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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Un homme a toujours raison quand il se donne le tort avec une femme

Pour bien débuter la journée, rien de tel que la compagnie d’un moustachu anar et bon enfant au demeurant : http://www.youtube.com/watch?v=F2eYvMH5Jes&hl=fr

Je pense que ma journée sera sous le signe de cette chanson … chaude et aimable …

 

 

 

 

Volti, je te trouve (ce n’est que mon avis de monogame ), ou terriblement altruiste, ou fatalement complaisant envers Emilie au point de conseiller à l’ex-amant de revenir en grâce … « Petits moyens », d’accord, mais est-ce une raison suffisante pour partager les tâches ?

Ou ton amour pour Emilie est si grand que tu ne peux la voir malheureuse et t’effaces au profit d’un rival que bien sûr tu «  aimes » et « estimes ».

 

 

 

 

 

«  A Pierre-Louis Moreau de Maupertuis

 

 

           Mon cher Monsieur, vous voilà comme le Messie, trois rois courent après vous [France, Prusse,Russie]. Mais je vois bien que puisque vous avez sept mille livres de la France et que vous êtes français vous n’abandonnerez point Paris pour Berlin. Si vous aviez à vous plaindre de votre patrie, vous feriez bien d’en accepter une autre, et en ce cas, je féliciterais mon adorable roi de Prusse. Mais c’est à vous à voir dans quelle position vous êtes. Au bout du compte vous avez compris la terre sur les Cassini [les Cassini ont fait des mesures sur le méridien dont on aurait dû conclure que la terre est oblongue et dont on conclut cependant qu’elle était aplatie aux pôles . Maupertuis par ses mesures en Laponie infirma celles de Cassini et confirma que la terre est aplatie aux pôles ; il recevra un accueil triomphal à son retour ] et vous êtes sur vos lauriers. Si vous y trouvez quelque épine, vous en émousserez bientôt la pointe. Cependant si ces épines étaient telles que vous voulussiez abandonner le pays qui les porte pour aller à la cour de Berlin, confiez –vous à moi en toute sureté. Dites-moi si vous voulez que je mette un prix à votre acquisition. Je vous garderai secret [« un éternel » est barré sur la lettre d’origine] comme je l’exige de vous, et je vous servirai aussi vivement que je vous aime et que je vous estime.

 

 

           Me voici pour quelques jours à La Haye, je retournerai bientôt à Bruxelles ; me permettrez-vous de vous parler ici d’une chose que j’ai sur le cœur depuis longtemps ? Je suis affligé de vous voir en  froideur avec une dame [Emilie du Châtelet, amoureuse de lui, et qu’il a délaissée] qui après tout est la seule qui puisse vous entendre et dont la façon de penser  mérite votre amitié. Vous êtes faits pour vous aimer l’un et l’autre. Écrivez-lui. Un homme a toujours raison quand il se donne le tort avec une femme. Vous retrouverez son amitié puisque vous avez toujours son estime.

 

 

           Je vous prie de me mander où je pourrais trouver la première bévue que l’on fit à votre Académie [Fontenelle, dans l’extrait qu’il donna du mémoire de Cassini, avait paru lui donner raison ; Mémoires pour l’académie pour l’année 1701] quand on jugea d’abord que la terre était aplatie aux pôles sur les mesures qui la donnaient allongée. Ne sait-on rien du Pérou ? [autres mesures du méridien et recherches par La Condamine et son équipe au Pérou] Adieu, je suis un juif errant à vous pour jamais.

 

 

           V.

           A La Haye, ce 21 juillet 1740. »

 

 

 

Et pour conclure, une pièce de révolte qui me plait particulièrement :  http://www.dailymotion.com/video/x29mi_pink-floyd-another...

 

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21/07/2009 | Lien permanent

on sentira combien il est honteux d'être soumis à la puissance ridicule qui les a établis

... Qui visè-je ici ? D'abord la famille Le Pen, et puis, par conséquent, tous ces dirigeants FN qui grenouillent autour . Le danger est qu'ils sont particulièrement retors et menteurs de premier ordre, habiles à manier la langue de bois comme il n'est pas permis . A vomir ! Prêts à toutes les compromissions, toutes les lâchetés  pour prendre le pouvoir et l'argent qui va avec . 

 Image associée

Le Pen père / Adolf met le pied à l'étrier à Marine fifille et charge la mule !

 Inspiré par une curiosité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Der_Fuehrer%27s_Face

 

 

 

« A Louis-René de Caradeuc de La Chalotais

[vers le 15 mai 1762] 1

J'étais à la mort, monsieur, lorsque j'ai reçu la lettre dont vous m'avez honoré ; je souhaite de vivre pour voir les effets de votre excellent mémoire 2. Je ne savais pas que vous m'eussiez fait l'honneur de me l'envoyer, et que j'avais deux remerciements à vous faire, celui d'avoir éclairé la France et celui de vous être ressouvenu de moi .

