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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

c’est un coup d’aiguillon qui doit forcer à mieux faire encore

... Vous avez diantrement raison Mme Foresti :

http://www.lefigaro.fr/culture/2018/03/27/03004-20180327A...

 

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

[vers le 30 mars 1763] 1

[…] Mon ancien ami, si M. Simon Lefranc de Pompignan n’eût point épuisé tous les éloges qu’il a fait faire dans la magnifique église de son village, je compilerais, compilerais, compilerais éloges sur éloges pour louer les succès que mademoiselle Dubois a eus dans ma tragédie de Tancrède . Je ne connaissais pas cette aimable actrice ; ce que vous m’en écrivez me charme. Je tremblais pour le Théâtre-Français ; mademoiselle Clairon est prête à lui échapper. Remercions la Providence d’être venue à notre secours.

Si les suffrages d’un vieux philosophe peuvent encourager notre jeune actrice, faites-lui dire, mon ancien ami, tout ce que j’ai dit autrefois à l’immortelle Lecouvreur. Dites-lui qu’elle laisse crier l’envie, que c’est un mal nécessaire ; c’est un coup d’aiguillon qui doit forcer à mieux faire encore 2. Dites-lui surtout d’aimer ; le théâtre appartient à l’amour : ses héros sont enfants de Cythère. Dites-lui de mépriser les éloges de Jean Fréron et des auteurs de cette espèce. Que le public soit son juge, il sera constamment son admirateur [...]. »

1 Ce fragment de lettre, imprimé sous diverses dates, est manifestement une réponse à la lettre du 23 mars 1763 où Thieriot écrit : «  Il est bien juste que vous soyez informé de la clôture du Théâtre . On a représenté dans les deux dernières semaines Brutus, L'Orphelin de la Chine et Tancrède . Mlle Dubois qui s'applique et s'exerce beaucoup depuis quelque temps a été encouragée aussi par le public qu'elle a étonné . Mlle Clairon a obtenu un congé pour aller trouver M. Tronchin . Votre entrevue ne peut manquer de vous faire un extrême plaisir à tous deux . »

2 On a ici une citation par V* de sa propre épître à Hénault de 1748 .

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27/03/2018 | Lien permanent

J’ignore s’ils oseront insulter ainsi à toute l’Europe, qui a leur arrêt en horreur

... Et qui réagit . Contre qui ? mais les States of course , one again ! https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/donnees-pers...

 

 

« A François Achard Joumard Tison, marquis d'Argence

6è avril 1765 1

Mon cher frère en Bayle et en tous les apôtres de la raison, je ne vous oublie point, quoique mes maux me permettent rarement d’écrire. Vous recevrez de Paris les plumes qu’on vous envoie de Hollande.

Grâces soient rendues à l’Être des êtres de ce que vous avez trouvé un aussi fidèle disciple que M. de la Faie 2! Vous rendez service à l’humanité en éclairant des personnes de mérite, qui en éclaireront d’autres et qui formeront d’excellents citoyens.

Je me doutais bien que la justification des Calas, prononcée d’une voix unanime par quarante juges du Conseil, charmerait votre âme noble et sensible. On dit que les juges de Toulouse ne sont pas si charmés que vous. Ils se sont assemblés : ils ont voulu faire des remontrances. J’ignore s’ils oseront insulter ainsi à toute l’Europe, qui a leur arrêt en horreur. On attend cependant que le roi, plus équitable que ce parlement, honorera les Calas d’une pension. Les maîtres des requêtes, protecteurs de l’innocence, ont écrit, comme vous savez, à Sa Majesté pour recommander la famille à ses bontés. Le roi se fera adorer en accordant cette grâce.

Il y a des divisions à Genève ; mais il n’y a point eu de troubles. Pour notre maison, elle est toujours dans l’heureuse tranquillité où vous l’avez vue, et vous y êtes toujours également aimé et honoré par tous ceux qui l’habitent. »

1 Pour la date, V* a mis mars ; d'Argence a porté la date complète sur le manuscrit .

2 V* veut dire sans doute Delahaye, fermier général converti aux idées des philosophes ; voir lettre du 1er avril à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/07/08/vous-me-feriez-plaisir-de-m-instruire-des-sentiments-du-public-que-vous-ave.html

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18/07/2020 | Lien permanent

C'est une espèce de réponse à ceux qui, par passe-temps, se sont mis à gouverner l'État depuis quelques années

... Avis à ceux qui ont choisi des places où les compétences sont relatives et les fautes sans conséquences pour leur fortune . Le grand plaisir de gouverner, au fond, est sans risque . L'Etat paye ces gestionnaires et ce sont eux qui décident -larga manu- du montant de leurs revenus ; qui dit mieux ?

