Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Je voudrais que vous parlassiez de mon idée

... Pourrait dire Fanfoué Hollande au porte-parole de l'Elysée, pour autant que cette idée en vaille la peine et ne ressemble pas à celles que lui prête Canteloup quotidiennement .

 Par exemple à la minute 11.05 de http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presque/donal...

 

http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/leur-ra...

 

« A François de Chennevières

Mon cher correspondant il y a longtemps que je ne vous ai écrit, et je ne suis plus qu'un laboureur et qu'un jardinier ; il me vient cependant une idée qui est d'un mauvais physicien ou d'un mauvais médecin . N'a-t-on pas fait une ouverture à la cuisse de M. le duc de Bourgogne ? n'était-il pas tombé longtemps avant cette opération ? la plaie ne jette-t-telle pas toujours de la matière ? n'a-t-ton pas soupçonné l'os carié ? n'a-t-il pas eu souvent la fièvre dans cette suppuration continuelle ? C'est précisément le cas où est depuis six mois un de mes parents nommé Daumart, mousquetaire du roi âgé de vingt ans . Les médecins, les chirurgiens l'avaient condamné, il vit et il vivra . Il sera probablement boiteux, mais on peut boiter et être heureux . Je voudrais que vous parlassiez de mon idée à M. Sénac si vous croyez qu'il y ait entre la maladie de mon parent et celle de M. le duc de Bourgogne quelque conformité .

Voudriez-vous avoir la bonté de faire parvenir l'incluse à M. l'abbé de La Tremblaye au château de La Tremblaye par Angers . Mille amitiés à la sœur du pot .

A Ferney 20 mars [1761] pays de Gex . 1»

1 Le même jour, Du Pan écrivait à Mme de Freudenreich : « Le marquis de Chimène ou Ximenès a envoyé à Paris se quatre lettres contre Rousseau , elles y ont été sifflées . La cinquième contre lui a été applaudie, et on a trouvé bon qu'on mit les mar . De France au-dessous des soldats prussiens, comme on a trouvé bon tout ce que Rousseau a dit contre les Français […] Ce marquis de Chimène qui a mangé son héritage paternel, et dont le maternel est saisi par ses créanciers a offert sa main à Mme Denis qui ne s'est pas souciée d'être marquise . C'est un homme sans considération dans le monde . »

Lire la suite

07/03/2016 | Lien permanent

J'ignore encore ce qu'ont coûté les deux arrêts du parlement

... Mais pour le savoir, au niveau européen, je lis : https://www.europarl.europa.eu/news/fr

Moins rigolo que Tik Tok, mais presque . Sans fake news en tout cas . Mais pas sans truanderies : cf. le glyphosate !

1-Parlement-europeen-650x380.jpg

https://www.afrique-asie.fr/les-petites-lachetes-du-parlement-europeen-et-ses-lobbyistes/

 

 

« Au Conseil suprême de Montbéliard

Note des frais nécessaires employés pour assurer à M. de Voltaire, ses droits contre ses cocréanciers, postérieurs à lui, qui avaient indûment saisi les fruits de la terre de Riquewihr à son préjudice, et pour mettre en sûreté toutes ses hypothèques sur les domaines du duché de Virtemberg et du comté de Montbéliard, en se rejetant sur les terres de Franche-Comté qui répondent du paiement affecté sur les lettres d'Empire.

Contrôle d'un contrat de deux cent mille livres    626l 12

Insinuation du même contrat    65

Droits sur la procuration à moi donnée    6

Contrôle de ladite procuration       13 s

Pour mon voyage à Besançon    60

Ports de lettres    7 10

Au procureur Saint du parlement de Besançon    72 -–

                                                                       837l 15s

 

Je déclare avoir payé les sommes ci-dessus, et en avoir été remboursé par M. de Voltaire . Fait à Ferney le huit avril 1768.

Christin.

 

J'ignore encore ce qu'ont coûté les deux arrêts du parlement de Besançon pour me permettre d'agir, ce qu'il en a coûté à Colmar contre les marchands de Lyon qui avaient saisi . Il faudra encore au moins cinq louis d'or pour l'honoraire de l'avocat . Ainsi les frais allouables en parlement surpassent de beaucoup la somme de 900 livres à laquelle je me suis restreint.

Voltaire.

