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27/02/2024

Je vous suis très obligé de m’avoir fait apercevoir de ma faute

... Oui, merci M. Bardella, votre sainteté m'a démasqué, je bats ma coulpe et vous baise les pieds !"  Non, on est loin de ce que pense le président Macron .

Ne cherchons plus, nous avons aussi notre Trump national, avec juste le poil mieux peigné et la gueule rasée de près, vrai masque de faux-jeton : admirons son sourire , sur commande, crispé, de commedia dell' arte . Jusqu'à quand ses sympathisants vont ils continuer à l'encenser, et être les enfumés ?

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Baratin de camelot, auto-satisfaction

 

 

 

« A Nicolas Christiern de Thy, comte de Milly

A Ferney, 20 Juillet 1768 1

Il y a un mois, monsieur, que je vous dois des remerciements de la lettre dont vous m’avez honoré, si ma vieillesse et mes maladies, qui la rendent très décrépite, me l’avaient permis. Je vois avec un grand plaisir que vous joignez l’étude des lettres à celle de la guerre et que vous rendez l’une et l’autre encore plus respectables par la plus saine morale. Quoique je sois très touché, monsieur, des choses obligeantes que vous me dites, je le suis encore plus de votre philosophie humaine. Il est vrai que j’ai eu l’inadvertance condamnable d’oublier le père Renaud de l’Oratoire 2. Je vous suis très obligé de m’avoir fait apercevoir de ma faute. Je vais la réparer dans une nouvelle édition que l’on fait du Siècle de Louis XIV et du Siècle de Louis XV. Pardonnez, monsieur, à mon triste état, qui a retardé si longtemps les témoignages de tous les sentiments respectueux avec lesquels j’ai l’honneur d’être, etc. »

 

 

 

 

1 « Trois lettres de Voltaire à M. le comte de M***, lieutenant-colonel d'infanterie », Almanach littéraire, 1785, p. 91.

2 Charles-René Reyneau, dont le nom fut effectivement ajouté à la page 1 de la feuille d'errata à la fin de l’édition de 1768 du Siècle de Louis XIV, vol. 1. Voir : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3199597/f224.image.r=reyneau

vos registres valent toutes les signatures

... C'est ce que les élus corses aimeraient qu'on leur dise autour d'une table bien mise à l'invitation de Gérald Darmanin : https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/autonomie-d...

et : https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/corse-du-su...

Voltaire a connu le rattachement de la Corse à la France, que dirait-il en voyant sa population demander une autonomie qui a pour prétexte des motifs culturels et en réalité obéit à des volontés de cheffaillons qui veulent leur part de gâteau désormais sans contrôle métropolitain .  Bella mansa di culi falsi .

 

 

 

« A Guillaume-Claude de Laleu

J’eus l'honneur, monsieur, de vous écrire il y a un mois une longue lettre sur mes affaires 1 dans lesquelles vous avez la bonté de me rendre tant de bons offices . Ayant mis cette lettre avec d’autres dans un paquet dont un Genevois se chargea pour Mme Denis, j'ai lieu de craindre que ce paquet que ma nièce n'a point encore reçu, n'ait été perdu irréparablement . Dans cette crise, je suis obligé de vous répéter qu’ayant promis à ma nièce une pension de vingt mille francs, à commencer au mois de mars de cette année, elle a déjà touché environ vingt-cinq mille livres . Ainsi comme elle m'a laissé pour quinze mille livres de dettes pressantes à payer pour les dépenses journalières de la maison que nous tenions, et que de mon côté j'en dois tout autant, je suis obligé de continuer jusqu'en mars 1769, en cas que je vive, à prendre les trois mille livres par mois que vous avez de rembourser à M. de Laborde .

Je vous marquais, et je vous redis que la générosité de M. de Laborde consiste à m'épargner les frais du change et de la commission qui sont très considérables à Genève, et que vous et M. de Laborde vous êtes les deux hommes de Paris à qui j'ai le plus d'obligation .

