29/08/2022
Si j'osais, j'irais jusqu'à vous prier de mettre un a à tous les imparfaits, mais je ne suis pas encore assez sûr de votre amitié pour vous proposer une si grande conspiration
... Il semblerait bien que ce soit ce même type de projet qui courre dans les divers partis, construits de bric et de broc, pour de basses réalités financières plus que pour des progrès réels dans la vie de leurs concitoyens .
« A Jacques Lacombe, Libraire
Quai de Conti
à Paris 1
Si vous avez bien voulu faire, monsieur, ce que vous m'avez promis, si vous avez conservé les planches de cette pauvre tragédie des Scythes, je vous prie de corriger les endroits indiqués dans le petit papier ci-joint .
Il sera fort difficile que je reçoive votre ballot ; rien ne passe de Lyon dans nos déserts de Scythie . L'Histoire du cabinet du roi de M. de Buffon 2 est encore à la douane depuis un mois sans pouvoir me parvenir . Mon âme et mon corps manquent depuis trois mois des choses les plus nécessaires et c'est moi qui souffre le plus sans contredit de la guerre de Genève . Ce n'est pas sans raison que je me suis amusé à faire la tragédie des Scythes ; mais elle n'était faite que pour être jouée sur mon théâtre et non pas sur celui de Paris .
Je compte toujours sur votre amitié, et je vous réitère mes prières de donner un petit honoraire de vingt-cinq louis d'or à M. Lekain pour toutes les peines qu'il a bien voulu prendre , car quoique cette pièce ne fût point faite du tout pour Paris, il faut pourtant témoigner sa reconnaissance à celui qui s'est donné tant de peine pour si peu de chose .
N. B. – Si vous ne pouvez faire corriger les sottises marquées dans le papier ci-joint, je vous prie de faire un errata .
N. B. – Je suis bien fâché contre vous, de ce que, dans votre Avant-coureur, vous imprimez toujours françois par un o . Je vous demande en grâce de distinguer mon bon patron saint François d'Assise de mes chers compatriotes . Imprimez, je vous prie, anglais et français . Si j'osais, j'irais jusqu'à vous prier de mettre un a à tous les imparfaits, mais je ne suis pas encore assez sûr de votre amitié pour vous proposer une si grande conspiration .
Corrections à faire sur l'imprimé de la tragédie des Scythes .
V.
16è mars 1767.
Page 14, ôtez ces deux vers 3 :
Allons chez Obéide, et que cette journée
Soit pour le peuple scythe à jamais fortunée .
et mettez à la place ces deux-ci :
Cher ami, ce grand jour renouvelle ma vie,
Il me fait citoyen de ta noble patrie .
Page 19, ôtez ce vers :
C'est dans ses derniers ans un appui qu'il faut prendre ,
et mettez :
Il ne l’ordonne point, mais je sais trop l'entendre .
à la fin de la pièce, au lieu des deux derniers vers :
Déplorez avec moi ce fatal sacrifice
Et sans être inhumains cultivons la justice .
mettez ces deux-ci :
Nous sommes trop vengés par un tel sacrifice,
Scythes, que la pitié succède à la justice .
Page 8 :
Mais je n'userai point de la loi paternelle,
corrigez :
Je ne la gêne point sous la loi paternelle .
N. B. – Les deux vieillards se lèvent ( page 12) à ce vers :
Ce souvenir honteux soulève encore mon cœur .
Page 19, ôtez :
Chaque mot qu’il m’a dit a glacé mon courage.
Sozame
Je conçois ta terreur et mon cœur la partage
et mettez à la place :
Où suis-je ? Qu'a-t-il dit?Où me vois-je réduite ?
Sozame
Dans quel abîme affreux , hélas ! T'ai-je conduite ! »
1L'édition de Kehl, suivant la copie Beaumarchais, amalgame cette lettre et celle d'avril 1767, en faisant une « lettre »datée de façon vague, d'avril .
2 Sous titre de l'Histoire naturelle de Buffon, dont le volume XV est daté de 1767 . Voir : https://www.musee-parc-buffon.fr/wp-content/uploads/2021/10/LHistoire-Naturelle-generale-et-particuliere-avec-la-description-du-Cabinet-du-Roi-1749-1767.pdf
3 On trouve ces variantes dans le lettre du 14 mars à Linguet : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/25/m-6397882.html
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28/08/2022
Je voudrais que [les rois et princes] établissent hautement la liberté de conscience dans leurs États, et que cette liberté les enrichit
... Pour actualiser la citation, pour faire bonne mesure, ajoutons gaiement tous les chefs d'Etats . C'est trop demander , me direz-vous ? C'est pourtant un minimum vital .
