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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il s'est fait donner furtivement

... des primes en liquide, ce Claude Guéant que je n'ai jamais pu sentir/blairer, sa pourriture étant flagrante, voleur en col blanc de la pire espèce (celle des Balkany, par exemple ) , digne allié de Sarkozy . Enfin condamné , il n'aura aucun mal à cantiner avec ses retraites , taulard de luxe ; si au moins on exécutait la sentence, je pourrai(s) encore croire que nous sommes en république .

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« A Henri-Louis Lekain

Aux Délices 30 janvier 1762

Le libraire Duchesne m'a écrit pour me demander la permission d'imprimer la tragédie de Zulime . Je lui ai fait répondre que je le voulais bien, mais qu'il n'était pas temps . J'ai bien voulu en effet que mademoiselle Clairon et monsieur Lekain le choisissent pour imprimer cette pièce dont je leur fait présent et qui leur appartient . Duchesne a abusé de ma lettre qui n'était point du tout une permission formelle . Il s'est fait donner furtivement une copie de la pièce par le souffleur de la Comédie 1; je rends mademoiselle Clairon et monsieur Lekain les maîtres absolus de cette affaire . »

 

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23/01/2017 | Lien permanent

J'espère qu'à force de soins cette pauvre famille obtiendra justice

... Vous le devinez aisément, je parle ici de ces pauvres Balkany : qui d'autre ! Dans la famille Pourris, je voudrais le père : j'ai ! la mère : j'ai aussi ! le fils pour faire bonne mesure : OK toujours ! Effectivement j'attends avec impatience qu'ils obtiennent ce que la justice doit accomplir : une condamnation sans rémission, sans délai . Est-ce trop demander ?

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Pourris en couple

 

 

« A Ami Camp, Banquier

à Lyon

Aux Délices 3 septembre [1762]

Je ne voulais, monsieur, que secourir encore de quelque petite somme l'infortunée veuve Calas . Je me suis adressé à M. Tronchin en conséquence de votre lettre et j'ai adressé à Mme Calas un billet de change de trois cents livres que vous voudrez bien porter en dépense sur mon compte . J'espère qu'à force de soins cette pauvre famille obtiendra justice .

Comme je vous écris vendredi au soir, je ne sais si M. d'Argental vous a fait parvenir le petit bateau 1. Je recevrai peut-être demain samedi une lettre de vous avec mon compte .

Il y a à Lyon un joaillier ou bijoutier ébéniste nommé Franc ou France , qui m'avait déjà fourni quelques petits meubles . Je lui ai écrit et recommandé de m'en fournir de nouveaux . Je vous supplie, monsieur, d'avoir la bonté d'envoyer chez lui, et de lui demander pourquoi il ne m'a pas répondu . Je vous serai très obligé .

Je ne sais aujourd’hui aucune nouvelle positive ni de la guerre ni de la paix . Je vous embrasse de tout mon cœur .

Votre très humble et très obéissant serviteur.

V.

Oserai-je vous supplier, monsieur, de vouloir bien m'envoyer six rames de papier à lettre, trois de grand papier, et trois de petit qu'on appelle je crois bâtard 2? Je vous serai très obligé . »

2 Le bâtard était un papier vendu en feuilles d'environ 35x45 cm ; voir le Tarif des grandeurs et des poids des différentes sortes de papiers qui se fabriquent dans le royaume (arrêt du conseil 18 décembre 1741)

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29/07/2017 | Lien permanent

On paye les rentes ; on éteint quelques dettes . Il y a de l'ordre malgré toutes nos énormes sottises .

... Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, bon an, mal an, les actionnaires s'en tirent correctement, les chômeurs sont à la ramasse, et avec ça on continue à se gargariser de paroles lénifiantes . Bast !

 

 

« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

à l'île Jard

à Strasbourg

Au château de Ferney pays de Gex

par Genève 13è janvier 1761

Pardon madame, pardon, j'ai eu des jésuites à chasser d'un bien qu'ils avaient usurpé sur des gentilshommes de mon voisinage . J'ai eu un curé à faire condamner . Ces bonnes œuvres ont pris mon temps . Je commence à espérer beaucoup de la France sur terre, car sur mer je l'abandonne . On paye les rentes ; on éteint quelques dettes . Il y a de l'ordre malgré toutes nos énormes sottises . J'ai peine à croire qu'on ôte le commandement à M. le maréchal de Broglie . Il me semble qu'il s'est très bien conduit en conservant Goettingue .

Avez-vous madame, M. le comte de Lutzelbourg auprès de vous ? Comment vous trouvez-vous du vent du nord ? C'est je crois votre seul ennemi . Songez madame que l'hiver de la vie qui est si dur , si désagréable pour tant de personnes, et auquel même il est si rare d'arriver est pour vous une saison qui a encore des fleurs . Vous avez la santé du corps et de l'esprit . Il est vrai que vous écrivez comme un chat . Mais dans vos plus beaux jours vous n'eûtes jamais une plus belle main . Voyez-vous quelquefois M. de Lucé ? seriez-vous assez bonne madame, pour me rappeler à son 1 souvenir ?

Madame la marquise est donc impitoyable ? ou vous ? Je n'aurai donc pas copie de son portrait ?

Vivez heureuse et longtemps mad[ame] , nous vous souhaitons ma nièce et moi ces deux petites bagatelles de tout notre cœur .

V. »

 

1 V* a d'abord écrit votre .

 

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13/01/2016 | Lien permanent

amusez-vous à détruire successivement toutes nos sottises welches

... et internationales également . Merci : https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/

Le Covid-19 suffit à notre peine, n'y ajoutons pas les boeufferies des crétins et malveillants de tous bords .

Fake news

https://www.gouvernement.fr/fake-news-guide-des-questions...

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

25 de janvier [1765]

Vous devez, mon cher philosophe, avoir reçu une lettre satisfaisante de ce joufflu de Gabriel Cramer. Il est bien heureux d’imprimer la Destruction : cette Destruction suffirait pour bien établir un libraire de Paris. La quatrième feuille est déjà imprimée. Je vous remercie de m’avoir fourré là, j’en suis tout glorieux. Je me trouve enchâssé avec des diamants que vous avez répandus sur le fumier des jansénistes et des molinistes.

Votre ami le roi de Prusse, à qui j’ai été obligé d’écrire, m’a félicité d’être toujours occupé à écraser l’inf…1 . Hélas ! je ne l’écrase pas, mais vous la percez de cent petits traits dont elle ne se relèvera jamais chez les honnêtes gens. Le bon de l’affaire, c’est qu’étant percée à jour de votre main forte et adroite, elle n’osera pas seulement se plaindre.

Je vais faire partir mon exemplaire de Corneille pour l’Académie. Gabriel m’en rendra un de la seconde édition.

Vous voilà en train de détruire, amusez-vous à détruire successivement toutes nos sottises welches ; un destructeur tel que vous sera un fondateur de la raison. »



1 Le ministre français, sur le bruit que le roi de Prusse était malade, avait écrit à Voltaire pour savoir ce qu’il en était. Voltaire, qui n’avait plus commerce avec le roi de Prusse, se hâta de renouer afin de pouvoir satisfaire les ministres, et Frédéric lui répondit sur sa santé le 1er Janvier 1765. (Georges Avenel)

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08/04/2020 | Lien permanent

Si je pouvais écrire longtemps je ne finirais pas sur votre mérite, sur vos talents, sur l'amitié que vous me témoignez

... On croirait lire du Sarkozy s'adressant à Fillon et la réponse tout aussi aimable du premier ministre choisi au temps d'une politique de nantis malhonnêtes .

 

 

« A Philibert-Charles-Marie Varenne de Fénille

Aux Délices près de Genève

25è mai 1764

Ma fluxion sur les yeux monsieur qui m'a privé neuf mois de la vue, et une extinction de voix qui m’empêche de dicter ne peuvent rien contre les remerciements que je vous dois . Vous faites des vers comme j'aime qu'on en fasse . Votre Idoménée est à celui de Crébillon ce que Cinna est à Pertharite 1. Si je pouvais écrire longtemps je ne finirais pas sur votre mérite, sur vos talents, sur l'amitié que vous me témoignez et qui m'est bien chère . Tous les gens de lettres doivent être unis . Il n'y a que les Fréron qui sèment la zizanie dans les champs d'Apollon . Je prie monsieur de Varenne de vouloir bien que cette lettre soit pour vous deux 2. J'écris avec une peine extrême . Partagez tous deux mes sentiments . Il fait de jolis vers comme vous en faites de beaux . Vous êtes amis, pardonnez-moi tous deux de ne vous pas dire le quart de ce que je voudrais vous dire, et comptez l'un et l'autre sur la parfaite estime de votre très humble et très obéissant serviteur

V. »

1 Le malheur est que Varenne de Fénille n'a jamais écrit d'Idoménée ! V* fait une confusion avec l'Idoménée de Lemierre ; en voulant la corriger, il en fera une seconde un peu plus tard (voir lettre du 28 mai 1764 à Damilaville ). Par ailleurs le compliment qu'il fait ici n'a pas grande valeur tant l'Idoménée de Crébillon lui déplait .Voir aussi : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la-...#

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la paix, le concours des étrangers, le nombre de ceux qui seront touchés de son mérite lui pourront être utiles . C’est

... Ce sont tous mes voeux pour notre président, il en a bien besoin , et la France aussi .

 

 

«  Au marquis Francesco Albergati Capacelli

senatore di Bologna

à Bologna

per Milano

7è janvier 1763, à Ferney 1

Je voudrais sans doute, monsieur, voir un homme de votre mérite et quitter mes neiges pour les vôtres, ou bien avoir le bonheur de vous voir quitter les vôtres pour les miennes ; mais vous êtes attaché à la dotta é grassa Bologna 2, et moi, je ne peux, à l’âge de soixante et dix ans, passer le mont Cenis pendant l’hiver. Je suis dans mon lit depuis les premiers froids. Ma consolation est de lire notre cher Goldoni, et de m’amuser à des ouvrages qui ne valent pas les siens. Je suis obligé de dicter toujours ; je ne peux écrire ; voilà pourquoi j’ai tardé si longtemps à vous dire, monsieur, combien je suis sensible à vos offres obligeantes, et quel est mon regret de ne pouvoir les accepter.

Je compte dans quelque temps vous faire un petit envoi : mais ce ne sera, je crois, que dans le mois de mars ; j’ai été si malade, si faible, si paresseux, que je n’ai pu écrire depuis longtemps à M. Goldoni. D’ailleurs que lui mander du fond de ma retraite ? Il m’a écrit qu’il serait longtemps à Paris . Je ne doute pas que ses ouvrages ne lui fassent des admirateurs, et son caractère des amis ; la paix, le concours des étrangers, le nombre de ceux qui seront touchés de son mérite lui pourront être utiles . C’est ce que je souhaite passionnément.

Pour vous, monsieur, je ne vous souhaite que la continuation de votre félicité ; vous avez tout le reste . On ne peut être plus pénétré que je le suis de tout ce que vous valez et de l’amitié dont vous m’honorez. Comptez, je vous en conjure, sur mon très tendre attachement pour le temps qui me reste à vivre. »

1 La lettre à laquelle répond V* ne nous est pas parvenue ; il ne peut s'agir de celle que Besterman place à la date du 5 janvier, date qu'elle porte effectivement(sans doute par erreur pour 5 février ), car Albergati y fait allusion au « petit envoi » prévu pour mars 1763 .

2 Docte et grasse Bologne .

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19/11/2017 | Lien permanent

j’espère qu'il passera par nos hameaux

... Qui donc ? le président ? le premier ministre ? Nagui ?  Donald ?

Nenni !

Alf l'extraterrestre , bien sûr ! https://www.rtl.fr/culture/cine-series/alf-l-extraterrest...

 L'extraterrestre de la série "Alf"

A ce soir pour la nuit des étoiles

Et avec Ben Mazué , "J'arrive !" :https://www.youtube.com/watch?v=Rduis-OfIEg

 

 

« Au prince Dmitri Mikhailovitch Golitsin 1

Au château de Ferney, par Genève

12 auguste 1763 2

monsieur,

Je prends la liberté d'adresser à Votre Excellence ce paquet qu'elle peut envoyer par la poste ou par ses courriers à Sa Majesté Impériale votre auguste souveraine . Je compte , si vous le trouvez bon, avoir l'honneur de vous adresser consécutivement trois autres paquets semblables . Je me flatte que Votre Excellence voudra bien m'en donner la permission. Elle a dû recevoir, il y a près d'un mois, des témoignages de mon respectueux attachement et une lettre pour M. de Schouvalov avec une autre lettre pour M. Pictet, lequel m'avait écrit de Moscou de la part de Sa Majesté Impériale et à qui je faisais passer les témoignages de mon très profond respect et de ma reconnaissance pour Sa Majesté . Je suppose que M. de Schouvalov goûte encore, monsieur, la satisfaction d'être près de vous . J'envie toujours votre commun bonheur . S’il voyage plus loin, j’espère qu'il passera par nos hameaux. J’ose vous supplier, monsieur, de le faire souvenir de moi et de me conserver des bontés que je mérite par le sincère respect avec lequel j'ai l'honneur d'être de Votre Excellence, monsieur, le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Le manuscrit est censé se trouver dans les archives russes, mais Lyublinsky ne l'y a pas trouvé ; l'édition F . Koveko « Trois lettres inédites de Voltaire » donne la version présente en russe, en 1885 .

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03/08/2018 | Lien permanent

j'aime à voir les grands hommes

...

L'histoire des Grands Hommes | À Voir

Un petit regret néanmoins : Il n’y a pas que des grands hommes qui ont fait l’Histoire mais aussi de grandes femmes ;-)

https://www.paperblog.fr/7377725/l-histoire-des-grands-ho...

 

 

« A Élie Bertrand

Le 2 avril 1765 1

Vous voudriez, mon cher philosophe, être assez heureux pour placer monsieur votre fils auprès du roi de Pologne . Vraiment je le crois bien et si j'avais un fils j'en ferais autant que vous . Le vôtre à ce qu'on m'a dit est digne de se former sous un prince qui est le meilleur citoyen de son pays , le plus spirituel et le plus éloquent .

Je suppose que la main de votre fils est digne de la tête du roi et qu’il écrit aussi bien que Sa Majesté dicte ; d'ailleurs le climat de Pologne ne doit pas effrayer un Suisse . Mon cher philosophe, si je n'avais que soixante ans je serais du voyage car j'aime à voir les grands hommes, mais malheureusement j'en ai soixante et douze qui joints à une très mauvaise santé en font plus que quatre-vingts . On ne peut être plus sensible que je suis au souvenir dont MM. les comtes Mniszech m'honorent ; je leur présente mes respects ; plus ils auront demeuré près de vous, plus ils devront plaire à leur aimable roi .

Je vous embrasse tendrement, ma philosophie est la très humble servante de la vôtre .

Voltaire. »

1 L’original est passé à la vente Charavay de Paris le 20 juin 1882 . Version ici selon l'édition Stanislaw Tomkowicz : Zwicku Stanislawa Augusta, Cracovie (en polonais) ; en français : Emmanuel Rostworowski : « La Suisse et la Pologne au XVIIIè siècle », « Échanges entre la Pologne et la Suisse », 1964 . Mestral était le ministre danois à Varsovie, et Bertrand lui a envoyé sans aucun doute une copie de cette lettre .

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10/07/2020 | Lien permanent

Tout ce qui est à Ferney vous dit les choses les plus tendres

... A vous tous et plus particulièrement à Mam'zelle Wagnière .

 

« A François Tronchin, Conseiller d’État

de Genève

Chez M. Camp Banquier

à Lyon

Nous avons, mon cher ami, ressenti une joie bien vive Mme Denis et moi en apprenant que M. Camp est hors de danger . Mme Dupuits a dit qu'elle était bien fâchée de ne pouvoir embrasser son cher Docteur, car vous savez qu'elle appelle toujours M. Camp son docteur .

Puisque vous avez la bonté de vous mettre à la tête des affaires pendant sa maladie, me permettrez-vous de vous recommander un petit paquet de livres que le libraire Briasson envoie pour moi à M. Camp par la diligence ? On adresse d'ordinaire ces paquets à Meyrin au sieur Guercher, receveur du bureau .

Je ne sais rien de nouveau . J'embrasse de tout mon cœur le malade convalescent . J'en dis autant à M. Tronchin votre frère . Tout ce qui est à Ferney vous dit les choses les plus tendres .

12è juin 1765 à Ferney.

Jean-Jacques va devenir le législateur des Corses 1; j'aime mieux qu'il soit le leur que le mien . »

1 Voir lettre du 20 Mai 1765 à Gian Francesco Marengo : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/09/09/si-vous-voulez-avoir-des-informations-je-crois-qu-il-les-faut-juridiques-vo.html

J.-J. Rousseau écrit par ailleurs le 31 mai 1765 à V* : « Si monsieur de Voltaire a dit qu'au lieu d'avoir été secrétaire de l'ambassadeur de France à Venise j’ai été son valet, monsieur de Voltaire en a menti comme un impudent . Si dans les années 1743 et 1744, je n'ai pas été premier secrétaire de l’ambassadeur de France, si je n'ai pas fait les fonctions de secrétaire d'ambassade, si je n'en ai pas eu les honneurs au sénat de Venise j'en aurai menti moi-même. » Voir : https://luxeavenise.altervista.org/sur-les-pas-de-jean-jacques-rousseau-de-bruno-planty/

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12/10/2020 | Lien permanent

Dieu est juste. Nous ne savons point encore de détails ; mais nous pensons que sa justice doit écraser les diables

... Un Dieu -hypothétique- contre une nuée de diables -humains- : qui va gagner ?

Dieu est-il dans le top 10 ? outsider ? favori ?

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

2è février 1767

Nous apprenons par la sœur de M. Thurot 1 que Dieu est juste. Nous ne savons point encore de détails ; mais nous pensons que sa justice doit écraser les diables, et que surtout le diable Jeannin doit être recommandé fortement à M. de La Reynière. J’en ai écrit à M. de Chauvelin. Je vous demande en grâce de m’aider et de venger la sœur de Thurot. Je respire enfin ; je ne fais plus de paquets, et nous répétons les Scythes.

Vous devez avoir reçu à présent les deux exemplaires envoyés à M. le duc de Praslin bien corrigés. Si vous en voulez encore une copie, on vous l’enverra ; mais vous pouvez aisément faire porter sur vos anciens exemplaires les corrections qui sont sur les nouveaux, et vous pouvez aussi en donner un à M. de Thibouville. Il distribuera les rôles selon vos ordres, et de tout ceci il n’y aura pour vous que du plaisir.

Je crois qu’il est convenable que j’écrive un petit mot de reconnaissance à M. de Montyon, quoique l’abbé du Grand Conseil 2 et Mlle Thurot ne m’aient pas encore instruit des détails. Permettez donc que je mette ma lettre pour M. de Montyon dans votre paquet.

Mettez-moi, je vous prie, aux pieds de M. le duc de Praslin. M. le duc de Choiseul nous a délivrés de la famine ; qu’il soit béni, et vous aussi, mes anges, qui avez si bien battu des ailes dans cette maudite affaire ! Je me flatte que Mme d’Argental est en bonne santé.

Respect et tendresse. »

1 Mme Lejeune, ; sur le corsaire Thurot, voir lettre du 7 août 1759 à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/09/06/que-dites-vous-de-moi-qui-vous-commande-des-decorations-tand-5441724.html

2 L'abbé Mignot .

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30/05/2022 | Lien permanent

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