06/02/2024
un préservatif contre l'imposture
...Celui-ci n'existe pas encore et les dirigeants du GAFA, ces gros pontes sont incapables d'empêcher la diffusion des infox-fake news via leurs canaux de diffusion, qu'ils le veuillent ou non . L'Ia ne semble pas plus que l'Ih (Intelligence humaine) capable de contrer ce fléau, au contraire même elle facilite ce pourrissement de l'information, et c'est à la portée de n'importe quel péquin . L'imposture est comme les MST , elle se transmet par contact direct .
Le vrai circule sur une crête bordée d'un côté par l'erreur et de l'autre par le mensonge, malfaisants , les "côtés obscurs".
Que faire ? Voir la capote le préservatif prôné par le gouvernement "Sortez couverts !": https://www.gouvernement.fr/fausses-nouvelles-guide-des-questions-a-se-poser-face-a-une-information
Et si vous avez un peu plus de temps, voir les recommandations de l'UNESCO concernant la propagation de l'information : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000372695/PDF/372695fre.pdf.multi
« A Louis Phélypeaux, comte de Saint-Florentin
[23 juin 1768] 1
Monseigneur,
Ayant reçu la lettre dont vous m'avez honoré de la part du roi, je l'ai sur-le-champ envoyée à mon curé, qui a répondu par la déclaration que j'ai l'honneur de vous présenter .
Comme les mêmes calomniateurs qui ont fait parvenir à Sa Majesté ce puéril mensonge m'ont persécuté jusque dans ma retraite, et au bord de mon tombeau, je joins au certificat du curé et du prêtre qui était présent, et de toute la paroisse, un certificat plus ample, signé au nom de la petite province que j’habite 2. Cette pièce m'a été accordée comme un préservatif contre l'imposture . Le roi sait quels sont les effets de la calomnie, il connaît les hommes, et cependant il leur fait tout le bien qu'il peut . Sa bonté égale ses lumières .
Il est assez singulier qu'en présentant le pain bénit, et en avertissant à voix demi-basse le curé de prier pour la santé de la reine, on avait saisi cet accomplissement du devoir d'un sujet, pour dire que j'avais fait un sermon . On peut juger par là du reste, et surtout du mensonge absurde qui m'a imputé le Dictionnaire philosophique, rapsodie tirée de vingt auteurs connus, publiquement imprimé en Hollande chez Marc-Michel Rey avec cent autres sottises de cette espèce .
J'ose attendre, monseigneur, de votre bonté et de votre équité, que vous daignerez informer le roi de ces vérités, et j'attends de sa magnanimité qu’il daignera rendre justice à un vieillard mourant occupé à sa gloire .
J'ai l'honneur...
Reçu l'honneur de votre lettre le 23 juin à 11 heures du matin . Répondu à midi . »
1 Copie envoyée à Mme Denis . En tête, Wagnière a écrit : « M. le comte de Saint-Florentin ayant fait de vifs reproches au sieur Voltaire de la part du roi, auquel on avait persuadé que le sieur Voltaire était monté en chaire le jour de Pâques dernier, et avait prononcé un sermon, le révérend père prédicateur lui a fait la réponse suivante accompagnée de quelques déclarations authentiques . »
2 Cette attestation est conservée . Il n'y est rien dit du « sermon » sur lequel on a déjà vu différents jugements ; voir lettre du 11 avril 1768 à Mgr Biord : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/12/14/je-dois-mepriser-ces-impostures-sans-pourtant-hair-les-impos-6475717.html
11:07 | Lien permanent | Commentaires (0)
Faut-il une procuration en forme ? Une simple prière par écrit ne suffit-elle pas dans une chose qui n'est que de confiance et d'amitié entre vous et moi ?
... La question se pose entre Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky . La réponse est "non" . Trop d'argent et trop de vies sont en jeu pour faire simple .
Les Ukrainiens ne sont pas des saints et même si Poutine est un sale type qui mérite d'être effacé du monde , il faut penser à la paix qui doit arriver un jour et reconstruire un pays , en se dispensant de continuer une corruption endémique . Donner à l'Ukraine, soit, mais pas n'importe comment .
"T'inquiète ! on est avec vous !"
