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21/11/2009

Vous avez, dit-on, Madame, trouvé dans votre château le secret d’immortaliser un âne

 

http://www.youtube.com/watch?v=9RDO5KzQC9E

 Il est juste de faire un tel carillon pour un tel homme !

IL EST NE !

 

 

Il y a trois cent cinquante ans ! trois cent quinze ! (oups ! je ne sais plus compter, mais sachez pour ma défense qu'il ne fait pas son âge ){*}

 

Le 21 Novembre 1694 : naissance, baptême le jour suivant en l’église Saint André des Arts (à Paris, dans le faubourg St Germain) par l’abbé Bouché.

http://blog.pressebook.fr/ruesdeparis/2009/10/31/saint-an...

 

Mais qui est-il ce bébé ?

 

François-Marie Arouet

Voltaire !

 

Double anniversaire ce jour : celui de Voltaire et celui du blog que je ne me lasse pas d’admirer er fréquenter assidûment : http://www.monsieurdevoltaire.com/.

Vous avez entendu parler de Voltaire ! ? Alors écoutez-le, lisez-le ! Aimez -le !

Allez-y ! Tout de suite ! Plus vite que ça !

Euh ! prenez quand même le temps de lire ce qui suit , vous irez vous prendre votre dessert après ...

 

 

 

 

« A Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé, duchesse du Maine

 [1720 ?]

                            Toutes les princesses malencontreuses qui furent jadis retenues dans des châteaux enchantés par des négromants eurent toujours beaucoup de bienveillance pour les pauvres chevaliers errants à qui même infortune était advenue [la duchesse dont le mari –fils de Louis XIV et de Mme de Montespan – avait été écarté du pouvoir par le Régent, avait été impliquée dans le complot de Cellamare en 1718 et exilée à Dijon, puis à Chalons . Elle était la « dictatrice » de l’Ordre de la Mouche à miel qu’elle avait créé à Sceaux en 1703.]. Ma Bastille, Madame, est la très humble servante de votre Chalons ; mais il y a une très grande différence entre l’une et l’autre :

 

Car à Chalons les grâces vous suivirent

Les jeux badins prisonniers s’y rendirent ;

Et tous ces enfants éperdus

Furent bien surpris quand ils virent

La fermeté, la paix, et toutes les vertus,

Qui près de vous se réunirent.

 

                            Cet aimable assemblage, si précieux et si rare, vous asservit les cœurs de tous les habitants.

 

On admire sur vos traces

Minerve auprès de l’amour.

Ah ! ne leur donnez plus ce Chalons pour séjour ;

Et que les muses et les grâces

Jamais plus loin que Sceaux n’aillent fixer leur cour.

 

                            Vous avez, dit-on, Madame, trouvé dans votre château le secret d’immortaliser un âne.

 

Dans ces murs malheureux votre voix enchantée

Ne put jamais charmer qu’un âne et les échos :

On vous prendrait pour une Orphée,

Mais vous n’avez point su, trop malheureuse fée,

Adoucir tous les animaux.

 

                            Puissiez-vous mener désormais une vie toujours heureuse, et que la tranquillité de votre séjour de Sceaux ne soit jamais interrompue que par de nouveaux plaisirs. Les agréments seuls de votre esprit peuvent suffire à faire votre bonheur.

 

Dans ses écrits le savant Malézieu

[Nicolas de Malézieu, membre de l’Académie des sciences, de l’Académie française, mais aussi organisateur des divertissements à Sceaux]

Joignit toujours l’utile à l’agréable ;

On admira dans le tendre Chaulieu

De ses chansons la grâce inimitable.

Il vous fallait les perdre tous les deux,

[Si Chaulieu mourut bien en 1720, Malézieu ne mourut qu’en 1727. La perte de Malézieu évoque le fait qu’il était aussi impliqué dans la conspiration de Cellamare et ne retrouvera sa liberté entière et le retour chez la duchesse qu’en 1722]

Car il n’est rien que le temps ne détruise ;

Mais ce beau dieu qui les arts favorise

De ses présents vous enrichit comme eux,

Et tous les dieux vivent dans Ludovise.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis comme j’adore être un gentil iconoclaste, une version de «  Il est né le divin enfant qui m’enchante » et que j’aurais aimé entendre lors des messes de minuit auxquelles j’ai participé , sans y trouver de réelle fraternité, chacun se hâtant de retrouver la dinde et les bonnes bouteilles à la maison . Passons…

http://www.youtube.com/watch?v=a6z8ih20C6s

 

 

 

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{*} correction apportée grâce à la vigilance de LoveVoltaire

20/11/2009

la mort seule peut s’opposer au désir extrême que j’ai

Il va sans dire que ce doit être une mort par décapitation ! Et sachez que je donne tout ce qui peut sauver encore une vie et dont je n'aurai plus besoin dans l'autre monde ...

