Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/08/2010

On a laissé dire ces évêques et on ne persécute personne

D'abord qui sont-ils, ces Roms ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Roms

Où en sont les évêques, tant celui de Rome (femme de Rom ? ce qui expliquerait -?- la réaction de mari trompé du pape ), que les petits et les sans-grades du clergé catholique ?

 http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iwPUsx...

 http://sitemap.dna.fr/articles/201008/24/une-salve-de-cri...

http://www.rtl.fr/fiche/5948864382/l-eglise-est-elle-dans...

Etc. , Etc. ...

 Et pendant ce temps que fait la seconde religion de France ? Eh ! bien, elle se réfugie héroïquement derrière l'avis du grand rabbin , ce qui me rappelle le mariage de la carpe et du lapin (le lapin peureux, vous voyez à qui je pense !).

 http://lermf.com/Actualité-France/probleme-des-roms-le-gr...

Pour mémoire, lisez le discours du chanoine Sarko-le -pieux (comme dit Carla !) : http://www.la-croix.com/documents/doc.jsp?docId=2323765&a...

Superbe exemple de ce que l'on peut faire dire à l'histoire quand on veut se faire bien voir ! Magnifique exemple de désinformation ! Niveau école primaire, degré Barbapapa !

Discours d'ignare en histoire , Voltaire l'aurait renvoyé à l'école ! Chanoine Sarko, ce n'est pas grâce à toi que la "Fille aînée de l'Eglise" sera demandée en mariage, sa robe blanche est bien défraichie et on a vu son cul ...

 Et spécialement pour cet homme de Dieu (qui s'en mord ses Saints  doigts !) , une dédicace, aussi historique que les évènements cités : http://www.deezer.com/listen-2844271

- J'en ai vu qui rient !...-

- Expulsés !...

 

 

« A Paul-Claude Moultou

[Monsieur de Moultou à Genève]

 

On vous trompe, mon cher philosophe,quand on vous a dit que l'archevêque de Toulouse [i] a proposé des facilités pour les mariages des protestants dans une délibération de l'Assemblée du clergé. Ce n'est point dans ces délibérations qu'on agite ces questions d'État. M. l'archevêque de Toulouse en a parlé il y a quelque temps dans une conversation avec quelques évêques, et a montré autant de tolérance que de politique.

 

Il est très faux que des colporteurs aient été arrêtés pour avoir débité la Diatribe [ii]. Cette pièce est imprimée dans le Mercure d'auguste, ou d'août [iii] où nous sommes. M. le contrôleur général [iv] en a été infiniment satisfait et en a remercié l'auteur. Quelques évêques se sont fâchés contre La Harpe qui a fait l'éloge de cette Diatribe dans ce Mercure d'auguste ou août. On a laissé dire ces évêques et on ne persécute personne [v]. M. Turgot est en train de rendre les plus grands services à la nation et à la raison. Sa sagesse et sa bienfaisance s'étendent jusque sur nos pauvres habitants ignorés du mont Jura [vi]. Attendez-vous, vous autres Genevois nos voisins, aux choses les plus agréables ; c'est tout ce que je puis vous dire.

 

Ceux qui vous mandent que le clergé welche n'a jamais eu plus d'activité et de crédit se trompent de moitié. Ils ont raison sur l'activité.

 

Je vous embrasse, mon cher ami, avec tendresse et avec joie, quoique fort malade.

 

V.

 

29è auguste 1775 »

 

i Loménie de Brienne.

ii Diatribe à l'auteur des Éphémérides « sur les blés » de V*.

iii V* conteste le bien fondé « d'août ».

iv Turgot.

v Cf. lettre à La Harpe du 3 septembre 1775.

vi Le 31 août V* donne des détails à Fabry : « M. de Trudaine, dans la lettre dont il m'honore, dit expressément que nous pourrons convenir d'un prix avec Messieurs les fermiers généraux pour le sel... Le bienfait très signalé et très inattendu est que nous soyons débarrassés de cette foule d'employés [les fermiers généraux] qui vexe la province, qui remplit les prisons, et qui interdit tout commerce ... Nous profiterons ... de notre liberté pour faire proposer aux fermiers généraux de nous livrer du sel au même prix qu'à Genève ... Alors il vous sera très aisé de prendre sur la vente de ce même sel une somme assez considérable pour payer les dettes de la province, pour donner une indemnité à la ferme, et pour subvenir à la confection des chemins. La liberté qu'on daigne nous offrir, l'abolissement des corvées sont des bienfaits inestimables ... »

je détourne autant que je peux les yeux de toutes ces horreurs, il est plus doux de bâtir, de planter et d'écrire

http://www.deezer.com/listen-201456

http://www.deezer.com/listen-1041819

Brigitte Fontaine , interprète géniale mais que je serais incapable de garder à la maison plus d'une journée, je ne suis pas encore assez stone ...