Votre réquisitoire a été imprimé à Genève et répandu dans toute l'Europe avec le succès que mérite le seul ouvrage philosophique qui soit jamais sorti du barreau . Il faut espérer qu'après avoir purgé la France des jésuites, on sentira combien il est honteux d'être soumis à la puissance ridicule qui les a 3 établis . Vous avez fait sentir bien finement l'absurdité d'être soumis à cette puissance, et le danger ou du moins l'inutilité de tous les autres moines qui sont perdus pour l’État et qui en dévorent la substance .

Je vous avoue, monsieur, que c'est une grande consolation pour moi de voir mes sentiments justifiés par un magistrat tel que vous . Il faut que je me vante d'avoir le premier attaqué les jésuites en France . J'ai une terre dans le pays de Gex, tout auprès d'un domaine que les jésuites ont usurpé . À force de distinctions, ils avaient ajouté à l'usurpation de ce domaine, le bien de six gentilshommes, tous frères, tous pauvres, et tous au service . Ils avaient obtenu des lettres patentes qui leur permettaient d'acquérir ce bien : ces lettres avaient été enregistrées au parlement de Dijon ; et vous noterez qu'ils s'étaient associés avec un huguenot dans cette manœuvre . Ils se fondaient uniquement sur l'espérance que ces six gentilshommes n'auraient jamais le moyen de rentrer dans leurs biens . Je prêtai de l’argent aux orphelins dépouillés ; ils sommèrent les jésuites et le huguenot de leur rendre leur patrimoine ; les jésuites consultèrent leur général, le père Ricci, qui fut cette fois assez sage pour leur ordonner de se désister . Les pauvres gentilshommes sont rentrés dans leur domaine ; et j'espère des excommunications dans ce monde-ci , et le paradis dans l'autre, pour cette bonne œuvre .

Je vous envoie cette plaisanterie,4 qui m'est tombée entre les mains . Le bâtiment d'un million sept cent mille livres est une chose vraie, et qui excite l'indignation de tout le monde .

J'ai l'honneur d'être etc. »

1 La lettre est une réponse à une lettre de La Chalotais datée du 4 mai 1762 à Rennes . L'édition de Kehl date du 17 mai .

2 Mémoire changé en compte rendu par l'éditeur sur le manuscrit .

3 a omis sur le manuscrit .

4 L’Extrait de la gazette de Londres, dans lequel V* rend compte des bâtiments ajoutés à l'abbaye de Citeaux ; il revient sur ces constructions dans le Pot-Pourri au chapitre XVI : voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/08/facetie-pot-pourri-partie-3.html

 

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02/04/2017 | Lien permanent

Il me semble que si tous ceux qui ont été à la tête des affaires avaient été aussi sages que vous l'êtes, nous ne serion

... Et je salue M. Piketty et son refus de légion d'honneur, il rejoint ainsi dans mon estime Brassens, Camus, Bourvil, Pivot, et plus particulièrement un homme selon mon coeur, que j'ai eu le plaisir de fréquenter, M. Werner Rauch qui fut  administrateur de grande qualité (même de "grandes qualités", dont une humanité remarquable) au château de Voltaire qu'il fit renaître, après avoir été au château du Haut Königsbourg  ; je fais bien des voeux pour qu'il profite heureusement de sa retraite et continue à préférer la rosette de Lyon à celle de la légion d'honneur qui ne flatte l'ego que de ceux qui ne sont bons à mener qu'à la carotte et au bâton ! pire que des ânes .

https://www.youtube.com/watch?v=3k3aSk1kB04

Ce ruban rouge fièrement et bêtement exhibé en boutonnière me fait infailliblement penser, à chaque fois que j'en vois un, au ruban du Label Rouge que l'on trouve sur toute volaille de qualité en France et je vous avoue que je fais plus confiance au porteur de ce dernier .

 DSC03995 label rouge ou pas.png

Avec ou sans rosette ?

Sans transition , « Je suis capable de tomber amoureuse de quelqu'un qui conduit vite et bien. » : Julie Gayet dixit , dans « Et l'homme créa le monde 3/5 » sur http://rmcdecouverte.bfmtv.com/mediaplayer-replay/?id=6477&title=ET%20L%27HOMME%20CREA%20LE%20MONDE

  le 1/1/15.

François Hollande a-t-il encore ses chances, auprès d'elle, aux commandes d'un scooter ? Je fais des paris pour la négative car la rapidité et la précision ne me semblent pas être ses atouts maîtres .

