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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il examine d’abord de sang-froid, ensuite il argumente avec force, et il conclut en foudroyant

... Non, il ne s'agit pas de notre président, quand bien même certains le nomment Jupiter .

Je ne connais aucun homme politique qui raisonne comme l'aime Voltaire . Ils ne savent que critiquer en ânonnant, geais parés des plumes du paon (même le déplumé Ciotti, que je trouve assez puant, il ne foudroie pas , il n'émet que des pets  ).

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

26 juin 1766 1

Je suis enchanté de l’abbé Morellet, mon cher frère. En vérité, tous ces philosophes-là sont les plus aimables et les plus vertueux des hommes ; et voilà ceux qu’Omer veut persécuter ! Il n'y a qu’un homme infiniment instruit dans la belle science de la théologie et des pères qui puisse avoir fait l’examen critique des apologistes 2. J’avoue que le livre est sage et modéré : tout critique doit l’être ; mais je ne pense pas qu’on doive blâmer le lord Bolingbroke d’avoir écrit avec la fierté anglaise, et d’avoir rendu odieux ce qu’il a prouvé être méprisable 3. Il fait, ce me semble, passer son enthousiasme dans l’âme du lecteur. Il examine d’abord de sang-froid, ensuite il argumente avec force, et il conclut en foudroyant. Les Tusculanes de Cicéron et ses Philippiques ne doivent point être écrites du même style.

Les Sirven et moi, mon cher frère, nous vous aurons une égale obligation de presser notre Élie . Je suis sûr qu'il se fera plus d'honneur par cette cause que par celle de M. de La Luzerne . L'aventure des Sirven est liée aux plus grands objets ; elle tient à l'intérêt public, aux mœurs et aux lois de notre nation . J'attends tous les jours les lettres de Beaudinet et de Covelle qui sont imprimées à Neuchâtel . Je vous suis bien obligé de m'avoir envoyé quatre exemplaires de la justification du président de Thou . J'aurais souhaité que Merlin, qui probablement a imprimé ce petit ouvrage, y eût apporté plus de soin, et y eût mis plus de correction ; il y a des fautes qui ne sont pas pardonnables . Il faudrait surtout qu'il fit corriger à la main le vers d'Horace qui est à la page 7, et qu'un homme qui sait son latin et son Horace voulût bien s'en donner la peine . Ce vers est si ridiculement défiguré qu'il peut faire grand tort à l'ouvrage .

Vous me faites bien plaisir, mon cher frère, de me dire que Mlle Sainval 4 a réellement du talent. Il est à souhaiter qu’elle soutienne le théâtre, qui tombe, dit-on, en langueur. Mais quand aurons-nous des hommes qui aient de la figure et de la voix ?

J’ai écrit à M. Grimm . Il s’agit 5 de me faire savoir les noms des principales personnes d’Allemagne que je pourrai intéresser à favoriser les Sirven 6. Je vous supplie de lui en écrire un mot, et de le presser de m’envoyer les instructions que je lui demande. Les Sirven et moi, nous vous en aurons une égale obligation 7. Adieu, mon cher frère : s’il n’y a point de nouveauté à présent, le livre attribué à Fréret doit en tenir lieu pour longtemps . Il fait honneur à l’esprit humain.

Comme je vous embrasse, vous et les vôtres ! »

1 Copie contemporaine Darmstadt B. Copie Beaumarchais-Kehl dont le texte a été adopté avec addition du deuxième paragraphe qui y est omis en entier ainsi que dans toutes les éditions ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6376

2 Voir lettre du 1er avril 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/06/m-6325583.html

3 L’Examen important de milord Bolingbroke a donc déjà été envoyé en manuscrit à Damilaville ; il ne sera publié qu'en août ; voir lettre du 25 août 1766 à Frédéric II landgrave de Hesse-Cassel : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6473

5 Le manuscrit Darmstadt ajoute ici actuellement .

7 Dans le manuscrit Darmstadt ces deux phrases sont remplacées par : Je vous supplie de m'envoyer au plus tôt les instructions dont j'ai besoin.

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20/09/2021 | Lien permanent

Il vaut mieux rédiger les lois de la Russie que d'aller consulter les lois de la Chine

... Oui , peut-être ! Copains comme cochons ? Un fond de communisme mâtiné de capitalisme à des fins personnelles, des idées hégémoniques de hyènes pour bouffer leurs proches voisins, et l'absence absolue de morale, voilà ceux qui dominent près de deux milliards d'individus : liberté , leurs lois te nient , peste ou choléra , tu dois crever .

