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24/11/2016

je vous obéirais avec plaisir quand même je serais roi de la Bourgogne

... Disent en gros les membres de la cour de Fanfoué Fillon en quête d'un maroquin dès le mois de mai 2017 ; les lèche-culs sont de sortie (dont Rachida Dati qui morpionne ) , comme d'hab' autour de celui qui se doit de renvoyer l'ascenseur  ou , plus exactement, qui n'a pas le courage d'être indépendant et se rassure en distribuant des charges comme dans l'Ancien Régime (au fond, seul le prix de la charge a changé, la pratique est toujours la même ) .

Qui sera / est le fou du roi ?

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« A Dominique-Jacques Barberie, marquis de Courteilles 1

A Ferney 18 novembre 1761

Monsieur, si monsieur le président De Brosses est roi de France ou au moins de la Bourgogne cis-jurane, je suis prêt à lui prêter serment de fidélité . Il n'a voulu recevoir ni d'un huissier ni de personne l'arrêt du conseil à lui envoyé par lequel il devait présenter au conseil du roi les raisons qu'il prétend avoir pour s'emparer de la justice de La Perrière qui appartient à Sa Majesté .

Il me persécute d'ailleurs pour cette bagatelle 2, comme s'il s'agissait d'une province . Vous en jugerez monsieur par la lettre ci-jointe que j'ai été forcé de lui écrire et dont j'ai envoyé copie à Dijon à tous ses confrères qui lèvent les épaules .

Au reste monsieur je ferai tout ce que vous voudrez bien me prescrire, et je vous obéirais avec plaisir quand même je serais roi de la Bourgogne cis-jurane ainsi que M. le président De Brosses .

J'ose imaginer monsieur que le roi peut à toute force conserver la justice de La Perrière malgré la déclaration de guerre de monsieur le président .

J'ai l'honneur d'être avec beaucoup de respectueux monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Le destinataire a été identifié par Beuchot .Voir : http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F28551.php

et : https://searchworks.stanford.edu/view/9710066

2 Note de V* sur le manuscrit : c'est-à-dire à cause de cette bagatelle, en haine de mon bon droit en cette bagatelle .

 

23/11/2016

Que conclure de tout cet examen ? Qu'il faut se contenter de retravailler

... En dira-t-on autant après le débat Fillon-Juppé demain soir ?

 http://images0.hiboox.com/images/4208/4e902229029c01f95ce064cc00857e50.jpg:

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

[novembre 1761] 1

1° Si on retranche quelque chose au 4è acte, qui est beaucoup trop court, il ne lui restera presque rien .

2° Quand on a averti Cassandre en présence d'Olympie qu'Antigone est entré en armes, quand Cassandre est sorti pour le combattre, il faut absolument qu'Olympie apprenne à la fin de cet acte ce qui est arrivé , parce que le lieu du combat est trop près pour qu'elle n'en ait pas de nouvelles, parce que le spectateur en attend, parce que tout presse, parce qu'il est ridicule, dans une telle situation, de finir un acte par un monologue sur l'amour . Si elle quitte le théâtre, où va-t-elle ? Sort-elle pour aller voir les combattants ? Cela serait absurde . Est-ce pour aller chez sa mère ? Rien de plus plat . Ce serait un moyen sûr de n'avoir ni un quatrième acte, ni un cinquième .

3° Quand on lui apporte les nouvelles de ce combat, si on se contente de lui dire qu'on est aux mains, elle le savait déjà ; la terreur n'augmente pas, et tout ce qui ne l'augmente pas la diminue .

4° L'hiérophante étant le seul homme qui peut lui parler, il serait ridicule qu'il s’écartât de Statira et des combattants pour n'apprendre rien de nouveau à Olympie . Il faut donc qu'il lui annonce une nouvelle, et que cette nouvelle soit plus frappante que tout ce qui s'est passé .

5° L'hiérophante ne peut se rendre auprès d’Olympie que dans le cas où Statira mourante le prie de lui amener sa fille, car il faut une raison terrible pour que ce grand-prêtre quitte son poste .

6° Si Statira n'a pas arrêté la fureur des deux princes en se donnant à leurs yeux un coup de poignard, il n'y a aucune raison pour laquelle ces deux rivaux ne continuent pas de combattre, et la victoire de l'un ou de l'autre étant alors décidée, le vainqueur devient le maître absolu d'Olympie et du temple . Il n'y a plus de cinquième acte . Le vainqueur enlève Olympie ; elle se tue , si elle veut ; mais il n'y a plus de tragédie, parce qu'il n'y a plus de suspension .