A Ferney 8 avril 1768.1 »

1 Manuscrit olographe joint à la lettre du 9 avril à Jeanmaire ; autre manuscrit olographe envoyé au Conseil . Le début est de la main de Wagnière, l'attestation de la main de Christin, la fin autographe.

Lire la suite

05/12/2023 | Lien permanent

je vous réponds de mes efforts mais non pas de mes succès

... Telle pourra être la conclusion du discours de voeux présidentiels ce soir, s'il est réaliste .

A tous ceux qui estiment qu'il est plein de mépris pour  eux, Français qui prennent cette excuse pour manifester et détruire, je dis " pensez-vous être respectables quand vous incendiez , menez à la ruine et mettez au chômage des concitoyens ?".

Gilets jaunes de malheur, moutons qui se croient lions, manipulés par les syndicats et les partis d'opposition de tous bords, qui a fait imprimer pour vous tant de banderoles , affiches et tracts qui sont loin d'être gratuits? le père Noël ? Un seul voeu pour vous : rentrez chez vous , vous nous avez assez enfumés !

 Résultat de recherche d'images pour "caricature macron voeux"

Ca se tient !

 

 

« A Henri-Louis Lekain

A Ferney 30è décembre 1763

Vous verrez mon cher Guariges de France 1, par ma réponse à ces messieurs vos confrères, et à mesdames vos consœurs 2, combien j'ai été touché de l’attention qu'ils ont bien voulu avoir pour moi . Il me faut à présent autant de talent que de zèle, et c'est ce qui est fort difficile . N'allez pas croire, mon cher ami, qu’à soixante et dix ans on soit bien échauffé par les glaces du mont Jura et des Alpes . Un vieillard peut faire des contes de ma mère l'Oye, mais les tragédies en cinq actes et en vers alexandrins, demandent le feu d'un jeune homme ; je n'ai plus malheureusement, que celui de ma cheminée ; peut-être que le souffle de mes anges pourra ranimer en moi encore quelques étincelles ; je vous réponds de mes efforts mais non pas de mes succès ; je vous réponds surtout de la tendre amitié que conservera pour vous toute sa vie le vieux de la montagne

V. »

1 Le « Garrick » français .

2 Voir lettre du même jour aux comédiens français : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2018/12/30/la-retraite-que-mon-etat-me-rend-absolument-necessaire.html

Noter le mot consœur, dont - on a ici peut-être le premier emploi attesté .

Lire la suite

31/12/2018 | Lien permanent

votre ville de Genève est le temple de la discorde

... Ce qui n'étonne pas étant donné le nombre d'organisations internationales qu'elle recèle, réputées travailler pour le bien de l'humanité entière , et où des fonctionnaires grassement payés défendent le bout de gras de leurs nations respectives au mépris des autres . Voir par exemple l'actualité de l'ONU : https://news.un.org/fr/audio-product/actualites .

Franchement, qui s'en soucie au jour le jour ? Le prix du carburant et de l'électricité sont autrement plus inquiétants pour nous que de savoir qu'au "Yémen : l’ONU se félicite de la libération d'employés enlevés  ". That's life !

La Discorde ouvrant le temple de Janus | KMSKA

 

 

 

« A [François Tronchin ?]

Mon cher ami, j'écris sur-le-champ à Balleidier pour mettre ordre à cette nouvelle extorsion . Gex est l'antre de la chicane et de la rapine, mais votre ville de Genève est le temple de la discorde . Si on voulait sérieusement se concilier ne serait-il pas très aisé de traiter avec les représentants sans rétablir les vingt-quatre commissaires du peuple ? Les commissaires du Conseil des deux cents ne pourraient-ils pas traiter avec cinq ou six personnes à leur choix, sans formalité, sans bruit, sans infirmer en rien l'autorité du prononcé 1? Ne fait-on pas parler tous les jours à ses plus grands adversaires par des tiers ? Ce serait assurément là le cas de boire ensemble, et de finir tout le verre  à la main ?

Croyez- moi, il n'y a qu'un bon souper qui puisse mettre la paix dans la République .

Je vous embrasse bien tendrement .

V.

14è janvier 1768. »

1 Le Prononcé des puissances garantes […] (voir lettre du 8 janvier 1768 à Keate : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/08/02/je-ne-peux-pas-assurer-que-je-suis-en-vie-6455125.html

) n'a pas reçu l'agrément de Genève . La suggestion de V* se trouva finalement suivie et on aboutit à un Projet d'arrangement et de conciliation (22 février 1768 ), adopté à la quasi-unanimité le 11 mars, que la France accepta . Ces questions sont évoquées dans les Archives de l’État de Genève ,vol. CCLXVIII, folios 433 et 434 ; et CCLXIX, folios 20-21.

