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10/11/2016

je dois me conformer aux sentiments réunis des personnes éclairées

... Car comme vous le savez, et comme j'en suis persuadé, je ne suis pas une lumière , dirait le Donald , président des tous les Ricains, s'il était honnête . Je le préviens amicalement , lui qui se dit Président de tous les US people  que nous avons eu en France un roi qui fut déclaré Roi des Français avant de se faire raccourcir, - pauvre Louis XVI . Trump , roi de l'esbrouffe, on t'a à l'oeil  , un Américain sur deux est contre toi , remember !

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Femme et enfants , je vous admire , vous êtes les lumières attendues , ne vous laissons pas souffrir .

http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/juniors/lactu-d...

 

 

« A Charles Pinot Duclos

A Ferney le 5 novembre 1761

Je ne peux, monsieur, que vous renouveler mes remerciements et vous supplier de présenter à l'Académie ma respectueuse reconnaissance . Je la consulte sur toutes les difficultés que j'ai eues en lisant Corneille, sur la grammaire, sur le style, sur le goût, sur les règles du théâtre, et je vous répète que je ne travaillerai au commentaire en forme que quand j'aurai une assez ample 1 de provisions en tout genre . Je répète encore que mes importunités ne doivent pas lasser la patience de mes confrères, que c'est un amusement pour eux dans les séances, que deux mots en marge m'instruisent non seulement pour la pièce qu'on examine, mais pour les autres, que je dois me conformer aux sentiments réunis des personnes éclairées, et qu'enfin mon ouvrage ne peut être utile qu'après avoir passé par vos mains .

Je parle souvent dans le commentaire que j'envoie comme si j'étais dans une de vos séances, disant librement mon avis . Je parlerai au public comme un homme qui aura réfléchi sur vos instructions . C'est ce que je vous prie de vouloir bien dire à l’Académie .

On a imprimé une lettre que j'avais écrite au mois d'août 2. Il y a plusieurs de nos bienfaiteurs cornéliens omis et particulièrement vous, monsieur . Ce n'est pas assurément ma faute .

Les Cramer en donnant leur annonce au mois de janvier ne manqueront pas d'imprimer la liste de ceux qui ont favorisé l'entreprise . »

1 Un mot tel que moisson manque ici ; Cayrol donne provision .

 

Je voudrais vous entendre dans ce beau jour où vous prononcerez sans le savoir votre éloge en faisant celui de votre prédécesseur

... Mais ce qui vaut pour des hommes de valeur au XVIIIè siècle, n'est plus réalité en cette fin 2016 et début 2017 .

Trump faire l'éloge d'Obama ? la fièvre quarte doit me troubler exagérément pour que j'ai un infime instant l'idée de ce scénario .

 Sarkozy le roi de la formule crétine, faire l'éloge de Fanfoué pour en avoir des retombées favorables ? James, la démence te gagne !

Marine la mégère pas apprivoisée, passer de la pommade à l'ennemi héréditaire, ne serait-ce que le temps d'une ligne, évoquer une -une seulement- décision socialiste qui ait son agrément ? James, deux grands messieurs en blouse blanche te demandent de monter dans l'ambulance !

Surtout pas d'excuses !

 

 

« A Claude-Philippe Fyot de La Marche

A Ferney 4 novembre [1761] 1

Je sors de la fièvre, mon respectable et digne appui, mon maître dans le chemin de la vertu et des arts ; mais mon sang n'est allumé que par le plaisir que me fait votre lettre du 30 octobre . Je voudrais vous entendre dans ce beau jour où vous prononcerez sans le savoir votre éloge en faisant celui de votre prédécesseur 2.

Je vous remercie tendrement de la bonté que vous avez de permettre que vos graveurs travaillent pour Corneille . Quoi, votre amitié va même jusqu'à souffrir que j'aie l'honneur de vous envoyer le portrait d'un homme aussi médiocre que maigre ? Je l'enverrai par pure obéissance . J'y ferai travailler dès que je serai aux Délices .

C'est donc cette maudite guerre qui empêche Mme la marquise de Paulmy de venir vous voir ! Car son droit chemin serait par Berlin, et non plus par le mont Crapac 3! Que cette guerre est triste ! Et que de maux de toute espèce elle cause !

