucrates, de gratte-papier, et ont une voiture de fonction, ni tracteur ni charrue pour les "princes" de l'Eglise catholique ; eux et  les pasteurs et prédicateurs, popes et imams sont bien loin des prêtres ouvriers que l'autorité papale a su si bien condamner puis heureusement rétablir . Je les ai découverts, il y a quelques années déjà, par les romans de Gilbert Cesbron, toute  reflexion faite un Zola catholique qui donnerait l'envie de croire au petit Jésus si seulement les dogmes étaient moins ineptes .

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%AAtre_ouvrier

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« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

A Ferney , le 26 octobre [1761] 1

Tenez, monseigneur, lisez et labourez ; mais les cardinaux ne sont pas comme les consuls romains, ils ne tiennent pas la charrue . Si Votre Éminence est à Montélimar, vous y verrez M. le duc de Villars, qui n'est pas plus agriculteur que vous . Il n'a pas seulement vu mon semoir ; mais en récompense, il a vu une tragédie que j'ai faite en six jours . La rage s'empara de moi un dimanche et ne me quitta que le samedi suivant . J'allai toujours rimant, toujours barbouillant ; le sujet me portait à pleines voiles ; je volais comme le bateau des deux chevaliers danois, conduits par la vielle 2 . Je sais bien que l'ouvrage de six jours trouve des contradicteurs dans ce siècle pervers, et que mon démon trouvera aussi des siffleurs ; mais en vérité, deux cent cinquante mauvais vers par jour , quand on est possédé, est-ce trop ? Cette pièce est toute faite pour vous ; ce n'est pas que vous soyez possédé aussi, car vous ne faites plus de vers ; ce n'est pas non plus de votre goût dont j'entends parler , vous en avez autant que d'esprit et de grâces ; nous le savons bien . Je veux dire que la pièce est toute faite pour un cardinal . La scène est dans une église, il y a une absolution générale, une confession, une rechute, une religieuse, un évêque . Vous allez croire que j'ai encore le diable au corps en vous écrivant tout cela ; point du tout, je suis dans mon bon sens . Figurez vous que ce sont les mystères de la bonne déesse, la veuve et la fille d'Alexandre retirées dans le temple . Tout ce que l'ancienne religion a de plus auguste, tout ce que les plus grands malheurs ont de touchant, les grands crimes de funeste, les passions de déchirant et la peinture de la vie humaine de plus vrai . Demandez plutôt à votre confrère le duc de Villars . Je prendrai donc la liberté de vous envoyer ma petite drôlerie, quand je l'aurai fait copier ; vous êtes honnête homme et vous n'en prendrez point de copie, vous me la renverrez fidèlement . Mais ce n'est pas assez d'être honnête homme . C'est à vos lumières, à vos bontés , à vos critiques, que j'ai recours . Que le cardinal me bénisse et que l'académicien m'éclaire ; je vous en conjure .

Permettez-moi de vous parler de vous, qui valez mieux que ma pièce . Pourquoi rapetasser ce Vic ? Ce Vic est-il un si beau lieu ? Ce qui me désespère, c'est qu'il est trop éloigné de mes déserts charmants . Soyez malade, je vous en prie ; faites comme M . le duc de Villars, vous n'en serez pas mécontent . Le chemin est frayé, ducs, princes, prêtres, femmes dévotes, tout vient au temple d'Epidaure ; venez-y, je mourrai de joie . Les Délices sont à la portée du docteur, elles sont à vous et mériteront leur nom . Quatre-vingt mille livres de rente étaient assez pour Saint Lin 3, mais ce n'est pas assez en 1761 ; sans doute que vous êtes réduit à cette portion congrue de cardinal par des arrangements passagers . Pardon , mais j'aime passionnément à oser vous parler de ce qui vous regarde . Je m'y intéresse sensiblement . Recevez mon tendre et profond respect, c’est mon cœur qui vous parle . »