http://www.deezer.com/listen-3134148

 

Après cet intermède contemporain, voyons les horreurs du noir Tartare au XVIIIè:

http://www.deezer.com/listen-782946

 

 

 

 

« A Nicolas-Claude Thiriot

rue Couture-Sainte-Catherine

 

29 août 1760

 

Je crois que c'est vous, mon cher correspondant, qui m'avez envoyé un très bon ouvrage sur la satire intitulée Comédie des philosophes [i]. Mais en général, on a pris Palissot trop sérieusement ; si ces pauvres philosophes avaient été plus tranquilles, si on avait laissé jouer la pièce de Palissot sans se plaindre, elle n'aurait pas eu trois représentations : Jérôme Carré [ii] a été plus madré, il ne s'est point plaint, et il a fait rire ; il est comme l'amant de ma mie Babichon [iii] qui aimait tant à rire, que souvent tout seul il riait dans sa grange.

 

L'Écossaise a été jouée dans toutes les provinces, avec autant de succès qu'à Paris,[iv] et le tranquille Jérôme ricane dans sa retraite. Il a des tracasseries avec des prêtres, pour l'église qu'il fait bâtir,[v] mais il s'en tirera, et il en rira, et il écrira au Pape, quoique Rezzonico ne soit pas si goguenard que Lambertini [vi]. Jean-Jacques a force d'être sérieux est devenu fou ; il écrivait à Jérôme dans sa douleur amère [vii]: Monsieur, vous serez enterré pompeusement, et je serai jeté à la voirie ; pauvre Jean-Jacques ! Voilà un grand mal d'être enterré comme un chien, quand on a vécu dans le tonneau de Diogène ! Ce pauvre Diable a voulu jouer un rôle bien difficile à soutenir ; il est bien loin de rire. Envoyez-moi donc la lettre écrite à ce braillard d'Astruc . J'imagine que les fermiers généraux des postes ne veulent pas contresigner de petites lettres dont le port doit entrer dans la masse commune ; ils veulent bien contresigner les gros paquets, parce que sans cela on ne s'aviserait pas de les envoyer par la poste, et qu'ils n'y gagneraient rien ; mais en les priant d'affranchir les lettres, c'est les prier de donner vingt ou trente sous de leur poche, ce qui étant trop multiplié, fait à la longue une diminution dans la ferme.[viii]

 

On a dit le Roi de Prusse vainqueur en Silésie [ix]; nous en aurons des nouvelles demain , je détourne autant que je peux les yeux de toutes ces horreurs, il est plus doux de bâtir, de planter et d'écrire . Écrivez-moi donc, et je vous écrirai tant que je pourrai.

 

Farewell my friend.

 

V. »

 

i Gabriel-François Coyer : Discours sur la satire contre les philosophes représentée par une troupe qu'un poète philosophe fait vivre, et approuvée par un académicien qui a des philosophes pour collègues, 1760. La satire est la pièce de Palissot, Les Philosophes, le poète, Voltaire et l'académicien, Crébillon.

ii Le prétendu traducteur du prétendu auteur de la pièce de V* L'Écossaise.

iii Vieille chanson française.

iv Lyon, Bordeaux, Marseille indiquera-t-il ce jour à Damilaville.

v V* fait bâtir une église à Ferney.

vi Rezzonico = Clément XIII ; Lambertini = Benoit XIV.

vii Lettre reproduite dans Les Confessions, adressée à V* le 17 juin 1760.

viii Dans sa lettre du 22 juillet, V* demandait à Thiriot la raison du refus de Villemorien.

ix A Liegnitz le 5 août 1760.

 

Finissons-en avec les horreurs : celles-ci font rire ! Ouf !!

http://www.deezer.com/listen-2753315

28/08/2010

Je voudrais que tout homme public, quand il est près de faire une grosse sottise, se dît toujours à lui-même : l'Europe te regarde.

Et à plus forte raison quand c'est le monde entier qui vous regarde ![1]

Ce qui est clair et évident aux yeux de Volti, homme du XVIIIè, impatient mais réfléchi, vif mais profond, mordant mais magnanime, riche mais généreux ne semble pas du tout préoccuper un président  (qui m'agace au point que je n'aime même pas écrire son nom ), Sarko ( ah ! je me  fais du mal !), impatient et gribouille, vif et superficiel, mordant et revanchard,  riche et profiteur .

Sarko & Co, quand ils sont près de faire de grosses bêtises, la font puis perdent leur temps à faire croire à leur génie, leur force .

Brasseurs de boue ! qu'elle vous retombe sur vos beaux costumes de corbeaux-croque-morts (que ces deux espèces me pardonnent ce triste rapprochement ;-) ) .

Au passage, je trouve ridicule et révélateur l'uniformisation des costumes des hommes politiques, tous en costar de banquiers, uniforme civil . 

