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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

a la fin on pensera

" A Jean François Marmontel, de l'Académie française, etc

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....Mais pour la Sorbonne, je suis toujours de l'avis de Des Landes qui assure à la page 299 de son troisième volume que c'est le corps le plus méprisable du royaume.

...

Mon cher ami, vive le ministère de France, vive surtout M. le duc de Choiseul qui ne veut pas que les sorboniqueurs prêchent l'intolérance dans un siècle ausi éclairé. On lime les dents à ces monstres, on rogne leurs griffes, c'est déja beaucoup. Ils rugiront et on les entendra seulement pas. Votre victoire est entière, mon cher ami, ces drôles- là auraient été plus dangereux que les jésuites si on les avait laissés faire.

Je suis bien affligé que l'édit en faveur des protestants n'ait point passé. Ce n'est pas que les huguenots ne soient aussi fous que les sorboniqueurs, mais pour être fou à lier on n'en est pas moins citoyen, et rien ne serait assurément plus sage que de permettre à tout le monde d'être fou à sa manière.

.... Le théatre est désert comme les prêches de Genève. La décadence s'annonce de toutes parts. Nous allions nous sauver par la philosophie, mais on veut nous empêcher de penser. Je me flatte pourtant qu'à la fin on pensera, et que le ministère ne sera pas plus méchant envers les pauvre philosophes qu'envers les pauvres huguenots.

Je vous supplie d'embrasser pour moi le petit nombre de sages qui voudra bien se souvenir du vieux solitaire, votre tendre ami.

Voltaire

le 2 décembre 1767"

Comment encore penser , que penser, à quoi penser ? Je suis bien niais de poser ces questions ! La réponse est dans la boite à images qui nous offre des sujets de réflexion sans fin; je n'ose pas dire sans limite, vous me taxeriez de critique primaire ( ou primate si vous voulez) !

 "A la fin on pensera", trop tard ? Encore assez tôt ? Rêvons que notre temps de cerveau libre ne soit pas éternellement dédié à des biens de consommation qui portent bonheur quand on marche dessus du pied droit ( ou gauche , je ne sais plus, toujours est-il que ça ne sent pas bon ).

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02/12/2008 | Lien permanent

J'ai perdu le temps de mon existence à composer un énorme fatras dont la moitié n'aurait jamais dû voir le jour

 ... Je serais bien heureux si seulement la moitié [de mon existence] n'offrait guère d'intérêt , et pour moi , et pour le reste de l'humanité . Passons ...

Rêvons ...

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 http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/I06349880/jacques-prevert-fatras.fr.html

Et puis, réveillons-nous ! Plus sérieux, dédié par moi-même à tout xénophobe français : Etranges étrangers : http://www.dailymotion.com/video/x8naq5_jacques-prevert-etranges-etrangers_news#.UPg3emdZnbo

 

 

« A M. Charles PALISSOT de MONTENOY.

rue Neuve-saint-Augustin

vis-à-vis l'hôtel Richelieu à Paris

Au Chêne, à Lausanne, 27 octobre [1757].

La mort de ce pauvre petit Patu 1 me touche bien sensiblement, monsieur. Son goût pour les arts et la candeur de ses mœurs me l'avaient rendu très-cher. Je ne vois point mourir de jeune homme sans accuser la nature; mais, jeunes ou vieux, nous n'avons presque qu'un moment et ce moment si court, à quoi est-il employé? J'ai perdu le temps de mon existence à composer un énorme fatras dont la moitié n'aurait jamais dû voir le jour. Si, dans l'autre moitié, il y a quelque chose qui vous amuse
c'est au moins une consolation pour moi. Mais, croyez-moi, tout cela est bien vain, bien inutile pour le bonheur. Ma santé n'est pas trop bonne vous vous en apercevrez à la tristesse de mes réflexions. Cependant je m'occupe avec Mme Denis à embellir mes retraites auprès de Genève et de Lausanne. Si jamais vous faites un nouveau voyage vers le Rhône, vous savez que sa source est sous mes fenêtres. Je serais charmé de vous voir encore, et de philosopher avec vous. Conservez votre souvenir au Suisse

V. »

 

