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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Vous voulez donc, monsieur, que les aveugles vous écrivent

... Car de tous ceux qui vont participer à la grande consultation nationale, il est une grande foule qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, rois/reines du selfy et nombrilistes fervents, autant dire pires que des aveugles .

Bon courage à ceux qui doivent éplucher et trier quelques bonnes idées perdues dans tant d'âneries égoïstes .

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Comme disait mon grand- père : "halte aux gueules d'empeigne "

 

 

« Au marquis Francesco Albergati Capacelli

Senatore di Bologna

à Bologna

13è janvier 1764 à Ferney 1

Vous voulez donc, monsieur, que les aveugles vous écrivent ; mais Tirésie, et le vieux bonhomme Tobie écrivaient-ils ? que pouvaient-ils mander, que pouvaient-ils dire ? Les pauvres diables étaient sûrement bien empêchés ; quand Tobie aurait écrit trois ou quatre fois à une sénateur de Babylone qu’une hirondelle lui avait chié dans les yeux, pensez-vous que le sénateur eût été bien réjoui des bavardages de Tobie ? Vous dirai-je que nous avons beaucoup de neige sur nos montagnes, que je me traîne avec un bâton au coin du feu, que je fais ce que je puis pour guérir mes yeux, et que je n'en peux venir à bout, que mon théâtre est fermé, qu'il faut que je m’accoutume à toutes les privations ? Dieu vous préserve de jamais tomber dans cet état ! Heureusement vous êtes encore jeune, vous avez l'occupation des affaires, et l'amusement des plaisirs ; voilà tout ce qu'il faut à l'homme .

Conservez longtemps tous vos avantages ; gouvernez Boulogne pendant l'hiver, et le théâtre pendant l'été ; jouissez de la vie, je supporte la mienne, et tant qu’elle durera je vous serai bien tendrement attaché .

V. »

1 V* répond à une lettre du 5 novembre 1763 dans laquelle Albergati Capacelli, après l'avoir remercié de son intention de lui envoyer Olympie,lui réclamait une lettre  « avec impatience ».

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17/01/2019 | Lien permanent

je vous aime comme on aime dans la jeunesse

... Sans conditions .

Que dit-on quand on dit "je t'aime" ?

A coeur perdu ...

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

Je paye souvent, mon ancien ami, les tributs que la vieillesse doit à la nature. J’ai de la patience ; mais je n’ai pas de négligence. Si je ne vous ai pas écrit plus tôt, c’est que j’ai souffert beaucoup. La fièvre m’a tellement abattu que j’ai cru que je n’écrirais jamais à personne. Un M. Boissier, père de famille, âgé de cinquante ans, possesseur de deux millions, aimé et estimé dans les deux partis, vient de se jeter dans le Rhône parce que sa santé commençait à se déranger . Cet homme n’était pas si patient que moi.

Je me doutais bien que vous renoueriez avec le philosophe Damilaville 1; vous devez tous deux vous aimer. J’ai reçu des lettres charmantes, des lettres vraiment philosophiques de votre correspondant d’Allemagne 2. Je lui pardonne tout.

Surtout portez-vous bien ; c’est un triste état que celui d’un vieux malade. Adieu ; je vous aime comme on aime dans la jeunesse.

V.

23è octobre 1766 .»

1 C'est dans une lettre du 17 juillet 1766 que Thieriot a annoncé à V* le refroidissement de ses relations avec Damilaville, et c'est V* lui-même qui a aidé au rapprochement ; voir lettre du 19 septembre 1766 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/12/25/il-y-avait-eu-huit-mille-maisons-de-detruites-et-huit-mille-6356958.html

et du même jour à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/12/26/m-6357003.html

et voir lettre de Thieriot du 17 juillet 1766 : page 170 : https://www.jstor.org/stable/40519484?read-now=1&seq=11#page_scan_tab_contents: http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/10/28/les-connaisseurs-en-font-un-tres-grand-cas.html

2 Frédéric II , bien sûr .

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19/01/2022 | Lien permanent

il n’avait point d'espérance de voir la fin de ses maux, il a mieux aimé hâter celle de ses jours

... Et c'est ainsi qu'Emmanuel Macron euthanasie l'Assemblée Nationale, ce me semble sans autre réflexion qu'un pile ou face avec une pièce truquée fournie par le RN .

Les 22 et 23 juin étaient prévues des journées portes ouvertes à l'Assemblée Nationale, Macron a pris de l'avance et vidé les députés dès le 9 ; bilan : 577 chomeurs qui vont tenter de récupérer leurs fauteuils à tout prix . On va avoir une foule d'opérations "Mariés au premier regard" et "4 mariages pour une lune de miel". Côté pratique, les communes n'auront pas à démonter les panneaux d'affichage actuels, juste décoller les affiches .