[1] NDLR : Volti a encore raison ( d'abord, il a toujours raison !! ).

 Dédicace aux prétendus grands dirigeants politiques : http://www.deezer.com/listen-5678773

Et pour les moins endurcis, ceux qui ne veulent pas toujours péter plus haut que leur cul :  http://www.deezer.com/listen-4245937

 http://www.deezer.com/listen-250290

 

 

 « A Jean Le Rond d'Alembert

 

28 auguste [1765]

 

Mon très cher et très vrai philosophe, je m'intéresse pour le moins autant à votre bien-être qu'à votre gloire ; car après tout, le vivre dans l'idée d'autrui ne vaut pas le vivre à l'aise. Je me flatte qu'on vous a enfin restitué votre pension qui est de droit.[i] C'était vous voler que ne vous la pas donner. Il y a des injustices dont on rougit bientôt. Celle qu'on faisait à la famille Calas de s'opposer au débit de son estampe était encore un vol manifeste.[ii] Une telle démarche a bien surpris les pays étrangers. Je voudrais que tout homme public, quand il est près de faire une grosse sottise, se dît toujours à lui-même : l'Europe te regarde.

 

Mlle Clairon a été reçue chez nous comme si Rousseau n'avait pas écrit contre les spectacles . Les excommunications de ce Père de l'Église n'ont eu aucune influence à Ferney.[iii] Il eût été à désirer pour l'honneur de ce saint homme si honnête et si conséquent qu'il n'eût pas déclaré, écrit et signé par devant un nommé Montmolin, son curé huguenot, qu'il ne demandait la communion que dans le ferme dessein d'écrire contre le livre abominable d'Helvétius [iv]. Vous voyez que ce n'est pas assez pour Jean-Jacques de se repentir, il pousse la vertu jusqu'à dénoncer ses complices et à poursuivre ses bienfaiteurs, car s'il avait renvoyé quelques louis à M. le duc d'Orléans il en avait reçu plusieurs d'Helvétius. C'est assurément le comble de la vertu chrétienne de se déshonorer, et d'être un coquin pour faire son salut.

 

 

Ce sont de tels philosophes qui ont rendu la philosophie odieuse et méprisable à la cour. C'est parce que Jean-Jacques a encore des partisans que les véritables philosophes ont des ennemis. On est indigné de voir dans le Dictionnaire encyclopédique une apostrophe à ce misérable [v] comme on en ferait une à Marc Antonin.

 

Ce ridicule suffit avec l'article Femme [vi] pour décrier un livre fût-il en vingt volumes in-folio? Comptez que je ne me suis pas trompé en mandant il y a longtemps que Rousseau ferait tort aux gens de bien.

 

Quand on a donné des éloges à ce polisson c'était alors qu'on offrait réellement une chandelle au diable.[vii]

 

Croyez, mon cher philosophe, que je ne donnerai jamais à aucun seigneur les éloges que j'ai prodigués à Mlle Clairon ; le mérite et la persécution sont mes cordons bleus, mais aussi vous êtes trop juste pour exiger que je rompe en visière à des personnes à qui j'ai les plus grandes obligations. Faut-il manquer à un homme qui nous a fait du bien parce qu'il est grand seigneur ?[viii] Je suis bien sûr que vous approuverez qu'on estime et qu'on méprise, qu'on aime ou qu'on haïsse très indépendamment des titres . Je vous aimerais, je vous louerais fussiez-vous pape, et tel que vous êtes je vous préfère à tous les papes, ce qui n'est pas coucher gros,[ix] mais je vous aime et vous révère plus que personne au monde. »

 

i Après la mort de Clairault le 17 mai, « l'Académie des sciences en corps » avait « demandé pension pour » d'Alembert ; mais on faisait des difficultés pour la lui verser ; V* soupçonnait Choiseul, et d'Alembert Saint-Florentin.

ii Il s'agit de l'estampe vendue par souscription au profit des Calas ; cf. lettre du 14 août à Grimm ; aux d'Argental, le 23 août : « vous craignez que cela ne déplaise à M. David et à huit conseillers de Toulouse » qui ont condamné Jean Calas. Mais dans sa lettre du 3 septembre à Végobre, il « espère que la démarche inattendue du parlement ne servira qu'à augmenter l'empressement du public. »

iii Cf. lettre à Grimm du 14 août.

iv Pas exactement ; Montmolin venait de publier dans sa Réfutation de la lettre à m*** relative à m. Rousseau, 1765, une lettre du 25 septembre 1762 ; il y disait que Rousseau lui avait dit qu'un des objets qu'il avait eus dans Émile était de « s'élever non pas précisément directement, mais pourtant assez clairement contre l'ouvrage infernal De l'esprit qui ... prétend que sentir et juger sont une seule et même chose, ce qui est évidemment établir le matérialisme », et de « foudroyer plusieurs de nos nouveaux philosophes qui ... sapent par les fondements et la religion naturelle et la religion révélée. »

v Dans l'article de l'Encyclopédie ; cf. lettres du 31 décembre et du 25 mars à Damilaville.

