05/02/2013
Je vous ai demandé mon cher monsieur bien des choses pour me consoler
... Car il ne me reste que des yeux pour pleurer, ne pouvant pas m'offrir d'être une fashion victim en ces derniers jours de soldes .
« A Jean-Robert Tronchin
à Lyon
Le roi de Prusse avoue qu'il a eu cent hommes de tués et deux cent soixante de blessés dans notre bataille des éperons . Voyez la malice d'avoir placé de l'artillerie sur des plateaux sans que nos généraux s'en soient doutés .1
Je vous ai demandé mon cher monsieur bien des choses pour me consoler . J'ajoute à mes insolences une veste d'or écrasé à fond cramoisi . J'attends toutes les bontés de M. Robert Tronchin, son fermier va vite planter , et finir .
V.
25 [novembre 1757] »
1 On trouve aussi ce paragraphe placé comme post scriptum dans la lettre du 23 novembre 1757 à J.R Tronchin .
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il est toujours bien doux de n'être pas haï de ceux qu'on admire
... Tout comme il est possible d'aimer ceux qu'on n'admire pas .
Je pense que ceux qui n'aiment que ceux qu'ils admirent se privent de bien des joies, et qu'au fond ils se donnent une importance qu'ils n'ont pas , qu'ils se trouvent bien sûr admirables eux-mêmes et que leur égo s'enfle par personne interposée (voir fans clubs ) . Je n'ai pas grande sympathie pour cette attitude exclusive .
Doux !
et admirable ?
et aimable ?
« A Madame Louise-Dorothée Von MEININGEN, duchesse de SAXE-GOTHA
Aux Délices, près de Genève, 24 novembre [1757].
Madame, la lettre dont Votre Altesse sérénissime m'honore est un grand témoignage de la générosité de votre cœur. Vos États ont été le théâtre de la guerre, et vous daignez penser à moi. Quel jour, madame, que celui où elle a daigné m'écrire 1! C'est celui où cette nation, dans laquelle vous avez trouvé des gens aimables, était bien malheureuse; c'est celui où un roi, à qui ses ennemis ne peuvent refuser leur admiration, se couvrait de gloire par la plus habile conduite et par le plus grand courage. Il a dû repasser par vos États, madame, des milliers de blessés. Encore si c'étaient de vos maudits Croates, qui sont si incivils? Mais ce sont des gens très-polis, et qui certainement avaient eu pour Votre Altesse sérénissime tout le respect qu'on lui doit. Plût à Dieu que cette sanglante journée fût au moins un acheminement à une paix générale ! C'est tout ce que je peux dire. Je plains ma nation; je m'intéresse tendrement à tout ce qui vous touche, madame. J'admire l'homme dont Votre Altesse sérénissime me parle; je la remercie de tout ce qu'elle aura daigné lui dire de moi. Je n'ai en vérité d'autre objet, d'autre espérance que la retraite, et à mon âge la tranquillité est le comble de la fortune. Mais il est toujours bien doux de n'être pas haï de ceux qu'on admire. C'est à vos bontés, madame, que je dois les siennes. Il a été assez grand pour me confier ses malheurs, et il est peut-être actuellement si occupé qu'il ne me parlera pas de ses succès, ou, s'il daigne m'en parler, ce sera avec une modération qui relèvera sa gloire.
Je me mets à vos pieds, madame, avec la plus vive reconnaissance, avec le plus profond et le plus tendre respect. Je ne regrette que de ne pouvoir être témoin des progrès des princes vos enfants, et de ne point voir leur auguste mère. Je présente les mêmes respects et les mêmes regrets à monseigneur.
La grande maîtresse des cœurs 2 ne donne-t-elle pas du bouillon à quelque blessé dans le meilleur monde possible? 3»
2 Julienne-Françoise de Buchwald, née de Neuenstein, grande gouvernante de la duchesse Louise-Dorothée, naquit le 7 octobre 1707, et mourut le 19 décembre 1789. Charles de Dalberg a fait son éloge dans un petit ouvrage intitulé : Madame de Buchwald. Seconde édition. Erfurt, 1787, vingt-quatre pages in-8. Frédéric II dira d'elle dans une lettre à sa sœur la margrave de Baireuth, le 17 septembre 1757 : « Madame de Buchwald me paraît une femme très-estimable, et qui vous conviendrait beaucoup : de l'esprit, des connaissances, point de prétentions, et un bon caractère. » : http://friedrich.uni-trier.de/de/oeuvres/27_1/346/text/
3 Cette dernière phrase est écrite en marge sur le manuscrit . Elle laisse supposer que Candide est en gestation .
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04/02/2013
pour moi deux amples doublures de belle peluche cramoisie, un bord d'or pour un chapeau, une garniture de boutons d'or pour un surtout, une garniture de boutons d'or pour habit, veste et culotte
... Et un raton laveur pour bonnet !