 

 

« A Jean-Robert Tronchin

à Lyon

22 [décembre 1759]

Vous allez donc à la cour, mon cher correspondant . Si dans l'occasion vous voulez présenter mes respects à celui qui fut jadis intendant à Lyon 1 je vous serai très obligé . Ce n'est pas que j'aie rien à lui demander . C’est pure civilité . Il faut être poli avec tout contrôleur général et surtout avec celui-ci dont tout le monde dit du bien .

On murmure d'une bataille entre M. de Daun et le roi de Prusse . On ne sait point encore les détails et peut-être n'y a -t-il point de fonds .

A l'égard des fonds de France, je m'en remets à vous . Il me semble que si tous ceux qui ont été à la tête des affaires avaient été aussi sages que vous l'êtes, nous ne serions pas si délabrés .

Ce sera donc M. Camp qui dorénavant voudra bien être mon correspondant à Lyon . Je me flatte que dans vos moments de loisir, si vous en avez, vous me ferez l'amitié de me donner de vos nouvelles .

Puis-je encore vous prier de dire à M. de Montmartel et à M. Duverney combien je leur suis dévoué ?

Adieu mon cher ami, bon voyage .

V.

Je reçois dans le moment votre lettre . Rien de l’Allemagne sinon qu'on tient le roi de Prusse en mauvaise position, à moins qu'il ne gagne une bataille . »

1 Pendant le temps de son séjour à Lyon, Bertin avait acquis beaucoup d’estime pour les talents de Tronchin ; lorsqu'il devint contrôleur général il l'appela à Paris comme fermier général adjoint , mais Tronchin ne prit ses fonctions que deux ans plus tard . Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bertin

 

 

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02/01/2015 | Lien permanent

Ce que je crains et ce que je déteste plus que jamais à mon âge, ce sont les longueurs

... Mais je regarde l'avenir ...

DSCF5235 à mon âge.png

 

 

 

 

« A Charles de BROSSES, baron de Montfalcon
7 janvier [1760]
Le sieur Girod, monsieur, n'a pu encore signer avec moi ; mais il m'a donné votre parole, et je suis entièrement à vos ordres Il y a quelques préliminaires dont il est essentiel que je m'assure J'ai besoin, comme vous le savez, de M. le duc de Choiseul et de M. l'abbé d'Espagnac 1.
Mais il y a une affaire considérable qui se présente, et dont je ne peux m'ouvrir au sieur Girod 2. Elle pourrait vous être d'un très-grand avantage. Il faudrait probablement me céder le syndicat, et nommer ainsi un autre syndic du tiers état que le sieur de Bosson. Je demanderais aussi la capitainerie des chasses. Ce sont deux petits préalables de peu de conséquence qui mettront plus de convenance dans l'affaire dont je vous parle.
Il s'agirait, monsieur, d'un arrangement pour le pays de Gex 3, d'un abonnement qu'on ferait avec les fermiers généraux, d'une compagnie qui fournirait aux fermes générales ou au roi une forte somme moyennant laquelle tout le pays serait purgé de quatre-vingts sbires qui le désolent en pure perte; le sel et le tabac seraient libres. Il y a longtemps qu'on propose un arrangement ; mais celui qu'on a présenté en dernier lieu ne me paraît avantageux pour personne. On a proposé une taxe, une espèce de capitation sur chaque individu, homme ou bétail, pour racheter chaque année des fermes générales la liberté du pays. C'est là une autre sorte d'esclavage qu'on propose pour être libre, et un nouvel appauvrissement pour être à son aise. Je vois bien qu'on ne prend ce parti que parce qu'on manque d'argent pour faire tout d'un coup une grande et bonne affaire. On trouvera de l'argent, et il ne faut pas manquer cette occasion. Vous dites sans doute, monsieur, en lisant ceci : Quel rapport cela peut-il avoir à la vente de Tournay? Celui de placer votre argent à dix pour cent à jamais, en faisant du bien à la province.
Il sera très-convenable que je sois syndic pour accélérer la consommation de cette affaire. Ce que je crains et ce que je déteste plus que jamais à mon âge, ce sont les longueurs.
Si la chose réussit, je m'engage à vous payer une rente de dix pour cent pour la vente de Tournay, et de cinq pour cent de toutes les autres possessions que vous avez dans le pays sur les prix des baux. Tout cela doit être fait ou manqué avant Pâques; mais, si la proposition n'est pas acceptée, la vente de Tournay subsistera toujours. Vous jugez bien, monsieur, qu'en vous donnant dix pour cent, vous n'aurez aucune somme comptant en signant le contrat; ce ne serait pas votre avantage. Les 110 000 livres, prix de Tournay, seront placées dans la somme donnée au roi par la province, et les arrérages vous seront payés sur le pied du denier dix, du produit de ces avances faites au roi, et j'en répondrai. Il faut donc que ces deux affaires marchent ensemble.
Je ne doute pas que monsieur l'intendant de Bourgogne n'appuie la proposition de ces avances, système de tout point préférable à tous les autres. J'aurai l'honneur de vous envoyer le plan rédigé. Votre approbation sera d'un grand poids, et c'est à cette approbation et à vos soins officieux qu'on en devra le succès. Je ne crois pas que monsieur l'intendant revienne sitôt, mais votre influence s'étendra aisément de Dijon à Paris. Vous allez dire : Voilà un homme qui veut être libre aux Délices, et maître à Gex. Oui ; mais maître pour faire du bien, et maître sous vos ordres.