Comment Bardella and Co vont-ils s'y prendre pour améliorer le pouvoir d'achat , améliorer les services publics alors qu'ils ne se sont préoccupés que d'avoir le pouvoir sans avoir de programme cohérent ?  Le y'a-qu'à-faut-qu'on d'opposition systématique a tourné à fond pour séduire un électorat qui veut le beurre et l'argent du beurre, mais qui imbécilement tue la vache .

Pour info : https://www.assemblee-nationale.fr/

Sans titre.jpg

https://x.com/EmmanuelChaunu/status/1589878584302133248

 

 

 

« A Marie-Louise Denis

29 novembre 1768

Je reçois ; ma chère nièce, votre lettre du 24 de novembre ; l'état de Damilaville m'accable de douleur . Je crois qu'il faudrait retirer mes lettres qui sont sans doute chez lui, écrites presque toutes de la main de l'ami Wagnière 1. Voilà une perte irréparable pour les gens qui pensent, je ne m'en consolerai jamais .

Croiriez-vous que ce syndic Pictet, ce bon homme si aimable et si plaisant, s'est jeté la tête la première dans les Rhône 2? Il n'avait que deux ans de plus que moi et il était las de la vie . Il souffrait, il n’avait point d'espérance de voir la fin de ses maux, il a mieux aimé hâter celle de ses jours, et ce n'est qu'après un calcul bien fait qu'il a pris son parti . On le regrette à Genève et on le loue .

Père Adam est interdit par son évêque ; il est au désespoir de ne pouvoir plus dire sa messe ; mais il ne se tuera pas . Je ne me tuerai pas non plus tant que j'aurai quelque chose à faire ; mais si j'étais sans occupation je serais fort tenté de devenir un petit Pictet . La vie n'est bonne qu'autant qu'on l'emploie ; l’ouvrage de feu La Touche est actuellement un de mes moindres travaux ; j'ai envoyé la pièce entière à l'Ange sous enveloppe de M. le duc de Praslin, j'adoucirai encore quelques traits et je vous les enverrai ; mais il est impossible de ne pas rendre les prêtres de Pluton odieux . S'ils ne l’étaient pas, l'empereur ne devrait pas les abolir .

Remarquez, je vous prie, et faites remarquer à l'ange que les prêtres de Pluton sous un empereur païen ne peuvent avoir aucun rapport, quel qu'il puisse être avec notre clergé de France ; ce clergé n'a aucune juridiction criminelle , ils pourraient tout au plus avoir quelque ressemblance avec l'Inquisition d'Espagne ; mais cette inquisition a toujours été abhorrée parmi nous, et le comte d'Aranda lui a ôté tout pouvoir. La tolérance que l’empereur annonce à la fin de la pièce est bien moins forte que les paroles de Sévère dans Polyeucte :

J'approuve cependant que chacun ait ses dieux 3.

Enfin Mahomet et le Tartuffe sont beaucoup plus hardis .

J'ai toujours peur que le nom de l'auteur confié au philosophe Marin n'ait fait malgré lui quelque impression dangereuse sur son esprit . Il aura vu à travers les lettres de ce nom plus d mal dans la pièce qu'il n'y en a . Ne pourrait-il pas quelque jour la faire lire à M. de Sartines et prendre même une aide pour l'approbation ?

Au reste il y a bien des traits qu'on peut aisément affaiblir sans gâter l’ouvrage,comme par exemple au premier acte, au lieu de ce mot dur du grand-prêtre :

Et moi je la condamne

il faudrait mettre

Et la loi la condamne 4 .

Il faudrait aussi retrancher les termes de monstres et d'assassins ; la chose parle assez d'elle-même ; ces gens-là sont assez monstres sans qu'on le dise .

La pièce n'est point du tout difficile à jouer, le ton de la haute comédie suffirait presque, il n'y a point de tragédie qui demande un récit plus simple ; si on ne peut parvenir à la faire jouer , les héritiers de La Touche la feront imprimer avec une préface qui déroutera toutes les allégories.

J'ai écrit à votre gros neveu 5, le croyant à Paris ; j'embrasse tendrement M. et Mme Dupuits ; je ne sais pas si le projet de Versoix fera du bien à Ferney ; mais jusqu'ici il nous a fait bien du mal . Il vous a pris vos meilleurs champs, vos meilleurs prés ; les soldats de Cambrésis ont désolé nos pauvres paysans . Le roi de Sardaigne et le canton de Berne ont défendu rigoureusement la sortie de leurs bois ; il faut les faire venir de la Franche-Comté à des prix exorbitants ; je n'en serai pas quitte pour quinze à seize mille livres au Châtelard où je reconstruis de très belles granges, des écuries et un logement de fermier .