vi Cf. lettre du 13 novembre 1756 à d'Alembert sur cet article de Desmahis.

vii Allusion à un reproche de d'Alembert ; cf. lettre du 7 mars 1764 à Mme du Deffand.

viii V* veut parler de Choiseul que d'Alembert lui a déclaré ne pouvoir « ni aimer ni estimer » dans une lettre du 13 août.

ix = Miser gros.

il faut montrer la vérité avec hardiesse à la postérité, et avec circonspection à ses contemporains.

Une vérité qui peut faire mal à entendre, de nos banlieues  (je mets à part le ton et la musique stéréotypés ! c'est du rap ! que Lekain et Rameau leur pardonnent ...) :

http://www.deezer.com/listen-5363376

Vérité grecque ?

http://www.deezer.com/listen-931436

 Encore plus loin, toujours vérité, sans frontière , black ! comme on dit :

http://www.deezer.com/listen-3022226

La fameuse "heure de vérité" :

http://www.deezer.com/listen-2748999 ;http://www.deezer.com/listen-2749015 ; ou celle-ci qui décoiffe et que j'aime bien : http://www.deezer.com/listen-2749015

Vous décrochez ? Bon, alors ... Cool :Tu veux la vérité : http://www.deezer.com/listen-2689732

Celle-ci est assez en accord avec la définition de Volti de ce jour, je vous la recommande : http://www.deezer.com/listen-606456

 

 

 « A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

 

A Berlin 28 août [1751]

 

Mon cher et respectable ami, milord Maréchal qui est une espèce d'ancien Romain, apporte Rome à Mme Denis . Cicéron ne se doutait pas qu'un jour un Écossais apporterait de Prusse à Paris ses Catilinaires en vers français. C'est d'ailleurs une assez bonne épigramme contre le roi George, que deux braves rebelles de chez lui, ambassadeurs en France et en Prusse [i]. Il est vrai que milord Maréchal a plus l'air d'un philosophe que d'un conjuré, cependant il a été conjuré. C'est peut-être en cette qualité qu'il m'a paru assez content de Rome sauvée, quand j'ai eu l'honneur de jouer Cicéron. Enfin il apporte la pièce, et Nonnius est le père d'Aurélie, ce qui est beaucoup mieux, parce que Nonnius est fort connu pour avoir été tué.

 

Si j'avais reçu votre lettre plus tôt, j'aurais glissé quatre vers à Catilina pour accuser ce Nonnius d'être un perfide qui trompait Cicéron.

 

Je vous jure que la scène est toujours dans le temple de Tellus, et que Caton au 5è acte dit au reste des sénateurs qui sont là, qu'il a marché avec Cicéron et l'autre partie du sénat. S'il faut encore des coups de rabot, ne m'épargnez pas. Mais milord Maréchal peut vous dire qu'il m'est impossible de partir de quelques mois, car non seulement j'ai encore quelque petite besogne littéraire avec mon roi philosophe [ii], mais j'ai un Siècle sur les bras. Je suis dans les angoisses de l'impression,[iii] et de la crainte. Je tremble toujours d'avoir dit trop ou trop peu, il faut montrer la vérité avec hardiesse à la postérité, et avec circonspection à ses contemporains. Il est bien difficile de réunir ces deux devoirs. Je vous enverrai l'ouvrage. Je vous prierai de le montrer à M. de Malesherbes et je ferai tant de cartons que l'on voudra. M. le maréchal de Richelieu doit un peu s'intéresser à l'histoire de ce siècle ; lui et M. le maréchal de Belle-Isle sont les deux seuls hommes vivants dont je parle. Mais en même temps il doit sentir l'impossibilité physique où je suis de venir faire un tour en France avant que ce Siècle soit imprimé, corrigé, et bien reçu. Figurez-vous ce que c'est que de faire imprimer à la fois son Siècle, et une nouvelle édition de ses pauvres œuvres,[iv] de se tuer du soir à matin, à tâcher de plaire à ce public ingrat, de courir après toutes ses fautes et de travailler à droite et à gauche. Je n'ai jamais été si occupé. Laissez-moi bâtir ces deux maisons avant que je parte . Les abandonner ce serait les jeter par terre. Mon cher ange, représentez vivement à M. le maréchal de Richelieu la nécessité indispensable où je me trouve de toutes façons, de rester encore quelques mois où je suis . Ma santé va mal, mais elle n'a jamais été bien. Je suis étonné de vivre. Il me semble que je vis de l'espérance de vous revoir. Je viens de lire Zarès.[v] L'imprimera-t-on au Louvre ? Adieu, mille tendres respects à tous les anges.

