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01/03/2022

vous ne me saurez nul mal gré si je manque à des formalités que je ne puis connaître, lesquelles d'ailleurs ne dérogent en rien aux respectueuses remontrances que je suis dans la nécessité de vous faire

... En espérant que c'est correctement traduit par Google

вы не узнаете меня неохотно, если я пропущу формальности, которых не могу знать,
которые, кроме того, никоим образом не умаляют почтительных увещеваний,
которые я должен сделать вам

Ah qu'il serait beau et bon si on pouvait parler ainsi à cet extrêmiste Poutine,
et qu'il y donnât bonne suite .

 

 

 

« Au conseil suprême de Montbéliard

28 novembre 1766 au château de Ferney 1

Étant obligé de vous écrire, et ne sachant pas vos noms et vos titres, je me flatte que vous me pardonnerez la liberté que je prends, et que vous ne me saurez nul mal gré si je manque à des formalités que je ne puis connaître, lesquelles d'ailleurs ne dérogent en rien aux respectueuses remontrances que je suis dans la nécessité de vous faire .

M. Jeanmaire, receveur de Montbéliard, vint chez moi deux fois, il y a plus d'un an de la part de M. le comte de Montmartin, pour m'emprunter de l'argent au nom de Mgr le duc de Wirtemberg ; je ne balançai pas un moment ; je connaissais trop quelle est la générosité et la grandeur d'âme de S.A.S ; je prêtai tout mon bien en rentes viagères sur ma tête et sur celles de mes neveux et nièces, en gardant la proportion de nos âges . J'avais alors soixante douze ans ; je suis dans un état qui ne me permet pas de me passer des secours que cette rente viagère doit me procurer, et vous savez, messieurs, combien à mon âge une pareille rente est sacrée . Elle sera bientôt éteinte ; mais S.A.S. m'a promis par un contrat que je serais payé exactement . M. Jeanmaire me doit plus de trente mille livres sur une année révolue ; je lui ai écrit plusieurs fois ; il n'a pas daigné me répondre encore . Mes rentes sont hypothéquée sur les terres que S.A.S. possède en Alsace et en Franche-Comté , et les contrats sont homologués au conseil souverain d'Alsace et au parlement de Besançon .

Ces conventions n'ont rien de commun avec les affaires du duché de Virtemberg ; les domaines en Alsace et en Franche-Comté valent le double de mes hypothèques, ainsi il n'y a nulle excuse pour M. Jeanmaire . J'ai arrêté jusqu'ici le juste ressentiment de mes neveux et de mes nièces, qui n'ont presque pour vivre que l'argent qui doit m'être payé par M. Jeanmaire tous les trois mois .

Je vous prie , messieurs, très instamment de vouloir bien donner des ordres positifs à M. Jeanmaire d'acquitter les engagements qu’il a pris au nom de monseigneur le duc son maître, engagements qu'il ne peut différer de remplir sous aucun prétexte . C'est une justice que j'attends de vous et que je vous conjure de ne pas me refuser .

J'ai l'honneur d'être avec respect,

messieurs,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

comte de Tournay

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi . »

1 Le manuscrit appartient à M. Staelin ; édition Mossmann, p. 345-346.

28/02/2022

Il n’y a point, à la vérité, de fortune à faire ; mais on aura sûreté et protection

... M. Zelensky , optimiste, peut le dire en déposant sa demande d'admission de l'Ukraine dans le giron européen , qui irait alors du Cabo da Roca portugais au Donbass . On oubliera le rêve qui donnait une Europe allant du Portugal à l'Oural, Poupout'n n'est pas d'accord, c'est évident, il déteste la démocratie et adore piller .

Il va voir confirmé que politique et géographie ne sont pas concordantes : https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/video...

Géographie de l'Europe et géographie de la construction européenne

Vue du ciel, l'Europe c'est plus grand qu'on ne croit .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

28 novembre 1766 1

Je reçois, mon cher ami, votre lettre du 20 novembre. Le roi ne pouvait s’y prendre plus paternellement pour apaiser les troubles de Genève. Il fera dans cette taupinière ce qu’il a fait dans son royaume. Il a éteint les querelles indécentes et dangereuses des parlements et des évêques. Il a tout remis dans l’ordre, et je joins, dans les titres que je lui donne, le nom de sage à celui de bien-aimé.

M. Boursier écrit à M. d’Alembert, Vous voyez bien qu’il ne vous trompait pas, quand il disait qu’on pouvait absolument compter sur les offres de son correspondant 2. Ces offres ne sont point du tout à rejeter. Il n’y a point, à la vérité, de fortune à faire ; mais on aura sûreté et protection.

