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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

afin que les sots et les méchants, dont il est grande année, n'aillent pas toujours criant que je suis à Genève

...

 

 

« Voltaire

et

Marie-Françoise Corneille

à Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental, envoyé

de Parme etc.

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

rue de la Sourdière

à Paris

A Ferney 28 décembre [1760]

Et les yeux de mon ange ? Comment vont-ils en 1761 ? Je me souviens de 1601 1 tout comme si j'y étais . C'était hier . Ah comme le temps vole ! Les hommes vivent trop peu . À peine a-t-on fait deux douzaines de pièces de théâtre qu'il faut partir ! Mais à quand Tancrède, et l'édition du petit fils 2, franc fieux de Paris 3?

Je fais une réflexion, c'est qu'il est important mes anges que l'épître de madame la marquise soit datée de Ferney en Bourgogne 10 octobre 1759 4. Remarquez toutes mes excellentes raisons . Je dis Ferney parce que Mme de Pompadour s'est intéressée aux privilèges de cette terre ; je dis Bourgogne afin que les sots et les méchants, dont il est grande année, n'aillent pas toujours criant que je suis à Genève . Je dis 10 octobre 1759, parce qu'elle fut écrite en ce temps-là : et surtout parce que si elle n'est point datée, elle paraitra une insulte au pauvre ami des hommes 5, et à son malheur . Vous savez que j'ai toujours pensé qu'il faut ou se battre contre les Anglais, ou payer ceux qui se battent pour nous, que je n'ai jamais cru la France si déchirée qu'on le dit, que je pense qu'il y a de grandes ressources après nos énormes fautes . Ces sentiments que j'ai toujours, je les exprime dans ma lettre à Mme de Pompadour . Mais ils deviennent une satire du livre des impôts, livre imprimé après ma lettre écrite . Je passerai pour un lâche flatteur qui se fait de fête, et qui est de l'avis des sous-maîtres pendant qu'un camarade valet, est in ergastulo 6 pour les avoir contredits . Mes divins anges, ce serait là un triste rôle, et vous qui vous chargez de mes iniquités, vous ne voudrez pas que celle-là me soit imputée . Il ne s'agit donc que de dater mon épître . Je m'en rapporte à vos attentions tutélaires . Mlle Chimène prend la plume . Voyons comment elle s'en tirera .

 

M. de Voltaire appelle monsieur et madame d'Argental ses anges . Je me suis aperçue qu'ils étaient aussi les miens, qu'ils me permettent de leur présenter ma tendre reconnaissance .

Corneille

 

Eh bien il me semble que Chimène commence à écrire un peu moins en diagonale .

Mes anges nous baisons le bout de vos ailes .

Denis, Corneille et V. »

 

1 Lapsus calami comme dans la lettre du 15 décembre 1760 à JR Tronchin :

2 Prault fils, imprimeur libraire .

3 V* reprend l'expression, toujours à propos du même, dans sa lettre du 7 septembre 1761 à d'Argental ; Fieux est la forme picarde de fils .

4 Dans l'édition de Prault, la dédicace est datée du 28 décembre 1760, mais l'édition de Genève fait la correction demandée par V*.

5 Victor Riqueti, marquis de Mirabeau, L'Ami des hommes ou Traité de la population, 1756-1758, déjà vu dans la lettre du 25 novembre 1758 à Cideville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/12/15/quand-vous-serez-a-paris-parlez-nous-des-sottises-que-vous-y-5247040.html

6 En prison .

 

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28/12/2015 | Lien permanent

je plante pour autrui , mais je n'ai jamais en ma vie travaillé que pour les autres, voilà ma jouissance

... Je n'aurai pas l'immodestie de m'attribuer cette attitude, même si je plante encore pour autrui, j'ai toujours travaillé pour mes proches et moi, et je n'en ai pas joui tous les jours, loin s'en faut, même si le plaisir du devoir accompli demeure . That's life !

cèdre neige 13_1_2010_1.JPG

J'aime à penser que ce cèdre au château de Voltaire est un descendant direct de ceux plantés par lui : ses "enfants"

 

 

« A David-Louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches

19è décembre 1762 ; au château de Ferney

Je ne savais où vous prendre, monsieur ; je vous croyais en Hollande quand vous étiez en Angleterre ; j'allais vous écrire à Londres quand on me dit que vous étiez à La Haye, et vous m'apprenez que vous êtes à Paris . Il y a très longtemps que je n'ai eu l'honneur de voir monsieur Constant ; il est prisonnier tous les soirs à quatre heures dans sa ville de guerre ; je crois qu'il en est sorti pour aller à Lausanne, et moi je m'amuse à faire un parc , dont je crois que vous serez assez content ; il est vrai que je plante pour autrui , mais je n'ai jamais en ma vie travaillé que pour les autres, voilà ma jouissance . Je ne suis point étonné que vous, qui êtes fait pour les plaisirs et pour la société, vous préfériez Londres et Paris au mont Jura ; mais quand vous aurez mon âge, vous trouverez qu'il n'y a rien de si doux que d’être chez soi, car tout aimable que vous êtes, je vous connais un fond de philosophie qui me fait croire que vous aimerez un jour la retraite .