« A M. Jean-Robert TRONCHIN
de LYON
Aux Délices, 23 novembre [1757] .
Je crois, Dieu me pardonne, que j'ai toujours oublié mon cher correspondant de vous prier d'envoyer 400 louis d'or neufs à M. Cathala pour passer mon hiver à Lausanne .
Vous aurez reçu les relations de vos Genevois, par lesquelles il est bien constaté qu'on avait conduit l'armée dans un coupe- gorge, entre deux plateaux garnis d'artillerie 1. Il y a, dit-on, dans l'Histoire un exemple de cette faute. Les choses ont bien changé; vous ne devez plus vous attendre à cette belle lettre dont il était question . Je vous assure qu'on 2 est bien fier . Nous verrons si M. le maréchal de Richelieu rabaissera ou augmentera cette fierté.
Revenons tout doucement à l'embellissement de nos Délices, à nos plantations, à nos pêchers, à nos figuiers . Je viens de vous planter des arbres de quarante pieds de haut pour cacher le palais Pictet qui faisait un point de vue désagréable parce qu'il ne présente qu'un angle . Au lieu d'une vilaine grenouillère que M. Mallet 3 avait postée près de la maison vous aurez en face une grande pièce d'eau avec des charmilles en portiques.
Mais pour le dedans je voudrais de ces tapis de Turquie pris aux Anglais Je voudrais pour moi deux amples doublures de belle peluche cramoisie, un bord d'or pour un chapeau, une garniture de boutons d'or pour un surtout, une garniture de boutons d'or pour habit, veste et culotte . A qui aurai-je recours pour ces menues nécessités ? Ma foi à vous mon cher correspondant puisque vous daignez être aussi attentif aux petites choses qu'aux grandes et que vos bontés ne se lassent point.
J'apprends dans le moment que les 400 louis sont en route . Je vous rends mille grâces . Je vous demande mille pardons . Mme Denis qui ne se porte pas bien vous fait comme moi les plus tendres compliments .
V.
P. S. Le roi de Prusse avoue qu'il a eu cent hommes de tués et deux cent soixante de blessés dans notre bataille des éperons 4. Voyez la malice d'avoir placé de l'artillerie sur des plateaux sans que nos généraux s'en soient doutés ! »
4 Allusion à la bataille de Guinegatte le 16 août 1513 qui fut un terrible défaite pour les Français, retenue comme la battle of the spurs, bataille des éperons . A Rossbach les Français sont battus par l'écrasante supériorité tactique des Prussiens et non par manque de bravoure .Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Guinegatte_%281513%29
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la surdité devient un mal épidémique en France. Si j'osais, j'ajouterais qu'on y joint l'aveuglement
... Cette affirmation prussienne de 1757, sous la plume d'une margravine, peut en toute logique trotter dans la tête d'une chancelière d'Allemagne en 2013 sans accusation de médisance . Il n'est qu'à suivre un peu l'actualité riche en mouvements d'humeur et déclamations brouillonnes de tous bords .
Ne manquez pas "Les surdoués de la police" : Saison 10 épisode 3
d'après un script de journaliste malcomprenant
« De Sophie-Frédérique-Wilhelmine de Prusse, margravine de Baireuth
Le 23 novembre [1757].
Mon corps a succombé sous les agitations de mon esprit, ce qui m'a empêchée de vous répondre. Je vous entretiendrai aujourd'hui de nouvelles bien plus intéressantes que celles de mon individu. Je vous avais mandé que l'armée des alliés bloquait Leipsick, je continue ma narration 1. Le 26, le roi se jeta dans la ville avec un corps de dix mille hommes; le maréchal Keith 2 y était déjà entré avec un pareil nombre de troupes. Il y eut une vive escarmouche entre les Autrichiens, ceux de l'empire, et les Prussiens; les derniers remportèrent tout l'avantage, et prirent cinq cents Autrichiens. L'armée alliée se retira à Mersbourg; elle brûla le pont de cette ville et celui de Weissenfeld; celui de Halle avait déjà été détruit. On prétend que cette subite retraite fut causée par les vives représentations de la reine de Pologne, qui prévit avec raison la ruine totale de Leipsick, si on continuait à l'assiéger. Le projet des Français était de se rendre maîtres de la Sale. Le roi marcha sur Mersbourg, où il tomba sur l'arrière-garde française, s'empara de la ville, où il fit cinq cents prisonniers français. Les Autrichiens pris à l'escarmouche devant Leipsick avaient été enfermés dans un vieux château sur les murs de la ville. Ils furent obligés de céder leur gîte aux cinq cents Français, parce qu'il était plus commode, et on les mit dans la maison de correction. C'est pour vous marquer les attentions qu'on a pour votre nation, que je vous fais part de ces bagatelles. Le maréchal Keith marcha à Halle, où il rétablit le pont. Le roi, n'ayant point de pontons, se servit de tréteaux sur lesquels on assura des planches, et releva de cette façon les deux ponts de Mersbourg et de Weissenfeld. Le corps qu'il commandait se réunit à celui du maréchal Keith, à Bornerode. Ce dernier avait tiré à lui huit mille
