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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Je donne mes pièces aux comédiens et aux libraires sans la moindre rétribution

... Je doute fort que BHL fasse de même !

 

Mis en ligne le 18/11/2020 pour le 9/9/2015

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

9 septembre 1760

Je suis, monsieur, plus touché que jamais de l'intérêt que vous voulez bien prendre à ce qui me regarde . Vous aimez les belles-lettres ; je les ai cultivées jusqu'à l'âge de soixnte-sept ans . Je donne mes pièces aux comédiens et aux libraires sans la moindre rétribution . Je mérite peut-être quelques bontés du public ; je n'ai recueilli que des persécutions . Fréron et Pompignan m'ont pousuivi jusque dans ma retraite ; ils m'ont forcé à être plaisant sur mes vieux jours, et j'en rougis . Je vous prie, monsieur,d'avoir la bonté de vouloir bien envoyer, par la petite poste, cette lettre à M. Thieriot, qui n'est pas assez riche pour supporter souvent les frais de la poste des frontières à Paris ; c'est d'ailleurs un homme qui aime les belles-lettres autant que vous . Je vous demande bien pardon . »

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09/09/2015 | Lien permanent

L'affaire est importante, elle mérite qu'on la discute ; pour cela il faut qu'on s'entende, et pour s'entendre il faut s

... Est-ce réellement pour le foot qu'Emmanuel Macron est allé au Qatar, ou n'est-ce pas un moyen de mettre un pied dans l'embrasure, se faire bien voir en félicitant les émirs pour leur organisation, et par ricochet, pendant qu'on y est, demander la fourniture de gaz à un prix raisonnable ? Il faut bien rentabiliser ce couteux voyage ; empreinte carbone ? mes fesses !

France-Maroc : l'analyse très pointue d'après-match d'Emmanuel Macron -  Quotidien | TMC

Une tête de ravi de la crèche !

 

 

« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin

Je viens de recevoir une lettre de M. Leriche, mon cher ami ; je lui fais réponse . Il faudrait absolument qu'il se donnât la peine de venir chez moi . On peut tirer de son manuscrit quelque chose de très utile et de très intéressant, mais il est essentiel de le refondre, sans quoi on ne fera rien de bien . L'affaire est importante, elle mérite qu'on la discute ; pour cela il faut qu'on s'entende, et pour s'entendre il faut se voir .

Je vous embrasse de tout mon cœur.

On fait actuellement une nouvelle édition des Scythes qu'on vous enverra .

A Ferney 25è mai [1767] »

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16/12/2022 | Lien permanent

Je défie toute la démangeaison qu'on a de n'être pas de mon avis , de m'apporter une bonne raison contre une seule de me

... NDLR - Nous tenons à préciser que les déclarations de James n'engagent que lui et ce d'autant plus aisément qu'il écrit à titre gracieux, au fil de ses idées , qui sont inspirées par l'actualité ou pas . Toutes remarques (sauf celles qui ont des visées commerciales, qui seront effacées) sont prises en compte .

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Chat m'démange !

 

 

« A Jean Le Rond d'Alembert

des académies etc.

rue Michel-le-Comte

à Paris

17 juin [1762]

L'excès de l'orgueil et de l'envie a perdu Jean-Jacques 1, mon illustre philosophe . Ce monstre ose parler d 'éducation lui qui n'a voulu élever aucun de ses fils, et qui les a mis tous aux Enfants trouvés . Il a abandonné ses enfants et la gueuse à qui il les avait faits . Il ne lui a manqué que d'écrire contre sa gueuse , comme il a écrit contre ses amis . Je la 2 plaindrai s'il s'est pendu, mais par pure humanité, car je ne le regarde personnellement que comme le chien de Diogène 3, ou plutôt que comme un chien descendu d'un bâtard de ce chien .

Je ne sais pas s'il est abhorré à Paris comme il l'est par tous les honnêtes gens de Genève . Soyez sûr que quiconque abandonnera les philosophes fera une fin malheureuse .

Avez-vous assisté aux assemblées où l'on a lu mes insolences sur Rodogune ? Je dis la vérité et je la dirai, mais toujours avec un petit compliment . Je défie toute la démangeaison qu'on a de n'être pas de mon avis , de m'apporter une bonne raison contre une seule de mes remarques . Je me connais un peu au théâtre et j'ai malheureusement cinquante ans d'expérience . Quand vous voudrez rire trouvez vous aux séances où on lira l'Héraclius de Calderon, et le Jules César de Shakespear traduit mot à mot en vers blancs .