Vous avez fait une action digne de vous, monsieur, en ménageant des protections en Hollande pour ceux que la fatale aventure des Calas pourrait forcer à changer de patrie . Heureusement cette cruelle affaire tourne mieux que l'on n'osait espérer ; les avocats de Pais se sont signalés, le cri public s'est élevé, et il dirigera la voix des juges .

J'espère même que cette horrible injustice produira quelque bien, elle ouvrira les yeux, et fera voir le danger du fanatisme ; quand la rigueur a fait des injustices dont on rougit, on penche vers la tolérance ; et la philosophie qui fait des progrès très rapides, rendra de jour en jour le gouvernement plus doux . Il est seulement à souhaiter que les cervelles de Toulouse soient un peu moins bouillantes .

Je crois que M. de Maurepas se contente de donner sa protection aux Calas, mais je ne pense pas qu'il leur prête sa plume . Je suis tout aussi incrédule sur la prétendue réforme des intendants ; on dit que le peuple ne les aime guère, mais ce n'est pas une raison pour qu'on les renvoie ; il semble même que ce serait changer entièrement la forme du gouvernement .

Je crois plus volontiers que vous me dites d'Eponime, il est plus aisé au parterre de faire tomber des pièces que des intendants ; je m'intéressais au succès de cette pièce sans connaître l'auteur ; le sujet est très intéressant, l'aventure d'ailleurs arriva en Bourgogne, province devenue la mienne ; car si je suis suisse à Lausanne, et genevois aux Délices, je suis bourguignon à Ferney .

J'irai bientôt voir le sombre Crébillon dont vous me parlez ; mais je n'aurai pas comme lui un beau tombeau dans une paroisse de Paris 1; j'ai renoncé aux vanités de ce monde, et à celles de l'autre monde .

Mlle Delon se moque de moi, elle me demande des lettres de recommandation, comme si elle en avait besoin, et comme si j'avais grand crédit dans une ville que j'ai quittée depuis douze ans 2, elle n'a qu'à se faire voir, et se faire entendre pour plaire, et je me mettrais sous sa protection si je voulais réussir . Mais Dieu merci, je ne prétends rien qu'à votre amitié, et à l'espérance de vous embrasser .

Je suis plus malingre que jamais, ainsi vous m'excuserez de ne pas vous écrire de ma main .

Votre très humble et très obéissant serviteur . »

2 Elle va à Cassel, où elle épousera Jean-Pierre-Louis de La Roche du Maine, marquis de Luchet , que l'on retrouvera dans la correspondance .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre-Louis,_marquis_de_Luchet

et : http://data.bnf.fr/12000743/jean-pierre-louis_de_la_roche_du_maine_luchet/

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27/10/2017 | Lien permanent

Divins anges, vous avez à étendre vos ailes sur deux hommes assez singuliers

... qui n'en font qu'un , extraordinaire : François-Marie Arouet de Voltaire , né le 21 novembre 1694 et dont on fête le 325è anniversaire ce jour .

BON ANNIVERSAIRE VOLTAIRE

Longue vie aux Voltairiens !

Divins anges protégez aussi LoveVoltaire - Mam'zelle Wagnière , qui me manque infiniment .

Je vous dédie  https://www.youtube.com/watch?v=nioKJNp8ADE

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

3 octobre [1764]1

Divins anges, vous avez à étendre vos ailes sur deux hommes assez singuliers ; c’est le petit ex-jésuite en vers et le petit huguenot Des Buttes en prose . Ce Des Buttes, auteur du Dictionnaire, trouve vos idées et vos conseils tout aussi bons que le jésuite, et il y défère tout aussi vite. Il m’apporta hier un gros cahier d’articles nouveaux et d’anciens articles corrigés 2. Je les ai lus, je les ai trouvés à la fois plus circonspects et plus intéressants que les anciens. C’est un travailleur qui ne laisse pas d’avoir quelque érudition orientale, et qui cependant a quelquefois dans l’esprit une plaisanterie qui ressemble à celle de votre pays. S’il n’était pas si vieux et si malade, vous pourriez en faire quelque chose.

