16/11/2021
Je ne crois pas que, depuis quinze siècles, il se soit passé une seule année où l’Europe chrétienne n’ait vu de pareilles horreurs et de beaucoup plus abominables, toutes produites par la superstition et par le fanatisme
... A cela il convient d'ajouter les mondes musulman, indou, animiste, etc., etc., etc., qui ne font pas exception à ce catalogue des meurtres et exactions à prétexte religieux .
Voir par curiosité (et à réactualiser en fonction des faits tragiques depuis 2013 ) "Religion et homicide" : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/10012/Leroux_Maude_2013_memoire.pdf?sequence=2&isAllowed=y
En France , statistiques actuelles : https://www.vie-publique.fr/en-bref/272943-actes-racistes-et-antireligieux-les-chiffres-pour-2019
https://www.pinterest.fr/pin/787144841108040768/
« A Caroline-Henriette-Christiane de Zweibrücken, landgravine de Hesse-Darmstadt
A Ferney 25 auguste [1766] 1
Madame,
Permettez que j’adresse à Votre Altesse Sérénissime les très humbles remerciements des Sirven, et que je me mette avec eux à vos pieds. Les derniers mots de la lettre dont Votre Altesse Sérénissime m’honore 2 ont consolé ma vieillesse et échauffé les restes languissants de mon âme. Vous détestez la tyrannie et la superstition . Inspirez, madame, ces nobles sentiments à tous ceux qu’un mot de votre bouche et un seul de vos regards persuadent. Vous avez l’empire de la beauté et celui de la philosophie. Que n’ai-je pu, avant d’achever ma vie, venir vous faire ma cour, vous voir, vous entendre, vous respecter, et bénir le ciel et la nature qui produisent des êtres tels que vous, pour les opposer apparemment aux monstres qui affligent la terre !
Grimm a, sans doute, mandé à Votre Altesse Sérénissime 3 comment les singes se sont changés en tigres chez les Velches, et comment le chevalier de La Barre a été condamné à être jeté dans les flammes pour n’avoir pas ôté son chapeau devant une procession de capucins, et pour avoir chanté deux chansons faites sur la Madeleine, il y a plus [de] quatre-vingts ans 4.
Ce gentilhomme était le fils d’un lieutenant général des armées, et aurait été un excellent officier . Il n’avait que vingt et un ans ; il est mort avec le courage d’un guerrier et avec la tranquillité de Socrate.
On prétend que le Parlement a fait périr ce jeune gentilhomme par le plus horrible supplice, afin de se donner un relief de bon catholique auprès du clergé, qui l’a souvent accusé de sacrifier la religion à son animosité contre quelques évêques partisans des jésuites. C’est ainsi, madame, qu’on se joue de la vie des hommes chez un peuple qui passe (je ne sais pourquoi) pour être poli et humain. Je ne crois pas que, depuis quinze siècles, il se soit passé une seule année où l’Europe chrétienne n’ait vu de pareilles horreurs et de beaucoup plus abominables, toutes produites par la superstition et par le fanatisme ; et puis, on va tranquillement du spectacle de l’échafaud et du bûcher à celui de l’Opéra-Comique. La seule consolation de la manière dont la terre est gouvernée serait d’oublier à vos pieds tout ce qui rend le genre humain si odieux et si méprisable.
Votre Altesse Sérénissime est si au-dessus des formules qu’après une telle lettre elle daignera souffrir que je lui présente mon profond respect, sans signer un nom odieux aux fanatiques.
V. »
1 Edition Von dr Ph-A.-F. Walther. — Wien, 1877, tome II, page 420 : Briefwechsel des Grossen Landgräfin Caroline von Hessen
2 Lettre du 10 août 1766 de la landgravine : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6453
3 La landgravine est un des souscripteurs de la Correspondance littéraire ; voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Correspondance_litt%C3%A9raire,_philosophique_et_critique
4 Nouvelle version des fautes de La Barre et de ses amis, V* redoute surtout qu'on mette leur condamnation à mort en relation avec la possession du Dictionnaire philosophique .
11:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
échauffez les tièdes : c’est une belle occasion d’inspirer de l’horreur pour le fanatisme ... Monstres persécuteurs, qu’on me donne seulement sept ou huit personnes que je puisse conduire, et je vous exterminerai.
... Entendez-vous M. Macron, et tous vos collègues dirigeants de pays dits démocratiques ? Vous n'avez qu'à appeler, et conduire , ainsi qu'il est dit, "sept ou huit" personnes . C'est jouable , souvenez-vous des" Sept Mercenaires" et des "Sept Samouraïs", vous avez les modèles , au travail , même si vous n'en revenez pas tous vivants (politiquement parlant ) . Il y a urgence .