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17/01/2013 | Lien permanent

Je ne suis point étonné, monsieur, qu'on veuille couvrir sa honte par de l'opiniâtreté. Il n'y avait qu'un parti à prend

... Ce temps est enfin passé, l'Eglise doit enfin se mettre à nu et condamner ses prêtres et représentants pédophiles criminels . Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France a estimé qu'"on ne peut pas réparer l'irréparable" : facile défaussement, on croirait entendre un armateur devant l'épave du Titanic . Les grenouilles de bénitiers complices n'ont pas fini de faire brûler des cierges pour le pardon de leurs curés déviants .

https://www.francetvinfo.fr/

 

 

 

« A Charles-Manoël de Végobre, Avocat

à Lausanne.

Je ne suis point étonné, monsieur, qu'on veuille couvrir sa honte par de l'opiniâtreté . Il n'y avait qu'un parti à prendre, c'était de réparer son injustice ; on n'en a pas eu le courage, il ne reste plus qu'à couvrir sa faute par une autre .

Je vais écrire pour le jeune homme que vous me recommandez . Il vous appartient et cela suffit , il m'est cher dès ce moment-là ; mais je vous avertis que j'ai bien peu de crédit, et que la foule de ceux qui demandent la même chose est assez grande . Ne doutez pas de mon zèle, c'est tout ce que je puis promettre .

Le capitoul David est mort comme il méritait de mourir 1 et comme il avait vécu . Le juge qui a condamné les Sirven n'est pas moins coupable, mais j’ai bien peur, monsieur, que dans l'état où sont actuellement les choses en France nous n’obtenions aucune justice . Le temps était plus favorable pour les Calas, mais on s'est acharné contre leurs défenseurs ; on les a accusés de ne pas croire à une religion qu'ils ont voulu rendre pure et humaine . Il semble que dans le monde on ne puisse faire le bien impunément .

Le professeur Vernet a fait un bien mauvais livre, il a semé de la méchanceté, et il a recueilli de l'opprobre . Adieu, monsieur, soyez persuadé de mes respectueux sentiments .

V.

12è juillet 1766 à Ferney . »

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06/10/2021 | Lien permanent

Paris est fort bon pour ceux qui ont beaucoup d’ambition, de grandes passions, et prodigieusement d’argent, avec des goû

... Les siècles passent , les Parisiens demeurent .

 

 

« A Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaine, marquise de Florian

1er mars 1769

Ma chère nièce, j’ai été bien charmé de voir 1 votre écriture : car vous savez que j’aime votre style, et surtout votre souvenir. L’idée de n’être point oublié de vous me console dans ma solitude. Il y a aujourd’hui un an que je ne suis sorti de ma chambre et de mon jardin qu’une seule fois 2. Vous me paraissez avoir pour Paris autant d’aversion qu’il m’inspire d’indifférence. Paris est fort bon pour ceux qui ont beaucoup d’ambition, de grandes passions, et prodigieusement d’argent, avec des goûts toujours renaissants à satisfaire. Quand on ne veut être que tranquille, on fait fort bien de renoncer à ce grand tourbillon. Paris a toujours été à peu près ce qu’il est, le centre du luxe et de la misère : c’est un grand jeu de pharaon, où ceux qui taillent emboursent l’argent des pontes. Mais vous trouveriez Paris le pays de la félicité si vous aviez vu comme moi le temps du système 3, où il était défendu, comme un crime d’État, d’avoir chez soi pour cinq cents francs d’argent. Vous n’étiez pas née lorsqu’on augmenta de cent francs la pension que l’on payait pour moi au collège, et que, moyennant cette augmentation, j’eus du pain bis pendant toute l’année 1709. Les Parisiens sont aujourd’hui des sybarites et crient qu’ils sont couchés sur des noyaux de pêches, parce que leur lit de roses n’est pas assez bien fait. Laissez-les crier, et allez dormir en paix dans votre beau château d’Hornoy.