V.
La compagnie trouve bon que je m'adresse à vous et vous demande le secret. »

1 Chef du conseil du comte de La Marche.

3 Voir lettres du 30 janvier 1760 : page 292 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f304.image...

et début février 1760 à Mme d'Epinay : page 294 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b/f306.image.r=4040

 

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14/01/2015 | Lien permanent

il peut, en toute sûreté, protéger les mécréants contre les prêtres

... Qui donc ? le président de la République ? Peut-être .

La France, dite fille aînée de l'Eglise catholique, devrait normalement être assez grande pour être bien émancipée et avoir jeté sa cornette/soutane aux orties . Le pape, François, sensé être un modèle, vient de prouver qu'il n'est vraiment pas aussi ferme dans ses actes que dans ses paroles en refusant la démission de Barbarin du poste d'archevêque au nom de la présomption d'innocence . Je pense plutôt que c'est par manque d'évêque irréprochable à nommer à la place , mais, mécréant que je suis, je peux me tromper .

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« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

29è février 1764 1

Voici ce que je dis d’abord à mes anges sur leur lettre du 23 février . Je les remercie du fond de mon cœur de toutes leurs bontés . Je leur envoie une lettre de M. le premier président de Dijon, qui fera connaître à M. le duc de Praslin qu’il peut, en toute sûreté, protéger les mécréants contre les prêtres.

J’ajoute, à propos de la Gazette littéraire, que je pourrai rendre de plus prompts services en italien qu’en anglais, quand les choses seront en train . La raison en est que les Alpes sont plus près de l’Italie que de l’Angleterre. Mais il me semble que je ne dois établir aucune correspondance, ni faire venir les livres nouveaux d’Italie, sans un ordre exprès de M. le duc de Praslin. Je le servirai tant que l’âme me battra dans le corps, et que j’aurai un reste de visière 2. Et quand je serai aveugle tout-à-fait, je dirai : Buona notte 3.

Mes anges, que servirait de vivre ? est fort bien ; mais trouvez-moi une rime à ivre.

Pour Olympie, il y a du malheur, il y a de la fatalité dans mon fait. Je suis avec elle comme M. de Chimène avec mademoiselle Clairon ; vous savez qu’en trois rendez-vous il perdit partie, revanche et le tout 4. Il arrive à mon imagination le même désastre qu’essuya sa tendresse. Mais j’aime bien les Roués 5 ! Je suis fâché à présent de n’avoir pas joué un tour ; c’était de faire attendre des changements pour Pâques, et, en attendant, on aurait pu donner les Roués . Mais, n’en parlons plus, il faut se soumettre à sa destinée.

Il y a du malheur cette année sur les tragédies, et vous m’en avez envoyé une preuve.

Voulez-vous bien permettre que je vous adresse ma réponse à M. Saurin 6. Vous avez dû recevoir force rogatons . J’y joins une lettre 7 ostensible que je vous écris pour être montrée à M. le duc de Duras ; je crois que cela vaut mieux que de lui écrire en droiture.

Respect et tendresse à mes anges. »

1 L'édition de Kehl imprime le second paragraphe biffé sur la copie Beaumarchais, mais omet, ainsi que les éditions suivantes, la phrase sur la réponse à Saurin au début de l'avant-dernier paragraphe .

3 Bonne nuit .

4 Termes des jeux de carte, en particulier le piquet ; voir lettre du 1er décembre 1752 à Ximenès : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1752/Lettre_2475

5 Le Triumvirat .

7 Lettre inconnue .

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20/03/2019 | Lien permanent

Tout ce que je vois jette les semences d’une révolution qui arrivera immanquablement, et dont je n’aurai pas le plaisir

... Je ne connais pas de Voltaire de nos jours, et qui plus est, ait la clairvoyance de l'original .

 

 

« A Bernard-Louis Chauvelin

2è avril 1764

Votre Excellence est assez bonne pour avoir des griefs contre moi. J’en ai moi-même un bien fort : c’est que je n’en peux plus, c’est que j’ai absolument perdu la santé, et qu’étant menacé de perdre la vue, tout ce que je peux faire, c’est de dicter une malheureuse lettre. Je suis tombé tout d’un coup, mais ce n’est pas de bien haut. Je ne savais pas que madame l’ambassadrice eût été malade ; je vous assure que je m’y serais plus intéressé qu’à ma propre misère, par la raison que j’aime beaucoup mieux les pièces de Racine que celles de Pradon, et que les beaux ouvrages de la nature inspirent plus d’intérêt que les autres.