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Un malfaisant + un malfaisant = des millions de morts

 

 

« Au comte Andrei Petrovitch Schouvalov

A Ferney, 12è février 1768

Vous m'avez écrit de Moscou, monsieur, une lettre 1 telle qu'on n'en écrit point de Versailles, soit pour le style, soit pour le fond des choses, et vous avez enflammé mon cœur. Je ne sais si vous connaissez la mauvaise comédie des Visionnaires 2, qui eut autrefois en France le plus grand succès. Il y a dans cette pièce une vieille folle qui est amoureuse d'Alexandre. Pour moi, je suis un vieux fou amoureux de Catherine, qui me paraît autant au-dessus d'Alexandre que le fondateur est au-dessus du destructeur.

Voici un sermon 3 dont il me paraît qu'elle est la sainte. Le prédicateur propose hardiment pour modèle, à une petite nation, l'exemple du plus vaste empire du monde. On rend de justes hommages à la législatrice du Nord dans mon voisinage, tandis qu'en France on fait encore le panégyrique de saint François, fondateur des cordeliers , de saint Dominique, à qui nous devons les jacobins, de saint Norbert 4 qui nous a donné les prémontrés. Nous leur avons assurément beaucoup d'obligations, et je trouve fort bon qu'ils aient des autels, quoique nous prétendions n'être point idolâtres. Je révère fort sainte Thérèse et sainte Ursule, mais j'aime mieux sainte Catherine.

Je suis bien étonné que Diderot, en faveur de qui cette sainte Catherine a fait des miracles 5, ne lui ait pas chanté quelques antiennes. Il craint apparemment certains hérétiques qui sont en France, et qui sont très mal instruits. Ce serait, ce me semble, une œuvre pie assez nécessaire que de convertir ces hérétiques-là. J'espère bien qu'ils ouvriront les yeux à la lumière, et qu'ils seront tous de ma religion.

Vous êtes à la tête, monsieur, du plus beau comité que je connaisse 6. Il vaut mieux rédiger les lois de la Russie que d'aller consulter les lois de la Chine, et je vous aime mieux législateur qu'ambassadeur.

Je fais partir, dans quelques jours, un gros ballot que Sa Majesté Impériale a daigné me demander pour sa bibliothèque. Il n'arrivera pas sitôt . Il y a environ un quart du globe entre vous et moi, et c'est de quoi je suis bien fâché.

Je me mets aux pieds de madame la comtesse. Ma nièce est enchantée de votre souvenir . Elle partage mes sentiments [...]. »

1 Elle est conservée 

4 L'ordre des Prémontrés ou Norbertins a été effectivement fondé par St Norbert : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_chanoines_r%C3%A9guliers_de_Pr%C3%A9montr%C3%A9

5 Sur ce miracle de générosité bien comprise, voir : https://www.lefigaro.fr/histoire/2017/09/21/26001-20170921ARTFIG00270-5-choses-a-savoir-sur-catherine-ii.php

V* fait valoir ses propres mérites, qui contrastent avec l'ingratitude de Diderot, lequel n'ose pas prendre à ce moment entièrement fait et cause pour Catherine .

Voir note page 542 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome43.djvu/552 et page 553 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome44.djvu/563

6 Schouvalov a été nommé directeur de la commission chargée de réformer la législation .

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25/09/2023 | Lien permanent

on ne verra que des rats et des araignées dans le creux de sa tête

... Jean-Luc Mélenchon, on parle de toi ! Mais sans doute n'es-tu plus en capacité de comprendre quoi que ce soit depuis tes déculottées présidentiables , tu brailles, tu brailles, tu es définitivement dangereusement ridicule . Le malheur est que tu n'es pas le seul .

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https://www.leplacide.com/dessin-de-presse/dessin-de-presse.php?dateplus=2024-06-11

 

 

 

« A Charles Bordes

Je ne vous ai point envoyé les Siècles, mon cher ami, parce qu'ils sont pleins de fautes typographiques, et qu'on y fait des cartons . Celle que vous avez remarquée est la bévue la plus énorme qu'on puisse jamais faire . J'avais envoyé une addition pour la paix d'Aix-la-Chapelle, et on l'a insérée dans le livre pour la paix dernière . Ce qu'il y a de triste c'est que Cramer a envoyé tous les ballots à Paris et dans les provinces, et que les libraires ne se donnent guère la peine de mettre les cartons . Pourvu qu'ils vendent, ils sont contents . Mon sort est d'être ridiculement imprimé .

J'ai été fort content du fils d'Hébert . Il est très aimable et paraît fort au-dessus de son âge et de sa profession .