Toujours remarquablement d'actualité : L'Homme aux quarante écus . "Quelle nation que la française si on voulait !" Ecoutez voir [sic]:https://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/... 

 

 

 

« A Daniel-Marc-Antoine Chardon

3è février 1768 à Ferney

Je vous l'avais bien dit, monsieur, que vous vous couvririez de gloire et que votre nom serait béni par quatre cent mille personnes. Daignez, au milieu des éloges qu'on vous doit, agréer mes remerciements 1.

J'ai l'honneur, monsieur, de vous envoyer un petit écrit qui m'est tombé entre les mains 2 . C'est une espèce de réponse à ceux qui, par passe-temps, se sont mis à gouverner l'État depuis quelques années. Je n'ose le présenter à M. le duc de Choiseul . Cela est hérissé de calculs qui réjouiraient peu une tête toute farcie d'escadrons et de bataillons, et des intérêts de tous les princes de l'Europe. Cependant, monsieur, si vous jugiez qu'il y eût dans cette rhapsodie quelque plaisanterie bonne ou mauvaise qui pût le faire digérer gaiement après ses tristes dîners, je hasarderai de mettre à ses pieds comme aux vôtres L'Homme aux quarante écus.

Quant aux ragoûts un peu plus salés, je ne manquerai pas de vous les faire tenir entre deux plats . Ils sont tous de la nouvelle cuisine , la sauce est courte, et cela peut s'envoyer plus aisément qu'un pâté de Périgueux.

J'ai l'honneur d'être avec beaucoup de respect et avec autant d'attachement que d'estime, monsieur, votre très humble, et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Voir lettre du même jour à -probablement- Mme d'Epinay ; en fait , Chardon a seulement reçu la permission de soumettre la pétition de Sirven .

2 L'Homme aux quarante écus .

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09/09/2023 | Lien permanent

Il faut que vous connaissiez ce monstre

...Wikipedia dit : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Poutine

Et aujourd'hui, on peut savoir ceci : https://www.challenges.fr/tag_personnalite/vladimir-poutine_629/

La communication de crise ? Même pas peur ! - We Are COM

Vision de bureaucrate en télé travail : courbe en cloche , si jamais on sait ce qu'est un monde "normal".

 

 

« A Jean-François Marmontel

24 Novembre 1766.

Je suis en peine de savoir, mon cher confrère, si vous avez reçu un paquet que je fis partir vers le 9 ou 10 de ce mois sous l’enveloppe de madame Geoffrin. J’ignore même si elle est arrivée ; c’est ce qui fait que je vous écris par une autre voie. Je me meurs d’envie de voir Bélisaire 1. J’ai toujours dans la tête que ce sera votre chef-d’œuvre.

Je dois vous apprendre que j’ai beaucoup trop ménagé ce malheureux Jean-Jacques. Il faut que vous connaissiez ce monstre. Il n’avait écrit contre la comédie (lui qui n’a fait que de bien mauvaises comédies) que pour soulever contre moi les prêtres et les autres gueux de Genève. Il était au désespoir que j’eusse une jolie maison près d’une ville où il était abhorré de tous les honnêtes ge[n]s. Apprenez cette anecdote à M. d’Alembert. M. le docteur Tronchin a les preuves en main. Je sais que tout cela est triste pour la littérature ; mais il faut couper un membre gangrené 2.

Je vous demande en grâce de me donner des nouvelles de mon paquet. Je vous embrasse le plus tendrement du monde. »

2 La prononciation de gangrène fut longtemps donnée pour telle par le Dictionnaire de l'Académie .

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26/02/2022 | Lien permanent

il m’excepte de la règle générale, parce que je suis infiniment excepté dans son cœur

... Est-ce l'explication oiseuse, concernant le manque de condamnation présidentielle, que mettent en avant ces ministres et hommes politiques impliqués dans ces affaires de délits sexuels ? On pourrait le croire .