Voir : https://archives.bge-geneve.ch/archive/resultats/touslesfonds/n:96?RECH_S=Projet+d%27arrangement+et+de+conciliation+%2822+f%C3%A9vrier+1768+%29&type=touslesfonds

Lire la suite

14/08/2023 | Lien permanent

Pour peu que j’aie de tête et de loisir

... je poursuivrai la rédaction de ce blogounet voltairien, même parfois en étant un peu à la bourre ( bien que non bourré, évidemment ).

 

 

«A Charles-Augustin Ferriol , comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental 

Au château de Ferney par Genève

23è septembre 1762

Quand j’ai un moment de santé, mes divins anges, j’écris de ma main. Voici par exemple une longue lettre ci-jointe 1, sur laquelle je m’en remets à votre sagesse, et sur laquelle je vous supplie de me faire réponse le plus tôt que vous pourrez.

Je rabote encore un peu Olympie : on n’a jamais fait 2 avec une tragédie. Point de nouvelles encore du factum de Mariette.

Je vous assure qu’Olympie forme un beau spectacle. Tenez, voilà le plan des décorations et du bûcher de Manheim ; amusez-vous de cela, et conservez-moi vos bontés. Pour peu que j’aie de tête et de loisir, je reprendrai Œdipe en sous-œuvre. »

2 Au sens de « fini » .

Lire la suite

19/08/2017 | Lien permanent

tigres en voie de disparition : chic alors !!

Une espèce en voie de disparition ? Ouf ! enfin !!

Franchement, jusqu’à présent, ces tigres lointains n’étaient pour moi que des révolutionnaires de peu d’intérêt, assassins, fanatiques, bornés, menés par des dirigeants prêts à sacrifier des enfants, des salauds pour vous dire ma pensée. Après quelques informations, -voir liens -, je ne change pas d’avis, mais l’activité gouvernementale de ce pays me fait aussi peur que celle des pseudo-tigres. Je ne pleurerai pas si cette espèce disparait, elle déshonore l’animal dont elle n’a aucune des qualités.

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20090102.OBS8041/chronologie_du_conflit_separatiste_tamoul.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/asiepacifique/20090102.OBS7994/le_president_presse_les_rebelles_tamouls_de_deposer_les.html

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Tigres_de_lib%C3%A9ration_de_l'Eelam_tamoul

 

 

Je laisse un instant ce monde de brutes épaisses qui d'ailleurs se passe allègrement de mon avis, n'est-ce pas ?

Revenons à Volti ( c'est ainsi  que je le salue chaque fois que je le vois à Ferney ).

 

 

"A Pierre-Robert Le Cornier de Cideville, ancien Conseiller au parlement, à Rouen

 

LeCornierdeCideville.jpg

 

Les rois ne me sont rien, mon bonheur ne se fonde

Que sur cette amitié dont vous sentez le prix.

Mais hélas Cideville, il est dans ce bas monde

Beaucoup plus de rois que d'amis.

 

Mon malheur veut que je ne voie guère plus mes amis que les rois. Je suis presque toujours malade. Je n'ai envisagé qu'une fois le roi mon

 

maître depuis son retour [de l'armée le 26 septembre 1747 ] et il y a plus de six mois que je ne vous ai vu. Il est bein vrai que nous avons

 

joué à Sceaux des opéras, des comédies, des farces et qu'ensuite m'élevant par degrés au comble des honneurs j'ai été admis au théâtre des

 

petits cabinets entre Moncrif et d'Arboulin [ Mme de Pompadour a obtenu qu'on invitât les auteurs suite au succès de L'Enfant prodigue de

 

Voltaire ]. Mais, mon cher Cideville, tout l'éclat dont brille Moncrif ne m'a point séduit. Les talents ne rendent point heureux qurtout quand on

 

est malade ; ils sont comme une jolie dame dont les galants s'amusent et dont le mari est fort mécontent. Je ne vis point comme je voudrais

 

vivre, mais quel est l'homme qui fait son destin ? Nous sommes dans cette vie des marionnettes que Brioché mène et conduit sans qu'elles

 

s'en doutent. On dit que vous revenez incessamment. Dieu veuille que je profite de votre séjour à Paris un peu plus que l'année passée ! En

 

vérité nous sommes faits pour vivre ensemble . Il est ridicule que nous ne fassions que nous rencontrer.