Ce serait un grand coup d’engager frère Marin à faire imprimer les nouveaux cahiers de frère Des Buttes . Il y aurait assurément du bénéfice ; et si on n’ose pas proposer à frère Marin cette rétribution, il peut en gratifier quelque ami. Il peut surtout adoucir quelques teintes un peu trop fortes, s’il y en a , ce que je ne crois pas, car Des Buttes s’est tenu par les cordons.

Dans quelques jours on enverrait le reste de l’ouvrage . Il pourrait aisément être répandu dans Paris, avant que son diabolique prédécesseur fût connu. Tout ce que je puis dire sur ce livre, c’est qu’il n’est point de moi, et que ceux qui me l’attribuent sont des malavisés, des gens sans pitié, des Welches.

Je voudrais que mon ami le défroqué servît son ami Des Buttes, qu’il pût faire jouer le drame des Roués pour faire diversion, comme Alcibiade faisait couper la queue à son chien, pour empêcher les Athéniens de remarquer certaine frasque dont on commençait à parler.

Voici Desbuttes qui entre chez moi . Il ne me donne aucun repos. Il faut donc que je vous en donne, et que je finisse.

Le paquet du huguenot est adressé à M. le duc de Praslin.

Respect et tendresse.

N. B. – J'ai reçu deux lettres de frère Marin cachetées à vos armes ou du moins d'un cachet fort approchant . J'ai cru qu'il les avait écrites chez vous et j'en ai été bien aise .

J'apprends dans ce moment que votre ami M. Tiepolo vient de mourir . J'en suis sensiblement affligé . »

1 L'édition de Kehl, suite à la copie Beaumarchais omet les deux derniers paragraphes.

2 On a ici une précision de date intéressante sur cette première série d'additions au Dictionnaire philosophique ; voir l'édition de ce texte aux Classiques Garnier, et spécialement l'établissement du texte par R. Naves . Voir : https://voltaire-lire.msh-lse.fr/spip.php?article27

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictionnaire_philosophique

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21/11/2019 | Lien permanent

Je ne sais rien, je ne vois le monde que par un trou, de fort loin, et avec de très mauvaises lunettes. Je cultive mon j

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Mais je n'en pense pas moins !

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

14 mai 1764 aux Délices

Voici, mes divins anges, un petit chiffon pour vous amuser, et pour entrer dans la Gazette littéraire. Je n’ai rien d’Italie ni d’Espagne. Si M. le duc de Praslin veut m’autoriser à écrire au secrétaire de votre ambassadeur à Madrid, et au ministre de Florence, j’aurai bien plus aisément, et plus vite, et à moins de frais, tous les livres de ce pays-là, qui pourront m’être envoyés en droiture. Je ne crois pas qu’après la belle lettre de Gabriel Cramer, que je vous ai envoyée, il s’empresse beaucoup de me servir. Il est évident que c’est Cromelin qui a fait cette tracasserie, uniquement pour le plaisir de la faire. Il aura trouvé surtout que j’ai manqué de respect à la majesté des citoyens de Genève. Vous me feriez un très grand plaisir de me renvoyer la lettre 1 dans laquelle je me plaignais assez justement d’avoir vu mon pauvre nom joint au nom illustre de Guillaume Vadé. Je voudrais voir si je suis en effet aussi coupable qu’on le prétend.

Tout le monde s’adresse à moi pour avoir des Corneille. Les souscripteurs qui n’avaient point payé la moitié de la souscription n’ont point eu le livre. Tout ce que je sais, c’est que ni madame Denis, ni madame Dupuits, ni moi, n’en avons encore. Lorsque je commençai cette entreprise, les deux frères Cramer, qui étaient alors tous deux libraires, offrirent de se charger de tout l’ouvrage en donnant quarante mille francs à mademoiselle Corneille. On en a tiré enfin environ cinquante-deux mille livres, dont douze pour le père et quarante mille livres de net pour la fille. De ces 40 000 livres il y en a eu environ 30 000 de payées, lesquelles trente ont composé la dot de la sœur de M. Dupuits. Le reste n’est payable qu’au mois d’août ou de septembre.