Pour ma guerre avec le fétiche elle n'est que ridicule . Si je veux de monsieur votre frère pour arbitre ! Oui, sans doute ; en pouvez-vous douter ? Et s'il avait voulu de vous, quel autre arbitre eussè-je pu prendre ! Mais il a refusé le père et le fils ; acceptera-t-il le frère ? Il a osé dire à monsieur votre fils , qui me l'a mandé, qu'il avait fait une vente réelle ; et moi je lui abandonne tout mon bien si sa vente n'est pas simulée . L’objet est ridicule : j'en conviens, mais le procédé est infâme ; et si cette lâcheté est prouvée en justice, comme elle le sera, quelque crédit qu'il ait dans l'antre de Gex, comment peut-il rester dans le parlement ?

Mon affaire ne doit pas contenir deux lignes . Si vous avez fait une vente réelle, je paie . Si vous m'avez trompé, faites vite une vraie vente, vendez votre charge . Voilà un plaisant premier président de Besançon ! Oui monsieur, je m'en rapporte à monsieur votre frère et je suis très sûr qu'il sera indigné comme l'est toute la province et tout Genève . Pour moi je ne sens que vos bontés, et c'est avec le plus grand respect .

V. »

1 Date complète endossée sur le manuscrit par La Marche .

2 Ce prédécesseur est Jean de Berbisey dont la charge fut remplie par Fyot de La Marche en 1745, et qui mourut en 1755 à l'âge de quarante-neuf ans .Voir : http://data.bnf.fr/16244149/jean_de_berbisey/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Premiers_pr%C3%A9sidents_du_Parlement_de_Bourgogne

et : http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=21231_52

 

09/11/2016

Moi, qui suis jeune, et qui n’ai que soixante-huit ans, je dois travailler pour mériter un jour de me reposer.

... Disent en choeur les membres de l'Académie française, les sénateurs et bon nombre d'élus , le jury Goncourt, etc., à quoi fait écho Alain Juppé (quitte à se rajeunir un peu) qui passe pour les uns comme un vieux barbon, et pour les autres d'un qui a encore beaucoup à apprendre .

Sarko le Frégoli du retournement de veste , oublie son opinion favorable pour Hillary, et donne sa bénédiction au changement incarné par Donald , âgé de 70 ans  passés, dans le même temps qu'il casse du sucre sur le dos de Juppé jugé trop vieux pour faire du neuf . Belle logique de ce sale type !

Toujours est-il qu'un excité va-t-en-guerre du style Sarkozy doit aujourd'hui se sentir rassuré par le succès du Trump , victoire de la bêtise crasse et des coups de menton , succès égal à celui des  Chtis contre les Marseillais (ou autre ânerie télévisée)  . 

Il y a quelque chose de pourri dans la confédération des States . Et le ver est aussi de ce côté de l'Atlantique .

Voici un exemple des électeurs, inconditionnels du Donald T(ordu) , belle bande de trous duc' :  https://www.youtube.com/watch?v=aOexMaqNQts

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Tant de crétinisme et de malfaisance me donne des idées noires : vite ressortons la machine à baffes !

 

 

« A Pierre-Joseph Thoulier d'Olivet

4 novembre [1761] 1

Mon cher Cicéron, je vous remercie de votre anecdote de Théodore Bèze, et, sans vanité, je sais bon gré à Bèze d’avoir pensé comme moi 2. Je n’aurais pas soupçonné ce Bèze, ce plat B... – B... veut dire 3 Bèze, – ce plat traducteur de David 4, d’avoir eu de l’oreille. Peu de gens en ont, peu ont du goût . Bien peu connaissent le théâtre. Je me suis pressé d’obtenir des instructions de l’Académie ; mais je ne me presserai pas d’en donner au public. Je travaillerai à loisir, et je dirai la vérité avec tout le respect qu’on doit à Corneille, avec toute l’estime que j’ai pour lui ; mais n’ayant jamais flatté les souverains, je ne flatterai pas même l’auteur que je commente. Les Cramer ne diront leur dernier mot que cet hiver . Il faut que j’achève Pierre-le-Grand avant d’achever le grand Corneille. Je peux mal employer mon temps ; mais je ne suis pas oisif. Je m’aperçois tous les jours, mon cher maître, que le travail est la vie de l’homme. La société amuse et dissipe ; le travail ramasse les forces de l’âme, et rend heureux. Vivez, vous qui avez utilement travaillé ; car vous commencez à entrer dans la vieillesse. Moi, qui suis jeune, et qui n’ai que soixante-huit ans, je dois travailler pour mériter un jour de me reposer. J’ai quelquefois du chagrin de ne vous point voir. Il faut que, dans quelques années, l’un de nous deux fasse le voyage. Venez à Ferney dans dix ans, ou je vais à Paris.

