10/05/2022
pour vous, pour vos deux maris, et pour M. François, ma chère enfant, ma belle dame, mon aimable pâté
... Dédicace d'un célèbre inconnu à Ségolène ?
« A Marie-Jeanne Pajot de Vaux, maîtresse
des comptes
à Lons-le-Saulnier
Franche-Comté 1
16è janvier 1767 à Ferney
Ma lettre sera pour vous, pour vos deux maris, et pour M. François ma chère enfant, ma belle dame, mon aimable pâté ; et cette lettre arrivera quand il plaira aux vingt ou trente pieds de neige qui couvrent les montagnes laisseront un chemin libre 2.
M. de Vaux a dû recevoir la lettre de M. le vice-chancelier et celle de M. le duc de Choiseul . J'espère que si je vis encore deux ans je ne mourrai pas sans finir votre affaire que je regarde comme la mienne .
Je vous embrasse tous du meilleur de mon cœur ;
V.
Nous sommes entourés de troupes comme de neige, nous manquons de tout, le commerce est interrompu . C’est nous qui sommes punis des sottises des Genevois . »
1 Épouse de Claude-Ignace Pajot de Vaux .Voir page 39 : https://books.openedition.org/pufc/3160?lang=fr
2 Wagnière semble n'avoir pas remarqué que V* en dictant a modifié , peut-être à son insu, la construction de la phrase .
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
09/05/2022
Encore un petit mot, monsieur, car on oublie toujours quelque chose
... Assez ! Assez ! Signor Poutine, le monde a déjà eu suffisamment de chefs d'Etats détestables et faux jetons pour ne pas en augmenter le nombre . Discours d'abruti influencé par des proches véreux : la petite Russie menacée par la redoutable et menaçante Ukraine ! Bref calcul : si tous les Ukrainiens voulaient prendre le contrôle de la Russie, ils devraient combattre à deux contre huit Russes . Qu'il cesse de déblatérer, il marche sur les pas des USA et des "armes de destructions massives" irakiennes de triste souvenir ; on voit le soukh qui en a résulté et les victimes remplissant les cimetières . Assez ! Assez !
https://www.lemonde.fr/international/video/2022/05/09/vla...
« A Jacques Lacombe, Libraire
Quai de Conti
à Paris
16 janvier 1767
Encore un petit mot, monsieur, car on oublie toujours quelque chose , et il faut que le commerce soit un peu vif entre nous deux . Je vous prie d'envoyer deux exemplaires corrigés à la main, à M. Du Molard, rue de Charonne, à l'hôtel de Ventadour .
Je ne sais pourquoi vous n'avez pas envoyé quelques exemplaires à Dijon et dans quelques autres villes de province . Mais tant mieux, puisque vous êtes dans le dessein de faire sans délai une jolie édition bien correcte . »
19:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
ceux qui servent l’État doivent passer devant moi
... Ce que ne dira jamais le logorrhéique , trompeur et vain Mélenchon .
« A Louis Phélypeaux, comte de Saint-Florentin 1
[vers janvier 1767]
[…] 2 une pension de deux mille livres en dédommagement d'une perte considérable de mon bien au système. Je n'en sollicite jamais le paiement, persuadé que ceux qui servent l’État doivent passer devant moi . Mais s'il est possible que vous daignassiez faire passer à M. de La harpe la moitié de ma pension, vous le tireriez de la misère, vous encourageriez ses talents qui peuvent être utiles aux lettres . J'ose vous répondre de sa sagesse et de ses mœurs . Il ne m'appartient pas, monseigneur, de vous faire cette prière . Je mets seulement sous vos yeux son besoin et son mérite . Ce petit discours ne serait pas indigne de la générosité du roi .
Je me borne aux sentiments que je dois à la sagesse et à l’équité de votre ministère .
Je suis avec un profond respect, monseigneur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi.
Vous m'avez permis d'adresser mes lettres à M. Moreau sous votre enveloppe . »
1 Voir : https://data.bnf.fr/fr/10741813/louis_phelypeaux_saint-florentin/
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Ph%C3%A9lypeaux_de_Saint-Florentin
2 La première feuille du manuscrit manque .
09:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
qui pourra amuser mon cher corsaire
... Personne, lorsque celui-ci est incarné en Vladimir Poutine, dictateur, donc voleur et menteur par essence , le trouillomètre à zéro de peur qu'on le descende prochainement .
Tar' ta gueule à la récré !
« A Henri Rieu
[vers janvier 1767]
J'ai oublié de demander à mon cher corsaire si Duvillard a vendu quelques exemplaires du factum pour ce pauvre Sirven .
Voici un mémoire qu'on m'a envoyé de Paris et qui pourra amuser mon cher corsaire . »
08:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2022
s’il fallait, en France, pensionner tous les hommes de talent, ce serait, je le sais, pour vos finances, une plaie bien honorable, mais bien désastreuse, et le trésor n’y pourrait suffire
... Rassurez-vous M. le président, et rassurez votre ministre des finances, ce qui est vrai -selon Voltaire- au XVIIIè siècle n'est plus d'actualité au XXIè . Allons ! nos impôts pourront encore engraisser quelques employés superflus sans talent , et une kyrielle de politicards .
