16/08/2023
N'êtes-vous pas bien aise que l'affaire de Pologne soit accommodée
... Pour s'en faire une idée, voir : https://fr.euronews.com/infos/europe/pologne
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
[Vers le 15 janvier 1768]
N'êtes-vous pas bien aise que l'affaire de Pologne soit accommodée à la plus grande gloire de Dieu et de la raison ? Joseph Bourdillon 1, professeur en droit,public, n'a pas laissé de servir dans ce procès ; puissé-je réussir comme lui dans celui des Sirven ! Puissé-je surtout venir un jour vous dire combien je vous aime, combien je vous suis attaché pour le reste de ma languissante vie !
1 Sur Bourdillon , qui n'est qu'un prête-nom de V*, voir lettre du 25 août 1768 à Vorontsov : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/04/13/je-suis-idolatre-de-trois-choses-de-la-liberte-de-la-toleran-6438089.html
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On augmente son crédit quand on l'emploie pour la justice et pour l'amitié
... J'en toucherai deux mots à mon banquier . Je crains bien que mes bons sentiments lui soient inconnus , sans valeur, comme il est ordinaire de le penser "chez ces gens-là" (comme dit le grand Jacques Brel : https://www.youtube.com/watch?v=_XrO-kBidNI&ab_channe... ).
« A Etienne-Noël Damilaville
15 janvier 1768
Je réponds en hâte, mon cher ami, à votre lettre du 7. Je ne conçois pas comment M. d'Argental peut hésiter un moment à faire parler M. le duc de Praslin. On augmente son crédit quand on l'emploie pour la justice et pour l'amitié. La timidité en pareil cas serait une lâcheté dont il est incapable.
M. Boursier m'a dit que vous vouliez avoir je ne sais quel rogaton d'un nommé Saint-Hyacinthe 1. Il demande par quelle voie il faut vous le faire tenir. Il dit que, s'il tombait en d'autres mains, cela pourrait vous nuire dans les circonstances présentes. Je vous demande en grâce de ne point trop effaroucher ceux qui protègent le jeune Mabille 2. Vous connaissez cet excellent vers de La Motte
Un ennemi nuit plus que cent amis ne servent .3
La protectrice de Mabille paraît se rendre à la raison, et ne veut point du tout qu'on vous laisse sans récompense. Que le titulaire vive encore seulement six semaines, et j'ose croire que M. le duc de Choiseul parlera.
Je vous embrasse de tout mon cœur. »
1 Le Dîner du comte de Boulainvilliers, voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome26.djvu/541
2Ce protecteur de Mabille , rival de Damilaville, est Berthier de Sauvigny ; voir lettre du 13 janvier 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/08/06/comptez-qu-un-homme-en-place-peut-toujours-nuire-6455686.html
3 Vers de La Motte dans ses Fables, V, iv, 51 : « Le Chien et le Chat » : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8613373p/f365.item
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15/08/2023
Mais plus elle est persécutée par la nature, par la fortune, et par l'injustice, plus vous daignerez employer votre ministère et votre éloquence à la tirer d'oppression
... "Il y a un [deux] an[s] , le 15 août 2021, les taliban sont entrés dans Kaboul, la capitale de l’Afghanistan, et ont pris le contrôle du pays " et depuis ce jour la femme afghane est à nouveau affreusement persécutée : https://www.unwomen.org/fr/nouvelles/gros-plan/2022/09/gr...
J'ose espérer que la France saura agir pour faire abolir cet esclavage et soutenir toutes celles qui osent se rebeller . Il n'est pas possible que de sales barbus bas de plafond continuent de maltraiter, "chosifier" les femmes : https://www.radiofrance.fr/franceinter/deux-apres-la-chut...
https://www.amnesty.fr/actualites/afghanistan-la-guerre-d...