À propos, si le pauvre Damilaville s'est confessé, j'ai assisté à la messe du Patron et au sermon ; il est bon d'édifier son peuple .

Daumart est mieux que jamais, à cela près qu'il ne peut remuer et que toute sa substance s'en va par la plaie qu'on lui a faite.

Les pluies continuelles ont ranimé cruellement les humeurs froides dont le pays de Gex est affligé . Il n'y a point d village où ce mal affreux ne fasse des ravages . Cela joint à une autre maladie que les troupes ont fort répandue, fait une complication très infernale . Voilà toutes les nouvelles de votre pays . Je vous embrasse avec la plus vive tendresse .

V.

Avez-vous reçu un carton que je vous ai envoyé pour le IVe tome du Siècle de Louis XIV ? »

1 Effectivement les dernières lettres à Damilaville ne nous sont pas parvenues .

2 Marc Pictet, né en 1693, se suicida le 27 novembre 1768 . Voir page 83 : https://www.archivesfamillepictet.ch/fileadmin/bibliographie/documents/VoltaireetRousseau_02_2016.pdf

3 Vers de Corneille dans Polyeucte, IV, 6 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5459424x/texteBrut

 

 

 

 

 

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10/06/2024 | Lien permanent

Une conversation produit plus d'effet que vingt lettres

... et je ne parle pas des SMS, textos, tweets et autres messages aussi immatériels que l'âme de leurs expéditeurs .

C'est pour ça que je m'insurge moins , aujourd'hui, des voyages à répétition de notre président et du premier ministre qui vont au contact de leurs homologues . Un ton de voix, un regard, un sourire ou une moue, une poignée de main ou une claque sur l'épaule, un coup de gueule, etc. ont plus de poids en direct que tout  message écrit ( à classement vertical / corbeille, classé "Chine" disait on il y quelques années dans le monde diplomatique français ) . 

D'autre part, pour nombre d'accros du petit écran, vingt lettres de l'alphabet sont plus qu'assez pour l'exposé de leurs niaiseries .

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Il faut du talent pour tout dire en lipogramme !

 

« A Philippe Debrus

[mars-avril 1763] 1

Plus je songe à ce qui regarde notre grande affaire, plus je crois qu'il n'y a aucune démarche à hasarder, et qu'il faut attendre l'apport des pièces, et les motifs du parlement de Toulouse .

Bien des gens prétendent qu'on renverra la décision à un autre parlement de province . En ce cas, non seulement il ne faudrait point faire venir la servante à Paris, mais il serait même dangereux de lui faire entreprendre ce voyage . Si elle est à Toulouse dans le besoin, on peut lui donner une partie de ce que je destinais pour son voyage à Paris . Monsieur Debrus en est entièrement le maître, il se ruine en libéralités ; c'est à lui d’ordonner ce que les autres doivent faire ; il arrangera ces petites bagatelles avec M. Cathala .

M. de Court s'est certainement mis à la raison . Il répond, aussi bien qu'un magistrat de Lausanne, que les exemplaires des Lettres toulousaines ne passeront point en France avant d'être corrigés, il fera des cartons, il adoucira des choses un peu trop dures, et je suis persuadé que ce livre ne pourra faire que du bien, dès que le parlement de Toulouse aura envoyé les procédures .

Si on est toujours à Genève dans l'intention de récompenser par un petit présent la docilité de M. de Court , je prie monsieur Debrus de me permettre d 'y contribuer ; il ne s'agit que de dédommager l'auteur des frais de quelques feuilles de papier, et du retardement qu'il essuie . Je pense qu'un présent de dix louis suffirait . J'offre d'en payer le quart . Je supplie M. de Végobre de vouloir bien me faire savoir sur cela ses ordres .

Je fais une réflexion, que je soumets aux lumières de tous ceux qui gouvernent l'affaire de Mme Calas . Si nous pouvons obtenir la révision au Grand Conseil, j'ai de fortes raisons d'espérer que l'arrêt sera plus favorable dans ce tribunal que dans un autre ; je suis convaincu que le sieur David, premier auteur de toute cette cruauté fanatique, serait fortement réprimandé ; je doute beaucoup qu'on osât nous rendre une justice aussi complète à Aix ou à Grenoble . Nous obtiendrions après bien des peines et des délais, la réhabilitation de la mémoire de Jean Calas, mais de bonne foi, n'est-elle pas entièrement réhabilitée ? y a-t-il, quelqu'un dans l'Europe qui puisse en douter ? et l’ordre donné au parlement de Toulouse de rendre compte de ses motifs n'est-il pas flétrissant pour les juges ? demande-t-on raison à un homme de sa conduite si sa conduite est satisfaisante ? L'arrêt du parlement de Toulouse est déclaré injuste par le Conseil et par le public . Que pourrions-nous demander à présent ? Une réparation . David devrait être condamné solidairement avec les juges, à payer les frais du procès et à demander pardon à la veuve ; mais c'est ce qu'on ne fera pas . Les parlements seront toujours ménagés et surtout par d'autres parlements . Nous obtiendrons tout au plus en province la réhabilitation d'une mémoire déjà toute réhabilitée dans l'Europe . Nous pourrions obtenir à Paris quelque chose de plus, et ce plus sera bien mince . Voilà sur quoi je voudrais que l'on consultât encore nos avocats et nos amis de Paris . M. Dumas pourrait en conférer avec M. Mariette . Une conversation produit plus d'effet que vingt lettres .

Je fais mille compliments à monsieur Debrus, à M. de Végobre et à leurs amis . »

1 Le catalogue suggère la date du 20 mars 1763 ; l'édition Lettres inédites la place en mai-juillet 1763 .

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30/03/2018 | Lien permanent

j'ai fait un très bon accommodement avec le curé, il m'a rendu maître de tout

... Bien faire et laisser dire .

Etre ou ne pas être Charlie, là est donc la question | La Plume d'Aliocha

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

10è janvier 1766 1

Comment vous portez-vous, mes divins anges ? Votre thermomètre est-il à dix au-dessous de la glace comme le nôtre ? Je perds les yeux, les oreilles, la poitrine, les pieds, les mains et la tête .

Au nom de Dieu, quand le temps doux viendra, comme dit Pluche, venez avec lui pour être le médiateur de Genève . Vous savez que cette fourmilière importune le roi, et demande un ministre qui règle le pas des fourmis . Tout cela, en vérité, est le comble du ridicule . Il y a deux mois que ces pauvres gens pouvaient s'accorder très aisément ; deux ou trois sottises à la tête desquelles est l'orgueil les a brouillés plus que jamais . Il serait difficile de dire bien précisément pourquoi ; et je crois que les médiateurs seront étonnés qu'on les ait fait venir pour de semblables bagatelles . Mais enfin , venez, vous qui êtes le plus aimable et le plus conciliant de tous les hommes, comme le plus juste . Que cette aventure me produise le bonheur de ma vie ; vous verrez madame votre tante en chemin, et cette visite ne sera peut-être pas inutile .

Quand vous serez à Genève, vous recevrez vos paquets de Parme plutôt 2 qu'à Paris . Vous ferez aussi bien les affaires avec M. le duc de Praslin, par les lettres que de bouche . Vous êtes, d'ailleurs déjà au fait des tracasseries genevoises ; enfin je ne vois point d'homme plus propre que vous pour ce ministère . Je suis convaincu qu'il ne tient qu'à vous d'être nommé et, si vous le l'êtes pas, je ne vous le pardonnerai jamais . Berne et Zurich enverront des magistrats, il faut que la France en fasse autant .

J'ajoute à toutes ces raisons un point bien important, c'est qu'on aura la comédie à Genève pendant la médiation, pour préparer les esprits à la concorde et à la gaieté .

Enfin , voilà probablement la seule occasion que j'aurai d'embrasser mon ange avant ma mort .

Voici une lettre d'un mauvais plaisant de Neuchâtel que je vous envoie pour vous tenir en joie .

On m'assure dans le moment que le roi de Prusse est très malade, cela pourrait bien être ; il m'écrivît, il y a un mois, que je l’enterrerais 3, tout cacochyme et tout vieux que je suis, mais je n'en crois rien, ni lui non plus .

Je pense que l'affaire des dîmes est accrochée, comme on dit, en style de dépêches ; il n'y a pas grand mal . Je suis rempli de la plus tendre et de la plus respectueuse reconnaissance pour toutes les bontés de M. le duc de Praslin, et confus des peines qu'il a daigné prendre . Lorsque j'ai vu que les Genevois n'étaient plus occupés sérieusement que de la prééminence de leurs rues hautes sur leurs rues basses, et qu'ils étaient résolus à fatiguer le ministère de France pour savoir si le conseil des vingt-cinq a le pouvoir négatif ou non dans tous les cas , j'ai jugé à propos de faire avec mon curé ce que le Conseil genevois aurait dû faire avec les citoyens ; j'ai fait un très bon accommodement avec le curé, il m'a rendu maître de tout, et Dieu merci, je n'ai plus de procès qu'avec Fréron . »

1 L'édition Vie privée de Voltaire mêle de façon impardonnable des fragments de plusieurs lettres de dates très différentes ; voir lettre de mars 1765 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2020/06/03/voyez-s-il-n-est-pas-de-l-interet-du-ministere-et-du-bien-pu-6243345.html

et https://fr.m.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1765/Lettre_6211

A la fin du manuscrit original se trouve une ligne fortement biffée ce qui laisse à penser que la lettre a pu être continuée sur une autre feuille .

2 C'est à dire plus tôt .

3 Ce n'est pas ce qu'a écrit Frédéric II : « Vous irez à l’âge de Fontenelle, en vous moquant de ceux qui vous payent des rentes viagères, et en faisant une épigramme quand vous aurez achevé le siècle. ». Voici sa lettre , du 25 novembre 1765, importante pour comprendre les relations ultérieures de ces hommes : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1765/Lettre_6163

 

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30/04/2021 | Lien permanent

en cas que vos lois ne permettent pas ces dispositions, quels remèdes elles permettent qu'on y apporte

Volti garde le sens de la transmission du patrimoine, et, en homme qui connait les finesses des lois, sait qu'en matière d'affaires il doit bien exister un point exploitable pour contourner un règlement , à ses yeux, -je suppose,- absurde car basé sur des appartenances religieuses .

"avoir le bonheur d'être de la religion qui y est reçue " ! difficile de se moquer plus poliment d'une religion !

 

la religion mme de genlis.jpg

Si vous avez du temps à meubler bêtement, lisez cette brochure lavage de cerveau pour enfants royaux . On en verra le résultat à la Restauration .

Mme de Genlis, -que j'ai entendu dire "amie de Voltaire" !!-, fit, je dirais hypocritement, certains ajouteraient jésuitiquement, un voyage à Ferney pour voir le Patriarche et ne se privera pas de le vilipender pour ses idées qui choquaient son âme de grenouille de bénitier .

 

 

 

 

« A M. de Brenles

Colmar , le 18 octobre [1754]

Je prévois, monsieur, que je serai obligé , au commencement du mois prochain, de faire un voyage en Bourgogne, et je voudrais bien savoir auparavant à quoi m'en tenir sur la possibilité d'acquérir une retraite agréable dans votre voisinage . Je ne parle pas des conditions de cette acquisition, et de la manière de la faire ; je sens bien que ce sont des choses qui demandent un peu de temps ; mais il m'est essentiel d'être informé si je puis acheter en sûreté une terre dans votre pays, sans avoir le bonheur d’être de la religion qui y est reçue . Je me suis fait une idée du territoire de Lausanne comme de celui de l'Attique ; vous m'avez déterminé à y venir finir mes jours . Je suis persuadé qu'on ne le trouverait point mauvais à la cour de France, et que, pourvu que l'achat se fit sans bruit et sous un autre nom que le mien, je jouirais de l'avantage d'être votre voisin très paisiblement . Je suppose, par exemple, que la terre achetée sous le nom d'un autre fût passée ensuite , par un contrat secret, au nom de ma nièce ; on pourrait alors s'y établir sans éclat, sans que l'on regardât ce petit voyage comme une transmigration . Il resterait à savoir si ma nièce , devenue propriétaire de la terre, pourrait ensuite en disposer, n'étant pas née dans le pays . Voilà, monsieur, bien des peines que je vous donne ; c'est abuser étrangement de vos bontés ; mais pardonnez tout au désir que vous m'avez inspiré de venir achever ma carrière dans le sein de la philosophie et de la liberté . M. des Gloires, qui doit bientôt revenir à Lausanne, m'a fait le même portrait que vous de ce pays . La terre d'Allaman me serait très convenable ; et si ce marché ne se pouvait conclure, on pourrait trouver une autre acquisition à faire 1. Je vous supplie, monsieur, en attendant que cet établissement puisse s'arranger, de vouloir bien me mander si un catholique peut posséder chez vous des biens-fonds ; s'il peut jouir du droit de bourgeois à Lausanne ; s'il peut tester en faveur de ses parents demeurant à Paris ; et si en cas que vos lois ne permettent pas ces dispositions, quels remèdes elles permettent qu'on y apporte .

A l'égard de la terre d'Allaman, je suis toujours prêt à en donner 225 000 livres, argent de France, quand même elle ne vaudrait pas tout à fait neuf mille livres de revenu ; mais c'est tout ce que je peux faire . L'arrangement de ma fortune ne me permet pas d'aller au delà, et je me retrouverai même un peu gêné d'abord pour les ameublements . Le régisseur de la terre que vous me recommandez, monsieur, me fera assurément un très grand plaisir de continuer à la régir . Il pourra servir à la faire meubler, et à procurer les provisions nécessaires, les domestiques du pays, les voitures, les chevaux . Peut-être y a-t-il dans le château des meubles dont on pourrait s'accommoder . Je vous parle indiscrètement de tous ces arrangements, monsieur, dans le temps que je ne devrais vous parler que de votre santé, qui me tient beaucoup plus à cœur , je vous supplie instamment de vouloir bien m'en donner des nouvelles . Mme Goll 2 et ma nièce vous font mille sincères compliments, ainsi qu'à Mme de Brenles . Je vous supplie de me faire réponse le plus tôt que vous pourrez, afin que je puisse prendre toutes les mesures avant mon voyage en Bourgogne . Comptez sur l'amitié et la reconnaissance inviolable d'un homme qui vous est déjà bien attaché .



Voltaire. »



1 V* abandonnera le projet d'achat du château d'Allaman ; dans sa lettre du 20 décembre 1754 à de Brenles : « … ni d'aucune autre terre seigneuriale, puisque les lois de votre pays ne permettent pas ces acquisitions à ceux qui sont ausssi attachés aux papes que je le suis . » ;

voir page 552, http://books.google.fr/books?id=8i0TAAAAQAAJ&pg=PA553&lpg=PA553&dq=1754+%22m+des+gloires%22&source=bl&ots=4mEwpa9CAv&sig=gODSM1iBZGG3Xksqd92rMKR7siY&hl=fr&ei=tSqKTuy0L4Gs8gOkl-xk&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CCQQ6AEwAg#v=onepage&q=1754%20%22m%20des%20gloires%22&f=false

2 Suzanne-Ursule Deiverdun d'Hermenches, nommée la « bonne dame Goll » par V*, née à Lausanne, épousée en seconde noces par Jean-Ulrich de Goll en 1740 à Colmar où il mourut fin 1754 , suivi de peu d'années par son épouse .

Arrivé le 2 octobre 1753 à Colmar après avoir quitté Strasbourg, V* loua sur le champ un logement , rue des Juifs, deux pièces en rez-de-chaussée, chez J.-U. de Goll.

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04/10/2011 | Lien permanent

Le comble de cette infamie est d'avoir voulu couvrir du zèle de la religion cette indigne conduite

... Combien de morts au nom d'Allah le miséricordieux hier, avant-hier, aujourd'hui et demain , qui donc est ce Mohamed scribe d'un texte d'intolérance hégémonique ? Nous sommes bien près de l'Infâme et bien aux antipodes de l'esprit voltairien  .

 

monstres des antipodes.jpg

 Monstres des antipodes

 

« A David-louis Constant de Rebecque, seigneur d'Hermenches

colonel, major des gardes

du prince d'Orange

à Lausanne

10 mars [1759] aux Délices

Je ne suis pas surpris, monsieur, de vos sentiments vertueux, et je n'y suis pas moins sensible 1. Je m'attendais bien qu'une âme comme la vôtre s'élèverait contre des âmes lâches qui voulaient couvrir d'opprobre une famille innocente . Si M. Saurin mon ami avait l'honneur d'être connu de vous, vous vous applaudiriez encore d'avantage d'avoir imposé silence à ceux qui ont voulu déshonorer votre ville en imprimant un ouvrage si scandaleux qui n'eût servi qu'à faire mourir de chagrin un très honnête homme . C'est un ancien secrétaire de M. le prince de Conti, et il est prêt d'avoir un emploi fort considérable . Jugez combien ses concurrents auraient profité des armes cruelles que l'on voulait fournir à Lausanne contre sa famille . Le comble de cette infamie est d'avoir voulu couvrir du zèle de la religion cette indigne 2 conduite . Ces misérables auraient-ils pas en effet rendu un grand service à la religion en prouvant qu'un de leurs pasteurs a mérité d'être pendu dans le siècle passé ? Voilà-t-il pas une bonne et sainte œuvre ? Leurs Excellences ont été très indignées de ces manœuvres odieuses . Pour moi j'ai la consolation d'avoir fait mon devoir, d'avoir réussi , et de ne me livrer désormais qu'à l'intérêt que je prends à vos plaisirs, à vos talents aimables et aux agréments de votre commerce .

Il se pourra bien que toute ma famille ait l'honneur de vous voir incessamment si Mme de Fontaine prend sa route par Bâle . Je vous sacrifierai très volontiers mes maçons et mes occupations rustiques . Je serai très fâché de ne vous avoir point vu vous et madame d'Hermenches et tous vos parents donner à Lausanne des plaisirs et des leçons, mais le mérite de l'homme sociable est chez vous encore au-dessus du mérite de l’homme de talents . Comptez, monsieur, sur tous les sentiments qui m’attachent à vous pour ma vie .

V. »

2 V* avait d'abord écrit infâme .

 

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13/04/2014 | Lien permanent

ce théâtre dont on adore les actrices qu’ensuite on jette à la voirie

... Espérons que ce ne sera pas le sort de notre nouvelle Miss France 2017 , adulée , puis sacrifiée après trois petits tours médiatiques  !

Quel sera le premier torchon people qui sortira quelque détail graveleux ou présenté comme tel ? Aucun , il faut l'espérer .

 alicia-aylies-miss-france-2017-guyane

 

« A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville, ancien

conseiller au parlement de Rouen

rue Saint-Pierre près du rempart

à Paris

et s'il n'y est pas

à sa terre de Launay par Rouen.

Aux Délices 20 décembre [1761] 1

J'ai peur mon ancien ami de ne vous avoir pas remercié de la Description du presbytère 2. Je crois que Corneille aurait mieux réussi s'il avait eu votre Launay à peindre . Il lui fallait de beaux sujets . Cinna inspirait mieux que Pertharite . Ce Corneille m'a coûté tant de soins, il a fallu écrire tant de lettres, envoyer tant de paquets à l'Académie, que je ne sais plus où j'en suis . La correspondance a pris tout mon temps . Il se pourrait très bien que je ne vous eusse point écrit . Si j'ai fait cette faute, pardonnez-la-moi . Nous allons poser bientôt les fondements du petit mausolée que nous élevons à la gloire de votre concitoyen, du père de notre théâtre, de ce théâtre que maître Dains et maître Fleury veulent absolument excommunier , de ce théâtre qui peut-être est la seule chose qui distingue la France des autres nations , de ce théâtre dont on adore les actrices qu’ensuite on jette à la voirie, etc.  etc.

Enfin Mlle Corneille a lu Le Cid . C'est déjà quelque chose . Vous savez que nous l'avons prise au berceau ? Nous comptons qu'elle jouera ce printemps Chimène sur notre théâtre de Ferney . Elle se tire déjà très bien du comique . Il y a de quoi en faire une Dangeville . Elle joue des endroits à faire mourir de rire, et malgré cela elle ne déparera pas le tragique . Sa voix est flexible, harmonieuse et tendre . Il est juste qu'il y ait une actrice dans la maison de Corneille .

Pour Mme Denis c'est bien dommage qu'elle n'exerce pas le talent plus souvent . Elle est admirable dans quelques rôles . Mais il est plus aisé de bâtir un théâtre que de trouver des acteurs . J’aimerais mieux avoir un procès à solliciter que des acteurs à rassembler . C'est beaucoup d'avoir trouvé quelquefois au pied des Alpes de quoi composer une assez bonne troupe . J'ai pris le parti de me bien amuser sur la fin de ma vie, de faire à la fois les pièces, le théâtre et les acteurs . Cela fait une vie pleine ; pas un moment de perdu . Dieu a eu pitié de moi . Mon cher et ancien ami réjouissez-vous tant que vous pourrez . Tout ce qui n'est pas plaisir est pitoyable . Êtes vous à Paris ? êtes-vous à Launay ? Je n'en sais rien . En quelque endroit que vous soyez, je vous aime de tout mon cœur .

V. »

1 Année ajoutée par Cideville .

 

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19/12/2016 | Lien permanent

si les hommes étaient moins fous et moins méchants qu'ils ne sont, chacun cultiverait ses champs sans dévaster ceux de s

... Sillons célestes, sillons terrestres, lesquels sont les plus faciles à tracer ? lesquels rapprochent le plus les humains ?

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« A Louise-Dorothée von Meiningen, duchesse de SAXE-GOTHA
Aux Délices, 25 décembre,[1759] et n'a pu partir que le 29.
Madame, j'ai reçu la lettre par laquelle Votre Altesse sérénissime daigne m'instruire que Mlle Pestris approuve mes démarches auprès de son banquier.1 Je crois qu'il ne tient qu'à lui de s'accommoder avec ses créanciers. Il m'a écrit par un correspondant.
J'avoue, madame, que je ne m'entends point du tout à [ces]2 sortes d'affaires. Je ne fais que rapporter des paroles avec simplicité et fidélité, pour le bien de deux ou trois familles. Je sais que je ne suis qu'un pauvre laboureur qui cultive en paix quelques arpents, et qui est fort heureux de manger les fruits de ses terres.
Les affaires de finance me sont aussi étrangères que celles de la guerre. J'ai actuellement environ deux lieues de pays à gouverner, et je ne conçois pas comment on en peut gouverner davantage par soi-même. Mais il me semble que si les hommes étaient moins fous et moins méchants qu'ils ne sont, chacun cultiverait ses champs sans dévaster ceux de ses voisins.
Je ne manquerai pas, madame, d'envoyer par la première occasion, aux pieds de Votre Altesse sérénissime, la copie de la nouvelle pièce 3 que nous avons jouée dans un de mes petits hameaux. Grande maîtresse des cœurs 4, j'implore votre appui; secourez-moi auprès de madame la duchesse, et si je l'ennuie, obtenez ma grâce.
Je souhaite à Vos Altesses sérénissimes, pour l'année 1760, l'éloignement de tout housard, de tout pandour et de tout kalmouk; un bonheur tel que vous le méritez, et tous les avantages qui sont dus à votre auguste maison. Le peu d'années que j'ai encore à vivre seront consacrées, madame, à vous témoigner mon profond respect et mon attachement inviolable. »