Je m’imagine que vous avez reçu tout ce qui concerne la conspiration ; ainsi il ne tiendra qu’à vous de mettre le feu aux poudres quand il vous plaira, comme disait le cardinal Albéroni. Pour moi, mes anges, je me sens dans l’impossibilité totale de travailler davantage à ce drame 2. Mes Roués ne feront jamais verser de larmes, et c’est ce qui me dégoûte . J’aime à faire pleurer mon monde ; mais du moins les roués attacheront, s’ils n’attendrissent pas. Je vous demande en grâce qu’on n’y change rien, qu’on donne la pièce telle qu’elle est. Jouissez du plaisir de cette mascarade, sans que les comédiens me donnent l’insupportable dégoût de mutiler ma besogne. Les malheureux jouent Régulus 3 sans y rien changer, et ils défigurent tout ce que je leur donne. Je ne conçois pas cette fureur : elle m’humilie, me désespère, et me fait faire trop de mauvais sang.

J’avais une grâce à demander à Mme la duchesse de Gramont, mais je ne sais si je dois prendre cette liberté. Je ne sais rien, je ne vois le monde que par un trou, de fort loin, et avec de très mauvaises lunettes. Je cultive mon jardin comme Candide ; mais je ne suis point de son avis sur le meilleur des mondes possibles ; je crois seulement avec fermeté que vous êtes de tous les anges les plus aimables et les plus remplis de bonté pour moi , aussi ma dévotion pour vous est sans bornes. »



2 Le Triumvirat .

3 L'ennuyeux Régulus de Nicolas Pradon , 1688, fut joué jusqu'en 1728 . Voir : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/PRADON_REGULUS.xml

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Si on ne prend pas ce parti , tout sera infailliblement perdu ; c'est l'avis de ...

... pas moins de quinze mille scientifiques dans « Mise en garde des scien­tifiques à l’humanité : deuxième avertissement. » Les humains ont la tête dure,  il peut leur en cuire (au sens propre)  dans peu de temps .

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/13/quinze-m...

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« A Gabriel Cramer

On a reçu deux feuilles des Éclaircissements 1 qui ne se suivent pas . La page 16 finit par ce mot L'Histoire, et la page 17 commence par ce et déploie . Ce qui est dans la page 15 est répété dans les pages 16, 17, 18 et 19 . L'imprimeur s'est trompé, et a pris sans doute une ancienne feuille a, pour la nouvelle .

Au reste, on imprime à Paris ces Éclaircissements, mais si monsieur Cramer veut les ajouter à l'Histoire générale, il fera très bien de se dépêcher d'achever cette histoire qui est attendue avec quelque impatience . L'Errata est tout prêt . On va en faire un pour les dix volumes qui précèdent ; mais il serait essentiel de réimprimer Mariamne selon la nouvelle leçon, en observant de mettre autant de pages pour la nouvelle Mariamne que pour l'ancienne, ce qui est très aisé, et ce qui ne nuira pas à l'édition .

Quant au Traité sur la tolérance, il paraît que monsieur Cramer pourra y employer la presse qui a servi à l'Histoire du czar, cette histoire étant incessamment finie . En attendant il est prié de renvoyer le manuscrit, auquel il faut ajouter des notes nouvelles .

On a reçu une lettre de M. Marin 2, par laquelle il se plaint de n'avoir pu trouver de libraire qui lui ait pu fournir deux souscriptions pour Mme la princesse de Tallemont 3. Il est absolument nécessaire que monsieur Cramer ait la bonté de presser ses correspondants, et de faire insérer un nouvel avertissement dans les journaux . Mais surtout il faut rafraîchir le mémoire des souscripteurs qui n'ont pas fourni leur contingent . On ne peut s'y prendre que par des lettres circulaires, imprimées, et envoyées à l'adresse des personnes qui ont promis beaucoup, et qui ne donnent rien . Si on ne prend pas ce parti , tout sera infailliblement perdu ; c'est l'avis de M. et Mme d'Argental ; ils sont fort étonnés que M. Philibert ne les ai point vus, et n'ait pris aucune mesure pour ces souscriptions . Cette entreprise ne peut réussir que par beaucoup d'empressement et de soins .

Caro je suis très en peine de votre hydrocèle 4 mais ce n'est surement qu'un peu d'eau extravasée . S'il en faut venir à un petit coup de lancette vous ne serez certainement pas réduit à l'état de Daumart . Je vous prie de me faire donner de vos nouvelles . Je vous embrasse de tout mon cœur, et je salue toute votre famille .

V.

