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31/12/2013

dans six mois un très petit magot

...Possible, à Bercy, grâce, ou plutôt à cause de l'augmentation de la TVA, du prix du timbre et autres hausses de prix dont la liste parait plus longue qu'un jour sans pain (et sans vin ).

 http://www.beatrice-hk.fr/article-petit-magot-119891397.html

 petit magot.jpg

 

« A Jean-Robert Tronchin

Point de nouvelles mon cher correspondant, sinon que le seigneur de Tournay et de Ferney et l'engagiste 1 des Délices aura dans six mois un très petit magot entre vos mains, mais que son cœur sera toujours à vous . J'attends mon absolution . Parlez-moi franchement .

Je vous prie d'affranchir l'incluse .2

Votre très humble et très obéissant serviteur.

V.

Aux Délices 16 décembre [1758] »

1 L'engagiste est celui qui obtenait la jouissance du domaine royal à certaines conditions et pour un certain nombre d'années ; V* s'applique ce mot . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Engagiste

 

c'est à vous à décider jusqu'où vos bontés pour moi peuvent s'étendre

...Pôpôpô ! si j'mérite, m'sieur-dames !

Toute honnête proposition sera examinée sans délai ni murmure et acceptée dans la joie, c'est tout dire . Faites-moi du bien, encore, je ne m'en lasserai pas , et ça coûte si peu de demander !

Cavale à trois pattes

 DSCF1540 cavale.jpg

 

 

« A Marc-René d'Argenson, marquis de Voyer

Au château de Ferney, pays de Gex, route de Genève, 16 décembre [1758]

Monsieur, daignez-vous vous souvenir encore d'un solitaire et d'un malade attaché à toute votre maison depuis qu'il respire, et à vous depuis que vous êtes né 1? J'achève mes jours dans le pays de Gex. Il est vrai que j'ai une jolie maison de campagne dans le territoire helvétique de Genève mais j'ai des terres considérables à deux lieues de Gex, en France. Il n'y a point de haras 2 dans le pays, ce pays est très-propre à fournir d'excellents chevaux. Je possède huit cavales fort belles. J'ai auprès de moi un de mes parents, nommé Daumart, mousquetaire du roi, qui me parait avoir beaucoup de talents pour les haras.

Je vous offre mes services, monsieur,3 et ceux de mon parent. On dit que vous voulez bien prêter des étalons du roi aux seigneurs des terres qui veulent s'en charger, c'est à vous à décider jusqu'où vos bontés pour moi peuvent s'étendre. Je vous serai très-obligé de me vouloir bien honorer d'une patente de votre capitaine et directeur des haras dans le pays de Gex. Si, au bout de quelque temps, vous êtes satisfait de mon administration, vous pourrez alors donner des appointements à mon parent Daumart.

Voilà ma requête présentée; j'attends vos ordres et vos bontés.

J'ai l'honneur d'être, etc.

Voltaire

gentilhomme ordinaire du roi ».

1 V* connait le comte Marc-Pierre d'Argenson , père du marquis, depuis ses études au collège Louis le Grand .

2 Pour le haras, voir fin de la lettre du 10 décembre 1758 à de Brosses : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/12/25/j-edifie-plus-que-je-ne-detruis-je-parle-d-edifice-et-non-d-5255095.html

et celle du 22 décembre 1758 à Jean-Robert Tronchin : « J'ai chez moi un mien parent mousquetaire du roi qui tiraille comme vous calculez » ; ce qui confirme la date du 16 décembre 1758 . Il est seulement surprenant que V* fasse une telle ouverture avant d'avoir signé le contrat de Ferney (simple accord des 7 et 14 octobre 1758).

Haras royaux : http://fr.wikipedia.org/wiki/Haras_nationaux_%28France%29

3 Entre autres charges, le marquis de Voyer, fils du comte d'Argenson (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Pierre_de_Voyer_de_Paulmy_d%27Argenson), avait celle de directeur général des haras royaux, qu'il conserva de 1752 à 1763 . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Ren%C3%A9_de_Voyer_d%27Argenson_%281722-1782%29 .