hommes commandés par le prince Ferdinand de Brunswick 3. On alla reconnaître, le 4, l'ennemi campé sur la hauteur de Saint-Michel, le poste n'étant pas attaquable, le roi fit dresser le camp à Rosbach, dans une plaine. Il avait une colline à dos, dont la pente était fort douce. Le 5, tandis que le roi dînait tranquillement avec ses généraux, deux patrouilles vinrent l'avertir que les ennemis faisaient un mouvement sur leur gauche. Le roi se leva de table; on rappela la cavalerie, qui était au fourrage, et on resta tranquille, croyant que l'ennemi marchait à Freibourg, petite ville qu'il avait à dos; mais on s'aperçut qu'il tirait sur le flanc gauche des Prussiens. Sur quoi le roi fit lever le camp, et défila par la gauche sur cette colline, ce qui se fit au galop, tant pour l'infanterie que pour la cavalerie. Cette manœuvre, selon toute apparence, a été faite pour donner le change aux Français. Aussitôt, comme par un coup de sifflet, cette armée en confusion fut rangée en ordre de bataille sur une ligne. Alors l'artillerie fit un feu si terrible que des Français auxquels j'ai parlé disent que chaque coup tuait ou blessait huit ou neuf personnes. La mousqueterie ne fit pas moins d'effet. Les
Français avançaient toujours en colonne, pour attaquer avec la baïonnette. Ils n'étaient plus qu'à cent pas des Prussiens, lorsque la cavalerie prussienne, prenant un détour, vint tomber en flanc sur la leur avec une furie incroyable. Les Français furent culbutés et mis en fuite. L'infanterie, attaquée en flanc, foudroyée par les canons, et chargée par six bataillons et le régiment des gendarmes, fut taillée en pièces et entièrement dispersée. Le prince Henri, qui commandait à la droite du roi, a eu la plus grande part à cette victoire, où il a reçu une légère blessure. La perte des Français est très-grande. Outre cinq mille prisonniers, et plus de trois cents officiers pris dans cette bataille, ils ont perdu presque toute l'artillerie. Au reste, je vous mande ce que j'ai appris de la bouche des fuyards, et de quelques rapports d'officiers prussiens. Le roi n'a eu que le temps de me notifier sa victoire, et n'a pu m'envoyer la relation. Le roi distingue et soigne les officiers français comme il pourrait faire les siens propres. Il a fait panser les blessés en sa présence, et a donné les ordres les plus précis pour qu'on ne leur laisse manquer de rien. Après avoir poursuivi l'ennemi jusqu'à Spielberg, il est retourné à Leipsick, d'où il est reparti, le 10, pour marcher à Torgau. Le général Marschall, des Autrichiens, faisant mine d'entrer dans le Brandebourg avec treize ou quatorze mille hommes, à l'approche des Prussiens ce corps a rétrogradé à Bautzen en Lusace. Le roi le poursuit pour l'attaquer, s'il le peut. Son dessein est d'entrer ensuite en Silésie. Malheureusement nous avons appris aujourd'hui la reddition de Schweidnitz, qui s'est rendu le 13, après avoir soutenu l'assaut; ce qui me rejette dans les plus violentes inquiétudes. Pour répondre aux articles de vos deux lettres, je vous dirai que la surdité devient un mal épidémique en France. Si j'osais, j'ajouterais qu'on y joint l'aveuglement. Je pourrais vous dire bien des choses de bouche, que je ne puis confier à la plume, par où vous seriez convaincu des bonnes intentions qu'on a eues. On les a encore. J'écrirai au
premier jour au cardinal 4. Assurez-le, je vous prie, de toute mon estime, et dites-lui que je persiste toujours dans mon système de Lyon, mais que je souhaiterais beaucoup que bien des gens eussent sa façon de penser; qu'en ce cas nous serions bientôt d'accord. Je suis bien folle de me mêler de politique. Mon esprit n'est plus bon qu'à être mis à l'hôpital. Vous me faites faire des efforts tant d'esprit que de corps pour écrire une si longue lettre. Je ne puis vous procurer que le plaisir des relations. Il faut bien que j'en profite, ne pouvant vous en procurer de plus grands, et tels que ma
reconnaissance les désire. Bien des compliments à Mme Denis, et comptez que vous n'avez pas de meilleure amie que
WILHELMINE. »
1 Cette lettre est la suite de celle du 8 octobre 1757 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/01/09/je-suis-surprise-que-vous-soyez-etonne-de-notre-desespoir.html
3 Né le 11 janvier 1721; mort à Brunswick, en 1792, le 3 juillet. http://en.wikipedia.org/wiki/Duke_Ferdinand_of_Brunswick-Wolfenb%C3%BCttel
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Je ne sais si une âme exaltée prédit l'avenir
... Mais elle serait d'une grande utilité pour les prévisions météo et savoir où les bleus vont installer leurs postes de guet-apens . Le doute est encore permis , qu'on soit exalté ou non .