Que dites-vous de Catau, qui se fait inoculer sans que personne en sache rien, et qui va se mettre à la tête de son armée ?1 Je souhaite passionnément qu’elle détrône Moustapha. Je voudrais avoir assez de force pour l’aller trouver à Constantinople ; mais je suis plus près d’aller trouver Pierre III, quoique je ne sois pas si ivrogne que lui.

Portez-vous bien, mon cher vrai philosophe, et cultivez tout doucement la vigne du Seigneur tant que vous pourrez .

Avez-vous lu la Riforma d’Italia 2 ? Il n’y a guère d’ouvrage plus fort et plus hardi ; il fait trembler tous les prêtres, et inspire du courage aux laïques. L’idole de Sérapis tombe en pièces : on ne verra que des rats et des araignées dans le creux de sa tête. Il se peut très bien faire que les Italiens nous devancent, car vous savez que les Welches arrivent toujours les derniers en tout, excepté en falbalas et en pompons.

Je vous embrasse philosophiquement et tendrement .

17è décembre 1768.3 »

1 Ces nouvelles ont été anoncées à V* par Schouvalov, dans une lettre du 6 octobre 1768.

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22/06/2024 | Lien permanent

et c'est par delà le grand chemin , vers le lac ; que le crime concernant les deux noix a été commis

...

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  Et les autres sont vouées au même sort !

 Ah ! les joies du maraudage !

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

Aux Délices 30 novembre 1759 1

Monsieur, les moments que vous voudrez bien venir passer avec nous aux Délices seront bien chers . Si quelque affaire vous arrête, pourrai-je saisir cet intervalle de temps pour vous prier, monsieur de vouloir bien me donner quelques lumières sur la position de la maison nommée La Perrière et ses dépendances le long du lac, dans lesquelles dépendances on a volé deux noix et reçu un coup de sabre 2, le tout estimé environ mille écus selon l'usage .

1° On prétend que cet endroit est du territoire de Versoy .

2° D'autres disent qu'il est du fief de Saint Victor .

3° Je ne trouve dans mon terrier ni Panchaud, ni la Fayard, sa femme , qui posséda ce bien, ni les Frizé, dont les Fayard achetèrent .

4° Si ce terrain relevait de moi, le colonel Pretet 3 qui le fit subhaster 4 l'année 1751, me devrait des lods et ventes ; et je n'en ai point entendu parler .

5° La seigneurie de Tournay ne s'étend point jusqu'au lac ; elle finit au grand chemin, et c'est par delà le grand chemin , vers le lac ; que le crime concernant les deux noix a été commis .

6° En 1727, au mois d'août, 24 du mois, un Genevois nommé Sonnet ayant tué un homme au même endroit, la chose fut jugée au nom et aux frais du roi .

Je vous supplie instamment, monsieur, de m'aider de vos lumières .

Je vous avais bien dit que Silhouette ne resterait pas en place . Montmartel gouvernera sous le nom de M. Bertin 5. Le temps est très favorable pour le succès de vos idées . Je me flatte que M. de Fleury s'y prête .

Sans cérémonie et de tout mon cœur votre très humble et très obéissant serviteur .

V. »

1 La date est donnée par sa comparaison avec une lettre de De Brosses à V* ainsi que par les sujets abordés . Si V* a demandé à Fabry de venir aux Délices, ce peut être au sujet du procès avec le curé Ancian , curé de Moëns , et de la dette des communiers dont Fabry expose la solution proposée par V* dans une lettre à Joly de Fleury du 29 novembre : un « arrêt contradictoire du parlement de Dijon du 14 août 1758 » condamne las habitants de Ferney à restituer le dîme de Collovrex perçu par eux pendant plusieurs années et à tous les dépens . Le 12 avril, Joly de Fleury a ordonné que toue les habitants «  imposeraient sur eux pendant trois années consécutives au marc la livre de leur taille et par un rôle séparé la somme de 2102 livres 4 sous 8 deniers », ordonnance qui «  a rencontré une grande difficulté dans son exécution . Les habitants non communiers et les propriétaires forains ont prétendu ne devoir point être compris dans le rôle de l'imposition , attendu qu'ils n'ont aucunement profité des fruits de la dîme […] et qu'ils n'ont pris aucune part […] au procès ; cette prétention qui paraît fondée rejetait tout le poids de l'imposition sur un petit nombre d’habitants pauvres et hors d'état de supporter une charge si forte . M. de Voltaire touché de leur situation a bien voulu […] leur [prêter] sous le nom de madame Denis sa nièce sans aucun intérêt une somme de 2100 livres imputable chaque année sur la rente de 120 livres, prix d'une amodiation que les habitants de Ferney lui ont passé d'un marais, et d'un pré faisant partie de leurs communaux « . Fabry envoie à Joly de Fleury l’extrait original du contrat en lui demandant d'en autoriser l'exécution .

