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Rechercher : Tâchez de vous procurer cet écrit; il n'est pas orthodoxe, mais il est très bien raisonné

Il est bien cruel que nous ne nous soyons pas entendus

... Dira Fanfoué, au soir de son éviction (prévisible) des primaires, à Emmanuel Macron . Bon , il faut que j'arrête mon délire avant eux, ne serait-ce que pour leur donner le bon exemple (NDLR : bel exemple de modestie blogger  James ! ) .

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« A Gabriel Cramer

[septembre-octobre 1761]

Le public se soucie bien de l'enlèvement de Clarice 1! On veut Le Cid, les Horaces, Cinna, Pompée, Rodogune .

J'ai toujours dit et toujours écrit que je commencerais par ces pièces . J'ai travaillé en conséquence . Il est bien cruel que nous ne nous soyons pas entendus avec M. Gravelot pour qui j'ai une estime singulière . Je ne peux prendre à présent . »

 

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15/09/2016 | Lien permanent

Faisons le plus de bien que nous pourrons ; Dieu nous en saura gré

... Avec ou sans l'approbation du grand barbu - ou la grande mamelue (qui sait?)-, faisons le bien !

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

29è avril 1765 1

Mon cher frère, j'ai envoyé à votre protégé Grasset la lettre dont vous l'avez honoré . Je doute fort que la voie de ce M. Cataud 2 soit commode et sûre, et j'ai grande impatience de savoir si celle de Lyon et de M. Gaudet aura réussi . L’idée de l’estampe 3 des Calas est merveilleuse. Je vous prie, mon cher frère, de me mettre au nombre des souscripteurs pour douze estampes. Il faut réussir à l’affaire des Sirven comme à celle des Calas ; ce serait un crime de perdre l’occasion de rendre le fanatisme exécrable. Je crois que le généreux Élie peut toujours faire son mémoire. La confirmation de l’arrêt de Toulouse est assez constatée par le procès-verbal d’exécution. Le mémoire de Sirven est de la plus grande fidélité ; il a répondu avec exactitude à toutes les interrogations de son patron Élie ; ainsi nous espérons dans peu voir la seconde Philippique.

L’aventure de mademoiselle Clairon est furieusement welche. Si j’avais un conseil à donner aux gens tenant la Comédie, ce serait de ne jamais remonter sur le théâtre qu’on ne leur eût rendu les droits de citoyens. La contradiction est trop forte d’être mis au cachot si on ne joue pas, et d’être déclaré infâme si on joue. Je crois qu’il faut envoyer une aune de ruban 4 à l’abbé de Voisenon. Vous savez d’ailleurs comment placer ces pompons : on dit qu’ils peuvent guérir les pestiférés. Il faut en envoyer un à M. le comte de La Touraille, gentilhomme de la chambre du prince de Condé . Un à Mme la comtesse de La Marck, rue Saint-Antoine . Faisons le plus de bien que nous pourrons ; Dieu nous en saura gré.

Je compte que Gabriel fera partir le 1er de mai la petite batterie dressée contre l’insolence et l’absurdité théologiques 5. Il nous est arrivé un général autrichien qui est tout a fait attaché à la bonne cause . Nous avons aussi un excellent prosélyte danois ; toute langue et toute chair commence à confesser la vérité. Ô sainte philosophie, que votre règne nous advienne !6 J’embrasse tous les frères dans la communion de l’esprit ; Dieu répand sur eux visiblement ses bénédictions. Je vous aime tous les jours davantage.

Ecr. l’inf…

 

N.B. – Il me vient en idée de faire dessiner aussi le portrait du petit Calas 7, qui est encore à Genève ; il a la physionomie du monde la plus intéressante. On pourrait, pour en faire un beau 8 contraste, le placer à la porte de la prison, sollicitant un conseiller de la Tou[r]nelle. Voyez, mon cher frère, si cette idée vous plaît ; parlez-en à madame Calas.

Mandez-moi, je vous prie, si mademoiselle Clairon est encore au Fort-l’Evêque, et si elle persiste dans la résolution de renoncer au théâtre. »

1 L'édition de Kehl suivant la copie Beaumarchais et suivie des autres éditions omet les deux premières phrases .

2 Il faut lire Catand ; Damilaville a en effet écrit à V* le 18 avril 1765 à propos de la Destruction des jésuites : « Il faut […] qu' […] il m'en fasse parvenir quelques exemplaires par la voie de M . Catand : afin que je voie avec Marin s'il y aura moyen d'en débiter [...] »

4 Un Catéchisme de l'honnête homme .

5 Les Observations […], de Morellet .

6 Évangile selon Matthieu, VI, 10 :https://saintebible.com/matthew/6-10.htm

 ; et selon Luc XI, 2 : https://saintebible.com/luke/11-2.htm

7 Ce projet eut certainement une suite (voir lettre du 20 mai 1765 et 22 mai 1765 à Damilaville) , mais ledit portrait n'est pas connu .Voir : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1765/Lettre_6023

et https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1765/Lettre_6025

8 V* a ajouté un beau au-dessus de la ligne ; l'édition de Kehl omet ces deux mots .

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16/08/2020 | Lien permanent

J'augure bien de nos affaires entre les mains d'un homme qui pense si noblement, qui fait du bien à ses amis