« A Daniel-Marc-Antoine Chardon
15è janvier 1768 à Ferney
Monsieur,
Souffrez qu'en vous renouvelant mes hommages et mes remerciements au commencement de cette année, je vous félicite sur la victoire que vous venez de remporter . Le roi en a usé avec vous comme il fallait . Il vous rend justice comme vous l'avez rendue . On m'apprend que cette petite tracasserie des chambres assemblées n'a pas ralenti vos bontés pour les Sirven . Tout a conspiré contre cette famille malheureuse, jusqu'à son avocat au Conseil qui est mort lorsque vous vous alliez rapporter cette affaire . Mais plus elle est persécutée par la nature, par la fortune, et par l'injustice, plus vous daignerez employer votre ministère et votre éloquence à la tirer d'oppression .
Je me flatte que vous avez enfin reçu cette apologie de l'arrêt de Toulouse contre les Calas . Elle ressemble à l’apologie de la Saint-Barthélémy 1 par l'abbé de Caveyrac, et au panégyrique de la vérole par M. Robbé 2.
La famille Sirven trouvera aisément un autre avocat au Conseil que M. Cassen, mais elle ne trouvera jamais un rapporteur et un juge plus capable de mettre au grand jour son innocence, et de consoler une calamité si longue et si déplorable .
J’ai l'honneur d'être, avec le plus grand respect et le plus sincère dévouement,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire. »
2 Pierre-Honoré Robbé de Beauveset n'avait pas imprimé son poème Le débauché converti (Poème connu aussi sous le nom de La vérole, ou La syphilis), voir : http://robbedebeauveset.blogspot.com/ ; il le fut par Pierre Dufay, éditeur du Recueil de poésies diverses de M. Robbé de Beauveset, 1921 .
Voir : https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/13005153/page1
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Honor%C3%A9_Robb%C3%A9_de_Beauveset
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14/08/2023
votre ville de Genève est le temple de la discorde
... Ce qui n'étonne pas étant donné le nombre d'organisations internationales qu'elle recèle, réputées travailler pour le bien de l'humanité entière , et où des fonctionnaires grassement payés défendent le bout de gras de leurs nations respectives au mépris des autres . Voir par exemple l'actualité de l'ONU : https://news.un.org/fr/audio-product/actualites .
Franchement, qui s'en soucie au jour le jour ? Le prix du carburant et de l'électricité sont autrement plus inquiétants pour nous que de savoir qu'au "Yémen : l’ONU se félicite de la libération d'employés enlevés ". That's life !
« A [François Tronchin ?]
Mon cher ami, j'écris sur-le-champ à Balleidier pour mettre ordre à cette nouvelle extorsion . Gex est l'antre de la chicane et de la rapine, mais votre ville de Genève est le temple de la discorde . Si on voulait sérieusement se concilier ne serait-il pas très aisé de traiter avec les représentants sans rétablir les vingt-quatre commissaires du peuple ? Les commissaires du Conseil des deux cents ne pourraient-ils pas traiter avec cinq ou six personnes à leur choix, sans formalité, sans bruit, sans infirmer en rien l'autorité du prononcé 1? Ne fait-on pas parler tous les jours à ses plus grands adversaires par des tiers ? Ce serait assurément là le cas de boire ensemble, et de finir tout le verre à la main ?
Croyez- moi, il n'y a qu'un bon souper qui puisse mettre la paix dans la République .
Je vous embrasse bien tendrement .
V.
14è janvier 1768. »
1 Le Prononcé des puissances garantes […] (voir lettre du 8 janvier 1768 à Keate : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/08/02/je-ne-peux-pas-assurer-que-je-suis-en-vie-6455125.html
) n'a pas reçu l'agrément de Genève . La suggestion de V* se trouva finalement suivie et on aboutit à un Projet d'arrangement et de conciliation (22 février 1768 ), adopté à la quasi-unanimité le 11 mars, que la France accepta . Ces questions sont évoquées dans les Archives de l’État de Genève ,vol. CCLXVIII, folios 433 et 434 ; et CCLXIX, folios 20-21.