« A Etienne-Noël Damilaville
16è mars 1767 1
Voici la réponse toute ouverte que je vous envoie pour M. Linguet 2. je vous prie de faire tenir à Mme de Florian le premier chant de notre sotte Guerre de Genève .
Je vous enverrai incessamment ce que M. Lamberta demande 3. Nous avons suspendu à Ferney les représentations des Scythes . Nous ne prétendons pas nous réjouir quand la cour est dans les alarmes ou dans le deuil. J’ignore le sort de madame la dauphine, mais il ne peut être que funeste. Quoique nous ne soyons que des Suisses, nous avons le cœur aussi français que les Parisiens.
Je voudrais que les sorboniqueurs, qui persécutent Marmontel, apprissent que l’impératrice de Russie, les rois de Danemark, de Pologne, de Prusse, et la moitié des princes d’Allemagne, établissent hautement la liberté de conscience dans leurs États, et que cette liberté les enrichit.
J’ai reçu du roi de Pologne une lettre 4 qui ferait honneur à Trajan pour le fond et pour le style.
Aimez-moi comme je vous aime. É L.
N. B. – Je suis toujours très fâché que vous ne m'ayez rien dit de Tonpla sur la préface des Scythes .»
1Copie par Wagnière ; l'édition de Kehl, suivant la copie Beaumarchais amalgame cette lettre et celle du 18 mars 1767, datant le tout du 18 mars 1767.
2 Lettre du 14 mars 1767 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/25/m-6397882.html
3 Par une lettre du 11 mars 1767 : un exemplaire de l'ouvrage sur les courbes à double courbure, si celui-ci est imprimé, et un portrait de V* ; voir : http://dalembert.academie-sciences.fr/Correspondance/oeuvres.php?Exp_lettre=Voltaire
4 Voir lettre du 21 février 1767 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1767/Lettre_6765
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c’est toujours le plan qui nous échauffe le plus que l’on doit choisir
... Quels choix feront donc nos hommes/femmes politiques ? Lesquels proposeront de quoi nous échauffer ou nous glacer ?
Fin de l'abondance !
« A Michel-Paul-Guy de Chabanon
16è mars 1767
Non-seulement je corromps la jeunesse, mon cher et jeune confrère, mais la vieillesse ne m’empêche point de donner de mauvais exemples. Je suis honteux de faire des tragédies à mon âge. Je vous réponds un peu tard, parce que j’ai passé mon temps à soutenir la guerre contre mes anges. Je suis quelquefois très docile et quelquefois très opiniâtre. Je souhaite que vous n’ayez pas été trop docile en changeant votre plan . Vous aurez sans doute senti que le nouveau servira mieux votre génie : c’est toujours le plan qui nous échauffe le plus que l’on doit choisir. Celui que j’avais imaginé pour mes pauvres Scythes m’animait, et celui qu’on me proposait me glaçait. J’ai travaillé pour mes Suisses et pour moi ; la pièce nous a amusés à Ferney, et c’est tout ce que je voulais, car, en cultivant son jardin, il faut aussi ne pas oublier son théâtre.
Nous avons suspendu nos plaisirs, sur la nouvelle du triste état où était madame la dauphine 1 ; nous sommes bons Français, quoique nous ne soyons que des Suisses.
M. de La Borde m’avait recommandé de l’informer de tout ce qu’on me manderait sur son péché originel 2. Je n’eus d’abord que des choses très flatteuses à lui faire savoir ; mais depuis il m’est revenu qu’on faisait des critiques, et que l’on trouvait quelques endroits faibles ; je m’en rapporte à vous : il y a bien de l’arbitraire dans la musique . Les oreilles, que Cicéron appelle superbes 3, sont fort capricieuses. Il n’en est pas ainsi du cœur, c’est un juge infaillible ; et quand il est ému dans une tragédie, toutes les critiques n’ont qu’à se taire.
Mon petit La Harpe a fait une réponse à l’abbé de Rancé 4. Cet abbé de Rancé avait écrit ce qu’on appelle, je ne sais pourquoi, une héroïde à ses moines 5; M. de La Harpe fait répondre un moine, qui assurément vaut mieux que l’abbé. C’est un des meilleurs ouvrages que j’ai vus ; il faudrait qu’il fût entre les mains de tous les novices, il n’y aurait plus de profès ; jamais on n’a mieux peint l’horreur de la vie monacale.
J’ignore encore si la folle Sorbonne a condamné le sage Bélisaire. De quoi se mêle-t-elle ?
Si vous avez l’Histoire de la Philosophie par Deslandes 6, vous y verrez, tome III, page 299 : « La Faculté de théologie est le corps le plus méprisable qui soit dans le royaume. » Je serais bien fâché de penser comme M. Deslandes ; à Dieu ne plaise ! personne ne respecte plus que moi la sacrée faculté ; mais je vous aime encore davantage.