 

30/12/2013

je vous souhaite une année remplie de toutes les félicités que vous méritez

...Vous, lecteurs passés, présents et à venir .

Finissez bien déjà celle-ci, et, avec entrain et Voltaire attaquez 2014 d'un bon pas et l'esprit clair (si jamais vous voyez double, recouchez-vous ) .

 Ceci n'est pas un bonhomme de neige !

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« A Ivan Ivanovitch SCHUVALOV

Ferney, route de Genève, 16 décembre 1758

Monsieur, je vous souhaite une année remplie de toutes les félicités que vous méritez et je ne me souhaite, à moi, qu'un gros paquet qui puisse me mettre en état d'achever l'histoire de Pierre le Grand. J'ai déjà eu l'honneur de vous dire, en bon Israélite, que je ne peux faire ma brique quand on ne me donne point de paille1. J'ai quelques instructions sur votre empire, et rien sur votre empereur. Je me suis procuré un grand loisir dans une de mes terres, et je ne veux consacrer ce loisir qu'à vous donner des témoignages de mon zèle et de mon attachement pour votre personne.

J'ai l'honneur d'être, avec les sentiments que je vous dois, 2

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre

du Roi Très Chrétien .

J'ai fais partir quelques bouteilles de la liqueur que vous avez daigné trouver bonne, mais elles arriveront bien tard . »

2 D'anciennes éditions arrêtent le lettre ici .

 

29/12/2013

dès les premiers temps de l'Église, les saints Pères se sont élevés contre les ministres sacrés qui emploient aux affaires temporelles le temps destiné aux autels

... Dès les premiers temps, certes, mais seulement aux premiers temps si j'en crois ce que me dit l'Histoire de la glorieuse [sic] et [im]pitoyable Eglise catholique .

Les autres Eglises ne valent pas mieux, qu'elles ne se haussent ni du col, ni de la mitre .

 

richeset pauvres église.png

 http://graecorthodoxa.hypotheses.org/2150

 

 

« A Joseph-Nicolas Deschamps de Chaumont 1

A Ferney au pays de Gex

16 décembre 1758.

Monseigneur, c'est un officier de la chambre du roi très chrétien, c'est un de vos diocésains, le possesseur de la comté de Tournay et de la châtellenie de Ferney qui a l'honneur de vous écrire .

Le curé d'un petit village nommé Mouin 2, voisin de ma terre, a suscité un procès à mes vassaux de Ferney, et, ayant souvent quitté sa cure pour aller solliciter à Dijon, il a accablé aisément des cultivateurs uniquement occupés du travail qui soutient leur vie. Il leur a fait pour quinze cents livres de frais pendant qu'ils labouraient leurs champs, et a eu la cruauté de compter parmi ses frais de justice les voyages qu'il a faits pour les ruiner. Vous savez mieux que moi, monseigneur, combien, dès les premiers temps de l'Église, les saints Pères se sont élevés contre les ministres sacrés qui emploient aux affaires temporelles le temps destiné aux autels. Mais si on leur avait dit « Un prêtre est venu avec des sergents rançonner de pauvres familles, les forcer de vendre le seul pré qui nourrit leurs bestiaux, et ôter le lait à leurs enfants » qu'auraient dit les Jérôme, les Irénée, les Augustin ? Voilà, monseigneur, ce que le curé de Mouin est venu faire à la porte de mon château, sans daigner même me venir parler. Je lui ai envoyé dire que j'offrais de payer la plus grande partie de ce qu'il exige de mes communes, et il a répondu que cela ne le satisfaisait pas.