... Reste à trouver cette perle rare parmi ceux qui sont "aux affaires" ou cette aiguille dans une botte de foin  A ce propos j'ai ma solution pour résoudre au plus vite ce dernier problème : mettre le feu au foin (du parti) et tamiser les cendres, même  Flanby flambée l'aiguille  garde son piquant, reste à la décrasser .

 aiguille-dans-une-botte-de-foin.jpg

 

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

Délices 15 juin [1759]

Mon divin ange parmesan, je reçois enfin un mot de votre écriture céleste, et un volume de critiques de Scaliger de la main de madame l'envoyée de Parme . Sa négociation ne sera pas difficile . Vous ne songez pas qu'il s'est passé trois semaines entre l'envoi de la chevalerie et votre réponse , et que pendant trois semaines il faut bien qu'une tragédie ait le temps de changer de visage . Aussi en a-t-elle changé tous les jours . Je viens d'entrevoir quelques critiques auxquelles j'ai répondu il y a plus de quinze jours par des vers bons ou mauvais .

Quelque respect que j'aie pour ce barbare de grand homme Pierre Ier , je l'abandonne à tout moment pour les chevaliers . Les terres me désolent , M. d'Espagnac 1 m'opprime, les fermiers généraux me tourmentent . J'ai peu de foin, et cependant il faut faire des tragédies et des histoires avec une santé déplorable . Mlle Fel a beau adoucir mes maux par son joli gosier 2 la tête va me tourner .

Mon cher ange, quelle différence de M. le duc de Choiseul à monsieur l'abbé 3! Cependant vous n'aviez point hébergé, alimenté, rasé, désaltéré, porté 4 M. le duc de Choiseul . J'augure bien de nos affaires entre les mains d'un homme qui pense si noblement, qui fait du bien à ses amis . C'est une belle âme . Dîtes-moi donc un peu, n'est-il pas très bien avec la personne 5 envers qui on prétend que Babet fut ingrate ?

Ah ça combien de fromages de Parmesan vous donne-t-on par année ? N'est-ce pas douze mille ?

Je veux que mon ange soit à son aise . Vraiment M. le duc de Choiseul a eu très grande raison de créer ce poste . Le beau-père Stanislas a un ministre et le gendre n'en aurait pas 6!

La poste part, je n'ai pas eu le temps de lire le volume de Mme d'Argental 7 . Je vais le dévorer . Je baise le bout de vos ailes à tous tant que vous êtes .

Le Suisse V. »

1 De Sahuguet d'Espagnac, conseiller de grand'chambre depuis janvier 1737, et chef du conseil du comte de La Marche. Voir lettre du 18 avril 1759 à de Bussy : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2014/06/11/vous-avez-toujours-aime-les-femmes-comme-disait-le-cardinal.html

4 Le denier mot est ajouté au dessus de la ligne . Voir Regnard, Le Joueur, acte III, scène iv ,vers 884-885 : http://www.theatre-classique.fr/pages/programmes/edition.php?t=../documents/REGNARD_JOUEUR.xml#A3

5 Mme de Pompadour, qui à cette époque écrit à V* : « Quand je mes suis déterminée à obliger la marmotte du mont Jura, je n'ai pensé qu'à Voltaire françois, et j'ai oublié qu'il avait été prussien, je l'oublie encore dans ce moment où je consens qu'il m'envoie le manuscrit de sa tragédie, je ne tarderai pas à lui en dire mon avis, il est vraisemblable qu'elle aura le sort de (presque) tout ses ouvrages, c'est de me plaire . /La marquise de Pompadour / 14 juin 1759 . » On note le jeu de mot François/ français .

6 Le gendre de Louis XV, le duc de Parme .

 

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01/08/2014 | Lien permanent

Je n'ai point songé dans cet ouvrage à avoir de l'esprit, mais à donner à ceux qui en ont de fréquentes occasions de réf

 

 

… «  Je n'ai pas songé dans ce tweet à semer la zizanie au sein du PS et des législatives, mais donner mon avis qui vaut bien celui des pontes du parti . »

Persiste et signe (selon James, et ceux qui gardent leur sang froid ) : Valérie Trierweiler

Dernière minute, voir : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Tweet.-Recadree-par-Hollande-et-Ayrault-Valerie-Trierweiler-assume_39382-2086669_actu.Htm

Madame, je vous salue .


J'ajouterai que sont autrement détestables, -bien que non étonnants au sein de l'UMP en dérive, - les propos d'une lâcheté remarquable de la Nadine Morano qui lèche le cul bleu de Marine , de même que quelques uns qui sentent venir la perte d'un pactole électoral . Beau panier de crabes , mais attention, toxiques .


