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20/10/2021

L’homme, en général, est un animal bien lâche ; il voit tranquillement dévorer son prochain, et semble content, pourvu qu’on ne le dévore pas 

...

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

Aux eaux de Rolle en Suisse, par Genève, 23 juillet 1766 1

Un Genevois, nommé Ballessert , qui est à Paris, et qui a remporté un prix à je ne sais quelle académie, par un excellent ouvrage 2, veut se présenter devant mes anges pour obtenir par leur protection une audience de M. le duc de Choiseul. Je ne sais s’il veut lui parler des affaires de Genève, ou s’il a quelque autre grâce à lui demander ; mais je supplie mes divins anges de daigner lui accorder toute la faveur qu’ils pourront : ce sera une nouvelle grâce que j’aurai reçue d’eux.

Je me flatte que mes anges voudront bien m’envoyer le petit paquet 3 en toile cirée, pour lequel je leur ai présenté requête. J’ai écrit à M. de Chauvelin 4 . Pour peu qu’il connaisse l’amour-propre des auteurs, il n’aura pas été médiocrement surpris que je sois en tout de son avis.

Je ne dormirai point jusqu’à ce que j’aie la consultation des avocats 5. Hélas ! mes anges, nous ne sommes pas heureux en consultations. Celle de l’avocat 6 qui joue si bien la comédie n’a point réussi . Celle qui devait porter les juges à l’humanité n’a pas empêché qu’on ne traitât de pauvres jeunes gens, coupables d’extravagances, en coupables de parricides ; et enfin la consultation de Beaumont pour les Sirven ne vient point. Les horreurs du fanatisme qui vous environnent semblent avoir glacé la main d’Élie . Il me paraît au contraire qu’on devrait s’encourager plus que jamais à combattre l’atrocité des jugements injustes. On dit que cet infortuné jeune homme, qui n’avait que vingt et un ans, est mort avec la fermeté de Socrate ; et Socrate a moins de mérite que lui  car ce n’est pas un grand effort, à soixante et dix ans, de boire tranquillement un gobelet de ciguë ; mais mourir dans des supplices horribles, à l’âge de vingt et un ans, cela demande assurément plus de courage. Cette barbarie m’occupe nuit et jour. Est-il possible que le peuple l’ait soufferte ? L’homme, en général, est un animal bien lâche ; il voit tranquillement dévorer son prochain, et semble content, pourvu qu’on ne le dévore pas : il regarde encore ces boucheries avec le plaisir de la curiosité.

Mes anges, j’ai le cœur déchiré.

Permettez que je joigne ici un petit mot pour Lekain 7, malgré toute l'horreur qui me subjugue . »

1 L'édition de Kehl, et les suivantes , sont amputées du dernier paragraphe biffé sur la copie Beaumarchais .

2 Jacques Balexserd, né à Genève en 1726 et mort en 1774 ; Dissertation sur l'éducation physique des enfants […] Ouvrage qui a remporté le prix, le 21 mai 1762, à la Société hollandaise des sciences (Harlem), 1762, in-8° : https://books.google.fr/books?id=Ots04VEFMowC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

3 La copie de la tragédie du Triumvirat.

4 Lettre perdue .

5 La Consultation des huit avocats ; voir lettre du 14 juillet 1766 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/10/07/si-la-loi-etait-claire-tous-les-juges-seraient-du-meme-avis-6342130.html

6 L'édition Besterman donne Pierre Jabineau de La Voute pour l'avocat indiqué ici .

Note selon Beuchot : « Huerne de Lamothe, auteur du Mémoire en forme de dissertation sur la question de l’excommunication , auteur , avocat au parlement, né à Sens, est mort vers 1790 . Au lieu des mots, qui joue si bien la comédie, j’ai été tenté de mettre, qui loue si bien la comédie. Mais je m’en suis tenu au texte de toutes les éditions. »

19/10/2021

Non encore une fois, je ne puis souffrir que vous finissiez votre lettre en disant , je rirai . Ah mon cher ami, est-ce là le temps de rire ?...