Je m’affaiblis tous les jours, ma chère nièce ; je n’ai pas longtemps à vivre, et bientôt je vous dirai bonsoir. Si, en attendant, vous voulez vous amuser à Hornoy de quelques nouveautés, vous n’avez qu’à faire un marché avec la fermière générale qui se charge de vos paquets ; on lui donnera la permission de les lire, pourvu qu’elle vous les envoie bien honnêtement. Je vous embrasse, vous et M. de Florian, de tout mon cœur. »

1 L'éditeur ajoute ici de .

2 La lettre est donc écrite le jour anniversaire du départ de Mme Denis .

3 De Law.

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02/09/2024 | Lien permanent

Je fais ce que je peux pour ne pas perdre patience

...Image associée

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini

Mon cher ami, je vous adresse un voyageur qui est digne de voir Manheim, votre bibliothèque, votre académie et toutes vos raretés, mais surtout le respectable maître de toutes ces belles choses ; c’est M Mallet 1, d’une très bonne famille de Genève, homme d’un vrai mérite. Il a été longtemps à la cour de Copenhague, où il est fort regretté ; il a fait l’Histoire de Danemark, comme vous celle du Palatinat 2. Je vous prie de le recommander à M. Harold 3 avec le même empressement que je vous le recommande. Votre théâtre de Schwetzingen a porté bonheur à Olympie ; on dit qu’elle est bien jouée et bien reçue à Paris. Le public a témoigné qu’il ne serait pas fâché de voir l’auteur ; mais si je pouvais faire un voyage, ce serait vers le Rhin que j’irais, et non vers la Seine . Mon état me permet moins que jamais ce bonheur, je dépéris tous les jours . Je suis actuellement au lit, avec un peu de fièvre ; mes souffrances sont continuelles . Je fais ce que je peux pour ne pas perdre patience. On dit que la philosophie rend heureux ; mais je crois que les gens qui ont dit cela se portaient bien. Je vous embrasse de tout mon cœur.

V.

Ferney ce 28è mars 1764. »

1 Paul Henri Mallet ; sur cet ouvrage, Histoire du Danemarc, voir lettre de 1763 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/06/18/vous-avez-tres-bien-releve-mes-inadvertances.html

3 Cet Anglais ami de Collini, était attaché à la personne de l'électeur Charles-Théodore. L'opéra traduit de l'italien par Collini, était intitulé Cajo Fabricio ( voir : https://data.bnf.fr/fr/15587723/johann_adolf_hasse_cajo_fabricio/

). Il avait été représenté sur le théâtre du palais de Manheim. (Clogenson).

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04/05/2019 | Lien permanent

Ils ne savent pas qu’il faut séparer toute espèce de religion de toute espèce de gouvernement ; que la religion ne doit

... Nom de dieu, c'est foutrement vrai !

 

 

« A Élie Bertrand, Premier pasteur de

l’Église française, membre de plusieurs

académies etc.

à Berne

A Ferney 19è mars 1765

Mon cher philosophe, vous n’êtes point de ces philosophes insensibles qui cherchent froidement des vérités ; votre philosophie est tendre et compatissante. On a été très bien informé à Berne du jugement souverain en faveur des Calas ; mais j’ai reconnu à certains traits votre amitié pour moi. Vous avez trouvé le secret d’augmenter la joie pure que cet heureux événement m’a fait ressentir. Je ne sais point encore si le roi a accordé une pension à la veuve et aux enfants, et s’ils exigeront des dépens, dommages et intérêts de  ce scélérat de David qui se meurt. Le public sera bientôt instruit sur ces articles comme sur le reste. Voilà un événement qui semblerait devoir faire espérer une tolérance universelle ; cependant on ne l’obtiendra pas sitôt ; les hommes ne sont pas encore assez sages. Ils ne savent pas qu’il faut séparer toute espèce de religion de toute espèce de gouvernement ; que la religion ne doit pas plus être une affaire d’État que la manière de faire la cuisine 1 ; qu’il doit être permis de prier Dieu à sa mode, comme de manger suivant son goût ; et que, pourvu qu’on soit soumis aux lois, l’estomac et la conscience doivent avoir une liberté entière. Cela viendra un jour, mais je mourrai avec la douleur de n’avoir pas vu cet heureux temps.

Je vous embrasse avec la plus vive tendresse.