4 janvier au soir [1763]. »

2 François-Louis-Claude Marin , signalé à V* par Thieriot en 1758 ., occupe en 1763 alors une position clé dans les services de la censure et spécialement du commerce des livres ; il rendit à V*des services très importants au mépris des devoirs de sa charge . Pourtant , seule la publication non autorisée des Lois de Minos , en 1773, lui causa quelques ennuis passagers . On le retrouvera aux prises avec Beaumarchais qui fit de lui des portraits féroces . Voir : http://data.bnf.fr/11914585/francois-louis-claude_marin/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois-Louis_Claude_Marin

et : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64976583/f11.image

3 On ne trouve pas le nom de cette princesse dans la liste des souscripteurs .

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14/11/2017 | Lien permanent

Je ne peux, du pied des Alpes, diriger mes mouvements de guerre

... dit Emmanuel Macron  depuis le fort de Brégançon à Bormes-les-Mimosas , ou bien me trompè-je ? S'en désolerait-il ou s'en réjouirait-il si toutefois cette pensée lui était venue ? Peu importe .

Je serais par contre fort curieux de savoir ce qu'il pense du salaire pharaonique (l'équivalent d'un SMIC annuel  par jour ouvrable ! ) du nouveau patron d'Air France -KLM, le Canadien Benjamin Smith . A ce propos, voir : http://www.slate.fr/story/166013/salaires-patrons-explose...

Si mes souvenirs sont bons, on a fait des révolutions pour moins que ça ! Ou en toute justice on devrait !

 Image associée

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

23è auguste 1763

O mes anges ! il arrive toujours quelques tribulations aux barbouilleurs de papier, c’est leur métier. J’y suis accoutumé depuis plus de cinquante ans. Patience, cela finira. On a imprimé mon pauvre Droit du Seigneur tout délabré 1. Cela, joint à la publication de la pièce sainte de Saül et David, qu’on dit aussi ridiculement imprimée, est une mortification que je mets aux pieds de mon crucifix. Je pense que le petit avis ci-joint 2 est l’unique remède que je doive employer pour ce petit mal, et je suppose que ma lettre à mon gros cochon de neveu 3 est inutile . Je soumets le tout à votre prudence, et à la grande connaissance que vous avez de votre ville de Paris.

Je ne peux, du pied des Alpes, diriger mes mouvements de guerre ; je peux seulement dire en général  si Omer avance de ce côté -ci, lâchons lui mon procureur . Si Fréron marche de ce côté-là, tenons-nous-en à notre petit Avis au public. Je m’en remets à la bonté de mes anges, et au battement de leurs ailes.

Mes anges doivent avoir reçu un gros paquet adressé à M. le duc de Praslin . Ils ont dû voir qu’on s’est hâté de leur obéir. L’épithète d’assassines n’avait jamais été donnée jusqu’ici aux dames ; mais, puisque vous le voulez, Fulvie est assassine. Je ne dis pas que j’aie exécuté tous vos ordres ; car ce n’est pas assez d’assassiner son mari dans son lit, il faut encore faire de beaux vers. Renvoyez-moi donc mon griffonnage apostillé, et puis j’aurai l’honneur de vous le renvoyer au net.

Je baise les ailes de mes anges le plus humblement du monde.

V. »

1 Il s'agit de l'édition Duchesne signalée par Bengesco .

2 Il n s'agit pas comme on l'a cru , du pouvoir envoyé avec la lettre du 14 août à Damilaville ( http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/08/07/i... ) , mais d'une annonce datée du 23 août 1763 et imprimée dans Le Mercure de France de septembre 1763. V* fait savoir qu'il a terminé l'édition de Corneille et met en garde le public contre plusieurs œuvres publiées sous son nom mais dont il n'a pas connaissance, ainsi que contre une version déformée du Droit du Seigneur parue quelques jours auparavant . Voir lettre du 23 août 1763 à Thieriot : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/06/correspondance-annee-1763-partie-28.html

3 Lettre du 13 août 1763 à son neveu d'Hornoy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/08/06/j...

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17/08/2018 | Lien permanent

Il faut donc concilier l'esprit de la loi avec la lettre . Il faut prévenir par une explication claire et nette, toutes

... https://www.20minutes.fr/societe/3003095-20210320-confine... : Ceci vous a-t-il aidé ?

Bon week end !

Des policiers patrouillent à Montmartre à Paris lors du premier confinement en avril 2020 (Illustration).

Citoyens dormez en paix, on veille sur vous !

 

 

« A Jean-André De Luc

A Ferney 26è novembre 1765

On ne vous a point trompé, monsieur, quand on vous a assuré de mon estime extrême pour vous, de mon zèle pour le bonheur de la République, et des justes espérances que me donne l'esprit de justice qui vous anime ; mais on ne s'est peut-être pas expliqué assez clairement sur la manière dont j'ai conçu les objets qui vous divisent . Voici , monsieur, l'idée que je m'en puis faire .