Je ne conçois pas une mort lente qui me rende crapoteux d'abord, lamentable à fréquenter, un vieux con pour tout résumer !!

Le jour où je n'aurai plus de désir(s) , je demande qu'on appelle le vétérinaire et qu'on me pique ! Ce jour là je ne vaudrai pas mieux que Stewble ... http://www.youtube.com/watch?v=LjQgdFhz8lE

 

En  fait, vous qui ne fréquentez pas Volti, vous qui - oh ! malheur - le détestez peut-être !  je vous le dis : Volti est un élixir de longue vie et j'en prends une dose quotidienne . Plus fort que le Bio ! Plus efficace que les toubibs !

 

 

 

rose rouge.jpg

 

 

 

 

« A Charles-Joseph Panckoucke

Libraire, etc. à l’hôtel de Thou à Paris

 

                            Je reçois, Monsieur, avec autant d’étonnement que de reconnaissance, votre lettre du 10è novembre et vos paquets [le premier volume de l’Encyclopédie méthodique, que V* disait. « attendre avec empressement le 23 août, et les Mémoires de l’Académie des Sciences qui lui manquent et qu’il demanda le même jour] .Vous faites revivre le temps des Robert Estienne, vous rendez la typographie aussi estimable qu’elle doit l’être. Bien d’autres libraires sont éloignés de vous ressembler.

 

                            Je commence par vous dire que je veux absolument connaitre le prix des volumes de l’Académie des Sciences, et vous les payer.

 

                            J’ajoute que je vous prie très instamment de retrancher les louanges que je ne mérite pas ; elles ont comme mes statues et comme les beaux vers dont M. de Saint-Lambert m’honora [dans le poème Les saisons qui entraina une polémique avec Clément], tout cela m’attira des ennemis et des libelles. Vous connaissez la rage de la canaille de la littérature. Je ne crois pas qu’il y ait rien dans Paris de plus lâche et de plus méprisable. Non seulement je travaillerai pour vous, mais j’y travaille dans l’instant même. J’y passerai les jours et les nuits tant que la nature m’accordera des nuits et des jours. Vous aurez avant trois mois huit ou dix volumes conformes à votre plan, remplis de pièces nouvelles, et de pièces corrigées. Je vous fournirai, à moins que je ne meure, de quoi faire une édition assez curieuse qui fera amende honorable pour toutes ces éditions suisses, genevoises, hollandaises, dans lesquelles on m’a défiguré [V* commence la révision de la collection de ses Œuvres complètes, et on en a trouvé trace  sur deux exemplaires de sa bibliothèque. La réédition ne se fera que par « l’édition de Kehl » ].

 

                            Ne soyez point surpris si je vous promets tant de volumes dans trois mois. Quand on travaille dans la solitude douze heures par jour, on ne laisse pas de faire de la besogne quelque faible et quelque malade que l’on soit .On oublie ses quatre-vingt-quatre ans, on rajeunit avec vous. Enfin la mort seule peut s’opposer au désir extrême que j’ai de mériter ce que vous faites pour moi.

 

                            Adieu, sans cérémonie, mon cher ami.

                            LE VIEUX MALADE V.

 

A Ferney 20 novembre 1777. »

 

 

Et puis quoi ?

So  what ? http://www.youtube.com/watch?v=qlIU-2N7WY4&feature=re...

 

 

19/11/2009

Consolez par un mot une âme qui en a besoin

http://www.youtube.com/watch?v=zuHQgmoSKGs

 

 

 

J'ai eu droit à quelques réflexions : "comment ça se fait ? pas de notes depuis plusieurs jours, ce n'est plus tolérable ! quel manque d'assiduité ! " , etc ...

J'exagère un petit peu , mais je l'ai ressenti ainsi, sans m'en sentir coupable pour autant croyez moi !

 

 

Eh ! Oh ! Quelqu'un veut-il bien m'offrir le haut débit et l'ordi qui va avec ?

 

Je fais comme je peux, quand je peux ! Et si je veux, d'abord !

 

 ... Et dire que je me décarcasse pour vous offrir le meilleur : un peu d'intimité avec Volti (ceux qui me fréquentent savent déjà depuis longtemps que j'ai donné ce surnom affectueux à Voltaire ), un ami qui vous veut du bien .

