Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné
vous n'êtes pas assez ennemi du fanatisme
... On peut le reprocher à bien des gouvernants . On peut, on doit réduire à l'inaction ceux qui vivent du fanatisme, en font leur profit : écrasons l'infâme ! plus que jamais .
« A Augustin Marie, marquis de Ximènès
23 mars 1767 1
Vous avez affligé ce pauvre La Harpe et moi ; cela n'est pas bien ; il ne faut pas faire comme Dieu, qui damne ses créatures. Il y a quelques longueurs dans le commencement de son ouvrage 2. On les retranche. La pièce est bonne, elle est utile. Au nom de Dieu, monsieur le marquis, ne brisez pas le cœur de mon petit La Harpe.
On jouera, je crois, le 25 ou le 26, ces polissons de Scythes. J'espère que vous aurez la bonté de m'informer de ce qu'il faudra y corriger. On ne voit pas les choses comme elles sont avec des lunettes de cent trente lieues.
Je me flatte que la Sorbonne s'accommodera avec le révérend père Marmontel pour la permission du petit carême de Bélisaire.
Je vous embrasse très tendrement, mais vous n'êtes pas assez ennemi du fanatisme
V. »
1 L'original est passé à la vente Merlin, à Paris le 31 octobre 1871 .
2 Sa Réponse d'un solitaire de la Trappe, etc.; voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvre... .
Voir lettre du 16 mars 1767 à Chabanon : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/27/c-est-toujours-le-plan-qui-nous-echauffe-le-plus-que-l-on-do-6398177.htm
10/09/2022 | Lien permanent
Le mal est que beaucoup d'imbéciles sont gouvernés par des gens de cette espèce, et qu'on les croit souvent sur leur par
... Beaux parleurs, vous avez encore de beaux jours à vivre , la race des gogos n'est pas en voie de disparition . Notre période électorale est propice aux charlatans qui se targuent d'exploits "historiques" et promettent une vie de Cocagne : bienvenue à la Foirfouille et bravo à NUPES qui recrute larga manu, y compris des gibiers de potence. Ah ! les beaux députés que nous risquons d'avoir !
« A François-Louis-Henri Leriche
18 janvier 1767
Mes fréquentes maladies, monsieur, et des affaires non moins tristes que les maladies, m'ont privé longtemps de la consolation de vous écrire .
Il y a un paquet pour vous à Nyon en Suisse depuis plus de quinze jours . Les neiges ne lui permettent pas de passer, et je ne sais même par quelle voie il pourra vous parvenir, à moins que vous ne m'en indiquiez une .
Je vous suis très obligé des éclaircissements historiques que vous avez bien voulu me donner sur un des plus grands génies qu'ait jamais produits la Franche-Comté, Nonotte 1. Le mal est que beaucoup d'imbéciles sont gouvernés par des gens de cette espèce, et qu'on les croit souvent sur leur parole . Les honnêtes gens qui pourraient les écraser ne font point un corps, et les fanatiques en font un considérable . Si on ne se réunit pas, tout est perdu . Il est bien juste que les esprits raisonnables soient amis ; et votre amitié, monsieur, fait une de mes consolations . »
1 Certainement ceux que V* a demandé et qu'il utilise dans les Honnêtetés littéraires, XXII pour cibler Nonotte : https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Honn%C3%AAtet%C3%A9s_litt%C3%A9raires/%C3%89dition_Garnier/22
11/05/2022 | Lien permanent
comme à des divinités qu'il adore
... Eric Ciotti ( prononcer "chiotte" ), puant, baise les pieds de Bardella et de Marine ( qui bichent comme des poux ) pour sauver sa place de pantin ; c'est vraiment une ordure collabo qui bien sûr se dit le vrai représentant des adhérents LR et de leurs désirs . Cette face de pet aurait pu avoir le courage de Marion Maréchal qui joue sa partie en solo sans mésalliance RN. Je n'aime pas du tout ses idées, zemmouriennes , mais au moins elle a quelque audace .
http://caricaturiste.canalblog.com/
« Au chevalier Jacques de Rochefort d'Ally
[Novembre-décembre 1768] 1
Je crois qu'on peut hasarder par la poste de Lyon ce petit paquet qui ne coûtera pas beaucoup de port et qui pourra amuser un moment un homme à qui on voudrait marquer mieux sa reconnaissance . Celui qui envoie ce chiffon est plongé actuellement au milieu des neiges, est très malade, et ne se portera bien que quand il aura la consolation de revoir les deux très aimables voyageurs auxquels il présente ses respectueux hommages, comme à des divinités qu'il adore . Envoyez-moi votre encre .
V. »
1 Copie par Boissy d'Anglas ; édition Cayrol. Le manuscrit est seulement daté de 1767 et cette date n'est pas impossible . On n'a pas de preuve que les Rochefort soient venus à Ferney pendant l'hiver 1767-1768, mais ils vinrent pendant celui de 1768-1769.