Frère Thieriot dit que l'abbé mords-les 4 fait un excellent ouvrage . Écrasez tous l'infâme sans qu'elle puisse vous piquer au talon . Si ce monstre de Rousseau avait voulu il aurait servi utilement dans les troupes légères . Il se forme partout d'assez bons officiers, mais je trouve les généraux français un peu tièdes .

Je vous embrasse avec la plus grande chaleur .

V. »

1 Le 18 Moultou écrit à Rousseau que V* avait reçu la veille l'arrêt du parlement le concernant .

2 On s'attendrait à le plutôt que la .

4 L'abbé Morellet , bien sûr .

 

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06/05/2017 | Lien permanent

Ah ! que les Français sont encore loin des Anglais en philosophie et en marine !

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john-locke-1632-1704.jpg

John Locke, qui ne paye pas de mine , et n'attire évidemment pas par son expression de joie !

 

De plus, ne pas oublier qu' on dit filer A l'anglaise :  

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tableau-barbenoire.jpg

Et puis côté marine , il y eut un certain 31 du mois d'août :

version gaillarde , -à écouter avec anglaise capote, is'n it ,-  qui me rappelle mes années estudiantines et carabines : 

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version classique soft :

http://www.deezer.com/listen-7738909

 

 

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

 

10 juin [1763]

 

Mes divins anges, vous devez avoir reçu des Olympie et des Zulime que j'avais fourrées dans un paquet adressé à M. le duc de Praslin, pour vous, avec une lettre pour M. le président de Meynières 1. Et malgré l'usage où l'on est à la poste de confisquer tous les imprimés 2 je présume toujours qu'on aura respecté le nom de M. le duc de Praslin et le vôtre .

 

Je vous ai encore envoyé des Zulime sous l'enveloppe de M. de Courteilles . On m'a mandé qu'on avait imprimé Olympie à Paris et qu'on avait supprimé la seule note pour laquelle je souhaitais que l'ouvrage fut publié . Il est bon de connaître les Juifs tels qu'ils sont et de voir de quels pères les chrétiens descendent . Le fanatisme est bien alerte en France sur tout ce qui peut l'égratigner . Ce monstre craint la raison comme les serpents craignent les cigognes . On est beaucoup plus raisonnable dans le petit pays que j'habite . Ah ! que les Français sont encore loin des Anglais en philosophie et en marine !

 

J'ai peur de déplaire aux auteurs de la Gazette littéraire 3 en les servant . Mais je ne les sers que pour vous plaire .

 

Je vous prie de vouloir bien faire parvenir l'incluse à frère Damilaville .

 

Tendresse et respect, mes anges .

 

V. »


1 Le 8 mai, V* a demandé aux d'Argental de lui « procurer les remarques de MM. de Meynières et de Chauvelin » au sujet des chapitres de l'Histoire concernant le parlement ; « j'attends avec empressement l'effet des bontés de MM. de Meynières et de Chauvelin » ; page 245 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80036m/f250.image.r=.langFR

Le 19 mai, V* s'étonnait de « l'aigreur » des remarques reçues . page 251 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80036m/f256.image.r=.langFR

Le 23 mai, il avait « peine à croire que les Observations succinctes (fussent) du p. de M. » à cause de « l'esprit de parti » qui y règne ; page 254 :http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80036m/f259.image.r=.langFR

.Le 29 mai, il envoie par la voie de d'Argental « remerciements, réponse et modestes objections à M. le président de Meynières » ; c'est de cette lettre dont il s'agit ici.

2 Il rend responsable J.-J. Rousseau de ce renforcement de la censure ; le 4 juin, à Cideville : « La Lettre de Jean-Jacques Rousseau à Christophe de Beaumont , archevêque à Paris, a mis l'alarme partout.» ; page 259 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80036m/f264.image.r=.langFR

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05/06/2011 | Lien permanent

Laissez-moi me flatter d'obtenir cette faveur que je vous demande avec la plus vive instance

 Volti me fait souvent penser à un chat qui vient se frotter à nos jambes , ronronner, faire patte de velours, et qui fait aimablement comprendre que ce qui l'intéresse d'abord , c'est notre don de nourriture , avec ou sans caresses , et avec une soumission affichée, trop belle pour être vraie .