L'article 3 de la médiation ne souffre pas qu’on innove sans le consentement du conseil général . Les paragraphes 5 et 6 de l'article 4 semblent littéralement donner le droit au Conseil de rejeter ou d'admettre au gré de sa prudence les représentations des citoyens .

Or supposons un cas où le Conseil eût innové malgré la loi de l’article 3, et où les remontrances des citoyens seraient rejetées en vertu des articles 5 et 6 . N'est-il pas évident qu'alors la loi se trouverait en contradiction avec elle- même ?

Le jurisconsulte étranger qui était chez moi lorsque vous y vîntes ne considérait que ces articles 5 et 6 . Mais un autre beaucoup plus au fait, et bien plus à portée d'en rendre compte, est convenu avec moi que la loi qui défend toute innovation faite sans le consentement du Conseil général est en opposition avec la loi qui permet de ne point assembler le Conseil général quand les citoyens demandent cette assemblée au sujet d'une innovation . Il faut donc concilier l'esprit de la loi avec la lettre . Il faut prévenir par une explication claire et nette, toutes les incertitudes .

Il ne serait pas juste, sans doute , qu'un petit nombre de citoyens fatiguassent par caprice le Conseil occupé de ses fonctions journalières, et demandassent l'assemblée de la république entière pour des objets de peu d'importance ; mais il ne serait pas juste que le Conseil rejetât les vœux du plus grand nombre, dans des choses de conséquence .

C'est là, ce me semble, le centre de toutes les difficultés . Quel nombre de citoyens doit-on fixer pour que le Petit conseil soit obligé de porter leurs remontrances aux deux cents, et d'assembler en conséquence le Conseil général ? C'est là le point essentiel qui doit être décidé .

Il me paraît qu'on peut aisément s'accorder sur tous les autres ; c'est là le sentiment d'un homme en place, très instruit, et en état de préparer toutes les voies de conciliation . Nous nous sommes trouvés tous deux du même avis, avant de nous avoir communiqué nos idées .

Je dois vous dire encore, monsieur, qu'il a été très touché de la décence et de la modération que les citoyens ont fait paraître dans les dernières assemblées ; c'est ce qui distingue le peuple de Genève ; plus il est éclairé, plus il est sage .

M. Hennin viendra incessamment, c'est un homme de beaucoup de mérite, qui a de la justesse dans l’esprit, et de la justice dans le cœur .

Quand j'aurai l'honneur de vous entretenir, je vous en dirai davantage ; vous me trouverez toujours zélé pour la paix, plein d'estime pour les personnes des magistrats comme pour celles des citoyens que j'ai eu l'honneur de connaître . Le papier me manque pour vous dire tout ce que je pense de vous, et à quel point je vous suis attaché . Votre très humble et très obéissant serviteur

V.

Je salue monsieur votre père 1 et monsieur votre frère 2. »

1 Jacques François De Luc , horloger .Voir : https://www.famousscientists.org/jean-andre-deluc/

2 Guillaume-Antoine De Luc , naturaliste ; voir : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/015897/2005-08-22/

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20/03/2021 | Lien permanent

J’ai bu aujourd’hui à votre santé dans ma masure de Ferney

... Attendu que Gex est ma limite autorisée sans justificatif (autre que celui de mon domicile ), je ne pouvais pas même aller trinquer sur Perdtemps, comme autrefois . De fait j'en suis réduit à boire en Suisse ! Santé gaillards !

Boire une bouteille de vin par semaine reviendrait à fumer 10 cigarettes

Tchin tchin avec les modérations du voisinage, bientôt .

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

17 décembre 1765 au château de Ferney

Si je pouvais sortir, monsieur, je serais venu me mêler dans la foule de ceux qui vous ont vu arriver, le rameau d’olivier à la main1. Mon âge et mes maladies me retiennent chez moi en prison. J’ai bu aujourd’hui à votre santé dans ma masure de Ferney avec M. Roger. Quand vous serez las des cérémonies et des indigestions de Genève, vous serez bien aimable de venir chercher la sobriété et la tranquillité à Ferney. Je vous remettrai un mémoire2 de deux avocats de Paris sur les tracasseries de Genève, et vous verrez que l’ordre des avocats en sait moins que vous. M. d’Argental devait le remettre à M. de Sainte-Foix3 pour vous le donner, mais vous êtes parti précipitamment. Je vais le faire copier, et je serais très-flatté d’avoir l’honneur de vous entretenir en vous remettant l’original.