J’avoue que j’ai eu grand tort de ne vous pas envoyer les Trois Manières ; mais puisque vous les avez, je ne peux réparer mon tort . Tout ce que je peux faire, c’est de vous donner madame Gertrude 1, si vous ne l’avez pas.

A l’égard de ce qui devait vous revenir vers le mois d’avril, ne prenez pas cela pour un poisson d’avril, s’il vous plaît . Je tiendrai ma parole tôt ou tard ; mais donnez un peu de temps à un pauvre malade. J’ai été accablé de fardeaux que mes forces ne pouvaient porter ; et, dans l’état où je suis réduit, il m’est impossible de m’appliquer. J’ai consumé la petite bougie que la nature m’avait donnée ; il ne reste plus qu’un faible lumignon que le moindre effort éteindrait absolument.

Oserais-je demander à Votre Excellence si elle est contente de la Gazette littéraire ? Il me semble que cette entreprise est en bonnes mains, et que, de tous les journaux, c’est celui qui met le plus au fait des sciences de l’Europe . C’est dommage qu’il ne parle point de mandements d’évêques, qu’on brûle tous les jours. Tout ce que je vois jette les semences d’une révolution qui arrivera immanquablement, et dont je n’aurai pas le plaisir d’être témoin. Les Français arrivent tard à tout, mais enfin ils arrivent. La lumière s’est tellement répandue de proche en proche, qu’on éclatera à la première occasion ; et alors ce sera un beau tapage. Les jeunes gens sont bien heureux ; ils verront de belles choses .2

A propos, je n’ose vous envoyer un conte à dormir debout 3, qui est très indigne d’un grave ambassadeur ; mais pour peu que madame l’ambassadrice se plaise aux Mille et une Nuits, je l’enverrai par la première poste ; en attendant, voici un petit avis d’un nommé Vadé à mes chers compatriotes 4. Ce Vadé-là était un homme bien difficile à vivre. Mille sincères et tendres respects.

V. »

1 L’Éducation d'une Fille.

2 Prédiction révolutionnaire célèbre (Georges Avenel).

3 Ce qui plaît aux dames .

4 Copie manuscrite du Discours aux Welches, par Antoine Vadé . On ne connait pas d'édition séparée du Discours aux Welches, inséré dans les Contes de Guillaume Vadé, mais V* en avait probablement un certain nombre de tirages à part .

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06/05/2019 | Lien permanent

Ce roi de Maroc est un terrible homme ; il demande environ huit cent mille francs pour deux cents esclaves : cela est ch

... Mohammed VI, successeur de Mohammed ben Abdallah (contemporain de Voltaire ) est tout à fait digne de son ancêtre rançonneur . Tel père, tel fils, ce ne sont pas les Marocains qui fuient leur pays qui me contrediront . Voltaire parle d'esclaves , il en dirait autant aujourd'hui, tant l'exploitation du peuple est sinistre . Lui qui a lutté pour abolir le servage des serfs de Chézery aurait matière à dénoncer ce régime alaouite corrompu .

Au pays du backchich, les nantis sont rois .

Bado, le blog: Le dessinateur Khalid Gueddar arrêté au Maroc

http://badoleblog.blogspot.com/2012/05/le-dessinateur-khalid-gueddar-aurait.html

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

10è février 1766

J’ai reçu hier, de la main d’un de mes anges, une lettre qui commençait par Monsieur mon cher cousin. Comme à moi tant d’honneur n’appartient, je regardai au bas, et je vis qu’elle était adressée à M. le président de Barral 1, à qui je l’envoie.

J’ai soupçonné que, par la même méprise, il aura reçu pour moi une lettre à laquelle il n’aura rien compris, et j’espère qu’il me la renverra.

Je m’imagine que mes anges verront bientôt le mémoire d’Élie pour les Sirven, et qu’ils le protégeront de toute leur puissance. Cette affaire agite toute mon âme ; les tragédies, les comédies, le tripot, ne me sont plus de rien ; j’oublie qu’il y a des tracasseries à Genève ; le temps va trop lentement ; je voudrais que le mémoire d’Élie fût déjà débité, et que toute l’Europe en retentît. Je l’enverrais au mufti et au Grand Turc, s’ils savaient le français. Les coups que l’on porte au fanatisme devraient pénétrer d’un bout du monde à l’autre.