 

Adieu, mon cher et ancien ami, Mme du Châtelet-Neuton vous fait mille compliments.

 

 

Voltaire

2 janvier 1748" 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre-Robert_Le_Cornier_de_...

 

 

Lire la suite

03/01/2009 | Lien permanent

vous rirez, et il est bon de rire

... Alexis Pinturault et Victor Muffat-Jeandet viennent de donner le sourire au ski alpin français et à tous ceux qui savent ce que c'est que s'entrainer des années pour jouer son sort en quelques minutes .

*Petite note : je ne félicite pas le journaliste TV ( un peu bas de plafond ) qui , après la victoire de Martin Fourcade et les médailles de Anaïs Bescond et Perrine Laffont, a osé dire hier "demain nous allons enfin voir du ski " [sic]. Martin et Anaïs et Perrine et tous les autres biathlètes et fondeurs étaient-ils donc là tous avec tuba et palmes ?

 

 

« Au cardinal François-Joachim de Pierre de Bernis

Aux Délices 7è mars 1763 1

Votre Éminence, monseigneur, doit avoir reçu une lettre du pauvre Tyresie, adressée à Vic-sur-Aisne, pendant qu'elle daignait me faire des reproches de mon silence . Vous êtes englobé dans l'Académie française, qui a daigné signer en corps au mariage de notre Marie Corneille .

Il faut, pour vous amuser, que M. Duclos vous envoie l'Héraclius espagnol, dont on dit que Corneille a tiré le sien ; vous rirez, et il est bon de rire .

Votre Éminence a la bonté de me parler d'Olympie . J'aurai l'honneur de la lui envoyer dans quelque temps ; elle en aura perdu la mémoire, et ne jugera que mieux de l'effet qu'elle peut faire .

L'affaire des Calas, ma fluxion sur les yeux, le mariage de Mme Dupuits, une grosse maladie de ma nièce, m'ont un peu dérouté des amusements tragiques, mais rien ne me détachera de Votre Éminence à qui j’ai voué le plus profond et le plus tendre respect .

V. »

1V* répond au billet suivant de Bernis : « Au château du Plessis par Senlis 17 février 1763 ./ A quel jeu vous ai-je perdu, mon cher confrère ? Depuis la lettre où vous me parliez de la visite de M. de Richelieu et de la refonte de Cassandre [lettre du 7 octobre 1762, V* parle effectivement d'un remaniement de Cassandre, mais pas d'une visite du duc de Richelieu : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/09/02/vous-avez-pu-croire-que-toutes-ces-brochures-etaient-des-pie-5976022.html ], je n'ai plus entendu parler de vous que par le bruit des histoires générales et particulières que vous préparez et des jolies lettres que vous écrivez à M. d'Alembert . Pourquoi suis-je tombé dans votre disgrâce ? Vos lettres ne me sont-elles pas parvenues, ou n'avez-vous pas reçu mes réponses ? J'ai été fort exact . Je ne saurais penser que vous m'avez totalement quitté ; si ce n'est qu'une infidélité passagère, je sens que je vous aime assez pour vous la pardonner . Dites-moi donc vite ce que c'est et ne me laissez pas croire que je suis un sot de vous aimer et vous un ingrat de ne pas répondre à tous les sentiments qui m'attachent à vous pour la vie . »

Lire la suite

13/02/2018 | Lien permanent

Voilà le chapelet qui défile ; voilà le magot qui s'en va

...

 

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

17 janvier [1759] 1

Voilà le chapelet qui défile ; voilà le magot qui s'en va . Mais, mon cher ami, j'aime cent fois mieux des terres où l'on est le maître, que de l'argent comptant avec une maison de plaisance sur le territoire où les prêtres sont maîtres . Je n'avais d'ailleurs dans mes Délices ni de quoi nourrir mes chevaux, ni bois pour me chauffer, ni blé pour ma maison . Me voilà Jacob indépendant d'Esaü . Il y a longtemps que j'y visais .