V. »
1 Marie-Joséphine de Saxe, mère de Louis XVI, de Louis XVIII et de Charles X, était morte le 13 mars 1767.
2 L'opéra de Voltaire : Pandore ; voir https://fr.wikisource.org/wiki/Pandore_(Voltaire)/1740
On en avait, le 14 mars, fait sur le théâtre des Menus-Plaisirs une répétition avec la musique de La Borde.
3 Cicéron, Orator, XLIV, 150 : … offendent auris, quarum est iudicium superbissimum.
http://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus:abo:phi,0474,040:44:150
4 Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome26.djvu/577
Sur la lettre de l'abbé de Rancé de Barthe, voir lettre du 14 mars 1767 à Hennin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/23/vale-et-ride-6397454.html
La Harpe écrivit en réponse la Réponse d'un solitaire de la Trappe à la lettre de l'abbé de Rancé, où, prenant le masque d'un moine, il attaquait violemment l'institution monastique . V* ayant lu cette réponse en manuscrit, composa pour elle une préface et publia le tout dans les Choses utiles et agréables .
5 Vers cette époque, on appelle héroïdes des lettres en vers à l'imitation des Héroïdes d'Ovide . Dorat composa ainsi une héroïde tirée des Lettres portugaises .
Voir : https://utpictura18.univ-amu.fr/rubriques/crebillon/monodie-epistolaire
6 André-François Bourreau-Deslandes : Histoire critique de la philosophie, 1737 :voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65290972/f317.item
et https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9671858g.texteImage
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27/08/2022
C'est dans ses derniers ans un appui qu'il faut prendre
... Happy birthday Jean-Luc Mélenchon, la soixante douzième année commence, tâchez de garder l'appui de votre parti LFI, le reste de la NUPES ne devrait pas tarder à battre de l'aile , même si vous appelez la dissolution de l'Assemblée de vos voeux . Profitez bien de vos revenus exagérément cotés . Jusqu'où votre vie de critiques incessantes va-t-elle vous être malheureusement conservée ?
Jean-Luc, il serait temps de réfléchir avant de parler , sinon tu nous offre du grand guignol .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'ArgentaI
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
16è mars 1767 1
Mes anges et M. de Thibouville verront ci-contre ma réponse à leurs lettres du 7 et du 9 mars . Ma réponse est docilité et amendement. Quand je sens la raison, je la suis ; quand je peux corriger, je corrige. Gardez-vous bien de mettre
L’accompagne aux combats, et doit venger sa mort. 2
(Acte IIè, scène d’Indatire et d’Obéide.)
Il ne s’agit point ici de ce que les femmes scythes doivent faire, mais de ce qu’elles savent faire : cela est fort différent. Votre doit venger sa mort montrerait la corde ; il serait impertinent qu’au cinquième acte Obéide dît : moi, je dois vous venger ! Vous gâteriez tout par ce léger changement.
J’ignore l’état de madame la dauphine ; je n’ai pas voulu qu’on jouât publiquement la pièce chez moi, quand les spectacles sont fermés à Paris ; je ne la laisserai jouer que quand ils seront rouverts : je n’ai pas de peine à observer cette bienséance.
On me mande que Molé ne sera pas en état de jouer a Paris. Je ne crois pas qu’il faille donner son rôle au singe de Nicolé 3. Vous ferez tout comme il vous plaira, mes anges ; mais que Mlle Durancy justifie la préférence que je lui ai donnée, préférence qui m’attire plus de tracasseries qu’il n’y a de mauvais vers dans les pièces que les Velches applaudissent. Moquez-vous des tracasseries, mes anges, et écrasez le mauvais goût.
Ayez la charité d’envoyer à l’ami Lekain les corrections ci-contre.
Respect et tendresse.
V.
Page 14 ; Otez ces deux vers :
Allons chez Obéide, et que cette journée
Soit pour le peuple scythe à jamais fortunée .
Et mettez ces deux à la place :
Cher ami, ce grand jour renouvelle ma vie
Il me fait citoyen de la noble patrie .
Page 19 . Ôtez ce vers :
C'est dans ses derniers ans un appui qu'il faut prendre,
et mettez :
Il ne l'ordonne point, mais je sais trop l'entendre .4
A la fin de la pièce, au lieu des deux derniers vers :
Déplorez avec moi ce fatal sacrifice
Et sans être inhumains cultivons la justice .
Mettez ces deux-ci :
Nous sommes trop vengés par un tel sacrifice,
Scythes, que la pitié succède à la justice .5
Page 8 : Mais je n'userai point de la loi paternelle.
corrigez
Je ne la gêne point sous la loi paternelle .
N.B. – Les deux vieillards se lèvent à ces vers, page 1 :
Ce souvenir honteux soulève encore mon cœur .