12/06/2024 | Lien permanent
Enfin les troupes légères des Russes sont entrées
... Nulle part fort heureusement,... et celles de France feraient bien de rester l'arme au pied, selon mon modeste avis . Il serait vraiment idiot de se faire coincer entre l'arbre Bachar el Assassin et l'écorce révolutionnaire brûlante . Quant à L'ONU, que ses représentants, délégués et fonctionnaires se bougent un peu le derrière .
Toutes griffes dehors, il faut tenir
« A Marie-Louise Denis
24 juillet [1758] Schwetzingen
Enfin les troupes légères des Russes sont entrées en Silésie . Mais le roi de Prusse rebrousse vers la Bohème avec beaucoup d'ordre […] Cette guerre n'a que trop l'air de durer encore longtemps . Voilà ma chère enfant pour les nouvelles publiques […] M. de La Galaisière 1 m'écrit au sujet de Fontenoy 2, toute la cour de Lorraine a grande envie de vous voir dame de cette terre [...] »
1 Antoine-Martin de Chaumont, marquis de La Galaisière, intendant d'Alsace à Strasbourg . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Martin_Chaumont_de_La_Galaizi%C3%A8re
2 Un domaine y tente V* par ses revenus potentiels ; voir lettre du 19 juillet 1758 à Saint-Lambert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/09/20/etant-vieux-et-malingre-je-ne-peux-vivre-que-chez-moi-il-est.html
23/09/2013 | Lien permanent
je remets à ce temps-là les remerciements que je vous dois
... Mam'zelle Wagnière, amie qui mettez en lumière les écrits et pensées de notre ami Voltaire . Par "ce temps-là", entendez celui où j'aurai/nous aurons tous le plaisir de retrouver Monsieurdevoltaire , ce qui ne saurait tarder , je crois .
Monsieurdevoltaire en pause
http://www.monsieurdevoltaire.com/article-divers-a-bientot-118256862.html
2 mars [1758] , Lausanne
Monsieur, je me dispose à venir dans mon petit ermitage auprès de Genève pour quelques arrangements, je remets à ce temps-là les remerciements que je vous dois de la bonté que vous voulez bien avoir de donner ma lettre à Mgr le prince de Virtemberg 2. Mais je ne puis me refuser le plaisir de vous dire ici d'avance combien je suis attaché à tous ceux qui portent votre nom, et combien je serais flatté de pouvoir vous marquer en particulier les sentiments d'estime et de respect avec lesquels j'ai l'honneur d'être
monsieur,
votre très humble et très obéissant serviteur.
Voltaire . »
1 Il était officier dans le régiment de Diesbach qui servait sous les ordres du prince de Wurtemberg .Voir : http://gw.geneanet.org/rossellat?lang=fi;pz=liam+daniel;nz=rossellat;ocz=0;p=pierre;n=pictet;oc=2
2 Voir lettre du 26 février 1758 au prince : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/06/24/u...
26/06/2013 | Lien permanent | Commentaires (2)
vous avez la permission de vous faire admirer à Lyon tant qu'il vous plaira
Si Lekain eut la permission de se "faire admirer" à Lyon en 1755, moi, je connais quelqu'un d'autre qui en toute simplicité et une ténacité extraordinaire travaille à faire connaître Volti au monde entier . Mam'zelle Wagnière , que Volti vous garde et vous "embrasse tendrement", autant que vous l'admirez .
Si j'ai bien compté, en effeuillant cette paquerette, on arrive à "passionnément" !
« A M. LEKAIN.
Aux Délices, près de Genève, 14 avril 1755.
M. le duc de Richelieu, tout malade qu'il est, n'a point perdu de temps, mon cher et grand acteur. Il a écrit à M. de Roche-Baron 1, et vous avez la permission de vous faire admirer à Lyon tant qu'il vous plaira 2. Vous devez avoir reçu cette permission, dont vous doutiez, nous vous en faisons notre compliment, Mme Denis et moi. Vous recevrez peut-être ce petit billet à Paris.
Aimez-nous dans quelque pays qu'on vous admire. Je vous embrasse tendrement.
V. »
1 Louis-Marie-Augustin de La Rochebaron, duc d’ Aumont(1709-1782), premier gentilhomme de la chambre, responsable des divertissements de la cour, et de la Comédie-Française .
2 Voir lettre du 2 avril 1755 à Richelieu : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/01/05/laissez-moi-me-flatter-d-obtenir-cette-faveur-que-je-vous-de.html
10/01/2012 | Lien permanent
Je suis dans un âge où je dois renoncer à ces fleurs qu'il vous appartient de cueillir
- ... Ce qui ne m'empêche pas de les trouver belles ... et de me retourner sur elles, parfois ! Est-ce un péché , padre ?
- Non, mon fils, c'est un pêcher !