V. »

1 Les éditeurs jusqu'à Moland qui corrige ont placé cette lettre en 1762 .

3 Les copies contemporaines et les éditions suppriment les mots plat […] dire .

 

Ils l'ont fait !

...Ken et Barbie à la Maison Blanche

 

ken et barbie.png

Ah quel "beau" couple ! Mignon tout plein !...

4 ans d'angoisse à venir .

Merci aux inconscients électeurs US, beaufs de première grandeur, difficile de faire pire

Je suis curieux de connaitre les messages de "félicitations" des dirigeants mondiaux

Je ne crains point les fétiches, et les fétiches doivent me craindre

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M'en vais te clouer le bec, incroyant du diable !

 

 

 

« Marie-Louise Denis

et

Voltaire

à Germain-Gilles-Richard de Ruffey etc.

à Dijon

Ferney 4 novembre 1761

Si mon oncle pouvait soupçonner monsieur que j'eusse payé trente pistoles à son insu au président De Brosses je ne doute pas qu'il n'en eût été offensé . Non seulement je n'ai pas voulu le risquer , mais je lui ai montré votre lettre 1. Il sent le motif qui vous l'a fait écrire, et en est aussi reconnaissant que moi .

Mais ce n'est point mon oncle qui fait un procès au président De Brosses, c'est le président qui lui fait un procès pour douze moules de bois .

Je n'entre point ici dans le fond de l'affaire . Je sais seulement que mon oncle après avoir été assigné, lui a offert de ne point plaider, et de prendre pour arbitres monsieur le premier président, monsieur le procureur général, et M. Le Bault, conseiller, ce que le président De Brosses a refusé . Il me semble cependant que des arbitres de cette importance méritaient bien la confiance de M. le président De Brosses, pour une affaire de 20 ou 30 pistoles . Mon oncle lui dit : Si vous avez vendu votre bois avant la signature du contrat de l'acquisition de Tournay, montrez-moi cet acte de vente, et je vous paie celui que j'ai pris . S'il n'y a point d'acte de vente, tout le bois de la forêt m'appartient du jour que j'ai acquis, par les conventions du contrat . Que peut-on répondre à cela ? Je l'ignore . Je déteste les procès, et je souhaiterais fort que le président De Brosses fût plus traitable . Tout le monde ne pense pas comme vous, monsieur, et personne n'a l'honneur de vous être plus inviolablement attaché que votre très humble et très obéissante servante

Denis.

Permettez-moi de faire mille tendres compliments à madame la présidente de Ruffey .

 

J'ajoute mes remerciements à ceux de Mme Denis . Je ne crains point les fétiches, et les fétiches doivent me craindre . Il est clair que le fétiche en question a fait une vente simulée, et un magistrat m'a dit qu'un homme coupable de cette infamie ne resterait pas dans le corps dont est ce magistrat . Je ne présume pas que le parlement de Dijon pense autrement .

Y a-t-il rien de plus simple que mon procédé ? Si vous avez fait une vente réelle, je paie . Si vous avez fait une vente simulée, soyez couvert d'opprobre .

Adieu, monsieur, votre belle âme doit être indignée , la mienne est à vous pour jamais .

V.

N.B. – Il n'y a qu'une voix sur le fétiche . »

1 Cette lettre n'est pas conservée mais doit avoir été écrite en même temps qu'un mot de Ruffey à V* vers le 28 octobre 1761, recommandant la conciliation et la philosophie (« même en vous défendant, vous prostituez à la chicane la plus belle plume de l'univers . » ; voir page 167 : https://books.google.fr/books?id=5sdCAAAAcAAJ&pg=PA167&lpg=PA167&dq=m%C3%AAme+en+vous+d%C3%A9fendant,+vous+prostituez+%C3%A0+la+chicane+la+plus+belle+plume+de+l%27univers&source=bl&ots=LS9nq3-r3u&sig=XEdj0_M1GVkCWERFKYIVBGu6j7I&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjm_sqe8pbQAhWHPBoKHfqNBf4Q6AEIJjAA#v=onepage&q=m%C3%AAme%20en%20vous%20d%C3%A9fendant%2C%20vous%20prostituez%20%C3%A0%20la%20chicane%20la%20plus%20belle%20plume%20de%20l%27univers&f=false)