Ici, une fois de plus, Volti plaide pour aider un ami , et il est , selon moi, bien difficile de rester sourd à sa demande .

chat66.JPGCelui-ci est un mien voisin d'une indépendance remarquable, résultat d'un croisement tigre/zèbre !

 

 

 

« A M. LE MARÉCHAL DUC DE RICHELIEU.

Aux Délices, près de Genève, 2 avril 1755

On me mande que mon héros a repris son visage. Il ne pouvait mieux faire que de garder tout ce que la nature lui a donné. Vous êtes donc quitte, monseigneur, au moins je m'en flatte, de votre maladie cutanée. Il était bien injuste que votre peau fut si maltraitée, après avoir donné tant de plaisir à la peau d'autrui mais on est quelquefois puni par où l'on a péché.
Je me mêle aussi d'avoir une dartre. On dit que j'ai l'honneur de posséder une voix aussi belle que la vôtre si j'ai, avec cela, un érysipèle au visage, me voilà votre petite copie en laid.
Un grand acteur est venu me trouver dans ma retraite c'est Lekain i, c'est votre protégé, c'est Orosmane, c'est d'ailleurs le meilleur enfant du monde. Il a joué à Dijon, et il a enchanté les
Bourguignons; il a joué chez moi, et il a fait pleurer les Genevois. Je lui ai conseillé d'aller gagner quelque argent à Lyon, au moins pendant huit jours, en attendant les ordres de M. le duc de Gèvres ii. Il ne tire pas plus de deux mille livres par an de la Comédie de Paris. On ne peut ni avoir plus de mérite, ni être plus pauvre. Je vous promets une tragédie nouvelle, si vous daignez le protéger dans son voyage de Lyon. Nous vous conjurons, Mme Denis et moi, de lui procurer ce petit bénéfice dont il a besoin. Il vous est bien aisé de prendre sur vous cette bonne action. M. le duc de Gèvres se fera un plaisir d'être de votre avis et de vous obliger. Ayez la bonté de lui faire cette grâce. Vous ne sauriez croire à quel point nous vous serons obligés. Il attendra les ordres à Lyon. Ne me refusez pas, je vous en supplie. Laissez-moi me flatter d'obtenir cette faveur que je vous demande avec la plus vive instance. Il ne s'agit que d'un mot à votre camarade. Les premiers gentilshommes de la chambre ne font qu'un.
Pardon de vous tant parler d'une chose si simple et si aisée mais j'aime à vous prier, à vous parler, à vous dire combien je vous aime, à quel point vous serez toujours mon héros, et avec quelle tendresse respectueuse je serai toujours à vos ordres. »

 

ii Le duc de Gesvres, pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, comme Richelieu . On trouvera un exemple de son travail en date du 30 juin 1743 , à la Comédie Française : http://www.archive.org/stream/lescomdiensduro00frangoog#page/n18/mode/2up

et : http://www.archive.org/stream/lescomdiensduro00frangoog#p...

 

 

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04/01/2012 | Lien permanent

il n'y a pas encore de loi qui ordonne de trousser les femmes dans les bureaux

... NDLR .- Encore un titre accrocheur, quasi provocateur, James, nous ne vous félicitons pas  .

-- Serait-ce le "pas encore" qui vous fâche ? si oui, retombez sur terre, l'humour et le sens pratique voltairien sont ici encore montrés , simplement .

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Messieurs, comptez vos abattis !

 

 

« A Daniel-Charles de Trudaine 1

[vers le 20 novembre 1761] 2

Monsieur, en attendant que nos syndics aient l'honneur de vous envoyer notre mémoire en forme, permettez que je vous supplie de lire la lettre que j'écris à M. Bouret 3, mon ami, frère de M. d'Érigny 4, notre ennemi .

Il est avéré monsieur que ce sont deux ou trois regrattiers de sel qui craignant de perdre leurs emplois soulèvent quelques fermiers généraux contre votre arrangement et contre vos ordres .

Je peux vous assurer monsieur qu'il n'y a pas un mot de vrai dans le mémoire de M. d'Érigny adressé à monsieur le contrôleur général, sinon que tous nos paysans font et feront toujours la contrebande du sel et du tabac . Trois cents gardes ne l'empêcheraient pas, attendu que toutes les femmes qui vont à Genève mettent du sel et du tabac dans leur chemise, et qu'il n'y a pas encore de loi qui ordonne de trousser les femmes dans les bureaux des fermes .