Page 19 . Ôtez :
Chaque mot qu'il m'a dit a glacé mon ouvrage .
Sozame
Je conçois la terreur, et mon cœur la partage .6
et mettez à la place :
Où suis-je ? qu'a-t-il dit ? où me vois-je réduite ?
Sozame
Dans quel abîme affreux, hélas ! t'ai-je conduite !7 »
1 L'édition Cayrol omet toutes les variantes après l'initiale .
2 Les Scythes, II, 2 ; ( sait remplace doit ).
3Le comédien Molé, voir lettre du 4 mars 1767 à Florian : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/12/en-verite-il-s-agit-dans-cette-affaire-de-l-honneur-de-la-fr-6396068.html .
« Quel est ce gentil animal ? » dit Boufflers dans sa chanson :
Quel est ce gentil animal,
Qui dans les jours de carnaval
Tourne à Paris toutes les têtes,
Et pour qui l’on donne des fêtes ?
Ce ne peut être que Molet
Ou le singe de Nicolet.
4 Les Scythes, II, 1 ; ( commande remplace ordonne ).
5 Les Scythes, V, 5 ; couplet final .
6 V* a écrit ici en marge : N.B. – Obéide dit au 5 [acte V, sc. 2 ?] et mon cœur la partage .
7 Acte IV, sc. 8 dans l'édition Lacombe, mais ce texte fusera finalement abandonné .
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26/08/2022
il a eu la bonté de promettre
... Bonté , bonté ? c'est vite dit quand il s'agit du président Macron qui fait l'intéressant en discourant en lieu et place du ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye qui n'en peut mais : https://www.europe1.fr/politique/education-pap-ndiaye-a-t...
« A Pierre-Michel Hennin
[vers mars 1767] 1
On fait les plus tendres compliments au plus aimable des Résidents ; on le supplie de remettre au porteur la lettre aux cantons , qu'il a eu la bonté de promettre . »
1 Une douzaine de « lettres aux cantons »circulèrent d'octobre 1766 à mai 1767, d'où la date très approximativement proposée . Des copies manuscrites de plusieurs de ces lettres sont conservées à Genève .
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Mme du Luc avait donc 2054 amis ? Voilà une brave femme
... Deux cent cinquante ans avant les réseaux (a)sociaux informatiques , les influenceurs/ceuses de tout poil, et les influencés bas de plafond !
« A Henri Rieu
[Mars 1767]
Mon cher corsaire, j'ai donné, comme vous savez, Les Scythes à Gabriel Cramer, et je ne puis les donner à Guillaume Pellet 1 . C'est à Guillaume à s'accommoder avec Gabriel .
S'il n'est point offensé (punctum)2.
Mme du Luc avait donc 2054 amis ? Voilà une brave femme . »
1 Sur Pellet, voir lettre du 18 avril 1767 à Rieu ; V* fa ait une dédicace à Pellet et Fils pour une édition en douze volumes de Le Théâtre français, ou Recueil de toutes les pièces françaises restées au théâtre Avec les vies des auteurs, des anecdotes sur celles des plus célèbres acteurs et actrices, et quelques dissertations historiques sur le théâtre .
2 C'est-à-dire : point (ponctuation).
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Nous ne lui écrivons point pour lui sauver l'embarras d'une réponse
... disent réciproquement le président Macron et le président Abdelmadjid Tebboune . Alors on a du direct soigneusement peaufiné . Les questions qui fâchent ont heureusement des réponses d'un remarquable [sic] intérêt (enterrer le sujet en paraissant l'étudier ) : création de commissions ; qui dit mieux ? L'hypocrisie est de mise quand les ressources énergétiques sont essentielles à l'un et les revenus financiers indispensables à l'autre : https://www.lemonde.fr/international/article/2022/08/26/a...
« A Gabriel Cramer
[vers le 15 mars 1767] 1
[ ,,,] mandez-lui combien Mme Denis et moi nous sommes touchés de la perte de son ami, et à quel point nous nous intéressons à tout ce qui le regarde . Nous ne lui écrivons point pour lui sauver l'embarras d'une réponse ; nous vous serons extrêmement obligés de faire valoir notre sensibilité .
Ayez donc la charité, mon cher ami, de dépêcher d'Alembert qui soupire après vous et à qui j'ai déjà fait tenir les trois cents livres .
Actuellement que je suis débarrassé des Scythes je puis corriger les épreuves
[…] le duc de Choiseul, et ne vous mêlez de rien .
Venez nous voir . Il est cruel à vous de venir à Tournay sans passer à Ferney.
Je vous embrasse de tout mon cœur .
Où diable est allée madame votre mère par le temps qu'il fait ? »
1 Une bande a été déchirée en tête du manuscrit, d'où les manques du texte .
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