Il faut pourtant que je m’apaise un peu, et que je revienne au mémoire de M. de La Voute, en faveur du tripot 2. Je crois qu’il réussira ; mais voudra-t-il bien faire usage de mes remarques ? Je les croirai bien fondées, jusqu’à ce que vous m’ayez fait apercevoir du contraire. Il me paraît bien peu convenable que le roi dise, dans une déclaration : Voulons et nous plaît que tout gentilhomme puisse être comédien. Je tiens qu’il faut faire parler le roi plus décemment.

J’ai été bien ébaubi quand j’ai reçu une lettre pastorale du révérendissime et illustrissime évêque et prince de Genève, munie d’une lettre de M. de Saint-Florentin, qui demande une collecte pour nos soldats qui sont à Maroc ; j’aurais souhaité une autre tournure ; mais la chose est faite. On trouvera peu d’argent dans notre petite province. Ce roi de Maroc est un terrible homme ; il demande environ huit cent mille francs pour deux cents esclaves : cela est cher 3.

Nous sommes toujours en Sibérie . Cela n’accommode pas les gens de mon âge. Je crois que je serais fort aise d’être à Maroc pendant l’hiver. Nous avons toujours ici Pierre Corneille ; mais il ne donnera point de tragédie cette année. Nos montagnes de neige n’ont pas encore permis à M. de Chabanon de venir chercher sa Virginie.

Je me mets au bout des ailes de mes anges.

V. »

1Joseph-marie de Barral, président du parlement de Grenoble . Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Marie_de_Barral

Pour le cousinage, voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Barral

3 Allusion à une expédition malheureuse au Maroc : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardement_de_Larache_(1765)

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Je ne peux plus souffrir le boursoufflé et une autre grandeur hors de nature

... Le premier étant Kim Jung Un, l'autre Donald Trump, leurs positions étant parfaitement interchangeables , ces  personnages sont des dangers publics dont on se serait volontiers passé .

 

 

« A Claude-Henri de Fusée de Voisenon

Ferney 23 février 1763 1

Mon très cher et très aimable confrère en même temps que c'est à ce que vous avez déjà fait connaître de vos talents que 2 etc . Voilà une belle phrase ! Il me paraît que mon cher évêque a un tout autre style . Je ne sais pas si votre teint était jaune ce jour-là, mais le coloris de votre discours était fort brillant.

En vous remerciant de la félicité et de la fleurette dont vous m'honorez 3, voulez-vous que je vous parle net 4? Ni Crébillon , ni moi ne méritons tant de bontés . Entre nous, je ne connais point une bonne pièce depuis Racine et aucune avant lui , où il n'y ait d'horribles défauts . Si vous avez jamais pu vous résoudre à lire tout Corneille, ce qui est une très rude pénitence, vous verriez que c'est lui qui a toujours cherché à être tendre ; il n'y a pas une de ses pièces, j'en excepte Chimène et Pauline où il n'y a ni ait un amour postiche et ridicule, très ridiculement exprimé .

C'est Racine qui est véritablement grand, et d'autant plus grand qu'il ne paraît jamais chercher à l'être . C'est l'auteur d'Athalie qui est l'homme parfait . Je vous confie qu'en commentant Corneille, je deviens idolâtre de Racine . Je ne peux plus souffrir le boursoufflé et une autre grandeur hors de nature .

Vous savez bien, fripon que vous êtes, que les tragédies de Crébillon ne valent rien et je vous avoue en conscience que les miennes ne valent pas mieux 5. Je les brûlerais toutes si je pouvais, et cependant j'ai encore la sottise d'en faire comme le président Lubert jouait du violon à 70 ans quoiqu'il ne jouât fort mal et qu'il fût cependant le meilleur violon du parlement 6.

Savez-vous la musique ? Tenez, voilà ce qu'on m'envoie 7, je vous le confie, mais ne me trahissez pas .

Vous embrassez Mme Denis . Eh bien elle vous embrasse aussi, mais elle est bien malade . Je lui lirai votre discours dès qu'elle se portera mieux . J'ai envie de vous faire une niche, de copier tout ce que vous me dites de la duchesse de Gramont et de lui envoyer ; je n’ai l'honneur de la connaître que par ses lettres où il n'y a jamais rien de trop, ni de trop peu et dont chaque mot marque une âme noble et bienfaisante . Je lui ai beaucoup d'obligation, elle a été la première et la plus généreuse protectrice de Mlle Corneille . Il s'est trouvé heureusement que Mlle Corneille en était digne . C'est la naïveté, l'enfance, la vérité, la vertu même . Je rends grâce à Fontenelle de n'avoir pas voulu connaître cette enfant là .