Vre. »

1 Allusion au thème de la « cusine » développé dans le « Catéchisme du Japonais », article paru dasn l'édition Varberg, 1764, du Dictionnaire philosophique . Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-philosophique-c-comme-catechisme-du-japonais-112595632.html

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12/06/2020 | Lien permanent

Les connaisseurs en font un très-grand cas

... Mais que savent-ils sur leur pâte préférée : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-10-27/le-...

Écureuil et Nutella | abenchaalors.fr

 

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

J’ai reçu votre lettre du 17 juillet, mon ancien ami, et vous devez en avoir reçu une 1 de moi du 26. Je souhaite que le paquet que vous me destinez soit un peu gros ; il n’y a qu’à l’envoyer par la diligence de Lyon à Meyrin . Tout arrive sûrement par cette voie, presque aussi promptement que par la poste. Je croyais qu’on vous avait envoyé les trois volumes des Mélanges 2 ; je vais tout à l’heure recommander au libraire de vous les faire parvenir sans délai. Le livre de Fréret est autre chose que cette Lettre de Thrasybule 3. C’est un assez gros volume in-8°, imprimé en Allemagne depuis quelques mois . Il est intitulé Examen critique des Apologistes 4. On dit que c’est un excellent livre, plein de recherches curieuses et de raisonnements vigoureux . Les connaisseurs en font un très-grand cas. Je vous serai très-obligé de me faire avoir la critique de Thomas 5, la Cacomonade 6 et l’Histoire des Jésuites. J’ai le mémoire des sept avocats 7 . Il ne me parait pas si intéressant que les extraits 8 que vous enverrez sans doute à votre correspondant .

Surtout gardez-vous de nommer celui qui a fait tenir ces extraits. La personne dont vous vous plaignez 9 est inébranlable dans la fermeté de ses sentiments, et met dans l’amitié une chaleur toujours active. Elle aura peut-être été effarouchée d’un peu de tiédeur ou de mollesse qu’on vous reproche quelquefois, et de cette insensibilité apparente qui vous fait oublier vos amis pendant plusieurs mois ; mais il faut pardonner à vos maladies. Nous prenons toujours les eaux en Suisse avec Mlle Corneille. Je crois vous avoir mandé 10 que votre correspondant a donné cinq cents francs aux Sirven. Je m’étais trompé, c’est cent écus d’Allemagne ; mais c’est toujours un bienfait honorable dont ils doivent être reconnaissants. Je vous souhaite une meilleure santé qu’à moi, et je vous embrasse de tout mon cœur. J’aimerai toujours mon ancien ami.

[31 juillet 1766 à Ferney.]11 »

2 Au commencement de 1766, parurent, sous le millésime de 1765, trois volumes intitulés Nouveaux Mélanges philosophiques, historiques, critiques, etc. ; aux pages 190-195 du tome second est un Article nouvellement ajouté (au Traité sur la Tolérance ; voyez tome XXV, pages 115-118). (Beuchot.)

3 Mot écrit Tragibule sur le manuscrit original . La Lettre de Thrasybule à Leucippe, qui circulait en manuscrit, ne fut imprimée qu’en 1768.

4 Voir lettre du 1er avril 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/06/m-6325583.html

5 Examen d’un discours de M. Thomas qui a pour titre : Éloge de Louis, dauphin de France ; Paris, Dehansy, 1766, in-8° de iv et 64 pages : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5624084x.texteImage

6 Ouvrage de Linguet, dont, il est parlé dans l’avertissement de Beuchot du tome XXI, page xii : https://fr.wikisource.org/wiki/Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome21/Avertissement_de_Beuchot

et voir : https://wellcomecollection.org/works/kx7qy7rj

L’Histoire impartiale des jésuites est du même auteur.

