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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

s'ils supportent les frais de la communauté, il est juste qu'ils jouissent des droits de la commune

... Ce qui sera difficile sinon impossible à faire comprendre à Marine ( oui, celle du Bleu )   et à bon nombre de bas de plafond . Tout le monde n'est pas doué de  l'intelligence de Voltaire .

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« A Louis-Gaspard Fabry

Ceux qui se disent les seuls communiers 1 de Ferney ont voulu emprunter à leur seigneur de quoi payer les frais exorbitants que leur a faits le curé de Moëns ; ils avaient fait présenter une requête à monsieur l'intendant pour qu'il leur permit d'emprunter et d'engager les fonds de leur commune ; monsieur l'intendant a ordonné que toute la paroisse serait imposée au marc la livre 2 de la taille .

Comme ces communiers ne savent pas lire, ils ont cru, et ont fait croire qu'ils avaient la permission d'emprunter .

En conséquence ils ont passé un acte avec le seigneur qui leur a promis de leur prêter sans intérêt, suivant la permission de monsieur l'intendant ; mais comme cette permission n'existe pas, l'acte est nul . Il convient donc que tous les paroissiens soient taxés comme monsieur l'intendant l'a ordonné ; mais s'ils supportent les frais de la communauté, il est juste qu'ils jouissent des droits de la commune que jusqu'à présent quatre ou cinq personnes se sont arrogées .

Monsieur le subdélégué est supplié de donner ses ordres sur cette affaire ; le seigneur s'y conformera .

Je prends cette occasion pour le prier de vouloir aussi m'instruire, si dans les bois nommés forêts, de ce pays-ci les pins sont regardés sur le même pied que les chênes ; et si lorsqu'on a stipulé dans un bouquet de bois appelé forêt le nombre de pieds d'arbres, on n’entend pas les chênes seulement ?

Je supplie de vouloir bien marginer ce mémoire que je ne peux cacheter n'ayant ni cachet ni cire .

J'ai l'honneur d'être son très humble et très obéissant serviteur .

Voltaire

A Ferney 6 novembre 1759 »

1 Terme d'ancienne législation désignait les membres de la communauté d'une ville, de la commune .

2 A l'origine le marc valait la moitié de la livre de Paris ; mais à l'époque classique l’expression au marc la livre signifie simplement « suivant la proportion donnée ».

 

 

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16/11/2014 | Lien permanent

convenir d'un rabais en cas que le tout ne soit pas fait en octobre

... Un rabais !

Pis que ça : la gratuité !

Et où ça ?

Sur les autoroutes à péage, aux heures d'affluence . Affluence qui alors tendrait à augmenter . Fatal error !!

Qui d'entre vous se sent le coeur de se retrouver dans des bouchons encore plus infernaux , même gratuitement ? 

Mais vous êtes complètement tombée sur la cafetière malheureuse Ségolène . Si vous pondez encore des idées aussi ubuesques, votre cote va être très rapidement à l'unisson de celle de François, vous savez, votre ex., père (officiellement ) de vos enfants .

Est-ce bien le moment d'avoir des idées ? Oui , mais ! il n'est pas interdit de sortir la calculette et fermer sa mouillette  jusqu'à ce que quelques comptables donnent leur avis .

Pourquoi n'avoir pas envisagé la figure contraire, gratuité aux heures de moindre affluence , pour désengorger les routes au profit des autoroutes ?

Ça ne se fera pas en octobre ... et plus rien ne m'étonne de la part de nos gestionnaires du pays . 

 

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« A François Tronchin

[vers le 30 septembre 1759] 1

Cela coûtera moins, mon cher ami, que ne disait Murani . Ce qui coûtera ce sera le remuement des terres et les plantations nouvelles .

La chose coûterait encore moins si vous vouliez vous servir des quartiers de roches et des cailloux que j'ai fait sauter avec de la poudre à Tournay . Je vous les donnerais pour rien . Vous paieriez la moitié des voitures , nous achèterions la chaux en commun, et nous paierions à Matey dix florins par toise au lieu de 5 écus . Ce parti est sans doute le meilleur . Mais si vous aimez mieux l'autre, je ne conteste pas .