Si on porte au cinquième acte le combat des deux rivaux et la mort de Statira, il est impraticable, il est contre toute vraisemblance que dans l'instant même ces deux princes demandent sa fille en mariage . On n'a pas même le temps de préparer le bûcher de la mère ; tout se ferait avec une précipitation ridicule et révoltante . Il faut absolument, entre le quatrième et le cinquième, entre la mort de Statira et la proposition du mariage, un intervalle qu'on peut supposer de quelques heures, sans quoi ce cinquième acte paraitrait le comble de l'absurdité . Il est si odieux, si horrible de proposer un mariage à une fille dont la mère vient de se tuer dans l'instant même , qu'on ne conçoit pas comment une telle idée peut se présenter .

Les empressements des deux amants, le jour même de la mort de Statira, ont déjà quelque chose de si étrange, que si le grand-prêtre n'avait pas par ses discours diminué cette horreur, elle ne serait pas tolérable . Mais si , dans le moment même où l'on suppose qu'Olympie apprendrait la mort de sa mère, le grand-prêtre lui parlait de songer à prendre un mari, cette proposition, alors si déplacée, serait sifflée de tout le monde . Mais il n'est pas contre la bienséance que ce grand-prêtre, au quatrième acte, lui dise simplement ce que sa mère, qui n'est pas encore morte, lui recommande .

7° Il paraît donc d'une nécessité absolue que Statira meure à la fin du quatrième, et qu'Olympie ait le temps de prendre sa résolution entre la quatrième et le cinquième .

8° Cette résolution de se jeter dans le bûcher de sa mère ne peut être prise qu'avec un peu de temps ; il faut au moins laisser celui des funérailles . Mais figurez vous l'effet insupportable que ferait ici une action trop pressée : « Votre mère vient de se tuer dans le moment ; épousez vite Cassandre ou Antigone . Nous allons brûler votre mère tout d'un temps . » En vérité , un tel arrangement épouvante .

9° On dira peut-être qu'on peut faire mourir Statira entre le quatrième et le cinquième, et c'est précisément ce que j'ai fait ; elle se donne le coup de poignard au quatrième . Olympie qui court à elle, la trouve encore vivante ; elle meurt dans ses bras, elle lui recommande d’épouser Antigone . C'est cet ordre d'épouser Antigone qui fait le fondement du cinquième et qui le rend vraisemblable .

10° Il ne faut pas croire que le spectacle d'Olympie en deuil, au milieu des prêtresses en habit blanc, soit une chose à négliger . Ceux qui ont vu jouer la pièce ont trouvé le contraste très attendrissant .

11° Pour envisager la chose de tous les sens, songez qu'au cinquième acte ou bien l'on apprend la mort de Statira à sa fille, ou bien elle le sait déjà ; si elle la sait, il n'y a rien à changer à la pièce : c'est ainsi que je l'ai faite ; si on la lui apprend, reste-t-elle sur le théâtre ou s'en va-t-elle ? Si elle reste, quelle horreur ! Quel défaut de bienséance d'écouter ses deux amants ? Si elle s'en va, quel prétexte aurait-elle de revenir ? Qui occuperait le théâtre en son absence ? Qui écouterait-on ? Pourrait-elle quitter le corps de sa mère, dès qu'une fois elle serait près de ce corps ? Reviendrait-elle chercher ses amants ? Qu'aurait-elle à leur dire ? Il faut que ses amants lui parlent malgré elle, mais non pas qu'elle vienne les chercher .

Que conclure de tout cet examen ? Qu'il faut se contenter de retravailler quelques vers qui ne sont pas assez bien faits, que le cinquième acte doit subsister tel qu'il est, et que , s'il fait à Paris la moitié seulement de l'effet qu'il a produit ailleurs, on ne doit pas être mécontent . »

1 L'original à la BNF est intitulé « mémoire pour Olympie » . Cette lettre appartient évidemment à la même période que la lettre du 23 novembre 1761 aux d'Argental et que d'autres lettres aux d'ArgentaI , données par Besterman dans le corps de son ouvrage, tandis que celle -ci ne figure que dans le supplément ; peut-être ne s'agit-il aussi que d'une feuille séparée annexée à une autre lettre, par exemple être « l'incluse » de la lettre du 23 novembre 1761 elle -même .