« A Clément-Charles-François de Laverdy
[vers janvier 1767] 1
Monsieur le contrôleur général 2, s’il fallait, en France, pensionner tous les hommes de talent, ce serait, je le sais, pour vos finances, une plaie bien honorable, mais bien désastreuse, et le trésor n’y pourrait suffire ; aussi, et quoique peu d’hommes puissent se rencontrer d’un aussi solide mérite que M. de La Harpe, ne viens-je pas réclamer une pension pour ce mérite dans l’indigence ; je viens seulement, monsieur, empiéter sur vos attributions et contrôler le chiffre de deux mille livres dont Sa Majesté a bien voulu me gratifier. Il me semble que M. de La Harpe n’ayant pas de pension, la mienne est trop forte de moitié, et qu’on doit la partager entre lui et moi.
Je vous aurai donc, monsieur, une dernière reconnaissance si vous voulez bien sanctionner cet arrangement et faire expédier à M. de La Harpe le brevet de la pension de mille livres, sans lui faire savoir que je suis pour quelque chose dans cet événement. Il sera aisément persuadé, ainsi que tout le monde, que cette pension est une juste récompense des services qu’il a rendus à la littérature 3.
Daignez, monsieur le contrôleur général, accepter d’avance mes remerciements et croire au profond respect de votre très humble et très obéissant serviteur.
Arouet de Voltaire,
gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi. »
1 Copie du XIXè siècle ; édition Le Temps , colonne 25925 ; L'authenticité de la lettre est attestée par la lettre au comte de Saint-Florentin , qui en suggère aussi la date : « … une pension de deux mille livres en dédommagement ... »
Autre note dans l'édition Garnier : Extraite du Temps, 26 mai 1834. L’origine de cette lettre paraît douteuse à MM. de Cayrol et François (deuxième Suppl., tome II, page 561). Elle a été reproduite comme trouvée récemment dans la boutique d’un épicier, par le Monde illustré du 9 mai 1863.
2 Laverdy.
3 Dans la lettre à d’Alembert du 10 août 1767, quelques mots sembleraient confirmer cette démarche, qui n’aboutit pas. « Je ne ris point, dit Voltaire à d’Alembert, quand on me dit qu’on ne paye point vos pensions ; cela me fait trembler pour une petite démarche que j’ai faite auprès de M. le contrôleur général en faveur de M. de La Harpe ; je vois bien que, s’il fait une petite fortune, il ne la devra jamais qu’à lui-même. »
19:50 | Lien permanent | Commentaires (0)
07/05/2022
Le compositeur a brouillé les chiffres
... Et il n'est pas le seul ! L'inénarrable Mélenchon, calife auto-proclamé, est incollable sur le nombre de voix remportées par toutes les mouvances de gauche et dans le même temps fait le boniment pour placer son programme totalement inepte financièrement parlant . Menteur compulsif ou crétin confirmé ? Métia métia !
NDLR- Rédigé le 8 mai pour parution le 7 mai 2022.
« A Gabriel Cramer
[janvier 1767 ?] 1
On a envoyé ce matin trois grands articles par le commissionnaire Dalloz 2.
On renvoie les feuilles f et g à M. Cramer .
Le compositeur a brouillé les chiffres à la page 93, il faut réformer son erreur .
Il est important qu'on ait une conversation avec M. Cramer et on ne peut lui parler tant qu’il est à cheval dans les rues . »
1 La date semble indiquée par l'allusion aux activités politiques de Cramer .
2 Ce Dalloz, de Ferney, sert aussi à Mme Denis pour porter à Hennin une lettre du 7 janvier 1767 . V* écrit Dallot ce qui indique la prononciation des mots en oz .
19:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/05/2022
Tout notre petit couvent vous embrasse
... pape François ! Que votre genou ( mou ; maladie professionnelle due aux génuflexions , comme les carreleurs ) guérisse au plus vite et que vous quittiez votre papamobile d'intérieur : https://www.ouest-france.fr/societe/religions/pape-franco...
NDLR- Rédigé le 8 mai pour parution le 6 mai 2022.
« A Henri Rieu
[janvier 1767]
Mon cher ami, je vous prie de me renvoyer la lettre que je vous ai écrite dans laquelle se trouve le modèle de ce que le contrôleur de Collonges doit écrire au contrôleur de Saconnex . C'est une pièce dont j'ai absolument besoin . Je commence à croire que les dames et surtout les hommes qui sont partis de Genève ont très mal fait . J'embrasse M. Colladon bon pour mon très cher Corsaire . Pourquoi ne venez-vous pas dîner et coucher chez nous ? Tout notre petit couvent vous embrasse.
V. »
18:59 | Lien permanent | Commentaires (0)