2 Il s'agissait des frais d'un procès criminel fait à un sieur Panchaud, de la Perrière (entre Tournay et Genève), pour un coup de sabre porté dans une rixe occasionnée par un vol de noix. Ces frais étaient à la charge du seigneur haut-justicier. Peu empressé de les payer, Voltaire soutenait que la Perrière ne dépendait pas de Tournay. (Note du premier éditeur.)

3 Ou plutôt Pictet .

4 Vendre par autorité de justice .

5 Henri-Léonard-Jean-Baptiste Bertin ;oir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bertin

 

 

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06/12/2014 | Lien permanent

Ah! comme ce monde est fait ! Mais vous l'ornez, madame, et je ne peux en dire de mal

... Dédicace à Mam'zelle Wagnière .

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« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

Au château de Tournay route de Genève

25 janvier [1759]

Madame, je reçois à point nommé la lettre très-aimable, très- ingénieuse, très-édifiante dont Votre Altesse sérénissime m'honore, du 16 janvier. Il est bien clair que vous n'avez rien de mieux à faire que de vous résigner. Le roi de Prusse et ses ennemis n'en usent pas d'une manière si philosophe et si chrétienne .
Voici en tout cas un des plus beaux et des plus doux hivers possibles; je crains bien qu'on n'en abuse pour désoler quelque pauvre province. Le système de Leibnitz peut être consolant 1; mais celui des princes chrétiens, révérence parler, ne l'est guère. Il fait un aussi beau temps dans l'enceinte de nos Alpes que dans vos plaines de Thuringe, et nous ne craignons ni pandours, ni housards, ni troupes réglées ni déréglées 2. Voici un vrai temps pour venir vous faire sa cour. Les visites que Votre Altesse sérénissime peut recevoir des majors impériaux, ou français, ou autrichiens, ou prussiens 3, ne seraient certainement pas des hommages aussi purs, aussi sincères que les miens.
Je viens de recevoir une visite un peu extraordinaire du Genevois La Bat, baron suisse. Il s'est plaint à moi, madame, que votre ministre n'a pas daigné lui écrire ; il dit qu'il attend en vain une réponse depuis le commencement de décembre ; il dit qu'il a donné son argent longtemps auparavant, et qu'on n'en a pas seulement accusé la réception. Il prétend, en bon Suisse, en bon Genevois, s'en prendre à moi. J'ose conjurer Votre Altesse sérénissime de vouloir bien lui faire écrire d'une manière satisfaisante, et que votre pauvre serviteur ne soit plus exposé à ses menaces.
Il me semble qu'il y a un grand refroidissement entre la cour de France et celle du Palatin, et quelques autres encore. Mais quand la rage d'exterminer des hommes se refroidira-t-elle?
Jamais si petit sujet n'a ensanglanté la terre et les mers. Passe encore quand on combattait pour Hélène; mais le Canada et la Silésie ne méritent pas que tout le monde s'égorge.
On prétend que les jésuites sont les auteurs de la conspiration du Portugal; autre scène d'horreurs. Ah! comme ce monde est fait ! Mais vous l'ornez, madame, et je ne peux en dire de mal.
Agréez le profond et tendre respect de V. »

1 La lettre de la duchesse commence par un long développement sur l'optimisme qui lui « plait mieux parce qu'il console le plus », pour conclure : « Je m'aperçois mais trop tard, monsieur, que je suis tombée dans le piège que je voulais éviter […] je ne voulais que vous dire mes consolations […] Je n'ai pas eu l'honneur de connaître personnellement la margrave de Bayreuth mais je la regrette parce que tout le monde la loue, et parce qu'il me paraît , monsieur, que vous êtes sensible à sa perte . »

2 Lettre de la duchesse :« Nous sommes entourés de nouveau des troupes de l'Empire mais nous ignorons encore le but de ces marches : nous voyons bien que tout chemine vers Erfurth et par conséquent vers la Saxe électorale […] cette visite […] nous attirera peut-être encore celle des Prussiens et le théâtre de la guerre dans nos contrées . Le temps doux qu'il fait ici est un phénomène singulier dans cette saison et pour notre climat : depuis trente ans que je suis mariée et que je me trouve dans la Thuringe je n'ai rien vu de pareil . Je ne fais presque pas chauffer mes chambres, et nous n'avons eu presque point de neige ni de vent du nord ; tout ceci a favorisé et inspiré l'envie à nos braves guerriers, je pense, à venir s'établir chez nous. »

3 Sur le manuscrit, V* avait d'abord écrit encore « autrichiens ».

 

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13/02/2014 | Lien permanent

de tous ceux qu'on a amusés, en est-il un seul qui daigne vous rendre le même service?