 

Les formalités sont le poison de la société . Il faut passer par cent mains avant d'arriver à sa destination ; et puis on n'y arrive point . Il semble que d'une province à une autre on soit en pays ennemi . Cela serre le cœur

... Aurait pu rajouter Sarko à son discours de défaite , quoique, à la réflexion, ce qui lui serre le coeur ce soit d'avoir perdu la face ; parti comme un lion il est revenu comme un mouton ! vivent les primaires !

 

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Petite citation du modeste candidat Fillon à qui on reproche ses prises de positions intégristes ( ou peu s'en faut ) : "D'ailleurs le pape François pense comme moi !" . Nous avons là encore un sujet qui pète plus haut que son cul . A suivre ...

 

 

« A Madame de Champbonin

De Ferney [novembre 1761 ?] 1

Gros chat, je vous ai toujours répondu ; et si vous vous plaignez, ce doit être de mon mauvais style, et non de mon oubli . Il faut que je vous aie écrit dans le goût de La Beaumelle 2 ou quelque autre auteur de cette espèce pour que vous soyez mécontente de moi ? J'aimerai toujours gros chat . On croirait, à votre lettre, que Mme la marquise de *** 3 est rentrée dans sa terre au nom de ses enfants, et que le comte de *** 4 en est chassé . Elle est donc de ces meunières qui ont vendu leur son plus cher que leur farine ? Mon cher gros chat, je ne me console point de notre séparation et de notre éloignement . Je vous amuserais si vous étiez ma voisine . J'ai un des 5 jolis théâtres qui soient en France . Nous y jouons quelquefois des pièces nouvelles . Il nous vient de temps en temps très bonne compagnie de Paris ; et dans mon château bâti à l'italienne, dans ma terre libre, vivant plus libre que personne , je me moque à mon aise de frère 6 N. et de toutes les sottises de ce monde . Je ne me tiens pas tout à fait heureux, parce que je ne partage pas mon bonheur avec vous . Je ne peux que vous exhorter à tirer de la vie le meilleur parti que vous pourrez . Je voudrais pouvoir vous envoyer des livres . On ne sait comment faire . La poste ne veut pas s'en charger . Les formalités sont le poison de la société . Il faut passer par cent mains avant d'arriver à sa destination ; et puis on n'y arrive point . Il semble que d'une province à une autre on soit en pays ennemi . Cela serre le cœur . Voyez-vous quelquefois M. le marquis du Châtelet ? Monsieur son fils 7 m'a écrit de Vienne . Il s'est donné de bonne heure une très grande considération ; cela doit prolonger les jours de monsieur son père . Si vous le voyez, ne m'oubliez pas auprès de lui . Adieu mon cher gros chat . Mes compliments à vos compagnes dont vous faites le bonheur, et qui contribuent au vôtre . Je vous embrasse tendrement . »

1 L'édition « Lettres de Voltaire à Mme de Champbonin » ne donne pas de date ; diverses édition datent la lettre de fin 1761 . si l'indication « de Ferney » était bien sur le manuscrit, décembre est trop tard ; pour l'année voir plus loin à propos du fils du Châtelet . L'édition Lefèvre donne un texte dans lequel les abréviations sont remplacées par des noms complets ; on trouvera ces variantes notées L dans les notes suivantes .

2 L. ajoute : ou de Fréron .

3 L. précise : des Ayvelles .

4 L. ajoute : Contenau .

5 V* a oublié : plus .

6 L. de frère Berthier et des billets de confession, et .

7 Louis, comte de Lomont, plus tard marquis e duc du Châtelet, fut ambassadeur à Vienne du 26 juillet 1761 au 22 juin 1766 .

 

22/11/2016

Ce qu’on dit dans une cour, ce qu’on y croit, ou ce qu’on fait semblant d’y croire, n’est pas une loi pour les autres pays

... Réalisme, et bon sens voltairien, à méditer à l'heure où un Trump va gouverner, avec des idées à la mord-moi-l'chose !