Vous gémissez sans doute que des exemples si odieux soient donnés par des pasteurs catholiques, tandis qu'il n'y a pas un seul exemple qu'un pasteur protestant ait été en procès avec ses paroissiens 3. Il est humiliant pour nous, il le faut avouer, de voir dans des villages du territoire de Genève des pasteurs hérétiques qui sont au rang des plus savants hommes de l'Europe, qui possèdent les langues orientales, qui prêchent dans la leur avec éloquence, et qui, loin de poursuivre leurs paroissiens pour un arpent de seigle ou de vigne, sont leurs consolateurs et leurs pères. C'est une des raisons qui ont dépeuplé le canton que j'habite. Deux de mes jardiniers ont quitté, l'année précédente la vraie religion pour embrasser la protestante. Le village de Rosières avait trente-deux maisons, et n'en a plus qu'une; les villages de Magny et de Boisy ne sont plus que des déserts. Ferney est réduit à cinq familles, ayant droit de commune, et ce sont ces cinq pauvres familles qu'un curé veut forcer d'abandonner leurs demeures pour aller chercher sur le territoire de la florissante Genève le pain qu'on leur dispute dans les chaumières de leurs pères. Je conjure votre zèle paternel, votre humanité, votre religion, non pas d'engager le curé de Moëns à se relâcher des droits que la chicane lui a donnés, cela est impossible; mais à ne pas user d'un droit si peu chrétien dans toute sa rigueur, à donner les délais que donnerait le procureur le plus insatiable, à se contenter de ma promesse, que j'exécuterai aussitôt que mes malheureux vassaux auront rempli une formalité de justice préalable et nécessaire.

J'ajoute à cette prière celle de me donner la permission de bâtir une chapelle dans mon château de Ferney . J'ai le malheur de voir en entrant dans cette terre que mon propre curé était en procès avec son seigneur et l'est par conséquent avec moi . Mais je ne sais point plaider . Je ne sais que secourir les pauvres et faire travailler utilement des malheureux qui étaient prêts à chercher ailleurs de quoi vivre .

J'ai l'honneur d'être avec respect

monseigneur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi Très Chrétien »

1 Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph-Nicolas_Deschamps_de_Chaumont

Le manuscrit fut remis il y a plusieurs années au musée d'Annecy par un donateur anonyme à condition de ne pas être imprimé . Dans les manuscrits et éditions anciennes, le destinataire est seulement « évêque d'Annecy », que des éditions modernes identifient comme Biord ; mais celui-ci ne fut nommé à son poste que le 17 mai 1764 . Le vicaire général Jean-Pierre Biord, assume seulement les tâches administratives, pour soulager l'évêque souffrant . .Autre remarque, si le siège était à Annecy, l'évêché se trouvait en fait à Genève .

Pour une partie de la correspondance de V* avec Biord, voir à partir de page 19 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57191285/texteBrut

2 V* écrit phonétiquement le nom de Moëns . Le prêtre est Philippe Ancian qui n'est guère autrement connu .

3 En insérant une partie de cette lettre dans son Commentaire historique, où il la date à tort de 1759, V* ajoute une note : « Ce qui fait que jamais les curés protestants n'ont de procès avec leurs ouailles, c'est que ces curés sont payés par l'État, qui leur donne des gages: ils ne disputent point la dixième ou la huitième gerbe à des malheureux. C'est le parti que l'impératrice Catherine a pris dans son empire immense. La vexation des dîmes y est inconnue. »- Cette note est de 1776 (Beuchot, qui date la lettre du 15 décembre 1759) .

 

28/12/2013

Quand on vit d'égal à égal avec d'aussi grands hommes, le reste du genre humain est bien petit

...Voila ce que s'imaginent bien des dirigeants quand ils fricotent entre eux, mais qu'ils n'oublient pas que plus ils sont haut, plus ça fait de bruit et de miettes quand ils tombent , et qu'alors les petits leur pissent dessus (il en est qui n'attendent pas !).

 

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 Hey mister Bush ! Wet dream ?

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

[décembre 1758] 1

Monseigneur, ce ne sont point des vœux que je vous offre ; je n'en ai pas à faire pour votre Éminence . Le ciel , en lui accordant tous les talents, ne lui refusa pas les vertus, et l’homme est aussi grand en elle que le ministre et le poète .

 

 

 

Héritier du luth de Chaulieu ;

Votre place est marquée à l'Olympe, au Parnasse ;

A l'Hélicon auprès d'Horace,

A l'Olympe avec Richelieu .

