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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

mais quand j'aurai perdu tous mes sens, je m'intéresserais toujours à vous

...

 

« A Etienne de Champflour d'Allagniat 1

à Clermont

Auvergne

20è janvier 1764 au château de Ferney

par Genève

Votre souvenir, monsieur, me fait toujours un grand plaisir . Notre connaissance date d'environ vingt-deux années 2. Je suis devenu bien vieux et bien infirme, et je ne suis plus qu'un vieux laboureur retiré à sa campagne . Je suis menacé de perdre la vue avant de perdre la vie . Je ne sais guère de condition plus sotte dans le monde que celle d'un vieillard aveugle ; mais quand j'aurai perdu tous mes sens, je m'intéresserais toujours à vous . Mes terres sont malheureusement dans un climat assez triste, quoique dans un très bel aspect . Je vivrai et je mourrai dans le château que j'ai bâti, et où je voudrais bien vous recevoir .

J'ai l'honneur d'être de tout mon cœur, monsieur,votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

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27/01/2019 | Lien permanent

nous nous sommes flattés au contraire que la supériorité était indulgente, et que les grâces ne rebutaient pas la naïvet

... Bon dimanche !

 

 

« Voltaire et Marie-Françoise Dupuits

à Louise-Honorine Crozat du Châtel, duchesse de Choiseul 1

8è février 1768 à Ferney

Madame, un vieillard presque aveugle, et une jeune femme qui serait bien fière si elle avait des yeux comme les vôtres, vous supplient de daigner agréer leurs hommages et leurs remerciements. Nous devons à votre protection tout ce que M. le duc de Choiseul a bien voulu accorder à M. Dupuits 2. Si le vieux bonhomme et moi nous avions quelque petite partie de la succession de Pierre Corneille, nous la dépenserions en grands vers alexandrins pour vous témoigner notre reconnaissance . Mais les temps sont bien durs, et la plupart des vers qu'on fait le sont aussi. Nous nous défions même de la prose. Nous entendons si peu les livres qu'on nous envoie de Paris que nous craignons d'avoir oublié notre langue.

Nous sommes très honteux l'un et l'autre d'exprimer notre extrême sensibilité dans un style si barbare mais, madame, nous vous supplions de considérer que nous sommes des Allobroges. Des gens arrivés de Versailles nous ont dit qu'il fallait absolument avoir de la finesse, de la justesse dans l'esprit, des grâces et du goût, pour oser vous écrire . Nous ne les avons point crus. Nous ne sommes pas de votre espèce, et nous nous sommes flattés au contraire que la supériorité était indulgente, et que les grâces ne rebutaient pas la naïveté.

Nous sommes, dans cette confiance, avec un profond respect,

madame,

vos très humble s et très obéissants serviteurs

Corneille Dupuits,

Voltaire. »

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17/09/2023 | Lien permanent

on le regarde comme un fou et comme un monstre. Ce sera la seule réputation qui lui restera

... Ecoute bien Eric ces propos flatteurs ! Pour toi qui ne vit que dans la détestation des humains tes concitoyens, au profit de l'entité de ta France imaginaire, je sais que tu te régales dès qu'on parle de toi, quand bien même c'est pour te démasquer . Tu vas perdre et tes laudateurs sont bornés .

Les Zemmouroïdes. | La Grande Tambouille de Maëster

https://maesterbd.wordpress.com/2010/03/27/les-zemmouroid...

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

8 novembre 1766

Permettez, mon cher monsieur, que je vous adresse cette lettre 1 pour M. d’Alembert, de l’Académie des sciences, dont j’ignore la demeure.

Nous sommes toujours, ma femme et moi, très inquiets de votre santé . M. Colladon voudrait savoir si vous vous trouvez bien des remèdes qu’il vous a fournis.

Je vous envoie un exemplaire de la Lettre de M. de Voltaire à M. Hume 2. Nos citoyens reviennent furieusement sur le compte de J.-J. Rousseau ; on le regarde comme un fou et comme un monstre. Ce sera la seule réputation qui lui restera.

J’ai l’honneur d’être très cordialement, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Jean Boursier. »

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14/02/2022 | Lien permanent

Personne ne s’intéressera jamais plus que moi à tous vos avantages

... et à le déplorer messieurs et dames qui êtes nos gouvernants , président, ministres, sénateurs, députés et dirigeants de partis, et tous ceux qui sont payés démesurément par le travail  des autres . On est bien loin de la nuit du 4 août 1789 et l'abolition des privilèges .

 

 

« A Louis-Amable Deprez de Crassier 1

Chevalier de Saint-Louis

etc.

à Saint-Genis

Monsieur,

Vous me pénétrez de joie en m’apprenant votre heureux succès . Je me flatte que tout sera bientôt réglé à votre satisfaction. Vous méritiez bien assurément la justice qu’on vous a rendue. Personne ne s’intéressera jamais plus que moi à tous vos avantages. Je suis bien fâché que mon âge et ma mauvaise santé m’empêchent de venir vous dire avec quels sentiments respectueux j’ai l’honneur d’être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire .

8è avril 1767 à Ferney. »

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25/09/2022 | Lien permanent

Envoyez-moi, je vous en prie, six exemplaires sur lesquels je puisse porter au net toutes les corrections pour les acteu

... Injonction du président Macron à Mme Borne pour tenter de remettre un peu d'ordre dans le foutoir des hommes politiques qui sont d'abord hommes, donc  capables d'actes et paroles immorales, pénalement répréhensibles , donc à écarter du pouvoir au plus tôt .

 

 

« A Gabriel Cramer

30 janvier [1767]

Eh bien, mon cher Caro, ne voilà-t-il pas votre brouillon de Chirol qui nous mande qu'il a perdu un cahier entier de l'ouvrage de M. d'Alembert 1. La tête tourne donc à tout le monde dans Genève . Nous nous consolons de nos malheurs en répétant Les Scythes . La répétition m'a éclairé sur bien des choses . J'ai changé la moitié du cinquième acte . J'ai tâché d'embellir le reste . Envoyez-moi, je vous en prie, six exemplaires sur lesquels je puisse porter au net toutes les corrections pour les acteurs . Tous les autres sont déchirés ou barbouillé . Vous devriez bien venir voir une de nos répétitions. »

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25/05/2022 | Lien permanent

vous m'avez comblé à Paris de vos bons offices, comme si je les avais mérités

... Je ne puis, hélas , en dire autant pour moi ; ce qui au reste n'intéresse personne, il est vrai .

 

 

« A François-Gabriel Le Fournier, chevalier de Wargemont

A Ferney, 13 juillet.

Je suis pénétré, monsieur, des attentions et des bontés dont vous m'honorez. Il est bien rare qu'on se souvienne à Paris des solitaires qu'on a vus en passant dans des retraites ignorées. A peine ma vieillesse et mes maladies m'ont-elles permis de vous faire ma cour, lorsque vous êtes venu dans nos cabanes, et cependant vous m'avez comblé à Paris de vos bons offices, comme si je les avais mérités. Vous avez fait bien plus , je vous dois la protection de Mme de Beauharnais 1 dont l'esprit et la beauté sont connus même dans notre pays sauvage.

Si je puis trouver à Genève ou à Bâle quelques nouveautés dignes de votre curiosité, je ne manquerai pas de vous les envoyer à l'adresse que vous avez bien voulu me donner.

Je vous supplie, monsieur, d'agréer la très respectueuse reconnaissance de votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire .

13è juillet 1767 à Ferney. »

1 Marie-Anne-Françoise Mouchard, comtesse de Beauharnais (Fanny de Beauharnais ) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fanny_de_Beauharnais

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02/02/2023 | Lien permanent

me mander combien vous avez actuellement d'effets à moi , tant placés qu'à placer et combien il en reste pour le compte

...Question que l'on ne devrait raisonnablement poser, sauf si on est tombé entre les pattes d'un influen-voleur, et qu'on n'ait pour toute réponse qu'n silence abyssal . Les manières de perdre son argent n'étant sans doute pour certains gogos pas assez nombreuses, internet et les arnaqueurs qui y sévissent règnent par milliers . La chasse est heureusement ouverte , un peu tard comme d'habitude, mais c'est toujours ça : https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/vide...

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« A Gaspard-Henri Schérer

26è septembre 1768 à Ferney 1

J'ai l'honneur, monsieur, de vous envoyer deux lettres de change, l'une de trois mille deux cents livres, l'autre de treize cents livres . Je vous prie de vouloir bien les placer avec le reste, et de vouloir bien me mander combien vous avez actuellement d'effets à moi , tant placés qu'à placer et combien il en reste pour le compte courant . J'ai l’honneur d'être, monsieur, bien véritablement, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Original signé. Sur le manuscrit Schérer nota la date de réception, 27 septembre, et une autre main fit le compte des effets de V* non placés, le total se montant à 8050 livres 19 sols.

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10/04/2024 | Lien permanent

vous savez mêler l'utile à l’agréable

... Quand je vois l'agenda du président de la République, je constate qu'il est contraint de mêler de l'inutile à du désagréable, jouer de plus au représentant de commerce doit lui faire avaler bien des couleuvres : bon appétit messieurs et mesdames ! Mme Macron a sa part elle aussi .

Voir : https://www.elysee.fr/agenda#today

et : https://www.elysee.fr/brigitte-macron

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« A J.-P. Duroveray

Négociant

à Londres

2è octobre 1768 à Ferney 1

Je n'ai reçu, monsieur, que fort tard la lettre et les vers agréables que vous avez bien voulu m'envoyer . Ma vieillesse et mes maladies ne m'ont pas permis de vous remercier plus tôt . Si les agréments de la littérature et les jolis vers pouvaient adoucir les maux que la vieillesse entraîne après elle, les vôtres seraient une de mes principales consolations . Je sens tout le prix des sentiments que vous voulez bien avoir pour moi, et je vois avec grand plaisir combien vous savez mêler l'utile à l’agréable .