 

 

« A Ivan Ivanovitch Schouvalov

A Ferney 14 novembre 1761

Vous voyez que je suis plus diligent que je ne l’avais cru. Mon âge, mes infirmités, me font toujours craindre de ne pas achever l’histoire à laquelle je me suis dévoué ; ainsi je me hâte, sur la fin de ma carrière, de remplir celle où vous me faites marcher, et l’envie de vous plaire presse ma course. Votre Excellence a dû recevoir le paquet contenant la fin tragique du czarovitz, avec une lettre dans laquelle je vous exposais mon embarras et mes scrupules 1 avec la franchise que votre caractère vertueux autorise, et que vos bontés m’inspirent. Je vous répète que j’ai cru nécessaire de relever ce chapitre funeste par quelques autres qui missent dans un jour éclatant tout ce que le czar a fait d’utile pour sa nation, afin que les grands services du législateur fissent tout d’un coup oublier la sévérité du père, ou même la fissent approuver. Permettez, monsieur, que je vous dise encore que nous parlons à l’Europe entière, que nous ne devons ni vous ni moi arrêter notre vue sur les clochers de Pétersbourg, mais qu’il faut voir ceux des autres nations, et jusqu’aux minarets des Turcs. Ce qu’on dit dans une cour, ce qu’on y croit, ou ce qu’on fait semblant d’y croire, n’est pas une loi pour les autres pays ; et nous ne pouvons amener les lecteurs à notre façon de penser qu’avec d’extrêmes ménagements. Je suis persuadé, monsieur, que c’est là votre sentiment, et que Votre Excellence sait combien j’ambitionne l’honneur de me conformer à vos idées. Vous pensez aussi, sans doute, qu’il ne faut jamais s’appesantir sur les petits détails qui ôtent aux grands évènements tout ce qu’ils ont d’important et d’auguste. Ce qui serait convenable dans un traité de jurisprudence, de police et de marine, n’est point du tout convenable dans une grande histoire.

Les mémoires, les dupliques et les répliques, sont des monuments à conserver dans des archives ou dans les recueils des Lamberti, des Dumont 2, ou même des Rousset 3 ; mais rien n’est plus insipide dans une histoire. On peut renvoyer le lecteur à ces documents ; mais ni Polybe, ni Tite-Live, ni Tacite, n’ont défiguré leurs histoires par ces pièces ; elles sont l’échafaud avec lequel on bâtit, mais l’échafaud ne doit plus paraître quand on a construit l’édifice. Enfin le grand art est d’arranger et de présenter les événements d’une manière intéressante ; c’est un art très difficile, et qu’aucun Allemand n’a connu. Autre chose est un historien, autre chose est un compilateur.  

Je finis, monsieur, par l’article le plus essentiel : c’est de forcer les lecteurs à voir Pierre-le-Grand, à le voir toujours fondateur et créateur au milieu des guerres les plus difficiles se sacrifiant tout pour le bien de son empire. Qu’un homme 4 trop intéressé à rabaisser votre gloire dise tant qu’il voudra que Pierre-le-Grand n’était qu’un barbare qui aimait à manier la hache, tantôt pour couper du bois et tantôt pour couper des têtes, et qu’il trancha lui-même celle de son fils innocent ; qu’il voulait faire périr sa seconde femme, et qu’il fut prévenu par elle ; que ce même homme dise et écrive les choses les plus offensantes contre votre nation ; qu’enfin il me marque le mécontentement le plus vif, et qu’il me traite avec indignité, parce que j’écris l’histoire d’un règne admirable ; je n’en suis ni surpris ni fâché, et j’espère qu’il sera obligé de convenir lui-même de la supériorité que votre nation obtient en tout genre depuis Pierre-le-Grand. Ce travail, que vous m’avez bien voulu confier, monsieur, me devient tous les jours plus cher par l’honneur de votre correspondance. M. de Soltikof m’a dit que Votre Excellence ne serait pas fâchée que je vous dédiasse quelque autre ouvrage et que mon nom s’appuyât du vôtre. J’ai fait depuis peu une tragédie d’un genre assez singulier : si vous me le permettez, je vous la dédierai ; et ma dédicace 5 sera un discours sur l’art dramatique, dans lequel j’essaierai de présenter quelques idées neuves. Ce sera pour moi un plaisir bien flatteur de vous dire publiquement tout ce que je pense de vous, des beaux-arts, et du bien que vous leur faites. C’est encore un des prodiges de Pierre-le-Grand, qu’il se soit formé un Mécène dans ces marécages où il n’y avait pas une seule maison dans mon enfance, et où il s’est élevé une ville impériale qui fait l’admiration de l’Europe. C’est une chose dont je suis bien vivement frappé. Adieu, monsieur ; voilà une lettre fort longue : pardonnez si je cherche à me dédommager, en vous écrivant, de la perte que je fais en ne pouvant être auprès de vous.