M. du Cré dit qu’il vous a envoyé un paquet par votre directeur, et il suppose que vous l’avez reçu. Je crois que ce paquet doit être parti de Lyon. N’avez-vous point vu M. l’abbé Mignot depuis qu’il est de retour à Paris ?

Je crois que l’affaire de M. de Lamberta réussira 3.

Adieu, mon cher ami ; je vous écris à bâtons rompus et fort à la hâte, étant entouré de monde et accablé de maladie. Mille compliments, je vous prie, à M. Tonpla.

N. B. On m’a envoyé la Justification de Rousseau 4 . Quel est le sot qui a écrit cette sottise ? Est-il vrai que c’est le libraire Panckoucke ? En ce cas, il est digne de seconder le docteur Pansophe.

Encore un petit mot : M. de Beaumont a-l-il vu l’Avis au public 5? »

1 Copie contemporaine Darmstadt B. incomplète des 2è et 3è paragraphes ; l'édition Correspondance littéraire ne donne toujours pas le destinataire .

2 Le roi de Prusse, pour la colonie de philosophes à Clêves.

4Justification de J.-J. Rousseau dans la contestation qui lui est survenue avec M. Hume ; Londres (Paris), in-12 de ij et 28 pages. Beuchot disait : « L’auteur ne m’est pas connu. »

Voir lettre du 20 novembre 1766 à Lacombe : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/02/21/je-crois-qu-il-est-de-votre-interet-de-temporiser-au-moins-q-6367428.html

5 L’Avis au public sur les parricides imputés aux Calas et aux Sirven ; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome25.djvu/527

je suis un homme exact, quoique les faiseurs de tragédies n’aient pas cette réputation

... Oui, effectivement Vlad tu es exact comme un tir de missile balistique les armes à la main , et faux comme un jeton à une table de négociations, Trump en est tout ému et t'encense ; ça sent le faisandé .

En attendant : https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-poutine-brandit-la-menace-nucleaire-le-rouble-chute_2168855.html

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

28è novembre 1766

Je reçois la lettre de mes anges datée du 22. J’envoie à M. le duc de Praslin un second exemplaire du livre de jurisprudence 1 qu’il m’a ordonné de lui faire parvenir. Je le mets dans un paquet à son adresse. J’envoie ce paquet à M. Jeannel avec un autre exemplaire du même livre en feuilles, que j’ai reçu de Franche-Comté, et dont je lui fais présent.

La perte du paquet de M. le duc de Praslin me fait craindre pour la tragédie que j’avais eu l’honneur de lui envoyer. Le manuscrit lui fut dépêché dans le paquet de M. le chevalier de Beauteville. Je vous ai envoyé des corrections depuis, les unes adressées à M. le duc de Praslin, les autres à M. Marin, sous le couvert de M. de Sartines. J’envoie aujourd’hui au même M. Marin l’avis sur le procès des Sirven, dont les exemplaires sont devenus très rares.

Vous voyez, mes chers anges, que je suis un homme exact, quoique les faiseurs de tragédies n’aient pas cette réputation. M. du Clairon, qui n’a fait que la moitié d’une tragédie 2 n’est point exact. Il ne serait pas mal que M. le duc de Praslin eût la bonté de l’engager à faire les recherches nécessaires. Je suis convaincu que c’est un nommé La Beaumelle qui a envoyé à Amsterdam, au libraire nommé Schneider, mes prétendues lettres, avec les additions et les notes les plus criminelles contre le roi et contre les ministres. Cela est si vrai que dans une édition d’Avignon, sous le nom de Lausanne, l’éditeur dit : Nous n’imprimons pas les autres lettres, parce que M. La Beaumelle les a déjà données au public.3

Ce La Beaumelle est un petit huguenot, autrefois réfugié, confiné actuellement en Languedoc, sa patrie. Il travaille toujours de son premier métier . Il avait falsifié ainsi le Siècle de Louis XIV ; il l’avait chargé de notes horribles contre la famille royale ; il fut enfermé à Bicêtre, où il devrait être encore. Le fou de Verberie 4 n’était pas assurément si coupable que lui.

Mais mon alibi 5 me tient bien plus au cœur. Je suis en peine de savoir si mes anges ont reçu tous mes paquets gros et petits.

Si d’ailleurs ils trouvent le nom de Smerdis trop désagréable pour des Français, il n’y a qu’à prononcer Serdis aux deux premières représentations ; après quoi on restituera au prince d’Ecbatane, fils de Cyrus, son nom propre.

J’écris en droiture à mes anges toutes ces petites lettres, afin qu’il n’y ait point de temps perdu. Je me recommande à mon ordinaire à leurs extrêmes bontés, qui font la consolation de ma vie.

