04/04/2009
Le bœuf Apis ? je tacherai de dorer ses cornes
En fan du Grand Jacques,- et amateur d’artistes un peu particuliers -, je me permets de vous offrir un extrait d’une de ses œuvres qui n’a pas laissé beaucoup de traces dans la mémoire collective . A vous de juger si vous désirez en voir davantage ; la balle est dans votre camp !
Pensée aussi à un autre grand Jacques qui en bave des ronds de chapeau à l'hopital: tiens bon !!! reviens .
http://www.dailymotion.com/video/x1bek4_jacques-brel-barb...
http://www.dailymotion.com/video/x19srn_jacques-brel-barb...
http://www.dailymotion.com/related/x19srn/video/x17ua6_ja...
Romantique, désuet, humoristique, tel est mon souvenir de ce film dont l’auteur affirme :« Moi, ce que j’aime surtout c’est rigoler !... », moi aussi.
« A Gabriel Cramer
J’envoie à Monsieur Cramer Ba et Be, [ref au Dictionnaire Philosophique] avec la relation du désastre de St Domingue, que je le supplie de me renvoyer.
Il aura la bonté de se souvenir qu’il a le bœuf Apis . Il y aura quelque chose à y ajouter ; il ne faut pas attendre l’épreuve, ce qui dérangerait le gros Suisse . Il vaut mieux me renvoyer le bœuf Apis, je tacherai de dorer ses cornes.
Voltaire
Vers avril 1764. »
Comme je vous aime bien lecteurs chéris, amis de Voltaire (comme Jojo), petit cadeau :
http://www.dailymotion.com/video/xxw10_jacques-brel-les-b...
Pour moi, chanson-programme, que je dédie à ma petite fille Abygaelle qui a 1 an ce jour et est belle comme un rêve .
Qu’elle ne devienne pas notaire,
Ceux que j’ai fréquentés
M’ont laissé des souvenirs amers.

11:52 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voltaire, brel, jacques, abygaelle
03/04/2009
Je vous ai déjà dit que tout est français à Lausanne
Temps superbe, idéal pour le tir à l'arc ! Dommage, vilain blogger, archer du dimanche, aujourd'hui : boulot sans rémission . Cerise sur le gateau : visite du château par un groupe de jeunes de 4ème . Gentils mais très inégalement intéressés, c'est normal, le contraire m'aurait étonné . Ils ont pu se rendre compte de la fraicheur intérieure, d'autant plus que le soleil printanier dardait ses rayons en tête de gondole (ouh! là je pédale dans les primevères, je vois des petits oiseaux amoureux dans tous les azimuts, ça me nuit, -en plein jour !! Bof, oubliez ça !!). Il faut souligner que comme bien des galapiats de cet âge, ils avaient, pour la plupart, zappé le petit déj au profit d'un rab de dodo. Les vacances se présentent bien pour eux, je salue les enseignants qui les accompagnent.
Babeth m'a montré le bassin aux tritons : ça y est, ils sont bien réveillés et d'humeur folatre . Moi pas encore, quoi que, quoique si l'occasion se présentait .... couac!...
Volti joue les va-t-en-guerre ; il se prend pour Léonard de Vinci et voit déjà des hordes de Prussiens tomber grâce à son invention, le torchon brûle encore avec Fred et il faut se faire bien voir par Louis XV. On ne sait jamais, un pardon pour services rendus ça s'est déja vu ! Heureusement, il a été meilleur dans le domaine des lettres que dans celui de l'art de la guerre . Je m'aperçois que, comme un idiot, je dit "art" en évoquant la guerre ! Stupide animal ! pour moi qui comme des millions de Français ai accompli mon service national actif (= service militaire : traduction pour les jeunes! ) je n'ai jamais trouvé à ce moment là d'artiste ! Il est vrai que je ne pouvais pas être très objectif !