 

 

Vraiment j'oubliais le bon, et j'allais fermer ma lettre sans vous parler de ce prophète de La Mecque, pour lequel je vous remercie d'aussi bon cœur que j'ai remercié le pape. Nous verrons si je séduirai le parterre comme la cour de Rome [vi]. Il y a un malheur à ce Mahomet, c'est qu'il finit par une pantalonnade. Mais Lekain dit si bien : il est donc des remords.[vii]

A propos de remords j'en ai bien d'être si loin de vous et si longtemps. Mais je ne peux plus faire de tragédies. Vous ne m'aimerez plus.

 

V. »


iLe comte Marischal, écossais d'origine, dit milord Maréchal, ambassadeur extraordinaire du roi de Prusse en France et milord Tyrconnel, Irlandais , ambassadeur de France en Prusse.

ii V* doit encore aider à corriger ses œuvres, peut-être le mystérieux et satyrique Palladion que Frédéric corrige encore début 1752 ?

iii Il fait imprimer à Berlin Le Siècle de Louis XIV.

iv Chez Walther à Dresde ; cf. lettre du 24 août à Walther.

vDe Palissot de Montenoy, créé le 3 juin 1751 ; Zarès deviendra Sardanapale, puis Ninus second.

vi Mahomet sera repris le 30 septembre. V* a fait circuler en 1745 une lettre où le pape disait qu'il avait pris plaisir à la lecture de Mahomet ; ce texte dont l'exactitude fut contestée ne sera pas démenti par le pape. Cf. lettre à d'Argenson du 16 juin 1745 et d'Argental du 9 octobre 1745.

vii Mahomet.

27/08/2010

j'ai quatre-vingt-deux ans, quatre-vingts maisons à finir, et quatre-vingts sottises à faire

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

 

 

27è auguste 1776

 

Que vous dirais-je, mon cher ange, sur votre lettre indulgente et aimable du 19 d'auguste ? Je vous dirai que si j'étais un peu ingambe, si je n'avais pas tout à fait quatre-vingt-deux ans, je ferais le voyage de Paris pour la reine et pour vous. Je vous avoue que j'ai une furieuse passion de l'avoir pour protectrice. J'avais presque espéré qu'Olympie paraitrait devant elle . Je regardais cette protection déclarée dont je me flattais comme une égide nécessaire qui me défendrait contre des ennemis acharnés, et à l'ombre de laquelle j'achèverais paisiblement ma carrière. Ce petit agrément de faire reparaitre Olympie m'a été refusé. Il faut avouer que Lekain n'aime pas les rôles dans lesquels il n'écrase pas tous les autres [i]. Il nous a donné d'un Chevalier Bayard [ii] à Ferney dans lequel il n'a eu d'autre succès que de paraître sur son lit un demi-quart d'heure. Je ne lui ai point vu jouer ce détestable ouvrage. Je ne puis supporter les mauvais vers, et les tragédies de collège, qui n'ont que la rareté, la curiosité pour tout mérite. Lekain, pour m'achever, jouera Scévole [iii] à Fontainebleau. Je suis persuadé qu'une jeune reine qui a du goût ne sera pas trop contente de ce Scévole qui n'est qu'une vieille déclamation digne du temps de Hardy.[iv]

 

Lekain ne m'a point rendu compte, comme vous le croyez, des raisons qui font donner la préférence à cette antiquaille. Il ne m'a rendu compte de rien ; aussi ne lui ai-je demandé aucun compte. Il avait fait son marché avec deux entrepreneurs pour venir gagner de l'argent [v] auprès de Genève [vi] et à Besançon [vii]. Il joue actuellement à Besançon ; je l'ai reçu de mon mieux quand il a été chez moi ; je n'en sais pas davantage.

 

Je ne sais pas comment mon petit procès avec le sieur Le Tourneur aura été jugé le jour de la Saint Louis [viii]. Je n'ai pas eu le temps d'envoyer mon factum tel que je l'ai fait en dernier lieu. Je vais en faire tirer quelques exemplaires pour vous le soumettre. On dit, à la honte de notre nation, qu'il y a un grand parti composé de faiseurs de drame et de tragédies en prose secondé par des Welches qui croient être du parlement d'Angleterre. Tous ces messieurs, dit-on, abjurent Racine et m'immolent à leur divinité étrangère. Il n'y a point d'exemple d'un pareil renversement d'esprit, et d'une pareille turpitude. Les Gilles et les Pierrots de la foire Saint-Germain il y a cinquante ans, étaient des Cinnas et des Polyeuctes en comparaison des personnages de cet ivrogne de Shakespear que M. Le Tourneur appelle le dieu du théâtre. Je suis si en colère de tout cela que je ne vous parle point de la décadence affreuse où va retomber mon petit pays. Nous payons bien cher le moment de triomphe que nous avons eu sous M. Turgot [ix]. Me voila complètement honni en vers et en prose. Il me faut abandonner toutes les parties que je jouais. Il faut savoir souffrir, c'est un métier que je fais depuis longtemps. J'ai aujourd'hui ma maitrise.