V. »

1 Le Commentaire sur le livre des délits et des peines, de Beccaria.

2 Cromwell, que Morand, disait-on, avait commencé.

3 On lit dans un « Nota » à la fin de Monsieur de Voltaire peint par lui-même , II, 63 : « Nous aurions pu grossir cet ouvrage, si M. D. L.B. ne nous avait prévenu en publiant les Lettres secrètes de Voltaire, que nous avons retranchées de notre recueil , afin de ne le pas grossir . »La référence n'est donc pas aux Lettres […] à ses amis du Parnasse comme le dit V* . Du reste la formule même prouve que ce nouveau recueil n'est pas de La Beaumelle .

Voir page 63 : https://books.google.fr/books?id=fkjMznY8HmoC&pg=PA32&lpg=PA32&dq=Monsieur+de+Voltaire+peint+par+lui-m%C3%AAme+,+II,+63&source=bl&ots=2m3OqI61WF&sig=ACfU3U007APY8so2aXh07_GsCkDHWjLbkA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj-0Nj4oKL2AhXGzoUKHToJCV4Q6AF6BAgNEAM#v=onepage&q=Monsieur%20de%20Voltaire%20peint%20par%20lui-m%C3%AAme%20%2C%20II%2C%2063&f=false

Voir page 6 : https://voltaire-lire.msh-lse.fr/IMG/pdf/RV_11_1_4_CMervaud.pdf

4 J. Rinquet, condamné à mort en 1762 ; voir lettre du 9 janvier 1763 à Cideville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/11/22/vous-etes-a-paris-a-la-source-de-tout-et-nous-ne-sommes-dans-6001833.html

5 Les Scythes , bien sûr .

Tous les citoyens devraient venir baiser les mains des plénipotentiaires, et s’aller enivrer ensuite

... tant Russes qu'Ukrainiens, en supposant que chacun n'est pas pressé de mourir sur le champ d'une bataille inepte .

C'est ma tournée, vodka pour tout le monde, et on s'embrasse --(non, pas le Donbass )--, dans cet ordre .

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

Il faudrait, mon cher Résident, que les Genevois eussent le diable au corps pour ne pas accepter le règlement qu’on leur propose 1. Il me semble que tous les ordres de leur petit État sont pesés dans des balances qui sont plus justes que celles que Jupiter tient dans Homère. Tous les citoyens devraient venir baiser les mains des plénipotentiaires, et s’aller enivrer ensuite, comme le prescrit Rousseau dans je ne sais quel mauvais livre de sa façon 2. Bonsoir, très aimable homme , mettez-moi aux pieds de Son Excellence, et ne m’oubliez pas auprès de M. de Taulès. 

27è novembre 1766.»

1 La bourgeoisie rejeta le règlement proposé.

2 Dans sa lettre à d’Alembert, J.-J. Rousseau ne parle pas de cabaret. Il craint seulement que l’établissement des spectacles à Genève ne détruise les cercles formés dans cette ville, où « on joue, on cause, on lit, on boit, on fume, etc. » ; voir page 49 : http://www.espace-rousseau.ch/f/textes/lettre%20%C3%A0%20d%27alembert%20utrecht%20corrig%C3%A9e.pdf

27/02/2022

si ceux qui sont capables de rendre les plus grands services à la raison humaine avaient du courage, je sais bien quel parti il y aurait à prendre. Mais il faudrait se voir...Non seulement c’est un fou, mais c’est un monstre

... Que faire et que dire , pourquoi rencontrer un dictateur capable de traiter de sang froid ses opposants de nazis et drogués, et les bombarder sans trêve ?

L'Ukraine sera-t-elle le Viet-Nam des Russes ?

 

 

« A André Morellet

Rue de Colbert

à Paris

Je vais chercher, monsieur, les deux petites curiosités 1 que vous désirez avoir, et elles vous parviendront par votre ami 2, à qui j’envoie cette lettre, et à qui je demande comment il faut s’y prendre. Je ne crois point que ces bagatelles doivent de droits aux fermiers généraux ; mais il est toujours bon de prendre toutes ses précautions, et de ne pas s’exposer à des avanies.

Il est vrai, monsieur, que ce serait une grande consolation pour moi de former des élèves qui soutinssent le seul véritable théâtre qu’on ait en Europe. En vérité, j’ai besoin de consolation. Les choses que vous me mandez, celles que je sais d’ailleurs, et certains événements publics, font frémir le bon sens, et déchirent le cœur. Si j’étais plus jeune, si je pouvais me transplanter, si ceux qui sont capables de rendre les plus grands services à la raison humaine avaient du courage, je sais bien quel parti il y aurait à prendre. Mais il faudrait se voir ; et puis-je encore me flatter que vous ferez un voyage à Lyon pendant ma vie, et que je pourrai vous parler à cœur ouvert ?