« A Marie-Élisabeth de Dompierre de Fontaine
Que devient le char de guerre ? [projet de char d’assaut confié au marquis de Florian en juin 1756 ; on devait en faire une maquette à présenter au roi] tourne-t-il ? est-il bien armé ? déconfira-t-il bataillons et escadrons ? C’est ce que je demande à mon capitaine. Je le félicite des changements utiles qu’il a faits. Un bon carrosse à Paris vaut bien un char de guerre. Je le supplie de se souvenir des habitants des Délices qui lui seront toujours attachés. Damiens est donc mort avec son secret ! Ce secret n’était donc autre chose que la démence d’une âme abominable !
Votre Paris aime les spectacles : tout le monde était à la Comédie le samedi et à la Grève le lundi [pour voir l’écartèlement de Damiens]. Je reconnais bien là mes Parisiens.
Je me flatte, ma chère nièce, que votre santé renaît avec les beaux jours, que vous jouissez d’une vie agréable avec votre frère, votre fils, et vos amis. Je les embrasse tous. Mme Denis vous a rendu compte de nos petites fêtes ; mais sa modestie ne lui a pas permis de vous dire avec quelle prodigieuse supériorité elle a joué le premier rôle de la pièce nouvelle [Fanime, qu’elle joua en grand panier] . Elle a fait verser bien des larmes françaises, et non des larmes suisses. Je vous ai déjà dit que tout est français à Lausanne ; et que c’est sans contredit la province de France où il y a le plus d’esprit. J’aurais voulu que vous eussiez pu passer un été aux Délices, et un hiver à Lausanne. Votre maladie vous a empêchée de connaître ce que nous valons.
Bonsoir, ma chère nièce ; me voici aujourd’hui suisse tout à fait. Je viens d’acquérir une jolie maison à Lausanne pour neuf années [Le Grand Chêne, où il verra « de son lit, vingt lieues du beau lac Léman et toute la Savoie sans compter les Alpes »]. Cela est bien insolent à mon âge ; mais la maison est charmante ; elle donne envie d’y vivre ; je suis logé à la ville et à la campagne de façon à vous bien recevoir dans toutes les saisons.
Voltaire
A Montriond 3 avril 1757. »
17:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
02/04/2009
j’aime mieux encore succomber que de signer un compromis qui me couvrirait de honte
Notre président "bien-actif" faute d'être "bien- aimé", -tout comme Volti qui "aime mieux encore succomber que de signer un compromis qui me couvrirait de honte"- , ne saurait accepter "qu'on renvoie sine die à d'autres sommets la résolution de problèmes dont on connait parfaitement la nature". Il est vrai qu'Angela l'a dopé aux bisous affectueux.
Du coup "pas question de caprice, pas une question d'ego", il ne reste comme alternative que l'altruisme qui va permettre -promis, juré,craché !- "un nouveau soutien aux pays les plus pauvres".
Tiendra, tiendra pas ?
Wait and see, is'n't it !!
Je passe la parole à Volti qui se défend -encore !- et qui ne veut pas mentir -quand ça le dessert !- bien sùr .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental, conseiller au parlement, rue de la Grange-Batelière, à Paris
Mon respectable ami, j’aime mieux encore succomber sous le libelle de Desfontaines, que de signer un compromis qui me couvrirait de honte [V* aurait dû renier le Préservatif et Desfontaines renier La Voltairomanie]. Je suis plus indigné de la proposition que du libelle.

Tout ce malentendu vient de ce que M. Hérault qui a tant d’autres affaires plus importantes n’a pas eu le temps de voir ce que c’est que ce Préservatif, qu’on veut que je désavoue comme un libelle purement et simplement.
Ce Préservatif publié par le chevalier de M. [Mouhy] contient une lettre de moi qui fait l’unique fondement de tout le procès [lettre à Mafféi de septembre 1736 où V* dit qu’il a fait sortir Desfontaines de Bicêtre qui a alors malgré celà rédigé un libelle ]. Cette lettre authentique articule tous les faits qui démontrent mes services et l’ingratitude du scélérat qui me persécute. Désavouer un écrit qui contient cette lettre c’est signer mon déshonneur, c’est mentir lâchement et inutilement. L’affaire me semble, consiste à savoir si Desfontaines m’a calomnié ou non. Si je désavoue ma lettre dans laquelle je l’accuse, c’est moi qui me déclare calomniateur. Tout ceci ne peut-il finir qu’en me chargeant de l’infamie de ce malheureux ? Comment veut-on que je désavoue, que je condamne la seule chose qui me justifie, et que je mente pour me déshonorer ?