... Il suffit pour s'en convaincre d'écouter France Info et ses intervenants , avec par exemple Fabien Roussel patron du PCF, mini parti qui , toute modestie avalée, se suppose arbitre du second tour de la présidentielle :

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/8h30-fauvelle-dely/pouvoir-d-achat-chasseurs-rassemblement-de-la-gauche-le-8h30-franceinfo-de-fabien-roussel_4793815.html

 

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

Aux eaux de Rolle en Suisse par Genève 23 de juillet 1766 1

Oui, vraiment, je le connais, ce mufle de bœuf et ce cœur de tigre 2, qui mérite par ses fureurs ce qu'il a fait éprouver à l'extravagance ; et vous voulez prendre le parti de rire mon cher Platon ! Il faudrait prendre celui de se venger, ou du moins quitter un pays où se commettent tous les jours tant d'horreurs . N'auriez-vous pas déjà lu la relation ci-jointe 3? Je vous prie de l'envoyer à frère Frédéric, quoiqu'elle ne soit pas tout à fait exacte , il est de la plus grande importance qu'il l'ait de cette façon, afin qu'il soit plus irrité, et qu'il accorde une protection plus marquée et plus durable à cinq ou six hommes de mérite qui veulent se retirer dans une province méridionale de ses États , et y cultiver en paix la raison, loin du plus absurde fanatisme qui ait jamais avili le genre humain, et loin des scélérats qui se jouent ainsi du sang des hommes . L'extrait de la première relation est d'une vérité reconnue , je ne suis pas sûr de tous les faits contenus dans la seconde, mais je sais bien qu'en effet il y a une consultation d'avocats, et si je puis par votre moyen parvenir à l'avoir, vous ferez une œuvre méritoire . Je sais que vous n'êtes pas trop lié avec le barreau, mais voilà de ces occasions où il faut sortir de sa sphère . L'abbé Morellet, M. Turgot pourraient vous procurer cette pièce, vous pourriez me la faire tenir par Damilla , qui cherche se son côté . Pourquoi faut-il n'avoir que de telles armes contre des monstres qu'il faudrait assommer ? C'est bien dommage, encore une fois, que Jean-Jacques soit un fou et un méchant fou, sa conduite a fait plus de tort aux belles-lettres et à la philosophie, que Le Vicaire savoyard ne leur fera jamais de bien . Non encore une fois, je ne puis souffrir que vous finissiez votre lettre en disant , je rirai . Ah mon cher ami, est-ce là le temps de rire ? Riait-on en voyant chauffer le taureau de Phalaris 4? Je vous embrasse avec rage . »

1 L'édition de Kehl suivie par les éditions remplace par afin le passage quoiqu'elle ne soit [,,,] irrité, et .

2 C'est Pasquier que d'Alembert décrit dans sa lettre du 16 juillet 1766 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_(d%E2%80%99Alembert)/Correspondance_avec_Voltaire/070

4 Phalaris, tyran d’Agrigente faisait périr ses ennemis dans un taureau d'airain chauffé par un feu ardent : https://fr.wikipedia.org/wiki/Phalaris_(tyran)

18/10/2021

Notre religion est prêchée en France par des bourreaux

... On les débusque petit à petit, enfin . "Notre religion" n'est plus la mienne depuis longtemps et je n'ai pas la lâcheté d'en prendre une autre, Dieu et ses représentants de commerce se passent allègrement de moi , semble-t-il , et moi d'eux .

cette-pasteur-appelle-les-croyants-a-partager-des-caricatures -de-leur-propre-religion-13-images - Vidéo Dailymotion

https://www.dailymotion.com/video/x7wyjn9

 

 

 

« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de Saxe-Gotha

A Ferney 22 juillet [1766] 1

Madame,

C’en est trop, votre générosité est trop grande ; mais il faut avouer que Votre Altesse Sérénissime ne pouvait mieux placer ses bienfaits que sur cette famille infortunée. Il n’en a presque rien coûté pour l’opprimer, pour lui ravir les aliments et pour faire expirer la vertueuse mère, presque dans mes bras ; et il en coûte de très fortes sommes avant qu’on se soit mis seulement en état de lui faire obtenir une ombre de justice. On fait même mille chicanes au généreux de Beaumont pour l’empêcher de publier l’excellent mémoire qu’il a composé en faveur de l’innocence. On persécute à la fois par le fer, par la corde et par les flammes, la religion et la philosophie. Cinq jeunes gens ont été condamnés au bûcher pour n’avoir pas ôté leur chapeau en voyant passer une procession à trente pas. Est-il possible, madame, qu’une nation qui passe pour si gaie et si polie soit en effet si barbare ? L’Allemagne n’a jamais vu de pareilles horreurs ; elle sait conserver sa liberté et respecter l’humanité. Notre religion est prêchée en France par des bourreaux. Que ne puis-je venir achever à vos pieds le peu de jours qui me restent à vivre, loin d’une si indigne patrie !