Prenons un peu de hauteur !

Feu vert pour la gauche

Feu rouge pour la droite

Feu rouge pour l'ex majorité qui va droit dans le mur

 

feu vert a gauche oui .JPG


 

 

« A M. BERTRAND

Aux Délices, 18 mars 1756.

Mon cher philosophe, on est quelquefois bien honteux de remplir ses devoirs. J'ai cru en remplir un en vous envoyant ce gros recueil, mais soyez bien sûr que je sens combien un tel hommage est à plusieurs égards indigne d'un homme qui pense si bien. A force d'avoir écrit on finit par souhaiter de n'avoir jamais écrit, on sent la vanité et le néant de tous ces amusements de l'oisiveté. S'il y a dans ce ramas informe quelque chose qui demande grâce pour le reste, et qui puisse vous faire passer un demi-quart d'heure sans ennui, je serais presque consolé d'avoir perdu tant de temps dans ces pénibles et frivoles occupations. Peut-être l'Histoire générale qu'on imprime méritera-t-elle un peu plus vos regards, parce que j'ai choisi des matières plus intéressantes. Je n'ai point songé dans cet ouvrage à avoir de l'esprit, mais à donner à ceux qui en ont de fréquentes occasions de réfléchir. Ce seront les lecteurs sages qui feront mon livre, et il sera meilleur entre vos mains que dans d'autres,
J'étais las des historiens qui m'apprenaient que Volfang épousa Éléonore et que Jean succéda à Pierre. J'ai voulu voir quid turpe, quid utile, quid non 1. Et vous le verrez bien mieux que moi.
Mme de Freudenreich est-elle à Berne? Voulez-vous bien lui présenter mes respects et ceux de toute ma famille, que j'ai rassemblée au bord du lac? Ne m'oubliez pas, je vous en supplie, auprès de monsieur le banneret si vous lui écrivez.
Je crois que le siège du port Mahon tire à sa fin, et qu'avant le mois d'août les habitants des Iles Cassérides 2 n'auront plus d'ile dans la Méditerranée. Il est bon que chacun reste chez soi.
Je vous embrasse tendrement, mon cher ami.

V. »


1 Horace : Qui quid sit pulchrum , quid turpe, quid utile, quid non,
Plenius ac melius Chrysippo ac Crantore dicit

= Sur le beau, le honteux, l'utile et leurs contraires,

Il en dit plus et mieux que Chrysippe et Crantor .

2 V* évoque ici une des options de ces iles légendaires qui auraient pu être les Iles Britanniques .Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Eles_Cassit%C3%A9rides

 

 

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13/06/2012 | Lien permanent

Vous sentez bien qu’il faudrait payer ce savant, car il serait suisse

Dur, dur , ce matin !

Lever à quatre heures, ce qui n'est pas un exploit ni un motif de plainte ...

4h 50, un animal que je n'ai pas le temps de voir se jette sous mes roues . Choc qui me fait mal au coeur : renard? chat ? petit chien ? ou autre animal sauvage ? Je ne peux m'arrêter sur le champ, je dois amener mon ex-epouse à son travail. Je la dépose, je refais le chemin inverse, peut-être cette bestiole n'a-telle pas été tuée, simplement bousculée (je roulais à 50km/h)? Malheur, dans la lueur des phares je vois au milieu de la route un corps gris . Je m'arrête et à mon grand désespoir je trouve un magnifique et gros chat gris qui curieusement a une ficelle autour du ventre . Je le mets sur le bas coté, je ne veux pas que quiconque l'écrase encore... Bad trip pour ce pauvre minet. Une pensée pour Eilise qui est une fan des chats ... C'est le premier chat que je tue en quarante ans de conduite. Jusqu'à présent j'avais toujours eu la chance de les voir débouler et les éviter . Trop bête ce truc .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 « A César-Gabriel de Choiseul, duc de Praslin

 

 

                            Monseigneur,

 

                   Mes anges m’ayant envoyé de votre part la copie de votre lettre circulaire, et m’ayant appris que vous protégez la Gazette littéraire [La Gazette littéraire de l’Europe, avec l’abbé François Arnaud et Suard], que même vous ne seriez pas fâché que je fournisse quelques matériaux à cet ouvrage, j’ai senti sur le champ mon zèle se ranimer plus que mes forces. J’ai broché un petit essai sur les productions qui  sont parvenues à ma connaissance ce mois-ci. Je l’ai envoyé à M. de Montpéroux [résident de France à Genève], à qui j’ai voulu laisser une occasion de vous servir, loin de la lui disputer . Je connais trop l’envie qu’il a de vous plaire pour vouloir être dans cette occasion autre chose que son secrétaire.

 

                   Je me trouve heureusement plus à portée que personne de contribuer à l’ouvrage que vous favorisez, et qui peut être très utile. J’ai des correspondances en Italie, en Angleterre, en Allemagne et ne Hollande. Si vous l’ordonnez, je ferai venir les livres nouveaux imprimés dans tous ces pays, je vous en enverrai des extraits très fidèles, que vous ferez rectifier à Paris, et auxquels les auteurs que vous employez à Paris donneront le tour et le ton convenables.