 

Je voudrais bien savoir comment M. de Thibouville prend la barbarie dans laquelle nous tombons. Il me paraît qu'il n'est pas assez fâché. Pour vous, mon cher ange, j'ai été fort édifié de votre noble colère contre M. Le Tourneur.

 

Je crois que vous aurez bientôt Mme Denis qui entreprend un voyage bien pénible pour aller consulter M. Tronchin, et ce qu'il y a de pis c'est qu'elle va le consulter pour une maladie qu'elle n'a pas [x]. Dieu veuille que ce voyage ne lui en donne pas une véritable ! Le gros abbé Mignot la conduira. Un gentilhomme notre voisin, qui est du voyage , la ramènera. Pourquoi ne vais-je point avec elle ? C'est que j'ai quatre-vingt-deux ans, quatre-vingts maisons à finir, et quatre-vingts sottises à faire, c'est qu'au fond je suis bien plus malade qu'elle, et même trop malade pour parler à des médecins.

 

Mon cher ange, tout enseveli que je suis sur la frontière suisse, cependant je sens encore que je vis pour vous.

 

V. »

i V* disait déjà la même chose le 19 juillet à D'Argental qui lui répondit le 24 que Lekain n'était pas responsable, et le 2 septembre : (Lekain) « pouvait vous dire avec vérité qu'il a fait tout ce qu'il a pu pour en procurer les représentations à Paris et à Fontainebleau, mais que l'arrangement pris pour les pièces nouvelles ... y (a) mis des obstacles invincibles. Je ne lui crois point l'ambition que vous lui supposez ... »

ii Gaston et Bayard, pièce de Belloy jouée pour la première fois à Versailles en février 1770 et à Paris en avril 1771.

iii De Pierre Du Ryer, 1644 ou 1646.

iv Alexandre Hardy 1570-1632.

v D'Argental lui répondra : « Je vous assure que son principal motif a été de répondre à la bonté que vous aviez de l'y désirer. » ; Lekain dans ses lettres qu'il écrit de Ferney montre une grande admiration pour V*.

vi A Châtelaine, république de Genève ; l'un des entrepreneurs de spectacle est Saint Géran (cf. lettre du 24 juin) qui, selon V*, possède le théâtre de Chatelaine. V* vient d'achever la construction de son nouveau théâtre à Ferney.

vii D'Argental informera V* que Lekain « a accordé trois représentation à Besançon, qui lui ont été demandées par Mme de Ségur avec les instances les plus vives. »

viii A savoir, comment a été accueillie sa Lettre ... à l'Académie française lue dans cette Académie à la solennité de la Saint Louis, le 25 août 1776, dirigée contre le panégyrique de Shakespeare fait par Le Tourneur.

Le même jour, d'Alembert se fait « un plaisir de rendre compte de son succès » : « Vos réflexions ont fait très grand plaisir et ont été fort applaudies ; les citations ... ont fort diverti l'assemblée. On m'en a fait répéter plusieurs endroits, et les gens de goût ont surtout écouté la fin avec beaucoup d'intérêt. Je n'ai pas besoin de vous dire que les Anglais qui étaient là sont sortis mécontents, et même quelques Français qui ne se contentent pas d'être battus par eux sur terre et sur mer, et qui voudraient encore que nous le fussions sur le théâtre ... » Cf. lettres des 19 et 30 juillet à d'Argental et 13 août à d'Alembert.

ix Pour les avantages demandés à Turgot et accordé pour le pays de Gex : rachat du monopole du sel aux fermiers généraux, suppression des corvées, ... Turgot a dû démissionner le 11 mai 1776 ; cf. lettre à Turgot du 18 mai et à Christin du 30 mai.

Voir aussi lettres du 29 août 1775 à Moultou, 31 août à de Vaines, 8 octobre et 8 décembre à Turgot, 14 décembre à Mme de Saint-Julien, 8 janvier 1776 à Chabanon, 27 janvier à Condorcet,...

x Une maladie « de poitrine » ; elle ne partit pas .

26/08/2010

comment voulez-vous que j'oublie la manière barbare dont j'ai été traité dans mon pays ?