Affranchissez je vous en supplie cette lettre pour mon avocat au conseil 2. Grand merci de la toile 3. J'attends les fusils, le café, le sucre, le vin de Languedoc . Tout est dû à vos bontés . Pourriez-vous nous procurer cent livres de savon ? Nous faisons lessives immenses . Il faut penser à tout dans un ménage . On se promène dans le beau jardin des Délices comme au mois de juillet . Je plante, je bâtis . Je vous prie à dîner ou dans ma grande comté de Tournay ou dans ma châtellenie de Ferney, ou dans ma ferme des Délices à laquelle je donne la préférence .

Les nièces, les neveux, toute la famille transplantée vous embrasse .

V. »

1 Cachet Genève sur le manuscrit .

2 Lettre non retrouvée .

 

Lire la suite

07/02/2014 | Lien permanent

J'y achève ma vie en paix, mais il n'y a point de jour où je ne fasse des vœux pour la prospérité de la vôtre

...

DSCF6749 en paix.png

 

 

 

 

« A Louise-Ulrique de Prusse, reine de Suède 1

Au château de Tournay

par Genève 9 avril 1759 2

Madame, le roi votre frère m'a ordonné de payer ce triste tribut à la mémoire de Mme la margrave de Bareith . Je sais qu’il aime votre Majesté pour le moins autant qu'il aimait celle qu'il regrette aujourd'hui . J'obéis à ses intentions et aux sentiments de mon cœur en mettant aux pieds de Votre Majesté ce faible monument qu'il a voulu que j'élevasse à une sœur qui était digne de vous , et qui était ornée de quelques unes de vos vertus . Puissent ces vertus madame vous procurer sur le trône une félicité qu'on ne trouve guère ni sur le trône ni ailleurs . Je ne vois guère que des calamités dans ce monde . Il me semble qu'il était moins malheureux et moins pervers quand je faisais ma cour à Votre Majesté à Montbijou . Je vis retiré dans un pays tranquille dont les orages n’approchent point . J'y achève ma vie en paix, mais il n'y a point de jour où je ne fasse des vœux pour la prospérité de la vôtre .

Je suis avec le plus profond respect
Madame

de Votre Majesté

le très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

comte de Tournay »

2 Cette lettre accompagne un exemplaire imprimé de l'ode .

 

Lire la suite

02/06/2014 | Lien permanent

Jugez quels sont mes sentiments quand je sais que vous êtes de ce sexe qui a civilisé le nôtre, et sans lequel nous n'au

... Machos de tous poils qui ne savez ni plaire ni instruire, prenez en note !

 

pour les garçons.jpg

 

http://femininlemporte.blogspot.fr/2011_10_01_archive.html

 

 

 

« A Octavie Belot 1

(A monsieur Thieriot pour

rendre s'il lui plait à Madame Belot

à Paris )

Au château de Tournay par Genève

26 mars [1759]

Madame, l'ami Thieriot qui m'a fait parvenir vos faveurs est un paresseux , et connu comme tel, qui ne m'a pas seulement instruit de votre demeure . Je lui adresse enfin les remerciements que je vous dois . Je ne veux pas passer pour ingrat quand vous m'avez fait votre redevable et votre admirateur . Je serais enchanté de vos ouvrages si vous n'étiez qu'un homme . Jugez quels sont mes sentiments quand je sais que vous êtes de ce sexe qui a civilisé le nôtre, et sans lequel nous n'aurions été que des sauvages comme Jean-Jacques veut que nous soyons . La plupart des personnes de votre espèce n'ont réussi qu'à plaire . Vous savez plaire et instruire . On m'a dit , madame, que votre société est aussi aimable que vos livres . Vous avez voulu me consoler en me procurant le plaisir de vous lire, du malheur de ne pouvoir vous entendre, et m'avez inspiré une reconnaissance avec laquelle je serai toute ma vie, madame, votre très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire. »2

1 Octavie Belot, née Guichard : http://fr.wikipedia.org/wiki/Octavie_Guichard .

2 Le volume contenant les lettres de V* à Mme Belot a été jadis entre les mains du comte Anatole de Juigné-Lassigny, Beaune ; vente Vidal-Mégret, Paris 12 mai 1970 .Voir : http://w3public.ville-ge.ch/bge/volage.nsf/Attachments/ms64frameset.htm/$file/ms64.htm

 

Lire la suite

09/05/2014 | Lien permanent

Page : 443 444 445 446 447 448 449 450 451 452 453