C’est moi qui suis le trésorier de ces pauvres Sirven . On peut tout m’envoyer pour eux. Que votre âme est belle ! Madame , qu’elle me console de toutes les abominations dont je suis témoin ! Mon cœur est pénétré de la bonté du vôtre. Daignez agréer mon admiration, mon attachement, mon respect pour Vos Altesses Sérénissimes. Je n’oublierai jamais la gr[ande] maîtresse des cœurs. »

1 L'édition Baron Henry Brougham and Vaux, Lives of Men of Letters and,Science, who Flourished in the Time of George III, 1845 , date la lettre de 1762 ; voir page 140 : https://books.google.bj/books?id=5V4DAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q=saxe%20gotha&f=false

Bavoux et François la donnent à tort de 1760 ; Moland rectifie l'année .

 

 

17/10/2021

L’Italie commence à mériter d’être vue ... on peut y aller aujourd’hui pour y voir des hommes qui pensent, et qui foulent aux pieds la superstition et le fanatisme

... Il y a de quoi rire -jaune-,  ami Voltaire , tant l'actualité est biscornue et si peu conforme à ton idéal espéré. Les Italiens étant aussi nases que les Français s'opposent à l'obligation du pass sanitaire  et se bagarrent : https://www.20minutes.fr/dossier/italie

Que n'ont-ils pas employé ce temps pour aller plutôt se faire vacciner ?

Il est vrai que la logique et les humains bornés sont incompatibles .

 

 

« A Charles-Joseph, prince de Ligne 1

Aux eaux de Rolle en Suisse par Genève 22 juillet 1766 2

Vous voyez bien, mon prince, par le lieu dont je date, que je ne suis pas le plus jeune et le plus vigoureux des mortels, mais, en quelque état que je sois, je ressens vos bontés comme si j’avais votre âge. Votre lettre me fait voir que vous êtes aussi philosophe qu’aimable. Né dans le sein des grandeurs, vous faites peu de cas de celles qui ne sont pas dans vous-même, et qu’on n’obtient que par la faveur d’autrui.

Il ne vous appartient pas d’être courtisan, c’est à vous qu’il faut faire sa cour , et vous pouvez jouir assurément de la vie la plus heureuse et la plus honorée, sans en avoir l’obligation à personne.

Je serais bien tenté de vous envoyer un petit écrit sur une aventure horrible, assez semblable à celle des Calas 3; mais j’ai craint que le paquet ne fût un peu trop gros . Il est de deux feuilles d’impression. Je suis persuadé qu’il toucherait votre belle âme ; vous y verriez d’ailleurs des choses très curieuses. Je passe dans ma petite sphère les derniers temps de ma vie, comme vous passez vos beaux jours, à faire le plus de bien dont je suis capable ; c’est par cela seul que je mérite un peu les bontés dont vous daignez m’honorer. Vous en ferez beaucoup dans vos belles et magnifiques terres ; vous y vivrez en souverain ; vous pourrez attirer auprès de vous des hommes dignes de vous plaire . Les plus grands rois n’ont rien au-dessus. On m’a dit que vous iriez faire un tour en Italie . Je ne sais si ce bruit est fondé, mais il me plaît infiniment. Je me flatterais que vous prendriez la route de Genève, que je pourrais avoir l’honneur de vous recevoir dans ma cabane ; vos grâces ranimeraient ma vieillesse. L’Italie commence à mériter d’être vue par un prince qui pense comme vous. On y allait, il y a vingt ans, pour voir des statues antiques, et pour y entendre de nouvelle musique ; on peut y aller aujourd’hui pour y voir des hommes qui pensent, et qui foulent aux pieds la superstition et le fanatisme.

Tes plus grands ennemis, Rome, sont à tes portes. 4

Il s’est fait en Europe une révolution étonnante dans les esprits. J’ai trop peu d’espace pour nous dire ici ce que je pense du vôtre, et pour vous faire connaître toute l’étendue de mon respect et de mon attachement.

V.»

2 La lettre à laquelle V* répond n'est pas connue .

3 Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven : https://tolosana.univ-toulouse.fr/fr/notice/083232508

4 Racine, Mithridate, ; act. III, sc. 1, vers 820 : https://www.theatre-classique.fr/pages/pdf/RACINE_MITHRIDATE.pdf

16/10/2021

Autant on voit ailleurs de fanatisme et de cruauté, autant il y a de vertu et de générosité dans votre âme

... M. Matthieu Ricard , et vos compagnons d'écriture :

Trois Amis En Quête De Sagesse   de André Christophe  Format Beau livre

Trois sourires qui font plaisir . A suivre ...