Il n’était pas possible que vous prissiez le parti de Rousseau dès que vous l’avez connu. Non seulement c’est un fou, mais c’est un monstre. M. Tronchin a la preuve en main qu’il ne m’avait écrit une lettre insolente 3 que pour m’engager dans une querelle sur la comédie, et pour soulever contre moi les prédicants et le peuple de Genève. Je n’ai pas été sa dupe. Ce pauvre fou a trop d’orgueil pour être adroit, il est méchant, mais il n’est pas dangereux . C’est un grand malheur, je l’avoue, qu’un homme qui pouvait servir en ait été si indigne ; mais il n’aurait pu être utile qu’avec un meilleur cœur et un meilleur esprit. Aimons toujours, monsieur, les lettres, qu’il déshonore, et qu’on persécute. Vous ferez plus de bien que Jean-Jacques n’a fait de mal. Continuez-moi vos bontés. Combattons sous le même étendard, sans tambour et sans trompette. Encouragez vos alliés, et que les traités soient secrets . Comptez sur ma tendre et respectueuse amitié.

Votre très humble et très obéissant serviteur.

Miso-Priest 4.

26è novembre 1766.

La lettre au docteur Pansophe n’est point de moi ; elle est de l’abbé Coyer . Je voudrais l’avoir faite. »

2 Helvétius, à qui Morellet avait précédemment apporté une lettre de Voltaire.

4 Ennemi des prêtres ! V* se moque encore une fois de la police royale qu'il se plait à croire incapable de traduire ce pseudonyme qui était un mystère pour le pasteur Du Peyrou : lettre du 5 janvier 1766 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/04/26/vingt-quatre-a-misoprist-6312160.html

Je chercherai la dissertation sur le feu, et je l'enverrai au plus tôt

... et puis  je ferai quelque chose d'utile : j'appellerai les pompiers " .

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 novembre 1766]

Je chercherai la dissertation sur le feu, et je l'enverrai au plus tôt à monsieur Caro . La déclaration de M. de Sartines est très raisonnable, et il a très bien déclaré . Si les Genevois sont sages ils accepteront tout ce que leur propose messieurs les médiateurs . Celima était détestable, je l'avoue ; mais je vous réponds qu'elle deviendra très bonne . Mon petit élève 1 adopte un plan qui est très conforme à son génie, et dont il est enchanté ; il va travailler avec courage .

Il n'y avait rien de bien intéressant dans la lettre qui est perdue , sinon l'idée d'envoyer à M. le comte de Saint-Florentin une collection complète bien reliée .

1 Probablement Chabanon, mais , à la rigueur, possiblement Gallien, le protégé de Richelieu .

Voir lettre du 13 juin 1768 à Richelieu : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/06/05/il-ne-reste-dans-la-memoire-des-hommes-que-les-evenements-qu.html

26/02/2022

Voyez, décidez ; vous sentez bien que je suis à bout ...

... Appel de Volodymyr Zelensky ... Il serait bon que la France ne fournisse pas d'armes, ce serait mettre de l'huile sur le feu face à ce Poutine infect qui ne sait appliquer que le régime du meurtre et du mensonge . Tuer des civils ? il s'en fout , l'école stalinienne n'est pas oubliée .

https://www.leparisien.fr/

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol , comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

24è novembre 1766

J’ai encore fatigué aujourd’hui mes anges, et ma lettre est partie adressée à M. Marin, le tout après avoir dépêché depuis cinq jours trois paquets à M. le duc de Praslin.

Pourquoi donc, direz-vous, nous assommer encore de cette lettre, vieillard indiscret du mont Jura ? Pourquoi ? c’est que j’aime bien ces vers-ci :

Il est des maux, Sulma, que nous fait la fortune.
Il en est de plus grands dont le poison cruel
Par nous-même apprêté, nous porte un coup mortel.
Mais lors que, sans secours, à mon âge, on rassemble
Dans un exil affreux, tant de malheurs ensemble,
Lorsque tous leurs assauts viennent se réunir.
Un cœur, un faible cœur, les peut-il soutenir ?
1

Il me semble que cette leçon vaut mieux que les autres, surtout si la voix éclate avec attendrissement sur faible cœur.

Voyez, décidez ; vous sentez bien que je suis à bout, que je n’ai plus d’huile dans ma lampe, que je vous ai envoyé ma dernière goutte, et que le succès ou la chute de l’ouvrage sont dans le sujet et non dans les vers ; que tout dépend à présent des acteurs ; que les situations et l’art du comédien font tout aux premières représentations.

Ainsi donc, nous vous conjurons, maman et moi, de faire jouer la pièce telle qu’elle est . C’est ma dernière prière, c’est mon testament ; puis je mourrai en riant aux anges . »