 

                   Si ma santé ne me permet pas d’examiner tous les livres, et de dicter tous les extraits, vous pourriez me permettre d’associer à cet ouvrage quelque savant laborieux [le 6 juin , le pasteur Bertrand sera contacté pour l’aider, ou au moins se charger de la correspondance avec la Hollande, l’Allemagne et l’Italie] dont je reverrais la besogne. Vous sentez bien qu’il faudrait payer ce savant, car il serait suisse.

 

                   J’ajoute encore qu’il faudrait, pour être servi promptement, et pour que  l’ouvrage ne fût point interrompu, faire venir les livres par la poste ; en ce cas, je crois qu’on pourrait écrire de votre part aux directeurs des postes de Strasbourg, de Lyon et de Genève, qui me feraient tenir les paquets . En un mot, je suis à vos ordres. Je serai enchanté d’employer les derniers jours de ma vie un peu languissante à vous prouver mon tendre attachement et mon respect.

 

                            Voltaire

                            21 mai 1763. »

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21/05/2009 | Lien permanent

le dénoûment est fondé sur l’amour de la justice et du bien public

... Ah ! rions un peu! ce serait trop beau ; pour le moment on joue furieusement à "je te tiens , tu me tiens par la barbichette" et "ôtes-toi de là que je m'y mette" .

Alors rendez-vous en terre inconnue au soir du 7 juillet 2024 .

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

5 décembre 1768

Le petit possédé demande bien pardon à son ange de le fatiguer continuellement des détails de son obsession. Voici un petit chiffon qui contient les changements demandés, ou du moins ceux qu’on a pu faire. Mais, quelque adoucissement qu’on puisse mettre au portrait des prêtres d’Apamée, le fond restera toujours le même, et c’est ce fond qui est à craindre. J’interpelle ici mes deux anges, et je m’en rapporte à leur conscience. N’est-il pas vrai que le nom du diable qui a fait cet ouvrage leur a fait peur ? n’est-il pas vrai que ce nom fatal a fait la même impression sur le philosophe Marin ? N’ont-ils pas jugé de la pièce par l’auteur, sans même s’en apercevoir ? Ce sont là les tristes effets de la mauvaise réputation ; autrement comment auraient-ils pu soupçonner des païens de Syrie d’avoir la moindre ressemblance avec le clergé de France ? Ce clergé n’a aucun tribunal, ne condamne personne à mort, ne persécute aujourd’hui personne.

Si Les Guèbres pouvaient ressembler à quelque chose, ce ne serait qu’aux premiers chrétiens, poursuivis par les pontifes païens pour n’avoir adoré qu’un seul Dieu ; et même on pourrait dire que la pièce de La Touche 1 était originairement une tragédie chrétienne, mais que la crainte de retomber dans le sujet de Polyeucte, et le respect pour notre sainte religion, qui ne doit pas être prodiguée sur le théâtre, engagèrent l’auteur à déguiser le sujet sous d’autres noms.

La pièce même, présentée à la police sous ce point de vue avec un avertissement, serait-elle rejetée sous prétexte qu’il y a des prêtres en France, comme il y en a eu de tout temps dans tous les États du monde ? Il n’y a certainement pas un mot qui puisse désigner nos évêques, nos curés, ou même nos moines. On pourrait, tout au plus, chercher quelque analogie entre les prêtres d’Apamée et ceux de l’Inquisition . Mais l’Inquisition est abhorrée en France, et réprimée en Espagne ; et certainement M. le comte d’Aranda ne demandera pas qu’on supprime cet ouvrage à Paris.

Si on reproche à feu M. Guimon de La Touche d’avoir rendu les prêtres d’Apamée trop odieux, il semble qu’on peut répondre que, s’ils ne l’étaient pas, l’empereur aurait tort de les abolir ; que d’ailleurs la loi contre les Guèbres a été portée, non par les prêtres, mais par l’empereur lui-même ; que tous les personnages ont tort dans la pièce, excepté le vieux jardinier et sa fille ; que l’empereur, en leur pardonnant à tous, fait un grand acte de clémence, et que le dénoûment est fondé sur l’amour de la justice et du bien public.

Si, avec ces raisons, la pièce ne passe point à la police, il faudra s’en consoler, en l’imprimant soit sous le nom de La Touche, soit sous un autre.

J’ai bien de l’inquiétude sur un objet beaucoup plus important, qui est la vie ou la mort de M. le comte de Coigny, que nos malheureuses gazettes étrangères ont tué en Corse. Il était venu coucher quelques jours à Ferney, l’année passée 2 ; il m’avait paru très aimable, fort instruit, et fort au-dessus de son âge ; il passait déjà pour un excellent officier. Je veux encore me flatter que les gazettes ne savent ce qu’elles disent : cela leur arrive fort souvent.