Quand vous aurez quelques ordres à me donner, vous pouvez les envoyer aux rues-basses, chez M. Souchay, marchand drapier, près du Lion d’or.

Mme Denis vous fait mille compliments, nous ne pouvons vous exprimer à quel point nous sommes enchantés de nous trouver dans votre voisinage.

J’ai l’honneur d’être avec le plus tendre et le plus respectueux attachement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire. »

1 Voir note de Hennin fils : « La république de Genève avait joui du repos, depuis l’acte de médiation de 1738, fait par la France et les cantons de Zurich et de Berne. Mais, à cette époque, les dissensions s’étaient renouvelées avec tant d’aigreur et de violence que le gouvernement français avait pris le parti d’y intervenir. On employa d’abord les voies de conciliation, et ensuite celles de la force.

La population de Genève était composée des citoyens, bourgeois, natifs, habitants et étrangers ; la souveraineté résidait dans le conseil général, composé d’environ seize cents citoyens ou bourgeois ; mais rien ne pouvait y être traité sans l’approbation du conseil des Deux-Cents ; le conseil général ne délibérait point : il avait seulement le droit d’approuver ou de rejeter les avis et lois qui lui étaient proposés.

Le conseil des Deux-Cents, qui était composé de deux cent cinquante membres, était nommé par le petit conseil, et ne pouvait délibérer que sur les questions que celui-ci lui soumettait ; il pouvait aussi faire des propositions sur lesquelles le petit conseil était tenu de répondre. Le conseil des Deux-Cents avait le droit de faire grâce, de légitimer les enfants naturels, de battre monnaie ; il avait d’autres droits régaliens : il était juge souverain dans les matières civiles importantes ; il présentait au conseil général les candidats pour les premières charges de la république.

Le petit conseil ou conseil des Vingt-Cinq présidait tous les autres conseils dont il faisait partie ; il avait l’administration des affaires publiques, la haute police ; il était juge en troisième ressort pour le civil et juge souverain des causes criminelles, sauf le recours en grâce dans les cas graves ; il avait le droit de recevoir les bourgeois, etc. Il était dirigé par quatre syndics élus annuellement dans son sein par le conseil souverain. Le premier syndic présidait tous les conseils. Un conseil des Soixante s’assemblait seulement pour délibérer sur les affaires secrètes et politiques.

Telles étaient alors les hases du gouvernement de ce petit État. (Note de Hennin fils.) « 

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12/04/2021 | Lien permanent

On ne peut s’intéresser plus que moi, monsieur, à un homme qui honore comme vous la profession que vous avez daigné embr

... En fait, ce grand homme est une femme (comme Emilie du Châtelet pour Voltaire ) : la doctoresse Irène Frachon qui appelle les récalcitrants à se faire vacciner d'urgence contre le Covid 19 : https://www.lci.fr/sante/vaccination-covid-dans-une-tribu...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ir%C3%A8ne_Frachon

Le virus va  pourrir vos vacances si vous restez sourds à de tels appels ; ne dites pas non, ça a déjà commencé, sauf erreur de ma part .

https://img.bfmtv.com/i/0/0/c62/e26c5792d8c69a457c9e4e08bd122.jpeg

https://rmc.bfmtv.com/emission/sur-rmc-l-appel-d-irene-fr...

 

 

« A Jacques Lacombe , Libraire

Quai de Conti

à

Paris

5è mai 1766

On ne peut s’intéresser plus que moi, monsieur, à un homme qui honore comme vous la profession que vous avez daigné embrasser. Mandez-moi comment je pourrais vous faire tenir la nouvelle édition, en deux volumes, d’un livre intitulé mal à propos Dictionnaire philosophique, lequel a occasionné encore plus mal à propos beaucoup de contradictions. Si vous n’avez pas l’édition des œuvres du même auteur, faite à Genève, et les trois volumes de Mélanges qui viennent de paraître, on vous les adressera par la voie que vous indiquerez. Vous trouverez aisément dans ces trois volumes, dans la collection de Genève et dans les deux volumes du Dictionnaire philosophique, de quoi faire un recueil de chapitres par ordre alphabétique 1. Vous trouverez plusieurs chapitres sur le même sujet ; mais, comme ils sont différemment traités, ces variétés pourront n’être que plus piquantes. Tous ces ouvrages imprimés sont remplis de fautes typographiques, qui ne se retrouveront plus dans votre édition.