1 Une copie est passée à la vente marquise de Barols (Londres, 19 juillet 1883) . Bernis avait répondu le 13 octobre 1761 à la lettre de V* du 7 octobre 1761 ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/09/22/deux-cent-mille-livres-de-rente-et-un-chapeau-rouge-on-est-a-5851160.html ) : « […] j'ai une humeur goutteuse dans le corps, qui n'est pas encore bien fixée aux extrémités, et qui pourrait bien m'obliger d'aller consulter l'oracle de Genève [Tronchin] ; dans cette consultation il entrerait autant de désir de vous revoir que d'envie de guérir . Envoyez-moi votre Épître sur l'agriculture . Je ne bâtis point, mais je répare mon vieux château de Vic-sur-Aisne, je plante mon jardin et les bords de mes prés ; voilà toutes les dépenses que l'état de mes revenus me permet ; au lieu des deux cents mille livres de rente que vous me donnez , j'en ai à peine quatre-vingts, ; mais les premiers diacres de l’Église romaine n'en avaient pas tant et je ne suis pas fâché d'être le plus pauvre des cardinaux français , parce que personne n'ignore qu'il n'a tenu qu'à moi d'être le plus riche . […] Je serai à la fin du mois à Montélimar où je compte passer l'hiver . Votre banquier de Lyon pourrait remettre le paquet de vos remarques au sieur Henri Gonzebat, qui fait mes commissions dans cette ville : c'est un bon Suisse fort exact qui me ferait parvenir cette pacotille ; elle vous reviendrait par la même voie sans aucun inconvénient . Pierre Corneille et François de Voltaire me suivent dans tous mes voyages . »

2 La vieille sert de nocher à Carlo et Ubaldo au Livre XV de La Jérusalem délivrée du Tasse . http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8617147r/f159.item.zoom

3 Linus passe traditionnellement pour le successeur de Pierre ; Voltaire doutait de son existence ; voir Essai sur les mœurs, VIII et « Apôtres » du Dictionnaire philosophique , voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2015/02/dictionnaire-philosophique-a-comme-apotres.html.

 

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21/10/2016 | Lien permanent

Les gazettes sont souvent très mal informées

... Mais Le Canard et Mediapart le sont bien , -informés .

Les Fillon, vous venez de perdre un soutien : Renaud, qui comme bien d'autres s'était laissé avoir par vos tronches de séminaristes , désormais  : "Fillon et sa Pénélope, dehors !" .

Et quand je pense qu'on vient d'imprimer et distribuer près de trois millions et demi de flyers pour tenter d'effacer le péché (non avoué) qu'on dit véniel, dans le même temps que le Secours Catholique doit encore faire une collecte alimentaire, trouvez l'erreur !  Et que fait le faux-cul ? il fanfaronne, mais il n'aura pas de session de rattrapage, et le plan B, -comme Balkany- est quasiment envisageable chez  LR , qui ferait bien de fusionner avec Téfal .

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« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

Aux Délices, 14 février 1762

J’apprends, madame, par les nouvelles publiques, une nouvelle que je ne veux pas croire 1 . Les gazettes sont souvent très mal informées . Mais s’il y a quelque fondement à ce funeste bruit, souffrez, madame, que je mêle ma douleur avec la vôtre. Je suis encore très incertain. Je ne peux que me borner à vous dire combien je m’intéresse à vos peines, si vous en avez, et à la douceur de votre vie, si elle n’est point troublée. Votre expérience et votre bon esprit vous ont appris que la vie est bien peu de chose, et qu’il faut au moins en jouir, puisque ce peu est tout ce que nous avons. Quelque malheur qui nous arrive, et quelque perte qu’on fasse, la philosophie doit venir à notre secours, et la sensibilité de nos amis est de quelque consolation. Si la nouvelle est malheureusement vraie, je voudrais être près de vous dans le nombre de ceux dont l’amitié vous console. Vivez, madame, et continuez de devoir votre santé à votre régime. Nous avons dans notre voisinage de Genève une femme qui a cent quatre ans passés 2, et qui gouverne très bien toute sa famille. Ses règles lui sont revenues à cent deux ans. Mais elle n’a pas voulu se remarier. Voilà l’exemple que je vous propose. Adieu, madame. Daignez agréer le tendre intérêt que je prends à vous, mon attachement, et mon respect.