Je ne suis que trop sûr de la mort du chevalier de Béthisy 3, qui était bien attaché à la bonne cause, et que je regrette beaucoup ; mais je veux douter de celle de M. de Coigny.

Donnez-moi donc, pour me consoler, quelques espérances sur un certain duché 4 qui ne vaut pas celui de Milan, mais pour lequel j’ai pris un vif intérêt.

Je persiste plus que jamais dans mon culte de dulie.

V. »

1 C’était sous le nom de Guimond de La Touche que Voltaire avait pensé à donner Les Guèbres : voir la lettre à d'Argental du 18 septembre 1768 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/05/apparemment-qu-on-a-voulu-la-dedommager-un-peu-de-ses-pertes-et-qu-on-a-cru.html

3Les informations de V* sont fausses car Eustache de Béthisy vivra jusqu'en 1823 ; voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Eustache_de_B%C3%A9thisy

4 Castro et Ronciglione, que M. de Voltaire voulait voir réunis au duché de Parme. (Kehl.) — Voir page 204. : https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome27.djvu/212

et lettre du 18 septembre 1768 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2024/04/05/apparemment-qu-on-a-voulu-la-dedommager-un-peu-de-ses-pertes-et-qu-on-a-cru.html

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13/06/2024 | Lien permanent

Je tiens l’histoire de l’homme pendu pour avoir mangé gras très véritable. Cet arrêt d’ailleurs me semble fort juste, c

... Vae victis ! Quand Voltaire  révolté, en colère , lui toujours dire ça ! Il ne supporte pas qu'on subisse l'injustice sans se révolter . A coup sûr, il écouterait Alexeï Navalny (même si cet homme n'est pas totalement blanc-bleu) et lui apporterait son aide . Que la France fasse tout ce qui est nécessaire pour contrer les lettres de cachet du dictateur Poutine, l'usage du knout est encore  d'actualité .

PLANTU Officiel on Twitter: "Manifestations en Russie… "

 

 

 

« A Charles-Frédéric-Gabriel Christin le fils

Avocat

à Saint-Claude

Je vous demande bien pardon, mon cher ami, de répondre si tard à votre lettre. Vous ne doutez pas combien j’ai été sensible à la perte que nous avons fait[e] tous deux du plus digne ami que vous eussiez. Je le regretterai toute ma vie. Vous êtes le seul, dans le pays où vous êtes, qui puissiez me consoler. Je vous plains de vivre avec des personnes si éloignées du caractère de celui dont nous pleurons la mort. Nous désirons infiniment à Ferney de pouvoir arranger les choses de façon que vous vécussiez avec nous. La vie n’est supportable qu’avec d’honnêtes gens dont les sentiments sont conformes aux nôtres. Je me tiendrai très heureux quand vous pourrez laisser des bœufs ruminer avec des bœufs, et venir penser avec vos amis.

Je tiens l’histoire de l’homme pendu 1 pour avoir mangé gras très-véritable. Cet arrêt d’ailleurs me semble fort juste, car les hommes qui se laissent traiter ainsi n’ont que ce qu’ils méritent.

Nous vous faisons tous les plus sincères compliments.

V. 

10è janvier 1766.»

1 Voltaire a souvent parlé du ce gentilhomme franc-comtois, nommé Claude Guillon, qui, en 1629, eut la tête tranchée pour avoir mangé du cheval un vendredi ; voir lettre du 2 décembre 1765 à Christin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/03/31/il-est-si-juste-monsieur-de-pendre-un-homme-pour-avoir-mange-6306815.html

et https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1766/Lettre_6484

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30/04/2021 | Lien permanent

Vous allez être bien étonné : vous allez frémir, mon cher frère, quand vous lirez la relation que je vous envoie

...Le rapport Sauvé , effrayant :

https://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_pedophilie-dans-l-eglise-catholique-en-france-la-perversion-systemique-demontree-dans-le-rapport-sauve?id=10854500

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/VyHSSZ8u0dBezFjgHUV46kQtS0A/600x400/regions/2021/10/05/615c4def5379f_desk-rapport-pretres-pedophiles-00-00-19-18-5478841.jpg

Le poison que distillait l'Eglise du XVIIIè siècle continue de faire des victimes : mensonge , hypocrisie, despotisme .

 

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

Aux eaux de Rolle, en Suisse,

par Genève,14 juillet 1766. 1

Vous allez être bien étonné : vous allez frémir, mon cher frère, quand vous lirez la relation 2 que je vous envoie. Qui croirait que la condamnation de cinq jeunes gens de famille 3 à la plus horrible mort pût être le fruit de l’amour et de la jalousie d’un vieux scélérat d’élu d’Abbeville ? La première idée qui vient est que cet élu est un grand réprouvé ; mais il n’y a pas moyen de rire dans une circonstance si funeste. Ne saviez-vous pas que plusieurs avocats ont donné une consultation 4 qui démontre l’absurdité de cet affreux arrêt ? Ne l’aurai-je point, cette consultation ? On dit que le premier président leur en a voulu faire des reproches, et qu’ils lui ont répondu avec la noblesse et la fermeté dignes de leur profession. C’est une chose abominable que la mort des hommes, et que les plus terribles supplices dépendent de cinq radoteurs qui l’emportent, par la majorité des voix, sur les dix conseillers du parlement les plus éclairés et les plus équitables.