Mon cher confrère, je ne souhaite plus qu'une chose, c'est que vous soyez bien malade, que vous ayez besoin de Tronchin, et que vous veniez nous voir . Je vous embrasse de tout mon cœur et en vérité je vous aime de même . Je vise à être un peu aveugle . Dieu me punit d'avoir été quelquefois malin, mais vous me donnerez l’absolution. »

1 Une copie contemporaine donne Diderot comme destinataire . Les éditions manifestent un flottement sur la date : janvier corrigé en février sur la copie Beaumarchais, et 28 puis 25 et enfin 23 pour quantième . La lettre de Voisenon n'est pas connue .

2 Allusion à la réception de Voisenon à l'Académie le 22 janvier 1763 (voir lettre du 9 janvier 1763 à Cideville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2017/11/22/vous-etes-a-paris-a-la-source-de-tout-et-nous-ne-sommes-dans-6001833.html ) . les mots en italique figurent vers le début du discours de Saint-Aignan . L' « évêque » de Montrouge est Voisenon .

3 L’hommage rendu à V* dans son discours de réception : http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-labbe-voisenon

4 Réminiscence du Misanthrope , II, 1 .

5 Les jugements critiques de V* peuvent lui faire plus d'honneur que ses tragédies .

6 Voir Desnoireterres : La Comédie satirique au XVIIIè siècle, 1885 , p. 27-28 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4114432/f30.image

7 L’Hymne chanté au village de Pompignan .

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28/01/2018 | Lien permanent

Si j'osais, j'irais jusqu'à vous prier de mettre un a à tous les imparfaits, mais je ne suis pas encore assez sûr de vot

... Il semblerait bien que ce soit ce même type de projet qui courre dans les divers partis, construits de bric et de broc, pour de basses réalités financières plus que pour des progrès réels dans la vie de leurs concitoyens .

 

 

« A Jacques Lacombe, Libraire

Quai de Conti

à Paris 1

Si vous avez bien voulu faire, monsieur, ce que vous m'avez promis, si vous avez conservé les planches de cette pauvre tragédie des Scythes, je vous prie de corriger les endroits indiqués dans le petit papier ci-joint .

Il sera fort difficile que je reçoive votre ballot ; rien ne passe de Lyon dans nos déserts de Scythie . L'Histoire du cabinet du roi de M. de Buffon 2 est encore à la douane depuis un mois sans pouvoir me parvenir . Mon âme et mon corps manquent depuis trois mois des choses les plus nécessaires et c'est moi qui souffre le plus sans contredit de la guerre de Genève . Ce n'est pas sans raison que je me suis amusé à faire la tragédie des Scythes ; mais elle n'était faite que pour être jouée sur mon théâtre et non pas sur celui de Paris .

Je compte toujours sur votre amitié, et je vous réitère mes prières de donner un petit honoraire de vingt-cinq louis d'or à M. Lekain pour toutes les peines qu'il a bien voulu prendre , car quoique cette pièce ne fût point faite du tout pour Paris, il faut pourtant témoigner sa reconnaissance à celui qui s'est donné tant de peine pour si peu de chose .

N. B. – Si vous ne pouvez faire corriger les sottises marquées dans le papier ci-joint, je vous prie de faire un errata .

N. B. – Je suis bien fâché contre vous, de ce que, dans votre Avant-coureur, vous imprimez toujours françois par un o . Je vous demande en grâce de distinguer mon bon patron saint François d'Assise de mes chers compatriotes . Imprimez, je vous prie, anglais et français . Si j'osais, j'irais jusqu'à vous prier de mettre un a à tous les imparfaits, mais je ne suis pas encore assez sûr de votre amitié pour vous proposer une si grande conspiration .

Corrections à faire sur l'imprimé de la tragédie des Scythes .

V.

16è mars 1767.

 

Page 14, ôtez ces deux vers 3 :

Allons chez Obéide, et que cette journée

Soit pour le peuple scythe à jamais fortunée .

et mettez à la place ces deux-ci :

Cher ami, ce grand jour renouvelle ma vie,

Il me fait citoyen de ta noble patrie .

Page 19, ôtez ce vers :

C'est dans ses derniers ans un appui qu'il faut prendre ,

et mettez :

Il ne l’ordonne point, mais je sais trop l'entendre .

à la fin de la pièce, au lieu des deux derniers vers :

Déplorez avec moi ce fatal sacrifice

Et sans être inhumains cultivons la justice .

mettez ces deux-ci :

Nous sommes trop vengés par un tel sacrifice,

Scythes, que la pitié succède à la justice .

Page 8 :

Mais je n'userai point de la loi paternelle,

corrigez :

Je ne la gêne point sous la loi paternelle .

N. B. – Les deux vieillards se lèvent ( page 12) à ce vers :

Ce souvenir honteux soulève encore mon cœur .

Page 19, ôtez :

Chaque mot qu’il m’a dit a glacé mon courage.

Sozame

Je conçois ta terreur et mon cœur la partage

et mettez à la place :

Où suis-je ? Qu'a-t-il dit?Où me vois-je réduite ?