« A Guillaume-Claude de Laleu
Vous voulez, monsieur, que M. d'Hornoy ou M. l'abbé Mignot signe le c[om]pte que vous avez eu la bonté de faire . Cette cérémonie me parait aussi superflue que vos attentions pour moi sont obligeantes . De plus, Mme Denis ayant touché depuis le mois de mars vingt six mille livres , tant de M. le maréchal de Richelieu que de M. de Lézeau et de moi, et devant en toucher environ autant, elle sera payée et fort au-delà dans ces deux années 68 et69 de la pension de vingt mille livres que je lui fais .
Je vous prie encore de considérer que la plus grande partie de mon bien étant entre les mains de M. le duc de Virtemberg , et ayant fait avec l[ui] un accord par lequel j'ai consenti à n'être payé qu'au mois de mars 1770, accord par lequel moi et mes héritiers nous avons les sûretés nécessaires, il est évident que je ne pourrai subsister qu'en touchant par mois pendant deux années les trois mille livres que vous avez la bonté de rembourser à M. de Laborde . Ainsi donc, monsieur, je vous supplie de donner pendant ces deux années à mes neveux la petite pension de mille huit cents . J'espère qu'au bout de ce temps je ferai mieux pour eux et pour toute ma famille, soit que je sois en vie soit que je meure .
J'ai l'honneur d'être avec bien de la reconnaissance,
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire.
Si vous voulez en attendant que M. d'Hornoy arrête le compte, il fera ce que vous voudrez . Faut-il une procuration en forme ? Une simple prière par écrit ne suffit-elle pas dans une chose qui n'est que de confiance et d'amitié entre vous et moi ?
A Ferney 22 juin [1768] 1
Cette lettre vous parviendra assez tard . Un voyageur s'en est chargé avec d'autres paquets . »
1 Manuscrit olographe d'abord daté du 23 . c'est sans doute celle dont parle V* dans sa lettre du 20 juillet 1768 à Laleu .
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05/02/2024
l'ordonnance des Eaux et Forêts ne dit point qu'un père doive payer l'amende pour son fils
... ni qu'un président de parti politique fasse payer ses subalternes en faisant croire qu'il est innocent : il ressert le gimmick "c'est pas moi, c'est l'autre" alors que tout le monde pense que c'est tout simplement "à l'insu de son plein gré ! "; et si réellement il est hors de cause et donc non informé, c'est vraiment le plus piètre dirigeant possible . Et dire que notre Bayrou inénarrable prétendait avoir la présidence nationale ! Bénéfice du doute : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/assistants-parle...
Le vrai "cauchemar de sept ans" c'est lui !
« A Joseph-Marie Balleidier, Procureur
à Gex
20è juin 1768 à Ferney 1
Monsieur Balleidier est prié de vouloir bien dire comment on peut accorder l'affaire de M. de Beaumont.
1° Son fils n'a que treize ans, et l'ordonnance des Eaux et Forêts ne dit point qu'un père doive payer l'amende pour son fils .
2° Il ne chassait point, dans un terrain où il n'y a aucun gibier .
3° La moisson était sur ce terrain .
4° L'ordonnance ne dit point que les gardes doivent arracher les fusils à ceux qui en portent, et le garde a enlevé le fusil à cet enfant .
5° Son âge, son ignorance et sa qualité d'étranger plaident en sa faveur .
Monsieur Balleidier est très instamment prié de me mander ce qu'on doit faire .
Je suis son très humble serviteur
Voltaire. »
1 Original signé . La lettre est signalée par Vézinet A.
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Comment vont vos affaires ? Êtes-vous content ?
... M. François Bayrou ? https://www.20minutes.fr/justice/4074472-20240205-affaire...
Vous avez bien su jouer les Sainte-Nitouche, le bon père de famille, mais vous êtes un innocent aux mains pleines . Tricher, tricher, tricher, empocher, empocher, empocher, maladie des professionnels de la politique de tous les bords y compris ceux du centre ou prétendus tels !
« A Sébastien Dupont, Avocat
au Conseil Souverain d'Alsace
à Colmar
Au château de Ferney, 20 Juin 1768 1
J’ai compté, mon cher ami, sur votre protection auprès du sieur Rosé, fermier ou régisseur de Riquewihr. Pourriez-vous avoir la bonté de me faire savoir quand et comment il veut me faire toucher au commencement de juillet les sept mille livres qu’il doit me faire compter tous les quartiers ? Il faut que dans cette affaire, où j’ai eu tant de peines, je vous doive toutes les consolations.