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

30è janvier 1767, à Ferney

Nous eûmes hier l’honneur de vous écrire, monsieur, Mme Denis et moi, pour vous supplier d’envoyer notre lettre à M. le duc de Choiseul. Les choses changent quelquefois d’un jour à l’autre. Nous vous supplions aujourd’hui de n’en rien faire ; ou si vous avez déjà eu cette bonté, nous vous prions de vouloir bien mander que nous n’avons plus à faire que les plus respectueux remerciements, et que nous sommes pénétrés de la plus vive reconnaissance.

M. le duc de Choiseul daigne m’écrire du 19 par M. le chevalier de Jaucourt, qu’il m’excepte de la règle générale, parce que je suis infiniment excepté dans son cœur. 1

Il écrit des choses encore plus fortes à M. le chevalier de Jaucourt. Enfin, j’ai un passeport illimité pour moi et pour tous mes gens. Il ne me reste d’autre peine que celle de voir que vos occupations journalières nous privent de la consolation de vous voir, et de répéter Les Scythes devant vous.

Venez, venez ! Maman vous fera bonne chère à présent ; nous aurons de bon bœuf, et plus de vache.

Mille tendres respects.

V. 2»

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27/05/2022 | Lien permanent

Voilà l’homme que j’aimerai tant que j’aurai un souffle de vie, et tant que je détesterai les ennemis de la raison

... VOLTAIRE !

Rédigé le 8 pour parution le 7 juin 2022 .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

4 février 1767

Le discours de M. Thomas 1, mon cher ami, est un des plus beaux et des plus grands services rendus à la littérature. Voilà l’homme que j’aimerai tant que j’aurai un souffle de vie, et tant que je détesterai les ennemis de la raison.

À propos de raison, avouez que j’ai un bon second dans mon conseiller au Grand Conseil 2; tous les oncles n’ont pas de pareils neveux. J’augure bien de l’affaire des Sirven. Le roi de Danemark m’écrit une lettre charmante, de sa main 3, sans que je l’aie prévenu, et leur envoie un secours. Tout vient du Nord. N’admirez-vous pas encore une fois le roi de Pologne, qui a forcé doucement les évêques à être tolérants ? N’oubliez jamais la condamnation de l’évêque de Rostow 4, pour avoir dit qu’il y à deux puissances. Vous n’aurez point de sitôt les Scythes ; il y a toujours quelque chose à changer à ces maudits ouvrages-là: j’espère que M. de La Harpe vous donnera, à Pâques, quelque chose de meilleur que les Scythes.

On ne peut vous aimer plus tendrement que je vous aime. É. L.»

1 Voir lettre du 20 décembre 1766 à Marmontel : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/03/20/m-6372387.html

2 L’abbé Mignot

3 On n’a pas trouvé cette lettre du roi. (Kehl.)

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07/06/2022 | Lien permanent

Les principaux membres du gouvernement ont mis à ma disposition un exemplaire du libelle qu'ils ont fait saisir

...

grand-theft-auto.jpg
Aleria ?

 

« A Jean-Alphonse Rosset de Rochefort

[16 february 1759 1

Sir, the letter with wich you honour me does not permit me to doubt for an instant that you will conform, like your confrères, to the wise and peaceful views of the lords curators and of the sovereign council . The principal members of the state have placed at my disposal a copy of the libel wich they caused to be seized at Lausanne . I consider it to be a defamatory and punishable libel, since it has been printed without the name of the bookseller and without permission, and attacks the reputation of several persons . I am in my right in instuting criminal proceedings against the publisher for having frequently mentioned my name in this libel , for having imputed to me works wich I never composed, and for having lavished on me the most scurrilous insults and the most infamous calumnies .

It is obvious that the aim of the miserable publisher of this insolent libel is to bring out, under cover of several pieces already printed, a new letter on Saurin, wich letter the Mercure Suisse wisely refused to insert .