... Je ne sais si toi, Volti , qui est mort il y a tout juste 334 ans, t'amuses en voyant notre monde actuel, mais, bien que je t'aime, je ne veux pas avancer  le moment  où je pourrais te rendre ce service que tu nous offres encore .

 Permets que je reste ton débiteur encore un peu !

 

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A ton esprit éclatant Volti

Et une pensée particulière pour Mam'zelle Wagnière ...

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« A M. LE COMTE D'ARGENTAL.

A Monrion, 26 février [1756]

Moi, vous avoir oublié, mon cher ange! Ah! cela est bien impossible! Il y a plus de trois semaines que j'envoyai à Mme de Fontaine le petit ouvrage 1 dont vous me parlez, pour vous être donné sur-le-champ. Si vous avez quelqu'un de la famille à gronder, c'est à Mme de Fontaine qu'il faut vous adresser. Je n'ai point reçu cette lettre où vous me chantiez pouilles; apparemment que vos gens, voyant que vous me grondiez, n'ont pas cru que la lettre fût pour moi. Je reçois très-régulièrement toutes celles qu'on m'écrit par M. Tronchin 2. Ne craignez point, mon cher ange, de m'écrire par cette voie. Il me semble qu'il faudrait faire à présent quelque tragédie maritime; on n'a encore représenté des héros que sur terre je ne vois pas pourquoi la mer a été oubliée. La scène serait sur un vaisseau de cent pièces de canon. Vous m'avouerez que l'unité de lieu y serait exactement observée, à moins que les héros ne se jetassent dans la mer. En vérité, je ne trouve rien de neuf sur la terre, ce sont toujours les mêmes passions, et des aventures qui se ressemblent. Le théâtre est épuisé, et moi aussi et puis, quand on s'est tué à travailler deux ans de suite à l'ouvrage le plus difficile que l'esprit humain puisse entreprendre, quelle en est la récompense? Les comédiens, daignent-ils seulement remercier du présent qu'on leur a fait?3 On amuse la cour deux heures; mais, de tous ceux qu'on a amusés, en est-il un seul qui daigne vous rendre le même service? La parodie nous tourne en ridicule; un Fréron nous déchire; voilà tout le fruit d'un travail qui abrège la vie. C'est à ce coup que vous m'allez bien gronder. Vous auriez tort, mon cher ange; ne voyez-vous pas que si mon sujet était arrangé à ma fantaisie, j'aurais déjà commencé les vers?
Mais quelle est donc la maladie de Mme d'Argental ? que veut donc dire son pied ? Si la comédie ne la guérit point, que pourra Fournier 4? Son état m'afflige sensiblement Quand vous irez à la Comédie, mon cher et respectable ami, faites, je vous prie, pour moi les remerciements les plus tendres à Gengis-kan 5. Il est vrai que je ne pouvais mieux me venger de l'auteur 6 de Mérope, opéra, qu'en vous en envoyant un petit échantillon. Je crois qu'à présent on doit trouver ses vers fort mauvais à Versailles. Je suis toujours attaché à Mme de Pompadour je lui dois de la reconnaissance, et j'espère qu'elle sera longtemps en état de faire du bien. Adieu, mon cher ange; je vous embrasse tendrement. »


 

 

1 Le sermon sur Lisbonne.

 

2 Jean-Robert Tronchin, le banquier à Lyon .

 

3 Voltaire leur avait fait présent de l'Orphelin de la Chine.

 

4 Ou Fournié, médecin du duc d'Orléans. Médecin nommé dans la lettre du 13 janvier 1754 à d'Argental :

 

5 Lekain, acteur principal de l'Orphelin de la Chine, et ami de V*.

 

6 Frédéric II de Prusse

 

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30/05/2012 | Lien permanent

Je n'aurais pas celui [le crédit] d'obtenir une place de balayeur d'église ; cependant il faut tout tenter pour ses amis

 

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Le Balayeur de Chagall .

http://culture-et-debats.over-blog.com/

 

 

 

« A M. de Brenles

 

A Prangins, le 7 janvier [1755]

 Vous faites très bien , monsieur, de ne point venir à Prangins, où il n'y a à présent, que du froid et du vent . Je commence à vous être attaché de manière à préférer votre bien-être à mon plaisir . Je vais faire mes efforts, tout malade que je suis, pour me rapprocher de vous , et pour jouir de votre présence réelle . J'ai déjà conclu pour Monrion 1, sans l'avoir vu, et je me flatte que M. de Giez 2 ne signera de marché qu'avec moi . J'irai voir Monrion dès que je serai quitte de trois ou quatre rhumatismes qui m'empêchent de vous écrire de ma main . Il faut bien voir par bienséance la maison qu'on achète , mais vous sentez que vous et Mme de Brenles vous êtes les véritables objets de mon voyage . J'ai grande impatience de venir achever de vivre avec des philosophes .