M. de Meinières [parent de Hérault] ne pourrait-il faire à M. Hérault ces justes représentations ? Qu’il promette une obéissance entière à ses ordres, mais qu’il obtienne des ordres plus doux, qu’il ait la bonté de faire considérer à M. Hérault que pendant dix années l’abbé Desfontaines m’a persécuté moi et tant de gens de lettres par mille libelles, que j’ai été plus sensible qu’un autre parce qu’il a joint la plus noire ingratitude aux plus atroces calomnies envers moi . Il a fait entendre à M. Hérault que j’ai rendu outrage pour outrage, que j’ai fait graver une estampe dans laquelle il est représenté à Bicêtre, mais l’estampe a été dessinée à Vérone, gravée à Paris, et l’inscription est à peine française. M’en accuser c’est une nouvelle calomnie.
Enfin, mon cher ange gardien, je suis persuadé qu’une représentation forte de M. de Meinières jointe à la vivacité de M. d’Argenson qui ne démord pas, emportera la place, et cette place c’est une réparation authentique, non un compromis.
Si vous pouviez faire un petit mot à M. Hérault, par M. Maurepas, l’affaire n’en irait pas plus mal. Ah ! mon cher et respectable ami, que de persécutions, que de temps perdu ! Eripe me a dentibus eorum. [= arrache moi à leurs dents]
Mon autre ange, celui de Cirey, vous écrit, ainsi je quitte la plume, je m’en rapporte à tout ce qu’elle vous a dit. L’auteur de Mahomet 2 [La Noue] m’a envoyé sa pièce, elle est pleine de vers étincelants, le sujet était bien difficile à traiter. Que diriez-vous si je vous envoyais bientôt Mahomet premier ? Paresseux que vous êtes, j’ai plus tôt fait une tragédie que vous n’avez critiqué Zulime !
Ah ! Mettez mon âme en repos, et que tous mes travaux vous soient consacrés.
Faites lire à vos amis l’Essai sur Louis XIV, je voudrais savoir si on le goûtera, s’il paraitra vrai et sage.
Adieu mon cher ange gardien, mille respects à Mme d’Argental.
V.
2 avril 1739.»
Pour les curieux :
ref : Bicêtre au XVIII ème: http://www.initiales.org/Dans-la-nuit-de-Bicetre.html
12:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, desfontaines, argental, libelle
31/03/2009
ni fautes d’orthographe, ni omissions, choses qui font plus de tort à un auteur que toutes les critiques du monde
Avant tout, merci aux donneurs de sang bénévoles au nombre de 138, dont 10 nouveaux qui se sont présentés à la collecte le lundi 30 mars à Gex (Ain, en France). Que tous ceux qui ont l'occasion d'être près d'un lieu de collecte fassent le pas tout simple qui sépare un spectateur d'un acteur ! Donnez, vous ne le regretterez jamais !!
http://www.dondusang.net/afficherAccueil.do
http://www.dondusang.net/rewrite/site/4/.htm?idRubrique=8
« Au Daily Post
I having yesterday seen in the Daily Post an advertisement wich runs thus : By the authors’s priviledege, the Henriade by mr de Voltaire, with a criticism upon the whole work . N.B. This edition is not castrated as that in quarto . Printed for Prevost . This is to give notice that I never gave us any privilege to Prevost, but I was betrayed in to such a kindness for one Coderc, as to grant him leave of printing my book [V* avait cédéses droits pour impression in -8° à Coderc qui les a tranférés à Prévost] for his own benefit, provided he should sell none before mine has been deliver’d . It is a thing unheard of, that a bookseller dares to sell my own work in another manner than I have printed it, and call my own edition castrated : the truth of the matter is, that he has printed six bad and insignificant low lines, wich were not mine, printed in a former edition of La Ligue[V* dans la version imprimée en 1723 parlait du “souffle empoisonné” “d’une cour trompeuse” et du fait que les sujets de Louis XV pourraient en être malheureux ; V* remplacera ces vers par de conseils au “prudent Fleury”], and in the room of wich there are six others a great deal bolder and stronger in the Henriade . As so the criticism I have not yet seen it .