 

08/11/2016

j'ai l'honneur de vous demander trois tonneaux de vin, deux de bon vin ordinaire et un d'excellent, le tout en bouteilles ; bien potable, bien gardable ; et surtout très peu cher

... Le jour des primeurs s'approche, aussi faut-il anticiper quand on est disciple de Bacchus . Je crains cependant que le "très peu cher" ne soit pas de mise, les vignerons n'étant pas philanthropes , plutôt souvent soucieux d'écouler tout, jusqu'à la dernière goutte , au prix fort . 

façade est cep de vigne.jpg

Et vous, buveurs d'eau, grenouilles de bénitier, lachez-moi la grappe !

 

 

 

« A Antoine-Jean-Gabriel Le Bault

A Ferney pays de Gex par Genève

4 novembre 1761 1

Monsieur, j'ai l'honneur de vous demander trois tonneaux de vin, deux de bon vin ordinaire et un d'excellent, le tout en bouteilles ; bien potable, bien gardable 2; et surtout très peu cher, attendu que M. le président De Brosses m'a ruiné, et qu'il faut que le premier conseiller du parlement répare les torts d'un 3 président .

Ayez la bonté de lire ma lettre à M. De Brosses 4, et jugez sur votre honneur et sur votre conscience .

C'est en honneur et en conscience que je serai toute ma vie, monsieur, avec les sentiments les plus respectueux votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 V* avait d'abord daté 1751, puis corrigé .

2 Gardable est un néologisme, tout naturel en parlant de vin de Bourgogne .

3 Du premier remplacé sur le manuscrit par d'un .

4 Selon le premier éditeur, une copie de la lettre du 20 octobre 1761 à De Brosses était jointe à la présente . De son côté Foisset remarque en note : « M. Le Bault n'ayant pas répondu à la lettre [de V* du 30 septembre 1761 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/09/11/pour-vous-amuser-pendant-les-vendanges-souffrez-que-je-vous-5846554.html ] , Voltaire essaierait-il de se le rendre favorable par une demande de vins ? » . Voir lettre du 12 novembre à Le Bault : « Je ne vous demande du vin monsieur, qu'en cas que vous en ayez de semblable à celui que vous m'avez envoyé les premières années . »

 

07/11/2016

j'aime la vérité comme un fou

... Mais je me soigne ! Car elle n'est pas toujours belle .

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Auteur anglais -nul n'est parfait- avec lequel j'ai fait mes premiers pas dans l'humour et l'auto-dérision (Trois hommes dans un bateau)

 

 

« A Charles-Jean-François Hénault

A Ferney , 4 novembre 1761

Ah, mon cher et respectable confrère, illustre et exact auteur de ce qu'il faut savoir de l'histoire de France , j'en appelle à votre exactitude . Confrontez les dates . Vous verrez que ma lettre au chancelier d'Olivet était écrite avant la vôtre . Il vous est arrivé la même chose qu'à l'impératrice de toutes les Russies . Elle a envoyé aux libraires Cramer l'argent de deux cents souscriptions , mais après ma lettre . Ainsi je n'ai pu m'en vanter à notre chancelier . Dieu m'est témoin que je ne lui avais pas écrit pour que ma lettre fût publique . C'est lui qui l'a voulu . J'en appelle à son témoignage per deos immortales 1. Laissez faire, tout sera bien réparé .

Mais qu'est devenu un paquet que j'avais envoyé à Mme Du Deffand !2 Un paquet qui devait l'amuser, et vous amuser vous même ; un paquet d'histoire, un Ezour Vedam, une chose unique, et qu'il me fallait me renvoyer . Je vous demande en grâce d'insister qu'on me le renvoie chez M. d'Argental .

Je me trouve entre trois Pierre, Pierre le Grand, le grand Pierre Corneille, et Pierre le Cruel . Je ne sais auquel entendre .

J'ai envie de vous envoyer et de vous soumettre le chapitre de la mort de ce pauvre Alexis , fils de Pierre le Grand . Vous prendrez peut-être alors mon Russe pour Pierre le Cruel . Ce chapitre est embarrassant, car quoique j'aime fort l'impératrice de toutes les Russies, j'aime la vérité comme un fou .

Adieu, monsieur ; mille tendres respects à Mme Du Deffand, comme à vous . »

1 Au nom des dieux immortels .