C'est donc pour prévenir cette contrebande, c'est pour épargner aux fermiers généraux des frais immenses et inutiles, et en même temps pour favoriser notre petit pays, que vous avez monsieur ordonné très sagement le sel forcé sur les représentations mêmes des fermiers généraux .

Vous verrez monsieur en jetant un coup d’œil sur ma lettre à M. Bouret, quels prétextes frivoles on emploie pour désavouer vos volontés .

Je suis persuadé qu'indépendamment de votre autorité, vous pourrez aisément faire entendre raison à M. d'Érigny . Il verra qu'on l'a trompé ; et il se rendra à vos raisons .

J'ignore monsieur si c'est vous ou monsieur votre fils 5 qui traite cette affaire . Je présente mon respect et ma requête à l'un et à l'autre .

Je crois que c'est ici une affaire de conciliation . L'objet n'est presque rien pour les fermes du roi, et est pour nous d'une extrême importance . Je sens bien que nous sommes perdus si les fermiers généraux s'obstinent à vouloir se tromper, mais si vous daignez nous protéger, et parler, nous sommes sauvés .

J'ai l'honneur d'être avec beaucoup de respect et d'attachement

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

2 Mentions sur le manuscrit : « Rép[on]se du 2 décembre 1761 » et « n°3752 » . Trudaine affirmera dans sa réponse son désir de « voir terminer l'arrangement projeté pour le pays de Gex. »

4 François Bouret d'Érigny ; voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne-Michel_Bouret

 

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27/11/2016 | Lien permanent

n’importe d'où vienne la lumière, pourvu qu’elle éclaire

... Au passage, je suppose que, comme la journée de ce dimanche, --premier jour à l'heure d'été,-- est amputée d'une heure, le bilan, publié lundi, des contaminés et morts du Covid sera d'au moins 4% inférieur aux jours précédents . Hélas, très prosaïquement, les statisticiens comptent sur 24 H et non en jour : dur-dur, on n'aura pas même ce petit plaisir, cette illusion que quelque chose va mieux !

Guide de lumière

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

30è novembre 1765

J’ai lu Thrasybule 1, mon cher ami : il y a de très bonnes choses et des raisonnements très forts. Ce n’est pas là le style de Fréret ; mais n’importe d'où vienne la lumière, pourvu qu’elle éclaire. Il eût été plus commode pour le lecteur que cet ouvrage eût été partagé en plusieurs lettres. On divise les pièces de théâtre en cinq actes pour donner du relâche à l’esprit.

Jean-Jacques se conduit toujours comme un écervelé ; cet homme-là n’a pas en lui de quoi être heureux.

J’ignore toujours si le petit paquet que le sieur Boursier m’a dit vous avoir envoyé 2 de Genève par M. de Courteilles vous est parvenu.

Comment va votre mal de gorge ? Ma santé est actuellement fort mauvaise . Je suis accoutumé à ces dérangements . Ils n’affaiblissent pas assurément les tendres sentiments que j’ai pour mon cher ami. Je recommande toujours les pauvres Sirven à votre humanité bienfaisante. »



2 La Collection des Lettres sur les miracles .

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28/03/2021 | Lien permanent

Il faut qu'il sache, et qu'il mande la vérité . On se conduira en conséquence

... Mais est-il tâche plus difficile pour un candidat à la présidentielle que de savoir, puis dire la vérité ? Certains semblent être d'une ignorance crasse doublée d'une aptitude au mensonge hors norme, vous ne pouvez les avoir pas repérés, il y a l'embarras du choix.

Et à propos de choix, comme le dit si bien Voltaire, on se conduira en conséquence .

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« A Jean Ribote-Charron

à Montauban

La personne à qui monsieur Ribote écrit, a fait pendant deux mois les plus grands efforts auprès des premières personnes du royaume en faveur de cette malheureuse famille qu'il a cru innocente . Mais on les croit tous très coupables . On tient que le parlement a fait justice et miséricorde 1. Monsieur Ribote devrait aller à Toulouse, s'éclaircir de cette horrible aventure . Il faut qu'il sache, et qu'il mande la vérité . On se conduira en conséquence . On lui fait mille compliments .