I have just perused another edition of my book, printed for James Woodman, with another criticism, which I will answer in time, at least I must certify, that this Woodman’s edition is entirely correct, comformable to my original, and without spurious and bad verses, wrong spellings and omissions, wich do more harm to an author than all the criticism in the world.
Voltaire
March 20 [31 mars n.s.] 1728
Translated into French :
“Ayant vu hier dans le Daily Post une annonce ainsi conçue : « Par permission de l’auteur, La Henriade de M. de Voltaire, avec une critique de tout l’ouvrage . N.B. Cette édition n’est pas châtrée comme l’édition in -4°. Imprimée pour Prévost. » J’avertis ici que je n’ai jamais donné aucune permission à Prévost ; il est vrai que je me suis laissé entrainer à autoriser bénévolement un certain Coderc à imprimer mon livre pour son propre bénéfice, à condition qu’il n’en vendît aucun exemplaire avant que les miens eussent été débités . C’est une chose inouïe qu’un libraire ose vendre mon propre ouvrage sous une autre forme que celle qu’il a dans ma propre édition, et qu’il traite celle-ci de châtrée . La vérité c’est qu’il a imprimé six mauvais vers bas et insignifiants, qui ne sont pas de moi, mais qui proviennent d’une précédente édition de La Ligue, et à la place desquels il y a dans la Henriade six vers bien plus hardis et bien plus forts . Quand à la critique, je ne l’ai pas encore vue .
Je viens d’examiner une autre édition de mon livre, imprimée par James Woodman avec une autre critique [ in-8°, en mars 1728, identique à celle de l’in-4° qui est illustrée ; critique de Faget, réfugié ]à laquelle je répondrai en temps et lieu .Du moins je dois certifier que cette édition de Woodman est absolument correcte, conforme à mon original et qu’il ne s’y trouve ni vers interpolés ou mauvais, ni fautes d’orthographe, ni omissions, choses qui font plus de tort à un auteur que toutes les critiques du monde. »
« A Octavie Durey de Meynières
Madame,
Après trente ans d’absence, et soixante ans de persécutions, j’ai trouvé un public, et même un parterre [la veille , à la Comédie française] devenu philosophe, et surtout compatissant pour la vieillesse mourante . Mais ce qui me touche le plus, c’est la lettre et la bonté dont vous m’honorez, et l’indulgence de monsieur le président de Meynières .
J’ai l’honneur d’être avec une respectueuse reconnaissance
Madame
Votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire
31 mars 1778. »
« A Jean-Paul-André de Razins, marquis de Saint-Marc
J’ai appris que c’est vous qui daignâtes hier vous amuser à me donner l’immortalité dans les plus jolis vers du monde [Saint-Marc relatera à Linguet l’ « apothéose » de V* lors de la sixième représentation d’Irène, le 30 mars à la Comédie française ]. Ils ont apaisé les souffrances que la suite de ma maladie me fait éprouver . Si je ne suis pas encore en état de vous répondre dans le langage dont vous faites usage,[ il écrira l’ « Epitre au marquis de Saint-Marc »] je vous supplie du moins d’agréer ma vive reconnaissance et le …
Voltaire
31 mars 1778. »

13:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/03/2009
tout est perdu quand on digère mal. C’est l’estomac qui fait les heureux.
Bon début de journée avec la distribution de flyers pour la collecte de sang du lundi 30 mars à Gex ( qu'on se le dise ! "Tout donneur de sang se trouve du bon côté de l'humanité", paroles d'une jeune femme sauvée par une transfusion ).