[septembre 1755]2
Quand on écrit d'aussi jolies lettres que vous, monsieur, il faudrait avoir la bonté d'instruire de votre demeure ceux qui ont des remerciements à vous faire. Je hasarde les miens, je ne sais s'ils vous parviendront mais si cette lettre vous est rendue, vous verrez que votre prose m'a fait autant de plaisir que les jolis vers dont vous avez embelli notre Parnasse et amusé la société, lorsque j'avais autrefois le bonheur de vous voir. Je rends grâce à mes Magots de la Chine, et à Mlle Clairon qui les a vernis, de ce qu'ils m'ont valu les témoignages flatteurs de votre souvenir. Je suis dans un âge où je dois renoncer à ces fleurs qu'il vous appartient de cueillir. La poésie ne doit plus être mon amusement, il ne faut plus que je sacrifie à Melpomène mais vous avez longtemps à sacrifier aux Grâces. Mme Denis est aussi sensible que moi à votre souvenir. Adieu, monsieur; je vous réitère mes remerciements et les assurances des sentiments bien sincères avec lesquels j'ai l'honneur d'être toujours votre, etc. »
1 Desmahis, Joseph-François-Édouard de Corsembleu (1722-1761), poète,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph-Fran%C3%A7ois-%C3%89d... .
Sur ses pièces , voir :
http://cesar.org.uk/cesar2/people/people.php?fct=edit&person_UOID=100315
30/03/2012 | Lien permanent
un sermon de carême qui m’a paru n’être pas indigne d’entrer dans le sottisier de Monseigneur
« A Louis-François-Armand du Plessis, duc de Richelieu
Mon héros m’a reproché quelquefois de trop respecter ses plaisirs et ses occupations, et de ne lui envoyer jamais les petits ouvrages de province qui pouvaient me tomber sous la main. Voici un sermon de carême [La Bégueule, conte moral (1772)] qui m’a paru n’être pas indigne d’entrer dans le sottisier de Monseigneur. J’ai pensé même qu’il pourrait vers la Quasimodo engager M. l’abbé de Voisenon, ci-devant grand vicaire de Boulogne, à faire de ce sermon un opéra-comique [le 20 avril, V* écrit à Voisenon pour lui faire cette proposition ; en fait, Favart s’en inspirera dans La Belle Arsène], afin que la morale soit annoncée dans toutes les assemblées de la nation. C’est à mon héros à dire s’il y a jamais eu de bégueule dans le goût de celle dont il est ici question. S’il en a trouvé, il les a bien vite corrigées sans être charbonnier [comme le personnage du conte]. Je me mets aux pieds de mon héros, du fond des antres des Alpes où j’achève ma vie en le respectant autant que je l’aime.
V.
18è avril 1771, à Ferney. »
18/04/2010 | Lien permanent
vous osez enfin observer le costume, rendre l'action théâtrale et étaler sur la scène toute la pompe convenable,
« A Henri-Louis Lekain
Aux Délices 4 août [1756]
Mon cher Lekain, tout ce qui est aux Délices a reçu vos compliments et vous fait les siens, aussi bien qu'à tous vos camarades [Sémiramis a été reprise le 26 juillet avec un succès inégalé]. Puisque vous osez enfin observer le costume, rendre l'action théâtrale et étaler sur la scène toute la pompe convenable, soyez sûr que votre spectacle acquerra une grande supériorité [%]. Je suis trop vieux et trop malade pour espérer d'y contribuer. Mais si j'avais encore la force de travailler ce serait dans un goût nouveau digne des soins que vous prenez et de vos talents. Je suis borné à présent à m'intéresser à vos succès. On ne peut y prendre plus de part, ni être moins en état de les seconder. Je vous embrasse de tout mon cœur.
V. »
%Lekain innove, et V* écrit à d'Argental ce jour : « On dit que Lekain s'est avisé de paraître au sortir du tombeau de sa mère avec des bras qui avaient l'air d'être ensanglantés. Cela est un tant soit peu anglais, et il ne faudrait pas prodiguer de tels ornements. Voilà de ces occasions où l'on se retrouve entre le sublime et le ridicule, entre le terrible et le dégoûtant. »
Ce nouveau jeu et les audaces du décor feront date à la Comédie française.
04/08/2010 | Lien permanent
Le Portugal est miné depuis longtemps. Reposons-nous à l'abri des Alpes
.... Est-ce ainsi que raisonnent ceux qui , très riches, trop riches et voulant les rester, vont, tel notre Johnny national, Tsonga, Monfils, et quelques autres , mettre en Suisse leurs pactoles à l'abri du fisc français ?
Bande de félés !
Voltaire , lui, pensait, -à tort, malheureusement-, simplement être à l'abri des séismes .
Autres temps, autres centres d'intérêts ! ...
« A M. PICTET,
professeur en droit.
A Monrion, près Lausanne, 21 décembre [1755]
J'ai mille grâces à vous rendre, mon très-cher et très-aimable professeur, aussi bien qu'à Mme Pictet. Elle a écrit à Mme Denis une lettre charmante, et j'ai reçu de vous un billet très-savant. La science et les grâces sont dans votre famille. Le sieur Falconnet a fait à Paris la même remarque que vous. Le Portugal est miné depuis longtemps. Reposons-nous à l'abri des Alpes. Quand serai-je assez heureux pour être encore votre voisin et celui de Mme Pictet! Oserais-je vous prier de lui présenter mes tendres respects? Je n'oublierai jamais vos bontés ni les siennes. Je me mets aux pieds de Mme Pictet et de la belle Nanine 1, tout indigne que j'en suis.
V. »
29/04/2012 | Lien permanent