5è juin [1762] »

1 Ce que lui avait écrit le duc de Villars le 26 mai 1762 ; voir lettre de mai-juin 1762 à Cathala : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/04/18/l-arret-peut-n-etre-point-injuste-voila-pourquoi-il-est-tres-5934250.html

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23/04/2017 | Lien permanent

Quand vous serez turc je chanterai Allah avec vous ; quand vous serez païen je sacrifierai avec vous aux Muses : tous le

... et tous sont contagieux " dit le pape qui préfère affronter un virus informatique plutôt que le corona-virus : https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/c...

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Voltaire, puisses-tu dire vrai !

 

« A Élie Bertrand, premier pasteur de l’Église

française, membre de plusieurs académies

à Berne

1er janvier 1765 à Ferney

Mon cher philosophe, je vous assure que je ne prends aucun intérêt au livre dont vous me parlez . Je cultive mes champs et je m'embarrasse fort peu de ce que l'on écrit et de ce qu'on fait ailleurs . Je suis assez embarrassé de mes affaires sérieuses, et je n'ai guère le temps de me mêler des petits amusements dont vous me faites part . Tout ce que je sais bien certainement, c'est que le livre en question est de plusieurs mains . Il y a plus de deux mois que le hasard a fait tomber entre les miennes quelques manuscrits de l'ouvrage .

Un de ces articles est écrit de la propre main d'un des premiers pasteurs de votre religion réformée, ou prétendue réformée . Tout cela vous regarde, et non pas moi ; je ne suis qu'un pauvre cultivateur qui vous aime tendrement, et qui ne dispute jamais . Quand vous serez turc je chanterai Allah avec vous ; quand vous serez païen je sacrifierai avec vous aux Muses : tous les hommes sont frères, et les meilleurs frères sont ceux qui cultivent les lettres . Je suis très fraternellement à vous pour ma vie .

V. »

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08/03/2020 | Lien permanent

quelques hommes ont cru que la barbarie était un de leurs devoirs . On les a vu abuser de leur état jusqu'à se jouer de

... même le caractère des animaux carnassiers . Toute dureté qui n'est pas absolument nécessaire est un outrage au genre humain ."

Mon pauvre Voltaire, on croirait bien que tu décris Poutine, et quelques autres abominables dictateurs du même acabit . En passant, " l'outrage au genre humain" est dénommé "génocide" par Joe Biden .

Tu décris également les conditions et le mode d'emploi de certaines révolutions, et la France n'est pas en reste pour celles-ci : "assassinats produits par la vengeance ou par l'enthousiasme de la liberté ..." . Qui de nos dirigeants aura l'humanité et la sagesse de Voltaire ? J'ai déjà une idée sur celle qui ne les a pas !

 

 

 

« A Jacques Lacombe

[vers le 5 janvier 1767]

Le jeune auteur qui est chez moi, monsieur, abuse de votre bonne volonté et de votre patience . Je vous demande pardon pour lui mais je crois que les changements et additions qu'il vous envoie sont très nécessaires . Vous me ferez grand plaisir de m'envoyer la seconde feuille . Imprime-t-on Artaxerce ? Mille compliments .

 

Acte 4è, scène 3è, après ce vers :

 

Y va traîner Octave avec Antoine et moi,

ajoutez :

 

AUFIDE

Non , espérez encore ; les soldats de ces traîtres

Ont changé quelquefois de drapeaux et de maîtres.

Ils ont trahi Lépide ; ils pourront aujourd'hui

Vendre au fils de Pompée un mercenaire appui .

Pour gagner les Romains, pour forcer leur hommage

Il ne faut qu'un grand nom, de l'or et du courage .

  1. On a vu Marius entraîner sur ses spas

Les mêmes assassins payés pour son trépas.

Nous séduirons les uns, nous combattrons le reste .

Ce coup désespéré peut vous être funeste,

  1. Mais il peut réussir . Brutus et Cassius

N'avaient pas après tout des projets mieux conçus.

Téméraires vengeurs de la cause commune

Ils ont frappé César et tenté la fortune.

Ils devaient mille fois périr dans le sénat.

Ils vivent cependant ; ils partagent l’État ;

Et dans Rome avec vous je les verrai peut-être .

Mes guerriers sur vos pas à l'instant vont paraître.

Nous vous suivrons de près ; il en est temps ; marchons .

etc., comme dans le manuscrit.