Vous ne doutez pas des tendres et respectueux sentiments avec lesquels j’ai l’honneur d’être de Votre Excellence

monsieur,

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Jean Dumont, baron de Carlscroon : Corps universel diplomatique, contenant un recueil des traités, 1726-1731, 16 vol. Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Dumont_(historiographe)

et http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1229594.image.f2.langFR

 

3 Un Supplément au corps universel fut publié à Amsterdam en 1739 en cinq volumes, dont tous, sauf le premier de Jean Barbeyrac ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Barbeyrac ), sont l’œuvre de Rousset de Missy .Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Rousset_de_Missy

et : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123038j

4 Frédéric II ; voir lettre du 8 mai 1756 à Hénault : « Vous n'avez pas oublié de rendre justice au roi de Prusse. Vous citez ce qu'il dit du czar Pierre dans son Histoire de Brandebourg . Plusieurs princes avant lui avaient renoncé à des couronnes par dégoût pour le poids des affaires ; aucun n'avait cessé d'être roi pour apprendre mieux à régner . » et voir : https://www.wdl.org/fr/item/3004/

5 En fait Olympie fut publié sans aucune dédicace en 1763 . V* avait sans doute entre temps considéré que Schouvalov était tombé en disgrâce .

 

21/11/2016

François Marie Arouet de Voltaire a 322 ans

...

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Pour ce joyeux anniversaire

Pensons tous à Voltaire,

Et pour cadeau

Virons Sarko !

 

 

il est juste que je mange le blé que j'ai semé

... Et il en est qui à force de remuer la boue finissent dans la poussière 

Il y a des rapprochements de l'histoire qui me font jubiler .

Napoléon Ier enfant chéri de Corse, déchu, connu l'exil à l'île d'Elbe et la réclusion définitive à Ste-Hélène, ce qui fait que les îles sont un élément fort de son existence . Voyez-vous où je veux en venir ? A l'actualité, tout simplement et précisément à notre nabot-léon Sarkozy, déçu, qui curieusement est arrivé en tête du premier tour des primaires seulement  en Corse et à La Réunion ; c'était fatal , non ? Est-il d'un signe d'eau ? Lui qui aime se pavaner sur des yachts, je lui conseille d'aller se faire voir outre-mer et d'y rester, puisqu'on l'y aime tant .

NB - Carla dit merci aux électeurs .

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On vient de faire le premier labour, le semis suivra selon le choix de la variété, en politique comme en agriculture .

 

 

« A Pierre-Michel Dubu de Longchamp 1

Ferney, 14 novembre [1761]

Je suis très étonné , monsieur, de ne point recevoir de réponse de vous au sujet de mes passeports ; ma santé me force de quitter le climat froid de Gex, et de me rapprocher de M. Tronchin ; j'ai déjà eu l'honneur de vous mander que je ne peux vivre aux Délices sans pain, et qu'il est juste que je mange le blé que j'ai semé ; ayez au moins la bonté de me répondre pourquoi vous ne me répondez pas . J'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et obéissant serviteur .

Voltaire . »

 

 

20/11/2016

tous ces grands hommes qui mettent le comble à la gloire de la France

... Et ont été blackboulé par cette première journée des primaires , n'ont pas fini de se regarder en chiens de faïence après le dépouillement , -au moins en privé,- car en public ils sauront faire les malins et refaire l'histoire à grand coups de "si" et de "il aurait fallu que" . Qui va rallier qui pour le second tour ? Mariage des Horace et des Curiace, des Montaigü et des Capulet , qui va se sacrifier ?

[NDLR - sacrifier ? sacrifier ! James, vous leur prêtez des sentiments d'abnégation qu'ils sont incapables d'avoir avec leurs égos surdimensionnés ].

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Pro qui ? ça dépend des électeurs ... à suivre ...

 

 

 

« A Philibert-Charles-Marie Varenne de Fénille 1

Au château de Ferney 13è novembre 1761

Je n'ai jamais entendu parler, monsieur, du paquet dont M. le chevalier de Fénelon 2 a voulu m'honorer . Je respecte ce nom , et je suis enchanté que la belle imagination du grand archevêque de Cambrai, ait passé à son petit-neveu . Si vous rencontrez M. Lefranc de Pompignan, je vous prie de lui demander quand il sera gouverneur des Enfants de France . Ne m'oubliez pas auprès de maître Le Dains, qui a prononcé ce beau discours du côté du greffe . Je salue aussi maître Abraham Chaumeix, maître Gauchat, maître Guyon, et tous ces grands hommes qui mettent le comble à la gloire de la France .

J'ai l'honneur d'être indépendamment de tout cela, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire . »