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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

comme Castor et Pollux, nous ne devons pas paraître sur le même hémisphère

... Notre président Macron, Angela Merkel, Donald Trump le donneur de leçons, et Erdogan le lâche sont bien de cet avis .

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Photo de classe pour les grands

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini

19 octobre [1764]

Mon cher ami si le zèle peut donner des forces, je viendrai assurément vous embrasser avant de mourir . Je vous adresse cette lettre pour votre adorable maître . Avez-vous encore Fréron chez vous ? Nous devons être lui et moi comme Castor et Pollux, nous ne devons pas paraître sur le même hémisphère 1.

Evviva mio caro 2. »

2 Vivat, mon cher !

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05/12/2019 | Lien permanent

je détourne autant que je peux les yeux de toutes ces horreurs, il est plus doux de bâtir, de planter et d'écrire

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Brigitte Fontaine , interprète géniale mais que je serais incapable de garder à la maison plus d'une journée, je ne suis pas encore assez stone ...

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Après cet intermède contemporain, voyons les horreurs du noir Tartare au XVIIIè:

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« A Nicolas-Claude Thiriot

rue Couture-Sainte-Catherine

 

29 août 1760

 

Je crois que c'est vous, mon cher correspondant, qui m'avez envoyé un très bon ouvrage sur la satire intitulée Comédie des philosophes [i]. Mais en général, on a pris Palissot trop sérieusement ; si ces pauvres philosophes avaient été plus tranquilles, si on avait laissé jouer la pièce de Palissot sans se plaindre, elle n'aurait pas eu trois représentations : Jérôme Carré [ii] a été plus madré, il ne s'est point plaint, et il a fait rire ; il est comme l'amant de ma mie Babichon [iii] qui aimait tant à rire, que souvent tout seul il riait dans sa grange.

 

L'Écossaise a été jouée dans toutes les provinces, avec autant de succès qu'à Paris,[iv] et le tranquille Jérôme ricane dans sa retraite. Il a des tracasseries avec des prêtres, pour l'église qu'il fait bâtir,[v] mais il s'en tirera, et il en rira, et il écrira au Pape, quoique Rezzonico ne soit pas si goguenard que Lambertini [vi]. Jean-Jacques a force d'être sérieux est devenu fou ; il écrivait à Jérôme dans sa douleur amère [vii]: Monsieur, vous serez enterré pompeusement, et je serai jeté à la voirie ; pauvre Jean-Jacques ! Voilà un grand mal d'être enterré comme un chien, quand on a vécu dans le tonneau de Diogène ! Ce pauvre Diable a voulu jouer un rôle bien difficile à soutenir ; il est bien loin de rire. Envoyez-moi donc la lettre écrite à ce braillard d'Astruc . J'imagine que les fermiers généraux des postes ne veulent pas contresigner de petites lettres dont le port doit entrer dans la masse commune ; ils veulent bien contresigner les gros paquets, parce que sans cela on ne s'aviserait pas de les envoyer par la poste, et qu'ils n'y gagneraient rien ; mais en les priant d'affranchir les lettres, c'est les prier de donner vingt ou trente sous de leur poche, ce qui étant trop multiplié, fait à la longue une diminution dans la ferme.[viii]

 

On a dit le Roi de Prusse vainqueur en Silésie [ix]; nous en aurons des nouvelles demain , je détourne autant que je peux les yeux de toutes ces horreurs, il est plus doux de bâtir, de planter et d'écrire . Écrivez-moi donc, et je vous écrirai tant que je pourrai.

 

Farewell my friend.

 

V. »

 

i Gabriel-François Coyer : Discours sur la satire contre les philosophes représentée par une troupe qu'un poète philosophe fait vivre, et approuvée par un académicien qui a des philosophes pour collègues, 1760. La satire est la pièce de Palissot, Les Philosophes, le poète, Voltaire et l'académicien, Crébillon.

ii Le prétendu traducteur du prétendu auteur de la pièce de V* L'Écossaise.

iii Vieille chanson française.

iv Lyon, Bordeaux, Marseille indiquera-t-il ce jour à Damilaville.

v V* fait bâtir une église à Ferney.

vi Rezzonico = Clément XIII ; Lambertini = Benoit XIV.

vii Lettre reproduite dans Les Confessions, adressée à V* le 17 juin 1760.

viii Dans sa lettre du 22 juillet, V* demandait à Thiriot la raison du refus de Villemorien.

ix A Liegnitz le 5 août 1760.

 

Finissons-en avec les horreurs : celles-ci font rire ! Ouf !!

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29/08/2010 | Lien permanent

Ce serait manquer au droit des gens que de permettre le débit de l'histoire de votre patrie, sans savoir auparavant si l

... Ami Voltaire, c'est bien de défendre ses enfants en littérature, de poursuivre des voleurs, mais il ne faut pas approuver la censure gouvernementale . Je sais bien que c'est une tournure diplomatique, mais je ne l'approuve pas en ce jour, elle est tout juste supportable selon le contexte de l'époque . De même qu'il ne faut pas avoir l'approbation des musulmans pour faire paraitre des caricatures du prophète, pas plus que l'aval des catholiques quand on se moque de Jésus et du pape , etc., etc.

Sinon on va revivre sempiternellement la censure de Hara Kiri : https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/le-17-novembre-197...

 

 

Mis en ligne le 13/11/2020 pour le 31/7/2015

 

 

« Au comte Alexandre Romanovitch Vorontsov

Au château de Tournay, pays de Gex

par Genève, 30 juillet 1760

Monsieur,

Je suis obligé de rendre compte à Votre Excellence que votre cour m'ayant chargé de composer une Histoire de Pierre le Grand, M.  de Shuwalof, chambellan de sa Majesté Impériale, me fit l'honneur de m'envoyer tous les mémoires tirés des archives . J'écrivis aussitôt cette histoire jusqu'à la bataille de Pultawa . Je chargeai les frères Cramer de l'édition , et dès qu'elle fut faite, j'envoyai par la poste un exemplaire à M. de Shuwalof pour savoir si Son Excellence et la cour seraient contentes et s'il n'y avait rien à réformer . On prétend que le maître de poste de Nuremberg retint le paquet, et qu'il vendit l'exemplaire à un libraire . Ce directeur de poste a été mis en prison par ordre de la cour de Vienne, pour plusieurs malversations . On soupçonnait les libraires de Hambourg d'imprimer l'ouvrage clandestinement . M. de Colloredo 1, à la réquisition de votre cour, a ordonné de rechercher chez tous les libraires de Hambourg ; on n'a rien trouvé dans cette ville ; mais P. de Hont, libraire à La Haye, vient d'annoncer dans la gazette même de La Haye, qu'il a imprimé cet ouvrage . Ce vol et cette insolence méritent d'autant plus d'être réprimés, qu'il y a actuellement un courrier de Saint Petersbourg en chemin, pour m'apporter de nouvelles instructions sur ce que je dois réformer à l'histoire de votre pays . Je me flatte, monsieur, que Votre Excellence voudra bien prévenir par ses bons offices le mal qui résulterait de la hardiesse du libraire de Hont ; il est , à la vérité, dans un pays libre, mais on respecte trop en ce pays votre auguste impératrice et votre personne, pour ne pas vous donner dans cette affaire toute la satisfaction que vous daignerez demander . Ce serait manquer au droit des gens que de permettre le débit de l'histoire de votre patrie, sans savoir auparavant si le livre est approuvé de votre cour et de vous . J'envoie à M. de Shuwalof la copie de la lettre que j'ai l'honneur de vous écrire, et je saisis avec empressement cette occasion de vous témoigner mon zèle et le respect , avec lequel j'ai l'honneur d'être, monseigneur, de Votre Excellence

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire

de la chambre du roi »

1 Un des membres de la famille Colloredo-Melz et Wallsee, probablement le comte Anton ; sur l'affaire du paquet volé, voir les lettres du 1er avril 1760à Soltikof : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/03/27/plus-on-avance-dans-sa-carriere-et-plus-on-est-convaincu-que-5591644.html

et 22 avril 1760 à Schouvalov : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/04/19/la-multitude-epouvantable-de-livres-qui-s-accumulent-de-tous-cotes-ne-perme.html

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31/07/2015 | Lien permanent

Je n'ai pas un moment à moi

... Bonne année du cheval ,... sans fièvre .

http://www.youtube.com/watch?v=BmG0mPoWMkA

un-jour-tous-nos-reves-se-realiseront-un.jpg

 

 

 

 

« A Cosimo Alessandro Collini

gouverneur

de M. le comte de Bauer

à Strasbourg

Aux Délices 16 janvier [1759]

Comme j'ai ici toutes les pièces, je vais faire dresser un mémoire 1. Il faudra d'abord que vous fassiez assigner Smith par-devant le conseil de Francfort en réparation de votre arrêt injuste, que vous redemandiez deux mille écus qu'on vous vola, et vingt mille francs de dépens , dommages et intérêts . La ville déniera justice et alors je me fais fort de faire condamner Smith à Vienne sans qu'il en coûte rien . Mes compliments à Mme de Lussbourg . Je n'ai pas un moment à moi . Je vous embrasse de tout mon cœur .

V. »

1 Voltaire ayant appris que le prince de Soubise, nommé maréchal de France le 19 octobre 1758, dirigeait la marche de l'armée française du côté de Francfort-sur-le-Main, envoya bientôt à Colini un Mémoire contenant les principaux détails de l'avanie du mois de juin 1753, avec un modèle de lettre qu'il engageait son ancien secrétaire à adresser au nouveau maréchal. Colini ne fit aucun usage du Mémoire ni de la lettre. Le Mémoire, selon lui, était dicté par une juste animosité; mais certains personnages y étaient présentés sous un jour si défavorable qu'il crut devoir, même après la mort de Voltaire, laisser cet écrit dans l'oubli.

 

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05/02/2014 | Lien permanent

317 ans, pas une ride

 

ivoire joseph rossetdit dupont  louvre.jpg

A ce génie , que tous doivent connaître dans le monde, à celui qui fut doué « d'une faiblesse herculéenne », ce jeune insolent, cet homme de bonne volonté, ami de la tolérance et pourfendeur de l'injustice, et, à celui-ci qui fût polyglotte … je dis « bon anniversaire Volti » et lui dédie :

JoyeuxAnniversaire-10_10.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=BGAXxiwxFZk&feature=related

 

 

 

317 ans

 

Bon Anniversaire

 

M. de Voltaire

 

Voltaire revendique une date de naissance en février 1694, son acte de baptême le fait naitre le 21 novembre de la même année ; il ne vécu pas seulement deux fois plus vieux, comme le dit ce blagueur de chat, mais il devint, et reste, immortel .


libellule droite chateau.JPG

 

Du coup, je souhaite de tout coeur, en toute amitié et affection, un bon anniversaire à LoveVoltaire et son superblog superbe que je ne manque pas de visiter chaque jour . Nous nous chicanons parfois sur quelques interprêtations des écrits de Volti, mais nous l'aimons sans défaillance . Tout comme Volti, monsieurdevoltaire est doté de deux dates de naissance, ce qui me donne l'occasion de le fêter deux fois admirativement .

http://www.monsieurdevoltaire.com/article-24971305.html

3 ans

 

Très bon Anniversaire

 

monsieurdevoltaire

 

anniversaire 3 ans.jpg

http://www.youtube.com/watch?v=Bgx4w0lFIao&feature=related

 

 

 

 

 

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je serais au désespoir que l’infâme eût sur moi la moindre prise

... Doux Jésus  crénom de Zeus, il ne manquerait plus que ça !

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Avec un N.B. de dernière minute : http://candide.ferney-candide.fr/?page_id=2899

 

 

 

« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay

[vers le 31 mai 1761]

Je renvoie à M. Dardelle 1 sous les auspices de ma belle philosophe les exemplaires qu'il m'avait fait tenir et dont on ne peut faire aucun usage dans nos cantons . Si d'ailleurs il y a dans cet écrit quelque chose contre les mœurs, usages, église, coutumes du pays de M. Dardelle, je le condamne de cœur et de bouche . Je suis très fâché d'avance que l'ouvrage m'ait été communiqué, et je serais au désespoir que l’infâme eût sur moi la moindre prise . Je m'en remets à la bonté, à la sagesse, à la discrétion et à la piété de ma belle philosophe . »

 

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28/04/2016 | Lien permanent

les employés ont été reconnaître le lieu, ont couru de tout côté, et n’ont point reconnu de piste

... Suivons Christophe Ayad , à Paris

https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/17/coronav...

... et le Charles de Gaulle et le système D maritime : https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/18/coronavirus-le-recit-de-la-contamination-du-porte-avions-charles-de-gaulle_6036992_3210.html

 

 

« A Louis-Gaspard Fabry

29è janvier [1765]

M. de Voltaire a l’honneur d’informer M. Fabry, qu’hier à quatre heures du soir, il passa un homme habillé de gris, assez grand, marqué de petite-vérole, portant un chapeau uni, allant à Genève sur un cheval gris. Cela ressemble fort à M. Matthieu. Il s’est informé sur la route à qui appartenaient les maisons qu’il voyait. M. de Voltaire n’a eu connaissance de cet homme que ce matin ; il a écrit en conséquence au syndic de la garde de Genève. Il assure M. Fabry de ses très humbles obéissances.

C’est à l’homme qui apporta hier la lettre de monsieur Fabry que le susdit parla.

N.B. – On apprend dans le moment, par la déposition de deux personnes, qu’on a vu passer ce matin vers les trois heures une troupe de contrebandiers à cheval, avec une femme. Ils allaient par Collex, Ferney au Mandement 1.

Cependant les employés ont été reconnaître le lieu, ont couru de tout côté, et n’ont point reconnu de piste. »

1 Le mandement de Peney, en territoire genevois, sur la rive droite du Rhône, en aval de la ville ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Mandement_(canton_de_Gen%C3...)

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18/04/2020 | Lien permanent

Dorénavant je ne mettrai mon argent qu'à acheter du bœuf, du blé et du bois , qui manquent entièrement

.... tout comme l'huile et les pâtes dans les rayons des supermarchés . Sur ce, j'y vais avant que l'inflation me laisse sans un .

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 janvier 1767]

Vous me mettez au désespoir, mon cher Caro, vous ne m'envoyez rien, point de D'Alembert, point de D'Olivet, point de Scythes .

Sachez d'ailleurs que nous manquons de vivres et de toutes sortes de provisions autant que d'imprimés .

Mandez-moi si l'on est ainsi à Genève . Il est dur de n'avoir ni à manger, ni à lire . Joignez à cette horrible disette six pieds de neige, et dites si tout cela est fort plaisant .

Je vous prie de dire à M. Des Franches que ce M. De Vilding est un étrange original . Il ne m'a jamais parlé , il m'emprunte cinquante louis, et il ne m'écrit pas seulement une lettre de remerciements . Les Scythes n'avaient pas de tels procédés . Dorénavant je ne mettrai mon argent qu'à acheter du bœuf, du blé et du bois , qui manquent entièrement dans cet abominable climat, où le diable et votre frère m'ont conduit . »

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[vers le 25 janvier 1767]

On envoie à monsieur Cramer le Graevius et le Dion . On le supplie de faire remettre à Dalloz le premier volume de Dion . On lui sera très obligé . »

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18/05/2022 | Lien permanent

la grande, vilaine, triste et gaie, riche et pauvre, raisonneuse et frivole ville de Paris

...

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« A Marie-Elisabeth de Dompierre de FONTAINE,
à Hornoy.
Aux Délices, 24 novembre [1759]
Je reçois, ma chère nièce, votre lettre du 14 de novembre.
Vous devez en avoir reçu une très-ample de moi, écrite il y a environ un mois 1, et adressée au château d'Hornoy, près d'Abbeville, par Amiens en Picardie. Peut-être cette méprise du voisinage d'Abbeville aura fait retarder la réception de la lettre : je vous y disais à peu près les mêmes choses que vous me dites.
Je vous demandais si vous vous étiez déjà mise au rang des bons citoyens qui donnent leur vaisselle d'argent à l'État 2; je plaignais, comme vous, la France ; je vous demandais quand vous reverriez la grande, vilaine, triste et gaie, riche et pauvre, raisonneuse et frivole ville de Paris. Je vous contais comment nous nous sommes amusés à Tournay, pour nous dépiquer des malheurs publics. Nous nous vantions, Mme Denis et moi, d'avoir tiré des larmes des plus beaux yeux qui soient actuellement à Turin : ces yeux sont ceux de Mme de Chauvelin l'ambassadrice.
Je ne pourrai jamais vous dire combien nous vous avons regrettée dans nos fêtes. Nous disions : Ah ! si elle était là ! si le grand écuyer de Cyrus, si le jurisconsulte, étaient avec elle, ils verraient les choses bien changées ! ils seraient bien contents du petit palais, d'ordre ionique, ne vous déplaise, d'ordre ionique bâti, achevé à Tournay 3; et cela n'est point ironique : ce n'est point insulter à vos maçons, qui n'ont pas été plus vite que nous.
Luc est toujours Luc, très-embarrassé et n'embarrassant pas moins les autres; étonnant l'Europe, l'appauvrissant, l'ensanglantant, et faisant des vers, et m'écrivant quelquefois les choses du monde les plus singulières. M. le duc de Choiseul, qui a plus d'esprit que lui, et un meilleur esprit, me fait toujours l'honneur de me donner des marques de bontés auxquelles je suis plus sensible qu'au commerce de Luc. Je compte aussi sur les bontés de Mme de Pompadour ; avec cela, j'aime ma terre ou mes terres, ma retraite ou mes retraites, à la folie; mais je vous aime davantage. »

3 Lapsus pour Ferney . Voir lettre du 2 août 1759 à Jean-Robert Tronchin et Ami Camp : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/09/03/je-vois-qu-on-peut-etre-fort-a-son-aise-sans-compter-par-500-mille-ce-n-est.html

 

 

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02/12/2014 | Lien permanent

Si jamais vous vous trouvez dans une compagnie où tout le monde montre son cul, je vous conseille de mettre chausses bas

... Ce n'est pas dans le code de bonne conduite de Nadine de Rotschild, mais ça pourrait être du Stéphane Bern épris du respect de l'étiquette coûte que coûte. Bien des caciques du RN et de la NUPES tiennent à ce que leurs proches sympatisants dévoilent leurs arrières et gardent tête basse  .

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Plus chastes : Les 4-sans cul, de Chambéry

 

 

 

« A Philippe-Charles-François-Joseph de Pavée, marquis de Villevielle

1er Mai 1768

Mon cher marquis, le sieur Gillet ou Gilles n’est pas trop bien informé des affaires de ce monde. Il ne sait pas que quand on est enfermé entre des renards et des loups, il faut quelquefois enfumer les uns et hurler avec les autres. Il ne sait pas qu’il y a des choses si méprisables qu’on peut quelquefois s’abaisser jusqu’à elles sans se compromettre . Si jamais vous vous trouvez dans une compagnie où tout le monde montre son cul, je vous conseille de mettre chausses bas en entrant, au lieu de faire la révérence.

Faites, je vous en prie, mes sincères compliments à MM. Duché et Venel 1; les compagnons francs-maçons doivent se reconnaître au moindre mot 2.

On demande si on peut vous adresser de petits paquets sous l’enveloppe de M. l’intendant.

Mais surtout, si vous allez à votre régiment, passez par chez nous, n’y manquez pas, je vous en prie : ce pèlerinage est nécessaire, j’ai beaucoup de choses à vous dire pour votre édification.

Le marquis de Mora, fils du comte de Fuentès, ambassadeur d’Espagne à Paris, gendre de ce célèbre M. le comte d’Aranda qui a chassé les jésuites d’Espagne, et qui chassera bien d’autres vermines, est venu passer trois jours avec moi ; il s’en retourne en Espagne, et ira peut-être auparavant à Montpellier : c’est un jeune homme d’un mérite bien rare. Vous le verrez probablement à son passage, et vous serez étonné. L’inquisition d’Espagne n’est pas abolie ; mais on a arraché les dents à ce monstre, et on lui a coupé les griffes jusque dans la racine. Tous les livres si sévèrement défendus à Paris entrent librement en Espagne. Les Espagnols, en moins de deux ans, ont réparé cinq siècles de la plus infâme bigoterie.

Rendez grâces à Dieu, vous et vos amis, et aimez-moi. »

1 Ces personnages ont déjà été rencontrés dans la lettre du 23 mars 1767 à Villevielle : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/09/09/il-est-vrai-que-le-diable-est-dechaine-6400196.html

2 Première allusion à la franc-maçonnerie dans la correspondance de V*.

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02/01/2024 | Lien permanent

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