Pour les notes :

24

On a vu Marius entraîner sur ses pas

Les mêmes assassins payés pour son trépas .

Non seulement ceux de Minturne qui avaient ordre de tuer Marius se déclarèrent en sa faveur, mais, étant encore proscrit en Afrique, il alla droit à Rome avec quelques Africains et leva des troupes dès qu'il y fut arrivé .

 

25

............................................... Brutus et Cassius

N'avaient pas, après tout, des projets mieux conçus.

 

Il est constant que Brutus et Cassius n'avaient pris aucune mesure pour se maintenir contre la faction de César . Ils ne s'étaient pas assurés d'une seule cohorte, et, même après avoir commis le meurtre, ils furent obligés de se réfugier au Capitole . Brutus harangua le peuple du haut de cette forteresse, et on ne lui répondit que par des injures et des outrages ; on fut près de l'assiéger . Les conjurés eurent beaucoup de peine à ramener les esprits ; et lorsque Antoine eut montré aux Romains le corps de césar sanglant, le peuple animé par ce spectacle, et furieux de douleur et de colère , courut le fer et la flamme à la main vers les maisons de Brutus et de Cassius . Ils furent obligés de sortit de Rome . Le peuple déchira un citoyen nommé Cinna qu'il crut être un des meurtriers . Ainsi il est clair que l'entreprise de Brutus, de Cassius, et de leurs associés fut soudaine et téméraire . Ils résolurent de tuer le tyran à quelque prix que ce fût, quoi qu'il en pût arriver .

Il y a vingt exemples, dans l'histoire, d'assassinats produits par la vengeance ou par l'enthousiasme de la liberté qui furent l'effet d'un mouvement violent plutôt que d'une conspiration bien réfléchie et prudemment méditée . Tel fut l'assassinat du duc de Parme Farnèse, bâtard du pape Paul III . Telle fut même la conspiration des Pazzi qui n'étaient point sûrs des Florentins en assassinant les Médicis, et qui se confièrent à la fortune .

N. B. qu'il faudra changer les numéros des notes suivantes .

Acte 3è, scène 6è, au commencement

ôtez le premier vers :

Enfin donc je me vois sous le pouvoir d'Octave !

et mettez :

OCTAVE (arrêtant Julie )

Je vous ai déjà dit que vous deviez m'entendre.

Votre abord en cette île a droit de me surprendre ;

Mais cessez de me craindre et calmez votre cœur .

JULIE

Seigneur, je ne crains rien ; mais je frémis d'horreur .

OCTAVE

Vous changerez peut-être en connaissant Octave .

JULIE

J'ai le sort des Romains, il me traite en esclave .

Etc., comme dans le manuscrit .

A la fin du chapitre des proscriptions après les vers d'Horace :

Mais pour oser dire que nous sommes meilleurs que nos ancêtres, il faudrait que, nous trouvant dans les mêmes circonstances qu'eux, nous nous abstinssions avec horreur des cruautés dont ils ont été coupables ; et il n'est pas démontré que nous fussions plus humains en pareil cas . La philosophie ne pénètre pas toujours chez les grands qui ordonnent, et encore moins chez les hordes des petits qui exécutent . Elle n'est le partage que des hommes placés dans la médiocrité, également éloignés de l'ambition qui opprime, et de la basse férocité qui est à ses gages .

Il est vrai qu'il n'est plus de nos jours de persécutions générales : mais on voit quelquefois de cruelles atrocités . La société, la politesse, la raison inspirent des mœurs douces . Cependant quelques hommes ont cru que la barbarie était un de leurs devoirs . On les a vu abuser de leur état jusqu'à se jouer de la vie de leurs semblables en colorant leur inhumanité du nom de justice ; ils ont été sanguinaires sans nécessité, ce qui n'est pas même le caractère des animaux carnassiers . Toute dureté qui n'est pas absolument nécessaire est un outrage au genre humain .

Puissent ces réflexions satisfaire les âmes sensibles et adoucir les autres .

A la fin du troisième acte, derniers vers :

Qu'il voudrait avec toi disputer de vertu.

Corrigez :

Que je n'ose avec toi disputer de vertu .

Car l'auteur m'a mandé qu'un coquin comme Auguste n'est pas digne de dire qu'il voudrait disputer de vertu avec César . »

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14/04/2022 | Lien permanent

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