Il est essentiel de stipuler que le cledar 2 sera appuyé de 2 pieds droits et de convenir d'un rabais en cas que le tout ne soit pas fait en octobre . »

1 Cette lettre et les suivantes sont présentées selon l'ordre le plus plausible .

2 Mot suisse romand qui désigne une porte rustique ; voir lettre du 28 juillet 1759 à Jean-Robert Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/08/27/si-j-etais-du-metier-des-meurtriers-j-aimerais-beaucoup-mieu-5435234.html

 

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14/10/2014 | Lien permanent

Il est clair que c'est au roi à payer . Nous lui payons d'ailleurs assez

... Pour actualiser, disons que c'est au président à payer de sa personne, car pour autant que je sache il a voulu cette place, pour des raisons qu'il est seul à connaitre , si tant est qu'il soit encore apte à raisonner .

Quand je dis "le président", j'englobe tous les présidents présents, passés et à venir . Ils sont nos salariés, nous payons leurs retraites, nous en voulons pour notre argent .

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« A Louis-Gaspard Fabry, Premier syndic

maire et subdélégué

à Gex

Monsieur l'intendant, monsieur, vous ayant remis les pièces, il ne tient qu'à vous de donner votre avis . Vous êtes instruit, et vous voyez évidemment que La Perrière n'est pas plus de la juridiction de Tournay que de celle de Milan ou de Rome . C'est une vexation odieuse . Les terres ne sont déjà que trop à charge . Vous pourriez en envoyant votre avis à monsieur l'intendant me faire remettre l'original de l'extrait des archives de Genève . Le plus court peut-être serait de l'adresser au parlement de Dijon, M. de Courteilles étant aux eaux de Vichy ; je me flatte que monsieur le premier président redresserait un tort si palpable, et qu'on remettrait les choses en règle . Il est clair que c'est au roi à payer . Nous lui payons d'ailleurs assez . On ne reçoit point ses rentes de Paris . Les bâtiments ruinent, les terres ne rapportent pas la culture . S'il faut encore payer les procès criminels des Suisses, il n'y a pas moyen d'y tenir . Je vous prie, monsieur, d'être persuadé que je suis plus touché de votre amitié que piqué de la méprise du bailliage .

Votre très humble et très obéissant serviteur

V.

Aux Délices 30 [juin 1760] 1»

 

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02/07/2015 | Lien permanent

La province gémit, mais personne n'agit . Il faut des dépenses . Le peuple aime plus l'argent que la vie . J'aime mieux

... Est-il un constat plus actuel ?

 

 

« Voltaire et Marie-Louise Denis

à Henri-Léonard-Jean-Baptiste Bertin

A Ferney 10 janvier 1760 [1761] 1

pays de Gex

Nous vous supplions monseigneur, Mme Denis et moi, en notre nom et au nom de la province de Gex de vouloir bien arrêter d'un mot un fléau qui nous menace . L'infection est dans le pays par un marais voisin qui s'étend jusqu'aux jardins de notre château . Le certificat des juges du pays annexé à notre précédente requête et qui est entre les mains de M. de Courteilles, porte qu'il n'est resté  qu'un seul habitant dans le village où se marais se forme . Au moment où j'ai l'honneur de vous écrire on enterre dans ma paroisse un de mes voisins mort de la contagion . Tous les bestiaux qui paissaient auprès de ce marais sont morts . La province gémit, mais personne n'agit . Il faut des dépenses . Le peuple aime plus l'argent que la vie . J'aime mieux la vie que l'argent . Mais le temps passe . Les exhalaisons seront mortelles au printemps . Daignez monseigneur envoyer cette lettre à M. de Villeneuve, intendant de Bourgogne , afin qu'il donne les ordres les plus convenables et les plus prompts au subdélégué de la province, homme de mérite et en qui il doit avoir confiance . Il est encore aisé de prévenir le danger où nous sommes . Bientôt il n'en sera plus temps .

Nous ajoutons à notre prière celle de nous recommander aux bontés de M. de Villeneuve et de nous conserver votre bienveillance dont nous sentons depuis longtemps tout le prix .

Je suis avec beaucoup de respect

Monseigneur

votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire

gentilhomme ordinaire de la chambre du roi .

Denis . »

 

1 Le manuscrit est de la main de V* sauf la signature de Mme Denis ; l'éditeur Henri Beaune reproduit l'erreur de date du manuscrit pour l'année . On lit sur le manuscrit :  « en écrire prom[ptemen]t à M. de Villeneuve » . De fait la lettre est sans doute aucun de 1761, ne serait-ce que parce qu'en 1760 Joly de Fleury était encore intendant de Bourgogne .

 

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09/01/2016 | Lien permanent

Pièce nouvelle a remotis

... Pièce nouvelle à l'écart, au rancart !

S'agirait-il de  la loi nouvelle sur le travail, je n'ose le croire . Par contre, comme pièces nouvelles dans le paysage politique, rien à signaler, mais comme pièces à mettre au rencart, il y a pléthore ; hélas celles-ci se croient encore indispensables . Indispensables, fédérateurs/trices, utiles , etc., etc. et pourquoi pas président(e)s de la République tant qu'on y est ?  [NDLR : ci-joints : grincements de dents et humour noir ]

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D'un âne on ne fera jamais un cheval de course, au mieux un âne de course !

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

[vers le 31 mai 1761]

Ce n'est pas ma faute, ô chers anges, si M. Dardelle a fait la sottise ci-jointe 1. Je la condamne comme outrecuidante ; mais je pardonne à ce pauvre Dardelle qui a fait je crois quelques comédies et qui ne peut souffrir qu'on l'appelle infâme . Ce monde est une guerre, ce Dardelle est un vieux soldat qui probablement mourra les armes à la main .

Pour moi mes divins anges je travaillerai pour le tripot malgré ce beau titre d'infâme que ce maraud de Le Dains nous donne si libéralement . Et vous autres protecteurs du tripot n'avez-vous pas aussi votre dose d'infamie ?

Eh bien que fait Térée 2, que fera Oreste ?

Pièce nouvelle a remotis 3. La czarine impératrice de toute Russie veut la moitié de son czar qui lui manque .

Ah si vous saviez combien j'ai de fardeaux à porter et combien je suis faible vous me plaindriez .

N.B. – Si Corneille n'était pas né en France, j'aurais en horreur un pays qui a fait naître Le Dains et Omer . »

 

2 Pièce de Lemierre ; voir lettre du 27 octobre 1760 à d'Argental : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-correspondance-annee-1760-partie-40-120940768.html

3 Mise de côté . V* doit remettre l'exécution de la pièce du fait d'autres obligations .

 

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28/04/2016 | Lien permanent

voir un pédant ignorant et malhonnête homme démasqué et trainé dans la fange

... est un voeu que je forme parfois, par exemple en voyant Trump-le-pompeux, mais sans espoir de le voir réalisé, l'argent est de son côté et une foule de ses semblables le porte aux nues .

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« A Etienne -Noël Damilaville

8 mai 1761

Mille compliments aux philosophes . Voici une lettre pour Protagoras 1. On n'a d'autre exemplaire de l’Épître sur l'agriculture que celui qu'on a reçu, à ce qu'on croit, par la voie des philosophes . On le renverra par la première poste purgé des fautes typographiques dont il fourmille .

On enverra aussi l'exemplaire de l'Appel aux nations qui est plein de fautes à chaque page, et il y aura corrections et additions tant qu'on en pourra faire . Il est fort triste qu'on ait imprimé l'épître à la demoiselle Clairon 2; le public se soucie fort peu qu'on dise en vers à une actrice qu'elle joue bien, mais il aime fort à voir un pédant ignorant et malhonnête homme démasqué et trainé dans la fange où sa famille aurait dû croupir, un persécuteur de la philosophie et de la littérature, bourgeois insolent, fier de sa petite charge, un délateur absurde de la raison , traité comme il le mérite . C'est précisément le portrait de ce faquin qu'on a retranché, et le reste ne valait pas la peine d'être dit .

On embrasse les philosophes, et on les prie d'inspirer pour l’infâme toute l'horreur qu'on lui doit . »

2Voir lettre du 6 juillet 1760 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/12/05/il-faut-qu-ils-sachent-que-je-suis-heureux-et-qu-ils-crevent-5732403.html

V* vise effectivement Omer Joly de Fleury .

 

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16/04/2016 | Lien permanent

Comment s’accommodera-t-il d'être mari, précepteur, et solitaire ? On se charge quelquefois de fardeaux difficiles à por

... Est-ce ce qui effraie notre Fanfoué national qui de son propre aveu dit, en substance, qu'il ne croyait pas que l'exercice de président de la République fut si dur, alors que ça ne dure que cinq ans, face au mariage qui est réputé éternel  . En tout cas , ce n'est pas une excuse recevable .

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

[27 décembre 1761 ?]

L'imagination n'a pas encore dit son dernier mot sur cette pièce . La bonne femme est capricieuse et ne répond jamais de ce qui lui passera par la tête . Si quelque embellissement se présente à elle elle ne le manquera pas . Mes anges aiment Zulime . Je ne saurais m'en fâcher contre eux, mais assurément ils doivent aimer mieux Cassandre .

Mais que dirons-nous de notre philosophe de vingt-quatre ans ?1 Comment fera-t-il avec une personne dont il faudra finir l’éducation ? Comment s’accommodera-t-il d'être mari, précepteur, et solitaire ? On se charge quelquefois de fardeaux difficiles à porter . C'est son affaire . Il aura Cornélie-Chiffon quand il voudra .

Nous venons de répéter Le Droit du seigneur . Cornélie-Chiffon jouera Colette comme si elle était l'élève de Mlle Dangeville .

Le petit mémoire touchant l'ambassadeur prétendu de France à la Porte russe est précisément ce qu'il me fallait . Je n'en demande pas davantage et j'en remercie mes anges bien tendrement . Ils sont exacts, ils sont attentifs, ils veillent de loin sur leur créature . Je renvoie leur mémoire ou apostillé , ou combattu , ou victorieux selon que mon humeur m’y a forcé .

Sur ce je baise leurs ailes avec les plus saints transports . »

1 Ce personnage doit être Colmont de Vaugrenand , voir lettre du 26 décembre 1761 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2016/12/25/qu-il-arrive-de-plaisantes-choses-dans-la-vie-comme-tout-rou-5890984.html

 

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27/12/2016 | Lien permanent

ainsi, voilà la tracasserie finie ; nous en dirons davantage dans la semaine sainte

... Comme dit un candidat que d'aucuns prennent pour une tête à claques --suivez mon regard .

Pour la semaine sainte, entendez celle qui sépare les deux tours de la primaire de gauche  . Valls en qualité d'offensé a choisi le bras de la justice pour arme : ça n'a pas trainé, le gifleur est condamné, et faute d'avoir une épée de Damoclès au dessus de la caboche (ce n'est après tout qu'un gugusse du XXIè siècle ),  il risque de connaitre la promiscuité infernale de nos geôles républicaines à la moindre incartade . 

Au fait, combien de temps prend-on pour juger et condamner un mari/homme qui maltraite  sa/une femme ? Longtemps ? très longtemps, me dites-vous ? oui, je le crois aussi .

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2014 - 2017 : la résistible ascension de Manuel , et ses cols à manger de la tarte .