7 Ils sont huit .

9 Damilaville . Voir lettre de Thieriot du 17 juillet 1766 : page 170 : https://www.jstor.org/stable/40519484?read-now=1&seq=11#page_scan_tab_contents

« Vous savez mon illustre ami, comme je vous ai toujours écrit et parlé de Damilaville . Je ne sais à propos de quoi depuis dix-huit mois, son amitié pour moi s'est entièrement glacée . Cette disparate me causa un véritable chagrin, car je l'aimais, et je m'étais dévoué entièrement à lui . Je cherchai et je lui offris toutes les occasions d'émouvoir les sentiments qu'il me témoignait autrefois . Je n'ai pas été ni assez heureux, ni assez adroit pour y réussir ; et il a seulement continué de me transmettre vos lettres et de recevoir les réponses que je vous faisais . J'allai le voir au commencement de cette année, et il m'annonça qu'il allait paraître trois volumes et que j'étais inscrit parmi ceux à qui il en était destiné un exemplaire . J'ai écrit plusieurs fois pour rappeler cette annonce qu'on m'avait faite . On m'a fixé à plusieurs distances . Je viens de prendre le parti de lui écrire que je cesserais de l'importuner davantage et que j'allais avoir recours à vous . Je vous prie donc de me dire comment il faut m'y prendre pour avoir ces trois derniers volumes de vos œuvres . »

11 Mention de la main de Thieriot qui oublie que V* n'est pas à Ferney mais à Rolle .

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29/10/2021 | Lien permanent

J'aime mieux examiner la façon dont certaines choses qui vous déplaisent se sont établies dans le monde

... Ou plutôt celles "qui me déplaisent". Celles qui "vous" déplaisent n'étant pas mon principal souci , chacun voyant midi à sa fenêtre .

Et puis, pour ceux qui aiment  se plaindre,  ronchonner à propos de tout et de rien, je les laisse faire leur choix , s'ils ont en plus du temps à perdre, les sujets étant fournis à foison et jet continu : https://www.20minutes.fr/actu-generale/

L'Ethiopie a annoncé avoir replanté plus de 350 millions d'arbres en une journée (illustration).

L'actualité est ainsi, touffue, donnant plus d'ombre que de lumière, plus de doute que de vérité ! Voir :

https://www.20minutes.fr/monde/2574227-20190730-ethiopie-...

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

20è juin 1764

J'ai de plus à vous dire, mon cher frère, que j'ai renvoyé à M. d'Argental l'ange, la lettre de M. Hulin avec ce mot de ma main à M. Hulin 1. Je lui ai dit que le paquet qui est chez M. de Laleu peut être retiré à ses ordres . Je ne sais ce que c'est que cet écu que les libraires de Paris exigent pour chaque exemplaire ; et je lui certifie que ce n'est pas mon ordre . Je lui dis que je ne me suis mêlé que de commenter, de souscrire et de payer .

Vous m'avez fait observer que si le roi de Pologne prend tous ses exemplaires, il n'en restera plus pour faire des présents . Ma foi je crois que le roi de Pologne doit faire comme le roi de France, et comme moi, ne prendre que la moitié des exemplaires pour lesquels il a souscrit, encore n'en ai-je que le tiers, et j'ai payé le total . Je ne pouvais d'ailleurs prendre que ce tiers parce qu'il n'en restait plus . On n'en avait pas assez tiré . Il y a des souscripteurs qui n'ont point eu de livres, et ce sont ceux qui n'avaient point payé le premier engagement . M. Corneille pourrait , à l'aide de M. Cramer, faire tenir des exemplaires à ceux qui ont souscrit, qui n'ont point payé, et qui paieraient . M. Cramer doit proposer cet arrangement . Tout ceci , mon cher frère, est peu philosophique . J'aime mieux examiner la façon dont certaines choses qui vous déplaisent se sont établies dans le monde . J'ai appris que sait Paul s'était brouillé avec Gamaliel, parce que ce Gamaliel lui avait refusé sa fille . Sur ce, je vous embrasse le plus tendrement du monde .

Écr l'inf . »

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31/07/2019 | Lien permanent

J'ai vu aussi un Vandeik [van Dyck] qui vaut tous les Vandermeule

...  Et parmi les Van-nes qui courent sur Voltaire , il en est une sur ses goûts picturaux (basée sur ses tableaux demeurés en son château de Ferney) , disant que ce qu'il estime le plus nécessaire dans un tableau est un "beau cadre doré" , ce qui en soi est un péché véniel  .

J'ai eu l'occasion de me moquer moi-aussi, gentiment j'espère car je l'aime, de ce Voltaire faisant de l'épate . Des lectures plus approfondies montrent qu'il était vraiment amateur de belles oeuvres et connaisseur de peintres de talent .