Je suis persuadé que si Sa Majesté eût été informée du fond de l’affaire, elle aurait donné grâce . Elle est juste et bienfaisante ; mais la tête avait tourné aux deux malheureux, et ils se sont perdus eux-mêmes.

Je vous conjure, mon cher frère, d’envoyer à M. de Beaumont copie de la relation, avec le petit billet que je lui écris.

Je vous embrasse avec autant de douleur que de tendresse.

Est-ce qu’on a brûlé les Délits et les Peines ? 

Voici ce qu'on m'écrit sur Jean-Jacques :

« J'ai vu les lettres de M. Hume . Il mande que Rousseau est le scélérat le plus atroce , le plus noir qui ait jamais déshonoré la nature humaine ; qu'on lui avait ben dit qu'il avait tort de se charger de lui, mais qu'il avait cédé aux instances de ses protecteurs ; qu'il avait mis le scorpion dans son sein , et qu'il en avait été piqué ; que le procès avec cet homme affreux allait être imprimé en anglais, qu'il priait qu'on le traduisit en français et qu'on vous en envoyât un exemplaire .» »

1 V* séjourne à Rolle à partir du 13 ou 14 juillet 1766 pour une période de quatre semaines, mais retourne à Ferney à au moins trois reprises .

2 On a toujours crû qu'il s'agit de la relation de la mort du chevalier de La Barre dont la première édition semble bien être du 15 juillet 1766 . Mais cette relation contient de nombreux détails que V* ne semble pas avoir pu connaître si vite . L'allusion doit donc être à une prétendue lettre d'Abbeville datée du 7 juillet, qui est en fait, de touté évidence, de V* lui-même . En voici le texte :

« Abbeville 7 juillet 1766 . / […] Un habitant d’Abbeville, lieutenant de l’Élection, riche , avare, et nommé Belleval, vivait avec la plus grande intimité avec l'abbesse de Vignancourt, fille de M. de Brou,lorsque deux jeunes gentilshommes, parent de l'abbesse, dénués de fortune et assez mal élevés, arrivèrent à Abbeville . L’abbesse les reçut chez elle, les logea dans l’intérieur du couvent, plaça peu de temps après l'aîné des deux frères dans les mousquetaires et trouvant sans doute le lus jeune préférable à monsieur l'élu, elle congédia celui-ci . Dès lors le chevalier de La Barre , toujours logé chez sa cousine , toujours mangeant avec elle, fit la connaissance avec la jeunesse de la ville, l'introduisit chez l'abbesse ; on y soupait, on y passait une partie de la nuit .

«  Le sieur de Belleval , jaloux et chassé, résolut de se venger ; il savait que le chevalier de La Barre avait commis de grandes indécences quatre mois auparavant avec quelques jeunes gens de son âge mal élevés . L'un d'eux même avait donné en passant un coup de baguette sur un poteau auquel était attaché un crucifix de bois, et quoique le coup n'eût été donné que par-derrière et sur le simple poteau, la baguette en tournant avait frappé malheureusement le crucifix . Il sut que ces jeunes gens avaient chanté des chansons impies qui avaient scandalisé quelques bourgeois . On reprochait surtout au chevalier de La Barre d'avoir passé à trente pas d'une procession qui portait le Saint-Sacrement, e de n’avoir pas ôté son chapeau .

«  Belleval courut de maison en maison exagérer l'indécence très répréhensible du chevalier et de ses amis . Il écrivit aux villes voisines, le bruit fut si grand que l'évêque d'Amiens se crut obligé de se transporter à Abbeville pour réparer le scandale par sa piété .

«  Alors on fit des informations, on jeta des monitoires, on assigna des témoins, mais personne ne voulait accuser juridiquement de jeunes indiscrets dont on avait pitié . On voulait cacher leurs fautes qu'on imputait à l'ivresse et à la folie de leur âge .

«  Belleval alla chez tous les témoins, il les menaça, il les fit trembler, il se servit de toutes les armes de la religion ; enfin il força le juge d'Abbeville à le faire assigner lui-même en témoignage . Il ne se contenta pas de grossir les objets dans son interrogatoire, il indiqua les noms de tous ceux qui pouvaient témoigner ; il requit même le juge de les entendre . Mais cet indigne délateur fut bien surpris lorsque le juge ayant été forcé d'agir et de rechercher les imprudents complices du chevalier de La Barre, il trouva le fils du délateur Belleval à la tête .

«  Belleval désespéré fit évader son fils avec le sieur de Talonde, fils du président de Bancour, et le jeune d'Ouville, fils du maire de la ville . Mais poussant jusqu'au bout sa jalousie et sa vengeance contre le chevalier de La Barre il le fit suivre par un espion . Le chevalier fut arrêté avec le sieur Moisnel son ami . La tête leur tourna comme vous le pouvez bien penser, dans leur interrogatoire . Cependant Moisnel répondit plus sagement que La Barre . Celui-ci se perdit lui-même . Vous savez le reste .

«  je me trouvai samedi à Abbeville où une petite affaire m'avait conduit , lorsque La Barre et Moisnel escortés de quatre archers, y arrivèrent de Paris par une route détournée . Je ne saurais vous donner une juste idée de la consternation de cette ville, de l'horreur qu'on y ressent contre Belleval, et de l'effroi qui règne dans toutes les familles . Le peuple même trouve l'arrêt trop cruel ; il déchirerait Belleval ; il est sortit d’Abbeville, e ton ne sait où il est , etc.

« N.B. – Les accusés ont été condamné par le parlement de Paris, en confirmation de la sentence d'Abbeville, à avoir la langue et le poing coupés, la tête tranchée, et à être jetés dans les flammes, après avoir subi la question ordinaire et extraordinaire . Le chevalier d e La Barre a été seul exécuté, on continue le procès du sieur Moisnel . Plusieurs avocats ont signé une consultation par laquelle ils prouvent l’illégalité de l'arrêt . Il y avait vingt-cinq juges, quinze opinèrent la mort et dix une correction légère .

«  Le chevalier de La Barre a soutenu les tourments et la mort sans aucune faiblesse et sans aucune ostentation . Le seul moment où il a paru ému est celui où il a vu le sieur de Belleval dans la foule des spectateurs . Le peuple aurait mis Belleval en pièces, s'il n'y avait pas eu main-forte . Il y avait cinq bourreaux à l'exécution du chevalier . Il était petit-fils d’un lieutenant général des armées et serait devenu un excellent officier . Le cardinal Le Camus dont il était parent avait commis des profanations bien plus grandes, car il avait communié un cochon avec un hostie . Il ne fut qu'exilé ; il devint ensuite cardinal et mourut en odeur de sainteté . Son parent est mort dans les plus horribles supplices pour avoir chanté des chansons et pour n'avoir pas ôté son chapeau . »

3 Il y avait cinq accusés, le chevalier de La Barre, Moinel, Douville de Maillefeu, Dumaisniel de Saveuse, et d’Étallonde de Morival ; le premier et le dernier avaient été condamnés à être brûlés, mais d’Étallonde était contumace. La Barre seul fut exécuté.

4Un Mémoire à consulter pour le sieur Moinel et autres accusés est suivi d’une Consultation datée du 27 juin 1766, et signée Cellier, d’Outremont, Muyart de Vouglans, Gerbier, Timbergue, Benoist fils, Turpin et Linguet. Le Mémoire et la Consultation font partie du Recueil intéressant publié par Devérité.

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07/10/2021 | Lien permanent

Je peux très bien me corriger de mes sottises, mais non en rougir .

Lorsqu'on corrige ses sottises, il est de bon ton que l'on passe l'éponge , non ?

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« A Frédéric II, roi de Prusse

 

[fin septembre- octobre 1752]

 

Sire,

Je mets à vos pieds Abraham 1, et un Catalogue 2. Le père des croyants n'est qu'ébauché parce que je suis sans livres . Mais si Votre Majesté jette les yeux sur cet article dans Bayle, elle verra que cette ébauche est plus pleine , plus curieuse et plus courte . Ce livre honoré de quelques articles de votre main ferait du bien au monde . Chérissac 3 coulerait à fond les sts pères .

 

Il y a grande apparence que j'ai fait une grosse sottise en envoyant à Votre Majesté mon mémoire détaillé, mais, Sire, j'ai parlé en philosophe qui ne craint point de faire des fautes devant un roi philosophe auquel il est assurément attaché avec tendresse . Je peux très bien me corriger de mes sottises, mais non en rougir .

 

J'aurai encore la hardiesse de dire que je ne conçois pas comment on peut habiller tous les ans 150 000 hommes, nourrir tous les officiers de ses gardes, bâtir des forteresses, des villes, des villages, établir des manufactures, avoir trois spectacles, donner tant de pensions, etc. etc.

 

Il m'a paru qu'il y aurait une prodigieuse indiscrétion à moi de proposer de nouvelles dépenses à Votre Majesté pour mes fantaisies, quand elle me donne 5000 écus par an à ne rien faire .

 

De plus je ne connais que le style des personnes que j'ai voulu attirer ici pour travailler, et point leur caractère . Il se pourrait qu'étant employées par Votre Majesté à un ouvrage qui ne laisse pas d'être délicat et qui demande le secret, elles fissent les difficiles, s'en allassent, et vous compromissent . En me chargeant de tous vos ordres, Votre Majesté n'était compromise en rien .