Le vendeur de pains sur le marché m'a fait cadeau d'un petit pain aux céréales, offert, car fait de la veille ; pour moi qui me suis abonné au pain de campagne au levain depuis longtemps, j'ai l'habitude de manger du pain qui tient le coup 4 à 5 jours sans devenir dur comme du chien ou mou comme une vieille savate .Petit pain aux céréales, tu ne vas pas avoir le temps de rassir davantage !!!
Et pour continuer la matinée, le plaisir de vous faire partager cette lettre, la seule que j'ai touvée datée d'un 28 mars . Let's go !

« A Sophie-Frédérique-Wilhelmine de Prusse, margravine de Bayreuth
Madame,
Frère malingre, frère hibou, frère griffonneur est plus que jamais aux pieds de Votre Altesse Royale. S’il lui écrivait aussi souvent qu’il pense à elle, Son Altesse aurait des lettres de lui cinq ou six fois par jour.
J’attends, Madame, l’heureux temps où j’aurai assez de santé pour faire le voyage de Bareith. Il me semble que j’aie renoncé à celui de France et d’Italie, mais je me berce toujours de l’espérance de vous faire ma cour. Il fallait autrefois que les virtuoses allassent à Naples, à Florence, Ferrare, c’est maintenant à Bareith qu’il faut aller.
Si Votre Altesse Royale a envie de faire représenter un nouvel opéra chez elle, qu’elle ne prenne pas Orphée [Orpheo ed Eurydice, à Berlin le 27 mars] que le roi son frère vient de faire jouer .Jamais je n’ai vu un si sot Pluton, et un Orphée si ennuyeux. Il y a toujours de beaux morceaux dans la musique de Graun mais cette fois ci le poète l’avait subjugué. Le roi qui s’y connait bien avait heureusement fait beaucoup de retranchements. Je disais à un vieux militaire qui baillait à coté de moi et qui n’entendait pas un mot d’italien : En vérité, Monsieur, le roi est le meilleur prince de la terre, il a plus que jamais pitié de son peuple. - Comment donc ? dit-il. – Oui, ajoutai-je, il a accourci cet opéra-ci de moitié. Je me flatte que Votre Altesse Royale aura eu cet hiver de belles fêtes et la santé. Mais, Madame, songez à la santé surtout. C’est là ce qu’il faut vous souhaiter : la beauté, la grandeur, l’esprit, le don de plaire, tout est perdu quand on digère mal. C’est l’estomac qui fait les heureux.

Vraiment, Madame, je sais plus de nouvelles de La Pucelle que Votre Altesse Royale ne croit.. Il est vrai que Madame la duchesse de Virtemberg passa une nuit chez vous à en transcrire quelques lambeaux, mais ce qu’on a à Vienne des dépouilles de cette pucelle vient de la bataille de Sore [Sohr, 30 septembre 1745]; les houzards qui s’amusèrent à piller le bagage du roi pendant qu’il battait les troupes réglées d’Autriche, volèrent Le Siècle de Louis XIV et ce que le roi avait de La Pucelle [on fera une édition pirate du Siécle et V* soupçonnera Frederic ; il lui avait aussi donné deux manuscrits de La Pucelle en 1742 et 1743]. Cela consiste en sept ou huit cents vers détachés du corps de l’ouvrage . Ainsi Jeanne a été un peu houspillée, mais elle n’a pas perdu tout à fait son pucelage. Cette Jeanne était destinée à être toujours prise à la guerre.
J’en fis deux nouveaux chants il y a quelques mois, j’y fourrai un gros Tirconel, mais mon Tirconnel (sic) [Milord Tyrconnel, envoyé de France, mort le 2 mars 1752] ne l’a pas porté loin.
Pardon, Madame, il ne me reste point de place pour présenter à Vos Altesses Royales les profonds respects de frère V.
Berlin, 28 mars 1752. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Wilhelmine_de_Bayreuth
Bébé potelé et drolement attiffé que la petite princesse !!

Bébé a maintenant 36 ans, et il y a du monde au balcon !
10:06 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/03/2009
mon vieux cœur, qui pour être vieux n’en est pas plus dur
En préambule, juste pour voir si vous avez encore le sens des réalités , exemple typique des hauts dignitaires, civils et religieux, excellents experts du "faites ce que je dis", oubliant d'ajouter "ne faites pas ce que je fais" !