Sozame

Dans quel abîme affreux , hélas ! T'ai-je conduite ! »

 

1L'édition de Kehl, suivant la copie Beaumarchais, amalgame cette lettre et celle d'avril 1767, en faisant une « lettre »datée de façon vague, d'avril .

3 On trouve ces variantes dans le lettre du 14 mars à Linguet : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/08/25/m-6397882.html

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29/08/2022 | Lien permanent

Venez me fermer la paupière ; Qu’au murmure de vos baisers, Tout doucement mon âme soit éteinte. Finir ainsi dans les

... Salut à toi Jean-Luc Godard qui a choisi le jour de ta mort . Heureux es-tu d'avoir vécu dans un pays où ce choix est légal, misère sur nous qui dépendons de moult commissions, et d'un président de la république, trouillards à ce sujet . Le droit à l'IVG , droit logiquement accordé depuis bien des années,  que n'est-il suivi du droit au suicide assisté quand notre survie  devient intenable . Serait-ce donc un luxe que seuls quelques nantis pourraient s'offrir à l'étranger ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aide_au_suicide

Euthanasie, suicide assisté, sédation profonde : quelles sont les  réglementations ailleurs en Europe ?

Si !

 

 

« A Nicolas-Claude Thieriot

1er Avril 1767 1

M. le marquis de Maugiron 2 vient de mourir. Voici les vers qu’il a faits une heure avant sa mort :

Tout meurt, je m’en aperçois bien.

Tronchin, tant fêté dans le monde

Ne saurait prolonger mes jours d’une seconde,

Ni Daumat 3 en retrancher rien.

Voici donc mon heure dernière :

Venez, bergères et bergers,

Venez me fermer la paupière ;

Qu’au murmure de vos baisers,

Tout doucement mon âme soit éteinte.

Finir ainsi dans les bras de l’amour,

C’est du trépas ne point sentir l’atteinte,

C’est s’endormir sur la fin d’un beau jour.

Vous remarquerez qu’il logeait chez l’évêque de Valence, son parent 4. Tout le clergé s’empressait à lui venir donner son passeport avec la plus grande cérémonie. Pendant qu’on faisait les préparatifs, il se tourna vers son médecin, et lui dit : « Je vais bien les attraper ; ils croient me tenir, et je m’en vais ». Il était mort en effet quand ils arrivèrent avec leur goupillon. Vous pourrez, mon ancien ami, régaler de cette anecdote certain génie 5 à qui vous écrivez quelquefois des nouvelles. Cela sera d’autant mieux placé, qu’il serait homme en pareil cas à imiter M. de Maugiron, et même à faire de meilleurs vers que lui.

Vous avez dû voir la lettre de M. de Mauduit sur Bélisaire 6 ; cela peut encore amuser un philosophe.

Continuez à vivre de régime, afin de vivre longtemps. On me parle dans plusieurs lettres de M. l’évêque de Saint-Brieuc 7 et de son aventure, qu’on me dit fort plaisante. On suppose que je sais cette aventure, et je ne sais rien du tout . Je suis bien aise d’ailleurs qu’un évêque amuse le monde, cela vaut mieux que de l’excommunier.

Ah ! on vient de me conter l’aventure. Voilà une maîtresse femme. Vale 

V.»

1 Original avec date et mention  « M. Thieriot » en tête, et dernier alinéa autographes . L'édition Pièces inédites date à tort la lettre de 1766 .

2 Louis-François, marquis de Maugiron est mort à Valence le 15 mars 1767 ; sa veuve Marie-Françoise de sassenage se remarie le 15 août 1768 .Voir : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=marie+francoise&n=de+sassenage

et : https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=timoleon+guy+francois&n=de+maugiron

3 Médecin à Valence . On a en note sur le manuscrit : « Daumat était son médecin. ».

4 Alexandre Milon .

5 Le roi de Prusse.

6 Ou plutôt Maudit, pseudonyme employé par V* pour parler de l'Anecdote sur Bélisaire. Voir lettre du 21 mars 1767 à d'Argence : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/09/05/beaucoup-d-autres-considerations-me-persuadent-qu-il-faut-at-6399594.html

7 L’évêque avait voulu violer une dame qui lui donna un coup d’épée dans la cuisse. (Georges Avenel.)

L'évêque de Saint-Brieuc était François Bareau de Girac . Selon Beuchot il aurait été « surpris en falagrant délit avec une dame qui, feigant d'être violée, sauta sur l'épée de son mari, et la plongea dans la cuisse du prélat . On parla beaucoup de ce coup d'épée qui avait traversé la cuisse sans endommager la culotte. »

Voir : https://data.bnf.fr/fr/12562016/francois_bareau_de_girac/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Bareau_de_Girac

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16/09/2022 | Lien permanent

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