L'Est : à pied ...
L'Ouest : à cheval
« A Jean Le Rond d'Alembert
25 auguste [1766]
Le roi de Prusse, mon cher philosophe, me mande 1 qu’il aurait condamné ces cinq jeunes gens à marcher quinze jours chapeau bas, à chanter des psaumes, et à lire quelques pages de la Somme de saint Thomas. Gardez-vous bien de dire à qui il a écrit ce jugement de Salomon. Il faut qu’on tourne les yeux vers le Nord, le Midi n’a que des marionnettes barbares. Vous savez qu’on vient de donner en Scythie le plus beau, le plus galant, le plus magnifique carrousel 2 qu’on ait jamais vu : mais on n’y a brûlé personne pour n’avoir pas ôté son chapeau. Je suis fâché que vous ne soyez pas là. Tout ce que j’apprends de votre pays fait hausser les épaules et bondir le cœur. Je crois que vous verrez bientôt le mémoire d’Élie de Beaumont en faveur des Sirven, et que vous en serez plus content que de celui des Calas.
Je recommande les Sirven à votre éloquence. Parlez pour eux à ceux qui sont dignes que vous leur parliez ; échauffez les tièdes : c’est une belle occasion d’inspirer de l’horreur pour le fanatisme.
Si vous avez oublié l’ami Vernet, voici une occasion de vous souvenir de lui 3. On dit que cette autre tête de bœuf dont la langue doit être fumée 4 mugit beaucoup contre moi. En avez-vous ouï dire quelque chose ? Je brave ses beuglements et ceux des monstres qui peuvent crier avec lui. J’ai peu de temps à vivre, mais je ne mourrai pas la victime de ces misérables. Je mourrai en souhaitant que la nature fasse naître beaucoup de Français comme vous, et qu’il n’y ait plus de Velches.
Je voulais vous envoyer une facétie sur Vernet 5, je ne la retrouve point ; la perte est médiocre.
Ah ! mon cher maître ! que les philosophes sont à plaindre ! Leur royaume n’est pas de ce monde 6, et ils n’ont pas l’espérance de régner dans un autre.
Monstres persécuteurs, qu’on me donne seulement sept ou huit personnes que je puisse conduire, et je vous exterminerai. »
1 Lettre du 7 août 1766 , que V* résume assez exactement ici : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6450
2 Ce carrousel fut le sujet d’une ode que Voltaire intitula Galimatias pindarique sur un carrousel donné par l'impératrice de Russie ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome8.djvu/504
3 Allusion à une déclaration du 23 août 1766 dont l'original daté et signé par V* est conservé à la BNF ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome25.djvu/507
4 Pasquier, voir lettre du 16 juillet 1766 de d'Alembert à V* : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6413
Voir aussi lettre du 23 juillet 1766 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/10/18/non-encore-une-fois-je-ne-puis-souffrir-que-vous-finissiez-votre-lettre-en.html
5 A la suite de La Lettre curieuse de Robert Covelle. La déclaration dont il est question est note 3 ci-dessus .
6 Évangile de Jean , XVIII, 36 : https://saintebible.com/john/18-36.htm
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/11/2021
tout est-il oublié ? que fait-on ? que dit-on ?
...
« A Etienne-Noël Damilaville
23 auguste 1766 1
Mon cher frère, je ne sais rien ; tout est-il oublié ? que fait-on ?2 que dit-on ? Un petit paquet pour vous 3 et pour M. de Beaumont ne partira pas sitôt ; mais il partira. L’incluse, à laquelle je vous prie de donner cours, est pour un homme qui est honnête malgré sa profession. Je ne peux pas être aujourd'hui fort au long 4, parce que je suis un peu malade. Je n’ai point changé de sentiment, ni ne changerai. C’est ainsi que mon amitié pour vous est faite. »
1 Copie contemporaine Darmstadt B. ; l'édition Correspondance littéraire, comme d'habitude ne donne pas le destinataire .
2 Cette question manque dans l'édition Garnier .
3 La lettre du 20 août 1766 dont se charge Mme de Saint-Julien : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/11/13/je-n-entends-plus-rien-aux-affaires-de-ce-monde-j-y-vois-que-6349037.html
4 L'édition Garnier donne écrire aujourd’hui fort au long,
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/11/2021
Croyez que le désœuvrement donne lieu à la plupart des disputes
... D'où la nocivité du chômage !
Va savoir ?
Calme avant la tempête ?