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/photos/2054/...

A combien de jours de nourriture pour un enfant du Sahel estimez-vous cette superbe tenue avec bijoux et éléments d'apparat en or ? Dites un chiffre, et pleurez ! Ou plutôt non, disons "e finita la comedia".
Pour retourner encore le couteau dans la plaie -(c'est mon côté tueur à sang froid ; Babeth excuse moi, c'est le naturel qui revient au galop !!) - : comment peut-on mettre hors la loi le modeste préservatif alors qu'on mobilise pour sa sainte protection - (en sus d'une cohorte d'anges qui bossent pour rien)- une foule de gardes du corps en sus d'une papamobile à vitres blindées ?? C'est vrai, il n'y a qu'un pape, et tout ce qui est rare est cher . A coté, ou plutôt en dessous de lui, il y a la foule des anonymes paumés qui n'ont même pas le droit à la protection d'un film de latex !! On a parlé du devoir d'ingérence pour les pays où sévit la guerre civile, le devoir de désobéissance est d'actualité .Je dois humblement le reconnaitre, je suis un horrible antipapiste voué à l'enfer, tant pis !!
« A Jean Le Rond d’Alembert
Mon très aimable Bertrand, votre lettre a bien attendri mon vieux cœur, qui pour être vieux n’en est pas plus dur. Je ne sais pas bien positivement si je suis encore en vie, mais en cas que j’existe c’est pour vous aimer.
Le gros Gabriel Cramer pendant ma maladie a imprimé un petit recueil dans lequel vous trouverez d’abord Les Lois de Minos, précédées d’une épître dédicatoire, et si la page 8 de cette épître dédicatoire ne vous plait pas, je serai bien attrapé [il demande à Richelieu de protéger « la véritable philosophie également éloignée de l’irréligion et du fanatisme »].
Je sais d’ailleurs que Raton aime Bertrand depuis trente ans et que Bernard pardonnera à une liaison de plus de cinquante [avec Richelieu].
Après la pièce sont des notes que probablement on ne réimprimera pas dans Paris, tant elles contiennent de vérités. Vous trouverez dans ce recueil la seule bonne édition de l’Épître à Horace, le Discours de l’avocat Belleguier, des réflexions [Quelques petites hardiesses de M. Clair à l’occasion d’un panégyrique de saint Louis] sur le Panégyrique de saint Louis prononcée par l’abbé Maury, lesquelles ne sont pas à l’avantage des Croisades.
Le Philosophe, par Du Marsais, qui n’a jamais été imprimé jusqu’à présent [en fait déjà imprimé de 1743 et réimprimé], se trouve dans ce recueil.
Il y a deux lettres très importantes de l’impératrice de Russie sur les deux puissances. [du 22 août/2 septembre 1765 et 9/20 juillet 1766 sur ses rapports avec les moines et prêtres et sur la tolérance]
Le principal ornement de cette collection est votre Dialogue entre Descartes et Christine.[demandé par V* le 18 mars 1771, après la visite du roi de Suède à l’Académie des Sciences ] .On y a fourré aussi la lettre du roi de Prusse dont l’original est conservé dans les archives de l’Académie, [du 28 juillet 1770, à d’Alembert, Frédéric II accepte sa contribution à la statue de V* par Pigalle, avec éloge de V*] et dont Cramer prétend qu’on a trouvé une copie dans les papiers de votre prédécesseur Duclos.
Presque toutes ces pièces sont accompagnées de remarques dont quelques unes sont assez curieuses.
J’oubliais de vous dire que, dans l’épître dédicatoire, M. de La Harpe est désigné comme le seul qui peut soutenir le théâtre français, et qui n’a éprouvé que persécutions et injustices pour tout encouragement. [La Harpe avait vu condamner son Éloge de Fénelon, et échec de son Gustave Vasa]
Comment m’y prendrai-je pour vous faire parvenir ce petit paquet de facéties allobroges ? Elles sont de contrebande et moi aussi.