Je reçois dans le moment une lettre de Mgr l’électeur palatin 3, qui me paraît philosophe aussi . Il me mande qu'il a été sur le point de mourir ; il veut que je vienne le voir incessamment, mais je vous jure que vous aurez la préférence .

 Je reçois aussi une lettre de notre ami Dupont, qui veut avoir la prévôté de Munster auprès de Colmar, et qui s'imagine que j'aurai le crédit de la lui faire obtenir 4. Je n'aurais pas celui d'obtenir une place de balayeur d'église ; cependant il faut tout tenter pour ses amis, et l'amitié doit être téméraire .

 Mme Goll 5 ne m'écrit point ; je voudrais qu'elle vint partager à Monrion la possession des prés, des vignes, des pigeons, et des poules, dont j'espère être propriétaire .

Puis-je vous supplier, monsieur, de vouloir bien présenter mes respects à M. le bailli et à M. le bourgmestre ?

 Ma garde-malade vous fait, ainsi qu'à Mme de Brenles les plus sincères compliments .

 J'ose me regarder comme votre ami ; point de cérémonie pour les gens qui aiment . »


1 Monrion ou Mont-Riond, nom donné à un crêt ou monticule planté de vignes entre Lausanne et le lac Léman, et auprès duquel se trouve, en se rapprochant du côté droit du chemin qui descend de la même ville au petit port d'Ouchy, la maison de Monrion dont parle V* ; il commença à y demeurer le 16 décembre 1755 et y restera jusqu'au 10 mars 1756 ; il y fera une autre station de trois mois du 9 janvier 1757 jusqu'au début avril . Plus tard cette maison logera le docteur Tissot qui en deviendra propriétaire .

http://www.memo.fr/article.asp?ID=VOL_U10_005

 

2 Jeune suisse, banquier de V* qui mourra dix mois plus tard ;

voir lettres du 26 septembre 1755 à M. Bertrand: page 472 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f475.image....

page 473 à de Brenles : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f476.image....

et 24 octobre 1755 à de Brenles : page 487 :http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f490.image....

 

3 Charles-Théodore ;

Lettre du 29 décembre 1754 , voir page 308 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f311.image....

 

4 Voir lettres à partir du 3 janvier 1755 , au président Hénault, à Dupont, à d'Argenson .

Pages 311 et suivantes : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411354g/f314.image....

 

5 Ancienne logeuse de V* à Colmar dont le mari vient de mourir .

 

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04/11/2011 | Lien permanent

C’est ainsi à peu près que j’en use depuis quarante ans, disant toujours : j’aurai demain du régime

Je ne regrette pas mon abonnement au Point !

N'y voyez pas ici l'affichage de mes opinions politiques !

Non!

Seulement, le n° 1949 sous la plume de Claude Imbert donne un éditorial titré "Le glas d'Haïti" . A mon grand plaisir, il cite Voltaire qui écrivit un magnifique et poignant poème suite au désastre du tremblement de terre de Libonne en novmbre 1755. Quelle solidarité fut mise en branle à cette époque, je dois avouer que je ne le sais pas ; elle ne fut sans doute pas internationale comme de nos jours .

Claude Imbert écrit :"D'abord le chaos, l'effarement, la compassion . Mais très vite la compassion se périme." , ce que je mets en parallèle avec cette citation d'une lettre du 11 août 1770 de Voltaire à Catherine II, suite au terrible tremblement de terre de Saint Domingue de juin 1770 : "On apprend à Paris le tremblement de terre qui a bouleversé trente lieues de pays à Saint Domingue, on dit : "C'est dommage", et on va à l'opéra."

Les Français n'ont guère changé depuis le XVIIIème siècle ? Si ! quand même, la générosité a été manifeste, mais n'oublions pas qu'Haïti c'est loin, et que nos misères quotidiennes prennent le pas sur les gros coups durs des autres !