 Barbare ! vous avez dit barbare, comme c'est étrange ...

http://www.deezer.com/listen-3516118

A découvrir, comme je viens de le faire :

http://www.deezer.com/listen-2149426

Comment être barbare ?

http://www.deezer.com/listen-291198

 Regrets et révoltes barbares de nos jours :

http://www.deezer.com/listen-4435580

... et du XVIIIè siècle :

http://www.deezer.com/listen-4183754

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

 

A Berlin ce 28 août [1750]

 

Jugez en partie, mes très chers anges, si je suis excusable. Jugez-en par la lettre [i] que le roi de Prusse m'a écrite de son appartement au mien, lettre qui répond aux très sages et très éloquentes et très fortes raisons que ma nièce alléguait sur un simple pressentiment. Je lui envoie cette lettre, qu'elle vous la montre, je vous en prie, et vous croirez lire une lettre de Trajan ou de Marc-Aurèle. Je n'en ai pas moins le cœur déchiré. Je me livre à ma destinée et je me jette la tête la première dans l'abîme de la fatalité qui nous conduit tous. Ah ! mes chers anges, ayez pitié des combats que j'éprouve et de la douleur mortelle avec laquelle je m'arrache à vous. J'en ai presque toujours vécu séparé, mais autrefois, c'était la persécution la plus injuste, la plus cruelle, la plus acharnée. Aujourd'hui , c'est le premier homme de l'univers, c'est un philosophe couronné qui m'enlève.

 

Comment voulez-vous que je résiste, comment voulez-vous que j'oublie la manière barbare dont j'ai été traité dans mon pays ? Songez qu'on a bien pris le prétexte du Mondain, c'est à dire du badinage le plus innocent (que je lirais à Rome au pape) ; que d'indignes ennemis et d'infâmes superstitieux ont pris, dis-je, ce prétexte pour me faire exiler ?[ii] Il y a quinze ans, direz-vous que cela s'est passé. Non, mes anges, il y a un jour, et ces injustices atroces sont toujours des blessures récentes. Je suis, je l'avoue, comblé des bienfaits de mon roi. Je lui demande, le cœur pénétré, la permission de le servir en servant le roi de Prusse son allié et son ami [iii]. Je serai toujours son sujet, mais puis-je regretter les cabales d'un pays où j'ai été si mal traité ? Tout cela ne m'empêcherait pas de songer à Zulime, à Adélaïde, à Aurélie [iv]. Mais je n'ai point ici les deux premières. Je comptais en partant n'être auprès du roi de Prusse que six semaines . Je vois bien que je mourrai à ses pieds. Sans vous que je serais heureux de passer dans le sein de la philosophie et de la liberté de penser auprès de mon Marc Aurèle le peu de jours qui me restent ! Mais on ne peut être heureux. Adieu, je ne vous parlerai ni de l'opéra de Phaéton,[v] ni du spectacle du combat de dix mille hommes, ni de tous les plaisirs qui ont succédé ici aux victoires. Je ne suis rempli que de la douleur de m'arracher à vous . Que madame d'Argental conserve sa santé, que M. de Choiseul, M. l'abbé de Chauvelin fassent à Neuilly des soupers délicieux, que M. de Pont de Veyle se souvienne de moi avec bonté. Adieu divins anges, adieu.

 

Il n'y a pas moyen de tenir au carrousel que je viens de voir. C'était à la fois le carrousel de Louis XIV et la fête des lanternes de la Chine. Quarante six mille petites lanternes de verre éclairaient la place, et formaient dans les carrières où l'on courait une illumination bien dessinée. Trois mille soldats sous les armes bordaient toutes les avenues, quatre échafauds immenses fermaient de tous [vi] côtés la place. Pas la moindre confusion, nul bruit, tout le monde assis à l'aise, et attentif en silence comme à Paris à une scène touchante de ces tragédies que je ne verrai plus, grâce à ... Quatre quadrilles, ou plutôt quatre petites armées, de Romains, de Carthaginois, de Persans et de Grecs, entrant dans la lice, et en faisant le tout au bruit de leur musique guerrière, la princesse Amélie [vii] entourée des juges du camp et donnant le prix . C'était Vénus qui donnait la pomme [viii]. Le prince royal a eu le premier prix. Il avait l'air d'un héros des Amadis. On ne peut pas se faire une juste idée de la beauté, de la singularité de ce spectacle, le tout terminé par un souper à dix tables et par un bal. C'est le pays des fées. Voilà ce que fait un seul homme . Ses cinq victoires et la paix de Dresde étaient un bel ornement à ce spectacle. Ajoutez à cela que nous allons avoir une compagnie des Indes [ix]. J'en suis bien aise pour nos bons amis les Hollandais . Je crois que M. de Pont-de-Veyle avouera sans peine que Frédéric le Grand est plus grand que Louis XIV. Il serait cent fois plus grand que je n'en aurais pas moins le cœur percé d'être loin de vous.

 

V. »

iLettre du 23 août 1750 à laquelle V* fera référence à plusieurs reprises lors des dissensions.