 

Profitez-en, tant que je peux garder un peu de bon sens et deux doigts pour le clavier.

 

Il parait que Job sur son tas de fumier estimait que le bonheur était d'avoir une puce et encore un doigt pour se gratter . Moi, vous voyez, je suis plus exigeant : avec  la puce du PC, j'ose demander encore deux doigts, dont un pour gratter la souris (quelle ménagerie ! ) .

 

 

Allez ! instruisez-vous et suivez ce sacré bonhomme que j'admire .

 

Histoire de Lyon populaire

 

  LA FAUTE AUX ANGLAIS 
 

"Un de nos correspondans nous avait prié de demander à nos lecteurs le nom de la servante qui fut condamnée à Lyon vers 1772 , et dont Voltaire parle dans son Dictionnaire philosophique , art. Supplices , 3.e section . et la date de l'arrêt ( Voy. plus haut, p. 72 ). Ce renseignement nous est enfin parvenu. La servante condamnée à être pendue et étranglée , et qui le fut en effet sur la place des Terreaux , se nommait Antoinette Toutan. Son crime était d'avoir volé à Antoinette Drivet, veuve Obriot, tenant l'auberge du Palais royal , non pas douze , comme l'a dit Voltaire, mais vingt-huit serviettes ; elle était en outre véhémentement soupçonnée d'avoir aussi volé à un Anglais , logé dans ladite auberge , une tabatière de porcelaine, et à la fille de cet Anglais , une manchette de mousseline brodée. La sentence de mort prononcée contre elle, par le lieutenant criminel de la sénéchaussée de Lyon , le 6 mars 1772, et dont elle s'était rendue appelante, fut confirmé par arrêt du conseil supérieur , en date du 13 du même mois."

 

 

 

 

 

 

 

 A lire, et relire, impérativement :

 

 

http://www.voltaire-integral.com/Html/20/supplices.htm

 

 

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental

Conseiller d’honneur du Parlement

Rue de la Sourdière à Paris.

 

A Lyon au Palais Royal [c’est une auberge] 20 novembre 1754.

 

                            Me voilà à Lyon, mon cher ange [depuis le 15 novembre ; il partira le 10 décembre pour Genève]. M. de Richelieu a eu l’ascendant sur moi de me faire courir cent lieues. Je ne sais où je vais ni où j’irai. J’ignore le destin de La Pucelle et le mien [le 7 novembre, il écrivait : « On me mande qu’on imprime La Pucelle, que Thiriot en a vu les feuilles, qu’elle va paraitre … Fréron semble avoir annoncé cette édition … Ce qu’il y a de plus affreux, c’est qu’on dit que le chant de l’âne s’imprime tel que vous l’avez vu d’abord, et non tel que je l’ai corrigé depuis ». Dans ce chant, V* décrivait les relations de Jeanne avec un âne .]. Je voyage tandis que je devrais être au lit ; et je soutiens des fatigues et des peines qui sont au-dessus de mes forces. Il n’y a pas d’apparence que je voie M. de Richelieu dans sa gloire aux Etats de Languedoc [lettre du 23 octobre à la comtesse de Lutzelbourg : « M. de Richelieu fait ce qu’il peut pour que j’aille passer l’hiver en Languedoc et Mme la margrave de Bareith (qu’il a vue le 23 octobre à Colmar) voulait m’y mener. »]. Je ne  le verrai qu’à Lyon en bonne fortune ; et je pourrais bien aller passer l’hiver sur quelque coteau méridional de la Suisse.

 

                            Je vous avouerai que je n’ai pas trouvé dans M. le cardinal de Tencin les bontés que j’attendais de votre oncle [Le cardinal avait fait savoir publiquement qu’il ne recevrait pas V* à diner . Celui-ci s’en plaint encore à Richelieu le 5 janvier 1755.]. J’ai été plus accueilli et mieux traité de la margrave de Bareith qui est encore à Lyon. Il me semble que tout cela est au rebours des choses naturelles. Mon cher ange, ce qui est bien moins naturel encore c’est que je commence à désespérer de vous revoir. Cette idée me fait verser des larmes. L’impression de cette maudite Pucelle me fait frémir ; et je suis continuellement entre la crainte et la douleur. Consolez par un mot une âme qui en a besoin et qui est à vous jusqu’au dernier soupir.

 

 

                             Mme Denis devient une grande voyageuse, elle vous fait les plus tendres compliments.

 

 

 

                            V.