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13/08/2023
Un instinct heureux fait apercevoir aux femmes d'esprit si on parle bien ou mal
... Je n'en dirai pas plus .
https://des-livres-pour-changer-de-vie.com/citations-de-1...
« A Nicolas Beauzée 1
Au château de Ferney par Genève, 14è janvier [1768]
Si je demeurais, monsieur, au fond de la Sibérie, je n'aurais pas reçu plus tard le livre que vous avez eu la bonté de m'envoyer 2. Le commerce a été interrompu jusqu'au commencement de novembre, et depuis ce temps nous avons été ensevelis dans les neiges. Enfin, monsieur, j'ai eu votre paquet et la lettre dont vous m'honorez. Je vois avec beaucoup de plaisir les vues philosophiques qui règnent dans votre Grammaire . Il est certain qu'il y a, dans toutes les langues du monde, une logique secrète qui conduit les idées des hommes sans qu'ils s'en aperçoivent, comme il y a une géométrie cachée dans tous les arts de la main, sans que le plus grand nombre des artistes s'en doute. Un instinct heureux fait apercevoir aux femmes d'esprit si on parle bien ou mal ; c'est aux philosophes à développer cet instinct. Il me paraît que vous y réussissez mieux que personne. L'usage, malheureusement, l'emporte toujours sur la raison. C'est ce malheureux usage qui a un peu appauvri la langue française, et qui lui a donné plus de clarté que d'énergie et d'abondance . C'est une indigente orgueilleuse qui craint qu'on ne lui fasse l'aumône. Vous êtes parfaitement instruit de sa marche, et vous sentez qu'elle manque quelquefois d'habits. Les philosophes n'ont point fait les langues, et voilà pourquoi elles sont toutes imparfaites.
J'ai déjà lu une grande partie de votre livre. Je vous fais, monsieur, mes sincères remerciements de la satisfaction que j'ai eue, et de celle que j'aurai. J'ai l'honneur d'être, avec toute l'estime que vous méritez, monsieur, vôtre .
Voltaire
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi. »
1 Nicolas Beauzée, né à Verdun en 1717, mort en janvier 1789. Voir : https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/nicolas-beauzee
2 Grammaire générale , ou exposition raisonnée des éléments nécessaires du langage pour servir de fondement à l'étude de toutes les langues, deux volumes in-8°, 1767 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k50449f.image
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Y a-t-il aujourd'hui quelque chose de nouveau ?
... Oui .
Tout !
« A Gabriel Cramer
à Genève
Les querelles du clergé et du Parlement commencent en 1751 . Par conséquent monsieur Cramer est supplié d'envoyer le journal de 1751 .
Il est prié aussi de recommander à l'imprimeur de ne point farcir l'ouvrage de grandes lettres, et de n'en faire usage que pour les noms propres .
Y a-t-il aujourd'hui quelque chose de nouveau ?
15è [janvier 1768 ?].1 »
1 La date est proposée d'après l'hypothèse que ce billet a rapport à l'Histoire du Parlement de Paris .
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12/08/2023
il a parlé avec courage contre la finance, la prêtraille et le despotisme... Voilà du travail, c'est-à-dire du plaisir pour bien des années, et de la gloire pour jamais
... Connaitrai-je un jour celui/ celle qui fera cela ?
« A Joseph-Michel-Antoine Servan
13è janvier 1768 à Fer.
Vous m'avez prévenu, monsieur ; il y a longtemps que mon cœur me disait de vous remercier des deux discours que vous avez prononcés au Parlement, et qui ont été imprimés 1. Je me souviendrai toujours d'avoir répandu des larmes pour cette pauvre femme que son mari trahissait si pieusement en faveur de la religion catholique. Tout ce qui était à Ferney fut attendri comme l'avaient été tous ceux qui vous écoutèrent à Grenoble. Je regarde ce discours, et celui qui concerne les causes criminelles, non seulement comme des chefs-d'œuvre d'éloquence, mais comme les sources d'une nouvelle jurisprudence dont nous avons besoin.