The question ,sir, is not to know whether the minister Saurin, who died so long ago, merited the hangman's rope or not ; but it is necessary not to endeavour to defame by every means an innocent family at present comprising eleven members ; and the council of Berne will not permit it . You have too much reason, justice, and humanity to wish to defend a punishable libel printed by a scondrel who is decreed at Geneva to be liable to arrest for a public theft .

I hope that the sentiments of friendship wil be joined to the pressing motives of religion, peace, honesty, and decency . I have the honour to be, etc .]

1Comme la lettre du 11 février 1759 [http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/03/10/your-prudence-seconds-the-governement-perfectly-i-do-not-dou-5318498.html], celle-ci n'est connue que par sa traduction anglaise publiée par Read qui avait eu la connaissance du manuscrit alors en possession de la famille Grenier .

« Monsieur, la lettre dont vous m'honorez ne me permet pas de douter un moment que vous vous conformiez , comme vos confrères, aux sages et paisibles vues des Curateurs et du Souverain Conseil . Les principaux membres du gouvernement ont mis à ma disposition un exemplaire du libelle qu'ils ont fait saisir à Lausanne . Je le considère comme diffamatoire et punissable, puisqu'il a été imprimé sans nom de libraire et sans permission, et qu'il attaque la réputation de plusieurs personnes . Je suis fondé à entamer des poursuites criminelles contre l'éditeur pour avoir fréquemment mentionné mon nom dans ce libelle, pour m'avoir imputé des œuvres que je n'ai jamais composées, et pour m'avoir prodigué les insultes les plus grossières et les calomnies les plus infâmes . Il est clair que le but du misérable éditeur de cet insolent libelle est de publier, à la faveur de plusieurs pièces déjà imprimées, une nouvelle lettre sur Saurin, lettre que le Mercure suisse a sagement refusé d'insérer . La question , monsieur, n'est pas de savoir si le ministre Saurin , qui est mort depuis si longtemps, méritait ou non la corde . Mais il faut qu'on ne s’efforce pas de diffamer par tous les moyens une famille innocente qui compte actuellement onze personne ; et le Conseil de Berne ne le permettra pas . Vous avez trop de raison, de justice et d'humanité pour vouloir protéger un libelle punissable, imprimé par un coquin qui est décrété d'arrestation à Genève pour un vol public . J'espère que vos sentiments d'amitié s'ajouteront à de pressants motifs de religion, de paix , d'honnêteté et de décence . J'ai l'honneur d'être, etc. »

 

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24/03/2014 | Lien permanent

Pendant que Tronchin conserve la vie à trois ou quatre personnes, on en tue vingt mille en Bohême.

 ... Nombreux sont les Tronchin-Esculape qui sauvent des vies, plus nombreux encore sont les tueurs d'humains , hélas ! Quand donc verra-t-on la disparition de ces assassins, avec ou sans uniforme ? Quand les chefs/dirigeants/rois/présidents nuisibles seront-ils seulement un mauvais souvenir ?

J'ose dire avec Volti , mince consolation : "J'ose encore espérer qu'il y a des hommes plus puissants que moi qui seront moins heureux que moi ", mais je ne citerai pas de noms .

Lueurs d'espoir au fil de la vie

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« A M. THIERIOT.

Aux Délices, 14 octobre [1756].

Si Mme de La Popelinière n'est pas guérie cet hiver, il faut que son mari lui donne un beau viatique pour aller trouver Esculape-Tronchin au printemps. Dieu lit dans les cœurs, et Tronchin dans les corps. Il a ressuscité deux fois ma nièce de Fontaine, il a guéri une gangrène de vieillard. Mme de Muy 1, qui est arrivée mourante à Genève il y a trois mois, a des joues, et vient chez moi coiffée en pyramide. Il me fait vivre. Venite ad me, omnes qui laboratis 2. Ce sont là de vrais miracles, mais ils sont aussi rares que les faux ont été communs. Je me flatte que Mme de La Popelinière sera du petit nombre des élus.
Pendant que Tronchin conserve la vie à trois ou quatre personnes, on en tue vingt mille en Bohême. Je ne sais pas encore le détail de la grande bataille 3. Les relations sont différentes. Il parait vraisemblable que notre Salomon est vainqueur. Heureux qui vit tranquille sur le bord de son lac, loin du trône et loin de l'envie ! Mettez-moi à part, je vous prie, un Derham 4 et les Mémoires 5 de Philippe V. Je vous demanderai d'autres livres à mesure que les besoins viendront, et vous enverrez la cargaison par la diligence, afin de n'en pas faire à deux fois. Je suis très-sensible au soin que vous avez la bonté de prendre.
Vous me parlez de vers qu'on m'attribuait n'est-ce pas une petite pièce qui finit ainsi

Votre bonheur serait égal au mien ?6

Ils ont plus de cent ans, et ils ont été faits pour le cardinal de Richelieu.
Je ne suis pas fâché d'être loin du centre des faux bruits et des tracasseries. J'ose encore espérer qu'il y a des hommes plus puissants que moi qui seront moins heureux que moi.
En vous remerciant, mon ancien ami, de m'avoir procuré le plaisir de pouvoir être auprès de notre docteur le commissionnaire d'une personne 7 dont je voudrais rendre la vie longue et heureuse.
Si vous avez des nouvelles, Candidus imperti

Vale, amice. »


1 Née Hennin-Liétard, mariée, en 1744, au marquis de Muy, nommé lieutenant général en 1748: morte en 1764.

2 Matthieu, XI, 28. http://www.enseignemoi.com/bible/matthieu-11.html

« Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. »

3 Gagnée à Lowositz, le 1er octobre, par Frédéric. II.

5 Mémoires pour servir à l'Histoire d'Espagne, sous le règne de Philippe V, rédigés en espagnol par le marquis de Saint-Philippe, traduits, selon Barbier, par de Maudave; 1756, quatre volumes in-12 : http://archive.org/stream/mmoirespourserv03maudgoog#page/n33/mode/2up

6 Vers du président Maynard (qui furent attribués à V*) ; voir page 103 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4113308/f120.image

7 Mme de La Popelinière

 

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25/08/2012 | Lien permanent

C’est un fardeau désagréable peut-être de relire deux fois la même chose

... Peut-être ? peut-être ! Mais le désagrément ne semble pas toucher l'homo politicus qui nous serine à qui mieux-mieux le même discours, non pas  deux fois seulement , mais sans arrêt, jusqu'à la nausée de l'auditeur . 

Plutôt que s'abrutir à écouter ces perroquets au beau plumage, je vous conseille de lire une fois, puis deux, et plus si affinité, Voltaire, et je vous défie de le trouver désagréable .

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A relire deux fois, pas plus pour éviter l'overdose et faire comme si on avait compris !

 

 

« A Charles Pinot Duclos

Du 1er octobre 1761

Je vous réitère, monsieur, mes remerciements aussi bien qu’à l’Académie, et je la conjure de ne se point lasser de m’honorer de ses avis. C’est un fardeau désagréable peut-être de relire deux fois la même chose ; mais c’est, je crois, le seul moyen de rendre le commentaire sur Corneille digne de l’Académie, qui veut bien encourager cet ouvrage. Il ne s’agit d’ailleurs que de relire les endroits sur lesquels l’Académie a bien voulu faire des remarques, et de voir si je me suis conformé à ses idées.

J’ai donc l’honneur de vous renvoyer le commentaire sur Pompée, corrigé et augmenté, avec les observations de l’Académie en marge, et des nota bene à tous les endroits nouveaux . Ce sera l’affaire d’une séance.

Vous avez dû recevoir le commentaire sur Cinna, revu et corrigé, avec l’esquisse du commentaire sur Polyeucte. Il n’y en aura aucun que je ne corrige d’après les observations que l’Académie voudra bien faire. Dès que vous aurez eu la bonté de me renvoyer Cinna, Pompée et Polyeucte, vous aurez incontinent les pièces suivantes. Je suis bien malade ; mais je ne ménagerai ni mon temps ni mes peines.

Je vous prie de présenter mes respects à la compagnie. »

 

 

 

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16/09/2016 | Lien permanent

C'est contre les persécuteurs et les hypocrites qu'il faut s' élever, et non pas contre les opprimés.

Leny Escudero, auteur, compositeur, interprête,que je préfèrais à Johnny vers mes 18 ans, dont j'ai un autographe quelque part dans le fouillis de mes paperasses, Leny qui m'est revenu en tête et au coeur ce matin ...

http://www.deezer.com/listen-237009 : Van Gogh

http://www.openfilm.com/videos/starry_night/

 

http://www.deezer.com/listen-236997 : Vivre pour ses idées !

S'il y en a eu un qui l'a fait c'est bien Volti !

Que nombreux soient ceux qui comme Leny Escudero allient idées généreuses et actions de bien .


http://www.deezer.com/listen-236998: Le bohémien ; celui de Leny ne correspond pas tout à fait à celui de l'actualité française , et encore moins à celui de Nicolas S...

http://www.deezer.com/listen-237010 : Le siècle des réfugiés

Et que dire des réfugiés, dont ceux de Leny sont du XXème siècle, et qui sont encore ici, vivants du XXIème avec toujours aussi peu d'espoir de s'en sortir, qui n'ont d'avenir que triste et clandestin. Quand trouvera-t-on de nouveaux Voltaire capables d'accueillir à leurs frais des réfugiés sans distinction de religion, de couleur, d'opinion?

 

 

« A Charles Palissot de Montenoy

à Argenteuil par Paris.


26è juillet 1764


Votre lettre, Monsieur, est pleine de goût et de raison. Vous connaissez votre siècle, et vous le peignez très bien. Les sentiments que vous voulez bien me témoigner me flattent d'autant plus qu'ils partent d'un esprit très éclairé. Vous méritez d'être l'ami de tous les philosophes, au lieu d'écrire contre les philosophes [pièce Les Philosophes, représentée le 2 mai 1760, où Diderot est attaqué nominalement ; cf. lettre du 15 avril 1760 à Mme d'Epinay]. Je vous avoue que j'aurais voulu, surtout, que vous eussiez épargné M. Diderot. Il a été persécuté et malheureux. C'est une raison qui devrait le rendre cher à tous les gens de lettres.


M. de Marmontel s'est trouvé dans le même cas [Palissot, le 9 août répondra qu'il lui « est impossible de regarder Marmontel comme un bon poète, lorsqu'(il) li(t) ses tragédies et (celles de V*) »]. C'est contre les persécuteurs et les hypocrites qu'il faut s' élever, et non pas contre les opprimés. Je pardonne à Guillaume Vadé et à Jérôme Carré [pseudos de V* pour éditer les Contes de Guillaume Vadé ; cf. lettres de février-mars à Cramer et 5 mai 1764 aux d'Argental] de s'être un peu moqué des ennemis de la raison et des lettres. Je trouve même fort bon que quand un évêque fait un libelle impertinent sous le nom d'Instruction pastorale, on tourne Monseigneur [Jean-Georges Lefranc de Pompignan ; cf lettre du 4 novembre 1763] en ridicule ; mais nous ne devons pas déchirer nos frères. Il me paraît affreux que des gens de la même communion s'acharnent les uns contre les autres. Le sort des gens de lettres est bien cruel, ils se battent ensemble avec les fers dont ils sont chargés [rappel de son Poème sur la loi naturelle], ce sont des damnés qui se donnent des coups de griffes. Maître Aliboron, dit Fréron, a commencé ce beau combat. Je veux bien que tous les oiseaux donnent des coups de bec à ce hibou, mais je ne voudrais pas qu'ils s'arrachassent les plumes en fondant sur la bête.


Le Crevier, dont vous me parlez, est un cuistre fanatique, qui a écrit un livre impertinent contre le président de Montesquieu [observations sur le livre de L'Esprit des lois, 1764]. Tous les gens de bien vous auraient embrassé si vous n'aviez frappé que de telles canailles. Je ne sais pas comment vous vous tirerez de tout cela, car vous voilà brouillé avec les philosophes [par la pièce Les Philosophes] et les anti-philosophes [par la Dunciade, où il avait notemment attaqué le janséniste Crevier qui après plainte au parlement l'a fait exiler ; cf. lettre du 14 avril 1764]. J'ai toujours rendu justice à vos talents, j'ai toujours souhaité que vous ne prissiez les armes que contre nos ennemis, je persiste dans ces sentiments, et je vous prie de me croire très sincèrement, Monsieur, v[otre] t[rès] h[umble et] o[béissant] s[erviteu]r


V. »


Poésie , amour, nostalgie, révolte :

http://www.deezer.com/listen-237006

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