Frédéric écrit : « Comment pourrais-je vouloir l'infortune d'un homme que j'estime et qui me sacrifie sa patrie et tout ce que l'humanité a de plus cher ? », puis finit par : « Je suis fermement persuadé que vous serez fort heureux ici tant que je vivrai ... et que vous trouverez en moi toutes les consolations qu'un homme de votre mérite peut attendre de quelqu'un qui l'estime ... »

ii Allusion aux ennuis de la fin 1736 ; cf. lettre du 9 décembre 1736 à d'Argental : « qu'un ouvrage aussi innocent que Le Mondain avait servi de prétexte à quelques uns de mes ennemis, ... », à Damilaville le 8 décembre 1736 : « Faire à un homme un crime d'avoir dit qu'Adam avait les ongles longs, et traiter cela sérieusement d'hérésie ! »

NDLR : Jugez vous-même : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-epitre-le-monda...

 

iii Cf. lettre à d'Argental du 21 août.

iv Rome sauvée.

vCf. la lettre du 21 août et comparer avec celle censée être du 22 à Mme Denis.

vi Selon l'édition de Kehl ; sur le manuscrit original, deux mots sont illisibles ; le manuscrit est inaccessible.

vii Une des sœurs de Frédéric.

viii « Et Vénus qui donnait la pomme .» est le dernier vers du quatrain impromptu que V* composa à cette occasion et sera publié dans le Journal historique des fêtes que le Roi a données ... au mois d'août 1750, puis dans les gazettes.

ix Une « société marchande » doit s'établir à Emden sous la protection du roi de Prusse, avec un statut de « compagnie royale asiatique » officiellement déclarée le 22 septembre.

25/08/2010

On n'avait donné que quelques soufflets au genre humain dans ces archives de nos sottises, nous y ajoutons force coups de pied dans le derrière

 Une petite valse entrainante :

http://www.deezer.com/listen-232557

 ... Ah ! ça va bien mieux maintenant !

Un coup de pied dans la montagne : http://www.deezer.com/listen-2157193 , ça soulage aussi ! Volti n'a pas hésité à cogner sur ces montagnes d'injustice, d'intolérance, de fanatisme : Ecr[asons] l'Inf[âme] , encore et toujours ;

 

 

 

 

« A Jacob Vernes

ministre à Céligny.

 

 

Ferney 25è auguste 1761

 

Je suis très fâché, Monsieur, que vous soyez si éloigné de moi. Vous devriez bien venir coucher à Ferney, quand vous ne prêchez pas. Il ne faut pas être toujours avec son troupeau, on peut venir voir quelquefois les bergers du voisinage .

 

Je n'ai point lu L'Âme de M. Charles Bonnet [i]. Il faut qu'il y ait une furieuse tête sous ce bonnet-là, si l'ouvrage est aussi bon que vous le dîtes. Je serai fort aise qu'il ait trouvé quelques nouveaux mémoires sur l'âme. Le 3è chant de Lucrèce me paraissait avoir tout épuisé. Je n'ai pas trop actuellement le temps de lire des livres nouveaux.

 

A l'égard de messieurs les traducteurs anglais, ils se pressent trop. Ils voulaient commencer par l'Histoire générale, on leur a mandé de n'en rien faire, attendu que Gabriel Cramer et Philibert Cramer vont en donner une nouvelle édition un peu plus curieuse que la première [ii]. On n'avait donné que quelques soufflets au genre humain dans ces archives de nos sottises, nous y ajoutons force coups de pied dans le derrière. Il faut finir par dire la vérité dans toute son étendue. Si vous veniez chez nous, je vous ferais voir un petit manuscrit indien de trois mille ans [iii], qui vous rendrait très ébahi.

 

Venez voir mon église,[iv] elle n'est pas encore bénite, et on ne sait encore si elle est calviniste ou papiste. En attendant, j'ai mis sur le frontispice Deo soli, voyez si vos damnés de camarades ne devraient pas avoir plus de tendresse pour moi qu'ils n'en ont. Votre plaisant arabe m'a abandonné tout net depuis qu'il est de la barbare compagnie. Il suffit d'entrer là pour avoir l'âme coriace. Ne vous avisez jamais d'endurcir votre joli petit caractère quand vous serez de la vénérable [v]. Je vous embrasse en Deo solo.

 

Mes compliments à Mme Volmar et à son faux germe.[vi]

 

V. »

i Essai analytique sur les facultés de l'âme, 1760.

ii Cf. lettre au Journal encyclopédique du 3 mars 1761.

iii Allusion à l'Ezour -Veidam que V* croit très précieux ; cf. lettres au Journal encyclopédique du 3 mars 1761 et Deshauterayes du 21 décembre.

iv V* et les difficultés rencontrées pour cette construction : cf. lettre aux d'Argental du 21 juin.

v La Vénérable Compagnie des pasteurs de Genève ; Vernes deviendra pasteur à Genève en 1770.

vi Dans

La Nouvelle Héloïse : Mme de Wolmar = « Mme Volmar ».