« A Frédéric II, roi de Prusse
[vers le 20 août 1766]
[Pas de texte disponible.] 1
1 L'existence de cette lettre n'est connue que par le passage d'une lettre du 27 août 1766 de Frédéric II au marquis d'Argens : « J'ai reçu votre lettre avec l'incluse de Voltaire . Je ne répondrai à l'apôtre de l'incrédulité qu'à mon arrivée à Breslau, parce que j'ai ici un grand détail militaire . », et par la réponse que le roi fit au philosophe le 1er septembre 1766 : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6482
16:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
tout esprit de parti est toujours soupçonneux et injuste
...
Lassitude , du regretté Topor
https://en.amorosart.com/artwork-topor-lassitude-100717.h...
« A Théodore Tronchin
20è auguste 1766 1
Mon cher Esculape, je suis honteux et affligé de ne vous consulter que sur des bruits populaires . La prétendue lettre à M. le duc de La Vallière 2 est un mensonge auquel il ne manque que d'être imprimé . Il y a plus d'un an que je ne lui ai écrit . Le prétendu voyage à Vezel n'a pas plus de réalité, et celui qui a parlé à M. votre fils a bâti son système sur un bien mauvais fondement, puisque la lettre qu'il m'écrit commence ainsi : Je soupçonne que vous voulez aussi venir à Vezel 3. Or c'était très mal soupçonner . Je ne suis pas en état de faire ce voyage . J'ai bientôt soixante et treize ans, ma faiblesse augmente tous les jours, et je n'ai d'autre parti à prendre que d'attendre la mort en paix .
Je vous jure que les petites inquiétudes de quelques personnes de Genève sur le parti que je pouvais prendre dans vos dissensions sont encore plus mal fondées . Il faut n’avoir pas le sens commun pour imaginer que je sois le partisan de deux ou trois ennuyeux énergumènes . Mais tout esprit de parti est toujours soupçonneux et injuste . J'ai reçu avec empressement vos amis . J'ai reçu les autres avec décence . Les médiateurs et tous ceux qui me font l'honneur de venir chez moi savent que je ne me mêle de rien et je ne leur ai jamais parlé de nos différends.
À l'égard de Jean-Jacques, c'est un fou ennemi du genre humain, mais les Diogènes ne doivent point faire de tort aux Platons et aux Aristotes .
Ce prélat qui s'est vanté à vous d'avoir si beau jeu, ne sait pas qu'il a un très mauvais jeu d'un bout de l’Europe à l'autre, chez tous les honnêtes gens . Comptez que l'amour-propre est secrètement affligé de n'avoir pour soi que la canaille .
Je ne vous dirai rien de l'abomination du Xè siècle , ce que j'ai lu de cette histoire fait dresser les cheveux, et rend la langue paralytique .
Je suis persuadé, mon cher Esculape, que si vous saviez quelque chose qui intéressât votre ami qui vous sera attaché jusqu'au dernier moment de sa vie, vous l'en avertiriez .
Toute la petite famille vous fait mille compliments.
V. »
1 Voir : https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vtac069ff9becf4b917/dao/0#id:2108942641?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00
et : Voltaire, Lettres inédites aux Tronchin, avec une introduction de Bernard Gagnebin [compte-rendu] Mortier Roland
https://www.persee.fr/doc/rbph_0035-0818_1952_num_30_1_2135_t1_0239_0000_1
2 On ne sait rien de cette lettre .
3 On ne sait pas davantage quoi que ce soit de cette lettre à supposer qu'elle ait existé ; V* dément par là le bruit qu'effrayé par le brûlement du Dictionnaire philosophique il aurait décidé de fuir en Prusse .
15:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
Épargnez-vous, je vous en supplie, les frais d'une gravure pour une brochure, qui entre nous, n'en vaut pas trop la peine
... Avis à tout.e candidat.e à l'élection présidentielle : épargnez-nous la vision de vos trombines en quadrichromie et vos laïus mensongers sur des flyers qui vont encombrer nos poubelles et dévaster nos forêts . Vous ferez des économies, et n'oubliez pas que vous allez aussi nous infliger la punition de vous voir ( et entendre, je ne dis pas écouter ) sur toutes les chaines TV, ce qui est largement suffisant pour nous dégoûter de vous .
« A Jacques Lacombe
Vous êtes trop bon, monsieur, et je ne prétends point du tout qu'il vous en coûte pour m'envoyer des livres ; passe encore si vous les aviez imprimés . Épargnez-vous, je vous en supplie, les frais d'une gravure pour une brochure, qui entre nous, n'en vaut pas trop la peine . Je vous dirai franchement que la pièce m'a paru plutôt une satire de Rome qu'une tragédie . Je ne puis penser qu'une pièce de théâtre sans intérêt se fasse jouer ni lire . Les notes m'ont paru plus intéressantes que la pièce . Une estampe vous coûterait beaucoup, ne ferait nul bien à l'édition, et n'en augmenterait point le prix .