Mea culpa .

vandyckselfportrait.jpeg

 

 

« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

[12 août 1758] 1

J'ai vu les Vandermeule 2, madame, après bien des peines . Ils sont comme je l'avais prévu des répétitions des seconds originaux de la main du maître et sont très beaux . Il y en a six surtout qui méritent d'orner un palais ; un septième est assez peu de chose . J'ai vu aussi un Vandeik 3 qui vaut tous les Vandermeule . Son seul défaut est sa grandeur . Je voudrais que l'impératrice de Russie achetât cette belle collection . Je pars, madame, avec une douleur très vive . Vous m'avez donné la plus grande envie du monde de troquer la Lorraine contre la Suisse . Il faut absolument être votre votre voisin . Mon cœur est à vous, madame, avec le plus tendre respect . »

1 Il semble que V* ait d'abord écrit la présente lettre puis ait reçu la réponse de Mme de Lutzelbourg et ait alors écrit à la margravine de Baden-Durlach, d'où la date proposée .

3 Antoine van Dyck certainement . Voir : http://wikipedia.orange.fr/wiki/Antoine_Van_Dyck

 

 

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30/09/2013 | Lien permanent

Si on se torchait le derrière avec eux, on aurait des hémorroïdes

Cette verte affirmation vaut pour tout écrit d'extrêmistes, de menteurs patentés, de sauveurs du monde richement logés pour blablater du meilleur moyen de ralentir le réchauffement climatique tout en revenant à leurs réels intérêts : le fric , à donner, à recevoir . Gigantesque partie de poker menteur . Belle entente de ceux qui veulent rafler le pot . 


Etant d'un naturel délicat, je n'achèterai pas les journaux pour en faire l'usage sus-mentionné par crainte des conséquences funestes sur mon anatomie .

Cependant, il est plusieurs manières de soigner les hémorroïdes, soit dit sans vous offenser . 

  • Soft !

hemorroides Jubolitoires.jpg


  • A l'usure !!

Papier-toilette-anti-hemorroides.jpg


  • A l'espagnole !

Olé !!!

espagnole cornade.jpg

 

 

Ci-après, Voltaire s'en prend, avec un sens du raccourci que j'adore ( Adorer : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-ph... ), aux vers de la pièce d'un auteur qui, circonstance aggravante, non content de mal écrire, est soutenu par la marquise de Pompadour . 

 

« A M. de Ximenes i

A Prangins, le 13 février [1755]

Nous aurons donc Amalazonte ii, monsieur ; nous l'attendons avec l'impatience de l'amitié qui nous attache à vous. L'âme de Royer iii ne sera pas placée dans l'autre monde à côté des Vinci et des Pergolèze. Celle de l'auteur du Triumvirat iv pourrait bien aller trouver Chapelain v. Quels diables de vers, que de dureté et de barbarismes . Si on se torchait le derrière avec eux, on aurait des hémorroïdes, comme dit Rabelais vi! Est-il possible qu'on soit tombé si vite du siècle de Louis XIV dans le siècle des Ostrogoths? Me voilà en Suisse, et presque tout ce qu'on m'envoie de Paris me paraît fait dans les Treize-Cantons. Le malade et la garde-malade vous embrassent tendrement. Pardonnez à un moribond qui n'écrit guère de sa main. »


 

ii Amalazonte, tragédie représentes le 30 mai 1754 à la Comédie Française .http://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=nyp.33433081895116

iii Royer, musicien-compositeur qui a mis en musique un opéra d''après une pièce de V* et dont ce dernier s'est plaint en voyant son texte défiguré par M. de Sireuil, librettiste ; Royer est décédé il y a peu de temps .

iv Crébillon, auteur de Le Triumvirat, ou la Mort de Cicéron , 1754, pièce que déteste V* . Crébillon bénéficie de l'appui de la marquise de Pompadour .

v Jean Chapealain , poète, est mort en 1674 .

vi Pantagruel : « Panurge assure que s'étant torché le cul avec un feuillet des décrétales appelées clémentines, il en eut des hémorroïdes longues d'un demi-pied ».

 

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28/11/2011 | Lien permanent

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