 

 

Quand on vit d'égal à égal avec d'aussi grands hommes, le reste du genre humain est bien petit . Si dans cette foule d'insectes, votre Éminence distingue quelqu'un, elle ne trouvera personne qui ait plus d'admiration pour son génie, et un plus tendre respect pour son caractère généreux et bienfaisant, que celui , etc. »

1 Si on considère le ton de la lettre au même correspondant du 19 août 1758 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/08/19/mele-les-plaisanteries-aux-pensees-serieuses.html

le fait que le 18 novembre V* avait appris la « démission » de Bernis (lettre à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/12/12/voila-le-commencement-de-la-debacle-vous-aurez-un-peu-de-vir-5245118.html )

et la date officielle de la retraite de Bernis au 13 décembre 1758, les termes de la présente lettre font penser qu'elle fait suite à l'avis que V* aurait reçu de la disgrâce de Bernis et donc la dater des environs du 20 décembre 1758 .

 

 

27/12/2013

bannis loin de toi la Superstition, Fille de l'Imposture et de l'Ambition, Qui tyrannise la Faiblesse

...Il est de bon conseil encore ce jour, notre ami Voltaire .

 

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 Ô nom de Dieu ! au nom de Dieu, combien de tyrans ont écrasé/écrasent  les faibles



« A Frédéric II, roi de Prusse

[décembre 1758]

Ombre illustre, ombre chère, âme héroïque et pure,

Toi que mes tristes yeux ne cessent de pleurer,

Quand la fatale loi de toute la nature

Te conduit dans la sépulture,

Faut-il te plaindre ou t'admirer?

Les vertus, les talents, ont été ton partage;

Tu vécus, tu mourus en sage;

Et, voyant à pas lents avancer le trépas,

Tu montras le même courage

Qui fait voler ton frère au milieu des combats.

Femme sans préjugés, sans vice, et sans mollesse,

Tu bannis loin de toi la Superstition,

Fille de l'Imposture et de l'Ambition,

Qui tyrannise la Faiblesse.

Les Langueurs, les Tourments, ministres de la Mort,

T'avaient déclaré la guerre;

Tu les bravas sans effort,

Tu plaignis ceux de la terre.

Hélas! si tes conseils avaient pu l'emporter

Sur le faux intérêt d'une aveugle vengeance,

Que de torrents de sang on eût vus s'arrêter!

Quel bonheur t'aurait dû la France

Ton cher frère aujourd'hui, dans un noble repos,

Recueillerait son âme à soi-même rendue;

Le philosophe, le héros,

Ne serait affligé que de t'avoir perdue.

Sur ta cendre adorée il jetterait des fleurs

Du haut de son char de victoire;

Et les mains de la Paix et les mains de la Gloire

Se joindraient pour sécher ses pleurs.

Sa voix célébrerait ton amitié fidèle,

Les échos de Berlin répondraient à ses chants;

Ah ! j'impose silence à mes tristes accents,

Il n'appartient qu'à lui de te rendre immortelle. 1



Voilà, sire, ce que ma douleur me dicta, quelque temps après le premier saisissement dont je fus accablé, à la mort de ma protectrice . J'envoie ces vers à Votre Majesté, puisqu'elle l'ordonne. Je suis vieux elle s'en apercevra bien mais le cœur, qui sera toujours à vous et à l'adorable sœur que vous pleurez 2, ne vieillira jamais. Je n'ai pu m'empêcher de me souvenir, dans ces faibles vers, des efforts que cette digne princesse avait faits pour rendre la paix à l'Europe. Toutes ses lettres (vous le savez sans doute) avaient passé par moi. Le ministre,3 qui pensait absolument comme elle, et qui ne put lui répondre que par une lettre qu'on lui dicta, en est mort de chagrin .Je vois avec douleur, dans ma vieillesse accablée d'infirmités, tout ce qui se passe et je me console parce que j'espère que vous serez aussi heureux que vous méritez de l'être. Le médecin Tronchin dit que votre colique hémorroïdale n'est point dangereuse 4; mais il craint que tant de travaux n'altèrent votre sang. Cet homme est sûrement le plus grand médecin de l'Europe, le seul qui connaisse la nature. Il m'avait assuré qu'il y avait du remède pour l'état de votre auguste sœur,5 six mois avant sa mort. Je fis ce que je pus pour engager Son Altesse royale à se mettre entre les mains de Tronchin elle se confia à des ignorants entêtés, et Tronchin m'annonça sa mort deux mois avant le moment fatal. Je n'ai jamais senti un désespoir plus vif. Elle est morte victime de sa confiance en ceux qui l'ont traitée. Conservez-vous, sire, car vous êtes nécessaire aux hommes. »