Prédire l'avenir
« A FRÉDÉRIC II, roi de Prusse
Aux Délices [ 22 novembre 1757.]1
Vous devez, dites-vous, vivre et mourir en roi;
Je vois qu'en roi vous savez vivre
Quand partout on croit vous poursuivre,
Partout vous répandez l'effroi.
A revenir vers vous vous forcez la victoire;
Général et soldat, génie universel,
Si vous viviez autant que votre gloire,
Vous seriez immortel.
Sire, je dois remplir à la fois les devoirs d'un citoyen et ceux d'un cœur toujours attaché à Votre Majesté, être fâché du malheur des Français, et applaudir à vos admirables actions, plaindre les vaincus et vous féliciter.
Je supplie Votre Majesté de daigner me faire parvenir une relation. Vous savez que depuis plus de vingt ans votre gloire en tout genre a été ma passion. Vos grandes actions m'ont justifié. Souffrez que je sois instruit des détails. Accordez cette grâce à un homme aussi sensible à vos succès qu'il l'a été à vos malheurs, qui n'a jamais cessé un moment de vous être attaché, malgré tous les géants dont on disséquerait la cervelle, et malgré la poix résine dont on couvrirait les malades 2.
Je ne sais si une âme exaltée prédit l'avenir. Mais je prédis que vous serez heureux, puisque vous méritez si bien de l'être. »
1 On trouve aussi cette lettre à qui on attribue la date du 19 dans les Œuvres de Frédéric II ; il semble plutôt que c'est une lettre du 22, dont fait mention Frédéric dans sa lettre du 16 janvier 1758 .
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03/02/2013
Je suis tous les jours tenté de m'habiller
... Et , dois-je l'avouer, je cède à la tentation, comme des millions de mes concitoyens . Ma sympathie pour la nudité ne résiste pas à la lâcheté devant les rigueurs hivernales et les foudres de la justice . Mon rêve, comme celui de bien des gens, une île sous les tropiques, sans moustiques (sales bêtes ! suceurs de sang à l'égal des percepteurs ), et liberté , attendra le jackpot du loto .
« A Louise-Florence-Pétronille de Tardieu d'Esclavelles d'Epinay
[vers le 20 novembre 1757]
Madame, je suis malade et garde-malade . Ces deux belles fonctions n'empêchent pas que je sois rongé de remords de ne vous point faire ma cour . Je suis tous les jours tenté de m'habiller (ce que je n'ai fait qu'une fois pour vous depuis trois mois) et d'entreprendre le voyage de Genève .
Je ferai ce voyage pour vous , madame, dès que ma nièce sera mieux . Je vous demande des nouvelles de votre santé et je vous présente mes profonds respects .
Le Suisse V. »
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on ne sait malheureusement ce qu'est devenu le cuisinier de M. de Soubise
... Permettez-moi de verser quelques pleurs !
Soubise lors de la bataille de Rossbach s'y est pris comme un manche (de cuillère à pot ) et fit pleurer la France . Je ne verrai plus cette sauce à l'oignon du même oeil désormais .
« A François Tronchin
[vers le 21 novembre 1757]
La nièce va mieux, elle et l'oncle remercient tendrement monsieur et madame Tronchin . Je ne sais encore que la nouvelle que vous savez 1: un lieutenant général tué, quatre blessés et prisonniers, le duc de Brissac blessé dangereusement, toute l'artillerie perdue, toute l'armée dispersée et poursuivie ; on ne sait malheureusement ce qu'est devenu le cuisinier de M. de Soubise 2. »
1 Défaite française contre les Prussiens à Rossbach le 5 novembre 1757 .Ils étaient dirigés par Charles de Rohan, prince de Soubise .
2 Qui est sans doute l'inventeur de la sauce éponyme : Soubise : Cette fameuse sauce à l’oignon nous vient d’un homme d ‘état gastronome (ou de son chef cuisinier) qui en fit sa gloire en accompagnant des canetons ; il s’ agi de Charles de Rohan, prince de Soubise, maréchal de France, dit le maréchal de Soubise, né en 1715 et mort en 1787, homme de guerre et un ministre français du XVIIIe siècle .
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