Si j’ai encore quelque temps à vivre, je le passerai à cultiver mon jardin. Il faut finir comme Candide, j’ai assez vécu comme lui. Ma grande consolation est que vous soutenez l’honneur de nos pauvres Welches, en quoi vous serez bien secondé par M. le marquis de Condorcet.
Adieu, mon philosophe très cher, et très nécessaire. Adieu ; vivez longtemps.
V.
27 mars 1773. »

Je n'ai pas d'exclusive, la preuve : http://www.linternaute.com/actualite/depeche/photos/2054/...
Pour vous faire une idée neuve, voyez ce magnifique exemplaire de clairvoyance et de modestie :"je suis un homme modeste, je vais gérer la crise ". Ouf, j'ai cru un instant qu'il allait nous faire une crise et faire péter son lifting et ressortir les malles qu'il avait -autrefois- sous les yeux !
Oui DSK, tu es le plus beau, les femmes en tombent à tes genoux !
Gère la crise comme si ton portefeuille en dépendait, ça me rassurerait si tu partageais les risques du menu peuple ... même non socialiste ...
http://www.linternaute.com/actualite/depeche/photos/2054/...

16:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/03/2009
Il est bon de s’accoutumer à se passer des hommes
On ne se refait pas, vous voyez j'ai des associations d'idées tirées de je ne sais où, ce qui fait que dès que j'ai vu le nom de cette comtesse j'ai cédé à la tentation . Klinglin et Lutzelbourg quelle magnifique association de sons ! Du coup je vais de ce pas (oui, la route est longue ), placer mes hochets bling bling au Luxembourg , ou peut-être au double-axel ou "ritberger", championnat de patinage oblige ! Ah ! ça y est ! Moi aussi je patine dans l'à peu près, la chute est moins dure pour mon verre de montre (peau des fesses, comme me l'ont appris mes nobles parents ), mais risquée pour l'inestimable estime dont m'honorent ceux qui osent encore me fréquenter !!
Que les honorables descendants de Marie-Ursule
ne me fassent pas une pendule.
Cette vache est trop belle
PS : la Marguerite me fait dire qu'elle n'est pas "chaine", mais plutot "cuir" ; avis aux amateurs....
« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg

On me dit, Madame, que vous allez à Andelau et que ma lettre ne vous trouverait pas à Strasbourg. Je l’adresse à M. le baron Darstad [François-Christophe-Honoré de Klinglin, baron Hattstatt, neveu de la comtesse ]. J’ai bien bonne opinion de son procès. Dupont m’a lu son plaidoyer, il m’a paru contenir des raisons convaincantes, il tourne l’affaire dans tous les sens, et il n’y a pas un côté qui ne soit entièrement favorable .J’aurais bien mauvaise opinion de mon jugement ou de celui du Conseil d’Alsace, si monsieur votre neveu ne gagnait pas sa cause tout d’une voix. Je me flatte, Madame, de vous retrouver à l’île Jard quand je retournerai à Strasbourg. Il y a six mois que je ne suis sorti de ma chambre. Il est bon de s’accoutumer à se passer des hommes. Vous savez que j’en ai éprouvé les méchancetés jusque dans ma solitude. Ce père missionnaire [le père Mérat ]est venu s’excuser chez moi, et j’ai reçu ses excuses parce qu’il y a des feux qu’il ne faut pas attiser .Le père de Menoux a désavoué la lettre qui court sous mon nom et je me contente de son désaveu. Il faut sacrifier au repos dont on a grand besoin sur la fin de sa vie. Comme je m’occupe à l’Histoire [Précis de l’Histoire universelle], je voudrais bien savoir s’il est vrai qu’il y ait eu autrefois un parlement à Paris. Le chef du parlement de cette province [Christophe de Klinglin] m’honore toujours d’une bonté que je vous dois. Il vient me voir quelquefois. Je me sens destiné à être attaché à tout ce qui vous appartient. Je présente mes respects aux deux ermites de l’île Jard, je me recommande à leurs saintes prières.
L’ermite de Colmar
A Colmar 26 mars 1754. »
20:19 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, bling bling, ermite, hommes