 

Voilà mes raisons . Si elles ne vous plaisent pas, si Votre Majesté ne se soucie pas de l'ouvrage proposé, me voilà résigné avec la même soumission que je travaillais avec ardeur .

 

Si Votre Majesté a des ordres à donner, ils seront exécutés .

 

Pourvu que je me console de mes maux par l'étude et par vos bontés, je vivrai et mourrai content .

 

V. »


1 Article de « l'encyclopédie de la raison » ; voir lettre du 5 septembre 1752 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/05/votre-pedant-en-points-et-virgules-et-votre-disciple-en-phil.html

2 Est-ce la table alphabétique de ce dictionnaire philosophique que Frédéric lui demandait ?Voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/article-dictionnaire-philosophique-introduction-83308411.html

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06/09/2011 | Lien permanent

Voila bien une occasion où la voix du peuple est la voix de Dieu

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Personne n'est irremplaçable ! pas même moi !!

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Nous sommes en  période de carême , mais pas pour tout, (lorsque nous serons en période de ramadan, je ne manquerai pas de le signaler, pour ne pas me faire taxer de prosélyte chrétien par tous les aigris détenteurs de la seule vrai foi - barbus-poils aux ... doigts - ), je devrais plutôt dire à une époque, une ère de sondages qui ne sont que le reflet de la trouille des politiciens en mal de reconnaissance .

Les gars de la Marine font peur, ou plutôt on cherche à faire peur au vulgum pecus pour qu'il vote "utile" (il y a donc un vote inutile ? ) : ça c'est un bel argument qui vaut mieux qu'un programme réfléchi ! Non  ? Enfin, je dis "réfléchi" parce que j'ai un fond idéaliste ; si je veux être réaliste, je dois avouer que je crois que tout programme politique en période électorale doit se faire sur un coin de zinc entre la consultation des résultats de la Bourse et le cochage des bonnes cases pour l'Euromillions . 

De l'extrême droite, jusquà l'extême gauche que nous offre-t-on ? Je suis bien en peine de vous le dire à ce jour . Et ça me navre .

Le carême alimentaire ne semble pas être un carême des couillonnades, ceci peut-être pour vérifier le dicton :"à ventre creux, tête vide" .

Un petit coup de gueule contre certains clips TV, avec aujourd'hui une mention particulière pour celui de Michel Drucker en smock blanc dans une limousine de m'as-tu-vu : à vomir . Vu la taille du paquebot, il aurait pu être mis à la place du bouchon de radiateur sans déparer . Je ne regarde plus ses émissions TV qui sont pléthoriques, et qui vous collent d'une manière imbécile sur votre canapé, tout comme ses émissions de carbone vous collent la migraine . Circulez ! y'a rien à voir !!

Le règne de l'humanité s'annonce ... depuis 1763 ..., ça fait un bail mon cher Volti

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«  A Paul-Claude Moultou

Monsieur le ministre Moultou à Genève

 

Samedi 12è mars 1763

 

C'est un vilain jour pour moi, Monsieur, que celui où j'étais à Ferney quand vous me faisiez l'honneur de venir aux Délices ; mais c'est un bien beau jour, malgré la bise et la neige que celui où nous apprenons l'arrêt du Conseil 1, et la manière dont le roi a daigné se déclarer contre les dévots fanatiques qui voulaient qu'on abandonnât les Calas . Nous devons beaucoup à M. le duc de Choiseul, et surtout à M. le duc de Pralin . Le règne de l'humanité s'annonce . Ce qui augmente ma joie et mes espérances, c'est l'attendrissement universel dans la galerie de Versailles . Voila bien une occasion où la voix du peuple est la voix de Dieu . Je parie que vous avez pleuré de joie en apprenant cet heureux succès .

 

Je vous demande pardon de vous avoir fait lire mes esquisses informes 2, mais je crois vous devoir des prémices, comme un tribut que mon cœur et mon esprit paient au vôtre . »

 

 

1 Voir lettre à Jean Ribote-Charron du 12 mars 1763 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/03/10/c...

2 Il s'agit sans doute de chapitres de la Philosophie de l'histoire qu'il lui soumet ;

voir lettre du 15 septembre 1764 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/09/15/c...

et juin 1764 :

http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/06/28/t...

La Philosophie de l'histoire par feu l'abbé Bazin : http://www.archive.org/stream/laphilosophiedel01volt#page...

En fin de journée, comme il ne faut pas mourir idiot, j'ai regardé un replay d'émission et vu avec un grand plaisir comment des ministres peuvent se rendre ridicules en pontifiant :

n'oubliez pas de gratter lagarde.jpg

Comme indiqué dans l'encadré, "ne partez pas sans gratter..." !!
Inspectrice des courants d'air accompagnée d'un malheureux guignol porte-crayon ...
En tout cas, celle-là, avec une binette d'adjudant mâtiné bichon maltais, ne donne envie ni de la gratter ni de la chatouiller, pas même avec une étrille .

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12/03/2011 | Lien permanent

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