Je vous fais mes compliments sur la belle entrée de M de Rochechouart et du parlement d’Aix dans Avignon 2, sur les acclamations du peuple, sur les fleurs dont les filles jonchaient les rues. Jamais sacrilège n’a été plus gai et plus applaudi 3. Mandez-moi, je vous en prie, si madame Dufresnay est encore souveraine des lettres à Strasbourg 4, et si je puis m’adresser à elle pour vous faire tenir un petit paquet. Comment vont vos affaires ? Êtes-vous content ? Je vous embrasse bien fort. »
1 Manuscrit olographe sauf l'adresse,mention « franc » et « Bâle », cachet « Bâle » .
2 En raison des événements déjà évoqués dans la lettre du 11 juin 1768 à Mme Denis . Rochechouart est entré dans Avignon le 11 juin 1768.Voir Voyez le chap. XXXIX du Précis du Siècle de Louis XV. (G.Avenel.) : https://fr.wikisource.org/wiki/Pr%C3%A9cis_du_si%C3%A8cle_de_Louis_XV/Chapitre_39
3 La formule n'est pas seulement caractéristique de V*, elle l'est aussi de l'attitude de beaucoup de Français à la veille de la Révolution .
4 Sur Mme Dufresnay et son fils, voir lettre du 23 août 1754 : https://books.google.fr/books?id=qGg2AAAAIAAJ&pg=PA261&lpg=PA261&dq=voltaire+dufresnay+voltaire+strasbourg+postes&source=bl&ots=38bg7A_vrH&sig=ACfU3U2VlFZLFawGO8_FWup9FvYHTn5Agg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj-xpH375OEAxU-U6QEHZDGA4oQ6AF6BAgDEAM#v=onepage&q=voltaire%20dufresnay%20voltaire%20strasbourg%20postes&f=false
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04/02/2024
L’absence a de terribles inconvénients
... En particulier l'absence de réponses cohérentes de nos ministres .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
20 juin [1768]
Il faut toujours que j’amuse ou que j’ennuie mes anges . C’est ma destinée. Comment veulent-ils que je passe sous silence mon cher La Bletterie ? On m’assure qu’il m’a donné quelques coups de patte dans sa préface 1. Je les lui rends tout chauds 2. Rien n’est plus honnête. Dupuits avait déjà envoyé ce rogaton à madame la duchesse de Choiseul 3.
A l’égard de mon vaisseau, c’est un navire qu’une compagnie de Nantes a baptisé de mon nom . Apparemment qu’il est chargé de papier, de plumes, et d’encre.
Oui, mes anges, j’enverrai à ce souffleur une édition ; mais cela ne servira de rien, tant la troupe m’a mutilé. L’absence a de terribles inconvénients. Mon cœur pourrait, depuis environ vingt ans, vous en dire des nouvelles. »
1 On avait rapporté à Voltaire que dans la préface de la traduction de Tacite, La Bletterie disait que le philosophe avait oublié de se faire enterrer. (G.Avenel.)
De Tibère, ou les six premiers livres des Annales de Tacite, par l’abbé de La Bletterie, 1768, trois volumes in-12. Il n’y a rien contre Voltaire personnellement dans cette préface ; mais on avait rapporté à Voltaire que La Bletterie avait imprimé que Voltaire avait oublié de se faire enterrer (voir notes 3 et 4 : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome10.djvu/415 ) (Garnier )
Non pas dans la préface , mais dans une des notes du second volume comme l'a signalé Diderot à V* ; voir lettre du 27 avril 1768 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/12/28/je-pourrais-bien-meme-faire-du-theatre-une-ecole-pour-les-pe-6477688.html
2 L'épigramme figurant dans la lettre à d'Alembert du 27 avril .
3 Par l'intermédiaire de Mme Du Deffand ; voir la Correspondance littéraire, VIII, 177-179 .
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03/02/2024
le gouvernement a-t-il six millions à dépenser, toutes charges payées ? c’est de quoi je doute fort. Ce serait à ceux qui ont des milliers de quarante écus de rente à se charger de ce grand ouvrage ; ils y gagneraient encore
... Voltaire doute, à juste titre, et moi aussi . Chose promise : les impôts ne vont pas augmenter , mais comment faire plus avec moins, mon peu de sens arithmétique est bousculé, aurait-on trouvé la pierre philosophale à l'Elysée ?