V. »  

 

1 La nouvelle n'est que trop vraie ; le fils de Mme de Lutzelbourg, lieutenant-général, est mort à Fulda le 17 janvier 1762 .

2 Voir lettre du même jour à Mme du Deffand : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/02/04/il-faut-que-je-vous-dise-une-chose-tres-consolante-pour-les-5906873.html . Le mot règles de la phrase suivante, remplacé par des points par l'éditeur des Lettres inédites, est restitué par Beuchot .

 

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05/02/2017 | Lien permanent

vous m'avez débauché, et vous me laissez là

... Clament de trop nombreux ouvriers victimes de ce que l'on nomme pudiquement et hypocritement plans sociaux et  qui n'ont certainement pas pour but de faire progresser le bien être social .

Mittal-Arcelor, Peugeot  & Co.,..., Depardieu ( 2par2) mauvaise blague belge à lui tout seul, accrochés à la carotte du sacro-saint fric, débaucheurs directs ou indirects , méprisables .

 http://nantesforum.forumactif.com/t17197p900-politique-et-presidentielles

 

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« A M. Jacques-Abram-Elie-Daniel CLAVEL de BRENLES.

Mais, mon cher embaucheur, savez-vous qu'il est fort dur d'être à Lausanne quand vous n'y êtes point ? Vous faites des enfants, et vous ne m'en dites mot; vous m'avez débauché, et vous me laissez là. Notre bailli est bien plus honnête que vous; il est venu voir la comédie auprès de Genève. Il y a mené sa fille et sa nièce. Il a dîné aux Délices, et vous nous méprisez positivement. Mille tendres respects à Mme de Brenles, mille souhaits pour le petit.
Je vous embrasse en vous grondant. 

V.

Un Anglais 1 vient de m'apporter Warburton 2. N'aviez-vous pas écrit pour des Warburton, Bolingbroke et Humes ?

Au Chêne, le 1er septembre 1757. »

1 Lord Archibald, futur neuvième duc de Hamilton .

2 William Warburton : He wrote a defence of revealed religion in his View of Lord Bolingbroke's Philosophy (1754), and Hume's Natural History of Religion called forth some Remarks ... "by a gentleman of Cambridge" from Warburton, in which his friend and biographer, Richard Hurd, had a share (1757) ; voir : http://en.wikipedia.org/wiki/William_Warburton

 

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14/12/2012 | Lien permanent

mon cœur vous dit tout ce que ma plume ne vous dit pas .

...

 

 

« Au marquis Francesco Albergati Capacelli senatore

à Bologna .

Au château de Ferney 20 janvier 1761

par Genève

Monsieur, il y a un mois que je suis très malade, et que je n'écris à personne ; mais je ne peux résister au plaisir de vous dire combien votre souvenir m'est cher ; je vous prie de vouloir bien excuser auprès de M. Paradisi un silence forcé, qui me fait assez de peine . J'espère incessamment vous envoyer un gros paquet, pour vous, et pour vos amis . Vous y verrez un hommage que je vous rends, et un petit détail que je vous adresse de l'état de notre littérature en France . Je n’y ai point oublié l'éloge de notre cher Goldoni, à qui je vous supplie de vouloir bien faire mes compliments . Si j'avais du loisir et de la santé, je vous écrirais de longues lettres ; mon cœur vous dit tout ce que ma plume ne vous dit pas .
Algarotti m'a écrit quatre lettres ; je n'ai pu faire réponse à aucune ; je vous supplie de l'instruire de mon état languissant et de croire que mon amitié et mon estime pour vous monsieur ne sont pas languissants .

V. »

 

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20/01/2016 | Lien permanent

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