J'ai l’honneur d'être avec l'estime que je vous dois, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi. »

1 Original signé, mention « franco Engen », cachet 81 au dessus de DO [Douvres] dans un cercle . Endos « R[« pondu] 18 dit / 13 déc[em]bre ».

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18/04/2024 | Lien permanent

pour le paiement d'août

...de la CAF c'est le 5 Août 2024 . Sera-ce suffisant pour tenir jusqu'à la fin des JO le 11 ? ou celle des Jeux Paralympiques  le 8 septembre ? On espère avoir de l'or, avoir de l'argent, ou au pire du bronze qui a une cote intéressante chez les voleurs qui n'hésitent pas à piller SNCF et cimetières . J'espère que les médailles sont bien gardées : https://olympics.com/fr/paris-2024/les-jeux/la-marque/les...

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« A Gaspard-Henri Schérer

Banquier,

à Lyon

Au château de Ferney 15 octobre 1768 1

J'eus l'honneur, monsieur, de vous envoyer lundi dernier 10 du courant une lettre de change de 1469 livres 6 sols sur M. Barberi

      une sur le même de 795 livres,

    une de 1030 livres sur M. François Pasquier, toutes trois pour le paiement d'août, et je suppliai de vouloir bien ajouter ces remises à celles que je vous ai déjà faites et d'en faire le même emploi . Je vous prie de vouloir bien m'accuser la réception du paquet . Je vous serai très obligé .

J'ai l'honneur d'être,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Original signé sur lequel Schérer à noté « reçue le 15 ,,, »

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27/04/2024 | Lien permanent

Ce Voltaire est admirable de penser à moi et d'alimenter par ses lettres et par ses ouvrages mon esprit, qui a grand bes

... Et ainsi oublier le brouet verbal d'une Marine-Féminité-Longueur-et-pointes, pseudo victorieuse (si je sais encore compter, 25% de 50% d'électeurs exprimés ne fait que 12,5% du total des électeurs inscrits, on est loin d'un parti majoritaire ), et le galimatia des vaincus d'un jour .

Si la présence des élus FN au parlement européen est égale à celle de Jean-Marie en son temps, on va encore assister au festival des chaises vides et je suppose qu'ils ne cracheront pas sur leurs indemnités parlementaires, ne songeront pas même à les faire diminuer, l'Europe étant à ce niveau tout à fait recommandable, comme par miracle .

Le ver est dans le fruit, il va falloir l'empêcher de se reproduire . 

PS 1 . -  Voltaire est admirable, même s'il n'a jamais pensé à moi . Je ne suis pas un pur esprit

 

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PS 2 . - Il n'est pas étonnant que le PS ne soit pas en tête des résultats de ce jour, sinon on l'appellerait ProLogue ![sic]

 

 

 

 

« A Frédéric II, roi de Prusse

[vers le 1er avril 1759]

[Lui envoie Candide, et la version révisée de l'Ode sur Wilhelmine suggère que certains poèmes du roi pourraient être publics, et lui transmet l'opinion de Tronchin Théodore sur la maladie du prince Ferdinand]1

1Ces détails sont tirés de la réponse du 28 avril 1759 de Frédéric : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f94.image . C'est le 12 mars que Frédéric avait demandé à V* de publier l'Ode, dont les premiers exemplaires parurent le 9 avril 1759 . La lettre présente , selon Catt, fut reçue le lendemain du jour où il avait dépêché la lettre qu'il écrivit lui-même de Landshut le 22 avril 1759 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f92.image , il y cite les paroles du roi recevant le lettre et Candide : « Ce Voltaire est admirable de penser à moi et d'alimenter par ses lettres et par ses ouvrages mon esprit, qui a grand besoin d'une bonne nourriture […] J'ai déjà lu ce matin une partie de son Candide et l'Ode sur la mort de ma chère sœur, il l'a supérieurement corrigée et embellie. » Catt ajoute que le roi lut Candide trois fois et remarqua : « C'est le seul roman qu'on peut lire et relire . » Frédéric écrivit d'ailleurs à peu près la même chose à V* le 28 avril 1759 .

Touchant à la santé de son frère, c'est dans sa lettre du 21 mars que le roi ajoutait un NB : « Vous m'avez tant parlé du médecin Tronchin ... [….] Je ne veux rien négliger de ce que je puis contribuer à la guérison de ce cher frère .» : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f74.image . Cependant ce voyage ne se fera pas .

Voir aussi lettre du 11 avril 1759 de Frédéric : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f88.image

et lettre du 18 avril 1759 :http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f90.image

 

 

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25/05/2014 | Lien permanent

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