 

 

« A Caroline-Louise de Hesse-Darmstadt, margravine de Baden-Durlach 1

A Ferney 22 juillet 1766 2

Madame,

Votre Altesse Sérénissime ne perd aucune occasion de faire du bien . Autant on voit ailleurs de fanatisme et de cruauté, autant il y a de vertu et de générosité dans votre âme . Ma respectueuse admiration pour vos sentiments augmente mon regret de ne pouvoir vous faire ma cour . Mon âge et mes maladies m'ont privé de ce bonheur . Je n'aspire qu’au moment où je pourrais venir à vos pieds vous dire avec quel profond respect et avec quel attachement je serai jusqu'au dernier moment de ma vieillesse

madame

de Votre Altesse Sérénissime

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Edition Erich Schmidt, dans Im neuen Reich, 1879

Jamais on n’a plus persécuté la raison et la vérité en France

... Que voulez-vous, c'est la grande foire de l'élection présidentielle  , la course au trône républicain, coups bas, mensonges et affabulations vont bon train, comme d'habitude à chaque échéance nationale .

 

 

« A Caroline-Henriette-Christine de Deux-Ponts, landgravine de Hesse-Darmstadt

A Ferney par Genève 22 juillet 1766 1

Madame,

M. Grimm, qui est attaché à Votre Altesse Sérénissime, enhardit ma timidité . Il me mande que je puis sans crainte m’adresser à elle et implorer ses bontés en faveur d’une famille aussi infortunée que celle des Calas. Je sais, madame, que vous protégez la raison contre la tyrannie de la superstition. Le fanatisme déshonore encore la nation française ; c’est à l’Allemagne à lui donner des leçons et des exemples. Votre Altesse a donné déjà l’exemple de la compassion et de la générosité . Les Calas publient ses bienfaits, et tous les sages vous applaudissent. Ceux qui ont entrepris la défense des Sirven seront bien honorés s’ils peuvent, madame, compter votre nom respectable au premier rang de ceux qui encouragent leur zèle . Ce nom nous sera plus cher que les plus grands secours. Nous vous supplions de borner vos générosités. Si Votre Altesse daigne me faire adresser une marque de ses bontés et de sa pitié pour les Sirven, cette famille cessera d’être malheureuse. Plus le fanatisme fait d’efforts contre la nature humaine, plus celle-ci sera défendue par votre belle âme. Jamais on n’a plus persécuté la raison et la vérité en France ; la superstition emploie les supplices, et vous les bienfaits , c’est le combat des Grâces contre les monstres. Je me tiens heureux de pouvoir vous implorer.

Je suis avec le plus profond respect,

madame,

de Votre Altesse Sérénissime

le très-humble et très-obéissant serviteur

Voltaire,

gentilhomme ordinaire de la chambre du roi. »

1 Briefwechsel des Grossen Landgräfin Caroline von Hessen. — Von dr Ph.-A.-F. Walther. — Wien, 1877, tome II, page 419.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Caroline_de_Palatinat-Deux-Ponts-Birkenfeld

et : http://www.histoireeurope.fr/RechercheLocution.php?Locutions=Caroline-Henriette+de+Deux-Ponts-Birkenfeld

15/10/2021

Je me laisse si peu abattre que je prendrai probablement le parti d’aller finir mes jours dans un pays où je pourrai faire du bien. Je ne serai pas le seul

... Qui dit mieux ?

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

Aux eaux de Rolle en Suisse, par Genève, 21 juillet 1766 1

Je ne me laisse point abattre, mon cher frère ; mais ma douleur, ma colère, et mon indignation, redoublent à chaque instant. Je me laisse si peu abattre que je prendrai probablement le parti d’aller finir mes jours dans un pays 2 où je pourrai faire du bien. Je ne serai pas le seul. Il se peut faire que le règne de la raison et de la vraie religion s’établisse bientôt, et qu’il fasse taire l’iniquité et la démence. Je suis persuadé que le prince qui favorisera cette entreprise vous ferait un sort agréable si vous vouliez être de la partie. Une lettre de Protagoras pourrait y servir beaucoup. Je sais que vous avez assez de courage pour me suivre ; mais vous avez probablement des liens que vous ne pourrez rompre.

J’ai commencé déjà à prendre des mesures ; si vous me secondez, je ne balancerai pas. En attendant, je vous conjure de prendre au moins, chez M. de Beaumont[2] , le précis de la consultation, avec les noms des juges. Je n’ai vu personne qui ne soit entré en fureur au récit de cette abomination.

Comme je serai encore quelque temps aux eaux de Suisse, je vous prie d’adresser vos lettres à M. Boursier, chez M. Souchay, à Genève, au Lion d’or.

Mon cher frère, que les hommes sont méchants, et que j’ai besoin de vous voir ! »

1 Copie contemporaine Darmstadt B. ; l'édition Correspondance littéraire d'après laquelle est faite la copie, ne porte pas le destinataire, comme chaque fois qu'il s'agit de Damilavile .

2 Le pays de Clèves ; voir la lettre de la mi-juillet 1766 de Frédéric II à V* : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6409