Quant aux actionnaires des riches multinationales , je les vois mal renoncer à leurs dividendes présents pour de possibles dividendes d'entreprises utiles pour beaucoup mais risquées . La dette de la nation n'est pas leur principal souci .
Quand mettra-t-on fin au lamentable et criant manque de logements pour les démunis ?
« A Antoine Deparcieux
A Ferney, le 17 Juin 1768.
Je déclare, monsieur, les Parisiens des Welches intraitables et de francs badauds, s’ils n’embrassent pas votre projet 1. Je suis de plus assez mécontent de Louis XIV, qui n’avait qu’à dire Je veux, et qui, au lieu d’ordonner à l’Yvette de couler dans toutes les maisons de Paris, dépensa tant de millions au canal de Maintenon.
Comment les Parisiens ne sont-ils pas un peu piqués d’émulation, quand ils entendent dire que presque toutes les maisons de Londres ont deux sortes d’eau qui servent à tous les usages ? Il y a des bourses très fortes à Paris, mais il y a peu d’âmes fortes. Cette entreprise serait digne du gouvernement ; il taille aux Parisiens leurs morceaux comme à des enfants à qui on ne permet pas de mettre la main au plat . Mais le gouvernement a-t-il six millions à dépenser, toutes charges payées ? c’est de quoi je doute fort. Ce serait à ceux qui ont des milliers de quarante écus de rente à se charger de ce grand ouvrage ; ils y gagneraient encore ; mais l’incertitude du succès les effraie, le travail les rebute, et les filles de l’Opéra l’emportent sur les naïades de l’Yvette . Je voudrais qu’on pût les accorder ensemble ; il est très aisé d’avoir de l’eau et des filles.
Comment M. Bignon 2 le prévôt des marchands, d’une famille chère aux Parisiens, qui aime le bien public, ne fait-il pas les derniers efforts pour faire réussir un projet si utile ? On bénirait sa mémoire. Pour moi, monsieur, qui ne suis qu’un laboureur à quarante écus, et au pied des Alpes, que puis-je faire, sinon de plaindre la ville où je suis né, et conserver pour vous une estime très stérile ? Je vous remercie en qualité de Parisien ; et quand mes compatriotes cesseront d’être welches, je les louerai en mauvaise prose et en mauvais vers tant que je pourrai.
J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments que vous méritez, etc., serviteur
Voltaire.
Si M. Delalande 3 est à Paris, je vous supplie de vouloir bien lui présenter mes remerciements et mes respects . »
1 Voir lettre du 17 juillet 1768 à Depercieux : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/03/14/on-ne-plaint-point-son-argent-pour-avoir-un-opera-comique-et-6433073.html
2 Armand-Jérome Bignon d'uen illustre famille parisienne . Voir : https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/armand-jerome-bignon
et https://fr.wikipedia.org/wiki/Armand-J%C3%A9r%C3%B4me_Bignon
3 Joseph-Jérôme Le François de Lalande : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_J%C3%A9r%C3%B4me_Lefran%C3%A7ois_de_Lalande
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02/02/2024
Je me hâte, monsieur, de vous remercier de vos bontés
... M. Macron, et je vais vite traire mes vaches pour faire du bon beurre et du bon fromage pour votre table , et voyons si vous tenez parole." : https://www.francetvinfo.fr/economie/crise/blocus-des-agriculteurs/direct-colere-des-agriculteurs-des-tracteurs-attendus-a-bruxelles-ou-les-dirigeants-europeens-se-reunissent-pour-un-sommet_6338776.html
On peut sourire quand même :
« Mes amis, pour faire baisser le prix des produits laitiers, il faut remplacer les vaches par des tôles. Parce que les tôles on-du-lées » : Ferdinand LOP.
« Au chevalier Jacques de Rochefort d'Ally
[vers juin 1768] 1
Je me hâte, monsieur, de vous remercier de vos bontés ; je crains que ma lettre ne vous trouve pas dans vos terres du Gévaudan ; mais elle vous sera renvoyée à Paris ou a Versailles . Pourquoi n'ai-je pas eu la consolation de rendre mes hommages à ce couple aimable dans ma solitude ? Elle est bien triste ; nous y sommes tous malades ... »
1 Copie du XIXè siècle Graffigny ; édition Vie privée . Voir lettre de mai 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/01/10/il-s-eleve-une-espece-d-inquisition-en-france-6479649.html
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