Vous verrez, monsieur, par le petit fragment que j'ai l'honneur de vous envoyer 2, combien on vous rend déjà justice. On vous cite comme un ancien, tout jeune que vous êtes. L'ouvrage que vous entreprenez est digne de vous. Un vieux magistrat n'aurait jamais le temps de le faire et d'ailleurs un vieux magistrat aurait encore trop de préjugés. Il faut une âme vigoureuse, venue au monde précisément dans le temps où la raison commence à éclairer les hommes, et à se placer entre l'inutile fatras de Grotius et les saillies gasconnes de Montesquieu.
Je pense que vous aurez bien de la peine à rassembler les lois des autres nations, dont la plupart ne valent guère mieux que les nôtres 3. La jurisprudence d'Espagne est précisément comme celle de France ; on change de lois en changeant de chevaux de poste, et on perd à Séville le procès qu'on aurait gagné à Saragosse.
Les historiens, qui ne sont pour la plupart que de froids compilateurs de gazettes, ne savent pas un mot des lois des pays dont ils parlent. Celles d'Allemagne, dans ce qui regarde la justice distributive, sont encore un chaos affreux. Il n'y a que Mathusalem qui puisse prendre le parti de plaider devant la chambre de Wetzlar.. On dit que le despotisme en a fait d'assez bonnes en Danemark, et la liberté, de meilleures en Suède. Je ne sais rien de plus beau que les règlements pour l'éducation des enfants des rois, publiés par le sénat.
La meilleure loi peut-être qui fût au monde était celle de la grande charte d'Angleterre; mais de quoi a-t-elle servi sous des tyrans comme Richard III et Henri VIII ?
Il me semble que l'Angleterre n'a de véritablement bonnes lois que depuis que Jacques II alla toucher les écrouelles au couvent des Anglaises à Paris. Ce n'est du moins que depuis ce temps qu'on a entièrement aboli la torture, et ces supplices affreux prodigués encore chez notre nation, aussi atroce quelquefois que frivole, et composée de singes et de tigres.
Louis XIV rendit au moins un grand service à la France, en mettant de l'uniformité dans la procédure civile et criminelle. Cette uniformité était dès longtemps établie chez les Anglais, qui n'avaient, depuis six cents ans, qu'un poids et qu'une mesure . C'est à quoi nous n'avons jamais pu parvenir. Mais il me semble que les rédacteurs de notre procédure criminelle ont beaucoup plus songé à trouver des coupables qu'à trouver des innocents. En Angleterre, c'est précisément tout le contraire . L'accusé est favorisé par la loi . L'Anglais, qu'on croit féroce, est humain dans ses lois et le Français, qui passe pour si doux, est en effet très inhumain.
L'abominable aventure du chevalier de La Barre et du jeune Talonde en est bien la preuve. Ils ont été traités comme la Brinvilliers et la Voisin, pour une étourderie qui méritait un an de Saint-Lazare. Celui des deux qui échappa aux bourreaux est actuellement officier chez le roi de Prusse ; il a acquis beaucoup de mérite, et pourra bien un jour se venger, à la tête d'un régiment, de la barbarie qu'on a exercée envers lui. Il semble que cette aventure soit du temps des Albigeois.
Nous verrons bientôt si le conseil voudra bien revoir et réformer le procès des Sirven. Il y a cinq ans que je poursuis cette affaire. J'ai trouvé chaque jour des obstacles, et je ne me suis jamais rebuté mais je ne suis qu'un citoyen inutile. C'est à vous, monsieur, qu'il appartient de faire le bien . Vous êtes en place, et vous êtes digne d'y être, ce qui n'est pas bien commun. Vous servirez votre patrie dans les fonctions de votre belle charge, et vous vous immortaliserez dans vos moments de loisir. Vous ferez voir combien la jurisprudence est incertaine en France . Vous détruirez les traces qui restent encore de l'ancien esclavage où l'Église a tenu l'État.