Je vous prie d'ailleurs de considérer que la représentation d'un orage ne caractérise point les proscriptions de trois coquins . Cet orage m'a paru fort étranger au sujet ; j'aimerais mieux, dans une tragédie, un beau vers qu'une belle estampe . Enfin , je sais que vous ferez plaisir à l'auteur de ne vous point mettre en frais pour cette bagatelle . Toutes vos lettres augmentent les sentiments d'estime et d'amitié que vous m'avez inspirés .
Votre très humble et très obéissant serviteur.
V.
20è auguste 1766. 1»
1 L'édition Supplément ua recueil supprime la dernière ligne .
10:13 | Lien permanent | Commentaires (0)
Fi ! que cela est horrible de se rétracter ! Je ne veux pas vous en croire
... Poutine , Loukachenko et Erdogan, beau trio de tordus, unis par la malfaisance : https://actu.orange.fr/monde/crise-migratoire-pologne-bel...
« A Jean-Baptiste-Jacques Élie de Beaumont
Le 20 auguste 1766
J’ai reçu, mon cher Cicéron, une lettre du 8 août (puisque les Velches ont fait août d’auguste)1 . Cette lettre m’a transporté de joie. J’ai vu que le plus généreux de tous les hommes me donne le titre de son ami ; je veux mériter et conserver, jusqu’au dernier moment de ma vie, un titre qui m’est si cher. J’ai sur-le-champ dressé de petits mémoires pour M. le duc de Praslin, M. le duc de Choiseul et M. de Saint-Florentin, que Mme de Saint-Julien, parente de M. le duc de Choiseul, et qui est actuellement chez moi, doit porter à Paris. Elle part dans deux jours, et nous servira de tout son pouvoir.
Mais aujourd’hui je reçois une lettre du 11 août qui me perce le cœur. Vous n’y êtes plus mon ami, vous m’écrivez Monsieur. Fi ! que cela est horrible de se rétracter ! Je ne veux pas vous en croire ; je m’en tiens à la première lettre, et je déchire la seconde. J’ai déjà répondu à la première, et cette petite réponse vous parviendra dans le paquet de M. Damilaville 2, dont Mme de Saint-Julien a bien voulu encore se charger.
Je vous répète ici combien je m’intéresse à l’affaire qui vous regarde, et à quel point je suis étonné que M. de La Luzerne n’ait pas pleinement gagné son procès. Je suis persuadé que vous viendrez à bout de tout ; mais je vous dirai toujours que, si nous n’obtenons pas l’évocation pour les Sirven, je suis bien sûr que vous obtiendrez les suffrages de tout le public. L’esquisse du mémoire que vous eûtes la bonté de m’envoyer, il y a quelques mois, me parut devoir produire un morceau admirable, fait pour être lu avec avidité par tous les ordres de l’État, et pour confirmer la haute réputation où vous êtes. La véritable éloquence, et même la langue, sont d’ordinaire trop négligées à votre barreau, et les plaidoyers de nos avocats n’entrent point encore dans les bibliothèques des nations étrangères. Je ne connais guère que votre mémoire pour les Calas qui ait eu de la réputation en Europe ; il a été jusqu’à Moscou.
Adieu, mon cher Cicéron, je me mets aux pieds de madame votre femme. Ne m’ôtez jamais le beau titre que vous m’avez donné. »
1 Cette évolution est conforme aux lois phonétiques du français, qui d'augustum ( ou plutôt d'agustu) a fait aoust ( toujours écrit tel dans les présentes lettres ) puis aout, prononcé d'abord a. out ( le t s'entendant ), puis a.ou (t sourd ), enfin août prononcé ou, comme saoul, de satullum a fini par se prononcer sou dès l'époque de V* . Voir faon, de favonem, etc. Linguistiquement parlant, le français se caractérise par la disparition de toutes les syllabes latines qui n'étaient ni initiales, ni accentuées, par la disparition d'un certain nombre de consonnes intervocaliques, notamment t et d, par la disparition des consonnes finales non protégées par un e muet, ainsi que par la réduction des voyelles intérieures en hiatus, comme dans eage qui a donné âge, etc. Dans le cas d'août, la prononciation en deux syllabes est encore attestée au XVIIè siècle comme il appert par la chanson de marins , Le Trente et un du mois d'août . On l'entend d'ailleurs parfois ici ou là, par exemple dans une chanson à la mode dans les années 60 , La Gadoue, de Petula Clark : https://www.youtube.com/watch?v=B14y1krpq-c
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)