Un homme de mes amis, qui veut être inconnu, m’a communiqué une tragédie 2, laquelle m’a paru très singulière, et qui n’est ni dans le style ni dans les mœurs d’aujourd’hui. Elle est accompagnée de notes que je crois curieuses et intéressantes, et d’un morceau historique qui l’est encore davantage 3. Cela pourra faire un juste volume. Il faudrait non-seulement garder le profond secret qu’on exige de moi, mais, en cas que l’ouvrage se vendît, il faudrait faire un petit présent d’une quinzaine de louis d’or à un comédien 4 qu’on vous indiquerait, et en donner trois ou quatre autres à une personne qu’on vous indiquerait encore.

Ne doutez pas, monsieur, de mon empressement à vous marquer, dans toutes les occasions, les sentiments dont je suis pénétré pour vous. »

2 Octave ou Le Triumvirat , que Lacombe va effectivement publier fin 1766 (daté de 1767 ).

3 Morceau intitulé « Du gouvernement et de la divinité d'Auguste » : https://fr.wikisource.org/wiki/Du_gouvernement_et_de_la_divinit%C3%A9_d%E2%80%99Auguste/%C3%89dition_Garnier

4 Lekain .

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29/07/2021 | Lien permanent

Dieu nous préserve des bigots ! ce sont ces monstres-là qui sont à craindre.

... Toutes religions  et partis politiques confondus , y compris les animistes et polythéistes , hier, aujourd'hui et demain .

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« A Jean Le Rond d'Alembert

20 janvier [1766]

Mon grand philosophe, mon frère et mon maître, vous êtes un sage, et Jean-Jacques est un fou ; il a été fou à Genève, à Paris, à Môtiers-Travers, à Neuchâtel ; il sera fou en Angleterre, à Port-Mahon, en Corse, et mourra fou. Or la folie fait grand tort à la philosophie, et c’est de quoi j’ai le cœur navré.

Je vous envoie les plats vers dont vous me parlez 1 ; ils sont encore moins plats que tous ceux qu’on a faits et fera sur ce sujet. Mon maudit aumônier, ex-jésuite imbécile, les avait portés à Genève, et on les a imprimés. J’ai retiré les exemplaires que j’ai pu trouver, parce que je ne veux pas qu’on me reproche d’avoir préféré Henri IV à sainte Geneviève. Henri IV n’a fait que sauver le royaume ; il n’a été que l’exemple des rois ; et sainte Geneviève, qui servait un boulanger, le vola à bonne intention. J’avoue donc mon extrême faute d’avoir donné la préférence à mon Henri sur ma Geneviève. Brûlez mes vers, et qu’il n’en soit plus parlé.

Quoi donc ! est-ce que frère Damilaville ne vous a pas dit qu’un certain duc 2, ministre, avait sollicité votre pension, ne sachant pas si elle était forte ou faible ? Il faut pourtant que vous le sachiez ; il faut que vous sachiez encore que, tout duc et tout ministre qu’il est, il a fait de très belles et très généreuses actions. Il a eu le malheur de protéger Palissot, j’en conviens ; mais Palissot était le fils d’un homme qui avait fait les affaires de sa maison en Lorraine.

Le grand point, c’est que les sages ne soient pas persécutés, et certainement ce ministre ne sera jamais persécuteur. Dieu nous préserve des bigots ! ce sont ces monstres-là qui sont à craindre.

Vous ne me mandez point ce que vous faites, où vous êtes, comment va votre santé, si vous êtes content, si vous resterez à Paris, si vous travaillez à quelque ouvrage ; je m’intéresse pourtant très-vivement à tout cela.

Les tracasseries de Genève m’amusent ; mais je suis si malade qu’elles ne m’amusent guère. Je m’en vais mon grand chemin de l’autre monde, ce pays dont jamais aucun voyageur n’est revenu, comme dit Gilles Shakespeare 3. Faut-il que je meure sans savoir au juste si Poissonnier a dessalé l’eau de la mer 4? cela serait bien cruel. Adieu ; je ne sais qui avait plus raison de Démocrite ou d’Héraclite dans le meilleur des mondes possibles. Je vous embrasse du meilleur de mon cœur. »

1Les vers sur la mort du Dauphin ; voir lettre du 11 janvier 1766 de d'Alembert : voir 66.03 http://dalembert.academie-sciences.fr/Correspondance/oeuvres.php?Datedeb=01-01-1766&Datefin=31-12-1766

3 Hamlet, ac. III, sc. 1, v. 79-80 : « The undiscover’d country, from whose bourn

No traveler returns,... » : https://www.playshakespeare.com/hamlet/scenes/act-iii-scene-1

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08/05/2021 | Lien permanent

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