1 La lettre du 18 décembre 1759 dit : « La demoiselle Pertriset n'est guère aimable mais son adresse est excellente . Ne vous embarrassez pas de bien ou mal orthographier le nom de Bechtolsheim pourvu que le banquier [Frédéric II] reçoive surement vos avis et qu'il sache en profiter . Il est vrai qu'il semble n'être pas trop bien bien dans ses affaires […] Il y a des heureux hasards […] Il ne faut donc pas encore renoncer à tout remède tant que le malade donne encore des signes de vie […] on l'accuse que le dérangement de ses finances a été en grande partie produit par sa faute mais en même temps l'on assure qu'on lui prête des secours pour pouvoir s'acquitter de ses dettes [...] »

2 V* a omis ce mot .

4 Mme de Buchwald ; voir lettre du 4 octobre 1754 à la duchesse de Saxe-Gotha : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/09/24/j-ai-peu-de-relations-avec-la-republique-des-lettres-et-des.html

 

 

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04/01/2015 | Lien permanent

Si vous êtes chèvre, madame, il n’y a personne qui ne veuille devenir bouc ; mais vous m’avouerez que de vieux singes, d

... J'adore ce sens du compliment "à la Voltaire" !

UMAC - Comics & Pop Culture: mars 2021

Avis aux vieux singes et vielles guenons ! Zemmour , Le Pen et Mélenchon, vous êtes découverts .

 

 

 

« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay

Place Vendôme

à Paris

26è Septembre 1766

Si vous êtes chèvre, madame, il n’y a personne qui ne veuille devenir bouc ; mais vous m’avouerez que de vieux singes, devenus tigres, sont une horrible espèce. Comment se peut-il faire que les êtres pensants et sensibles ne cherchent pas à vivre ensemble dans un coin du monde, à l’abri des coquins absurdes qui le défigurent ? Je jouis de cette consolation depuis quelques années ; mais il y a des êtres qui me manquent : j’aurais voulu vivre surtout avec vous et vos amis. Il est vrai que le petit nombre de sages répandus dans Paris peut faire beaucoup de bien en s’élevant contre certaines atrocités, et en ramenant les hommes à la douceur et à la vertu. La raison est victorieuse à la longue ; elle se communique de proche en proche. Une douzaine d’honnêtes gens qui se font écouter produit plus de bien que cent volumes : peu de gens lisent, mais tout le monde converse, et le vrai fait impression.

Votre petit Mazar 1, madame, a pris, je crois, assez mal son temps pour apporter l’harmonie dans le temple de la discorde. Vous savez que je demeure à deux lieues de Genève : je ne sors jamais ; j’étais très malade quand ce phénomène a brillé sur le noir horizon de Genève. Enfin il est parti, à mon très grand regret, sans que je l’aie vu. Je me suis dépiqué en faisant jouer sur mon petit théâtre de Ferney des opéras-comiques pour ma convalescence ; toute la troupe de Genève, au nombre de cinquante, a bien voulu me faire ce plaisir. Vous croyez bien que l’auteur de la Henriade a fait jouer Henri IV. Nous avons tous pleuré d’attendrissement et de joie quand nous avons vu la petite famille se mettre à genoux devant ce bon roi. Tout cela est consolant, je l’avoue mais il y a trop de méridiens entre vous et moi : mon malheur est que mon château n’est pas une aile du vôtre ; c’est alors que je serais heureux. Madame Denis pense comme moi ; permettez-nous d’embrasser M. Grimm. Adieu, madame ; vivez heureuse. Agréez mon très tendre respect. »

1 Mozart ! Gabriel Cramer écrit en post- scriptum le 3 septembre 1766 à Johann Rudolf Sinner : « Nous avons ici un jeune Allemand qui m'est fort recommandé de Paris, il a neuf ans ; il joue du clavecin comme on n'en a jamais joué ; il déchiffre tout dans le moment, il compose sur tous les sujets possibles dans le moment, cela est gai, enfant, plein d'esprit, enfin on n'ose pas en parler de peur de n'être pas cru. »

Dans l'édition Garnier, Georges Avenel se contente de donner en note, sèchement : « Joueur de clavecin . » !

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02/01/2022 | Lien permanent

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