Pour l'avenir, Imbert dit : "Cultiver notre jardin ? Jouir d'être épargné ? Chacun sa recette ! Mais ce serait une encourageante surprise qu'en faveur d'Haïti le monde se bouge.... Mais on ne peut, d'avance, désespérer de tout.".

http://www.dailymotion.com/video/x29zaf_salut-a-toi-les-ogres-de-barback_music

 

 

le monde bouge.jpg

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

 

A Lunéville 1er février [1748]

 

                            Mes divins anges ont-ils reçu des copies bien pleines de fautes de cette Sémiramis qu’ils ont prise sous leur protection ? Me voici donc à Lunéville ! et pourquoi ? [en remerciement des honneurs reçus à la cour, V* avait rimé un compliment à Mme de Pompadour susceptible d’offenser le parti de la reine ; on dit donc qu’il était exilé volontairement ou sur ordre ] . C’est un homme charmant que le roi Stanislas, mais quand on lui joindrait encore le roi Auguste, tout gros qu’ils sont, dans une balance, et mes anges dans l’autre, mes anges l’emporteraient. J’ai toujours été malade, cependant, ordonnez, et s’il y a encore des vers à refaire, je tâcherai de me bien porter. M. de Pont de Veyle et M. de Choiseul [Choiseul-Praslin] sont-ils enfin contents de ma reine de Babylone ? [Sémiramis] . Comment va leur santé ? Sont-ils bien gourmands ? Oui, et ensuite on prend de l’eau de tilleul. C’est ainsi à peu près que j’en use depuis quarante ans, disant toujours : j’aurai demain du régime. Mais Mme du Châtelet qui n’en eut jamais se porte merveilleusement bien. Elle vous fait les plus  tendres compliments. Je ne sais si elle ne restera point ici tout le mois de février. Pour moi qui suis une petite planète de son tourbillon, je la suis dans son orbite cahin-caha, et quoique je mène ici la vie la plus douce et  la plus commode je reviendrai avec délices vous faire ma cour. Adieu, mes adorables anges, je vous serai fidèle jusqu’au dernier moment de ma vie et votre culte sera toujours dans mon cœur.

 

                            V. »

 

 

Un flash-back sur un remède de grand-mère  qui vous soulageait et vous donnait une irrépressible envie de ne plus en avoir besoin : http://www.ina.fr/pub/alimentation-boisson/video/PUB3212825042/boldoflorine-tisane.fr.html

 

tisane tilleul.jpg

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01/02/2010 | Lien permanent

Ceux qui par passe-temps se sont mis à gouverner l’État depuis quelques années.

Dimanche 1 : rien.

Lundi 2 : don de plasma, 135 donneurs de sang se sont présentés à Gex dont 11 nouveaux ; bonne collecte, bravo et merci à tous .

Mardi 3 : presque rien.

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Mercredi 4 : "Vous pouvez vérifier, rien dans les mains !!..." 

Pour moi-même en personne, ici parlant ,travail de déménageur, circulez, il n'y a plus rien à voir ! Place nette sur la planète et "du passé faisons table rase " comme dit mon camarade "camarade" ! Emotion du matin, le french doctor s'est fait des c.... en or dans des pays réputés pour leur démocratie . Bon c'est vrai, comme tout bon routier on ne revient jamais à vide, sacs de riz à l'aller, sacs de pognon au retour .Certains vont sans doute admirer son sens du rapatriement des fonds prêtés à ces pays en voie de développement et dont, bien évidemment, ils n'ont pas l'usage, -sinon ça se saurait ! Ah qu'il est bon d'être riche et célèbre pour un ami de l'abbé Pierre ! Ce dernier est peut être le seul capable de lui accorder l'absolution après l'avoir engueulé bien sûr : "mais c'est pas possibb.' ! ".

Aujourd'hui, petite lettre à un homme qui n'a peut-être pas bonne presse encore aujourd'hui en Corse ;  dîtes-moi ce qu'il en est, SVP !

 

 

« A Daniel-Marc-Antoine Chardon

 

                        Je vous l’avais bien dit, Monsieur, que vous vous couvririez de gloire, et que votre nom serait béni par quatre cent mille personnes. Daignez au milieu des éloges qu’on vous doit, agréer mes remerciements [ dans l'affaire Sirven, il a obtenu le rapport de celle ci devant le Conseil du Roi théoriquement moins défavorable que celui de Toulouse ; Voltaire sera déçu de la suite donnée ].

 

                        J’ai l’honneur, Monsieur, de vous envoyer un petit écrit qui m’est tombé entre les mains [ son conte, l'Homme aux quarante écus ]. C’est une espèce de réponse à ceux qui par passe-temps se sont mis à gouverner l’État depuis quelques années. Je n’ose le présenter à M. le duc de Choiseul. Cela est hérissé de calculs qui réjouiraient peu une tête toute farcie d’escadrons et de bataillons, et des intérêts de tous les princes de l’Europe. Cependant, Monsieur, si vous jugiez qu’il y eût dans cette rhapsodie quelque plaisanterie bonne ou mauvaise qui pût la faire digérer gaiement après ses tristes dîners, je hasarderais de mettre à ses pieds comme aux vôtres, l’Homme aux Quarante Ecus.