Concevez-vous rien de plus ridicule qu'un promoteur et un official ? Mais, en vérité, nous avons des juridictions encore plus étonnantes, des tribunaux pour les greniers à sel, des cours supérieures pour le vin et pour la bière, un auguste Sénat pour juger si les fermiers généraux doivent fouiller dans la poche des passants, Sénat qui fait presque autant de bien à la nation que les quatre-vingt mille commis qui la pillent.
Enfin, monsieur, dans les premiers corps de l'État, que de droits équivoques et que d'incertitudes! Les Pairs sont-ils admis dans le Parlement, ou le Parlement est-il admis dans la cour des pairs ? le Parlement est-il substitué aux états généraux ? le Conseil d'État est-il en droit de faire des lois sans le parlement ? le Parlement est-il en droit d'interpréter des lois anciennes et reconnues ? Est-il décidé par les exemples de Marie de Médicis, d'Anne d'Autriche et du duc d'Orléans, que le parlement de Paris ait seul la prérogative de donner la régence du royaume ? Et d'ailleurs, que disent les princes, les pairs et les généraux d'armée, quand ils voient des fils d'un commis des fermes acheter, pour quinze cents louis d'or le droit de conférer la puissance suprême ?4
Il semble que tout se soit fait chez nous au hasard et à l'aventure . Il faut avouer que le droit public est bien mieux établi en Angleterre et en Allemagne, quoique sur des fondements très différents . Du moins, chacun y connaît ses privilèges et en France, toutes les prérogatives sont usurpées ou contestées; on n'y jouit pas même des droits qu'on a reçus de la nature. Personne n'est parmi nous à l'abri d'une lettre de cachet et d'un jugement par commissaires.
Plus ces réflexions sont douloureuses, plus je vous exhorte, monsieur, à découvrir nos plaies quand vous n'aurez plus l'espérance de les guérir. Vous montrerez au moins à la nation tout ce qui lui manque et ce que le temps pourra lui donner un jour.
En vérité, M. de Montesquieu n'a fait que plaisanter ; il n'a écrit que pour montrer de l'esprit . D'ailleurs, il se trompe trop souvent; presque toutes ses citations sont fausses; mais il a parlé avec courage contre la finance, la prêtraille et le despotisme. Vous aurez le même courage, avec plus de lumières et de méthode . Voilà du travail, c'est-à-dire du plaisir pour bien des années, et de la gloire pour jamais.
Soyez persuadé, monsieur, de mon très sincère respect et d'un attachement aussi grand que mon estime . Je serai bien fâché de mourir sans avoir l'honneur de vous revoir.
V.»
1Discours dans la cause d'une femme protestante, 1767, in-12; et Discours sur l'administration de la justice criminelle en France, 1767, in-8°. Voir : https://books.google.fr/books?id=bAVDAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false
L'un de ces discours a été rencontré (voir lettre du 9 mai 1766 à Servan : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/07/29/je-vous-avouerai-franchement-que-je-ne-connais-parmi-les-dis-6329538.html )
L'autre , intitulé Discours […] dans la cause d'une femme protestante, 1767 , Servan a dû les envoyer à V* en même temps que sa lettre écrite vers le 1er janvier 1768 .
2 V* devait avoir envoyé à son correspondant un passage de l'Homme aux quarante écus dans lequel il cite , au chapitre « Des promotions » un long extrait du Discours sur l'administration.
Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome21.djvu/376
3 Servan a annoncé à V* l'ambitieux projet d'un « ouvrage complet sur notre législation ».
4 Ce détail montre que V* songeait à l'Histoire du Parlement de Paris ou avait même commencé à la rédiger.
Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37529c/f4.item
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