 

 

« A Henri-Louis Lekain

26è janvier 1762, aux Délices

Il est arrivé un singulier inconvénient au paquet de monsieur Lekain ; comme nous avions déclaré que nous ne recevions aucun gros paquet qui ne fût contresigné, il était demeuré à la poste, nous ne l'avons reçu qu'aujourd'hui . J'ai donné à Mme Denis le paquet qui la regardait ; elle ne l'a pas encore lu, parce que nous avons beaucoup de monde . Pour moi, mon cher grand acteur, j'ai lu la lettre qui me regarde . Je suis très sensible aux marques d’amitié que vous me donnez . J'espère avoir le plaisir de vous embrasser au temps saint de Pâques 1. On me mande qu'on ne jouera point Rome sauvée 2, ainsi, voilà la tracasserie finie ; nous en dirons davantage dans la semaine sainte ; je ne me porte pas trop bien ; un travail forcé m'a tué . Adieu, je vous embrasse tendrement . »

 

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19/01/2017 | Lien permanent

On ne sait plus que penser, madame, ni à quoi aboutiraient les victoires

... De la droite, de la gauche, du capitalisme, du centre, de l'OM, des virus, de mon ex, des terroristes, de Sarko, des Israëliens, des moustiques-tigres, de la vodka sur le pétrole, ...

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« A Charlotte-Sophie von Altenburg, comtesse Bentinck

née comtesse d'Oldembourg

à Vienne

Autriche 1

3 octobre [1759]

On ne sait plus que penser, madame, ni à quoi aboutiraient les victoires . Mais ce n'est point à moi à raisonner des affaires publiques . Je ne suis occupé que des vôtres et j'ai toujours le même zèle contre votre chicaneur . On lui a joué quelques tours qui ne sont pas indifférents et dont monsieur l'avocat du triangle 2 serait extrêmement content . Tout ce que j’entends de ce brave monsieur du triangle me transporte d'admiration .

Quand vous serez rassasiée des cours, quand vous voudrez vous faire philosophe, ne prenez plus la Suisse pour votre retraite, ne dépensez plus des sommes immenses pour être mal à Montriond . Souvenez-vous qu'il y a des terres libres, indépendantes à une lieue des Délices sur la frontière de France, des terres où vous seriez souveraine comme à Kniphause . Peut-être un jour viendrez-vous y vivre, mais je mourrai en vous attendant .

Voyez-vous quelquefois notre ambassadeur ?3 N'en êtes-vous pas bien contente ?

Vous devez l'être plus que de nos opérations de guerre .

L'oncle et la nièce sont à vos pieds .

V. »

1 Manuscrit avec mention « fco Nuremberg »

 

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23/10/2014 | Lien permanent

Que reste-t-il à tous ces rois qui ont ébranlé l’Europe par leurs guerres

... Rien de plus qu'une place six pieds sous terre, comme tout le monde !

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« A Caroline-Louise de Hesse-Darmstadt, margravine de Baden-Durlach

A Ferney 28 mars 1764

Madame, Votre Altesse Sérénissime se doute bien que je porte une furieuse envie à celui qui aura l’honneur de vous rendre cette lettre. Il jouira de l’avantage de voir une cour dans laquelle tout le monde voudrait vivre, et d’être admis auprès d’une princesse dont on voudrait être né sujet. C’est, madame, un citoyen de Genève, d’une des meilleures familles de cette république, il se nomme Mallet 1. Il a été longtemps à la cour de Danemark, où il est fort estimé . J’ose dire qu’il est digne d’être présenté à Votre Altesse Sérénissime . Personne n’est plus sensible que lui au mérite supérieur . Enfin, madame, quoiqu’il ne soit qu’un voyageur, il deviendra votre sujet, dès qu’il aura eu le bonheur de vous voir et de vous entendre ; c’est le sort de tous ceux qui ont passé à Carlsruhe . Cette noble retraite est devenue, grâce à Votre Altesse Sérénissime, l’asile de la vertu et du bonheur. Que reste-t-il à tous ces rois qui ont ébranlé l’Europe par leurs guerres, que de revenir chacun dans leur Carls Rue 2? Vous êtes, madame, plus sage qu’eux tous, car vous êtes demeurée en paix chez vous, et ils sont forcés enfin de vous imiter.

Je suis avec un profond respect,

madame,

de Vos Altesses Sérénissimes,

le très humble et très obéissant serviteur. 

Voltaire.»

2 Une édition donne Carls ruhe , ce qui semble plus juste que rue, car on a un jeu de mot adéquat : paix de Charles .

 

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03/05/2019 | Lien permanent

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