                        Quant aux ragoûts un peu plus salés, je ne manquerai pas de vous les faire tenir entre deux plats. Ils sont tous de la nouvelle cuisine, la sauce est courte, et cela ne peut s’envoyer plus aisément qu’un pâté de Périgueux.

 

                        J’ai l’honneur d’être avec beaucoup de respect, et avec autant d’attachement que d’estime, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

                                   

                                   Voltaire

                                   3 février 1768, à Ferney. »

 

 

Encore quelques images ayant trait à l'alimentation : pour un édenté presque complet, frugal mais connaisseur, gourmand avec mesure, ces illustrations ont un goût bien particulier , je pense .

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04/02/2009 | Lien permanent

je ne quitterai jamais ma retraite : on s'attache à ce qu'on a embelli

...Château de Voltaire à Ferney

 

 

« A Charles-Jean-François Hénault

A Ferney , 11 mars 1765

Eheu ! Fugaces, Postume, Postume,

Labuntur anni .1

Notre chronologie, mon cher et illustre confrère, commence à peu près à la même date, mais vous avez sur moi l’avantage d'être plus heureusement né de toutes façons . Vivez longtemps et sainement, et voyez une vingtaine d'éditions nouvelles de votre utile et charmant ouvrage 2. J’écris rarement et la raison en est que je suis toujours accablé de maladies et presque aveugle . Un horizon de montagnes de glace qui s'élèvent au-dessus des nues et que je vois de mes fenêtres à plus de vingt-cinq lieues change quelquefois mon climat de Naples en climat de Sibérie, attriste le plus beau pays de la nature, et me rend perclus de mes membres . Cependant je ne quitterai jamais ma retraite : on s'attache à ce qu'on a embelli . J'ai d'ailleurs l'avantage singulier de posséder une terre qui ne doit rien à personne, et je ne la troquerais pas pour celle de Pompignan .

Je soupçonne Mme Du Deffand de n'être pas excessivement contente de moi, mais elle a tort . Je ne pouvais, ni ne devais mettre entre les mains de personne au monde un ouvrage tout à fait indévot, auquel je n'ai d'ailleurs nulle part . Je devais encore moins le confier à Mme de Jaucourt qui a le malheur d'être calviniste, et qui en cette qualité est attachée à la lettre de l'Ancien et du Nouveau Testament . Je n'ai point voulu me fourrer dans les querelles de rabbins ; encore moins laisser soupçonner ma foi qui est bien intacte, comme vous savez .

Voudriez-vous revoir pour votre nouvelle édition l'endroit où vous parlez du jugement porté contre Charles VII, alors dauphin, sous l'année 1420 ? Vous pouvez consulter Jean Juvénal des Ursins 3; vous trouverez en note qu'il fut banni et exilé du royaume à la requête du procureur général du roi etc.

Vous pouviez aussi , à l'année 1450 éclaircir en deux lignes l'article de Bérenger . Première hérésie, dites-vous, sur la réalité , etc. c'est en effet le premier hérétique condamné à ce sujet, mais il s'en faut bien qu'il ait été le premier de son opinion . Voyez si vous êtes d'humeur de dire que Ratramne 4 avait soutenu ce sentiment du temps de Charles Le Chauve, et Claude de Turin 5 avant Ratramne .

Voulez-vous bien aussi revoir l’article de l'avocat général Guérin : vous le pendez en 1554, en parlant de Cabrières et de Mérindol, année 1545 . Je crois qu'il eut l'honneur d'être décapité en 1552 . C'est à vous à juger mes représentations comme un souverain de celles de ses sujets .

Le Journal encyclopédique dont vous me parlez a été longtemps le meilleur de l'Europe ; il faiblit un peu depuis quelque temps .

Adieu, monsieur ; on ne peut ni vous révérer , ni vous aimer plus que je fais . »

1Hélas ! Postumus, Postumus, elles coulent, fugitives , les années ; Horace, Odes, II, xiv, 1-2 : http://fonsbandusiae.fr/spip.php?article188

2 La septième édition de l'Abrégé vient de paraître ; Hénault a écrit à V* le 3 mars 1765 : « Je m'occupe pour la dernière fois de mon histoire , et il faudra que vous enduriez ma dernière édition, décorée des nouvelles vignettes de Cochin […] » Voir aussi sa réponse du 19 mars 1765 . Quoique les critiques de V* soient bien fondées, il n'en tiendra pas compte dans l'l’édition qui suivra .

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26/05/2020 | Lien permanent

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