On m'a mandé d'Anjou que ce n'est point M. de Maulevrier le père qui me doit la rente que j'avais sur M. d'Estaing, mais que c'est M. de Maulevrier le fils, que les biens du père sont en direction , mais que les biens du fils n'y sont pas . J'ignore combien d'années M. de Maulevrier le fils me doit . Si vous vouliez bien me le mander, monsieur, vous me tireriez d'un grand embarras . Et selon ce qu'on me mande d'Anjou je pourrais être payé . Un mot de vous me mettra au fait .

Il faut encore que je vous dise que ce n'est qu'au mois de mars 1769 que je dois être payé de M. le duc de Virtemberg . Cet arrangement est très solide, tant pour moi que pour ma famille . J'ai fait à la fois son avantage et le mien . Mais en attendant, permettez-moi de vous demander si je pourrais tirer sur vous seulement trois mille livres, une fois payées, indépendamment des mille écus que je reçois par mois des correspondants de M. de Laborde . En ce cas, je tirerais sur vous une lettre de change vers le 1er septembre ; mais ne vous gênez point, et mandez-moi si ces mille écus vous dérangeraient .

Quand à la bonté que vous avez de vouloir terminer un compte, je le tiens tout terminé puisque ce compte est fait par vous, et que vos registres valent toutes les signatures . Mais si vous voulez absolument que M. d'Hornoy le signe, mandez-moi seulement s'il faut que je lui donne une procuration en forme, ou que je lui fasse une simple prière par écrit . Cela me parait fort égal . Tout ceci n'est qu'un arrangement d 'amis .

J'ajoute que je vous envoie un certificat de vie, et que je ne vous en fournirai pas longtemps de pareils .

J'ai l'honneur d'être avec la plus sensible reconnaissance, monsieur votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire.

Au château de Ferney, par Versoix et Lyon, 20è juillet 1768. »

26/02/2024

ces persécutions continuelles font perdre un temps précieux

...

 

« A Michel-Paul-Guy de Chabanon 1

J’ai l’air d’être un ingrat, mon cher ami, mon cher confrère . Vous m’avez envoyé des vers charmants, et je ne vous en ai pas remercié sur-le-champ. Mais songez toujours combien je suis vieux, et par l’âge, et par les maladies. L’envie et la calomnie poursuivent encore ma pauvre vieillesse. On ne m’a point laissé en repos dans ma retraite. Ce qu’il y a de pis, c’est que ces persécutions continuelles font perdre un temps précieux. Je n’en ai pas été moins sensible au charme de vos vers. Il n’y a peut-être qu’une personne qui en puisse être plus touchée que moi, c’est celle à qui ils sont adressés. Si j’étais son mari, je me défierais fort d’un pareil faiseur de compliments.

Vous devez avoir une Princesse de Babylone. Elle viendra sans doute vous voir à votre lever. Si vous voulez bien lui apprendre par quelle voiture il faut qu’elle parte, et à quel intendant des postes il faut qu’elle présente requête, son père vous aimera de toutes ses forces tant qu’il respirera.

V.

20è juillet 1768 par Versoix et Lyon. »

25/02/2024

personne de son espèce ne vous donnera jamais une parole positive

... Mentir en visitant le Salon de l'agriculture est une seconde nature pour un Bardella , bête à manger du son, tête à claques .

 

 

« A Gabriel Cramer

[juillet 1768]

[…] Je vous l'avais bien dit, ni M. de Sar...1 ni personne de son espèce ne vous donnera jamais une parole positive, mais M. Marin vous servira mieux que personne au monde .

Je vous conseille d'envoyer à Rouen, à Bordeaux, à Marseille, en Angleterre, en Allemagne si vous avez des correspondants, et de faire vos affaires sans dépendre de personne .

Ne faites plus de Nouveaux Mélanges, cela est aussi dangereux qu’ennuyeux. »

1 Sans doute Sartines, l'habile lieutenant de police à qui on doit précisément à cette époque ( 1766 ) l'éclairage des rues de Paris . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Sartine

et : https://www.pariszigzag.fr/insolite/histoire-insolite-paris/les-reverberes-une-invention-parisienne

ne me jamais compromettre de quelque manière que ce puisse être

...en évitant de suivre ces abrutissants partis d'extrême droite ou de gauche , et pesant le pour et le contre des autres propositions, sans me faire étiqueter .