1 Wilhelmine de Prusse, margravine de Bayreuth était morte au moment où Frédéric subissait la défaite d'Hochkirch, le 14 octobre 1758 . Le 6 décembre Frédéric écrivait à V* : « Jugez de ma douleur ... » voir :  « DE FRÉDÉRIC II

 Il vous a été facile de juger de ma douleur par la perte que j'ai faite . Il y a des malheurs réparables par la constance et par un peu de courage; mais il y en a d'autres contre lesquels toute la fermeté dont on veut s'armer et tous les discours des philosophes ne sont que des secours vains et inutiles. Ce sont de ceux-ci dont ma malheureuse étoile m'accable dans les moments les plus embarrassants et les plus remplis de ma vie.

Je n'ai point été malade, comme on vous l'a dit mes maux ne consistent que dans des coliques hémorroïdales, et quelquefois néphrétiques. Si cela eût dépendu de moi, je me serais volontiers dévoué à la mort, que ces sortes d'accidents amènent tôt ou tard, pour sauver et pour prolonger les jours de celle qui ne voit plus la lumière. N'en perdez jamais la mémoire, et rassemblez, je vous prie, toutes vos forces pour élever un monument à son honneur. Vous n'avez qu'à lui rendre justice; et, sans vous écarter de la vérité, vous trouverez la matière la plus ample et la plus belle.

Je vous souhaite plus de repos et de bonheur que je n'en ai. »

Le roi de Prusse ne fut pas content des vers de la lettre présente : « Je désire quelque chose de plus éclatant et de plus public . »; voir lettre du 23 janvier 1759 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f30.image

; et le 4 février 1759, Voltaire lui envoya l'ode suivante , page 462, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k411324f/f472.image

2 Le roi de Prusse a adressé à sa sœur, la margrave de Baireuth, plusieurs épîtres en vers. On les trouve dans ses Œuvres posthumes, ainsi qu'une à milord Maréchal, où Frédéric parle longuement de la perte de cette sœur. (Beuchot.)

3 Le cardinal de Tencin que l'abbé de Bernis obligea de signer une lettre qu'il lui envoya pour rompre toute négociation, et cette adroite politique nous a valu la paix glorieuse de 1763. (édition de Kehl)-Voir aussi la lettre à Frédéric, du 19 mai 1759 : page 100 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f112.image

4 Frédéric II à V* le 6 décembre 1758 : « Je n'ai point été malade comme on vous l'a dit ; mes maux ne consistent que dans des coliques hémorroïdales et quelquefois néphrétiques »

 

26/12/2013

le pays de Gex qui est un jardin continuel

...Qui était !! En exceptant les marécages et friches du XVIIIè, bien sûr .

Zone quasi urbaine de nos jours , banlieue dortoir du canton de Genève, avec un prix de l'immobilier digne de Paris .

 By night

 DSCF1573 by night pays de gex.png

 

« A Cosimo Alessandro Collini

gouverneur

de M. le comte de Baver

à Strasbourg

Aux Délices 14 décembre [1758]

Mon cher Collini, j'ai encore écrit à Mgr l'électeur palatin . Point de place vacante . Il faut attendre .

J'ai envoyé un ballot qui doit parvenir bientôt à M. Turkeim . Vous pouvez lui dire que ce ballot est pour vous . Je le prie d'en payer les frais . C'est Cramer qui l'a dépêché par les voitures embourbées de Suisse . Il contient trois exemplaires, un pour M. Langham, et deux pour vous . Si les Autrichiens, les Français, les Russes, les Suédois ne piquent pas mieux leurs chiens, ils ne forceront point la proie qu'ils chassent . Freitag aura raison , et la peine de M. Langham sera perdue . Adio mio Colini .

V.

J'ai acquis deux belles terres en France dans le pays de Gex qui est un jardin continuel . Si jamais vous êtes las du Rhin j'habite toujours près du lac . »