 

 

« A Gabriel Cramer

Monsieur Cramer m'avait promis qu'il me ferait avoir les lettres et les mémoires de Duplessis-Mornay 1. Il y a un mois que je les attends . Je le supplie de vouloir bien s'en souvenir .

Je me flatte que Chirol se garde bien d'envoyer sous son nom à Paris les malheureux rogatons qu'il reçoit de tous côtés . Je le crois trop honnête homme et trop sage pour me compromettre si mal à propos et si injustement . Je sais qu'il envoie toutes ces misères à M. de Saint-Florentin et à M. de Sartines ; sans doute qu’ils ne les lisent pas . J'attends de l'amitié de monsieur Cramer qu'il exigera du sieur Chirol de ne me jamais compromettre de quelque manière que ce puisse être . Je lui serai infiniment obligé .

Je lui réitère la prière que je lui ai faite, de me faire avoir douze exemplaires brochés du Siècle de Louis XIV.

V.

Mille compliments à monsieur et à madame Cramer.

Dimanche au soir [vers juillet 1768]. »

Le public veut avoir de la marchandise pour son argent

... Il serait donc bon qu'on ait la possibilité de prendre le train sans interruption compte tenu de la cherté des billets , d'autant plus que bien des grévistes sont indemnisés par leur (riche ) syndicat : https://www.capital.fr/votre-carriere/pendant-la-greve-ce...

 

 

 

« A Gabriel Cramer

[juillet 1768]

Il n'y a rien, Dieu merci, à corriger dans la feuille X . Ainsi on peut la tirer .

Panckoucke m'écrit une lettre lamentable . Il dit qu'on décrie l'édition in-4° mais comment ne pas la décrier ? Le public veut avoir de la marchandise pour son argent . Je crains bien que cette édition n'aille chez la beurrière 1. Si monsieur Cramer avait daigné me consulter ce malheur ne serait pas arrivé . »

24/02/2024

Je prends la liberté de vous envoyer ma réponse. Si vous la trouvez raisonnable, permettez que je prenne encore une autre liberté

... proclame Macron ce matin au Salon de l'Agriculture , ou à peu près ...

https://www.tf1info.fr/societe/en-direct-salon-de-l-agriculture-2024-en-pleine-crise-emmanuel-macron-en-visite-les-dernieres-infos-aujourd-hui-samedi-24-fevrier-2024-2287210.html

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Nouvelle tenue darmanienne  contre le frelon asiatique ?

 

 

« A Louise-Honorine Crozat du Châtel, duchesse de Choiseul

15è Juillet 1768 au château de Ferney.

Madame,

La femme du protecteur est protectrice, la femme du ministre de la France pourra prendre le parti des Français contre les Anglais, avec qui je suis en guerre. Daignez juger, madame, entre M. Walpole et moi. Il m’a envoyé ses ouvrages, dans lesquels il justifie le tyran Richard III, dont ni vous, ni moi, ne nous soucions guère . Mais il donne la préférence à son grossier bouffon Shakespeare sur Racine et sur Corneille, et c’est de quoi je me soucie beaucoup.

Je ne sais par quelle voie M. Walpole m’a envoyé sa déclaration de guerre . Il faut que ce soit par M. le duc de Choiseul, car elle est très spirituelle et très polie. Si vous voulez, madame, être médiatrice de la paix, il ne tient qu’à vous ; j’en passerai par ce que vous ordonnerez. Je vous supplie d’être juge du combat. Je prends la liberté de vous envoyer ma réponse. Si vous la trouvez raisonnable, permettez que je prenne encore une autre liberté : c’est de vous supplier de lui faire parvenir ma lettre, soit par la poste, soit par M. le comte du Châtelet 1.

Vous me trouverez bien hardi ; mais vous pardonnerez à un vieux soldat qui combat pour sa patrie, et qui, s’il a du goût, aura combattu sous vos ordres.

Agréez, madame, la sincère estime, la reconnaissance et le profond respectueuse du vieillard des Alpes. » »

1 Le comte, futur duc du Châtelet, ambassadeur à Londres ; voir lettre du 8 janvier 1768 à Villevielle : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/08/01/l-hote-l-hotesse-et-toutes-les-filles-du-cabaret-sont-a-vos-6454907.html

Fils d'Emilie de Breteuil : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Marie_Florent_du_Ch%C...).